Assalamou ‘alaïkoum wa Rahmatou Allahi wa Barakatouhou ;
Allahouma Salli 3ala Mouhamad, wa Aali Mouhamad ;
Critique d’Abou Houreyra, par les SALAFS (prédécesseurs).
Les contemporains d’Abou Houreyra, se gaussaient de ses « hadiths » qu’ils prenaient pour totalement douteux, voir débiles. Ils le trouvaient unique pour le style de ses fabulations, et ils étaient choqués par le nombre de ses hadiths et surtout leur qualité.
En témoigne ses protestations de bonne foi contre ce qu’il considérait une défiance coupable à son égard de la part des Compagnons et des Ansars, contre lesquels il invoquait Allah, pour lui rendre justice !
Il nous informe que pratiquement l’ensemble de ses « hadiths » ont fait l’objet de défiance de la part des Compagnons et Ansars, qui refusaient de lui accorder un quelconque crédit. Ceux vivants encore, ne l’écoutaient que forcés et contraints, du fait de son éminente position, comme « imam IMPOSE », par le sieur Calife Mou'awiya...!!!.
Contre ses détracteurs, il prend Rendez-vous au Jour de la Résurrection : «
Je cherche refuge auprès d’Allah, contre votre incrédulité et votre défiance, et n’étaient-ce mes obligations légales (il était le détenteur du monopole de la diffusion du Hadith, par Edit de l’Empereur-Calife Mou3awiya), je vous aurai privé de mes « témoignages », et si je vous comble de mes narrations, ce n’est que pour me conformer à l’ordre d’Allah :
« 159] Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l'exposé que Nous en avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu'Allah maudit et que les maudisseurs maudissent, » Al Baqara,2.
(Rapporté par Boukhari, dans la partie des ventes et fermages, tout comme il a été rapporté par Muslim : Nous y reviendrons.)
Plus authentique que ce que radote Abou Houreyra est, ce que dit de lui Abou Rzin : «
Abou Houreyra, est venu vers nous en se frappant le front et en déclarant : Vous affirmez que je mens à propos de Rassoulou Allah, aswaws, vous seriez donc intègres, pendant que je déforme les hadiths ? »(Muslim, Livre des habits : 2/217, voir le chapitre concernant : Quand l’un de vous se chausse, qu’il débute avec la droite).
Quand il accompagna en Irak, durant
l’année de la Jama’a (Union sacrée des Ahl Es Souna –des chouyoukhs- autour des principes et du dogme Omeyades), il s’agenouilla dans la Mosquée de Koufa, et se frappa son crâne chauve, pour s’attirer l’attention des gens, puis quand il les réunit tous, il dit : «
O Irakiens, vous prétendez que je mens à propos de Rassoulou Allah, aswaws, me brûlant ce faisant. »
Puis il utilisa sa verve radoteuse à insulter l’imam Ali, as, et à déclamer les éloges dithyrambiques à vomir, pour porter haut les couleurs et les hérésies de son protecteur Mou3awiya. (Rapporté par l’imam Abou Ja3fer Al Askafi, d’après Al A3mesh, selon Abou Houreyra : P.359, V.1, du commentaire du « Nahj Al Hamidi », imprimé en Egypte).
Au nombre de ceux qui l’ont accusé de mensonges délibérés, se comptent les plus éminents Compagnons.
Le critique égyptien contemporain, Ahmed Amine, dit donc à propos d’Abou Houreyra : « Les plus éminents des Compagnons étaient incrédules à propos des racontars d’Abou Houreyra. Celui-ci en disait trop à son propos, et ils s’en plaignaient comme en témoigne à ce propos Muslim, dans son Sahih.
Il rapporta ensuite deux hadith, pour illustrer son jugement, et que rapporte Muslim, pour conforter son jugement de défiance à son égard. » (2ième partie du chapitre 6 : page 262 et suivantes de son livre : « Fejr Al Islam »).
L’illustre contemporain Egyptien, Mustapha Sadik Arafi3i, dit à ce propos :
«
Il était celui des Compagnons, qui avait le plus rapporté de l’Envoyé d’Allah, aswaws. Or, il n’a été Compagnon que moins de trois ans, ce qui amena Omar, Othmane, Ali et Aicha, à l’accuser de mensonges et à s’en prendre à lui. Il était le premier parmi les musulmans à avoir été accusé de mentir.
Aicha était la plus agressive à son égard. (L’éclosion des hadiths après la Révélation, voir son livre sur « Adab Al3arab » 1/282).
Anidham a écrit : « Omar, Othmane, Aicha et Ali, ont traité Abou Houreyra de menteur » (Selon ce que rapporte sur lui, Ibn Qoteyba age 27 du « Ta’wil moukhtalaf Al Hadith », quand il cita les dires d’Anidham sur les Compagnons).
Quand Ibn Qoteyba, tenta de défendre Abou Houreyra et de répliquer à Anidham, il ne put que reconnaître les faits reprochés à son « modèle » !
Voici ce qu’il en dit déconfit: «
Quant aux accusations d’Anidham à l’encontre d’Abou Houreyra, parce que Omar, Othmane, Ali et Aicha le traitaient de menteur, ceci est dû au fait qu’Abou Houreyra, n’a accompagné Rassoulou Allah, aswaws, que près de trois ans, et qu’il a trop raconté à son propos. Ainsi donc, quand ils constatèrent que malgré cela, il était le plus prolixe des Compagnons, y compris des premiers d’entre eux, ils l’ont accusé et ils se sont défiés de lui ( Ibn Qoteyba en voulant défendre Abou Houreyra, l’a enfoncé encore plus en y rajoutant « tous premiers Compagnons »).
Ils ont donc dit : Comment peux-tu donc avoir été seul à entendre ce que tu dissémines, as-tu donc des témoins ? Aicha était la plus virulente à son encontre, du fait que la communauté de vie a été assez longue pour eux deux.
Omar a cependant été encore plus intraitable à l’égard de ceux qui en disaient trop, ou, venaient avec des sornettes, ou des points de droit, sans pouvoir les confirmer par nul autre que leur seule parole…. ».
C’est ainsi que la vérité est sortie du défenseur même d’Abou Houreyra, car la vérité émerge toujours, et Ibn Qoteyba, n’a pu, à son corps défendant, que confirmer les dires qu’Anidham n’a fait que reprendre de sources autorisées.
Quant à ce que prétend Ibn Qoteyba, («
Ta’wil Moukhtalef Alhadith », page 50), à propos de la supposé retenue des Compagnons à l’encontre d’Abou Houreyra, dès que celui-ci leur a confirmé la place prépondérante que lui a assignée à ses côtés Rassoulou Allah, aswaws, selon Abou Houreyra, évidemment, il est pour le moins curieux, que cette sagesse soit fortuite et désintéressée.
Comment en effet, pourrions nous croire un seul instant que des Compagnons aussi prééminents que ceux que nous avons cités ci-dessus, comme Omar, Othmane, Ali, Aicha, aient pu ignorer ses vertus exceptionnelles ou bien cette place avec nul autre partagée dont aurait été gratifié Abou Houreyra, par celui-là même qu’eux connaissent par contre, plus que tout autre ?
S’ils l’ont qualifié de menteur, ils n’ont certainement pas besoin des défenseurs hasardeux et audacieux comme Ibn Qoteyba, pour leur faire changer d’opinion. Comment ce "sage" aurait-il pu avoir le comportement que nous avons cité avant cela, quand Abou Houreyra, lui-même affirmait toute honte bue, qu’il gambadait entre la chambre de Aicha, et le Minbar, et qu’il s’y roulait par terre enveloppé d’un linge, du temps même du Prophète, aswaws, et que si un visiteur entrait et le trouvait en extase, celui-ci aurait posé son pied sur son cou, mais il l’aurait trouvé habité par le démon !
Ces révélations tardives et fantasmagoriques ne pouvaient convenir et se retrouver en communion au sein d’une même personne évidemment et à fortiori, quand cette personne se trouve être « l’élue de Rassoulou Allah », aswaws, sinon à porter préjudice au bon sens et à l’impeccabilité de jugement et de discernement de l’Envoyé d’Allah, aswaws.
INTERDIT canonique de dire la VERITE sur les Compagnons humains:
En résumé :
La défiance des plus émérites (Compagnons et disciples), contre Abou Houreyra, et leurs accusations imparables contre lui, prouvent que Abou Houreyra, n’est ni impeccable, ni au-dessus de tout soupçon, et qu’il n’a été « béatifié » et adoré, que par ceux des musulmans les moins perspicaces, qui ont été soumis par le matraquage et le terrorisme intellectuel et religieux.
En effet, les maîtres au service des dynasties profanes, qui ont régné sur le Monde islamique, ont décidé de leur propre chef, de déclarer « justes, fidèles, intègres et probes », l’intégralité des Compagnons, qu’ils vont juger à une balance de « deux poids et deux mesures », pourtant. Ils ont interdit tout débat à leur sujet, et éventuellement tout doute au sujet de ce qu’ils affirment, à tel point qu’ils donnèrent à leurs dires, et à leurs témoignages, valeurs de dogme fondamental et irréductible, et considéré blasphématoire toute remise en cause de l'impeccabilité des Compagnons, voir rédhibitoire toute tentative sereine de juger leurs comportements pourtant si humains.
Par cette attitude si peu raisonnable, les tyrans et autres Califes, monarques sanguinaires, autocrates et leurs « chouyoukhs affidés et serviles», ont anesthésié la raison et l’intelligence sous ces alibis de faux consensus intéressé et orienté, ils ont aveuglé les yeux, et surtout ils ont mis des voiles sur les cœurs et ils ont assourdi les oreilles, avérant ainsi La Parole d’Allah, Le Tout Savant, «
18] Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement). » Al Baqara, 2
Heureusement que les imams Ahl al Beyt, as sont demeurés rebelles à ces exhortations déviationnistes. Ils ont su résister et faire face à la décapitation, suivis heureusement par nombre de musulmans respectueux des valeurs de l’Islam.
Grâce à eux, et à leurs enseignements, la raison a prévalu sur la corruption des valeurs, et les Compagnons ont été réduits à leur humble place, de simples témoins. C’est ainsi que l’opinion des imams Ahl el Beyt,as, et des quelques vertueux savants intègres, qui ont marqué notre histoire, a prévalu, et qu’aujourd’hui, leur opinion à propos des « mensonges d’Abou Houreyra », n’est plus simplement le jugement de Ali, as, Omar, Othmane ou Aicha, mais bien le jugement des plus vertueux parmi les musulmans, depuis le redressement qui a eu lieu durant le bref épisode de l’imama de Sayed Ali, as.
Ahmed Amine affirme page 259, de « Fejr Al Islam » déclare : «
Les Compagnons eux-mêmes de leur temps, se critiquaient mutuellement et ils refusaient l’égalitarisme simpliste entre eux.
Quand quelqu’un venait raconter quelque chose, on lui en demandait la preuve.
Il affirme mieux encore que : « Abou Houreyra a raconté un hadith qu’Ibn Abas, a qualifié de mensonger. Il y a répondu par une correction, qu’Aicha a aussi rejetée à son tour ». Fatima Bint Kais, a narré un hadith au sujet de son mari, mais Omar l’a rejeté en disant : « Nous n’allons tout de même pas abandonner le Livre d’Allah, et la Tradition de notre Prophète, aswaws, pour croire dans ce qu’affirme une femme, sur laquelle nous ne savons pas si elle est loyale ou menteuse, si elle se rappelle bien de ce qu’elle avance ou bien si elle n’a pas au contraire oublié ou confondu. Aicha a rejeté le jugement de Omar, et elle a dit à Fatima Bint Kais, « Ne crains-tu pas Allah ? ».
Des exemples de ce genre sont nombreux.
En fait la plupart des Mou’tazilite sont de cette opinion.
L’imam Abou Ja’fer Al Askafi, écrit à ce propos (V1, p.360, du commentaire Nahj Al Hamidi) ce qui suit : «
Abou Houreyra, est inacceptable comme narrateur chez nos maîtres ; Omar l’a fustigé avec un collier de perles et il lui a dit : tu en dis trop sur Rassoulou Allah, aswaws, et je dénoncerai tes mensonges. Il rajoute que Soufyane At Thawri d’après Mansour selon Ibrahim At Taymi a dit : Ils ne citaient Abou Houreyra, qu’en ce qui pouvait concerner le Paradis ou l’Enfer. Il poursuit qu’Abou Oussama raconte selon Al A3mech : Ibrahim était un virtuose du Hadith, et quand j’en entendais je venais le lui exposer, mais quand un jour je vins à lui faire part des hadiths de Abi Salah racontés par Abou Houreyra, il me dit :
Epargne moi les hadiths d’Abou Houreyra, dont tous se défiaient. Il continue : Il est rapporté que ALI, as, a CONFIRME que LE PLUS MENTEUR ou l’être vivant le plus menteur, à propos de Rassoulou Allah, aswaws, est bien Abou Houreyra adawssi.
Il poursuit : Abou Youcef, raconte que j’ai dit à
Abou Hanifa, qu’un jour viendra quand le hadith à propos de Rassoulou Allah, aswaws, sera contraire au Kyas, que ferons nous de ce hadith ? Il répondit que si ce hadith est rapporté par des vertueux, nous abandonnerons nos opinions et agirons en conformité avec le hadith. Je poursuivis : Que penses-tu d’Abou Bekr, et Omar, il répondit, bien sûr, puis je parlais de Othmane et de Ali, il me donna la même réponse et dit
tous les Compagnons sont probes, à l’exception de quelques uns d’entre eux, puis il en cita parmi les non crédibles, Abou Houreyra et Anas Ibn Malik.
Nous savons que l’imam Abi Hanifa, et ses disciples ne prennent pas en considération quand il contredit leurs critères, comme ils le firent d’ailleurs à propos de son hadith sur les sphincters ( Il s’agit des vaches, des chèvres et des chamelles. Le lait se trouve accumulé des jours dans leurs pis, sans qu’elles n’aient été traites, et l’acheteur de ces bestiaux ne se doute pas que ce qu’il observe n’est pas en vérité l’abondance de lait). Il rapporta donc que Rassoulou Allah, aswaws, aurait dit : « Ne trayez pas les chamelles et les ovins et que celui qui la vend informe les intéressés pour qu’ils la traient. S’ils en sont satisfaits ils la prendront, sinon ils la rendront en offrant en compensation une mesure de dattes», ils ne furent pas satisfaits de ce hadith et ils disaient : Abou Houreyra n’est pas apte à donner une opinion juridique et ce hadith-ci est contraire aux règles en usage, car si on la traie, cela équivaut à un impair, alors que la compensation pour un impair est quelque chose d’équivalent ou une compensation financière, alors qu’une mesure de dattes ne peut en être l’une d’elles… (Voir « fiqh Al hanafiya », extrait par Ahmed Amine, en fin de page 263 et suivantes de son « Fejr Al Islam ».
Nous savons aussi de l’opinion des disciples d’Abou Hanifa, que toute parole prononcée au cours d’une prière, tant par ignorance ou par simple oubli du priant qui pense avoir clôturé sa prière, invalide la dite prière. Soufyane Ath Thawri est de cet avis, dans son « Assah arrwayateyn »,
ce qui démontre que chez eux, les hadiths d’Abou Houreyra ne valent rien.
En effet, Abou Houreyra, a pourtant rapporté que Rassoulou Allah, aswaws, a perdu sa lucidité et qu’il a clôturé sa prière à la fin de la deuxième Rak3a, après le premier (témoignage) tachahoud, puis il s’est levé, il a rejoint sa chambre, et ensuite, il en est revenu : Il lui a été dit : As-tu donc écourté la prière ou bien as-tu « oublié » ? Il a répondu, elle n’a ni été réduite, ni ai-je oublié. Ils lui dirent, oui, certainement que tu as fais avec nous seulement deux Rak’at. Après un débat avec lui, il accepta ce qu’ils lui dirent, et il compléta sa prière en accomplissant les deux Rak’at oubliées, puis il fit une génuflexion d’oubli (cité déjà, avec notre commentaire sur l’impossibilité de cet oubli). C’est sur la base de ce hadith d’Abi Houreyra, que se sont basés, Malek, As Shafe’i, Ahmed et Al Awza3i, pour édicter que les paroles hors salat de celui qui les a prononcées par oubli, ou parce qu’il pense qu’il a clôturé sa prière, n’invalide pas sa prière.
Abou Hanifa, comme il ne se considère pas tenu par les hadith de Abou Houreyra, a donc lui par contre instruit que les paroles hors prière, invalident celle-ci. (An Nawawi transmet la position d’invalidité de la prière dans le cas d’espèce discuté ci-dessus, selon l’édit d’Abou Hanifa et de ses disciples, et aussi selon At Thawri dans son « assah erriwateyn », alors que tous les autres se basant sur le « hadith d’Abou Houreyra » ont validé la prière défectueuse ( Voir Charh Al Hadith, en fin de la page 234, et suivante du titre 4 du Charh Annawawi, imprimé en marge des Commentaires de Boukhari).
Nous allons donc clôturer ce chapitre avec quelques différends entre Abou Houreyra, et ses Compagnons, pour situer la véritable position de ce personnage haut en couleurs, auprès de ceux qui le connaissaient.
Déboires avec OMAR :
1.- Entre autres, la déclaration d’Abou Houreyra au sujet de Omar : « Quand Omar vint à ouïr un de mes hadiths, il me convoqua et dit : Etais-tu donc avec nous le jour où nous étions dans la maison de Untel ? Je répondis, oui, et Rassoulou Allah, aswaws, y a même dit ce jour là: Que quiconque ment intentionnellement à mon propos, sache qu’il est voué à l’Enfer ! » (Rapporté par Moussedded, dans son Mesnad, selon la voie de Khalid Ibn Yahya, qui cite son père, qui cite Abou Houreyra. Il a été ensuite copié par Ibn Hadjar, dans sa traduction des malheurs d’Abou Houreyra).
2.- Ceci est une preuve qu’il ne pouvait pas pérorer en présence de Omar, en sus du fait que ce dernier ne donnait aucun crédit à ses forfanteries. Lorsque Omar a eu vent de ses fameux « hadiths » il l’a convoqué et il lui a rappelé le sort réservé aux menteurs.
3.- Omar le tenait tellement en si mauvaise estime qu’il lui a un jour intimé l’ordre de demeurer coi et d’arrêter de parler « hadiths » sinon il l’expulserait vers son « douar d’origine à Daws » ou « au pays des singes » (Ibn Asaker, Hadith 4885, dans « Kenz Al ‘Umal » V.5 p369, ce qui lui fit abandonner le radotage définitivement du temps de Omar.)
4.- Omar l’a pris en sainte horreur du fait de la prolifération de ses hadiths, il le fustigea avec un collier de perles pour l’humilier et le terroriser, alors qu’il le sermonnait : « Tu as dépassé les limites, et l’avanie pour toi, Abou Houreyra, c’est que tu te permets de mentir sur Rassoulou Allah, aswaws ! » (Cité par l’Imam Al Askafani).
5.- Omar, l’a destitué de son Emira de Bahreyn, après l’avoir bastonné et fait couler du sang de son dos. Il lui confisqua ensuite 10.000 DH, puis il l’humilia avec des paroles blessantes.
6.- Omar l’a frappé du temps du Prophète, aswaws, a tel point qu’il en fut évanoui. (Muslim, Sahih : 1/34).
Déboires avec Ali, as
1.- Abou Houreyra, avait l’habitude de fanfaronner : « Mon ami m’a dit, j’ai vu mon ami, mon ami Rassoulou Allah, aswaws, m’a dit. L’imam Ali, as eut vent de ces forfanteries et il lui dit : Abou Houreyra, depuis quand Le Prophète est-il donc devenu ton ami ? Or nous savons que le Coran est avec Ali, as, et Ali, as, est avec le Coran, de même que Ali, as, est avec la vérité où qu’elle se trouve. (Al Hakem dans le « Moustadrak » et Tabari, « al Awsat » selon Oum Salama, tiré du Hadith 6/156 du Kenz Al Oumal 2529).
Comment donc, l’imam Ali, as, aurait-il accusé l’importun Abou Houreyra, gratuitement ? ( Selon Abi Said Al Khoudri, d’après Rassoulou Allah, aswaws : La vérité est avec celui-là –il désigne Ali du doigt- rapporté par Abou Yala, dans son Masned et Said Ben Mansour dans ses Sounan, Hadith 2637 du V6 p157, du Kenz Al Umal
Déboires avec Aicha :
1.- Quand Aicha entendit un hadith de Abou Houreyra, elle le fit venir : Qu’est-ce que j’entends comme hadiths que tu dissémines. Aurais-tu donc entendu uniquement ce que nous n’avons pas entendu ? Et tu n’aurais vu que ce que nous n’avons point vu ? Il répondit : O tu ne prêtait pas attention à Rassoulou Allah, aswaws, préoccupée que tu étais uniquement par les miroirs et le maquillage ! (Rapporté et authentifié par Al Hakem, dans son « Sahih Al Mostadrak », 3/509, de même qu’il a été authentifié par Dhahabi, qui l’a répertorié dans son « Talkhis al Moustadrak ». Aicha a bien entendu refusé son argumentaire, au point qu’elle ne s’est jamais tue et arrêté de le critiquer, jusqu’à sa mort).
2.- Abou Houreyra, a raconté que le chien, la femme et l’âne, invalident la prière. Aicha a démenti ce hadith, en arguant du fait qu’elle a vu Rassoulou Allah, faire sa prière au milieu de leur couche, alors qu’elle était étendue entre Rassoulou Allah, aswaws, et la Kibla.
3.- Aicha a ouï dire qu’Abou Houreyra, raconte qu’il est interdit de marcher avec une seule chaussure. Elle a donc décidé de marcher chaussée d’une seule mule, et elle a répliqué que ce faisant, elle contrariait Abou Houreyra.
4.- Aicha et Hafsa ont ouï dire qu’Abou Houreyra, prétendait que le jeûne de celui qui se réveille en état d’impureté légale, ne peut accomplir le jeûne. Elles le contredirent, et il s’en fut tout déconfit à se défausser sur Al Fadhl Ibn Abas, (mort entre-temps, évidemment), qui soudain serait celui qui lui aurait enseigné ce hadith, et non plus Rassoulou Allah, aswaws. Sacré nom de pipe !
5.- Deux hommes entrèrent chez Aicha et ils l’informèrent que Abou Houreyra, enseigne que selon Le Prophète, aswaws, le mauvais présage se trouve niché dans la femme et la bête. Aicha sursauta de colère, et dit : Il a menti, par Celui Qui a Descendu Le Coran sur Abi Al Kacem, qui donc a osé mentir contre Rassoulou Allah, aswaws ? (Ibn Qoteyba, page 126 et suiv. de son « Ta’wil moukhtalef al hadith »)
6.- Abou Houreyra, prétend qu’alors qu’il était assis derrière la chambre de Aicha, à enseigner ses hadiths sur le Prophète, aswaws, alors qu’elle était absorbé par ses tasbih, elle a dit à la fin : « N’est-il pas plaisant qu’Abou Houreyra, s’assoit près ma chambre, pour parler de hadiths de l’Envoyé d’Allah, aswaws, pour que j’en profite ? Aicha dit qu’il a eu de la chance d’avoir déguerpi, avant que je n’aie terminé mon rosaire, car je l’aurai sermonné. (Muslim, « Sahih », V.2 pp358 et 538, « vertus d’Abou Houreyra »)
7.- Il a encore dit que Rassoulou Allah, aswaws, a dit : « Quand l’un d’entre vous se sera réveillé, il doit d’abord se laver les mains, car nul ne sait où sa main a erré ? Aicha a ironisé sur ce hadith, (Ahmed Amine a rapporté ce hadith, Page 259 de « Fejr Al Islam ». Pour être juste, cette accusation par Aicha vaut plus pour sa critique contre les mensonges caractéristiques de la personnalité d’Abou Houreyra. Quand au Mihras, c’est une pierre massive et volumineuse difficile à manier ou à bouger, avec une extrémité concave pour y emmagasiner de l’eau dont on se sert pour ses ablutions et elle a rajouté et alors que ferons nous avec les « mihras » ?
A suivre…