Assalamou ‘alaykoum wa rahmatoullahi
oumayman a dit:
Les paroles de Samâhat Ayatullah Al `Odhmâ A’Sayed Mohammad Hussein Fadlallah sont claires pour moi qui veut dire laissons de côté nos convictions et croyances et étudions de façon objective ces accusations (agressions de Fatima Zhara (as)) et voir les recueils à ce sujet s’ils sont fiables ( pour ne pas dire authentiques) ou pas.
Très chère s½ur, Sayed Mohammad Hussein Fadlallah n’est certainement pas le seul savant ayant une position objective, argumentée et scientifique. Certes il aura exprimé sa position sur ce sujet, mais cela ne veut pas dire qu’il ait raison d’autant plus qu’il semblerait que bien peu de savants partagent son avis sur cette question. D’autres personnalités lui ont d’ailleurs répondus avec des preuves et des arguments plus que solides. Je vous présenterais bientôt, si Dieu me le permet, quelques textes à ce sujet, ainsi que le titre de quelques livres intéressants que vous devriez lire.
Si les recueils sont faibles, le problème est résolu ; les accusations sont fausses.
Attention chère soeur, la terminologie « faible » ne signifie en aucun cas « faux », je vous conseil de réviser vos connaissance en matière de science du Hadith. De ce fait, en ce qui me concerne, le problème ne serait très loin d’être résolu, surtout si ces textes aussi « faibles » qu’ils soient, confortent la logique et leur cohérence avec d’autres chapitres reconnus. Seule la cohérence, la logique et l’objectivité pourront m’imposer d’accepter ou de refuser un texte. Dieu ne nous a pas doté d’un cerveau pour que nous déléguions la recevabilité d’un texte sur base d’une possible faiblesse dans la chaîne de transmission, sans aucune autre forme de procès. Je suis désolé ma s½ur, mais si vous voulez débattre avec moi, il va falloir utiliser aussi votre raison.
Comme je vous l’avais déjà expliqué dans une réponse précédente, si un texte est déclaré « Sahih » alors qu’il dénigre le Messager de Dieu en insinuant, par exemple, que le Messager de Dieu aurait été impudique devant les compagnons à l’exception d’un seul, alors je le refuserais sans aucune hésitation. Il existe de très nombreux Hadith reconnus Sahih par les Sunnites plus ridicules les uns que les autres. Si vous souhaité ouvrir un débat à ce propos, je suis sur que moi-même ainsi que le frère Kumayl pourrons combler votre attente à ce sujet.
Mais dans le cas où ces recueils sont fiables à ce moment là nous regarderons sa cohérence par rapport au Coran et la Sunna du Prophète (PSL).
C’est probablement ce qui nous différencie tellement, personnellement j’accorde beaucoup plus d’importance, d’abord, à la cohérence d’un texte qu’à son statut définit par des humains peut être orientés. Si un texte est considéré par les sunnites comme « faible », alors qu’il rejoint parfaitement l’histoire, la logique et entre en cohérence parfaite avec d’autres faits, alors je n’aurais aucun mal à l’accepter, n’en déplaise aux spécialistes de la science du Hadith. Evitez donc vos « jokers » préparés Da’if ou Sahih, elles n’auront aucun effet sur moi.
C’est un sujet que je souhaiterai inchallah le traiter plus tard d’une façon approfondie si vous êtes d’accord. Mon frère, à ma connaissance vous êtes la première qui ne croit pas au receuils authentiques que ce soit dans les livres chiites ou sunnites. Bien que le savant chiite al-Toraïhi avance le chiffre de 5072 hadiths authentiques dans al-Kafi.
Permettez-moi de vous contredire encore une foi chère s½ur. Je suis très loin d’être le seul à ne pas croire en l’authenticité de texte transmis par des hommes faillibles. Je pourrais même vous dire que cet avis représente la grande majorité des chiites. Pour preuve, dans l’introduction de la dernière édition de Mostadrak al-wasâ'il, on peut lire ceci à propos du Kâfî : «
Malgré sa grandeur et son rang parmi les gens de notre école, nul n'a jamais dit qu'il était obligatoire de croire à tout ce qui s'y trouvait et il n'a pas été dénommé Sahîh (= Authentique) comme l'ont été [les livres de] Bokhârî et Moslim. » (Mostadrak al-wasâ'il, v.1 p.28 ) (Je peux vous fournir le texte arabe si vous le souhaitez). Al hamdulillah, à vos yeux, je ne serais plus le seul qui ne croit pas au terme « authenticité » à propos des Hadith.
Donc selon vous rien n’est authentique dans la sunna du Prophète (PSL) rapportée par les imams (as).
Je dis simplement que rien ne peut être qualifier d’authentique par qui que ce soit, puisque chaque textes rapportés, est avant tout le fruit de la mémoire de nombreuses personnes faillibles qui pouvaient parfaitement oublier ou se tromper, ou falsifier par intérêt. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de textes authentiques, conforme en tous points à ce qu’a réellement dit le Messager de Dieu, les Imams ou les compagnons, mais ni vous, ni moi, ni personnes n’avons réellement les moyens de l’assurer à 100%.
Combien de recueils de Hadith sunnites ont il été falsifiés, résumé, manipulé, ses derniers temps par des soient disant rénovateurs de la religion ? Je vous laisse répondre à cette question.
Le haut degré que vous donnez à la sonna est le terme fiable. Ce qui me laisse perplexe, c’est que selon vous, il n’y pas de recueils authentiques bien qu’ils ce soient rapportés par les compagnons des imams(as) par contre le Coran est authentique bien que celui qui a donné l’ordre de sa compilation faisait parti du clan Ommayyade et parmi le groupe désigné à cette compilation, à ma connaissance, il y un Ommayyade.
Ma s½ur, si le Coran est sous la protection de Dieu, on ne pourra pas en dire autant des Hadith. Ainsi, ces mêmes Omeyyades se sont illustrés parfaitement en inventant et en falsifiant de nombreux Hadith afin de servir au mieux leurs intérêts. Les hadiths sur « les oignons de cham », en est un parfait exemple. Tandis que sur le Coran, ils n’avaient aucune emprise. Le Coran était et est toujours étudié par c½ur par les musulmans du monde entier et de chaque génération et ne peut donc être falsifié discrètement, sans que cela s’en aperçoive.
Je vais répondre brièvement mon frère sur cette déclaration, nous la traiterons inchallah plus tard de façon approfondie. La référence (sahih mouslim) que vous avez donné ne cite en aucun cas que la mère des croyants Aïcha (ra) a recouru aux pires stratagèmes de semi libertinage, afin de recevoir la visite de jeunes gens murs dont elle appréciaient la compagnie. 6 Hadiths ont été cité dans le chapitre allaitement des adultes :
En résumé
Le premier, deuxième, troisième et le cinquième hadith : relate l’autorisation du Prophète (PSL) à Sahla (ra)
L e quatrième et le sixième hadith :évoque la divergence entre la mères des croyants Aïcha (ra) et la mère des croyants Oum Salama (ra) sur ce sujet. La mère des croyants Oum Salama (ra) voit qu’un enfant allaité après l’âge de deux ans n’est pas considéré comme un Mahram par contre la mères des croyants Aïcha le considère en s’appuyant sur le cas de Sahla (ra)
Aïsha a rapporté que Sahla fille de Sohayl vint trouver le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, et lui dit: "O Messager de Dieu, je vois le mécontentement sur le visage d'Abou Hodayfa [mon mari] en raison des visites que nous rend Sâlim, avec qui il est lié par un pacte."Le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, répondit: "Allaite-le." "Comment l'allaiterai-je, dit-elle, alors que c'est un homme adulte?" (dans un autre version: "il a de la barbe" (innaho dhou lihya) Le Messager de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, sourit et dit: "Je sais bien que c'est un homme adulte" Et 'Amr ajoutait dans ce hadith que cet homme avait participé à la bataille de Badr.
Aïsha a rapporté que Sâlim, client (mawlâ) de Abou Hodhayfa, vivait sous le même toit qu'Abou Hodhayfa et sa famille. La fille de Sohayl vint donc trouver le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, et dit: "Sâlim est pubère et il comprend ce que les hommes
comprennent, or il va et vient chez nous et je pense qu'Abou Hodhayfa en ressent quelque chose." Le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, lui dit: "Allaite-le, tu deviendras illicite pour lui et le ressentiment d'Abou Hodhayfa disparaîtra." Elle revint [un autre jour] et dit: "Je l'ai allaité et le ressentiment d'Abou Hodhayfa s'en est allé."
Omm Salama dit à Aïsha: "Tu reçois la visite de jeunes gens murs (l'expression arabe au singulier déterminé renvoie au genre de manière collective) tels que je n'aimerais pas recevoir leur visite." Aïsha lui répondit: "Le Messager de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, n'est-il pas pour toi un exemple? En vérité, la femme d'Abou Hodhayfa lui dit: "O Messager de Dieu, Sâlim vient me voir, alors qu'il est un homme, et Abou Hodhayfa en ressent quelque chose", et le Messager de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, lui dit: "Allaite-le afin qu'il puisse venir te voir."
Omm Salama, l'épouse du Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, disait: "Les autres épouses du Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, refusent de recevoir la visite de quelqu'un en recourant à cet allaitement et nous dîmes à Aïsha que, par Dieu, nous pensons que ce n'était là qu'une dérogation que le Messager de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, accorda à Sâlim de manière exclusive, et nul ne viendra donc nous voir en usant de cet allaitement. […]"
A ce qu’il me semble, les traduction sont correctes. Si vous n’êtes pas d’accord, j’attends les vôtres incha ALLAH.
Poursuivons avec la
Mowatta'a de l'Imam Mâlik qui, après avoir rapporté le fameux récit de l'allaitement de Sâlim, ajoute: «
La mère des fidèles Aïsha utilisa cela pour les hommes dont elle aimait qu'ils viennent chez elle: elle ordonnait à sa s½ur Omm Kalthoum fille d'Abou Bakr as-Siddîq et aux filles de son frère d'allaiter les hommes dont elle aimait qu'ils viennent chez elle. Les autres épouses du Messager, Dieu le bénisse et lui donne la Paix, refusaient que quiconque vienne chez elle en recourant à cet allaitement. » (Mouwatta'a de l'Imam Mâlik, v.2 p.605 hadith 1265)
Je pense qu’il n’y a plus d’ambiguïté sur ce sujet ma soeur. Tous les textes sunnites témoignent en défaveur de votre version des faits. Ne cherchez donc pas à minimiser les faits autour d’une simple question de divergence d’opinion entre les épouses du Prophète. Si vous souhaitez étendre le sujet, nous pourrions voir ce que les savants sunnites eux même, disent à propos de ces Hadith.
Afin que cet exemple extraordinaire d’insulte a l’encontre du Messager de Dieu et de son épouse, qualifié d’
Authentique par nos frères sunnites ne soit pas la seule, en voici un autre sur un autre thème tout aussi hallucinant. Moslim dans son Sahih, rapporte d'après Aïsha: «
'Aïsha, l'épouse du Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la Paix, a rapporté qu'un homme interrogea le Messager de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens à propos de l'homme qui a un rapport avec sa femme et qui faiblit ensuite [de sorte que le rapport reste inachevé]: doivent-ils faire la grande ablution (ghosl)? 'Aïsha était assise [là] et le Messager de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, dit: "En vérité, moi je fais cela avec celle-là, puis nous faisons la grande ablution."
Ce même récit grotesque est rapporté ou repris sans sourciller par
al-Bayhaqî,
ad-Dâraqotnî et
an-Nasâ'î dans leurs
Sonan, l'Imâm Mâlik dans sa
Modawwana kobrâ et quantité d'autres recueil. Aucun Sunnite ne pourra jamais nier l’authenticité de ce Hadith, sans remettre en question toutes ses certitudes au sujet des recueils qualifiés à tort d’authentiques.
Si maintenant, vous voulez malgré tout le faire en prétextant le caractère informatif de ce texte en faisant abstraction de l’insulte grave envers le Messager de Dieu et son épouse, je vous encouragerais plus que jamais de ne pas vous contenter d’appeler la guidance divine uniquement sur ma personne.
Attention mon frère ‘Amrou ibn Hisham est « abba Jahl » et il n’est pas un compagnon, il est mort mécréant dans la bataille de Badr. Cette invocation est faite par le Prophète (PSL) avant que Omar (ra) n’embrasse l’Islam.
Autant pour moi, mais cela ne change pratiquement rien, sauf qu’au moment ou le Messager de Dieu prononça ses paroles, aucun des deux n’étaient
compagnon ni même musulman. Il s’agit donc simplement d’une Du’a du Messager de Dieu, afin qu’un de ces deux humains, vienne consolider politiquement la jeune entité islamique, par sa conversion.
Comment êtes-vous arrivé à la conclusion que Omar (ra) était perturbé ?
Par exemple, simplement par le fait de certains Hadith que vous considérez comme faibles, où Omar déclare qu’il aurait péri sans la présence d’Ali. Je pourrais aussi faire allusion à l’incapacité d’Omar fasse aux calculs des finances, mais je penses qu’il s’agit encore d’une nouvelle question à étudier peut être plus tard.
Attention mon frère, le Calife Abou Baqr (ra) est mort en l’an 13 H et Yazid est né entre 26 et 31 H selon les historiens. Comment le Calife (ra) peut-il nommé Yazid au poste de Général de Division alors qu’il n’est pas encore né ?
Autant pour moi, il s’agit d’une erreur de ma part. En fait, il est question dans l’histoire d’un autre Yazid frère de Mouawiyah, fils d’Abou Sofian. L’épisode eu lieu en l’an 12h, (printemps 634, après J.C.).
Selon les savants sunnites ce hadith est faible. Il y aussi un autre hadith faible où le nom de Mou’ath (ra) est cité à la place du nom de Ali (as). Nous verrons ceci de façon plus détaillée plus tard si Dieu le veut.
Je commence à avoir l’habitude de voir les savants sunnites qualifier les Hadith qui les dérangent de « faibles » et décréter un autre Sahih quand cela les arrangent. Mais comme vous le dites, nous verrons cela plus tard si Dieu le veut.
Omar (ra) a délégué les affaires des musulmans grâce non seulement aux compétences de l’Imam (as) mais aussi à sa confiance en lui, comme il avait déjà fait avec d’autres compagnons.
Il ne fait aucun doute qu’Omar avait une confiance aveugle envers l’Imam Ali (as). Il n’y a même pas lieu de discuter sur ce point. Mais cela ne prouve pas que l’inverse fût vrai.
Si, les accusations contre Omar (as) étaient vrais, il ne lui aurai jamais délégué les affaires des musulmans.
N’oublions pas que l’Imam Ali (as) faisait prévaloir l’intérêt de la communauté sur toutes autres considérations, y compris son honneur ou celui de sa famille. Il est donc tout à fait logique qu’Ali, avec son statut de guide de la communauté, délaisse toutes les questions personnelles, au profit de l’intérêt général.
Si l’Imam Ali (as) est incapable de défendre l’honneur de sa femme (as) comment pourrait-il défendre les intérêts des musulmans.
J’ai déjà parfaitement répondu à cet argument, je vous invite donc à relire ma réponse un peu plus haut, sur laquelle vous ne vous êtes pas exprimée, sauf en me demandant de fournir des références.
La vérité est autre choses mon frère la confiance entre Omar (ra) et l’Imam Ali (as) est palpable en la sent et ces accusations sont fausses.
Et de quel droit vous estimez vous capable de détenir à vous seul la vérité ? Non ma s½ur, la vérité est improbable et personne, hormis Dieu, ne la détient pas même vous. Je vous conseil de vous ressaisir car une telle attitude bloque toutes possibilité de recherche ainsi que votre c½ur. Ce qui est véridique et considéré par vous d’
authentique ma soeur, c’est que l’historie témoigne bien de graves troubles après la mort du Messager de Dieu, au point que la plus noble des dame prenne une position radical sans précédent est extrêmement inquiétante, témoignage certain et incontestable que certaines injustices ont été bien été commises par ceux que vous défendez contre vents et marées. Si vous voulez le nier ou le dissimuler, alors ne parlez plus d’authenticité ou de faiblesse de texte, mais plutôt de votre refus d’admettre les faits.
Depuis le début de notre conversation, vous n’établissez que des suppositions basée surs vos propre convictions, soit exactement le contraire que ce que vous déclariez plus haut, à savoir :
laissons de côté nos convictions et croyances et étudions de façon objective ces accusations (agressions de Fatima Zhara (as)) et voir les recueils à ce sujet s’ils sont fiables (pour ne pas dire authentiques) ou pas..
Comment pouvez-vous dire ceci. Est-ce que l’Imam Ali (as) aurait accepté de l’argent pour ce taire sur les humiliations que lui a infligé Omar (ra). Par Dieu ceci est une insulte envers Al-Mortadha (as). Que Dieu vous pardonne. Mon frère Le Calife Omar (ra) a attribué un revenu à tous les musulmans provenant de Bayt al-Mèl et il a commencé par Ahl al Bayt et leur a attribué le revenu le plus élevé par amour et respect au Prophète (PSL). Non pas pour acheter leur silence.
Chère s½ur, pourriez vous me détailler avec plus de précision, la façon avec laquelle, Omar attribuait des revenus à tous les musulmans, que Dieu vous bénisse. Si vous ne le savez pas, questionnez votre entourage ou lisez. Après quoi, nous reparlerons de la justice d’Omar ibn Khattab.
A suivre...