Première version du portrait de Omar
Salâm ! Voici une première sélection des événements montrant la personnalité de Omar. Que ceux qui ont des événements complémentaires, des sources directes sur les liens sunnites ou des propositions d'amélioration, n'hésitent pas !
1. Durant la vie du Saint-Prophète (Bénédictions sur lui et sa famille)
OMAR LIT LA TORAH CONTRE L’AUTORISATION DU PROPHÈTE (SAW) 1
OMAR SE SAUVE DU CHAMP DE BATAILLE MALGRE LES PRESCRIPTIONS DU CORAN 1
L'ORDRE D'ÉCRIRE LE TESTAMENT DU MESSAGER D'ALLAH (SAW) 3
LE SAINT-PROPHÈTE (SAW) MAUDIT OMAR ET ABU BAKR 4
L'ATTITUDE DU CALIFE 'UMAR FACE À LA MORT DU PROPHÈTE 7
Omar lit la Torah contre l’autorisation du Prophète (saw)
Omar lisait un exemplaire de la Torah traduite en arabe, car les Juifs avait l’habitude de traduire la Torah en arabe. Abou Hourayra a dit: «Les gens du Livre (les Juifs) avaient l'habitude de réciter la Torah en hébreu et et de l'expliquer aux musulmans en arabe. Sur ce, le Messager d'Allah a dit: «Ne croyez pas les gens de l'Ecriture et méfiez-vous d’eux, mais dites: « Nous croyons en Allah et en ce qui nous est révélé. » [Coran 2:136]." [Al- Boukhari]
Cela a été explicitement déclaré dans une autre version de ce hadith rapporté par Al-Bazzaz sur l'autorité de Djabir. Il a dit: « Umar copia une partie de la Torah en arabe, l’amena au Prophète, et commença à la lui lire.
Alors qu’il lisait, le visage du Prophète changea de couleur. Un des hommes de parmi les Ansars dit: « Malheur à toi, Ibn Al-Khattab! Ne vois-tu pas le visage du Messager d'Allah?" Alors, le Prophète, dit: « Ne questionnez pas les gens du livre sur rien pour car ils ne vous guideront pas lorsque vous serez égarés. (Si vous les écoutez) Soit vous renierez ce qui est vrai, soit vous croirez en ce qui est faux. Au nom d'Allah, si Moïse avait été vivant aujourd'hui, il aurait été obligé de me suivre. »
N'est-ce pas un avertissement et un signe, sachant que le Prophète :saws: ne se met en colère que pour défendre la Vérité et que Omar, durant son califat, a laissé le Juif Ka'b al-Ahbar diffuser les histoires du Talmud concernant les prophètes
as
(ex. Moussa :as: qui se trouve ridiculisé à courir derrière ses habits qui se sont enfuis alors qu'ils sortait de l'eau et tombe nez à nez avec son peuple pour qu'il voie qu'il n'est pas atteint de difformité, et autres histoires déformées et falsifiées provenant des juifs ?
Omar se sauve du champ de bataille malgré les prescriptions du Coran
La bataille de Khaibar était un événement important de la vie du Prophète, enregistré en détails par des historiens sunnites. Voici le résumé :
Lorsque l'armée musulmane a prolongé son siège au fort de Khaibar, ils furent vaincus à trois reprises. Sous le commandement d'Abu Bakr et d'Umar, ils se sont sauvés. Les compagnons furent considérablement frustrés. Afin d'inspirer les compagnons, le saint Prophète annonça que Khaibar sera conquis en disant: ''Par Allah, demain, je donnerai l'étendard à une personne qui reviendra victorieux. Il attaque à plusieurs reprises et ne s'enfuit jamais des champs de bataille et ne recule jamais, jusqu'à ce qu'il réalise le succès. Il aime Allah et le prophète d'Allah et Allah et son Prophète l'aiment. " Cette nuit là, les compagnons ne pouvaient pas dormir se demandant qui serait honoré de cette faveur spéciale. À l'aube, tout le monde s'était mis en armure militaire, se présentant devant le Prophète. Il a demandé: "Où est mon frère et le fils de mon oncle, Ali ibn Abu Talib?" Ils lui ont dit: "0 Prophète d'Allah, il souffre des yeux, il ne peut pas se déplacer." Le saint Prophète demanda à Salman d'appeler Ali, Salman le pris par la main et l'apporta au Prophète. Il salua le Prophète, il demanda, "comment allez vous, 0 Abu'l-Hasan?" Il répondit, "je vais bien par la grâce d'Allah. Je souffre d'un mal de tête et des yeux, je ne vois rien." Le Prophète l'invita à venir plus près. Lorsqu' Ali s'était déplacé plus étroitement, le saint Prophète lui appliqué sa salive aux yeux d'Ali et pria pour lui. Aussitôt, ses yeux étaient lumineux et son mal avait disparu complètement. Il a donna à Ali le drapeau. Ali procéda aux forts de Khaibar, combattit les juifs, renversa leurs soldats courageux, comme Harhab, Harith, Hisham et Alqama, il conquit les forts jusqu'ici invincibles. »
Les récits les plus authentiques sont ceux de deux grands savants: Bukhari dans son Sahih le volume II, imprimé en Egypte, 1320 A.h. à la page 100 et de Muslim dans son Sahih le volume II, imprimé en Egypte, 1320 A.h. à la page 324 : qui rapportent que "Le calife Umar s'est sauvé du champ de bataille à deux occasions."
Hafiz Abu Nu'aim Ispahani dans son Hilyatu'l-Auliya le volume I à la page 62. Muhammad Talha Shafi'i dans Matalibu's¬Su'ul à la page 40. Sira d'Ibn Hisham. Muhammad ibn Yusuf Ganji Shafi'i dans Kifayatu 't- Talib, chapitre 14 et beaucoup d'autres ulema ont enregistré cet événement.
Parmi les nombreuses preuves claires sur ce point sont les vers non ambigus d'Ibn Abi'l¬Hadid le Mu'tazilite, connus sous le nom de "Alawiyyat-e-Sab'a, sur l'éloge d'Ali "la porte de Khaibar" il dit: "Avez-vous entendu l'histoire de la conquête de Khaibar? Tant de mystères sont liés ensemble qui déconcertent même l'esprit sage! Ces deux hommes (Abu bakr et Omar) n'ont pas eu l'amour et la connaissance de soutenir un drapeau (menant une armée). Ils n'ont pas su le secret de maintenir le prestige d'un drapeau. Ils l'ont couvert dédaigneusement et ont pris le champ de bataille à leurs talons, bien qu'ils aient su que la fuite du champ de bataille est équivalente à l'infidélité. Il en est ainsi parce qu'un des soldats juifs courageux, un jeune avec une épée nue à disposition, montant sur un monticule très haut, les ont attaqué comme une autruche masculine passionnante ce qui avait gagné sa force et son courage. Il était comme un oiseau énorme qui s'était orné avec une belle couleur et allait vers son aimé. La flamme du feu de la mort de son épée a effrayé ces deux hommes."
Ibn Abi'l-Hadid s'adressant à eux (Abu Bakr et Umar) indique: "Je fais des excuses pour vous, pour votre défaite et la fuite puisque chacun de vous déteste la mort et aime la vie. Comme tous les autres, vous n'avez pas trop aimé la mort bien qu'il n'y ait aucune immunité contre elle, mais vous ne vouliez pas aller au devant d'elle."
Tabrini indique: "La victoire d'Ali dans Khaibar est prouvée par son unanimité." Ibn Sabbagh Maliki dans son Fusulu'l-Muhimma à la page 21, a cité ce rapport par six livres de tradition. Muhammad ibn Yusuf Ganji Shafi'i dans son Kifayatu't-Talib, le chapitre 14, après avoir relaté le hadith mentionne que le poète en chef du saint Prophète, Hasan ibn Thabit qui était présent à cette occasion, composa des couplets sur l'éloge d'Ali: "Ali souffrait d'un désordre à l'œil. Puisqu'il n'y avait aucun médecin, le Prophète le guéri avec sa propre salive. Ainsi le patient a été béni. Le saint Prophète prononça: 'Aujourd'hui je donnerai l'étendard à un cavalier fortement habile, vaillant et chevaleresque, mon camarade dans la bataille. Il aime Allah et Allah l'aime. Ainsi par lui, il nous incitera à conquérir les forts.' Après ceci, laissant tous les autres de côté, il a choisi Ali et a fait de lui son successeur."
Jalalu'd-din Suyuti dans son Ta'rikhu'l-Khulafa, Ibn Hajar Makki dans son Sawa'iq et Ibn Shirwaini dans son Firdausu'l-Akhbar enregistrent d'Umar: « Ali a été doté de trois choses, si je possédais seulement l'unes d'elles, je l'aurais préféré à tous les chameaux en ma possession: Le mariage avec Fatima. Restant dans la mosquée en état de janaba et ce n'étaient pas permis pour n'importe qui excepté Ali et soutenant l'étendard dans la conquête de Khaibar. »
L'Histoire décrit Abu Bakr et Omar comme des « fuyards », notamment dans les batailles d'Uhud et de Hunain, dans lesquelles les croyants et les compagnons en général, y compris les grands compagnons du saint Prophète, ont cherché la sûreté en s'enfuyant. Comme rapporté par Tabarani et d'autres, ils ont laissé le saint Prophète seul parmi les infidèles.
A Hunain, Hamidi dans son Jam'-e¬Bainu's-Sahihain et Halabi dans son Siratu'l-Halabiyya le volume III à la page 123, indiquent que tous les compagnons du saint Prophète se sont sauvés, excepté quatre: Ali et Abbas étaient devant le Prophète, Abu Sufyan ibn Harith tenait les rênes du cheval du Prophète et Abdulhah ibn Mas'ud était sur sa gauche. La fuite des musulmans à Uhud n'a pas été niée non plus.
Omar conteste le Messager d’Allah
Sirat Ibnou Hichem, l’une des plus grande références sunnite en la matière. Voici ce qu’il dit au sujet de l’irrespect envers le Prophète le jour du traité :
«’Omar Ibn al-Khattâb dit clairement qu’il n’avait jamais jusqu’à présent suspecté si fort la véracité du fait que Mohammad était le Prophète d’Allâh, et il osa même s’adresser à lui dans les termes suivants: “N’es-tu pas un vrai Prophète d’Allâh?”
“Si, sans aucun doute”, répondit le Prophète.
‘Omar lui demanda encore: “N’avons-nous pas raison et notre ennemi n’a-t-il pas tort?”
“Bien sûr! Nous avons raison et nos adversaires ont tort”.
‘Omar conclut: “Pourquoi devrions-nous donc mettre une tache à notre foi et supporter le choc de l’humiliation?”
Le Prophète répondit: “Je ne suis que le Messager d’Allâh, et je ne peux rien faire contre Sa Volonté”.
Toutefois, ‘Omar ne fut pas satisfait des réponses du Prophète, puisqu’il tint des propos similaires indignés devant Abû Bakr: “Quoi! Mohammad n’est-il pas le Prophète d’Allâh? Ne sommes-nous pas Musulmans? Ne sont-ils pas des infidèles?”» (”Ibn Hichâm”)
Le statut de Omar ibn Khattab d’après le Messager d’Allah (Bénédictions sur lui et sa famille)
1. Le Messager d’ALLAH dit au sujet d’Omar : Un jour, Omar entra chez sa fille Hafsa, et aperçu Asma bent Oumays. Il dit: “Qui es-tu?”
Elle dit: “Asma bent Oumays.”
Omar dit: “l’Abyssine?”
Asma lui répondit que oui, il dit alors: “Nous étions les premiers émigrés avant vous, et nous avons mérité du Messager de Dieu bien plus que vous.”
Elle se fâcha et dit: “Non, par Dieu, vous étiez avec le Prophète qui nourrit vos affamés et qui appelle à la connaissance vos ignorants, et nous étions dans la terre lointaine des étrangers, en Abyssinie, pour la cause de Dieu et de Son Messager, et je jure par Dieu que je resterai sans manger ni boire, avant de pouvoir rencontrer le Prophète et lui raconterai cela, je ne mentirai pas et je n’ajouterai rien”
Quand le Prophète arriva, elle lui raconta ce qu’avait dit Omar.
Il dit: “Non, il n’a pas de mérite plus important que vous, lui et ses amis n’ont eu qu’une seule émigration, mais vous, vous en avez eu deux.”
Asma a ajouté que Abou Moussa et ses Compagnons étaient très honorés, et que rien n’était plus cher pour eux que cette parole du Prophète. (Rapporté dans le Sahih Boukhari)
2. Le Messager de Dieu, arrivant devant les tombes des martyrs de Ouhoud, dit: “Ceux là, je témoigne en leur faveur!” Aboubaker, lui demande: “O! Messager de Dieu! Nous sommes soumis comme eux, n’avons nous pas combattu comme eux?”, le Prophète dit: “Oui, mais je ne sais pas ce que vous allez faire après moi!”, Abou Bakr pleura deux fois et dit: “Nous vivrons après toi!?” Rapporté par Imam Malek dans son Muatta
‘Aqabah : Les compagnons hypocrites tentent de tuer le Saint-Prophète (que la Paix soit sur lui)
Alors qu'Abû Tharr continuait à mener sa vie en compagnie du Saint Prophète, l'heure de la Bataille de Tabûk sonna en l'an 9 de l'Hégire. Selon les historiens, lorsque le Prophète (P) apprit que les Chrétiens de la Syrie venaient de prendre la ferme résolution d'attaquer Médine avec une armée forte de quarante mille hommes envoyés par le Roi de Rome (Hercule), il décida de prévenir cette attaque en marchant à la tête d'une force armée musulmane de trente à quarante mille hommes, sur la Syrie. En même temps, il nomma `Ali Gouvernant adjoint de Médine. Une fois son armée levée, il quitta Médine pour la Syrie.
Après le départ du Prophète (P), les Hypocrites, s'évertuèrent à se moquer de `Ali en lui disant que le messager d'Allah l'avait laissé derrière lui pour porter son fardeau. Voulant se démontrer que les Hypocrites disaient là des mensonges, `Ali décida d'aller voir le Prophète. Lorsqu'il rejoignit ce dernier à Jaraf, il lui expliqua la raison de sa venue et la moquerie des Hypocrites.
Le Prophète (P) lui dit: «Les Hypocrites sont des menteurs. Je suis venu ici après t'avoir désigné comme mon député. O `Ali! N'es-tu pas content que ton grade soit monté! Tu es à moi ce que Hârûn fut à Mûsâ, à cette différence près qu'il n'y aura pas de prophète après moi»."Çahîh al-Bukhârî". Il voulait dire par là que de même que Mûsâ avait nommé Hârûn comme son député avant d'aller au Mont Tûr, de même lui (le Prophète Mohammad) l'élevait au rang de son représentant. "Fat-h al-Bârî", vol. III, p. 387.
Après cette explication, `Ali retourna à Médine et le Prophète se dirigea vers Tabûk qui se trouvait à une distance de dix étapes de Damas et de Médine à la fois, et sur la frontière de l'Empire romain de l'époque.
Lorsque le messager d'Allah atteignit Tabûk, il y resta une vingtaine de jours. Pendant son séjour dans cette localité, il s'appliqua à envoyer tout autour des brigades qui avaient pour mission principale l'appel à l'Islam. Mais aucune armée romaine ne vint à leur rencontre.
Le Prophète (P) rebroussa donc chemin. Pendant son retour, alors qu'il traversait la vallée de `Aqabah Thî Fatq, les Hypocrites projetèrent d'attenter à sa vie en effrayant son chameau pour qu'il le jette par terre. Mais l'attentat fut un échec et le Prophète fut sauvé par `Ammâr Ibn Yâcir et Huthayfah Ibn Yaman.
Après que le Prophète eut traversé la vallée, il divulgua à Huthayfah les noms des Hypocrites qui avaient attenté à sa vie à la faveur de la nuit, et lui intima l'ordre de garder cela pour lui. Des "Compagnons"notables figuraient sur la liste des noms divulgués par le Prophète. (Abd al-Haqq b. Sayf al-Din, al-Shaykh al-Dihlawi, Madârij al-Nubuwwah", p. 302)
(A VERIFIER : parmi eux, il semblerait que soient Omar et Abu Bakr)
Selon Tah-thîb al-Tah-thîb, les gens impliqués dans cet attentat tentèrent en vain de savoir de Huthayfah si leurs noms étaient sur la liste. Finalement, l'un d'entre eux ne pouvant plus supporter sa trahison reconnut auprès de Huthayfah sa participation à l'attentat: «Que tu me le dises ou non, par Allah, lança-t-il, j'ai été l'un d'eux».
En tout état de cause, le Prophète retourna sain et sauf à Médine au mois de Ramadhân.
Le Saint-Prophète (saw) maudit Omar et Abu Bakr
Le "Ta'rîkh Ibn al-Wardî" note que de son lit d'agonie, le Prophète donna l'ordre à tous les Compagnons d'aller rejoindre l'armée de Usâmah Ibn Zayd qu'il venait de nommer comme Commandant Général.
A propos de cette affaire de l'armée de Usâmah, le Muhaddith (traditionniste) al-Dehlawî écrit dans "Al-Madârij" que le lendemain de son arrivée, et alors que sa maladie s'aggravait sérieusement, le Saint Prophète tendit à Usâmah le drapeau de la guerre et lui demanda de partir en campagne contre les incroyants pour défendre la cause d'Allah. Usâmah confia ce drapeau à Buraydah Ibn Khâzib à l'extérieur de la ville et le nomma porte-drapeau de l'armée. Usâmah partit de Médine et fit halte à Jaraf non loin de cette ville en attendant que l'armée se rassemble. Le Prophète (P) avait ordonné que tous les "Muhâjirîn" (les Emigrants Mecquois) et "Ançâr" (les Partisans Médinois), à l'exception d'Ali Ibn Abi Tâlib doivent se joindre à l'armée d'Usâmah et partir en campagne avec ce dernier. Mais certains Compagnons critiquèrent la nomination par le Saint Prophète, d'un esclave à la tête des hauts dignitaires qu'étaient "les Muhâjirîn et les Ançâr". Peu à peu, leur grogne devint publique. Lorsque la nouvelle de cette grogne parvint aux oreilles du Saint Prophète, il sortit de sa maison très fâché, et il monta sur la chaire, d'où il s'adressa aux gens :
«O gens ! Pourquoi tous ces bruits à propos de la nomination d'Usâmah au commandement de l'armée, exactement comme vous les (bruits) aviez faits, déjà, à l'époque de la Campagne de Mo'tah, lorsque le père de Usâmah avait été nommé commandement de l’armée ! Par Allah, Usâmah mérite ce commandement tout comme son père avait mérité le commandement de son armée».
Selon "Al-Milal wa-l Nihal" d'al-Chahristânî et "Hujaj al-Karâmah" de Çiddîq Hassan, le Saint Prophète avait insisté pour que tous les Compagnons se préparent immédiatement pour participer à l'armée de Usâmah et dit : «
Maudit soit celui qui s'oppose à l'armée de Usâmah !»
Cependant, selon Madârij al-Nubuwwah, Abû Bakr et `Omar restèrent derrière, à Médine alors que Usâmah avait déjà mis en marche son armée.
Il est dit dans "Ta'rîkh al-Tabarî» : "Le Saint Prophète se sentant agonisant, il demanda qu'Ali vienne auprès de lui. `Ayechah, l'une de ses épouses lui suggéra d'appeler plutôt son père (Abû Bakr), et Hafçah son autre épouse, le sien (Omar). Entre-temps, ces Compagnons et d'autres se rendirent auprès de lui. Mais le Saint Prophète s’écria : «Partez ! Je vous appellerais si jamais j'avais besoin de vous». Sur ce, tout le monde est reparti.»"
Bien que la maladie du Prophète s'aggravât de jour en jour, elle ne le confina toutefois pas totalement à la maison. Il maintint l'habitude d'aller chaque jour au Masjid par la porte de son appartement donnant sur la cour, pour diriger la prière. Une semaine après avoir appelé ses hommes à préparer l'expédition vers la Syrie, il s'aperçut qu'ils ne s'empressaient pas d'aller au camp de rassemblement à Jorf.
Il était en colère d'entendre les gens dire: «Il choisit un adolescent pour commander le chef des Muhâjirin». Un jour, après la prière, il s'assit sur la chaire, la tête toujours bandée avec une serviette, et s'adressa ainsi à l'assistance: «Ô vous les hommes! Qu'est-ce que cela veut dire? On dit que certains d'entre vous grognent contre le fait que j'aie nommé Osâmah pour le commandement de l'expédition vers la Syrie. Si vous me reprochez maintenant cette nomination, désormais vous me blâmerez aussi pour la nomination de son père, Zayd. Je voudrais que vous le traitiez bien, car il est l'un des meilleurs d'entre vous. « Maudit soit celui qui s'abstient de rejoindre l'armée». ("Al-Milal wal Nihal"; "Charh Nahj al-Balâghah" d'Ibn Abi Hadîd; "Charh Mawâqif"; "Târikh Mudhaffarî" de Châhâb id-Dine; "Ibn Abî al-Dam".) Il demanda ensuite que l'expédition fasse mouvement le plus tôt possible, et quittant la chaire, il rentra chez lui.
Un autre jour, toujours après la prière, il dit à l'assemblée: «Le Seigneur a donné à Son serviteur le choix de continuer dans cette vie, alors qu'elle est pour lui ténèbres. Quant à moi, j'ai choisi l'autre vie. Tous les autres Prophètes moururent avant moi. Vous ne devriez pas vous attendre à ce que je vive éternellement».
Après un moment de silence, il poursuivit: «Vous les Ançâr! Traitez bien ceux à qui vous avez donné refuge. Et vous les Muhdjirîn! Les Ançàr me sont sûrement chers, car c'est parmi eux que j'ai trouvé refuge. Honorez-les donc et traitez-les bien».
Puis, il récita la Sourate al-'Açr: «Par le temps! Oui, l'homme est en perdition, sauf ceux qui croient; ceux qui accomplissent des oeuvres bonnes; ceux qui se recommandent mutuellement la Vérité, ceux qui se recommandent mutuellement la patience», et le verset 24 de la Sourate Mohammad: «
Que peut-on attendre de vous, si vous déteniez l'autorité, sinon semer la corruption sur la terre et rompre vos liens de parenté». Il mit ainsi en garde ses Compagnons contre leurs desseins malicieux. ("Rawdhat al-Ahbâb"; Abd al-Haqq b. Sayf al-Din, al-Shaykh al-Dihlawi : "Madârij al-Nubwwah".)
Omar empêche le Messager d'Allah (SAW) d'écrire son testament : La Calamité du Jeudi
Le Jeudi précédant sa mort, et alors que beaucoup de ses principaux Compagnons étaient présents dans la chambre, le Prophète, étendu sur son lit, demanda qu'on lui apportât ce qu'il fallait pour écrire quelque chose: ("Ibn Khaldûn"; "Al-Tabarî"; "Abu-Fidâ'". ) «A pportez-moi du papier et de l'encre afin que je puisse consigner pour vous un document qu
i vous évitera de retomber dans l'erreur ».
Al-Bukhârî, citant ibn Abbâs, dans son "Sahîh", rapporte le récit suivant:
« Lorsque le Messager d’Allah agonisait chez lui en présence de quelques hommes, dont Omar ibn a-Khattâb, il dit: « Qu'on m'apporte (un feuillet) pour vous écrire ce qui vous préservera de l'égarement. »
'Umar, alors, répliqua : « Le Prophète est emporté par la souffrance. Vous avez le Coran. Le Livre de Allah nous suffit. »
Comme ceux qui étaient présents n'arrivaient pas à s'entendre et se partagèrent entre l'opinion de 'Umar et l'ordre du Prophète, celui-ci, devant leur discussion de plus en plus hurlante et confuse, leur dit: «Sortez et laissez-moi car la discorde ne peut être de mise auprès de moi». Al-Bukhârî, op. cit., "Livre de la science", 1/22, 23
ou encore :
D'aucuns, répondirent : «Le Prophète délire !». Le Prophète s'écria alors : «Allez-vous-en. J'ai raison quelle que soit la condition dans laquelle je me trouve, et tout ce que vous dites est faux. Laissez-moi seul. Allez-vous-en». Après quoi le Saint Prophète exprima ses trois volontés : 1- chasser tous les mécréants de la Péninsule Arabe; 2- entretenir les délégations venues de loin. Mais le narrateur ne mentionna pas la troisième volonté, ou l'oublia».
Après cet incident, Ibn 'Abbâs ne cessait de dire:
« La calamité, toute la calamité, réside dans ce fait d'empêcher le Messager d'Allah, par leur discorde en sa présence, de leur remettre cet écrit». Al-Bukhârî, op. cit., "Livre d'al-I'tiçâm", des malades Muslim, (op.cit) "Livre de Testament". Voir aussi notre Livre, Abdullah b. Saba', 1/101
D’autres versions :
Sa`îd Ibn Jubayr rapporte, dans "Musnad Ahmad Ibn Hanbal" et "Çahîh Muslim" ce témoignage de `Abdullâh Ibn Abbâs : «Quelle journée que celle de Jeudi ! (Il se mit à pleurer tellement en évoquant cette journée que ses larmes coulaient sur ses joues comme un fil de perles). Puis, il expliqua que le Jeudi en question était le jour où le Saint prophète avait demandé : «
Apportez-moi de quoi écrire quelque chose grâce auquel vous ne vous égarerez jamais après moi ». Mais hélas! Les gens dirent : «
Il délire».
Chahâb al-Dîn al-Khafâjî écrit dans "Nasîm al-Riyâdh" que selon la même version de ce hadith, c'est `
Omar Ibn al-Khattâb qui dit : «Le prophète délire».
Al-Chahristânî écrit pour sa part, dans son livre" al-Milal wa-l-Nihal"que la première dispute ou le premier différend qui avait éclaté entre les musulmans lors de la maladie du Prophète (P) est celui que Mohammad Ismâ`îl al-Bukhârî rapporta de `Abdullâh Ibn Abbâs dans son livre "Çahîh al-Bukhârî" et selon lequel, lorsque la maladie mortelle du Prophète s'aggrava, il (le Prophète) dit: «Apportez-moi de l'encre et du papier afin que je vous écrive un document (testament) de crainte que vous ne soyez égarés après moi».
Entendant cela, `Omar dit : « Le Prophète parle ainsi, à cause de la gravité de sa maladie.
Le livre d'Allah nous suffit».
Lorsqu'une querelle s'ensuivit, le prophète dit : «Alle
z-vous-en et ne vous disputez pas devant moi».
Al-`Allâmah Chiblî al-No`mânî écrit : «Il y a le mot "Hajr"dans ce hadith et il signifie "Délire".
Omar interpréta la demande du Saint Prophète comme un "délire" ("Al Fârûq", p. 61). Nathîr Ahmad Dehlavî commentant cet événement écrit: « Ceux qui convoitaient la Khilâfah (Califat, la succession) contrecarrèrent le dessein du Prophète en provoquant la dispute et justifièrent leur opposition à la v
olonté du Prophète (de désigner par écrit son successeur légal) en arguant que le Livre d'Allah leur suffisait (pour éviter l'égarement), et que le Prophète n'étant pas en possession de tous ses sens, il n'était pas nécessaire de lui apporter de l'encre et du papier pour écrire des choses inutiles» "Ummahât al-Ummah", p.92.
L'imam al-Ghazâlî écrit, concernant cette affaire lourde de conséquences pour tout l'avenir de la Ummah, tout au long de son histoire que, avant sa mort le Prophète d'Allah avait demandé à ses Compagnons de lui apporter de l'encre, du papier et un "stylo" afin qu'il puisse leur désigner, par écrit, celui qui méritera d'être leur Imam et Calife. Mais à ce moment-là, `Omar demanda aux personnes présentes d'ignorer la demande du Prophète, parce qu'il disait - selon lui - des choses insensées. "Sirr-ul-`Âlamîn, Charh Muslim Novi", Vol. 2.
En bref, lorsqu'on refusa de donner au Prophète l'encre, le papier et le stylo, une dispute éclata entre les Compagnons.
Abû Tharr, Salmân al-Farecî, al-Miqdâd et Ibn `Abbâs...etc qui étaient présents, s'opposèrent à ceux qui récusaient la volonté du Prophète de rédiger son testament.
Les dames présentes à la maison, derrière le rideau, les blâmèrent, elles aussi, en leur disant : «
Que vous arrive-t-il? Pourquoi n'écoutez-vous pas ce que le Saint Prophète vous demande ? Pour l'amour d'Allah, apportez-lui ce qu'il demande».
Ecoutant ce blâme, `
Omar dit; «Taisez-vous ! Vous êtes comme les femmes de Yûsuf (Josef). Vous pleurez quand le Prophète est malade, et vous lui tapez sur les nerfs lorsqu'il est bien portant».
Lorsque le
Prophète entendit ces propos de `Omar, il lui dit : «Ne les réprimande pas. Elles sont mieux que to.» (Al-Tabarânî).
Ensuite, quelques personnes se mirent à demander au Prophète ce qu’il désirait enregistrer. Le Prophète récita sur un ton de colère le verset 2 de la sourate al-Hujurât : «
Ô vous les croyants! N’élevez pas la voix au-dessus de celle du Prophète. Ne lui adressez pas la parole d’une voix haute, comme vous le faites entre vous, de crainte que vos oeuvres ne soient vaines, sans que vous vous en doutiez».
Et dit: «Allez-vous en! Laissez-moi seul! Car ma condition présente est meilleure que celle à laquelle vous m’appelez. »
Après avoir marqué une pause, il poursuivit: «Mais faites attention aux trois injonctions suivantes: un, chassez tout Infidèle de la Péninsule; deux, recevez avec hospitalité les délégations et offrez-leur le repas avec largesse, de la même façon que je le faisais». Quant à la troisième injonction, on dit qu’elle a été oubliée par le narrateur ou que sa mention a été omise. Ibn Athîr; Al-Bokharî; Al-Mich-kât, etc.
Selon Rawdhat al-Ahbâb, le Prophète (P) lors de son agonie demanda à sa fille Fâtimah al-Zahrâ' d'appeler ses fils, ce qu'elle fit tout de suite. Les deux petits-fils, après avoir présenté leurs respects à leur grand-père, s'assirent à ses côtés, et le voyant agonisant, ils se mirent à pleurer si douloureusement que l'assistance ne put s'empêcher de pleurer à son tour. Al Hassan mit sa joue contre la joue du Prophète et al-Hussayn mit sa tête sur sa poitrine. Le prophète lui-même ne put retenir ses larmes devant cette scène pathétique.
Puis il fit venir son cher "frère", Ali. A son arrivée, Ali prit place devant la tête du Prophète. Lorsque celui-ci releva la tête, Ali se rapprocha et la posa sur son bras. Le Prophète dit : «Ali, j'ai emprunté une grosse somme à un certain Juif pour les équipements de l'armée de Usâmah. Rends-la-lui.
O Ali ! Tu seras le premier à venir auprès de moi au Bassin d'al-Kawthar (le Paradis), mais tu auras beaucoup d'ennuis et de troubles après moi. Fais-y face avec patience, et quand tu auras remarqué que les gens ont choisi de s'attacher au monde d'ici-bas, tu devras t'occuper de l'Au-delà.» "Madârij al-Nubuwwah", Vol., et "Ta'rîkh Baghdâd", Vol. 11.
Ibn ‘Abbâs se lamenta sur l’irréparable perte subie par les Musulmans ce Jeudi, par suite de l’empêchement du Prophète d’écrire ce qu’il voulait pour la guidance de ses adeptes. Se rappelant cet événement, il pleura jusqu’à ce que ses joues et sa barbe fussent mouillées par ses larmes.
Ceci est également rapporté par Sahih Al-Boukhari Volume I Page 37 et Volume 5 Page 138, Moumnid Ahmed Volume 1 Page 355 et Volume 5 Page 116, Tarikh Tabari Volume 3 Page 193, Tarikh ibn-athir Volume 2 page 32, etc.
L'attitude étrange du calife 'Umar face à la mort du Prophète
Le Prophète (SAW) mourut un lundi à midi. Abû Bakr n'y était pas. Il était à Sinh. 'Umar qui était là demanda l'autorisation de le voir. Il entra alors en compagnie d'Al-Mughîrah b. Shu'bah, découvrit le visage du Prophète (SAW) et s'écria: «Quel évanouissement le Messager d'Allah a subi!». Al- Mughîrah répliqua: «Je jure par Allah que Son Messager est mort». 'Umar lui rétorqua: «Tu mens. Il n'est pas mort. Tu n'es qu'un homme soumis à une tentation! Le Messager d'Allah ne mourra qu'après l'extinction des hypocrites». (Ahmed (Musnad), op.cit, ainsi que toutes ses sources dans 'Abdullâh Ibn Saba', 1/102-103.)
'Umar continuait à dire: «Des hommes parmi les hypocrites prétendent que le Messager d'Allah est mort. Or il n'en est rien. Il s'est simplement rendu auprès de Son Seigneur comme l'avait fait Mûssâ (Moïse) avant lui pendant quarante nuits. Je jure par Allah que Son Messager reviendra et coupera des mains et des pieds de ceux qui prétendent qu'il est mort». At-Tabarî, op. cit., Histoire ..., 1/1818
«Avec mon épée, j'abattrai quiconque prétend que le Prophète est mort. Il est simplement monté au ciel». Abî-l-Fidâ', Târîkh, éd. d'Europe, 1/164
On lui récita alors ce verset: «Muhammad n'est qu'un Messager; des Messagers ont vécu avant lui. Retournerez-vous sur vos pas, s'il mourait ou s'il était tué?» (V. 144/III) Ibn Sa'd, Tabaqât, 2/57; Ibn Kathîr, Histoire, 5/243; Kanzul, 'Ummal, 4/53, h/1092; Al- Bâqilânî, At-Tawhîd, pp. 192-193
Al-'Abbâs b. Abdul-Muttalib (l'oncle du Prophète) dit alors: «Le Messager d'Allah est certes mort. J'ai vu sur son visage ce que j'ai toujours vu à leur agonie sur les visages des fils de 'Abdel-Muttalib. A sa mort, le Prophète a-t-il testé devant quelqu'un parmi vous, dites, que l'on sache!» Ils répondent, non. Il conclut alors: «Soyez en témoins». Ibn Sa'd, Tabaqât, 2/57; Ibn Kathîr, Histoire, 5/243; As-Sirah Al-Halabiyyah, 3/390; Kanzul, 'Ummal, 4/53, h/1092; Al- Bâqilânî, At-Tawhîd, pp. 192-193
Pourtant, 'Umar continuait à parler, à écumer jusqu'à ce qu'Abû Bakr revînt de Sinh et lût: «Muhammad n'est qu'un Messager...», le verset précédent 'Umar demanda alors : «Ce verset figure-t-il dans le Livre d'Allah?». Oui, répondit Abû Bakr. 'Umar se tut alors. Ibn Sa'd, op. cit., 2/54; At-Tabarî, op. cit., 1/1817,1818; Ibn Kathîr, op. cit., 5/343; Ibn Mâjah op. cit., h/1627.