7.- Il est rapporté dans l’ouvrage Al Bidaya wa Annihaya, d’Ibn Kathyr, l’Omeyyade, qui cite Ibn Jarir Attabary, confirmation que Rassoulou Allah,:saws: est allé à la grotte de Mont Thour, seul. Ibn Kathyr, a eu peur de faire connaître cette narration authentique qui confirme que Abou Bekr, n’a pas accompagné Rassoulou Allah, et il en trembla en utilisant le commentaire d’échappatoire ( « ceci est très étrange et différent de ce qui est répandu comme quoi il seraient sortis ensemble ») ! [Al Bidaya wa Annihaya : V.3 P.219, La Tradition prophétique, ‘Assira annabawiya- Ibn Kathir, V.2 p.236].
8.- Les narrations se rejoignent sur le fait que le Prophète est sorti seul vers la grotte, et une fois arrivé, il a prié Allah:azwj: de lui envoyer quelqu’un pour le guider. Il est rapporté que le Prophète a rencontré le guide Abd Allah bin Arikat Bin Bekr puisque les récits disent que le prophète lui a demandé : « O Ibn Arikat… Pourrais-je mettre mon sang entre tes mains ? Ibn Bekr, répondit : Par Allah, j’assurerai ta garde, je te protègerai et je ne te dénoncerai pas. Où veux-tu aller, Mohamed ? », Salla Allahou Alayhi wa Salam dit « Yathrib, Ibn Bekr, répondit : Je t’emmènerai par un chemin que personne n’emprunte ». [Al Moustadrak : V.3 p.133, Feth Al bari : V.7 p 8, Sounan Annissa’i : V. 5, p.113, Chawahid Attanzil : V. 1, p. 135.
[mark=FFFF00]Puisque ceci est confirmé, c’est à dire que le Prophète est sorti avec Ibn Bekr, - et non point avec Aba Bekr- de la grotte pour se diriger vers Yathrib (Médine Lumineuse), et tant que toutes les narrations disent que les habitants de Médine ainsi que tous ceux qui habitent entre Médine et Mecqua, n’ont observé que deux personnes seulement [ At Tabaqat al Koubra de Ibn Saad, V.1, p 230, Sira de Ibn Hicham : V 2, p 100, ‘Uyoun Al Athar : V 1 p 248]
Ceci veut dire que Aba Bekr n’était pas avec le Prophète pendant son émigration, car autrement les gens auraient rapporté avoir vu trois personnes et non deux seulement.
Ainsi que nous l’avions rappelé, ce qui est confirmé est la sortie du Prophète avec son Guide Ibn Bekr. En effet, sans ce guide il n’aurait jamais pu atteindre Yathrib, et il est l’expert concernant les routes et les sentiers.[/mark]
9.- Les récits inventés qui allèguent que Aba Bekr, serait sorti avec le Prophète en direction de la grotte, affirment aussi que Asma Bint Abi Bekr, leur apportait les aliments durant trois jours.
Cette allégation contredit la raison et la logique, en ce sens que s’il eut été vrai que Abou Bekr, avait émigré avec le Prophète, il aurait été aisé pour les mécréants Qoreychites de suivre sa fille qui sortait chaque jour, il l’auraient pistée et avec ses empreintes, ils seraient arrivés au refuge du Prophète. D’autant plus que Abdozay ibn Abi Bekr, frère de Asma habitant avec elle dans la même maison, faisait partie de ceux qui recherchaient le Prophète. Il lui était facile d’observer sa sœur qui sortait chaque jour emportant avec elle aliments et provisions.
En plus du fait que nous avons démontré précédemment que Asma n’était pas du tout à Mecqua, puisqu’elle se trouvait avec son mari Zoubeyr en Abyssinie, au nombre des musulmans qui y avaient trouvé refuge.
Ces confusions et ces inconsistances éliminent la possibilité de la présence d’Abou Bekr, avec le Prophète dans la grotte, et donc éliminent son Compagnonnage durant l’émigration. Mais il donne plus de crédit à la version selon laquelle, il a émigré avec le reste des musulmans dans le premier groupe qui s’est dirigé vers Médine. Surtout quand nous savons qu’Aba Bekr, était toujours dépendant de Omar Ibn Al Khattab, à demeure ou en voyage. Il a été confirmé dans la tradition que Omar Ibn Al Khattab, a émigré vers Médine avant l’émigration du prophète.
10.- Il est rapporté dans le livre le plus authentique des gens du commun (Ahl el souna) qu’il n’a été révélé aucun verset coranique pour faire l’éloge d’Aba Bekr et sa famille. Il est rapporté selon Aicha dans le Sahih de Boukhari, son dire : « Rien n’a été révélé sur nous dans le Coran » ! [Sahih Boukhari : V.6 p.42, Tarikh Ibn Al Athir : V. 3, p. 199, Al Aghany : V.16,p.90, Al Bidaya wa Annihaya : V. 8, p.96, et d’autres sources nombreuses…]
[mark=99FF66]Revenons un peu sur ce point : Aïcha a fait cette déclaration devant tous les Compagnons et musulmans de la première génération, et elle a dit: « Il n’a été révélé sur nous aucun verset coranique ». Si le verset « Thani ithnayn… » (Le deuxième des deux..)avait été révélé sur Abou Bekr, elle n’aurait jamais dit cela car elle aurait ce faisant, réduit des vertus de son propre père et elle l’aurait dépouillé d’une reconnaissance claire par le Coran. De surcroît et au minimum, les Compagnons auxquels elle s’adressait et qui auraient été convaincus que Abi Bekr, était avec le Prophète dans la grotte lui auraient rappelé le verset ainsi que l’événement de l’émigration avec le Prophète.[/mark]
Mais rien de tout cela ne s’est produit. Ceci prouve donc la forfaiture des hadiths se rapportant à une prétendue présence d’Abi Bekr, dans la grotte, y compris ceux d’entre eux, qu’on attribue faussement à Aïcha elle-même. Ceci explique donc que l’allégation de la présence d’Abi Bekr, dans la grotte est liée aux circonstances postérieures, et qu’elle n’était point connue durant les premiers temps de l’Islam.
Il est frappant de constater lorsque nous étudions l’histoire que Abou Bekr, n’a jamais fait une quelconque allusion ou référence claire à cette événement de la grotte, ou à une quelconque émigration en la compagnie du Prophète. Ceci confirme encore plus la thèse de la fabrication de cette fallacie par les Pouvoirs qui voulaient inventer des vertus à Abou Bekr.
11.- Yahya Bin Ma’in, faisait partie du nombre de ceux qui doutaient de l’authenticité de l’histoire de la présence d’Abi Bekr dans la grotte, telle que rapportée par Anas Bin Malik. Les doutes pesaient nombreux sur cette tradition, sur de multiples points. ( Syar A’lam annoubala, Adhahaby,V10 p362, Tadhhib Alkamal, Al Mazi, p 29.)
Le hadith de la grotte, a été cité par Al abbas bin Al Fadhl Al Azreq, selon Thabit d’après Anas, Yahya Bin Ma’in a dit de lui : « Menteur, hypocrite » ! [Tarikh Baghdad : V.12 P.133]
Si nous regardons qui sont les rapporteurs du Hadith de la grotte, nous allons trouver qu’ils sont réputés être, menteurs, faussaires ou faibles. Soleyman Bin Harb, avait considéré comme faible, le Hadith de la grotte cité par Khaled Bin Khadach selon Hamad Bin Zayd, d’après Zayd qui cite Ayoub bin Nafaa selon Ibn Omar [ Questions de Al Ajiri à Abi Souleyman Bnou Alach’ath : V. 1 p 399]
Les critiques concernant le hadith alléguant la présence d’Abi Bekr, dans la grotte sont devenus plus nombreux. [ Voir Tarikh Baghdad,V 8 p 302, Tahdhib Al kamal Al mazi, V. 1 P 314, Tahdhib At tahdhib, de Ibn Hadjar, V 1 p 27, Tarikh Dimashk : V5 p 235, Siyer A’lem Annoubala V 12 P 232, Miyzan Al i’tidal, Adhahabi : V 1, p 73, etc…]
[mark=CCFF66]12.- Celui qui était en compagnie de Rassoulou Allah, dans la grotte n’était personne d’autre que son guide Ibn Bekr, que le Prophète a rencontré le premier jour de son émigration et de son séjour dans la grotte. Il lui a demandé de l’aider, et l’homme a répondu au voeu prophétique.[/mark]
Les sources sounies rapportent que Ibn Bekr, était alors un mécréant ! Ici nous posons une grande question. S’il était vraiment mécréant quel aurait été l’intérêt pour lui d’aider l’Envoyé d’Allah ?
Cette question dévoile une partie de la sagesse prophétique. En effet, Ibn Bekr, pratiquait la toqya (dissimulation de la foi). Il dissimulait son islam ce qui lui a permis de mener à bien cette grande mission qui devait préserver le Messager de l’Humanité et le mener sain et sauf vers Médine. Ibn Bekr, était connu dans les milieux Qoreychites comme mécréant. Il se montrait ostensiblement adorateur des idoles, pour ne pas attirer sur lui les doutes, d’autant plus qu’il était parmi les guides les plus réputés.
Il n’est rapporté nulle part dans l’histoire que le Prophète ait accordé une compensation quelconque à Ibn Bekr, ou qu’il ait eu avec lui un quelconque intérêt, pour que nous disions qu’il ait aidé le Prophète pour des buts profanes. Il est donc de notre devoir et en cette circonstance de dire que Ibn Bekr, était un homme musulman vertueux, qui s’est acquitté de son rôle du fait de sa foi.
Ce qui supporte ce constat, vient du fait que tant que les mécréants Qoreychites étaient loin de penser qu’Ibn Bekr, était musulman et un partisan de Mouhamad, il n’avait pas attiré leur attention et ainsi il a pu faire parvenir au prophète, aliments et nouvelles durant son séjour dans la grotte, et cela durant trois jours, jusqu’à ce que la tension se calme et que cesse sa recherche. Ensuite, il s’est dirigé avec lui, vers Médine.
Il est clair que lors de l’une de ses visites au Prophète dans la grotte, il a été surpris par l’arrivée des polythéistes qorayshites parvenus à la grotte en suivant les empreintes de pas du prophète. Ibn Kathir en fut affligé et prit peur, il se réfugia dans la grotte où le Prophète le rassurera. Les mécréants partirent ensuite, du fait du miracle divin et le verset fut révélé.
13.- Il apparaît que les trafiquants ont procédé à des falsifications et des manipulations importantes des écrits pour faire concorder le nom de (Abi Bekr) avec le nom (Ibn Bekr), ils ont changé le nom réel (Atik) d’Abi Bekr, et le transformèrent en (Abd Allah) pour qu’il corresponde au nom (Abd Allah) Arikat Bin Bekr [ Moukhtassar Tarikh Dimashk, Ibn ‘Asaker: V. 13 p. 35]
Et ainsi, il ne restera plus qu’à changer entre ( Ibn Bekr) et ( Abi Bekr), et cela est très facile, car l’écriture ancienne ne portait pas de points diacritiques, et ainsi les noms Abi Bekr et Ibn Bekr, s’écrivent en arabe de la même façon.
Cette méthode a été utilisée dans l’histoire. Les Abassides ont ainsi falsifié le nom de Abbas bin Nadhla al Ansary, le Compagnon mort durant la bataille de Ouhoud, pour lui subtiliser se vertus et les imputer à Abbas Bin Abd el Moutalib.
[mark=99FFCC]14.- Les récits qui attribuent à Abou Bekr, la compagnie du Prophète lors de son émigration sont de source « israélites » car elles introduisent des détails clairement en relation avec le patrimoine culturel juif.
Au nombre de ces détails, celui de la colombe qui serait venue pour pondre un œuf, que l’araignée serait venue et aurait tissé sa toile dans l’ouverture de la grotte, choses qui ont incité les polythéistes à se convaincre de la non présence de quiconque à l’intérieur.[/mark]
Cette affaire est illogique et contraire à la vérité de la narration, car en vérité la grotte Thour, comme nous l’avons visité, est petit et sa superficie ne dépasse guère deux mètres carrés, et rien ne peut y être caché à la vue extérieure, si quelqu’un se plaçait devant l’ouverture de la grotte, il y verrait tout ce qu’il y contient très clairement, car c’est une petite grotte. De plus, il y a encore sur le côté une autre ouverture, ce qui fait que la lumière y pénètre et éclaire la grotte totalement, ce qui rend aisée la vue. Donc, il n’y a point d’utilité pour les fils d’araignée ou pour la ponte de la colombe, la vue est parfaitement claire.
En fait l’histoire de l’araignée a été tirée de la Tradition du Prophète Daoud,:as:, dans les livres juifs, quand Jalouth ( Goliath)a rattrapé Daoud, :as:, pour le tuer.[ Tafsir Al Kourtoubi : V13, p346]
En vérité, lorsque les polythéistes sont arrivés devant la grotte, leur vue s’est aveuglée, et ils ne purent y distinguer ni le Messager d’Allah, ni son compagnon et guide, Abd Allah Ibn Bekr.
15.- Nous trouvons dans l’histoire, que les plus grands Compagnons des imams, ont été accusés de ne pas croire à la révélation du verset ( le deuxième des deux alors qu’ils étaient dans la grotte… !) dans le Coran puisque selon leurs détracteurs, ils sont convaincus qu’il n’a été révélé aucun verset concernant Abi Bekr.
Ibn Hadjar citant Al Hafidh, dit : ( An Naidham et Bishr Bin Khaled m’ont dit : Nous avons dit à Mouhamad Bin Jaafar le Rafidhi connu sous le pseudo du Chaytane Ataq : Malheur à toi ! N’as-tu pas eu honte quand tu as dit : Allah, n’a rien dit dans le Coran : « Le deuxième des deux, alors qu’ils étaient dans la grotte, quand il dit à son Compagnon, ne sois pas affligé, Allah est avec nous ») ?
[ Il ria à gorge déployée jusqu’à ce que nous eûmes honte nous-mêmes, alors que c’est nous qui avions dit cela) [ Lissane Al Mizane, Ibn Hadjar : V 5, p108]
Mou’min Ataq, était l’un des plus grands disciples de l’imam Assadik, et il n’est guère possible qu’il perde sa foi, et à l’évidence, l’accusation grave dont il a été l’objet portait en fait sur sa conviction qu’aucune révélation n’a jamais concerné Abou Bekr, ce qui veut dire que le verset (le deuxième des deux…) a été révélé en ce qui le concerne, à propos d’un autre homme, qui est Ibn Bekr. C’est pour cela que ses adversaires, se sont horrifiés lorsqu’ils l’ont entendu nier toute révélation coranique à propos d’Abou Bekr.
L’accusation en elle-même a aussi été portée à l’encontre de Hicham Bin Al Hackem, qui a soutenu qu’il n’y avait aucune révélation coranique qui ait été en faveur d’Abou Bekr, car ils ont lié le verset de la grotte avec Abi Bekr, illégitimement ! Pour eux, quiconque ne croit pas en la révélation de versets en faveur d’Abou Bekr, est pareil à celui qui croit dans un Coran incomplet.
Les savants, les érudits, les hommes de gouvernement, parmi les successeurs répandus à travers le Monde, savaient que Abou Bekr, n’avait pas accompagné le Messager d’Allah, dans la grotte ni dans l’émigration. Parmi eux, Mohamed Ibn el Mahdi le fondateur de l’Etat Fatimide, lequel niait la présence d’Abi Bekr, dans la grotte et son émigration en sa compagnie. [Sirat A’lam An Noubala, Ad Dhahaby, V12, p133]
Mohamed Ibn El Mahdi, était du nombre des savants nobles, descendants de Rassoulou Allah. Il avait émigré de Koufa, vers l’Afrique du Nord, où Allah, lui a permis d’instaurer le plus puissant Etat musulman d’Afrique, puis son importance s’accroîtra avec son hégémonie sur la Péninsule arabique, la Syrie, l’Egypte avec Le Caire comme capitale.
De ce qui est clair, c’est que la fable de l’émigration d’Abi Bekr, avec le Prophète et sa soi-disant émigration en sa compagnie, est une forgerie des Pouvoirs en place, et nous avons expliqué dans notre livre qui paraîtra bientôt, avec la Grâce d’Allah, comment les gouvernements se sont à travers l’histoire ingénié à incruster cette fable dans la mémoire des gens. Le Pouvoir a entrepris de brûler nombre de Hadiths issus du temps de Rassoul Allah, pour cacher nombre de faits et entre autres, la confiration du fait que celui qui était avec Rassoulou Allah, lors de son émigration était bien son guide Ibn Bekr, et non point Abou Bekr.
Et comme cela a été ainsi, il a été aisé de propager n’importe quel mensonge puisque les ouvrages de références ont été brûlés, ce qui donc ne permet pas aux musulmans de revenir aux sources, pour confirmer les faits. La politique de censure des hadiths prophétiques, a perduré jusqu’aux temps de Omar Ibn Abdel Aziz, l’Omeyade, donc après des dizaines d’années depuis la décision de brûler les hadiths et l’interdiction de recueillir les hadiths authentiques de Rassoulou Allah.
Tout comme les Omeyades ont inventé la sornette de deux filles de Rassoulou qu’aurait épousées Othmane Ibn ‘Afane, en jouant sur l’existence de deux nièces de la mère des croyants Khadidja. Dans la même veine, les hommes de Saqifa, et leurs partisans parmi les Omeyades ont joué aussi sur l’affaire de la grotte, et l’homonymie entre Abou Bekr, et Ibn Bekr, pour fabriquer leur faux, concernant celui qui a vraiment émigré. Les Abassides ont joué sur le même régistre, pour attribuer à leur grand père, Al Abass Bin Abdel Moutalib, les vertus de Al Abass bin Nadhla Al Anssari.
Et Grâce à la Volonté d’Allah, nous sommes parvenus à rassembler ces vérités, et à balayer les mensonges, plaqués sur la Tradition du Prophète, et pour arriver aux faits réels, grâce à la faveur d’Allah, après 1420 années d’ignorance appliquée à cette affaire.
Que les Louanges Soient sur Le Maître des Deux Mondes, et que les Salutations d’Allah, Soient sur Notre Seigneur Mouhamad, Sa Famille vertueux et Purifiés.
Son Eminence Cheikh Najah Etta’i, ( Majlis Al Minbar N° 19 (deuxième année) Mois de Ramadhan 1422
---- Tous droits de traduction, réservés MADJID----
8.- Les narrations se rejoignent sur le fait que le Prophète est sorti seul vers la grotte, et une fois arrivé, il a prié Allah:azwj: de lui envoyer quelqu’un pour le guider. Il est rapporté que le Prophète a rencontré le guide Abd Allah bin Arikat Bin Bekr puisque les récits disent que le prophète lui a demandé : « O Ibn Arikat… Pourrais-je mettre mon sang entre tes mains ? Ibn Bekr, répondit : Par Allah, j’assurerai ta garde, je te protègerai et je ne te dénoncerai pas. Où veux-tu aller, Mohamed ? », Salla Allahou Alayhi wa Salam dit « Yathrib, Ibn Bekr, répondit : Je t’emmènerai par un chemin que personne n’emprunte ». [Al Moustadrak : V.3 p.133, Feth Al bari : V.7 p 8, Sounan Annissa’i : V. 5, p.113, Chawahid Attanzil : V. 1, p. 135.
[mark=FFFF00]Puisque ceci est confirmé, c’est à dire que le Prophète est sorti avec Ibn Bekr, - et non point avec Aba Bekr- de la grotte pour se diriger vers Yathrib (Médine Lumineuse), et tant que toutes les narrations disent que les habitants de Médine ainsi que tous ceux qui habitent entre Médine et Mecqua, n’ont observé que deux personnes seulement [ At Tabaqat al Koubra de Ibn Saad, V.1, p 230, Sira de Ibn Hicham : V 2, p 100, ‘Uyoun Al Athar : V 1 p 248]
Ceci veut dire que Aba Bekr n’était pas avec le Prophète pendant son émigration, car autrement les gens auraient rapporté avoir vu trois personnes et non deux seulement.
Ainsi que nous l’avions rappelé, ce qui est confirmé est la sortie du Prophète avec son Guide Ibn Bekr. En effet, sans ce guide il n’aurait jamais pu atteindre Yathrib, et il est l’expert concernant les routes et les sentiers.[/mark]
9.- Les récits inventés qui allèguent que Aba Bekr, serait sorti avec le Prophète en direction de la grotte, affirment aussi que Asma Bint Abi Bekr, leur apportait les aliments durant trois jours.
Cette allégation contredit la raison et la logique, en ce sens que s’il eut été vrai que Abou Bekr, avait émigré avec le Prophète, il aurait été aisé pour les mécréants Qoreychites de suivre sa fille qui sortait chaque jour, il l’auraient pistée et avec ses empreintes, ils seraient arrivés au refuge du Prophète. D’autant plus que Abdozay ibn Abi Bekr, frère de Asma habitant avec elle dans la même maison, faisait partie de ceux qui recherchaient le Prophète. Il lui était facile d’observer sa sœur qui sortait chaque jour emportant avec elle aliments et provisions.
En plus du fait que nous avons démontré précédemment que Asma n’était pas du tout à Mecqua, puisqu’elle se trouvait avec son mari Zoubeyr en Abyssinie, au nombre des musulmans qui y avaient trouvé refuge.
Ces confusions et ces inconsistances éliminent la possibilité de la présence d’Abou Bekr, avec le Prophète dans la grotte, et donc éliminent son Compagnonnage durant l’émigration. Mais il donne plus de crédit à la version selon laquelle, il a émigré avec le reste des musulmans dans le premier groupe qui s’est dirigé vers Médine. Surtout quand nous savons qu’Aba Bekr, était toujours dépendant de Omar Ibn Al Khattab, à demeure ou en voyage. Il a été confirmé dans la tradition que Omar Ibn Al Khattab, a émigré vers Médine avant l’émigration du prophète.
10.- Il est rapporté dans le livre le plus authentique des gens du commun (Ahl el souna) qu’il n’a été révélé aucun verset coranique pour faire l’éloge d’Aba Bekr et sa famille. Il est rapporté selon Aicha dans le Sahih de Boukhari, son dire : « Rien n’a été révélé sur nous dans le Coran » ! [Sahih Boukhari : V.6 p.42, Tarikh Ibn Al Athir : V. 3, p. 199, Al Aghany : V.16,p.90, Al Bidaya wa Annihaya : V. 8, p.96, et d’autres sources nombreuses…]
[mark=99FF66]Revenons un peu sur ce point : Aïcha a fait cette déclaration devant tous les Compagnons et musulmans de la première génération, et elle a dit: « Il n’a été révélé sur nous aucun verset coranique ». Si le verset « Thani ithnayn… » (Le deuxième des deux..)avait été révélé sur Abou Bekr, elle n’aurait jamais dit cela car elle aurait ce faisant, réduit des vertus de son propre père et elle l’aurait dépouillé d’une reconnaissance claire par le Coran. De surcroît et au minimum, les Compagnons auxquels elle s’adressait et qui auraient été convaincus que Abi Bekr, était avec le Prophète dans la grotte lui auraient rappelé le verset ainsi que l’événement de l’émigration avec le Prophète.[/mark]
Mais rien de tout cela ne s’est produit. Ceci prouve donc la forfaiture des hadiths se rapportant à une prétendue présence d’Abi Bekr, dans la grotte, y compris ceux d’entre eux, qu’on attribue faussement à Aïcha elle-même. Ceci explique donc que l’allégation de la présence d’Abi Bekr, dans la grotte est liée aux circonstances postérieures, et qu’elle n’était point connue durant les premiers temps de l’Islam.
Il est frappant de constater lorsque nous étudions l’histoire que Abou Bekr, n’a jamais fait une quelconque allusion ou référence claire à cette événement de la grotte, ou à une quelconque émigration en la compagnie du Prophète. Ceci confirme encore plus la thèse de la fabrication de cette fallacie par les Pouvoirs qui voulaient inventer des vertus à Abou Bekr.
11.- Yahya Bin Ma’in, faisait partie du nombre de ceux qui doutaient de l’authenticité de l’histoire de la présence d’Abi Bekr dans la grotte, telle que rapportée par Anas Bin Malik. Les doutes pesaient nombreux sur cette tradition, sur de multiples points. ( Syar A’lam annoubala, Adhahaby,V10 p362, Tadhhib Alkamal, Al Mazi, p 29.)
Le hadith de la grotte, a été cité par Al abbas bin Al Fadhl Al Azreq, selon Thabit d’après Anas, Yahya Bin Ma’in a dit de lui : « Menteur, hypocrite » ! [Tarikh Baghdad : V.12 P.133]
Si nous regardons qui sont les rapporteurs du Hadith de la grotte, nous allons trouver qu’ils sont réputés être, menteurs, faussaires ou faibles. Soleyman Bin Harb, avait considéré comme faible, le Hadith de la grotte cité par Khaled Bin Khadach selon Hamad Bin Zayd, d’après Zayd qui cite Ayoub bin Nafaa selon Ibn Omar [ Questions de Al Ajiri à Abi Souleyman Bnou Alach’ath : V. 1 p 399]
Les critiques concernant le hadith alléguant la présence d’Abi Bekr, dans la grotte sont devenus plus nombreux. [ Voir Tarikh Baghdad,V 8 p 302, Tahdhib Al kamal Al mazi, V. 1 P 314, Tahdhib At tahdhib, de Ibn Hadjar, V 1 p 27, Tarikh Dimashk : V5 p 235, Siyer A’lem Annoubala V 12 P 232, Miyzan Al i’tidal, Adhahabi : V 1, p 73, etc…]
[mark=CCFF66]12.- Celui qui était en compagnie de Rassoulou Allah, dans la grotte n’était personne d’autre que son guide Ibn Bekr, que le Prophète a rencontré le premier jour de son émigration et de son séjour dans la grotte. Il lui a demandé de l’aider, et l’homme a répondu au voeu prophétique.[/mark]
Les sources sounies rapportent que Ibn Bekr, était alors un mécréant ! Ici nous posons une grande question. S’il était vraiment mécréant quel aurait été l’intérêt pour lui d’aider l’Envoyé d’Allah ?
Cette question dévoile une partie de la sagesse prophétique. En effet, Ibn Bekr, pratiquait la toqya (dissimulation de la foi). Il dissimulait son islam ce qui lui a permis de mener à bien cette grande mission qui devait préserver le Messager de l’Humanité et le mener sain et sauf vers Médine. Ibn Bekr, était connu dans les milieux Qoreychites comme mécréant. Il se montrait ostensiblement adorateur des idoles, pour ne pas attirer sur lui les doutes, d’autant plus qu’il était parmi les guides les plus réputés.
Il n’est rapporté nulle part dans l’histoire que le Prophète ait accordé une compensation quelconque à Ibn Bekr, ou qu’il ait eu avec lui un quelconque intérêt, pour que nous disions qu’il ait aidé le Prophète pour des buts profanes. Il est donc de notre devoir et en cette circonstance de dire que Ibn Bekr, était un homme musulman vertueux, qui s’est acquitté de son rôle du fait de sa foi.
Ce qui supporte ce constat, vient du fait que tant que les mécréants Qoreychites étaient loin de penser qu’Ibn Bekr, était musulman et un partisan de Mouhamad, il n’avait pas attiré leur attention et ainsi il a pu faire parvenir au prophète, aliments et nouvelles durant son séjour dans la grotte, et cela durant trois jours, jusqu’à ce que la tension se calme et que cesse sa recherche. Ensuite, il s’est dirigé avec lui, vers Médine.
Il est clair que lors de l’une de ses visites au Prophète dans la grotte, il a été surpris par l’arrivée des polythéistes qorayshites parvenus à la grotte en suivant les empreintes de pas du prophète. Ibn Kathir en fut affligé et prit peur, il se réfugia dans la grotte où le Prophète le rassurera. Les mécréants partirent ensuite, du fait du miracle divin et le verset fut révélé.
13.- Il apparaît que les trafiquants ont procédé à des falsifications et des manipulations importantes des écrits pour faire concorder le nom de (Abi Bekr) avec le nom (Ibn Bekr), ils ont changé le nom réel (Atik) d’Abi Bekr, et le transformèrent en (Abd Allah) pour qu’il corresponde au nom (Abd Allah) Arikat Bin Bekr [ Moukhtassar Tarikh Dimashk, Ibn ‘Asaker: V. 13 p. 35]
Et ainsi, il ne restera plus qu’à changer entre ( Ibn Bekr) et ( Abi Bekr), et cela est très facile, car l’écriture ancienne ne portait pas de points diacritiques, et ainsi les noms Abi Bekr et Ibn Bekr, s’écrivent en arabe de la même façon.
Cette méthode a été utilisée dans l’histoire. Les Abassides ont ainsi falsifié le nom de Abbas bin Nadhla al Ansary, le Compagnon mort durant la bataille de Ouhoud, pour lui subtiliser se vertus et les imputer à Abbas Bin Abd el Moutalib.
[mark=99FFCC]14.- Les récits qui attribuent à Abou Bekr, la compagnie du Prophète lors de son émigration sont de source « israélites » car elles introduisent des détails clairement en relation avec le patrimoine culturel juif.
Au nombre de ces détails, celui de la colombe qui serait venue pour pondre un œuf, que l’araignée serait venue et aurait tissé sa toile dans l’ouverture de la grotte, choses qui ont incité les polythéistes à se convaincre de la non présence de quiconque à l’intérieur.[/mark]
Cette affaire est illogique et contraire à la vérité de la narration, car en vérité la grotte Thour, comme nous l’avons visité, est petit et sa superficie ne dépasse guère deux mètres carrés, et rien ne peut y être caché à la vue extérieure, si quelqu’un se plaçait devant l’ouverture de la grotte, il y verrait tout ce qu’il y contient très clairement, car c’est une petite grotte. De plus, il y a encore sur le côté une autre ouverture, ce qui fait que la lumière y pénètre et éclaire la grotte totalement, ce qui rend aisée la vue. Donc, il n’y a point d’utilité pour les fils d’araignée ou pour la ponte de la colombe, la vue est parfaitement claire.
En fait l’histoire de l’araignée a été tirée de la Tradition du Prophète Daoud,:as:, dans les livres juifs, quand Jalouth ( Goliath)a rattrapé Daoud, :as:, pour le tuer.[ Tafsir Al Kourtoubi : V13, p346]
En vérité, lorsque les polythéistes sont arrivés devant la grotte, leur vue s’est aveuglée, et ils ne purent y distinguer ni le Messager d’Allah, ni son compagnon et guide, Abd Allah Ibn Bekr.
15.- Nous trouvons dans l’histoire, que les plus grands Compagnons des imams, ont été accusés de ne pas croire à la révélation du verset ( le deuxième des deux alors qu’ils étaient dans la grotte… !) dans le Coran puisque selon leurs détracteurs, ils sont convaincus qu’il n’a été révélé aucun verset concernant Abi Bekr.
Ibn Hadjar citant Al Hafidh, dit : ( An Naidham et Bishr Bin Khaled m’ont dit : Nous avons dit à Mouhamad Bin Jaafar le Rafidhi connu sous le pseudo du Chaytane Ataq : Malheur à toi ! N’as-tu pas eu honte quand tu as dit : Allah, n’a rien dit dans le Coran : « Le deuxième des deux, alors qu’ils étaient dans la grotte, quand il dit à son Compagnon, ne sois pas affligé, Allah est avec nous ») ?
[ Il ria à gorge déployée jusqu’à ce que nous eûmes honte nous-mêmes, alors que c’est nous qui avions dit cela) [ Lissane Al Mizane, Ibn Hadjar : V 5, p108]
Mou’min Ataq, était l’un des plus grands disciples de l’imam Assadik, et il n’est guère possible qu’il perde sa foi, et à l’évidence, l’accusation grave dont il a été l’objet portait en fait sur sa conviction qu’aucune révélation n’a jamais concerné Abou Bekr, ce qui veut dire que le verset (le deuxième des deux…) a été révélé en ce qui le concerne, à propos d’un autre homme, qui est Ibn Bekr. C’est pour cela que ses adversaires, se sont horrifiés lorsqu’ils l’ont entendu nier toute révélation coranique à propos d’Abou Bekr.
L’accusation en elle-même a aussi été portée à l’encontre de Hicham Bin Al Hackem, qui a soutenu qu’il n’y avait aucune révélation coranique qui ait été en faveur d’Abou Bekr, car ils ont lié le verset de la grotte avec Abi Bekr, illégitimement ! Pour eux, quiconque ne croit pas en la révélation de versets en faveur d’Abou Bekr, est pareil à celui qui croit dans un Coran incomplet.
Les savants, les érudits, les hommes de gouvernement, parmi les successeurs répandus à travers le Monde, savaient que Abou Bekr, n’avait pas accompagné le Messager d’Allah, dans la grotte ni dans l’émigration. Parmi eux, Mohamed Ibn el Mahdi le fondateur de l’Etat Fatimide, lequel niait la présence d’Abi Bekr, dans la grotte et son émigration en sa compagnie. [Sirat A’lam An Noubala, Ad Dhahaby, V12, p133]
Mohamed Ibn El Mahdi, était du nombre des savants nobles, descendants de Rassoulou Allah. Il avait émigré de Koufa, vers l’Afrique du Nord, où Allah, lui a permis d’instaurer le plus puissant Etat musulman d’Afrique, puis son importance s’accroîtra avec son hégémonie sur la Péninsule arabique, la Syrie, l’Egypte avec Le Caire comme capitale.
De ce qui est clair, c’est que la fable de l’émigration d’Abi Bekr, avec le Prophète et sa soi-disant émigration en sa compagnie, est une forgerie des Pouvoirs en place, et nous avons expliqué dans notre livre qui paraîtra bientôt, avec la Grâce d’Allah, comment les gouvernements se sont à travers l’histoire ingénié à incruster cette fable dans la mémoire des gens. Le Pouvoir a entrepris de brûler nombre de Hadiths issus du temps de Rassoul Allah, pour cacher nombre de faits et entre autres, la confiration du fait que celui qui était avec Rassoulou Allah, lors de son émigration était bien son guide Ibn Bekr, et non point Abou Bekr.
Et comme cela a été ainsi, il a été aisé de propager n’importe quel mensonge puisque les ouvrages de références ont été brûlés, ce qui donc ne permet pas aux musulmans de revenir aux sources, pour confirmer les faits. La politique de censure des hadiths prophétiques, a perduré jusqu’aux temps de Omar Ibn Abdel Aziz, l’Omeyade, donc après des dizaines d’années depuis la décision de brûler les hadiths et l’interdiction de recueillir les hadiths authentiques de Rassoulou Allah.
Tout comme les Omeyades ont inventé la sornette de deux filles de Rassoulou qu’aurait épousées Othmane Ibn ‘Afane, en jouant sur l’existence de deux nièces de la mère des croyants Khadidja. Dans la même veine, les hommes de Saqifa, et leurs partisans parmi les Omeyades ont joué aussi sur l’affaire de la grotte, et l’homonymie entre Abou Bekr, et Ibn Bekr, pour fabriquer leur faux, concernant celui qui a vraiment émigré. Les Abassides ont joué sur le même régistre, pour attribuer à leur grand père, Al Abass Bin Abdel Moutalib, les vertus de Al Abass bin Nadhla Al Anssari.
Et Grâce à la Volonté d’Allah, nous sommes parvenus à rassembler ces vérités, et à balayer les mensonges, plaqués sur la Tradition du Prophète, et pour arriver aux faits réels, grâce à la faveur d’Allah, après 1420 années d’ignorance appliquée à cette affaire.
Que les Louanges Soient sur Le Maître des Deux Mondes, et que les Salutations d’Allah, Soient sur Notre Seigneur Mouhamad, Sa Famille vertueux et Purifiés.
Son Eminence Cheikh Najah Etta’i, ( Majlis Al Minbar N° 19 (deuxième année) Mois de Ramadhan 1422
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