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Le fameux verset: "...Frappez-les." (sourate 4, verset 34)

azedine

Well-known member
Assalam 'alaykum,

Je vous ai mis içi l'intervention d'une personne du site d"al Mejliss", sur l'interprétation d'un verset coranique qui prête souvent à une controverse. Il serait intéressant d'avoir vos avis ou celles de nos savants sur ce sujet car bien de nos détracteurs utilisent justement ce verset pour nous dénigrer.


J'ai vu dans un autre thread qu'une certaine Laleh Bhaktiar ayant entrepris une traduction du Qur'an s'était arrêtée car elle ne pouvais accepter la définition "frappez-les" jusqu'à ce qu'elle découvrit dans un dictionnaire que le mot arabe utilisé dans ce passage pouvait également signifier non pas "frapper", mais "s'éloigner".

Je vous propose ici un exercice très simple. Je n'ai aucune prétention théologique mais cela me semble d'une logique toute claire :

ANALYSER LE CORAN PAR LE CORAN.

Je plante le décors, Sourate 4 verset 34 vous pouvez lire :

Version originale :

وَاللاَّتِي تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَاهْجُرُوهُنَّ فِي الْمَضَاجِعِ وَاضْرِبُوهُنَّ

Version phonétique :

waallatee takhafoona nushoozahunna faAAithoohunna waohjuroohunna fee almadajiAAi wa Idribouhunna

Version française :

Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits, enfin frappez-les.

Bien. Le mot qui blesse c'est ce fameux Idribouhounna qui provient de la raçine DARABA = frapper.

Frapper ? Pas si sur....

Sur un Coran virtuel j'ai effectué une recherche en arabe de toutes le formes conjuguées du verbe DARABA (37 occurences).
J'ai ensuite, dans une traduction (made in Arabie Saoudite), regardé chaque fois la traduction faite du verbe DARABA.

Voici les résultats, libre à vous d'aller vérifier dans le Coran :

- Sourate 2 verset 61 : "S'abattre sur"
- Sourate 2 verset 60 : "frapper" (le rocher)
- Sourate 2 verset 73 : "frapper"
- Sourate 3 verset 112 : "être fappé" (d'avilissement)
- Sourate 3 verset 156 : "partir" (en voyage)
- Sourate 4 verset 94 : "sortir"
- Sourate 4 verset 101 : "parcourir" (la terre)
- Sourate 5 verset 106 : "parcourir" (le monde)
- Sourate 7 verset 160 : "frapper"
- Sourate 8 verset 12 : "frapper"
- Sourate 14 verset 24 : "proposer" (une parabole)
- Sourate 14 verset 45 : "citer" (en exemple)
- Sourate 16 verset 75 : "proposer"
- Sourate 16 verset 76 : "proposer"
- Sourate 16 verset 112 : "proposer"
- Sourate 17 verset 48 : "comparer"
- Sourate 18 verset 11 : "assourdir"
- Sourate 18 verset 32 : "donner" (un exemple)
- Sourate 18 verset 45 : "proposer" (l'exemple)
- Sourate 20 verset 77 : "tracer" (une route)
- Sourate 22 verset 73 : "proposer"
- Sourate 25 verset 9 : "comparer"
- Sourate 25 verset 39 : "citer" (des exemples)
- Sourate 26 verset 63 : "frapper"
- Sourate 30 verset 58 : "citer" (des exemples)
- Sourate 36 verset 78 : "citer" (un exemple)
- Sourate 36 verset 13 : "donner" (l'exemple)
- Sourate 38 verset 44 : "frapper"
- Sourate 39 verset 27 : "citer" (des exemples)
- Sourate 39 verset 29 : "citer" (une parabole)
- Sourate 43 verset 17 : "attribuer"
- Sourate 43 verset 57 : "citer"
- Sourate 43 verset 58 : "citer"
- Sourate 57 verset 13 : "élever" (une muraille)
- Sourate 66 verset 10 : "citer"
- Sourate 66 verset 11 : "citer"

Sur 37 occurences, 7 occurences sont traduites par "FRAPPER".
DARABA est majoritairement utilisé dans le sens de citer un exemple, une parabole, donc dans le sens de FAIRE COMPRENDRE !

Qui plus est, le verbe DARABA est aussi utilisé dans le sens de sortir, parcourir (la terre) donc partir pour de bon en quelque sorte. En d'autres termes "QUITTER UN LIEU" !

Le verbe DARABA est aussi utilisé une fois dans le sens d'élever une muraille, en d'autres termes SEPARER !

Je ne sais pas pour vous mais moi j'y vois le plus évidente allusion à la menace de divorce dans un couple dans lequel un homme aurait tout à croire que sa femme fait des choses dans son dos.

La dichotomie évidente entre l'usage agressif de DARABA dans le sens de "frapper" et ses autres usages de compréhension-séparation-sortie me semble être un signe de Dieu.
Une interdiction brutale de frapper sa femme à l'époque des bédouins devait être une chose quasi inacceptable par les hommes. C'est probablement dans ce but que Dieu a fait paraître une graduation dans la répression (fa...fa....fa....) :

1°) Exhortez-les

si elles ne comprennent pas

2°) Eloignez-vous d'elles dans leur lit

si vraiment elles ne veulent toujours pas comprendre

3°) Frappez-les (dans la traduction qui pourrait sembler la plus évidente aux hommes du 7ème siècle).

Imposer une graduation dans le but d'interdire ou d'autoriser quelque chose est une "technique" souvent utilisé par Dieu.
Je pense à l'interdiction de l'alcool, ou l'abolition de l'esclavage.

C'est tout l'intérêt d'avoir une interpretation vectorielle du Coran (lire Mohamed Talbi) et le problème de DARABA en est, pour moi, un superbe exemple :

- Point A : situation contextuelle du 7ème siècle
- Point B : ce que le Coran dit (ou semble dire)
- Tracer la droite partant de A vers B pour aller vers C : la réelle signification.

Un petit ijtihad "fait maison" permet très rapidement de voir qu'il y'a là matière à discuter légitimement de la traduction du mot DARABA
en regard de ses autres utilisations dans le Coran.

Le verset 34 de la sourate 4 ne demande pas aux hommes de frapper leur femmes mais de leur
faire comprendre que si elles continuent dans la "désobéissance", elles courent droit au divorce.

Et Dieu seul sait.

Wa salam.
 
salemaleykom,
soubhenallah, comme la langue arabe est riche !!!un seul mot pour plusieurs significations...
vu sous cet angle-là, le verset n a donc pas la signification qu il a à premiere vue.
Alhamdoulilleh, Allah a mis a notre dispositions des personnes et des outils qui nous permettent de comprendre encore mieux notre "mode d emploi", qu est le coran.
Ce qui ne va pa sans déplaire a nos fameux detracteurs:icon_lol:
qu Allah te recompense frere Azedine pour nous avoir fait partager cette traduction, dorénavant, je savourerai ce verset chaque fois que je le lirai:icon_wink
wassalem
rahma
 
Assalam 'alaykum,

Ce n'est pas que je suis un adepte du fait de frapper nos femmes, mais j'aimerais savoir s'il peut y avoir confirmation de cette interprêtation. En fait, je souhaiterais connaître si quelqu'un aurait l'avis d'un expert dans l'interprêtation du Livre Saint, comme par exemple Allameh Sayyed Tabatabaï (qu'Allah l'agrée).

Assalam.
 
Assalam 'alaykum,
En fait, je souhaiterais connaître si quelqu'un aurait l'avis d'un expert dans l'interprêtation du Livre Saint, comme par exemple Allameh Sayyed Tabatabaï (qu'Allah l'agrée).

Assalam.


assalamou alaykom

j'ai l'edition (un résume) l'interprêtation du Livre Saint par Allameh Sayyed Tabatabaï qu'Allah l'agré

textuellement il explique ce verset et plus precisement le sens voulu de :


:eek:pen:(لعل ذلك يفيد في انتهائهن):close:فَعِظُوهُن

:close:وَاهْجُرُوهُنّ َ فِي الْمَضَاجِعِ:eek:pen:(مع حفظ المظاجعة كالإستدبار وترك الملاعب)

:close:وَاضْرِبُوهُنَّ:eek:pen:( ليرتدعن) = Pour décourager

:close:فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ :eek:pen: ( بعد ذلك فلا تتخذوا علة تعتلون بها في إيذائهن مع إطاعتهن لكم)

ps: entre les parenthéses l'explication

ce qui veut dire en gros :eek:pen:وَاضْرِبُوهُنَّ:close: les faire peur

en attendant je v essayer de te trouver la version française inch'allah

assalamou alaykom
 
Alaykum salam,

Merci Noor al Imane, j'attendrais patiemment la suite inch'Allah.

Wa salam.
 
Salamou'likoum,

J'aimerais savoir si il est possible d'avoir une suite au sujet, s'il vous plait?

Assalamou'likoum.
 
Salam alaikoum


J'ai trouvé ceci sur un forum de nos frères sunnites, j'ai trouvé l'analyse assez pertinante, il serait toutefois bien que nous ayons l'avis de nos savants...
Je m'excuse par avance pour l'utilisation de la couleur rouge mais je ne parviens pas à modifier le document original.

Il ne suffit pas de citer un passage du Coran pour avoir tout démontré, définitivement. Car il faut également savoir comment le texte en question s'insère dans la Révélation et dans son histoire. (…)
En effet, le Coran a été révélé sur vingt-trois années, il y a eu la période mecquoise et la période médinoise, certains versets répondent à des événements circonstanciés, tel verset précède tel autre, certaines interdictions ont été révélées par étapes (le vin, ou ar-ribâ par exemple), enfin, l'absolu du message révélé est sujet à une interprétation tenant compte du moment historique – et donc relatif – que lui donne le sens. (…)
C'est en gardant ces considérations en mémoire que l'on peut aborder la question qui nous occupe ici. En effet, la question qui a trait à la femme en islam nécessite une lecture du Coran forcément précise, méticuleuse et pointue.

La société des Arabes de la Mecque était patriarcale. La femme était peu considérée et n'avais pas, à proprement parler, de véritable statut social. (…) Pendant de nombreuses années [quand le Prophète vit à la Mecque], les révélations vont se succéder pour faire mûrir les croyants et leur permettre, chaque jour davantage, de se distancer, de "s'arracher" pourrait-on dire, de leurs anciennes habitudes, de leurs anciens réflexes. (…) Par la Révélation et par l'exemple du Prophète, les premiers musulmans apprenaient à se réformer.

Bientôt, avec l'Hégire [l'émigration de la Mecque à Médine], ils allaient franchir une étape décisive dans leur éducation religieuse. (…)

La société de Médine est tout à fait différente de celle de la Mecque. La femme a un rôle social bien plus important et certains clans sont organisés selon les principes du matriarcat. Très vite, les nouveaux émigrés [d'origine mecquoise] vont être troublés par les façons de faire des femmes Ansâr (femme de Médine). Présentes dans la vie publique, elles s'affirment nettement dans l'espace privé. Omar ibn al-Khattâb (qui sera plus tard le second calife de Muhammad) affirma qu'avant l'hégire "nous nous imposions à nos femmes, mais lorsque nous nous sommes rendus chez les Ansâr où les femmes s'imposent dans leur clan, nos femmes commencèrent à prendre les habitudes des femmes ansârites" (Al-Bukhârî, Muslim) (…).
Ainsi, la vie à Médine allait être une seconde étape décisive dans l"'affirmation du statut des femmes dans la société islamique. (…) La révélation de la sourate
Les femmes va déterminer quelques-uns des droits intangibles de la femme. De façon claire, et après que lui fut reconnu un statut identique à l'homme sur le plan religieux, elle trouve là la formulation claire de sa personnalité juridique sur le plan familial et social. On perçoit dès lors que le Coran a mené l'homme à comprendre tout à la fois l'égalité fondamentale et la complémentarité nécessaire de la l'homme et de la femme.

(…) Il a fallu de nombreuses années pour réformer les coutumes de l'époque. A la Mecque surtout, mais à Médine également, il restait un nombre considérable de femmes maltraitées. Après être intervenu contre le meurtre des filles, le Coran détermine le mode de conduite des hommes s'il devait se trouver que leur femme les néglige ou les trahisse : "Quant à celles dont vous redoutez (savez) la négligence (la trahison, la rébellion), exhortez-les, éloignez-les alors dans le lit et frappez-les…" (Coran 4/34)

Beaucoup ont vu dans ce verset la preuve que l'homme avait tous les droits, dont celui de frapper son épouse. Or, à y regarder de plus près, – et en tenant compte de nos remarques préalables – on s'aperçoit qu'il n'en est rien. Tous les commentateurs, et cela dès la première heure, ont relevé le fait qu'il y avait dans ce verset un ordre précis qui, par sa nature même,
avait une fonction pédagogique pour des hommes enclins à en venir immédiatement aux mains (ce verset fut révélé après qu'une femme se soit plainte auprès du Prophète (sur lui la paix) d'avoir été giflée par son mari – At-Tabarî).
En effet, il s'agit, d'abord, d'exhorter ("fa'izûn hunna" ) son épouse (et non pas de l' "admonester" comme l'écrivent les traductions de Masson et de Chouraqui) en lui rappelant les versets du Coran, disent les commentateurs (Ibn Kathîr, Al-Qurtubî). Ce n'est que si elle persiste dans son attitude de refus qu'il convient de "l'éloigner dans le lit", ce que l'on a interprété comme le fait de manifester clairement la volonté d'éviter tout rapport affectif.

Tous les commentateurs du Coran, du plus ancien (At-Tabarî) au plus récent, ont précisé qu'il s'agissait de passer par les étapes prescrites. Si rien de tout cela n'y fait, alors, et alors seulement, il serait permis de "frapper" : il s'agit, comme le dit Ibn Abbâs dans une interprétation qui date de l'époque du Prophète (sur lui la paix) d'un coup symboliquement manifesté à l'aide de la branchette du siwâk.

Le propos devient dès lors plus clair. A l'adresse des Arabes, il est précisé que toutes les voies doivent être utilisées avant d'en arriver à exprimer sa mauvaise humeur. Il est la dernière instance et en cela,
dans son non-violence, il est la seule violence permise. Le message adressé aux hommes est on ne peut plus clair : la voie du dialogue et de la concertation avec son épouse est celle qui correspond à l'esprit qui se dégage de la Révélation.
Par ailleurs, l'enseignement ne s'arrêtait pas à ce verset et à son interprétation : l'exemple du Prophète, plus que tout, était à même d'exprimer le comportement idéal."
(Islam, le face à face des civilisations, Tariq Ramadan, annexe IV)

Je voudrais, pour ma part, juste ajouter deux lignes pour rappeler qu'en effet, le Prophète a dit : "Ne frappez pas les servantes de Dieu [les femmes]." (rapporté par Aboû Dâoûd, authentifié par An-Nawawî).
Des femmes musulmanes étaient venues se plaindre auprès des épouses du Prophète que leurs maris les frappaient et le Prophète dut faire une intervention dans la mosquée en ce sens (rapporté par Aboû Dâoûd, authentifié par An-Nawawî). D'autres Hadîths authentiques du Prophète existent encore sur le sujet ("an-nah'y 'an-idh-dharb il-mubarrih", etc.).
D'ailleurs, Aïcha, épouse du Prophète, raconte de lui : "Jamais il n'a frappé quelqu'un, ni une épouse, ni un serviteur. La seule occasion [où il utilisait la force de son bras contre quelqu'un] était lorsqu'il combattait pour la cause de Dieu [contre des soldats ennemis]." (rapporté par Muslim).
Le Prophète a dit aussi : "Le plus parfait des croyants est celui qui a le meilleur caractère. Et les meilleurs d'entre vous sont ceux qui sont les meilleurs avec leur femme" (rapporté par At-Tirmidhî, authentifié par An-Nawawî).

De plus, des juristes musulmans sont d'avis que la femme battue ou maltraitée a le droit au divorce et qu'il lui suffit de porter plainte auprès du juge musulman (qâdî). C'est l'avis notamment de Chaykh Khâlid Saïfullâh, juriste musulman très connu en Inde (cf. Islâm aur jadîd mu'âsharatî massâ'ïl, Khâlid Saïfullâh, pp. 159-166).


Conclusion

L'islam n'a pas donné au mari le droit de battre sa femme.

Que Dieu vous garde
Salam alaikoum
 
salam alaykoum,

Allahoumma calli 'ala sayyidouna Mohammed wa aali sayyidouna Mohammed


......j'ai trouvé l'analyse assez pertinante, il serait toutefois bien que nous ayons l'avis de nos savants...


Sourate 4

34. ... Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et وَاضْرِبُوهُنَّ. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !


Dans le cas où une femme qui n'est pas docile refuse de se soumettre à Dieu , le mari pourra l'exhorter et meme s'éloigner d'elle de son lit, mais si les mesures correctives n'ont aucun effet sur elle dans ce cas il pourra entamer une autre procédure ( ca peut-etre ici un le divorce ou pire la colère d'Allah).Pour comprendre le vrai sens de ce verset, il est essentiel de se referer à la sunna du Prophète :saws:,je vous invite à lire la sourate 66.


Il faut savoir que dans cette sourate 66 (l'interdiction),le Prophète :saws: a été victime du mauvais comportement de deux de ses épouses,et sobhanallah nous retrouvons les memes directives que dans ce verset 34 de la sourate 4!

Il faut savoir que Notre Bien-aimé :saws: s'était éloigné de ses femmes pendant un moi,et Allah :swt: a révélé un verset pour le liberer de son serment:

2. Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments. Allah est votre Maître; et c'est Lui l'Omniscient, le Sage .

Allah :azwj: les a exhorter de la plus belle des facons:

4. Si vous vous repentez à Allah c'est que vos coeurs ont fléchi. Mais si vous vous soutenez l'une l'autre contre le Prophète, alors ses alliés seront Allah, Gabriel et les vertueux d'entre les croyants, et les Anges sont par surcroît [son] soutien .

Ici j'ouvrirai une petite parenthèse,posez-vous cette question s'il vous plait :comment la relation d'un couple est-elle percu islamiquement?

Pour comprendre le vrai sens de cette relation, il est essentiel de tenir en compte certains versets du Coran,à l'occurence je ne vous citerai que ce verset 21 de la sourate Al-Rum (30):

21. Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.


Dans beaucoup de versets il a été décrété de vivre avec les femmes en tranquillité ,avoir de la gentillesse et leur parler doucement.

Le Saint Prophète :saws: a dit :

"Ne battez jamais les servantes d'Allah. "

"Le meilleur d'entre vous est celui qui a un bon comportement avec sa femme. "


Il n'y a aucun récit concernant le Prophète :saws: ou les membres de sa Famille :as: disant qu'ils battaient leurs épouses,ou encore qu'ils maltraitaient leurs enfants.

Fala tabghu alayhinna est un avertissement aux maris malhonnêtes,ceux qui cherchent des prétextes pour battre leurs femmes afin de les discipliner.

C'est qui qui frappe? et par quelle moyen frappe-t-Il?

Celles qui refusent de soumettre aux décrets divins,Allah les frappent d'une parabole:


sourate 66

10. Allah frappe (cite) en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis d'Allah. Et il [leur] fut dit : "Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent",

11. et Allah frappe (cite) en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauve-moi des gens injustes".

12. De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres : elle fut parmi les dévoués.



Et si ces paraboles ne suffisent pas,ils ne vous restent plus que ceci:

5. S'Ils vous répudie, il se peut que Son Seigneur lui donne en échange des épouses meilleurs que vous, musulmanes, croyantes, obéissantes, repentantes, adoratrices, jeûneuses, déjà mariées ou vierges .

La relation dans un couple est très important,Allah :swt: nous enjoint à:

6. Ô vous qui avez cru! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne.


Au départ nous nous marrions pour un mode de vie serrein,mais avec le temps nous observons que chaytan a pris le dessus,pourtant la référence de la relation entre l'homme et la femme est clair et simple:


sourate 7

189. C'est Lui qui vous a créés d'un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu'il trouve de la tranquillité auprès d'elle; et lorsque celui-ci eut cohabité avec elle, elle conçut une légère grossesse, avec quoi elle se déplaçait (facilement). Puis lorsqu'elle se trouva alourdie, tous deux invoquèrent leur Seigneur : "Si Tu nous donnes un (enfant) sain, nous serons certainement du nombre des reconnaissants".


Voilà une référence générale de la création de l'homme,mâle ou femelle, d'une source simple. Ils doivent vivre dans la paix et l'harmonie avec l'amour et l'affection l'un pour l'autre.Lorsqu'une mère donne naissance à un enfant, les parents jurent de faire de cet enfant un vrai serviteur d'Allah.Il leur donne un enfant beau, mais une négligence de leurs devoirs se crée quand l'enfant commence à grandir.Voilà comment le polythéisme a pris des racines dans la société humaine.

Qu'Allah nous préserve ainsi que nos familles du chaytan ar-rajim (le maudit).




wa salam
 
Salam alaykoum.
Sujet très intéressant, merci beaucoup, djazàkoumoullàh khayr al jazaa.

salam alaykoum wa rahmatoullah wa barakatouh


Allahoumma salli 'ala sayyidina Mohammed wa aali sayyidina Mohammed


Barakallahou fik. Ce qui est très interressant, c'est de pouvoir lire le Saint Coran selon une méthode linguistique qui lui est propre. Pour ce, il nous faut remettre en question la notion dite "principe de l'arbitraire".

Le Coran possède une structure parfaite et chaque mot est défini selon des critères propre à celle-ci. Actuellement, j'essaye de traduire un ouvrage sur une possibilité d'un "langage standard" (universel), voici un extrait:


La vision du musulman a été incapable d'identifier les sources miraculeuses de ce texte sacré (Coran), le chaos s'ensuivit dans l'interprétation des sourates, les différentes figures d'interprétations se sont multipliées, ainsi que la contradiction des versets entre eux. Cette contradiction qui en ressort à inciter les scientifiques et les conférenciers à entreprendre d'autres tentatives. Ce développement (cette mise au point) des nouvelles solutions est une autre source pour un nouvel arbitraire et une plus grande contradiction.


En vérité ceux-ci (les savants) n'ont fait qu'augmenter le nombre de métaphores, de métonymies, et des allégories, ils ont publié une liste de synonymes pour chaque mot selon une convention comme un potentiel aléatoire en terme de justesse, chaque peuple prenant ce qui correspond à leurs propres goûts (à leur préjugé du mot) fondé sur l'idée de la métaphore et du Synonyme.


Cette divergence (pluralité) dans la sémantique des mots fut l'unique arme que bénéficie les groupes rivaux et les écoles concurrentes de la pensée dans les trois religions, en particulier les philosophes, les conférenciers, les écoles de la critique et les diverses écoles linguistiques.

Elle est à la fois la cause de la division et de la diffamation, c'est une arme qui est redoutable et puissante.


On ne pourrait pas dénombrer les conséquences désastreuses qui ont émergé à la suite de cela. Inévitablement lorsque vous penseriez sérieusement à l'implication des guerres sanglantes, aux conflits politiques et sociaux, à la corruption publique, aux effusions de sang dans cette série de résultats de l'arbitraire linguistique qui a conduit à l'arbitraire intellectuel général, vous constateriez qu'elle est la cause de tous ces conséquences.



Si nous revenons au débat entre Socrate et son homologue (Hermogène), nous pourrions croire que l'arbitraire n'est pas le fruit d'un concept qu'avait énoncé Cratyle dans un dialogue utopique selon les propos d'Hermogène, c'est fort probable que ce concept soit antérieur à celà.


Plus précisément, en réalité elle trouve son origine chez les rabbins juifs. Cette opiniâtreté est basée selon des textes écrits qui malgré le retard de son apparition contiennent une indication claire pour ce qui est du fondement du principe de l'arbitraire depuis cette époque.


Dans ce texte, il est décrit l'envergure du travail de ces rabbins en vue d'altérer la linguistique et ceci est démontré dans deux expressions différentes selon l'agencement des mots:


العبارة الأولى : قوله تعالى : ( يحرِّفون الكلم عن مواضعه ) 46/ 4
العبارة الثانية : قوله تعالى : ( يحرِّفون الكلم من بعد مواضعه ) 41 / 5



-La première expression nous dit: (Parmi les juifs, il en est qui détournent les mots de leur sens) 4 / 46


-La deuxième expression nous dit: (ceux dui déforment le sens des mots une fois bien établi) 5 / 41


La première expression signifie: altérer le mot de son sens initiale selon des hypothèses, des suppositions, un ijtihad (un effort). Soit en l'améliorant ou en le déformant comme c'est le cas aujourd'hui continuellement dans la grammaire arabe, dans l'interprétation du Coran et dans les explications de la littérature et des arts.


La deuxième expression signifie que l'altération ne s'effectue qu'une fois le sens ait été bien défini. L'objet ne change pas, mais l'altération de la signification du mot s'effectue à travers la pluralité des sens donné aux mots, à travers les synonymes, les métaphores, les allégories, les métonymies……et autres du même genre.


Selon un autre document, les juifs avaient questionné le Prophète (sawas) au sujet de la valeur des sons et le Prophète refusa de partager une même idée, c'est-à-dire que les sons soient aléatoires ou qu'ils ne soient pas dotés d'une valeur préconçue (intemporelle). Il a plutôt énoncé cette valeur dans deux documents rapportés selon une chaîne très bien vue selon les règles du récit des théoriciens de la pensée islamique. Ces récits ont été complètement négligés par le pouvoir de la pensée arbitraire qui a pris le contrôle de la scène culturelle. On expliquera ces deux documents selon la place qui leur revient dans les chapitres de ce livre.


Si nous revenons au dialogue, nous notons que Socrate a tenté de défendre la valeur préconçue des noms avant qu'ils ne soient attribués aux choses, mais il s'est heurté à plusieurs problèmes.


Dans un premier temps, Socrate mentionna l'idée que les actes que nous accomplissons ne sont pas selon notre volonté absolue, mais selon les lois de la nature.......

Ouvrage: "Le Langage standard" (universel)
 
Comportement que l’homme doit adopter en cas de conflit


« Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. (En contrepartie), les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l’ordre que Dieu a prescrit. Pour celles qui se soulèvent injustement contre leur mari, commencez par les exhortez au bien, puis tournez-leur le dos dans votre lit conjugal et si c’est nécessaire, frappez-les. Mais dès qu’elles redeviennent raisonnables, ne cherchez plus de prétexte pour vous disputez. Dieu est Maître et Souverain. Si une rupture entre le deux conjoints est à craindre, suscitez alors un arbitre de la famille de l’époux et un arbitre de la famille de l’épouse. Si les deux conjoints ont le réel désir de se réconcilier, Dieu favorisera leur entente, car Dieu est Omniscient et parfaitement Informé.» (4 : 34-35)

Ce verset, tellement controversé répond en fait à plusieurs principes :
1) La relation du mariage suppose la présence d’enfants, « Dieu vous a assigné de vous-mêmes des êtres complémentaires, et de vos êtres complémentaires, Il vous a assigné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué d’excellentes choses. Vont-ils donc croire le faux et renier le bienfait de Dieu ? » (16 :72) Or, ils sont, eux aussi, impliqués et victimes de toutes mésententes dans le couple.
1) Le droit du plus faible à être protégé : d’abord l’enfant, puis la mère, puis l’homme face à la société (employeur, etc.)
2) L’obligation de faire cesser un mal lorsqu’on en est témoin.
3) Le droit de l’enfant à vivre dans l’harmonie et la stabilité familiale.

Dans ce contexte, retenons d’abord certains faits essentiels :

1) Le verset fondateur de la relation entre époux est celui-ci : « Et il est de ses signes d’avoir créé de vous, pour vous, des êtres complémentaires, pour que vous habitiez près d’eux, et Il assigne entre vous amour et miséricorde. Voilà bien des signes, vraiment, pour les gens qui réfléchissent. » (30 :21) Il est confirmé par une autre parabole explicite sur la proximité, l’affection, le soutien et la protection, la réciprocité, et l’égalité : « Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. » (Coran 2:187)

2) Dans l’Islam, le mariage est un acte civil entre deux croyants, partageant les mêmes valeurs, conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités réciproques ainsi que devant Dieu. Tout point peut être discuté au moment de la constitution du contrat : le type de travail que l’homme peut accepter, le revenu qu’il doit donner à son épouse qui ne travaille pas, le mode de garde des enfants, si la femme accepte ou non une deuxième femme. Les deux époux sont libres et doivent être totalement consentants.

3) Dans ce verset, le Coran détaille comment intervenir auprès d’une femme qui a modifié radicalement son comportement envers son mari, a rompu un terme du contrat qui la lie à son mari, et est en train de commettre un mal « en se montrant hautaine » (dans le verset : nuchûz : rébellion grave contre Allah).

4) Trois étapes progressives sont proposées pour que la femme revienne au comportement d’amour et de miséricorde recommandé pour les deux époux.

5) Lorsque la discussion s’est avérée inefficace, le Coran propose de ne plus adressez la parole à son épouse dans le lit conjugal. Il est important de savoir que dans le contexte arabe de l’époque du Coran, une femme aurait vécu trop durement qu’on la prive de rapports intimes avec son conjoint, plus durement que de recevoir une petite frappe. C’est pourquoi, dans son explication du verset, le prophète a bien expliqué que l’homme ne doit pas interrompre les rapports sexuels, mais seulement changer son comportement naturel en ne lui adressant plus la parole ou en lui tournant le dos. Cela montre que l’intention est d’amoindrir la réaction de l’époux et non de punir sévèrement la femme.

6) Lorsque cette deuxième mesure s’est avérée également inefficace pour que la femme retrouve un comportement correct envers son époux, et que la solution de la séparation commence à être envisagée, le Coran autorise une dernière mesure : une frappe.

7) Dans les explications du Prophète, la frappe doit être faite avec une brindille. De plus, il y a trois conditions à ce geste :
a) Frapper suffisamment doucement pour qu’aucune trace n’apparaisse
b) Ne lui casser aucun os. Cette précision permet à un homme ayant une nature violente et qui ne peut se retenir d’avoir une deuxième limite plus dangereuse à ne pas franchir.
c) Ne pas lui causer de blessure.


8) Toutefois, Dieu affirme juste après que c’est Lui le Maître et le Souverain. Ceci pour mettre en garde l’homme contre toute volonté de s’imposer comme maître envers sa femme et d’exercer un pouvoir qui serait illégitime, puisque c’est Dieu seul qui est le Maître, et non l’homme sur quiconque.

9) Pourquoi le Coran autorise-t-il la frappe, et ne l’interdit-il pas ? Dans le contexte de l’époque, une femme n’avait aucun droit de se plaindre pour violence conjugale. Ce n’est donc qu’en abordant la question qu’on peut fixer un cadre explicite clair. Ainsi, avec les trois conditions détaillées par le Prophète, et donc l’obligation de les suivre, la femme qui avait subi un tort dépassant un tant soit peu les limites spécifiées obtenait le droit d’aller déposer une plainte auprès d’un juge, avec la preuve physique que son mari l’avait agressée, et le jugement était immédiatement prononcé à l’encontre de son mari.

10) La femme était libre à chaque instant de demander le divorce. De plus, elle était consciente du cadre légal de la relation, avait par ailleurs toujours la possibilité de faire recours à une médiation familiale pour permettre de trouver une solution à son problème, quel qu’il soit, ou était libre de demander le divorce si la situation maritale ne la satisfaisait pas. Dans le contexte de ce verset, il s’agit donc d’une femme qui persiste dans un comportement destructeur, mais qui souhaite rester mariée.

11) Dans quel contexte les conditions de ce verset sont-elles descendue : Le prophète répétait aux hommes de ne pas frapper leurs femmes. Or, avec le temps, la majorité des femmes commencèrent à manquer à leurs engagements et le chaos règnait dans les couples. Les hommes (Omar le premier) vinrent se plaindre au Prophète. Le Prophète les autorisa alors à frapper leurs femmes, mais sans que leur frappe ne laisse de trace. Les femmes sont alors allées se plaindre auprès du Prophète qui n’a pas lever l’autorisation de frapper, mais qui a déclaré : « Les hommes bons et pieux ne vous frapperont pas. » Puis, il dit : « Comment osez-vous frapper vos femmes en début de journée, alors que vous partagez le lit avec elle la nuit ? », « Comment peux-tu frapper ta femme, puis la cajoler ? », « Comment peux-tu cajoler une femme avec la main par laquelle tu la frappée ? » Le Prophète lui-même n’a jamais levé la main sur aucune femme, et il est le modèle parfait que doit s’efforcer de suivre tout musulman sincère.

12) On peut donc comprendre ainsi que si l’autorisation était maintenue, c’est qu’il était bien évident que l’habitude de frapper les femmes était tellement ancrées dans les habitudes des hommes que rien n’aurait pu les en empêcher, sauf les hommes pieux. Ne pouvant donc pas empêcher les hommes de frapper, et puisqu’ils étaient en train de le faire, il était nécessaire de légiférer et donner des droits aux femmes, plutôt que d’ignorer le problème ou créer une violence plus grande encore en les détournant de la religion. L’homme devenait alors responsable de ses actes devant la loi. Et la femme divorcée retrouvait très difficilement un mari, c’était donc dans son intérêt que son mari ait plusieurs moyens à disposition pour tenter de ramener la concorde entre eux.

13) Si l’on veut mieux saisir ce phénomène, analysons le problème de la cigarette dans notre société. Tout le monde sait que fumer est néfaste pour soi et pour les autres, toutefois il n’existe aucune loi interdisant de fumer. Au mieux, et suite aux initiatives populaires, les pouvoirs politiques tentent de réduire les espaces fumeurs pour amoindrir les dégâts occasionnés dans les lieux publics, ce qui ne représente qu’une bien moindre restriction pour un problème de santé public causant la mort d’un individu sur deux.

14) Pourquoi cette autorisation n’est-elle pas donnée à la femme ? Situons-nous dans le contexte : une femme pieuse face à un mari détourné des recommandations divines concernant la miséricorde et le bon comportement envers sa femme ou ses enfants : quel effet aurait sur lui une frappe sur le bras ? Un homme pourrait-il être dissuadé de se comporter mal, ou est-ce que cela n’agirait pas plutôt comme une provocation risquant de se retourner contre la femme, et se transformer en violence ?

En conclusion : On voit bien que Dieu a donné le principe général régissant les rapports entre les époux : « L’amour et la compassion ». Toutefois, dans un cadre particulier, Dieu donne les moyens possibles et raisonnables, proportionnels et progressifs pour résoudre des situations problématiques, en tenant compte des particularités psychologiques de l’homme et de la femme, et ce, dans l’intérêt de la famille entière. Il offre un cadre normatif précis, assurant une stabilité et des valeurs positives, et en donnant également des mesures claires et non dangereuses, mettant fin aux pratiques abusives des hommes envers les femmes pouvant conduire à des situations dramatiques, en instituant des droits aux femmes lui permettant d’aller se plaindre et d’obtenir réparation.

Dieu ordonne de se référer au Prophète lorsqu’on ne sait comment interpréter un verset du Coran : « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Dieu, au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement ! Et si vous divergez au sujet d’une chose, renvoyez-la à Dieu et au Prophète, si vous croyez en Dieu et au Jour Dernier. C’est préférable et meilleur comme interprétation. » (4 :59)

« Demandez donc aux Gens du Rappel, si vous ne savez pas. » (16 :43)

Avant de frapper, l’homme doit :
- Se demander si la raison de frapper est juste.
- Connaître les limites de la frappe.
- Savoir que le Prophète n’aimait pas qu’on frappe les femmes.
- Savoir que la relation conjugale est basée sur l’amour et la compassion
- Savoir que les hommes pieux ne frappent pas.

Note : Parfois, certains préjugés envers un système différent du nôtre peuvent nous donner des impressions déformées et exagérées sur certains faits. Pour savoir si notre jugement est objectif ou faussé par le refus a priori d’une valeur extérieure à la nôtre, analysons d’abord notre propre système de valeur et voyons si nous sommes meilleurs que les autres.

Les sociétés africaines, asiatiques, latino-américaines et Inuits ont toutes pour mode éducatif de porter leur bébé contre elles, de dormir avec eux au moins les trois premières années et de ne pas laisser pleurer les bébés. Lorsqu’on leur expose les pratiques occidentales, les femmes de ces sociétés se montrent choquées par ce qu’elles considèrent une grande violence commise envers les petits enfants, fragiles et incapables d’exprimer leurs angoisses et leurs manques.

Le thème suivant est lié à celui-ci. Sans le bon traitement et une bonne éducation reçue des parents par les enfants, comment un enfant pourrait-il ressentir du respect et de la reconnaissance envers ses parents ? Or, c’est l’un des commandements les plus importants de Dieu.

L’égalité de l’homme et de la femme devant Dieu
« Et les croyants, hommes et femmes, sont les alliés (et protecteurs) les uns des autres; ils enjoignent le bien et interdisent le blâmable, ils accomplissent assidûment la prière, acquittent la zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. Voilà ceux à qui Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage. » (Coran 9:71)
« Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, obéissants et obéissantes, ceux et celles qui sont véridiques, patients et patientes, ceux et celles qui sont humbles, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui jeûnent, ceux et celles qui gardent leur chasteté, ceux et celles qui invoquent souvent Dieu, pour tous ceux-là et celles-là, Dieu a préparé un pardon et une récompense énorme. » (Coran 33:35)


«O gens ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle [...]


Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux d’entre vous...»


(Sourate al-Hujurât, 49 : 13)


Il établit ainsi l’égalité entre l’homme te la femme quant à leur position. Il l’a fait dans les différentes déclarations adressées aux hommes et aux femmes, et en différents endroits, ce qui a fini par l’éradication du préjugé mentionné ci-dessus et qui prévalait chez les peuples qui ont épousé l’Islam.
 
Comportement que l’homme doit adopter en cas de conflit


« Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. (En contrepartie), les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l’ordre que Dieu a prescrit. Pour celles qui se soulèvent injustement contre leur mari, commencez par les exhortez au bien, puis tournez-leur le dos dans votre lit conjugal et si c’est nécessaire, frappez-les. Mais dès qu’elles redeviennent raisonnables, ne cherchez plus de prétexte pour vous disputez. Dieu est Maître et Souverain. Si une rupture entre le deux conjoints est à craindre, suscitez alors un arbitre de la famille de l’époux et un arbitre de la famille de l’épouse. Si les deux conjoints ont le réel désir de se réconcilier, Dieu favorisera leur entente, car Dieu est Omniscient et parfaitement Informé.» (4 : 34-35)

Ce verset, tellement controversé répond en fait à plusieurs principes :
1) La relation du mariage suppose la présence d’enfants, « Dieu vous a assigné de vous-mêmes des êtres complémentaires, et de vos êtres complémentaires, Il vous a assigné des enfants et des petits-enfants. Et Il vous a attribué d’excellentes choses. Vont-ils donc croire le faux et renier le bienfait de Dieu ? » (16 :72) Or, ils sont, eux aussi, impliqués et victimes de toutes mésententes dans le couple.
1) Le droit du plus faible à être protégé : d’abord l’enfant, puis la mère, puis l’homme face à la société (employeur, etc.)
2) L’obligation de faire cesser un mal lorsqu’on en est témoin.
3) Le droit de l’enfant à vivre dans l’harmonie et la stabilité familiale.

Dans ce contexte, retenons d’abord certains faits essentiels :

1) Le verset fondateur de la relation entre époux est celui-ci : « Et il est de ses signes d’avoir créé de vous, pour vous, des êtres complémentaires, pour que vous habitiez près d’eux, et Il assigne entre vous amour et miséricorde. Voilà bien des signes, vraiment, pour les gens qui réfléchissent. » (30 :21) Il est confirmé par une autre parabole explicite sur la proximité, l’affection, le soutien et la protection, la réciprocité, et l’égalité : « Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. » (Coran 2:187)

2) Dans l’Islam, le mariage est un acte civil entre deux croyants, partageant les mêmes valeurs, conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités réciproques ainsi que devant Dieu. Tout point peut être discuté au moment de la constitution du contrat : le type de travail que l’homme peut accepter, le revenu qu’il doit donner à son épouse qui ne travaille pas, le mode de garde des enfants, si la femme accepte ou non une deuxième femme. Les deux époux sont libres et doivent être totalement consentants.

3) Dans ce verset, le Coran détaille comment intervenir auprès d’une femme qui a modifié radicalement son comportement envers son mari, a rompu un terme du contrat qui la lie à son mari, et est en train de commettre un mal « en se montrant hautaine » (dans le verset : nuchûz : rébellion grave contre Allah).

4) Trois étapes progressives sont proposées pour que la femme revienne au comportement d’amour et de miséricorde recommandé pour les deux époux.

5) Lorsque la discussion s’est avérée inefficace, le Coran propose de ne plus adressez la parole à son épouse dans le lit conjugal. Il est important de savoir que dans le contexte arabe de l’époque du Coran, une femme aurait vécu trop durement qu’on la prive de rapports intimes avec son conjoint, plus durement que de recevoir une petite frappe. C’est pourquoi, dans son explication du verset, le prophète a bien expliqué que l’homme ne doit pas interrompre les rapports sexuels, mais seulement changer son comportement naturel en ne lui adressant plus la parole ou en lui tournant le dos. Cela montre que l’intention est d’amoindrir la réaction de l’époux et non de punir sévèrement la femme.

6) Lorsque cette deuxième mesure s’est avérée également inefficace pour que la femme retrouve un comportement correct envers son époux, et que la solution de la séparation commence à être envisagée, le Coran autorise une dernière mesure : une frappe.

7) Dans les explications du Prophète, la frappe doit être faite avec une brindille. De plus, il y a trois conditions à ce geste :
a) Frapper suffisamment doucement pour qu’aucune trace n’apparaisse
b) Ne lui casser aucun os. Cette précision permet à un homme ayant une nature violente et qui ne peut se retenir d’avoir une deuxième limite plus dangereuse à ne pas franchir.
c) Ne pas lui causer de blessure.


8) Toutefois, Dieu affirme juste après que c’est Lui le Maître et le Souverain. Ceci pour mettre en garde l’homme contre toute volonté de s’imposer comme maître envers sa femme et d’exercer un pouvoir qui serait illégitime, puisque c’est Dieu seul qui est le Maître, et non l’homme sur quiconque.

9) Pourquoi le Coran autorise-t-il la frappe, et ne l’interdit-il pas ? Dans le contexte de l’époque, une femme n’avait aucun droit de se plaindre pour violence conjugale. Ce n’est donc qu’en abordant la question qu’on peut fixer un cadre explicite clair. Ainsi, avec les trois conditions détaillées par le Prophète, et donc l’obligation de les suivre, la femme qui avait subi un tort dépassant un tant soit peu les limites spécifiées obtenait le droit d’aller déposer une plainte auprès d’un juge, avec la preuve physique que son mari l’avait agressée, et le jugement était immédiatement prononcé à l’encontre de son mari.

10) La femme était libre à chaque instant de demander le divorce. De plus, elle était consciente du cadre légal de la relation, avait par ailleurs toujours la possibilité de faire recours à une médiation familiale pour permettre de trouver une solution à son problème, quel qu’il soit, ou était libre de demander le divorce si la situation maritale ne la satisfaisait pas. Dans le contexte de ce verset, il s’agit donc d’une femme qui persiste dans un comportement destructeur, mais qui souhaite rester mariée.

11) Dans quel contexte les conditions de ce verset sont-elles descendue : Le prophète répétait aux hommes de ne pas frapper leurs femmes. Or, avec le temps, la majorité des femmes commencèrent à manquer à leurs engagements et le chaos règnait dans les couples. Les hommes (Omar le premier) vinrent se plaindre au Prophète. Le Prophète les autorisa alors à frapper leurs femmes, mais sans que leur frappe ne laisse de trace. Les femmes sont alors allées se plaindre auprès du Prophète qui n’a pas lever l’autorisation de frapper, mais qui a déclaré : « Les hommes bons et pieux ne vous frapperont pas. » Puis, il dit : « Comment osez-vous frapper vos femmes en début de journée, alors que vous partagez le lit avec elle la nuit ? », « Comment peux-tu frapper ta femme, puis la cajoler ? », « Comment peux-tu cajoler une femme avec la main par laquelle tu la frappée ? » Le Prophète lui-même n’a jamais levé la main sur aucune femme, et il est le modèle parfait que doit s’efforcer de suivre tout musulman sincère.

12) On peut donc comprendre ainsi que si l’autorisation était maintenue, c’est qu’il était bien évident que l’habitude de frapper les femmes était tellement ancrées dans les habitudes des hommes que rien n’aurait pu les en empêcher, sauf les hommes pieux. Ne pouvant donc pas empêcher les hommes de frapper, et puisqu’ils étaient en train de le faire, il était nécessaire de légiférer et donner des droits aux femmes, plutôt que d’ignorer le problème ou créer une violence plus grande encore en les détournant de la religion. L’homme devenait alors responsable de ses actes devant la loi. Et la femme divorcée retrouvait très difficilement un mari, c’était donc dans son intérêt que son mari ait plusieurs moyens à disposition pour tenter de ramener la concorde entre eux.

13) Si l’on veut mieux saisir ce phénomène, analysons le problème de la cigarette dans notre société. Tout le monde sait que fumer est néfaste pour soi et pour les autres, toutefois il n’existe aucune loi interdisant de fumer. Au mieux, et suite aux initiatives populaires, les pouvoirs politiques tentent de réduire les espaces fumeurs pour amoindrir les dégâts occasionnés dans les lieux publics, ce qui ne représente qu’une bien moindre restriction pour un problème de santé public causant la mort d’un individu sur deux.

14) Pourquoi cette autorisation n’est-elle pas donnée à la femme ? Situons-nous dans le contexte : une femme pieuse face à un mari détourné des recommandations divines concernant la miséricorde et le bon comportement envers sa femme ou ses enfants : quel effet aurait sur lui une frappe sur le bras ? Un homme pourrait-il être dissuadé de se comporter mal, ou est-ce que cela n’agirait pas plutôt comme une provocation risquant de se retourner contre la femme, et se transformer en violence ?

En conclusion : On voit bien que Dieu a donné le principe général régissant les rapports entre les époux : « L’amour et la compassion ». Toutefois, dans un cadre particulier, Dieu donne les moyens possibles et raisonnables, proportionnels et progressifs pour résoudre des situations problématiques, en tenant compte des particularités psychologiques de l’homme et de la femme, et ce, dans l’intérêt de la famille entière. Il offre un cadre normatif précis, assurant une stabilité et des valeurs positives, et en donnant également des mesures claires et non dangereuses, mettant fin aux pratiques abusives des hommes envers les femmes pouvant conduire à des situations dramatiques, en instituant des droits aux femmes lui permettant d’aller se plaindre et d’obtenir réparation.

Dieu ordonne de se référer au Prophète lorsqu’on ne sait comment interpréter un verset du Coran : « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Dieu, au Prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement ! Et si vous divergez au sujet d’une chose, renvoyez-la à Dieu et au Prophète, si vous croyez en Dieu et au Jour Dernier. C’est préférable et meilleur comme interprétation. » (4 :59)

« Demandez donc aux Gens du Rappel, si vous ne savez pas. » (16 :43)

Avant de frapper, l’homme doit :
- Se demander si la raison de frapper est juste.
- Connaître les limites de la frappe.
- Savoir que le Prophète n’aimait pas qu’on frappe les femmes.
- Savoir que la relation conjugale est basée sur l’amour et la compassion
- Savoir que les hommes pieux ne frappent pas.

Note : Parfois, certains préjugés envers un système différent du nôtre peuvent nous donner des impressions déformées et exagérées sur certains faits. Pour savoir si notre jugement est objectif ou faussé par le refus a priori d’une valeur extérieure à la nôtre, analysons d’abord notre propre système de valeur et voyons si nous sommes meilleurs que les autres.

Les sociétés africaines, asiatiques, latino-américaines et Inuits ont toutes pour mode éducatif de porter leur bébé contre elles, de dormir avec eux au moins les trois premières années et de ne pas laisser pleurer les bébés. Lorsqu’on leur expose les pratiques occidentales, les femmes de ces sociétés se montrent choquées par ce qu’elles considèrent une grande violence commise envers les petits enfants, fragiles et incapables d’exprimer leurs angoisses et leurs manques.

Le thème suivant est lié à celui-ci. Sans le bon traitement et une bonne éducation reçue des parents par les enfants, comment un enfant pourrait-il ressentir du respect et de la reconnaissance envers ses parents ? Or, c’est l’un des commandements les plus importants de Dieu.

L’égalité de l’homme et de la femme devant Dieu
« Et les croyants, hommes et femmes, sont les alliés (et protecteurs) les uns des autres; ils enjoignent le bien et interdisent le blâmable, ils accomplissent assidûment la prière, acquittent la zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. Voilà ceux à qui Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage. » (Coran 9:71)
« Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, obéissants et obéissantes, ceux et celles qui sont véridiques, patients et patientes, ceux et celles qui sont humbles, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui jeûnent, ceux et celles qui gardent leur chasteté, ceux et celles qui invoquent souvent Dieu, pour tous ceux-là et celles-là, Dieu a préparé un pardon et une récompense énorme. » (Coran 33:35)


«O gens ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle [...]


Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux d’entre vous...»


(Sourate al-Hujurât, 49 : 13)


Il établit ainsi l’égalité entre l’homme te la femme quant à leur position. Il l’a fait dans les différentes déclarations adressées aux hommes et aux femmes, et en différents endroits, ce qui a fini par l’éradication du préjugé mentionné ci-dessus et qui prévalait chez les peuples qui ont épousé l’Islam.

786-92-110

Wa Salaam !


Moi personnellement ( puisque je ne saurais parler pour autrui) j'opte pour les "dharaba" de la sourate 66 qui s'adresse à certaines épouses du saint prophète (saws), ce faisant je rejette les interprétions qui prétendent que l'homme peut et aurait le droit EN ISLAM, de frapper les femmes. ( en ce sens, je suis d'accord avec l'avis de Sayyid Fadhlullah quoique je ne suis pas un de ses mouqallids) mais je rejette les thèses occidentales d'égalité HOMME-FEMME issue de la psychanalise FREUDienne qui fait que des femmes nus se donnent des coups de poings sur les rings de boxe et d'arts martiaux juste pour divertir des libertins ... et qui trouve humiliant et contraire aux valeurs républicaines le fait qu'une qu'une femme respectable et respectée se couvre la tête d'un voile ou d'un foulard. ( je ne dis pas "Burqa afghane" des talibans, il y a nuance ! )

Ma'a Salaam
 
Salam alaykoum,

Très chères soeurs, très chers frères,


«…Celles de qui vous craignez l’insoumission, faites-leur la morale, désertez leur couche, corrigez-les…»

(Coran, sourate 4, verset 34)

« وَاللاّتي تَخافُونَ نُشوزُهنُّ فَعِظُوهنُّ وَ اهجِروهُنُّ فِي المضاجِع وَ اضرِبوهُنُّ »

النساء: الآية34

Il est possible que le verbe zaraba, traduit ici[1] par corrigez-les, consiste dans le fait même de se séparer d’elles, de les bouder et de ne pas leur prêter attention.[2]

Le verbe zaraba ou le radical ZRB possède en effet plusieurs acceptions[3].

L’une signifie le fait de se séparer, de rejeter quelque chose, comme l’expression zaraba al-dahru baynanâ qui littéralement signifie ‘‘le temps nous a frappés’’ mais où le verbe zaraba est employé dans le sens de séparer, et qui signifie donc ‘‘le temps nous a séparés, a dressé un mur de séparation entre nous’’.

L’autre sens que véhicule le verbe est celui de se montrer indifférent, de ne pas prendre en compte, comme de dire à propos d’une proposition non logique«frappe-la (lance-la) contre le mur», c’est à dire ignore-la.

Ceci nous permet de porter un autre regard sur le verbe zaraba qui se trouve employé dans le verset et que le traducteur (ici Jacques Berque) a traduit par «corriger»[4].

Dans ce noble verset aussi cette acception peut être prise en compte, car le mot est employé pour désigner une sorte de séparation, d’éloignement soudain, en tout cas quelque chose qui ne se fasse pas de façon graduelle, qui intervient brusquement comme dans le cas d’une séparation entre les époux qui intervient après que les deux premières recommandations se soient terminées sans résultat probant, et qui consistent à faire la morale, puis à déserter provisoirement le lit conjugal.

Ces deux premières tentatives suffisent parfois à ramener l’épouse à la raison.

Nous pouvons donc paraphraser le verset ainsi: «Lorsque l’épouse n’accomplit pas ses devoirs conjugaux, et qu’elle manifeste de l’insoumission, il incombe à son mari de tenter de la guider par la raison, puis de la laisser seule, et en troisième étape de l’abandonner totalement.

Cet abandon total ne signifie pas ici divorce, mais seulement le fait de déserter la couche conjugale et de ne plus adresser la parole à l’épouse.

Le verset indique bien trois étapes, la troisième étant la plus dure, la plus sévère, car elle suspend le lien affectif avec l’épouse, ce qui signifie sa mise au ban de l’environnement du milieu familial, en tant que mesure ferme pour la ramener sur la voie de la raison et la contraindre à assumer ses responsabilités.

Si nous prenions le verbe dans son sens courant de frapper pour interpréter le verset, en ce sens que l’homme recourrait à l’emploi de la force afin de ramener son épouse à la raison, à lui faire changer de comportement, ce sens, pour des raisons que nous allons examiner, ne serait pas acceptable car il permettrait nullement à l’époux d’atteindre son objectif.

1- Dans les ouvrages de droit, il est expressément affirmé que la correction corporellequi causerait des lésions apparentes sur le corps de la femme n’est pas permise. Ceci d’une part. D’autre part, on ne peut pas savoir jusqu’à quel degré une correction physique légère peut être effective et détourner l’épouse rétive et désobéissante de la voie qu’elle empruntait. Ce qui au sujet de l’insoumission recueille le plus l’attention des jurisconsultes, c’est le cas ou la réaction de l’époux serait de suspendre la pension, non le fait de la battre ou de lui infliger une correction corporelle[5].

En général, les spécialistes du droit se sont peu intéressés à l’étude détaillée du sujet de la correction, et se sont très peu penchés sur les points de détails de cette question comme le nombre de coups, le nombre de fois qu’il faudra répéter la correction, les cas éventuels où le risque d’expiation est exceptionnel, ou encore la question de savoir combien de fois l’homme peut-il recourir à la correction dans le cas où son épouse commet l’insoumission et l’obstination de façon répétée, et pendant combien de temps il lui sera permis de recourir à cette solution. Ce sont des points qui n’ont généralement pas été discutés en droit[6].

2- La correction corporelle ne conduirait généralement qu’à pousser la femme à faire preuve de plus d’hostilité, surtout lorsque cette correction n’est pas fondée: l’homme se retrouve dans une impasse, et la correction physique n’a plus d’effet dissuasif.

3- Une mesure violente conduit dans la plupart des cas à des réactions imprévisibles dues à la capacité de maîtrise de soi.

Il arrive souvent que la violence physique destinée à contraindre l’épouse à la soumission et à reprendre une relation affective n’aboutisse qu’à des résultats négatifs, comme l’installation d’un climat de tension et de déchirement entre les époux, et à l’aggravation de la fracture affective, et à l’éloignement des chances de concorde et de reprise entre les époux.

4- Le recours à la force pour contraindre la femme à se soumettre ne conduit pas, sur le plan psychologique, à un résultat satisfaisant, de même la persistance dans cette voie conduit à affaiblir les liens conjugaux, alors que le fait pour le mari de se séparer de son épouse pour un temps est susceptible de l’inciter à méditer à réviser sincèrement son comportement, ses manières et ses attitudes, en dépit de la souffrance et des désagréments que cela pourrait causer pour la femme dans le cas où le retour à la situation normale tarderait à s’instaurer.

5- La dernière étape avant que règne la mésentente totale entre les époux, et que la situation conflictuelle prenne le dessus définitivement, est celle du divorce. C’est une situation qui intervient après voir tenté les trois étapes. L’époux prend conscience alors d’être arrivé dans une impasse, car aucune solution ne lui paraît susceptible de donner un résultat positif dans l’attitude de la femme. Il envisage alors de mettre un terme à la relation conjugale de façon définitive. Et c’est ce que l’on appelle le divorce. Il n’y a désormais plus aucun moyen de faire marche arrière, de revenir à une vie conjugale normale, il y a épuisement de tous les recours. La vie est devenue infernale entre les deux époux, et même l’usage de la violence à l’encontre de la femme n’y ferait rien.

6- Nous savons parfaitement que la consolidation de la relation conjugale, la fondation d’une famille stable font partie des objectifs premiers de l’islam en matière sociologique. Dès l’origine, l’islam a porté un intérêt au rang et au statut de la femme, et lui a reconnu ses droits et responsabilités au sein de la famille. Il n’a pas reconnu à l’époux le droit d’exercer des pressions sur son épouse pour l’accomplissement des tâches ménagères. Même au sujet de l’allaitement, l’épouse n’est nullement contrainte juridiquement parlant, d’allaiter son enfant. Elle peut exiger du mari qu’il lui verse une indemnité d’allaitement ou qu’il prenne une nourrice à ses frais.

Tenant compte de cette ambiance juridique concernant la femme, on peut facilement en déduire que le droit musulman ne permet pas à l’époux de recourir à la force, en cas d’insoumission. Car l’esprit de l’islam vise à instaurer un climat familial empreint de chaleur, de sincérité et d’amour.

Le noble Prophète (SAW) a dit: «Je m’étonne de celui qui bat sa femme…, car il mérite plus de recevoir des coups… Ne frappez pas vos épouses avec du bois, car cela entraînerait une situation de talion. Par contre frappez-les par la faim[7] et le dénuement, afin de gagner ce monde et l’au-delà[8].»

Dans cette tradition, le Prophète (SAW) désavoue de façon générale de battre l’épouse, et appelle à suivre une autre voie en cas de conflit avec elle, si elle refuse de se plier à ses devoirs. Dans ce dernier cas, la récompense sera double, l’homme aura le bonheur ici-bas, car il n’aura fait aucun mal à son épouse, et il gagnera l’au-delà aussi, par voie de conséquence.

7- Pour conclure, nous dirons que dans le cas où l’on insisterait quand même sur le sens propre, réel, du verbe frapper qui figure dans le verset, à savoir qu’il s’agirait d’une punition corporelle infligée à la femme, il s’imposerait alors de dire que l’emploi de l’impératif dans la phrase «corrigez-la!», n’implique pas une valeur obligatoire en cas d’insoumission de l’épouse. Il est plutôt une façon d’orienter l’époux au cas où d’autres méthodes se seraient avérées vaines.

Mais il est évident en même temps que l’ambiance suggérée par les autres éléments de ce débat incite plutôt à suivre la voie de ‘‘l’embargo’’ économique, si l’on peut s’exprimer ainsi.

La correction serait alors une mesure à envisager comme une méthode visant à ramener la stabilité et le retour à la normale dans l’attitude de l’épouse.

De façon générale, il semble que cette question obéisse aux changements qui interviennent dans les sociétés. Il est possible en effet que la correction corporelle infligée à l’épouse ait été considérée par certaines sociétés, à certains moments de leur histoire, comme une façon de résoudre le problème de ce que l’époux considère comme de l’insoumission[9], et qu’en revanche en d’autres moments, les hommes recourent plutôt à des méthodes plus douces, moins humiliantes pour la femme.

Extrait du livre : Les droits de la Femme de Seyyed Mojtaba Moussavi Lâri
**************​
1] Il s’agit de la traduction de J. Berque. Le mot nushûz se retrouve dans un autre verset, sourate 4: 128, où c’est l’épouse qui craint que son mari s’éloigne d’elle. Là, Jacques Berque traduit nushûz par désaffection.
[2] Il faut noter que le verset examiné ici est connu chez les commentateurs et les juristes comme le verset de l’insoumission, âyat al-Nushûz., et non le verset de la correction. Par conséquent l’accent doit être mis sur la définition de l’insoumission, car c’est en fonction de cette définition que l’on déterminera juridiquement le degré de la ‘’correction’’, de la peine légale.
[3] La polysémie du radical arabe ZRB se retrouve dans le Coran où ce radical est employé à propos des exemples ou paraboles (zaraba mathalan, donner un exemple). Moïse ‘‘frappe’’ la mer avec son bâton pour frayer un passage à son peuple. Job empoigne une touffe d’herbe et en ‘frappe’ sa femme pour ne pas se parjurer. Dieu ordonne aux Israélites de ‘‘frapper’’ un mort avec un morceau de chair de la vache sacrifiée pour le ressusciter. Dans le verset 2:273, le radical ZRB est employé dans le sens de marcher, car marcher c’est ‘frapper’’ la terre avec ses pieds. Dans le verset 57:13 zaraba signifie bâtir (de façon hâtive?). Le verset 24:31 recommande aux femmes de ‘’rabattre leur fichu’’ et de ne pas piaffer, de ne pas ‘‘battre de leurs pieds’’, employant dans les deux cas le verbe ZRB. Au verset 43:5, le radical est employé pour former un verbe qui signifie ‘‘tenir quitte’’, etc... (Note du traducteur)
[4] En français aussi on retrouve des expressions où le verbe frappé est employé dans un sens figuré, comme frapper la monnaie, exemple frappant, ou «frapper quelqu’un au porte-monnaie», c’est à dire nuire à quelqu’un en lui créant des ennuis économiques et financiers, lui rendre matériellement la vie difficile. (Note du traducteur)
[5] Cette remarque laisse à penser qu’aux yeux des juristes, la ‘’correction’’ ne doit pas être fixée et administrée par l’époux, mais doit être prononcée par le juge et exécutée selon des prescriptions légales, car l’ordre est donné au pluriel (‘celles dont vous craignez…corrigez-les’), c’est à dire qu’il s’agit d’un verdict (des représentants) de la Oumma, comme dans les versets concernant les adultères, les voleurs, etc... Les Arabes de l’époque préislamique devaient battre sévèrement leurs femmes pour un oui pour un non. On peut se demander si cette règle coranique d’apparence humiliante pour les femmes n’était pas perçue alors comme un verset de compassion, car elle fixe des limites à la tyrannie des maris.
[6] Il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’. Car elle donnerait sûrement lieu à contradiction avec d’autres versets et d’autres traditions qui recommandent de faire preuve de douceur envers les femmes (note du traducteur).
[7]Il convient de s’arrêter sur cet emploi du verbe ZARABA, car il suggère bien qu’employé seul, sans préposition, le verbe signifie autre chose que frapper ou battre. Il peut signifier entreprendre, répondre à une invective, à une attaque verbale, voire ‘‘s’occuper de quelqu’un’’
[8]Mustadrak al-wasâ’il, vol. 14, page 250, édition Mou’asasat Aal al-Bayt. Voir aussi Bihâr al-Anwar, vol. 103, page259, tradition numéro 28. Il convient de noter que cette tradition fait partie des traditions qui sont considérées avec une très grande attention par beaucoup de docteurs de la Loi musulmane et les spécialistes de la tradition et des transmetteurs. Certains la considèrent authentique.
[9] En islam, il s’agit bien entendu des cas où l’épouse refuse d’obtempérer à des clauses légales qui sont celles du mariage, et non pas d’obéir à son mari en toute chose,le mariage étant fondé sur un contrat précisant les droits et les devoirs légaux de chacun des époux. A l’homme, il incombe la prise en charge totale de la famille sur le plan matériel, à l’épouse il incombe de respecter surtout les devoirs de fidélité, de pudeur, etc...


Salam alaykoum
 
Salam alaykoum,

Très chères soeurs, très chers frères,


«…Celles de qui vous craignez l’insoumission, faites-leur la morale, désertez leur couche, corrigez-les…»

(Coran, sourate 4, verset 34)

« وَاللاّتي تَخافُونَ نُشوزُهنُّ فَعِظُوهنُّ وَ اهجِروهُنُّ فِي المضاجِع وَ اضرِبوهُنُّ »

النساء: الآية34

Il est possible que le verbe zaraba, traduit ici[1] par corrigez-les, consiste dans le fait même de se séparer d’elles, de les bouder et de ne pas leur prêter attention.[2]

Le verbe zaraba ou le radical ZRB possède en effet plusieurs acceptions[3].

L’une signifie le fait de se séparer, de rejeter quelque chose, comme l’expression zaraba al-dahru baynanâ qui littéralement signifie ‘‘le temps nous a frappés’’ mais où le verbe zaraba est employé dans le sens de séparer, et qui signifie donc ‘‘le temps nous a séparés, a dressé un mur de séparation entre nous’’.

L’autre sens que véhicule le verbe est celui de se montrer indifférent, de ne pas prendre en compte, comme de dire à propos d’une proposition non logique«frappe-la (lance-la) contre le mur», c’est à dire ignore-la.


Assalamu 'alaykum

Lisez Tabari qui mentionne des hadiths sahih, absolument conformes à ceux rapportés par les Imams :as: dans tous les livres de hadith chiites concernant le Droit, et vous verrez que ce verset ne souffre d'aucune ambiguïté. Il s'agit bien de "frapper", avec toutes les précautions qui sont détaillées, le contexte et les raisons expliquées :

" Le Prophète :saws: répétait aux hommes de ne pas frapper leurs femmes. Or, avec le temps, la majorité des femmes commencèrent à manquer à leurs engagements et le chaos règnait dans les couples. Les hommes (Omar le premier) vinrent se plaindre au Prophète :saws:. Le Prophète les autorisa alors à frapper leurs femmes, mais sans que leur frappe ne laisse de trace.

Dans les explications données par le Saint-Prophète, la frappe doit être faite avec une brindille. De plus, il y a trois conditions à ce geste :
a) Frapper suffisamment doucement pour qu’aucune trace n’apparaisse
b) Ne lui casser aucun os. (Cette précision permet à un homme ayant une nature violente et qui ne peut se retenir d’avoir une deuxième limite plus dangereuse à ne pas franchir.)
c) Ne pas lui causer de blessure.
Les femmes sont alors allées se plaindre auprès du Prophète qui n’a pas levé l’autorisation de frapper, mais qui a déclaré : « Les hommes bons et pieux ne vous frapperont pas. » Puis, il dit : « Comment osez-vous frapper vos femmes en début de journée, alors que vous partagez le lit avec elle la nuit ? », « Comment peux-tu frapper ta femme, puis la cajoler ? », « Comment peux-tu cajoler une femme avec la main par laquelle tu la frappée ? » " (Tabari et Livres de hadiths des Imams :as:)


Bien sûr, il faut rappeler que le Prophète :saws: lui-même n’a jamais levé la main sur aucune femme, et il est le modèle parfait que doit s’efforcer de suivre tout musulman sincère.

On peut donc comprendre ainsi que si l’autorisation était maintenue, c’est qu’il était bien évident que l’habitude de frapper les femmes était tellement ancrées dans les habitudes des hommes que rien n’aurait pu les en empêcher, sauf les hommes pieux. Ne pouvant donc pas empêcher les hommes de frapper, et puisqu’ils étaient en train de le faire, il était nécessaire de légiférer et donner des droits aux femmes, plutôt que d’ignorer le problème ou créer une violence plus grande encore en les détournant de la religion. L’homme devenait alors responsable de ses actes devant la loi. Et la femme divorcée retrouvait très difficilement un mari, c’était donc dans son intérêt que son mari ait plusieurs moyens à disposition pour tenter de ramener la concorde entre eux.
 
:basmallah


Salam,


Ce verset subit de nombreuses distorsions par les arabistes, salafo-wahhabites. Je mets l'explication de mon frère que je trouve fi lwasat:

«
Frappez-les !


Dieu, le Tout Puissant, dit dans Son Saint Livre : {34. Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection de Dieu. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes, Haut et Grand ! 35. Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Dieu rétablira l'entente entre eux. Dieu est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur.} Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa'). Et le Messager d’Allah dit dans un de ses hadiths prophétiques : « Attention ! Faites de bonnes recommandations en faveur des femmes car elles ne sont chez vous que comme vos acolytes. Elles ne vous doivent que fidélité et la sauvegarde de vos biens. Si elles commettent quelque immoralité prouvée, ne partagez alors pas leur lit et frappez-les d'une façon modérée. Une fois qu'elles vous obéissent de nouveau, ne cherchez plus à leur faire du mal. Attention ! Vous avez sur vos femmes un droit comme elles ont un droit sur vous. Votre droit sur elles est qu'elles ne s'isolent pas avec ceux que vous n'aimez pas et qu'elles ne permettent pas à ceux que vous détestez d'entrer chez vous. Attention ! Leur droit sur vous est que vous les traitiez bien dans leur habillement et leur manger ».

Comme toute société, le domicile conjugal repose à son tour sur des moyens de régulation conjugale pour faire respecter ses normes. Le non-respect de ces normes peut être sanctionné par l'homme, comme il peut être sanctionné par la femme. Leur respect est aussi sanctionné mais positivement : récompense ou encouragement.

Dans certaines couples, on trouve des femmes qui ne se conforment pas aux valeurs et aux normes tracées par Dieu. La sociologie qualifie cette infraction aux règles, de « déviance ».

Pour minimiser les cas de divorce, Dieu a ordonné aux hommes de suivre cinq démarches pour corriger les déviances de leurs femmes :
1. Bonne communication « Critiquer avec toute douceur » ;
2. Violence verbale ;
3. Privation sexuelle ;
4. Violence physique « Ce qui est autorisé, c’est l’impact du geste et non la force de celui-ci » ;
5. Arbitrage familial.

Si ces démarches n'ont menu à rien, là l'homme a tout le droit de prononcer le divorce qui reste « le halal le plus abhorré par Allah ».


Lorsque le Compagnon Ibn Abbâs (radhia Allâhou anhou) fut interrogé sur le sens de "frapper", il répondit : "bi essiwâki wa nahwih" (Avec le siwaak -le petit bâton qui a la taille d’un stylo à peu près- et ce qui est du même genre.) La réponse d’Ibn Abbâs (radhia Allâhou anhou) consiste a expliquer ce que veut dire "frapper" ici : Il est clair qu’il ne s’agit pas de faire mal physiquement. En fait, ce qui est autorisé par le verset, c’est l’impact même du geste et non la force de celui-ci.

»


Par contre, n'y voyez aucun machisme (je suis même antinomique) mais je trouve que tous les sujets à polémiques concernent les femmes. Je ne comprends pas et ça m'énerve pour ne pas tout vous cacher.



Salutations.


Salam.
 
Salam 'alaykum très chère soeur

Cet éminent savant affirme que si la signification était "frapper", le Coran :)saws:) n'aurait pas manqué d'en apporter les détails, afin de limiter l'impact de la frappe.
"Il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’."

Or, comme le Prophète a la mission de nous expliquer les versets, ainsi qu'il l'a fait pour la Prière, de même pour cet acte de "frapper."

Ainsi, ces hadith existent dans toutes les sources, et sont considérés sahih. Les hadiths ne disent pas qu'il s'agit de "corriger", puisqu'ils détaillent les modalités de la frappe physique. Je préfère donc adhérer aux paroles de nos Imams :as: plutôt qu'à un savant qui affirment que ces sources n'existent pas. Et après de longues méditations parfois pénibles et tourmentées, j'ai bien vu la Sagesse divine derrière ce verset en me représentant la situation globale.

Wa 'alaykum salam
 
Salam 'alaykum très chère soeur

Cet éminent savant affirme que si la signification était "frapper", le Coran :)saws:) n'aurait pas manqué d'en apporter les détails, afin de limiter l'impact de la frappe.
"Il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’."
Wa 'alaykum salam

Salam alaykoum,

Très chère soeur,

Je vous remets la partie ci-dessus, telle qu'elle est dans l'ouvrage de Sayyed Moussavi Lari :

En général, les spécialistes du droit se sont peu intéressés à l’étude détaillée du sujet de la correction, et se sont très peu penchés sur les points de détails de cette question comme le nombre de coups, le nombre de fois qu’il faudra répéter la correction, les cas éventuels où le risque d’expiation est exceptionnel, ou encore la question de savoir combien de fois l’homme peut-il recourir à la correction dans le cas où son épouse commet l’insoumission et l’obstination de façon répétée, et pendant combien de temps il lui sera permis de recourir à cette solution. Ce sont des points qui n’ont généralement pas été discutés en droit[6].

Comme vous pouvez le constater, ce savant n'a jamais écrit : le Coran :)saws:) n'aurait pas manqué d'en apporter les détails, et encore moins ce que vous comprenez : il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’

Dans cette ouvrage, il est également écrit ceci : Ce qui au sujet de l’insoumission recueille le plus l’attention des jurisconsultes, c’est le cas ou la réaction de l’époux serait de suspendre la pension, non le fait de la battre ou de lui infliger une correction corporelle [Cette remarque laisse à penser qu’aux yeux des juristes, la ‘’correction’’ ne doit pas être fixée et administrée par l’époux, mais doit être prononcée par le juge et exécutée selon des prescriptions légales, car l’ordre est donné au pluriel (‘celles dont vous craignez…corrigez-les’), c’est à dire qu’il s’agit d’un verdict (des représentants) de la Oumma, comme dans les versets concernant les adultères, les voleurs, etc... Les Arabes de l’époque préislamique devaient battre sévèrement leurs femmes pour un oui pour un non. On peut se demander si cette règle coranique d’apparence humiliante pour les femmes n’était pas perçue alors comme un verset de compassion, car elle fixe des limites à la tyrannie des maris. ]

Salam alaykoum
 
Et pourtant les sources de hadith existent et ne se contredisent pas. Cherchez encore, peut-être les trouverez vous sur internet.
 
Salam alaykoum,


[6] Il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’. Car elle donnerait sûrement lieu à contradiction avec d’autres versets et d’autres traditions qui recommandent de faire preuve de douceur envers les femmes (note du traducteur).


Salam alaykoum


Comme vous pouvez le constater, ce savant n'a jamais écrit : le Coran :)saws:) n'aurait pas manqué d'en apporter les détails, et encore moins ce que vous comprenez : il faut comprendre par l’énumération de tous ces points, que les juristes ont eu l’intuition que si l’ordre consistait à battre l’épouse, le Coran n’aurait pas omis de préciser les modalités, les conditions, etc... De cette ‘‘correction’’

Qu'est-ce que je n'ai pas compris ?
 
786-92-110

Wa Salaam


je me risque encore dans l'arène lol !

66:10-12

Allah a cité en parabole ( en exemple ) pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l'autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d'aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis d'Allah. Et il [leur] fut dit: "Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent", (10) et Allah a cité en parabole ( en exemple ) pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son oeuvre; et sauve-moi des gens injustes". (11) De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres: elle fut parmi les dévoués. (12)

et en arabe :

ضَرَبَ اللَّـهُ مَثَلًا لِّلَّذِينَ كَفَرُوا امْرَأَتَ نُوحٍ وَامْرَأَتَ لُوطٍ ۖ كَانَتَا تَحْتَ عَبْدَيْنِ مِنْ عِبَادِنَا صَالِحَيْنِ فَخَانَتَاهُمَا فَلَمْ يُغْنِيَا عَنْهُمَا مِنَ اللَّـهِ شَيْئًا وَقِيلَ ادْخُلَا النَّارَ مَعَ الدَّاخِلِينَ ﴿١٠﴾ وَضَرَبَ اللَّـهُ مَثَلًا لِّلَّذِينَ آمَنُوا امْرَأَتَ فِرْعَوْنَ إِذْ قَالَتْ رَبِّ ابْنِ لِي عِندَكَ بَيْتًا فِي الْجَنَّةِ وَنَجِّنِي مِن فِرْعَوْنَ وَعَمَلِهِ وَنَجِّنِي مِنَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ ﴿١١﴾ وَمَرْيَمَ ابْنَتَ عِمْرَانَ الَّتِي أَحْصَنَتْ فَرْجَهَا فَنَفَخْنَا فِيهِ مِن رُّوحِنَا وَصَدَّقَتْ بِكَلِمَاتِ رَبِّهَا وَكُتُبِهِ وَكَانَتْ مِنَ الْقَانِتِينَ ﴿١٢

Pour les Experts en arabe classique renforcé, quel différence sémantique, linguistique et lexicographique y a - t il entre le verbe "ZARABA" de ces versets qui s'adresse justement aux femmes mécréantes , la femme de Noé et la femme de Lot et aux femmes vertueuses; la femme de Pharaon, et Marie, la fille d'Imran et le " WAZRIBOUHOUNNA" du verset 4:34 ?!

Il me serait plus concevable de penser que à l'instar du vin, L'islam aie prit le temps nécessaire afin de réformer les moeurs sociales des bédouins jahilites et du reste des ignorants sur la surface de la terre sans bouleverser le socle familial, la version salafo wahhabi issue des israi'liyat qui dit que notre ancêtre job (as) aurait frappé son épouse avec des brindilles pour avoir juré de la frapper !!! est tout aussi fantasmagorique que mysogyne alors même qu'elle contredit d'autres versets de la sourate 66 à savoir :

66:2
Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments. Allah est votre Maître; et c'est Lui l'Omniscient, le Sage. (2)

Allah (swt) n'aurait pas prescrit cette compassion pour son noble prophète job (as) ?

Quand le diable se mêle des enseignements des messagers de Dieu (as), Il les pervertit et les altère à tel enseigne que la voie altérée des prophètes ( enseignements ) ressembleraient à une mysogynie exacerbée doublée mysanthropie raciste que tout individu doté de bon sens refoulerait.

Si Ayesha et Hafsa n'ont jamais subi de sévices coorporelles de la part du messager d'Allah (swt) pour leurs fautes lourdes et grâves à tel enseigne que Dieu en personne avec tous ses anges et le "SALIHOUL MOUMININE" ( Le Vertueux d'entre les croyants et doué d'une force prodigieuse ) pour leur traitise avérée, et avec recidive lors de la bataille du chameau, est ce les ragots des rabbins des sous-quartiers de médine qui se sont frayée un chemin au cours de l'histoire mystifiée et falsifiée qui feraient office de hadith sahih afin qu'on leur accorde un quelconque crédit peu importe qui nous les rapporte en dehors d'un Masoum VIVANT ?! notamment ceux collectionné par un certain poète persan repondant au nom de TABARI ?!

avec le verset 17:70

Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. (70)

oser justifier le fait de frapper sur une fille honorée descendante des reins d'adam (as) avec de tels bobards ? "C'est juste bon pour la poubelle"... disait une personnalité islamique tout récemment. On ne frappe physiquement que les ennemis de dieu et ce sur un champ de bataille ou après sentance d'un juriste confirmé ( cas de fornication ...); passe encore pour ceux des savants qui essayèrent et qui essayent toujours d'endurer afin de reformer petit à petit, les mœurs de nos sociétés musulmanes victimes des attaques de SATAN le maudit et sa descendance bannie.

Bien sûr que Dieu est plus savant ainsi que son justicier promis ( le Mahdi -atf-) Inch'Allah qui nous détaillera les principes de l'abrogeant et de l'abrogé à l'instar de l'esclavage qui n'a jamais été autorisé ( "Malakat aymanikoum" = serviteurs, employés, valets... et non pas "abd" comme ceux de pharaon) , mais qui fut toléré pour des raisons sociales s'il était interdit ipso-facto ( chomage et chaos économique) il fut donc interdit graduellement !

Ma'a Salaam.





 

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