Préface de lettre ouverte à nos freres chiites
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Préface de lettre ouverte à nos freres chiites
[j]Le Chiisme qu’il soit duodécimain, Zaydites, Batanis, Nizaris, Mustalis, Druzes, Muqanna’ah ou autres, ne date pas d’hier ni d’avant hier, son origine a en effet plusieurs siècles, certains prétendent qu’il est concomitant avec l’avènement de l’Islam. Même s’il n’a cessé contrairement à l’Islam et nul ne peut le nier, de se diviser et de subir toute sorte de mutation.
Qu’est-ce que le Chiisme ? Le Chiisme trouve son origine en s’appuyant sur un seul et unique fait historique, à savoir, la succession du Prophète Mohamed ( que la paix et la prière soient sur lui ). En effet, les Chiites affirment que le Prophète avait désigné son gendre et cousin Ali ( que dieu soit satisfait de lui ) à sa succession. Contrairement au Sunnisme qui pense plutôt que ab intestat, et donc conteste la revendication première du Chiisme. C’est donc à partir de cette revendication que le Chiisme prend figure. De cette prétention, de nombreuses pratiques politico-religieuses sont venue à tort ou à raison, se greffer à l’idéologie première du Chiisme. Le lecteur pourra en tout état de cause se faire une idée précise par le présent livre.
Ainsi, les Chiites avancent un certain nombre d’éléments censés prouver qu’effectivement le pouvoir revenait bien à Ali ( que dieu soit satisfait de lui ) et non à ses trois prédécesseurs, à savoir, a Abou Bakr, Omar et Otman (que dieu soit satisfait d’eux) comme nous allons le voir. Mon livre se propose donc de démontrer si oui ou non il y a eu usurpation, ce par un procédé extrêmement efficace puisque mon argumentation est tiré non pas de livre dits Sunnite, mais bien au contraire de livre Chiites.
En effet, j’ai examiner la plus part des livres Chiites afin de prendre connaissance de l’argumentation sensé prouver qu’il y bien eu usurpation, puis j’ai extrait ces même arguments pour enfin les mettre en contradiction avec un certains nombres d’éléments. Cependant, nous devons tous autant que nous sommes, savoir et cela peu importe le degré de connaissance que nous avons ou pensons détenir, que la parole même exacte, est dans certains cas, génératrice de la colère divine. Comme l’a dit le Prophète : « Deux choses font entrer l’homme en enfer ce sont le sexe et la langue ».
« O vous qui avez cru ! Evitez de trop conjecturer (sur autrui) car une partie des conjectures est péché. Et n’espionnez pas; et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (Non ! ) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux ».
«L’ouïe, la vue et le c½ur ; sur tout cela, en vérité, on sera interrogé ».
«Je demandai : O Envoyé d’Allâh ! Enseigne moi un acte qui me fasse entrer au Paradis et qui m’éloigne du Feu. Il répondit : «Tu demandes là une chose considérable; elle est cependant aisée pour celui auquel Allâh (qu’Il soit exalté) l’a rendue facile. Tu adores Allâh sans rien Lui associer, tu accomplis la prière, verses la Zakat, jeûnes le mois de Ramadân et fais le pèlerinage à la maison» (d’Allâh). Ensuite il ajouta : «Ne t’indiquerai-je pas les portes du Bien : Le jeûne est préservation, l’aumône éteint le péché comme l’eau éteint le feu, et enfin, la prière de l’homme faite au sein de la nuit». Puis il récita : «Ceux dont les flancs s’arrachent à leurs couches pour invoquer leur Seigneur par crainte et désir, et font l’aumône de ce dont nous les avons pourvus. Aucune âme ne peut savoir ce qui leur est réservé comme plaisir de l’½il, en récompense de ce qu’ils faisaient». Ensuite, il reprit : «Ne t’informerai-je pas de la tête de l’édifice, de sa colonne et du sommet de son dôme ?» Il répondit : Certes, ô Envoyé d’Allâh. «La soumission, dit-il, est l’édifice, la Prière, sa colonne, et la Guerre Sainte la cime du dôme» Puis il ajouta : «Ne t’apprendrai-je pas ce qui constitue le maintien de tout cela ?» Certainement, répondis-je, ô Envoyé d’Allâh. Alors, saisissant sa langue il dit: «Préserve toi de ceci !» O Prophète d’Allâh ! Répondis-je, serions-nous vraiment punis pour nos paroles ? «Puisse ta mère te perdre ô, Mu’adh ! Y’a-t-il autre chose qui précipite les gens, la face dans le Feu ou le nez dans le Feu si ce n’est la récolte de ce qu’ont proféré leurs langues ».
Ce sont effectivement non pas des choses ou des biens, mais des hommes qui sont visés, il en va donc de leur statut et leur dignité. Car il s’agit bien là d’un crime dont nous parlons et accusons les trois premiers Califes, le crime de l’usurpation. Ainsi que d’avoir mal traité la famille du Prophète et d’avoir bafoué la loi de l’Islam. Quand on engage un tel «procès» il y a à mon avis intérêt de savoir de quoi on parle, que les accusations que l’on porte et dont on divulgue l’information tout azimut à travers le temps et l’espace , ne fasse l’objet d’aucun doute, qu’il n’y ait pas l’ombre d’un soupçon, qu’effectivement les faits que qu’on leur reproche, sont bel et bien avérés. Car on ne traîne pas dans le déshonneur sur la base de simples présomptions, des hommes surtout lorsqu’ils ont été des proches du Prophète et qui l’ont soutenu et ce, quoique l’on en pense.
Combien faut-il de temps aujourd’hui à un juge d’instruction avec tous les moyens dont il dispose, en possession un dossier dont les faits ne remontent qu’à quelques mois au pire à quelques années, en présence de témoins qu’il peut interroger et ré-interroger, confronter et re-confronter, auditionner et ré-auditionner, avec en sa possession des éléments matériels ne pouvant faire l’objet d’aucun doute, pour que ce juge puisse se faire une idée des différents protagonistes et de leurs rôles, pour enfin espérer avoir une parcelle de vérité… ? Et bien il lui faut beaucoup de temps, de travail et surtout de réflexion pour que le juge instructeur pense enfin détenir une caricature de vérité, ce n’est donc pas si facile que cela ! Alors comment aujourd’hui au 21ème siècle soit environ mille quatre cents années passées, sans aucun témoin ni oculaire ni auriculaire, avec pour seuls indices des livres pour la plupart altérés , souvent pour des motifs politiques, nous pouvons prétendre durant un temps n’excédant pas celui d’une conversation, en présence non pas d’hommes de loi, d’enquêteurs, du ou des magistrats instructeurs, mais du livreur, du boucher ou du vigile fraîchement convertis à l’Islam, de surcroît lecteurs occasionnels dépourvus de bibliothèque, accuser puis condamner et enfin divulguer l’information tout azimut contre des hommes soupçonnés de telle ou de telle autre transgression ?
J’avoue qu’à lui seul, ce procédé me semble bien chancelant et hors la loi, il faut effectivement être complètement incompétent ou inconscient pour sans plus d’éléments accréditer de telles accusations. Pourtant, et pourtant, c’est bien ce qui se passe, le plus grand nombre de Chiites n’a été « convaincu » qu’en un laps de temps très court, le plus souvent après avoir feuilleté un livre ou écouté « le savant » de la mosquée du coin. Il est évident qu’à ce stade nous sommes déjà découragés par cette forme de procédé qui bafoue la loi du raisonnement et donc de l’Islam.
Ainsi, je dis bien, tous les livres qui abordent ce sujet et qui sont d’abord d’ordre Chiite, ne sont écris qu’en vue de discréditer des hommes, en l’occurrence les trois premiers Califes. Il s’agit toujours d’une « instruction à charge », tout ce qu’on a sous la main, on s’en saisi afin d’essayer de lui donner un sens interlope, et dont je m’étonne parfois de constater ce don extrêmement développé qui consiste a jeter le discrédit sur les hommes. Il s’agit donc constamment de culpabiliser sans autre forme de recherche, de justice, de foi et de sagesse. On prend la plume pour salir et bafouer, jamais pour essayer d’y voir plus clair, à cela, je me l’ai interdit « O vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture ». Les accusations dégradantes portées contre les trois premiers Califes sont toujours mis en avant dans ces livres, même si le Prophète a dit : «Injurier un Musulman est un acte d’impiété, le combattre c’est de la mécréance ».
Ainsi, comme je l’ai dit je me suis interdit d’agir de la sorte, car avant de porter des accusations faudrait-il déjà être en possession d’éléments non pas quantitatifs ou dubitatifs, instruire par induction, analogie ou tout simplement déduction simpliste, mais par un examen minutieux ne pouvant et ne laissant place à aucun doute.
Si l’Islam exige quatre témoins oculaire afin de légalement pouvoir condamner une tierce personne pour le crime d’adultère, et qu’il faille en plus et impérativement que leurs témoignages concordent en tous points, ce n’est pas pour se laisser aller à ce genre de « procédure » digne de l’époque de la jahiliya, l’époque pré-Islamique.
Et c’est pourquoi le lecteur se rendra vite compte que mon étude se base uniquement sur des faits unanimement reconnus. Les questions sont objectives et parfaitement légitimes.
Passons à présent à l’essentiel.[/j]