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L'étendue de l'INCULTURE islamique de Omar Ibn Al Kattab et d'Abou Bekr

Abu-bakr et Omar

salam alaykoum,


Je voudrai savoir une chose mes frères et soeurs concernant cette du'a que tout sunnite s'acharne dessus!

Il y a déjà eu un post qui fut ouvert concernant ce sujet:

http://www.al-imane.fr/forumv/showthread.php?t=2132&highlight=idoles

Je le remet d'actualité pour avoir incha-Allah certaines explications,à savoir ce qui suit:


1011_1172071517.gif


voici la traduction:

O Allah maudit les 2 idoles de Quraysh
ces 2 sorciers [de Quraysh],
ces 2 tyrans [de Quraysh],
ces 2 diffamateurs [de Quraysh]
et ses 2 filles
[O Allah maudit les car] ils ont dilapidé Tes biens,
ils renié Tes devoirs,
ils se sont écartés de Tes commandements,
ils ont rejeté Ta révélation


Je vais m'arreter déjà ici,en insistant sur la phrase "et ses 2 filles",cette du'a vous pouvez la lire sur ce site sans problème:

http://www.duas.org/alaviya/dua-120.htm

Hors je possède un livre de du'a que j'utilise très souvent et à ma grande déception j'ai remarqué une faute flagrante,c'est à dire qu'il ne s'agit pas des 2 filles mais de leurs deux fils.

Je vous met le passage ci-dessous,la majotité des sunnites pensent que celà concerne Abu-bakr et Omar,tout comme certains chiites.Mon but est d'éclaircir cette du'a,savoir de qui l'Imam Ali :as: parle et surtout qu'on me dise pourquoi un tel erreur entre "les 2 filles et les 2 fils " est ce voulu?


1011_1172072300.gif

J'espère avoir des réponses incha-Allah.


wa salam
 
Salam w aleikum,
J'ai fais beaucoup de recherches depuis 15 ans que je me suis convertie à lIslam et je n'ai jamais vu ce Doa. Sincérement je doute de son authenticité. La meilleure chose à faire c'est de demander l'avis d'un uléma, lui saura nous répondre et cela servira à répondre aux gens qui s'interroge. Allah maak.
salam alaykoum,


Je voudrai savoir une chose mes frères et soeurs concernant cette du'a que tout sunnite s'acharne dessus!

Il y a déjà eu un post qui fut ouvert concernant ce sujet:

http://www.al-imane.fr/forumv/showthread.php?t=2132&highlight=idoles

Je le remet d'actualité pour avoir incha-Allah certaines explications,à savoir ce qui suit:


1011_1172071517.gif


voici la traduction:

O Allah maudit les 2 idoles de Quraysh
ces 2 sorciers [de Quraysh],
ces 2 tyrans [de Quraysh],
ces 2 diffamateurs [de Quraysh]
et ses 2 filles
[O Allah maudit les car] ils ont dilapidé Tes biens,
ils renié Tes devoirs,
ils se sont écartés de Tes commandements,
ils ont rejeté Ta révélation


Je vais m'arreter déjà ici,en insistant sur la phrase "et ses 2 filles",cette du'a vous pouvez la lire sur ce site sans problème:

http://www.duas.org/alaviya/dua-120.htm

Hors je possède un livre de du'a que j'utilise très souvent et à ma grande déception j'ai remarqué une faute flagrante,c'est à dire qu'il ne s'agit pas des 2 filles mais de leurs deux fils.

Je vous met le passage ci-dessous,la majotité des sunnites pensent que celà concerne Abu-bakr et Omar,tout comme certains chiites.Mon but est d'éclaircir cette du'a,savoir de qui l'Imam Ali :as: parle et surtout qu'on me dise pourquoi un tel erreur entre "les 2 filles et les 2 fils " est ce voulu?


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J'espère avoir des réponses incha-Allah.


wa salam
 
Re salam,
Je viens d'écrire à Sayid Fadlallah. Dés que j'aurais la réponse incha Allah je la mettrais sur le forum.
Salam.
 
As-salam' aleykom wa rahmatulah,

Je voudrais savoir, avant d'énoncer mon idée, si le du'a dit que ces deux maudits ont chacun deux fils (ou filles) ou un(e) chacun ?

Barakallahou fikom.

Salam wa rahmatulah wabarakatuh.
 
salam alaykoum,

As-salam' aleykom wa rahmatulah,

Je voudrais savoir, avant d'énoncer mon idée, si le du'a dit que ces deux maudits ont chacun deux fils (ou filles) ou un(e) chacun ?

Barakallahou fikom.

Salam wa rahmatulah wabarakatuh.


En arabe ca dit les deux enfants de ces deux maudits.


wa salam
 
Waleykom salam wa rahmatulah wa barakatuh,

Peut-on comprendre que chacun avait un enfant ? Ce qui ferait deux enfants en tout ?

Désolé, mais je veux être sûr de ne pas lancer une idée qui ne tiendrait pas...

Allah ma'akom.

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
salam alaykoum,


Waleykom salam wa rahmatulah wa barakatuh,

Peut-on comprendre que chacun avait un enfant ? Ce qui ferait deux enfants en tout ?

Désolé, mais je veux être sûr de ne pas lancer une idée qui ne tiendrait pas...

Allah ma'akom.

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.


Oui Yateem c'est tout à fait celà,au point qu'ils disent qu'il s'agit de Aicha et Hasfa,mais bon sans te mentir je n'y crois pas,il est inconcevable que l'Imam 'Ali ait pu tenir ce genre de du'a à l'encontre de Abu-bakr,Omar,Aicha et Hasfa!!!!!

wa salam
 
Waleykom a lam wa rahmatulah,

Bon, tout d'abord, rien ne prouve que cette du'a a été prononcé par l'Imam Ali:as: , il me semble d'ailleurs que le style lui ressemble peu... mais admettons que ce soit notre Imam Ali:as: .

salam alaykoum,
Oui Yateem c'est tout à fait celà,au point qu'ils disent qu'il s'agit de Aicha et Hasfa,mais bon sans te mentir je n'y crois pas,il est inconcevable que l'Imam 'Ali ait pu tenir ce genre de du'a à l'encontre de Abu-bakr,Omar,Aicha et Hasfa!!!!!

En considérant que ce soit Ali:as: l'invocateur, il est impossible que les deux enfants de ces idoles soient Aïcha et Hafsa. En effet, comment imaginer le le Prince des Croyants manque à ce devoir de respect envers les mères des Croyants ? Ici, il serait en contradiction avec les injonctions coraniques. Voilà pour un premier point.

Deuxièmement, Ali:as: ne peut déroger à la règle coranique et ne peut donc invoquer la malédiction publique que sur des gens maudits par tous ceux se prétendants Musulmans (Sunnites et Chiites), voilà pourquoi selon moi, les deux personnes visées doivent déjà être désignées par Allah:swt: .

Voici donc ma théorie : ces deux maudits ainsi que leur fils (et non filles selon moi) sont les suivants :

* Abou Lahab (et son fils Utaybah) visé dans la Sourate 111 "Al Massad" :

1. Que périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse.
2. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis.
3. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes.
4. de même sa femme, la porteuse de bois,
5. à son cou, une corde de fibres.

* Abou Jahl (et son fils Ikrima) visé dans la
Sourate 96 "Al Alaq" :

9. As-tu vu celui qui interdit
10. à un serviteur de Dieu (Muhammad) de célébrer la Salat ?
11. Vois-tu s'il est sur la bonne voie,
12. ou s'il ordonne la piété ?
13. Vois-tu s'il dément et tourne le dos ?
14. Ne sait-il pas que vraiment Dieu voit ?
15. Mais non ! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,
16. le toupet d'un menteur, d'un pécheur.
17. Qu'il appelle donc son assemblée.
18. Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer).
19. Non ! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi

Ce n'est que mon avis, que Dieu nous éclaire et nous augmente en connaissances utiles...

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
Salam cher frère,

salam alaykoum,





Oui Yateem c'est tout à fait celà,au point qu'ils disent qu'il s'agit de Aicha et Hasfa,mais bon sans te mentir je n'y crois pas,il est inconcevable que l'Imam 'Ali ait pu tenir ce genre de du'a à l'encontre de Abu-bakr,Omar,Aicha et Hasfa!!!!!

wa salam

Qu'y a-t-il de gênant à ce qu'il ait maudit Abou Bakr ou Omar ?

Il me semble que le fait de faire le choix, à mon avis légitime, de ne plus les maudire aujourd'hui en fonction d'un contexte particulier ne nous donne pas le droit de projetter sur le passé un sentimentalisme tributaire de problématiques contemporaines.

Les hadiths des Imams sur Omar, Abou Bakr et Aïcha sont aussi nombreux que clairs.
 
salam alaykoum


Il me semble que le fait de faire le choix, à mon avis légitime, de ne plus les maudire aujourd'hui en fonction d'un contexte particulier ne nous donne pas le droit de projetter sur le passé un sentimentalisme tributaire de problématiques contemporaines.

lol ...seferi...j'ai dû relire la phrase à deux fois pour saisir le sens...:icon_mrgr tu sais ? un sentimentalisme tributaire de problematiques contemporaines...ouf! j'ai réussi à sortir la phrase:icon_mrgr et en langage clair pour ceux qui ne t'auraient pas compris:icon_lol: ça donnerait quoi ?

Je plaisantais seferi mais j'ai pas resisté là!:cool:
 
Salam' aleykom cher Seferi,

Toujours piquant à souhait ! J' adore ! :icon_razz
Qu'y a-t-il de gênant à ce qu'il ait maudit Abou Bakr ou Omar ?

Il me semble que la question porte plus sur le fait de savoir si cela est plausible que ce hadith les concerne et vienne de l'Imam Ali:as: , que de savoir si cela est gênant. Si Ali:as: a fait cela, alors nous ne pouvons que l'approuver, mais rien ne le prouve jusqu'à présent, bien au contraire...

Les hadiths des Imams sur Omar, Abou Bakr et Aïcha sont aussi nombreux que clairs.

Concernant le fait de les maudire ? Je préviens tout de suite nos amis salafites, enfin des preuves !!! lol. Plus sérieusement, peut-on savoir à quoi vous faites allusion ?

Dieu vous garde cher frère,

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
salam alaykoum,


Qu'y a-t-il de gênant à ce qu'il ait maudit Abou Bakr ou Omar ?

C'est vrai que pour certain il n'y a rien de genant,dans le sens ou ils se disent que peut-etre c'est sunna et meme voir qu'il y a une obligation de le faire.

Les hadiths des Imams sur Omar, Abou Bakr et Aïcha sont aussi nombreux que clairs.

Voilà nous sommes arrivés au vif du sujet,pourrais tu nous citer des hadiths,je crois que le débat sera fort pimenté.

wa salam
 
Salam chers frères,

Et oui, Yateem, on s'refait pas lol...

Je chercherai et retrouverai inshallah ces hadiths très explicite.

Entre temps, je trouve intéressant que vous ayez tout deux ( serait-ce une conspiration? : p) cité les mêmes passages de mon post en ne soulevant pas le point qui me semble essentiel dans cette question.

Et donc pour répondre aussi à la soeur Imane, je pense qu'il est important de resituer la malédiction dans un contexte socio-historique bien précis. Ces hadiths (bon d'accord je ne les ai pas encore sortis lol) émanent d'une période où le shiisme, en tant que voie alternative, a besoin de se dissocier du sunnisme dominant. En ce sens la constitution d'un sentiment identitaire collectif était tout à fait essentiel pour la pérennité même de cette autre manière de voir l'islam, qui se devait donc d'insister sur ses points d'opposition. Toute nouvelle pensée voit le jour d'abord à travers une guerre des symboles. C'est dans ce cadre que l'opposition aux personnages ( plus qu'aux personnes elles-mêmes) d'Omar et d'Abou Bakr fut importante.

Quant à la malédiction, elle n'avait pas du tout à l'époque et surtout dans cette civilisation la connotation qu'elle pourrait avoir aujourd'hui. Encore maintenant dans de nombreux pays musulmans la malédiction est, au pire, une insulte ou critique, au mieux, un réflexe verbal dénotant une gêne ou une désaprobation. On a donc un double décalage et temporel et civilisationnel. Il me semble donc important de ne pas aborder des données comme la malédiction avec des sentiments et visions ancrée dans le monde contemporain.

Un ami iranien me racontait comment une jeune infirmière parisienne fut terriblement choquée d'entendre la petite fille de mon ami dire à cette dernière "Je tu tuerais si tu me fais la piqure", en la regardant méchamment. C'est sûr qu'une menace de mort n'a pas partout la même connotation. J'ose même pas me souvenir tout ce que me sortait ma mère quand j'étais enfant lol

Et enfin, un dernier problème vient de la question de la mise par écrit de tout ça. Il y a une différence entre un Imam (as) qui maudirait untel dans un contexte particulier, devant des gens bien précis, après avoir parlé de choses bien particulières, et la même malediction figée, systématisée et institutionnalisée dans un recueil de hadith.
 
Wa salam Cher Seferi,

Et oui, Yateem, on s'refait pas lol...

Ah la constance, c'est une grande qualité !!! lol. c'est comme ça qu'on vous aime !!!

Je chercherai et retrouverai inshallah ces hadiths très explicite.
InchAllah... D'ailleurs, vous me devez aussi un hadith, il me semble (à vous la constance, à moi la persévérance !!!lol)

Entre temps, je trouve intéressant que vous ayez tout deux ( serait-ce une conspiration? : p) cité les mêmes passages de mon post en ne soulevant pas le point qui me semble essentiel dans cette question.

Vous comprendrez bien qu'un complot ne se révèle pas... Je vous conseille cependant, de regarder sous votre lit avant de vous endormir, lol.

Bon, une petite aiguille tout de même nous signifiant qu'on est passé à côté de l'essentiel, faut revoir notre plan Abou-El-Mehdi. mdr. Oui, je vois bien que l'on ne se refait pas !!! lol.:icon_lol:

Et donc pour répondre aussi à la soeur Imane, je pense qu'il est important de resituer la malédiction dans un contexte socio-historique bien précis. Ces hadiths (bon d'accord je ne les ai pas encore sortis lol) émanent d'une période où le shiisme, en tant que voie alternative, a besoin de se dissocier du sunnisme dominant. En ce sens la constitution d'un sentiment identitaire collectif était tout à fait essentiel pour la pérennité même de cette autre manière de voir l'islam, qui se devait donc d'insister sur ses points d'opposition. Toute nouvelle pensée voit le jour d'abord à travers une guerre des symboles. C'est dans ce cadre que l'opposition aux personnages ( plus qu'aux personnes elles-mêmes) d'Omar et d'Abou Bakr fut importante.

Vous me voyez très surpris de ces réflexions ya akhi. Personnellement, je verrai plus ces hadiths de malédictions comme une invention plus vieille (plutôt plus récente par rapport à nous) issue d'un extrèmisme chiite n'ayant plus beaucoup de rapport avec le comportement et l'attitude miséricordieuse de nos Saints Imams:as: . Cela n'engage que moi, et nous parlons bien entendu de hadiths que nous n'avons pas encore sous la main. Voilà pourquoi je me permets de prendre peu de précautions dans de telles suppositions. Je me devrais d'être plus prudent par la suite (laissez-moi donc être piquant aussi cher Seferi, lol.)

Il est étonnant que vous considériez le chiisme comme une nouvelle pensée qui serait issue de l'opposition au Sunnisme Khalifal. De plus, il me semble que le sentiment identitaire est une construction basée sur des caractéristiques spécifiques et originaux sans pour autant être une position dénigrant une autre ou les autres positions existantes ou même prenant appui sur ces dernières.

La réflexion de l'Imam Ali:as: et son éloquence sont suffisantes pour se dissocier du Califat officiel. Et comment penser que ceux qui sont déjà partisans de Ali:as: aient besoin de maudire leurs "adversaires" pour asseoir leur identité ? Selon moi, cela ne tient pas. Ali:as: ou les Imams:as: lui succédant n'ont pas à maudire leurs détracteurs pour que leur lumière apparaisse. La lumière n'a pas besoin de dénigrer l'ombre pour être vue, elle luit tout simplement.

Quant à la malédiction, elle n'avait pas du tout à l'époque et surtout dans cette civilisation la connotation qu'elle pourrait avoir aujourd'hui. Encore maintenant dans de nombreux pays musulmans la malédiction est, au pire, une insulte ou critique, au mieux, un réflexe verbal dénotant une gêne ou une désaprobation. On a donc un double décalage et temporel et civilisationnel. Il me semble donc important de ne pas aborder des données comme la malédiction avec des sentiments et visions ancrée dans le monde contemporain.

Oui, c'est vrai sauf qu'ici on ne parle pas de temporel mais de l'Imamat et de son enseignement qui lui, n'a rien de temporel dans son essence. De plus, il me semble que quand on maudissait quelqu'un au début de l' Islam (ou même avant), ce n'était pas une simple insulte et nombre de récits rapportent les conséquences du fait qu'un Imam ou Prophète ait maudit quelqu'un ou quelque chose... La malédiction d'un Prophète ou d'un Imam ne peut être pris à la légère me semble-t-il, quelle que soit l'époque.

Un ami iranien me racontait comment une jeune infirmière parisienne fut terriblement choquée d'entendre la petite fille de mon ami dire à cette dernière "Je tu tuerais si tu me fais la piqure", en la regardant méchamment. C'est sûr qu'une menace de mort n'a pas partout la même connotation. J'ose même pas me souvenir tout ce que me sortait ma mère quand j'étais enfant lol

Cette histoire est à mourir de rire, lol. Effectivement, l'emploi d'un terme dans un contexte change le sens. Mais ici il s'agit d'un enfant qui ne sait pas ce qu'est véritablement la mort mais sait que cette évocation terrorise les adultes. Comparer un Imam avec un enfant, si ce n'est d'un point de vue de sa pureté, me semble quelque peu antinomique en considération de la connaissance du verbe et de son action.

Et enfin, un dernier problème vient de la question de la mise par écrit de tout ça. Il y a une différence entre un Imam (as) qui maudirait untel dans un contexte particulier, devant des gens bien précis, après avoir parlé de choses bien particulières, et la même malediction figée, systématisée et institutionnalisée dans un recueil de hadith.

Ici, je vous rejoins. Il y a un contexte. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que chaque action est mesurée par les Imams et pas seulement dans une optique temporelle mais universelle et intemporelle. Les du'as enseignées le sont pour les générations futures aussi et l'Imam ne peut se tromper ni laisser une quelconque ambiguité.

Que Dieu vous garde akhi, les échanges avec vous sont toujours passionnants...

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
Salam cher frère,

Finalement, je ne pense pas qu'il soit très prudent de diffuser les paroles des Imams dont je te parlais. D'ailleurs, pour dissiper tout malentendu éventuel je tiens à préciser que le sens de mon propos n'était pas de prouver à tout prix que les Imams auraient bien maudit Omar et Abou Bakr et qu'il faudrait également les maudire, mais plutôt de dire que ce n'est pas là que se situe le problème. Omar et Abou Bakr ont causé beaucoup de tords et à différents membres de la sainte Famille, et à la walaya et à l'islam en général (les Imams leur reprocheront souvent). Il en va de leur responsabilité personnelle. Et malgré ça, je ne me sens pas l'envie de les maudire. D'ailleurs, je n'ai pas trop l'habitude de maudire, sauf pour Yazid, mais uniquement quand je rentre fatigué à la maison ou que mon voisin fait trop de bruit.


Vous me voyez très surpris de ces réflexions ya akhi. Personnellement, je verrai plus ces hadiths de malédictions comme une invention plus vieille (plutôt plus récente par rapport à nous) issue d'un extrèmisme chiite n'ayant plus beaucoup de rapport avec le comportement et l'attitude miséricordieuse de nos Saints Imams:as: . Cela n'engage que moi, et nous parlons bien entendu de hadiths que nous n'avons pas encore sous la main. Voilà pourquoi je me permets de prendre peu de précautions dans de telles suppositions. Je me devrais d'être plus prudent par la suite (laissez-moi donc être piquant aussi cher Seferi, lol.)

Il est étonnant que vous considériez le chiisme comme une nouvelle pensée qui serait issue de l'opposition au Sunnisme Khalifal. De plus, il me semble que le sentiment identitaire est une construction basée sur des caractéristiques spécifiques et originaux sans pour autant être une position dénigrant une autre ou les autres positions existantes ou même prenant appui sur ces dernières.

La réflexion de l'Imam Ali:as: et son éloquence sont suffisantes pour se dissocier du Califat officiel. Et comment penser que ceux qui sont déjà partisans de Ali:as: aient besoin de maudire leurs "adversaires" pour asseoir leur identité ? Selon moi, cela ne tient pas. Ali:as: ou les Imams:as: lui succédant n'ont pas à maudire leurs détracteurs pour que leur lumière apparaisse. La lumière n'a pas besoin de dénigrer l'ombre pour être vue, elle luit tout simplement.

La miséricorde des Imams ne les a pas empêché de maudire Yazid et Mouawiya, considérant le tord qu'ils firent à l'islam. Leur miséricorde ne les empêcha pas non plus de tuer, s'ils étaient sur le champ de bataille. C'est à l'injustice que la miséricorde s'oppose, pas à la violence. Les Imams maudirent pour Dieu et ils tuèrent pour Dieu, pas pour eux-mêmes, c'est en cela qu'il n'y a pas de contradiction entre ces actes et leur miséricorde infinie. Et c'est aussi en cela qu'il faut distinguer la malédiction impersonnelle de l'insulte.

Je ne dis pas que le shiisme est née en réaction au sunnisme khalifal. Je dis que sur un plan historique et social, s'il ne voulait pas se limiter à n'être qu'une voie spirituelle suivie par un petit nombre et s'il voulait exister en tant que communauté pouvant rivaliser avec le sunnisme emergeant, le shiisme se devait d'entrer dans un conflit des symboles.

Ali et les Imams n'eurent pas besoin de maudire pour que leur lumière apparaisse c'est juste. Ce n'est pas pour eux qu'ils maudirent, de même que ce n'est pas pour eux qu'ils prièrent ou même demandèrent à Dieu de les pardonner. Fort heureusement, la lumière n'a jamais pu convaincre des millions de personnes, à ce niveau, ce sont d'autres considérations historiques et humaines qui entrent en ligne de compte.
 
As-salam' aleykom wa rahmatulah akhi,
Salam cher frère,

Finalement, je ne pense pas qu'il soit très prudent de diffuser les paroles des Imams dont je te parlais.

Je comprends tout à fait et je salue votre sagesse...

D'ailleurs, pour dissiper tout malentendu éventuel je tiens à préciser que le sens de mon propos n'était pas de prouver à tout prix que les Imams auraient bien maudit Omar et Abou Bakr et qu'il faudrait également les maudire, mais plutôt de dire que ce n'est pas là que se situe le problème.

Nous sommes d'accord et j'avais tout à fait saisi votre position par rapport au fait de maudire, je vous l'assure.

Omar et Abou Bakr ont causé beaucoup de tords et à différents membres de la sainte Famille, et à la walaya et à l'islam en général (les Imams leur reprocheront souvent). Il en va de leur responsabilité personnelle. Et malgré ça, je ne me sens pas l'envie de les maudire. D'ailleurs, je n'ai pas trop l'habitude de maudire, sauf pour Yazid, mais uniquement quand je rentre fatigué à la maison ou que mon voisin fait trop de bruit.

C'est exactement le point essentiel selon moi. Malgré leurs tords envers la Ummah, les Caliphes ne sont pas comparables à la haine de la famille d' Abou Soufian. Pour résumer, selon moi,, on ne peut juger de la même façon un homme qui aime trop le pouvoir et un autre qui déteste le Prophète:saws: .
Vous-même faites une différence marquée selon vos dires...lol.

La miséricorde des Imams ne les a pas empêché de maudire Yazid et Mouawiya, considérant le tord qu'ils firent à l'islam. Leur miséricorde ne les empêcha pas non plus de tuer, s'ils étaient sur le champ de bataille. C'est à l'injustice que la miséricorde s'oppose, pas à la violence. Les Imams maudirent pour Dieu et ils tuèrent pour Dieu, pas pour eux-mêmes, c'est en cela qu'il n'y a pas de contradiction entre ces actes et leur miséricorde infinie. Et c'est aussi en cela qu'il faut distinguer la malédiction impersonnelle de l'insulte.

Ceci est très juste mon frère... Il est possible que les Imams succésseurs de Ali:as: aient critiqué plus intensément les Caliphes. Cependant, la question était de savoir si cela avait été fait par Amir Al muminin:as: qui vivait, lui, sous le calipha de ces personnes. Ici, pour la protection de la Ummah, cela parait peu probable vu l'aide qu'il leur apportait en même temps.

De plus, j'insiste encore sur la différence qu'il peut y avoir entre un opposant à l'Islam de par sa haine et celui qui devie de par ses ambitions. Il me semble qu'ils ne doivent pas être traités de la même façon et ceux qui ont été tués étaient, comme vous le précisez, des injustes, qui ne pouvaient être ramenés dans la juste voie.

Je ne considère pas la miséricorde des Imams:as: comme une tolérance sans limite comparable à celle que l'on attribue à Jésus:as: dans l'Evangile... Car en ce sens, effectivement, cela ne serait qu' injustice et allant à l'encontre de l'injonction d'interdire le mal et encourager le bien. Mais cela n'est que mon avis, bien entendu.


Je ne dis pas que le shiisme est née en réaction au sunnisme khalifal. Je dis que sur un plan historique et social, s'il ne voulait pas se limiter à n'être qu'une voie spirituelle suivie par un petit nombre et s'il voulait exister en tant que communauté pouvant rivaliser avec le sunnisme emergeant, le shiisme se devait d'entrer dans un conflit des symboles.

Je ne le pense pas. La Vérité se dicerne du faux de par elle-même, je ne suis pas sûr qu'il faille une comparaison. Voyez les convertis au Chiisme dont je fais parti ; ce qui nous amène a adopter cette voie, ce n'est pas que nous voyons une alternative à la voie caliphale mais bien que nous nous retrouvons mieux dans cette logique de l'Imamat ou de l'interprétation raisonnée des Textes. La foi, la recherche de la vérité nous mène à cela et nous finissons par être bien moins intéressés par les tords causés par les trois caliphes que par la lumière émanant de ceux qui ont été désignés et dont nous sommes convaincus qu'ils sont les vrais guides...

Il me semble réducteur de voir le Chiisme comme une voie politique qui ne serait suivie que par un petit nombre s'il ne s'attaquait pas aux symboles du Sunnisme. N'oublions pas qu'il est la voie de Dieu et si l'on voit l'augmentation du nombre de Jafarites, ce n'est pas dû au dénigrement du sunnisme mais plus, selon moi, à l'explication de l'Imamat comme élément essentiel de la sauvegarde de la Religion.

Ali et les Imams n'eurent pas besoin de maudire pour que leur lumière apparaisse c'est juste. Ce n'est pas pour eux qu'ils maudirent, de même que ce n'est pas pour eux qu'ils prièrent ou même demandèrent à Dieu de les pardonner. Fort heureusement, la lumière n'a jamais pu convaincre des millions de personnes, à ce niveau, ce sont d'autres considérations historiques et humaines qui entrent en ligne de compte.

Ils demandent aussi pardon pour eux-mêmes ya akhi. Sans cela, il ne pourraient être considérés comme infaillibles justement.

Les minorités reste les minorités mais avec le temps elles représentent la majorité lorsque chacun s'identifie et lorsque la quête entreprise s'y retrouve. Voyez maintenant, on s'évertue à définir le Chiisme et à le défendre du côté Chiite, et sa lumière touche de plus en plus de gens, al hamdoulillah. Les Savants Chiites ne mettent pas plus en lumière les exactions des Caliphes pour cela, mais bien, au contraire, les preuves de la suprématie des Ahl Ul Bayt.

Que Dieu vous garde akhi, c'est toujours un plaisir que d'échanger avec vous...

Barakallhou fik.

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
C'est exactement le point essentiel selon moi. Malgré leurs tords envers la Ummah, les Caliphes ne sont pas comparables à la haine de la famille d' Abou Soufian. Pour résumer, selon moi,, on ne peut juger de la même façon un homme qui aime trop le pouvoir et un autre qui déteste le Prophète:saws: .
Vous-même faites une différence marquée selon vos dires...lol.

Salam cher Yateem,

Je vois mieux ce que tu veux dire. Effectivement, il y là un point essentiel que tu résumes très bien avec ces notions de haine du Prophète et d'amour du pouvoir. Il est vrai que l'on peut très bien supposer qu'après tout c'est l'ambition qui avait poussé Omar et son copain à agir ainsi, une forme d'ignorance aveuglante; sans être mauvais dans leur essence même. Je t'avouerai que c'est ce que je pensais avant de tomber sur les hadiths dont je te parle. Ces derniers présentent Omar et Abou Bakr comme très explicitement hostile au projet prophétique et s'étant convertis par pur intérêts stratégiques. Il est bien sur possible que ces hadiths aient été inventé, de même que le contraire est tout autant possible. Voila pourquoi je préfere suspendre mon jugement. Je dis donc seulement que je ne serais pas surpris de découvrir que leurs intentions aient été personnelles et égoïstes. Je me demande alors dans quelle mesure la frontière entre ces deux motivations dont tu parlais (l'ambition personnelle et la haine de la vérité) est si nette et tranchée.


Ceci est très juste mon frère... Il est possible que les Imams succésseurs de Ali:as: aient critiqué plus intensément les Caliphes. Cependant, la question était de savoir si cela avait été fait par Amir Al muminin:as: qui vivait, lui, sous le calipha de ces personnes. Ici, pour la protection de la Ummah, cela parait peu probable vu l'aide qu'il leur apportait en même temps.

De plus, j'insiste encore sur la différence qu'il peut y avoir entre un opposant à l'Islam de par sa haine et celui qui devie de par ses ambitions. Il me semble qu'ils ne doivent pas être traités de la même façon et ceux qui ont été tués étaient, comme vous le précisez, des injustes, qui ne pouvaient être ramenés dans la juste voie.

Je ne considère pas la miséricorde des Imams:as: comme une tolérance sans limite comparable à celle que l'on attribue à Jésus:as: dans l'Evangile... Car en ce sens, effectivement, cela ne serait qu' injustice et allant à l'encontre de l'injonction d'interdire le mal et encourager le bien. Mais cela n'est que mon avis, bien entendu.


Ali (as) non plus n'a pas ménagé Omar et Abou Bakr. Et je ne pense pas que son refus initial de bay'a ait été uniquement politique. Je ne pense pas qu'ils aient été des ennemis de l'islam, mais je ne sais pas non plus dans quelle mesure leur foi fut sincere. Le reste serait pur conjecture.


Je ne le pense pas. La Vérité se dicerne du faux de par elle-même, je ne suis pas sûr qu'il faille une comparaison. Voyez les convertis au Chiisme dont je fais parti ; ce qui nous amène a adopter cette voie, ce n'est pas que nous voyons une alternative à la voie caliphale mais bien que nous nous retrouvons mieux dans cette logique de l'Imamat ou de l'interprétation raisonnée des Textes. La foi, la recherche de la vérité nous mène à cela et nous finissons par être bien moins intéressés par les tords causés par les trois caliphes que par la lumière émanant de ceux qui ont été désignés et dont nous sommes convaincus qu'ils sont les vrais guides...

Il me semble réducteur de voir le Chiisme comme une voie politique qui ne serait suivie que par un petit nombre s'il ne s'attaquait pas aux symboles du Sunnisme. N'oublions pas qu'il est la voie de Dieu et si l'on voit l'augmentation du nombre de Jafarites, ce n'est pas dû au dénigrement du sunnisme mais plus, selon moi, à l'explication de l'Imamat comme élément essentiel de la sauvegarde de la Religion.

Sur ce plan, il me semble que nous ne nous comprenons pas. Il est tout à fait évident que "la vérité se distingue du faux par elle-même" ou que le shiisme n'est pas une voie politique ( c'est il me semble ce que je ne cesse de répèter depuis 3 ans sur ce forum). Mais pour dans l'élaboration de toute religion il y a toujours une distinction à faire entre le vertical que représente la révélation ou tout forme de manifestation spirituelle et l'horizontal qui correspond au processus historique dans lequel cette manifestation évoluera. Si des gens comme toi ou moi avons pu arriver au shiisme c'est aussi parce que le shiisme existe en tant que phénomène social avec des centaines de millions d'adeptes et des milliers de livres dans les librairies. C'est cette existence historique qui devient un intermédiaire, un prétexte pour qu'on soit mis en contact avec autre chose de bien plus spirituel. Les Imams disent souvent qu'en vérité ils ont toujours eu très peu d'adeptes au sens noble du terme. Je le crois très sincèrement, et il en est de même pour aujourd''hui. Par contre, les millions de fidèles permettent à une voie de continuer à rester vivante sur un plan historique. Personnellement, je ne pense pas que ce soit indispensable, de même que je ne pense pas qu'il y ait qu'une seule forme de manifestation de la lumière, mais toujours est-il qu'il me semble que les Imams ont fait le choix de cette existence sociale. Du moins si ces hadiths sont sahih. On a par exemple un hadith ou le Prophète (saa) interdit de teindre la barbe en roux en disant que ce sont les juifs qui font ça. Les injonctions sur le voile précisent ouvertement qu'il s'agit là de pouvoir distinguer la femme musulmane. Tous ces éléments sont pour moi autant de facteurs de construction d'une identité communautaire. De même que les versets mecquois sont plutôt favorables aux religions du livre, car l'islam nouvelle et naissante insiste encore sur les points communs avec les deux autres monothéisme. Alors que la phase médinoise qui correspond au projet d'une cité islamique est bien plus intransigeante avec les juifs et les chrétiens, dont il faut bien entendu se dissocier pour avoir une légitimité sociale. Tout cela relève plus des sciences sociales que des sciences religieuses. Il y a là une forme d'historialité s'inscrivant dans des mécanismes tout à fait humains.

Ils demandent aussi pardon pour eux-mêmes ya akhi. Sans cela, il ne pourraient être considérés comme infaillibles justement.

Les minorités reste les minorités mais avec le temps elles représentent la majorité lorsque chacun s'identifie et lorsque la quête entreprise s'y retrouve. Voyez maintenant, on s'évertue à définir le Chiisme et à le défendre du côté Chiite, et sa lumière touche de plus en plus de gens, al hamdoulillah. Les Savants Chiites ne mettent pas plus en lumière les exactions des Caliphes pour cela, mais bien, au contraire, les preuves de la suprématie des Ahl Ul Bayt.

Que Dieu vous garde akhi, c'est toujours un plaisir que d'échanger avec vous...

Barakallhou fik.

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.

Je ne pense pas que la lumière touche de plus en plus de gens. Alhamdoulillah, je penserai presque l'inverse. : ) (bon d'accord j'exagere un peu lol)

Le plaisir est partagé...
 
Ce qu'il ya de genant ?
Ce fe ne pas suivre les recomendation d'Allah et de du prophete Mohamed :saws:
Et en plus de mentir en attribuant ce mensonge à Ali :radiallah



Les jardins des vertueux
264 - L'interdiction de maudire une personne en particulier ou une bête - باب تحريم لعن إنسان بعينه أو دابة


1551. Selon Abou Zayd Ibn Thâbit Ibn Ad-Dahâk Al-Ansâri (رضي الله عنه) qui avait pris part à l'alliance dite d'Ar-radwân (an VI), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui affirme mensongèrment et en connaissance de cause que, s'il ment, il fait partie de telle communauté autre que l'Islam, en fait effectivement partie. Celui qui se suicide avec quelque chose, sera tourmenté avec cette même chose le jour de la résurrection. L'homme n'a pas le droit de faire un voeu sur ce qui ne lui appartient pas. Maudire le croyant est comme le tuer". (Al-Boukhâri, Mouslim)
1552. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il n'appartient pas à celui qui s'attache fermement la vérité d'être maudisseur". (Mouslim)

1553. Selon Abou d-darda (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Les maudisseurs invétérés ne seront, le jour de la résurrection, ni intercesseurs, ni témoins". (Mouslim)

1554. Selon Samoura Ibn Joundab (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Ne vous maudissez pas les uns les autres en vous souhaitant la malédiction de Dieu ou Sa colère ou l'Enfer". (Abou Dâwoûd)

1555. Selon Ibn Mas'oud (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Le croyant n'est pas celui qui jette le doute sur la bonne réputation des autres, ni le maudisseur invétéré ni le grossier". (At-Tirmidhi)

1556. Selon Abou Ad-Darda (رضي اللهعنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Quand 'homme maudit quelque chose, sa malédiction monte au ciel, mais les portes du ciel se ferment devant elle. Elle retourne alors à la terre et en trouve aussi les portes fermées. Puis elle se cherche un passage à droite et à gauche et n'en trouve aucun. Elle revient alors à celui qui a été maudit, s'il la mérite, sinon elle retombe sur celui qui l'a proférée". (Abou Dâwoud)

1557. 'Imrân Ibn Al-Housayn (رضي الله عنه) rapporte : "Durant l'un des voyages du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم), voilà qu'une femme des Ansârs, montée sur une chamelle, fut mise à bout par son comportement et la maudit. Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) entendit cela et dit : "Prenez ce que porte cette chamelle et abandonnez-la car elle est désorrmais maudite".
'Imrân dit : "Il me semble encore la voir errer parmi les gens sans que personne ne pense à la prendre". (Mouslim)

1558. Abou Baraza Al-Aslami (رضي الله عنه) rapporte : "Alors qu'une jeune femme était sur une chamelle portant une partie des bagages de ses compagnons, elle vit tout à coup le Prophète alors que le sentier de montagne devenait trop étroit pour toute la caravane. Elle cria donc à sa chamelle : "Mais avance donc! Seigneur Dieu maudis-la!".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Nous ne permettons pas à une chamelle maudite de nous accompagner dans notre voyage". (Mouslim)

Sache que le sens de ce Hadith pourrait poser des problèmes alors qu'il n'y en a aucun. On a voulu simplement dire par là que cette chamelle n'a plus le droit de faire partie de la caravane du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Cependant il n'est nullement interdit de la vendre, de l'égorger ou de la monter ailleurs qu'en compagnie du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Donc tout cela et toute chose pareille sont permis l'exception de la compagnie du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Tous ces comportements étaient permis. On en a interdit certains et le reste demeure comme il était. Dieu sait mieux que tous.

1551 - عن أبي زيد ثابت بن الضحاك الأنصاري رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ وهو من أهل بيعة الرضوان قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <من حلف على يمين بملة غير الإسلام كاذباً متعمداً فهو كما قال، ومن قتل نفسه بشيء عذِّب به يوم القيامة، وليس على رجل نذر فيما لا يملكه، ولعن المؤمن كقتله> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.

1552 - وعن أبي هريرة رَضيَ اللَّهُ عَنْهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم قال: <لا ينبغي لصدِّيق أن يكون لعّاناً> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1553 - وعن أبي الدرداء رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا يكون اللعانون شفعاء ولا شهداء يوم القيامة> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1554 - وعن سمرة بن جندب رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا تلاعنوا بلعنة اللَّه ولا بغضبه ولا بالنار> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ وَالتِّرْمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيْثٌ حَسَنٌ صحيح.

1555 - وعن ابن مسعود رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <ليس المؤمن بالطعّان ولا اللعّان ولا الفاحش ولا البَذِيِّ> رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيْثٌ حَسَنٌ.

1556 - وعن أبي الدرداء رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <إن العبد إذا لعن شيئاً صعدت اللعنة إلى السماء فتغلق أبواب السماء دونها، ثم تهبط إلى الأرض فتغلق أبوابها دونها، ثم تأخذ يميناً وشمالاً، فإذا لم تجد مساغاً رجعت إلى الذي لعن، فإن كان أهلاً لذلك وإلا رجعت إلى قائلها> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ.

1557 - وعن عمران بن الحصين رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال: بينما رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم في بعض أسفاره وامرأة من الأنصار على ناقة فضجرت فلعنتها فسمع ذلك رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم فقال: <خذوا ما عليها ودعوها فإنها ملعونة> قال عمران: فكأني أراها الآن تمشي في الناس ما يعرض لها أحد. رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1558 - وعن أبي برزة نضلة بن عبيد الأسلمي رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال: بينما جارية على ناقة عليها بعض متاع القوم إذ بصرت بالنبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم وتضايق بهم الجبل فقالت: حل اللهم العنها، فقال النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا تصاحبنا ناقة عليها لعنة> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

قوله <حل> بفتح الهاء المهملة وإسكان اللام وهي: كلمة لزجر الإبل.

واعلم أن هذا الحديث قد يستشكل معناه، ولا إشكال فيه، بل المراد النهي أن تصاحبهم تلك الناقة، وليس فيه نهي عن بيعها وذبحها وركوبها في غير صحبة النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بل كل ذلك وما سواه من التصرفات جائز لا منع منه إلا من مصاحبة النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بها؛ لأن هذه التصرفات كلها كانت جائزة فمنع بعض منها فبقي الباقي على ما كان، والله أعلم





Salam cher frère,



Qu'y a-t-il de gênant à ce qu'il ait maudit Abou Bakr ou Omar ?

Il me semble que le fait de faire le choix, à mon avis légitime, de ne plus les maudire aujourd'hui en fonction d'un contexte particulier ne nous donne pas le droit de projetter sur le passé un sentimentalisme tributaire de problématiques contemporaines.

Les hadiths des Imams sur Omar, Abou Bakr et Aïcha sont aussi nombreux que clairs.
 
Salam Muslum,

Ce qu'il ya de genant ?
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Et en plus de mentir en attribuant ce mensonge à Ali :radiallah



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264 - L'interdiction de maudire une personne en particulier ou une bête - باب تحريم لعن إنسان بعينه أو دابة


1551. Selon Abou Zayd Ibn Thâbit Ibn Ad-Dahâk Al-Ansâri (رضي الله عنه) qui avait pris part à l'alliance dite d'Ar-radwân (an VI), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui affirme mensongèrment et en connaissance de cause que, s'il ment, il fait partie de telle communauté autre que l'Islam, en fait effectivement partie. Celui qui se suicide avec quelque chose, sera tourmenté avec cette même chose le jour de la résurrection. L'homme n'a pas le droit de faire un voeu sur ce qui ne lui appartient pas. Maudire le croyant est comme le tuer". (Al-Boukhâri, Mouslim)
1552. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il n'appartient pas à celui qui s'attache fermement la vérité d'être maudisseur". (Mouslim)

1553. Selon Abou d-darda (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Les maudisseurs invétérés ne seront, le jour de la résurrection, ni intercesseurs, ni témoins". (Mouslim)

1554. Selon Samoura Ibn Joundab (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Ne vous maudissez pas les uns les autres en vous souhaitant la malédiction de Dieu ou Sa colère ou l'Enfer". (Abou Dâwoûd)

1555. Selon Ibn Mas'oud (رضي الله عنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Le croyant n'est pas celui qui jette le doute sur la bonne réputation des autres, ni le maudisseur invétéré ni le grossier". (At-Tirmidhi)

1556. Selon Abou Ad-Darda (رضي اللهعنه), le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Quand 'homme maudit quelque chose, sa malédiction monte au ciel, mais les portes du ciel se ferment devant elle. Elle retourne alors à la terre et en trouve aussi les portes fermées. Puis elle se cherche un passage à droite et à gauche et n'en trouve aucun. Elle revient alors à celui qui a été maudit, s'il la mérite, sinon elle retombe sur celui qui l'a proférée". (Abou Dâwoud)

1557. 'Imrân Ibn Al-Housayn (رضي الله عنه) rapporte : "Durant l'un des voyages du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم), voilà qu'une femme des Ansârs, montée sur une chamelle, fut mise à bout par son comportement et la maudit. Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) entendit cela et dit : "Prenez ce que porte cette chamelle et abandonnez-la car elle est désorrmais maudite".
'Imrân dit : "Il me semble encore la voir errer parmi les gens sans que personne ne pense à la prendre". (Mouslim)

1558. Abou Baraza Al-Aslami (رضي الله عنه) rapporte : "Alors qu'une jeune femme était sur une chamelle portant une partie des bagages de ses compagnons, elle vit tout à coup le Prophète alors que le sentier de montagne devenait trop étroit pour toute la caravane. Elle cria donc à sa chamelle : "Mais avance donc! Seigneur Dieu maudis-la!".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit alors : "Nous ne permettons pas à une chamelle maudite de nous accompagner dans notre voyage". (Mouslim)

Sache que le sens de ce Hadith pourrait poser des problèmes alors qu'il n'y en a aucun. On a voulu simplement dire par là que cette chamelle n'a plus le droit de faire partie de la caravane du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Cependant il n'est nullement interdit de la vendre, de l'égorger ou de la monter ailleurs qu'en compagnie du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Donc tout cela et toute chose pareille sont permis l'exception de la compagnie du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Tous ces comportements étaient permis. On en a interdit certains et le reste demeure comme il était. Dieu sait mieux que tous.

1551 - عن أبي زيد ثابت بن الضحاك الأنصاري رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ وهو من أهل بيعة الرضوان قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <من حلف على يمين بملة غير الإسلام كاذباً متعمداً فهو كما قال، ومن قتل نفسه بشيء عذِّب به يوم القيامة، وليس على رجل نذر فيما لا يملكه، ولعن المؤمن كقتله> مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.

1552 - وعن أبي هريرة رَضيَ اللَّهُ عَنْهُ أن رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم قال: <لا ينبغي لصدِّيق أن يكون لعّاناً> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1553 - وعن أبي الدرداء رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا يكون اللعانون شفعاء ولا شهداء يوم القيامة> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1554 - وعن سمرة بن جندب رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا تلاعنوا بلعنة اللَّه ولا بغضبه ولا بالنار> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ وَالتِّرْمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيْثٌ حَسَنٌ صحيح.

1555 - وعن ابن مسعود رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <ليس المؤمن بالطعّان ولا اللعّان ولا الفاحش ولا البَذِيِّ> رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ وَقَالَ حَدِيْثٌ حَسَنٌ.

1556 - وعن أبي الدرداء رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال، قال رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <إن العبد إذا لعن شيئاً صعدت اللعنة إلى السماء فتغلق أبواب السماء دونها، ثم تهبط إلى الأرض فتغلق أبوابها دونها، ثم تأخذ يميناً وشمالاً، فإذا لم تجد مساغاً رجعت إلى الذي لعن، فإن كان أهلاً لذلك وإلا رجعت إلى قائلها> رَوَاهُ أبُو دَاوُدَ.

1557 - وعن عمران بن الحصين رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال: بينما رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم في بعض أسفاره وامرأة من الأنصار على ناقة فضجرت فلعنتها فسمع ذلك رَسُول اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم فقال: <خذوا ما عليها ودعوها فإنها ملعونة> قال عمران: فكأني أراها الآن تمشي في الناس ما يعرض لها أحد. رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

1558 - وعن أبي برزة نضلة بن عبيد الأسلمي رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قال: بينما جارية على ناقة عليها بعض متاع القوم إذ بصرت بالنبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم وتضايق بهم الجبل فقالت: حل اللهم العنها، فقال النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم: <لا تصاحبنا ناقة عليها لعنة> رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

قوله <حل> بفتح الهاء المهملة وإسكان اللام وهي: كلمة لزجر الإبل.

واعلم أن هذا الحديث قد يستشكل معناه، ولا إشكال فيه، بل المراد النهي أن تصاحبهم تلك الناقة، وليس فيه نهي عن بيعها وذبحها وركوبها في غير صحبة النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بل كل ذلك وما سواه من التصرفات جائز لا منع منه إلا من مصاحبة النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّم بها؛ لأن هذه التصرفات كلها كانت جائزة فمنع بعض منها فبقي الباقي على ما كان، والله أعلم

Il y a dans votre post plusieurs paradoxes. Permettez-moi de les soulever.

1- Dieu maudit dans le Coran.

2- Ces hadiths dénoncent la malédiction calomnieuse, où la victime est un "croyant", avec "une bonne réputation", ou même une "chamelle". Or, tout le monde sait ou suppose qu'une chamelle n'a rien contre Dieu ou ses Représentants. Dans le film germano-mongol Histoire du chameau qui pleure, le chameau est même très attendrissant.

3- (Je vous avouerais que c'est le paradoxe que je préfère) Si j'ai pris le risque de remettre en question les sources shiites, pour dire qu'il était aussi possible que les paroles de malédiction attribuées aux Imams soient tardives, ce n'est pas pour faire confiance aux sources sunnites. Comment pourrais-je donc accueillir un discours reposant sur des sources qui ne sont pas miennes, alors que j'ai accepté que, sur un plan historiographique, les miennes elles-mêmes ne sont pas sûres ?

Soit vos hadiths sont recevables car la science du hadith en générale est sans faille, mais alors les hadiths de malédiction sont aussi authentiques. Soit, ces derniers ne sont pas authentiques et donc la science du hadith n'est pas assez solide. Mais, dans ce cas, au nom de quoi devrais-je faire confiance à vos hadiths ?
 
Wa salam wa rahmatulah mon très cher Seferi,
Je vois mieux ce que tu veux dire. Effectivement, il y là un point essentiel que tu résumes très bien avec ces notions de haine du Prophète et d'amour du pouvoir. Il est vrai que l'on peut très bien supposer qu'après tout c'est l'ambition qui avait poussé Omar et son copain à agir ainsi, une forme d'ignorance aveuglante; sans être mauvais dans leur essence même. Je t'avouerai que c'est ce que je pensais avant de tomber sur les hadiths dont je te parle. Ces derniers présentent Omar et Abou Bakr comme très explicitement hostile au projet prophétique et s'étant convertis par pur intérêts stratégiques. Il est bien sur possible que ces hadiths aient été inventé, de même que le contraire est tout autant possible. Voila pourquoi je préfere suspendre mon jugement. Je dis donc seulement que je ne serais pas surpris de découvrir que leurs intentions aient été personnelles et égoïstes. Je me demande alors dans quelle mesure la frontière entre ces deux motivations dont tu parlais (l'ambition personnelle et la haine de la vérité) est si nette et tranchée.

Je vois que nous arrivons à une entente que je savais être déjà en place et je vous rejoins entièrement. Mais permettez moi de préciser ma pensée, je pense que vous serez d'accord.

Je pense que les deux aspects (hostilité à la prophétie et ambition personnelle) sont tout à fait complémentaires. Je ne dis pas que les Caliphes "n'ont pas fait exprès" de mal faire, nuance. Ils avaient prêté serment d'allégeance à Ali:as: et le fait d'aller à Saqifa en secret est un point essentiel. Simplement je ne pense pas qu'ils étaient animés de la haine de la vérité mais plutôt qu'ils ne voyaient pas plus le Prophète:saws: comme Miséricorde pour l'humanité que comme Chef de l'humanité. Ici, c'est un enjeu politique qui est à l'oeuvre ; on ne veut pas d'égalité mais une assise des Arabes via la Prophétie en tant que prétexte légitimant toute action. Nous constatons que nous sommes, dans une certaine mesure revenus à cela, où même chez les Musulmans parfois, être musulman ne peut être totalement vrai sans être Arabe (ceci n'engage que moi).

Comme vous le soulignez, ils étaient hostiles au projet prophétique, mais dans le sens politique, pas parce qu'ils étaient adorateurs d'une autre divinité par exemple, ou parce qu'ils détestaient Mohammad:saws: . Les bénéfices pour que la Prophétie soit tombée entre les mains d'un de leur proches et accessible entourage était, selon moi, plus important que le message universel qui devait en émerger. En résumé : il y a là une force stratégique qu'on ne peut laisser à d'autres de peur qu'ils s'en servent contre nous. Ces deux là n'étaient peut-être pas haineux mais simplement peureux et ambitieux avec tout ce que ces deux caractéristiques peuvent entraîner lorsqu'elles sont poussées à l'extrème sans une morale inébranlable.

Ali (as) non plus n'a pas ménagé Omar et Abou Bakr. Et je ne pense pas que son refus initial de bay'a ait été uniquement politique. Je ne pense pas qu'ils aient été des ennemis de l'islam, mais je ne sais pas non plus dans quelle mesure leur foi fut sincere. Le reste serait pur conjecture.

Tout à fait d'accord et cela revient à votre dernière réflexion concernant la lumières, que je reprendrais inchAllah. En effet Ali:as: a certes refusé l'allégeance afin de marquer son opposition à toute injustice, c'est le fait qu'il ait prêté allégeance qui est un acte politique, pas l'inverse akhi. Lol.

Sur ce plan, il me semble que nous ne nous comprenons pas. Il est tout à fait évident que "la vérité se distingue du faux par elle-même" ou que le shiisme n'est pas une voie politique ( c'est il me semble ce que je ne cesse de répèter depuis 3 ans sur ce forum). Mais dans l'élaboration de toute religion il y a toujours une distinction à faire entre le vertical que représente la révélation ou tout forme de manifestation spirituelle et l'horizontal qui correspond au processus historique dans lequel cette manifestation évoluera. Si des gens comme toi ou moi avons pu arriver au shiisme c'est aussi parce que le shiisme existe en tant que phénomène social avec des centaines de millions d'adeptes et des milliers de livres dans les librairies. C'est cette existence historique qui devient un intermédiaire, un prétexte pour qu'on soit mis en contact avec autre chose de bien plus spirituel. Les Imams disent souvent qu'en vérité ils ont toujours eu très peu d'adeptes au sens noble du terme. Je le crois très sincèrement, et il en est de même pour aujourd''hui. Par contre, les millions de fidèles permettent à une voie de continuer à rester vivante sur un plan historique. Personnellement, je ne pense pas que ce soit indispensable, de même que je ne pense pas qu'il y ait qu'une seule forme de manifestation de la lumière, mais toujours est-il qu'il me semble que les Imams ont fait le choix de cette existence sociale. Du moins si ces hadiths sont sahih. On a par exemple un hadith ou le Prophète (saa) interdit de teindre la barbe en roux en disant que ce sont les juifs qui font ça. Les injonctions sur le voile précisent ouvertement qu'il s'agit là de pouvoir distinguer la femme musulmane. Tous ces éléments sont pour moi autant de facteurs de construction d'une identité communautaire. De même que les versets mecquois sont plutôt favorables aux religions du livre, car l'islam nouvelle et naissante insiste encore sur les points communs avec les deux autres monothéisme. Alors que la phase médinoise qui correspond au projet d'une cité islamique est bien plus intransigeante avec les juifs et les chrétiens, dont il faut bien entendu se dissocier pour avoir une légitimité sociale. Tout cela relève plus des sciences sociales que des sciences religieuses. Il y a là une forme d'historialité s'inscrivant dans des mécanismes tout à fait humains.

Je vois ce que vous voulez dire. La notion de verticalité et horizontalité me parle un peu plus, lol. Cependant, je reste convaincu que ce sont les lacunes du pouvoir en place qui faisaient chercher le vrai pouvoir spirituel et non le dénigrement actif de ce pouvoir temporel par le pouvoir spirituel. Je pense que nous pouvons mettre ceci en parallèle avec le développement des sectes actuellement : est-ce la propagande sectaire qui fait qu'elles se développent ou est-ce le fait que les Religions officielles ne répondent pas aux questions voire sont en contradiction avec ce qu'elles professent ?

Un hadith rapporte que des personnes érudites venaient poser des questions au caliphe. Lorsque ce dernier répondait, les personnes lui disaient que sa réponse n'était pas digne du représentant du Prophète:saws: . Suite à cela, elles étaient amenées à l'Imam:as: qui lui, était reconnu en tant que tel. Comme vous le soulignez, il y avait très peu d'adeptes des Imams:as: mais on peut considérer que ceux-là étaient en quête de lumière véritable...

Voir aussi ici pour une autre histoire dans ce sens.

Je ne pense pas que la lumière touche de plus en plus de gens. Alhamdoulillah, je penserai presque l'inverse. : ) (bon d'accord j'exagere un peu lol)

Vous savez, une amie athée à la base s'est retrouvée à recevoir "la révélation" comme elle me l'a dit, et est devenue croyante (sans étiquette). Cela fait environ 10 ans. Il ya quelques semaines, elle me dit : "tu as trouvé ta voie car tu avais besoin de spiritualité, moi je n'en ressens pas le besoin". Elle a été touchée par la lumière mais ne s'en rend pas compte selon mon interprétation.

Concernant le Chiisme, c'est la même chose. De plus en plus sont frappés de sa logique, de sa spiritualité, de sa lumière... Mais qu'en font-ils ? Ils savent mais n'en prennent pas l'ampleur.

Chacun de nous est nourri des rayons solaires mais combien sommes-nous a nous dire :" profitons-en, cette création divine est extraordinaire, je ne peux en faire abstraction" ? Cela revient aux niveaux de foi qui, en gros, se résument ainsi :

1 - Je crois en Dieu,
2 - Je vois que tout est création de Dieu,
3 - Je vois Dieu partout.

De plus en plus de "1" et cela fait partie de la lumière... Quant aux "2" et "3", c'est la conscience de la lumière...

La chahadah fait un Musulman même si c'est un criminel, mais est-ce un croyant ?

Croire aux Imams:as: fait un Chiite (dans le sens "partisan de Ali:as:" ) mais est-ce un soldat du Mehdi :as: ?

Que Dieu vous garde cher frère,

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 

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