Salam cher frère,
Oui, très juste. C'est une forme d'archétype qui trouve un écho différent en chacun.
Tout cela me semble très juste. Le message premier est avant tout un message de liberté et surtout, paradoxalement, de victoire.
Mais, encore une fois, la tragédie est édifiante que dans la mesure où, fictive, elle s'installe d'emblée dans une distance avec le "public".
Justement au nom de cette distance. Karbala est plus vécu comme un symbole, or tous les symboles sont ambivalents car ils se situent à un niveau au dela des dichotomies, douleur/bonheur, victoire/défaite... C'est en cela qu'en Iran Ashura est presque de l'ordre de la commémoration "festive", en ceci que ce qui y est glorifié est le Hayy, le Vivant, au delà de la dualité entre vie et mort à échelle humaine.
Tu vas rire, mais j'avais pas mal d'amis mollah très spéciaux, super sympas et souvent bien plus cultivés qu'on pourrait le croire ici.
salam : )
canaan a dit:En plus, je pense vraiment que Karbalâ a plusieurs dimensions, chacun peut y trouver un ou plusieurs sens qui lui permettent de progresser dans sa vie.
Oui, très juste. C'est une forme d'archétype qui trouve un écho différent en chacun.
Mais à mon stade, Karbalâ signifie tout d'abord bien sûr "intiçâr al dam ala alsayf", la victoire du sang sur l'épée, de la conviction sincère sur la force despotique.
Elle est à mon avis la représentation de la profonde liberté qui anime l'homme qui a la foi: celui qui craint le pouvoir, la pauvreté, la maladie, le jugement des autres, tout sujet de crainte, est dans une certaine mesure condamné à vivre esclave. Et tous les sujets de crainte sont autant de maîtres qui nous réduisent en esclavage, à l'exception d'un: la crainte de Dieu, à l'ombre de laquelle naît la vraie liberté.
Car elle est la seule qui permet d'avancer avec sérénité.
Quand je parle de "crainte de Dieu", j'utilise Dieu comme un "terme générique" ( j'espère que c'est pas trop blasphématoire..): on peut remplacer "Dieu" par n'importe laquelle de ses 99 manifestations.
Par exemple, au risque d'être là franchement blasphématoire, je ne peux m'empêcher de rapprocher la figure Hussayn (as) de celle de Guevara, qui n'avait qu'une seule crainte: la crainte de l'Injustice ( ce qui pour moi revient à craindre Dieu, puisque Dieu est le Juste), fût-ce au prix de sa vie.
Tout cela me semble très juste. Le message premier est avant tout un message de liberté et surtout, paradoxalement, de victoire.
Oui c'est vrai. Mais comme je l'écrivais à Shariatienne, quand je parlais de tragédie, c'était pas dans son sens passionnel uniquement, mais surtout dans le sens édifiant des tragédies: après, selon notre "texture", l'empreinte laissée en nous par Hussayn sera différente, mais elle n'en sera pas moins une empreinte de Hussayn, sur laquelle il faut méditer.
Mais, encore une fois, la tragédie est édifiante que dans la mesure où, fictive, elle s'installe d'emblée dans une distance avec le "public".
Puis-je abuser et te demander de développer..? Comment comprends-tu ce passage des larmes au rire?
Justement au nom de cette distance. Karbala est plus vécu comme un symbole, or tous les symboles sont ambivalents car ils se situent à un niveau au dela des dichotomies, douleur/bonheur, victoire/défaite... C'est en cela qu'en Iran Ashura est presque de l'ordre de la commémoration "festive", en ceci que ce qui y est glorifié est le Hayy, le Vivant, au delà de la dualité entre vie et mort à échelle humaine.
lol.. excuse-moi, mais vu de France, pays des médias libres et éclairés, l'expression " un ami mollah de Qom" me fait sourire...
Tu vas rire, mais j'avais pas mal d'amis mollah très spéciaux, super sympas et souvent bien plus cultivés qu'on pourrait le croire ici.
salam : )