Narîma a dit:
Merci soeur shariatienne de ta future traduction de ces Sermons, mais si ça peut t'aider (ou vous aider) je l'avais déjà mise en ligne... lool
salam Narîma,
Je m'en vais "tirer les oreilles" de ce cher Yateem, j'ai passé tout l'après-midi à traduire ce "monument" (qu'est ce discours), alors que tu l'avais déjà traduit!! grrrr (lol, bien sûr, cher Yateem).
En plus, t'as vu le temps...(météorologique, j'entends, histoire de plus encore le culpabiliser...)
Bon ben puisque c'est fait, autant l'afficher, histoire de me ridiculiser:icon_cry: , j'ai l'habitude (tu sais de me faire coiffer au poteau).
Deuxième (tentative de) Traduction du sermon
"Shiqshiqayya" :
"Par Allah, le fils d'Abou Quhafa s'est vêtu lui-même de l'habit du califat,
alors qu'il était parfaitement conscient que ma position à ce poste est semblable à celle de l'axe par rapport au moulin.
L'eau courante s'écoule au-dessous de moi sans que l'oiseau ne puisse flâner au-dessus de moi.
Cependant, je décidai de m'en séparer et de m'en garder détaché.
C'est alors que je commençai à me demander s'il fallait prendre l'assaut ou endurer avec calme ces épreuves génératrices de ténèbres aveuglantes où l'adulte est décrépit et le jeune, vieux; où le véritable croyant agit sous la restriction jusqu'à la Rencontre de son Seigneur.
Je conclus que dans un tel contexte, la patience fut plus sage et ce, en
dépit du picotement à l'oeil et de la suffocation à la gorge, provoqués par le pillage de mon héritage.
Lorsque le premier trépassa, il prit soin de remettre les rênes du califat à une autre personne.
Ali (as) cite ici un vers du poète A'sha :
"Souffrant de la rigueur du voyage sur le dos de mon chameau, je me souviens de ces jours meilleurs passés sous le règne de Jâbir."
Ils se sont empressé de traire ses mamelles avec rudesse, puis l'ont orienté vers un chemin raboteux, lui infligeant de profondes blessures, le rendant ainsi rude au toucher.
Ce sentier parsemé d'embûches les accule constamment à présenter des excuses, si bien que la personne aux commandes est semblable à ce cavalier d'une monture difficile : s'il serre les rênes, ses narines (de l'animal) se percent, et s'il les relâche, il sombre (dans la ruine et la destruction).
Défaites, désobéissances, rébellions et versatilités, ainsi, par Dieu, sont affligés les gens.
Toutefois, je persistai dans la voie de la patience, en dépit de l'inclémence
du temps et l'austérité de l'ordalie, jusqu'à son trépas (ici de Omar, donc!).
Finalement, après son élection, le troisième s'enfla d'orgueil et plaça à ses côtés les membres de sa famille.
Les voilà, dévorant les richesses de Dieu, à la manière des chameaux se gavant de la verdure du printemps, jusqu'à ce qu'il lachâ les rênes, détruit par ses actions, prostré par sa cupidité.
Puis je fus surpris par une foule de gens se ruant vers moi, provenant de toute direction, comme la crinière de l'hyène, bousculant Hassan et Hussayn, déchirant les manches de mon vêtement.
Ils se sont rassemblés autour de moi, tel un troupeau de moutons et de chèvres.
Pourtant, dès lors que je pris les rênes du gouvernement, un groupe de cette même foule s'empressa de rompre son pacte, un autre dévia et un autre, encore, désobéit, feignant de n'avoir pas saisi la Parole de Dieu :
"Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s'élever sur terre, ni à y semer la corruption.
Cependant, l'heureuse fin appartient aux pieux." (28/83)
Par Dieu, je jure qu'ils l'ont entendue et comprise, même! Mais les biens de ce monde les ont éblouis et séduits.
Par Celui qui a fendu la graine et créé l'âme, si personne n'était venue à ma rencontre, si la preuve n'avait pas été établie par les "partisans", et si Dieu n'avait pas conclu un pacte avec les savants, leur interdisant la passivité face à l'oppresseur cupide et l'opprimé affamé, j'aurais certes jeté les rênes sur son propre cou(du califat), je l'aurais abreuvé une dernière fois de la coupe où il s'abreuva la première fois.
Ainsi, vous verriez que votre monde est, à mes yeux, aussi répugnant que la glaire de la chèvre."
Petite précision : Ce sermon à été prononcé en la Mosquée al-Kufa, au lendemain de son (Imam Ali (as)) investiture.
Je viens de me rendre compte, pour être exhaustive, que Ali Naqi-un-Naqvi, celui qui éffectue les connotations de mon édition (1981), affirme que ce sermon aurait été énoncé à
Rahba.
Ibn Abî'l-Hadîd a réalisé un commentaire complet sur ce sermon, à découvrir donc.
Désolée de vous imposer ce "duplicata" et merci à toi Narîma (je vais, à présent, pouvoir comparer).
Dieu vous garde tous.