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Le rejet de la marji'ya est-il considéré comme renégat ?

Modérateur6

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Salam,

Question posée par le frère Abou-el-mehdi pour le frère abou-thourab



salam alaykoum frère abouthourab wr wb,

Pourrais-tu nous dire stp en quoi le fait de rejeter la marja'iya est passible d'etre considerer comme un "renégat" "apostat"?

As-tu des récits des Imams (as) qui confirment tes dires cher frère?

Barakallahou fik
 
Salam,


Question posée par le frère Abou-el-mehdi pour le frère abou-thourab


salam alaykoum wr wb,


Je tiens à préciser que mon intention n'est nullement de polémiquer, il s'agit seulement de savoir si une telle condamnation repose sur des sources fiables émanant de nos Imams.

Le fait de rejeter la marja'iya n'est pas synomyne de rejeter le statut des savants. Il serait interressant d'élaborer l'histoire de la marja'iya, son instauration en tant que tel au fil des siècles.

Barakallahou fikoum
 
salam alaykoum wr wb,

Allahoumma çalli 'ala sayidina Mohammed wa aali sayidina Mohammed

Afin de pouvoir préserver cette discussion, nous allons l'entreprendre dans un premier temps de manière historique. Il faut savoir que l'évolution juridique du chiisme après l'occultation du 12 ième Imam ('ajjallahou farajahou ac-charif), cristallisée autour de la question de savoir si l'autorité temporelle peut-être légitime pendant l'absence du Mahdî (aj) et qui pourrait exercer cette autorité, est bien connue. Une des conséquences du débat chiite fut la naissance de deux factions:

1) les Ussulis, qui défendaient le principe d'ijtihad

2) les Akhbâris, dont la carastéristique principale était le refus de l'idée de l'ijtihad ainsi que la référence beaucoup moins critique aux traditions des Imams (akhbar)

Pendant la période safavide, cette querelle résurgit et détermina une grande partie de l'histoire intellectuelle chiite jusqu'au début du 19 ième siècle où les ussulis s'imposèrent et instaurèrent le concept de la marja'iya.

J'espère incha-Allah, que ce point de vue historique ne sera pas occulté lors de nos échanges.

Fi amanillah
 
Salamoun'alaykom

salam alaykoum wr wb,

Allahoumma çalli 'ala sayidina Mohammed wa aali sayidina Mohammed

Afin de pouvoir préserver cette discussion, nous allons l'entreprendre dans un premier temps de manière historique. Il faut savoir que l'évolution juridique du chiisme après l'occultation du 12 ième Imam ('ajjallahou farajahou ac-charif), cristallisée autour de la question de savoir si l'autorité temporelle peut-être légitime pendant l'absence du Mahdî (aj) et qui pourrait exercer cette autorité, est bien connue. Une des conséquences du débat chiite fut la naissance de deux factions:

1) les Ussulis, qui défendaient le principe d'ijtihad

2) les Akhbâris, dont la carastéristique principale était le refus de l'idée de l'ijtihad ainsi que la référence beaucoup moins critique aux traditions des Imams (akhbar)

Pendant la période safavide, cette querelle résurgit et détermina une grande partie de l'histoire intellectuelle chiite jusqu'au début du 19 ième siècle où les ussulis s'imposèrent et instaurèrent le concept de la marja'iya.

J'espère incha-Allah, que ce point de vue historique ne sera pas occulté lors de nos échanges.

Fi amanillah

Je vois que vous voulez commencer par aborder le sujet d'un point de vue historique. C'est une bonne chose. Mais je pense qu'il serait plus judicieux que tout les lecteurs aient une bonne compréhension de ce que " Al-Ikhbarya" et "al-Ussoulya" dont vous parlez. Un aperçu historique avec une idée de ce que représentait et représente aujourd'hui chaque voie par rapport à l'ensemble des chiites en général et leurs savants en particulier.

Barakallahu fik.
 
Salam,



Question posée par le frère Abou-el-mehdi pour le frère abou-thourab

Mon cher frère Abou-el-mehdi,

Il n'est même pas nécessaire de chercher dans les livres chiites pour trouver la réponse. Je te demande de lire les livres des Sunnites pour que tu sois édifié. Je t'exhorte à lire Sahih MUSLIM où Le messager d'Allah, le Noble Prophète Muhamad (que la paix soit sur lui et sur sa sainte famille) a dit : "je vous laisse le Coran et Ma Famille" et il répeta cela trois fois. Donc celui qui renie la Maraja'ya, renie la Sainte-Famille des Ahl Ul Bait, renie le Prophète et renie Allah. On dit d'une telle personne qu'il est un apostat.
Ceci dit et pour revenir à ta question, mon frère abou-el-mehdi, je sais que tu n'ignores pas que l'Imam Al-Mahdi (que Dieu hate son retour) est aussi l'Imam du temps et seuls les Marja'a peuvent nous guider dans sa bonne direction.
Pour conclure, le reniement de la Marja'ya, est un acte par lequel l'auteur dudit acte remet tout en cause .

Que la paix soit Muhamad et sur sa Sainte Famille

Wa assalam.
 
Selon le Saint-Prophète :saws: et nos Saint Imams :as: , nous avons le devoir de suivre les savants :

Selon les Infaillibles (p): « Le 'âlem (savant religieux) qui apprend aux gens les aspects de leur religion et les appelle à leur Imam est meilleur que soixante-dix mille adorateurs».(Mikyâl al-Makârim, tome 2, p. 274

Le 10 ème Imam, 'Ali ibn Mohammad al-Hâdi :as: dit: « Sans les uléma qui survivront après l'Occultation de votre Résurrecteur et qui appelleront à lui et guideront vers lui en défendant sa Religion avec les preuves d'Allah et en sauvant les faibles serviteurs des filets d'Iblis et des pièges des Nwâçib (les ennemis des Ahl-ul-Bayt - p-), il ne restera pas une âme sans qu'elle ne renie la Religion d'Allah. Ces uléma-là qui tiendront les rênes des coeurs des faibles des Chiites comme un commandant d'un navire tient son gouvernail, seront les préférés d'Allah - Il est Sublime -».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 260; Tafsîr al-Imâm al-'Askarî, p. 342, hadith 225

Allah dit à 'Ïssâ (Jésus) - :as: -: «Révère les uléma et connais leur mérites, car Je leur ai accordé préséance sur toutes Mes créatures, à l'exception des Prophètes et des Envoyés. Elle est pareille à la préséance du soleil sur les astres et à celle de la Vie future sur la vie terrestre, et comme ma préséance sur toute chose». Moniyat al-Murid, p. 121; Al-Bihâr, tome 2, p. 25, h. 91.

L'Imam al-Hassan al-'Askari :as: dit: « Celui d'entre les faqîhs, qui se préserve (de tout péché), observe sa religion, ne suis pas ses passions, obéit aux ordres de son maître, le commun des mortels doit le suivre. Cette position est le privilège de certains faqihs des Chiites et non pas tous ».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 263; Al-Bihâr, tome 2, p. 88.

Evoquant quelques qualités des amis rapprochés d'Allah (awliyâ'Allâh), l'Imam al-Sâdiq (p) dit : « Quel manque que de manquer leur fréquentation et leur conversation! Quelle affliction que de les perdre! Quel soulagement de cette affliction que de les retrouver pour les fréquenter! Recherchez-les! Si vous les trouvez et que vous acquérez un peu de leur lumière, vous serez guidés par eux et gagnants dans ce monde et dans l'autre monde! Ils sont parmi les gens aussi rares que le soufre rouge. Leur ornement est le long silence, la discrétion (sur les secrets des autres), la Prière, la Zakât, le Pèlerinage, le Jeûne et la consolation des frères aussi bien dans la difficulté que dans l'aisance! Tel sont leur ornement et leur amour! Quels sont heureux et quel beau retour (vers Allah)! Ils sont les héritiers du Firdows (Paradis), leur demeure éternelle!».Al-Bihâr, tome 64, p. 350, h. 54

Dans le même registre, le Messager d'Allah :saws: confie au Compagnon Usâmah: «O Usâmah! Ceux-là, les contrées de la terre les connaissent, et les lieux de prière de celle-ci les pleurent, s'ils venaient à les perdre. Fais-en donc ton trésor et ton épargne! Peut-être te sauveraient-ils des secousses de la vie ici-bas et des terreurs de la Résurrection! Gare à toi si tu délaisses ce qu'ils possèdent, au risque de voir ton bien trébucher et de tomber dans le Feu, et de compter parmi les perdants». Al-Tahçîn d'Ibn Fahad, p. 20, h. 39.

Toujours sur le même sujet, l'Imam al-Sâdiq :as: dit: «Lorsque l'amour d'Allah éclaire le coeur d'un serviteur, il le détourne de toute occupation et de toute évocation en dehors d'Allah. L'amoureux d'Allah est dans son for intérieur le plus dévoué de tout le monde à Allah, le plus véridique dans ses paroles, le plus fidèle à sa promesse, le plus sincère dans ses actes, le plus pur dans ses invocations, et son âme est la plus pieuse. Les anges s'enorgueillissent lorsqu'il s'entretient intimement (avec Allah) et se vantent de l'avoir vu. C'est par lui qu'Allah met son pays en valeur et c'est par considération pour lui qu'Il accorde Sa largesse à Ses serviteurs: Il accède à leur demande, s'ils Lui demandent en invoquant son intercession, et Il éloigne d'eux les malheurs par sa miséricorde. Si les créatures savaient qu'il est sa haute position auprès d'Allah et quelle place privilégiée il occupe près de Lui, elles ne rechercheraient la proximité d'Allah qu'en faisant intercéder en leur faveur la terre que ses pieds foulent». Al-Bihâr, tome 67, Bâb (section): L'Amour d'Allah, le Très-Haut, p. 23, h. 23.

Al-Hujjah ibn al-Hassan :as: écrit la lettre suivante, signée de sa main, à Is-hâq ibn Ya'qûb: « Concernant les événements qui surviennent, référez-vous aux rapporteurs de nos hadiths, car ils sont mon argument auprès de vous, et je suis l'Argument d'Allah auprès d'eux».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 283; Wasâ'il al-Chî'ah, tome 18, p. 101, h. 1.
 
Mon cher frère Abou-el-mehdi,

Il n'est même pas nécessaire de chercher dans les livres chiites pour trouver la réponse. Je te demande de lire les livres des Sunnites pour que tu sois édifié. Je t'exhorte à lire Sahih MUSLIM où Le messager d'Allah, le Noble Prophète Muhamad (que la paix soit sur lui et sur sa sainte famille) a dit : "je vous laisse le Coran et Ma Famille" et il répeta cela trois fois. Donc celui qui renie la Maraja'ya, renie la Sainte-Famille des Ahl Ul Bait, renie le Prophète et renie Allah. On dit d'une telle personne qu'il est un apostat.
Ceci dit et pour revenir à ta question, mon frère abou-el-mehdi, je sais que tu n'ignores pas que l'Imam Al-Mahdi (que Dieu hate son retour) est aussi l'Imam du temps et seuls les Marja'a peuvent nous guider dans sa bonne direction.
Pour conclure, le reniement de la Marja'ya, est un acte par lequel l'auteur dudit acte remet tout en cause .

Que la paix soit Muhamad et sur sa Sainte Famille

Wa assalam.

salam alaykoum wr wb,

J'ai rédigé une réponse mais malheureusement le message n'a pu s'afficher :icon_neut

Je n'ai pas le courage de le retaper, incha-Allah j'essayerai de le faire plus tard.
 
Selon le Saint-Prophète :saws: et nos Saint Imams :as: , nous avons le devoir de suivre les savants :

Selon les Infaillibles (p): « Le 'âlem (savant religieux) qui apprend aux gens les aspects de leur religion et les appelle à leur Imam est meilleur que soixante-dix mille adorateurs».(Mikyâl al-Makârim, tome 2, p. 274.......


salam alaykoum Alya Rouah wr wb,

Ces sources ne sont en rien une preuve pour ce qui est de la marja'iya, la question n'est pas de connaitre le statut des savants, mais le concept de la maja'iya tel qu'elle est concu aujourd'hui.

Si ces récits sont pour toi une preuve formelle, dans ce cas elles devraient l'être aussi juste après la grande occultation de l'Imam, et il ne te sera pas difficille dans ce cas de nous citer le premier marja' après le dernier na'ib.

Aurais-tu un nom à nous donner?
 
Salamoun'alaykom



Je vois que vous voulez commencer par aborder le sujet d'un point de vue historique. C'est une bonne chose. Mais je pense qu'il serait plus judicieux que tout les lecteurs aient une bonne compréhension de ce que " Al-Ikhbarya" et "al-Ussoulya" dont vous parlez. Un aperçu historique avec une idée de ce que représentait et représente aujourd'hui chaque voie par rapport à l'ensemble des chiites en général et leurs savants en particulier.

Barakallahu fik.

salam alaykoum Albatoul wr wb,

Malheureusement mon message ne s'est pas affiché, pour ce qui est de l'aperçu historique, je pense que la soeur layali avait ouvert un post là dessus. J'essayerai de remettre là dessus .

Il est clair que pour comprendre la marja'iya, il nous doit de faire une approche historique. Personne ne mettra en doute le désarroi dans lequel s'est retrouvé la communauté juste après la grande occultation.

Alya Rouah confond le faqih et le marja', disons que la marja'iya est une évolution de celle des fouqaha' et qu'il y a eu des raisons bien précise qui ont engendré son émergence.

Je tacherai d'être plus précis dans mon prochain message.

fi amanillah
 
Salamaoun'alaykom

salam alaykoum wr wb,

J'ai rédigé une réponse mais malheureusement le message n'a pu s'afficher :icon_neut

Je n'ai pas le courage de le retaper, incha-Allah j'essayerai de le faire plus tard.

J'ai vérifié, il n' y a aucun message en attente de modération !
 
Salamaoun'alaykom



J'ai vérifié, il n' y a aucun message en attente de modération !


salam alaykoum wr wb,

Il ne s'agissait pas d'une mise en attente par la modération chère soeur, mais seulement une question de timing :)

Au moment où j'ai voulu le publier, on me signala que j'avais dépassé le temps d'où ma déconnection au moment de l'affichage du message. Khayr incha-Allah.

La prochaine fois, je tacherai d'écrire plus vite que mon ombre, mdr.
 
salam alaykoum wr wb,

Il ne s'agissait pas d'une mise en attente par la modération chère soeur, mais seulement une question de timing :)

Au moment où j'ai voulu le publier, on me signala que j'avais dépassé le temps d'où ma déconnection au moment de l'affichage du message. Khayr incha-Allah.

Il suffisait de faire un retour en arrière, copier votre message et le remettre après connexion. :)

La prochaine fois, je tacherai d'écrire plus vite que mon ombre, mdr.

Avoir plutôt le réflexe de copier avant de répondre si vous trouvez que vous avez trop tardé.
 
Il suffisait de faire un retour en arrière, copier votre message et le remettre après connexion. :)



Avoir plutôt le réflexe de copier avant de répondre si vous trouvez que vous avez trop tardé.

Ce n'est pas grave, au fond peut-être qu'il y avait une certaine hikma derrière celà. Nous tacherons de continuer la discussion incha-Allah malgré tout, à moins que la Volonté d'Allah se manifeste à nouveau.
 
Selon le Saint-Prophète :saws: et nos Saint Imams :as: , nous avons le devoir de suivre les savants :

Selon les Infaillibles (p): « Le 'âlem (savant religieux) qui apprend aux gens les aspects de leur religion et les appelle à leur Imam est meilleur que soixante-dix mille adorateurs».(Mikyâl al-Makârim, tome 2, p. 274

Le 10 ème Imam, 'Ali ibn Mohammad al-Hâdi :as: dit: « Sans les uléma qui survivront après l'Occultation de votre Résurrecteur et qui appelleront à lui et guideront vers lui en défendant sa Religion avec les preuves d'Allah et en sauvant les faibles serviteurs des filets d'Iblis et des pièges des Nwâçib (les ennemis des Ahl-ul-Bayt - p-), il ne restera pas une âme sans qu'elle ne renie la Religion d'Allah. Ces uléma-là qui tiendront les rênes des coeurs des faibles des Chiites comme un commandant d'un navire tient son gouvernail, seront les préférés d'Allah - Il est Sublime -».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 260; Tafsîr al-Imâm al-'Askarî, p. 342, hadith 225

Allah dit à 'Ïssâ (Jésus) - :as: -: «Révère les uléma et connais leur mérites, car Je leur ai accordé préséance sur toutes Mes créatures, à l'exception des Prophètes et des Envoyés. Elle est pareille à la préséance du soleil sur les astres et à celle de la Vie future sur la vie terrestre, et comme ma préséance sur toute chose». Moniyat al-Murid, p. 121; Al-Bihâr, tome 2, p. 25, h. 91.

L'Imam al-Hassan al-'Askari :as: dit: « Celui d'entre les faqîhs, qui se préserve (de tout péché), observe sa religion, ne suis pas ses passions, obéit aux ordres de son maître, le commun des mortels doit le suivre. Cette position est le privilège de certains faqihs des Chiites et non pas tous ».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 263; Al-Bihâr, tome 2, p. 88.

Evoquant quelques qualités des amis rapprochés d'Allah (awliyâ'Allâh), l'Imam al-Sâdiq (p) dit : « Quel manque que de manquer leur fréquentation et leur conversation! Quelle affliction que de les perdre! Quel soulagement de cette affliction que de les retrouver pour les fréquenter! Recherchez-les! Si vous les trouvez et que vous acquérez un peu de leur lumière, vous serez guidés par eux et gagnants dans ce monde et dans l'autre monde! Ils sont parmi les gens aussi rares que le soufre rouge. Leur ornement est le long silence, la discrétion (sur les secrets des autres), la Prière, la Zakât, le Pèlerinage, le Jeûne et la consolation des frères aussi bien dans la difficulté que dans l'aisance! Tel sont leur ornement et leur amour! Quels sont heureux et quel beau retour (vers Allah)! Ils sont les héritiers du Firdows (Paradis), leur demeure éternelle!».Al-Bihâr, tome 64, p. 350, h. 54

Dans le même registre, le Messager d'Allah :saws: confie au Compagnon Usâmah: «O Usâmah! Ceux-là, les contrées de la terre les connaissent, et les lieux de prière de celle-ci les pleurent, s'ils venaient à les perdre. Fais-en donc ton trésor et ton épargne! Peut-être te sauveraient-ils des secousses de la vie ici-bas et des terreurs de la Résurrection! Gare à toi si tu délaisses ce qu'ils possèdent, au risque de voir ton bien trébucher et de tomber dans le Feu, et de compter parmi les perdants». Al-Tahçîn d'Ibn Fahad, p. 20, h. 39.

Toujours sur le même sujet, l'Imam al-Sâdiq :as: dit: «Lorsque l'amour d'Allah éclaire le coeur d'un serviteur, il le détourne de toute occupation et de toute évocation en dehors d'Allah. L'amoureux d'Allah est dans son for intérieur le plus dévoué de tout le monde à Allah, le plus véridique dans ses paroles, le plus fidèle à sa promesse, le plus sincère dans ses actes, le plus pur dans ses invocations, et son âme est la plus pieuse. Les anges s'enorgueillissent lorsqu'il s'entretient intimement (avec Allah) et se vantent de l'avoir vu. C'est par lui qu'Allah met son pays en valeur et c'est par considération pour lui qu'Il accorde Sa largesse à Ses serviteurs: Il accède à leur demande, s'ils Lui demandent en invoquant son intercession, et Il éloigne d'eux les malheurs par sa miséricorde. Si les créatures savaient qu'il est sa haute position auprès d'Allah et quelle place privilégiée il occupe près de Lui, elles ne rechercheraient la proximité d'Allah qu'en faisant intercéder en leur faveur la terre que ses pieds foulent». Al-Bihâr, tome 67, Bâb (section): L'Amour d'Allah, le Très-Haut, p. 23, h. 23.

Al-Hujjah ibn al-Hassan :as: écrit la lettre suivante, signée de sa main, à Is-hâq ibn Ya'qûb: « Concernant les événements qui surviennent, référez-vous aux rapporteurs de nos hadiths, car ils sont mon argument auprès de vous, et je suis l'Argument d'Allah auprès d'eux».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 283; Wasâ'il al-Chî'ah, tome 18, p. 101, h. 1.

salam alaykoum Alya Rouah wr wb,

En relisant ton post, je me suis dit qu'on pourrait aussi utiliser ces récits afin de légitimer la position des savants Akhbaris? Qu'en pensez-vous?

Ne sont-ils pas aussi des grands savants? Est-ce que les récits différencient les savants akhbaris des ussulis?
 
salam alaykoum wa rahmatu llah wa barakatu si abou-el-mehdi,

En relisant ton post, je me suis dit qu'on pourrait aussi utiliser ces récits afin de légitimer la position des savants Akhbaris? Qu'en pensez-vous?

Ne sont-ils pas aussi des grands savants? Est-ce que les récits différencient les savants akhbaris des ussulis?

Voici un hadith qui permet d'apporter un élément de réponse supplémentaire et qui ferait pencher plutôt vers un juste milieu entre les akhbaris et les ussulis :

Omar Ibn Handhalah rapporte de l'Imam al-Çâdeq :as: : «J'ai demandé à Abû Abdullâh (al-Çâdeq) s'il est légal que lorsqu'il y a un litige à propos d'une dette ou d'un héritage entre deux individus de notre communauté, ceux-ci recourent à l'arbitrage des autorités ou des juges (non légitimes)? Il a répondu: "Quiconque demande leur arbitrage, son acte équivaudrait à la demande d'arbitrage du Tâghout (tyran-injuste)), et ce qu'il obtiendrait par ce jugement, serait illicite quand bien même il s'agissait d'un droit établi pour lui, étant donné qu'il a obtenu son droit par le jugement du Tâghout, celui-là même en qui Allah a ordonné de mécroire, puisqu'IL dit: «Ils veulent s'en rapporter aux Tâghout bien qu'ils aient reçu l'ordre de ne pas croire en eux» (Sourate al-Nesâ', 4:60)". Je lui ai demandé alors: "Et que devraient-ils faire donc?" Il a répondu: "Qu'ils cherchent parmi vous quelqu'un qui a rapporté nos hadith, qui a réfléchi sur ce que nous avions décrété licite et qui connaît nos jugements, et qu'ils le choisissent comme juge. Car j'ai choisi comme juge entre vous quelqu'un qui répondrait à ces qualités. S'il juge conformément à nos vues et que l'une des parties se moquait de son jugement, il se serait moqué du jugement d'Allah..."». Voir: "Wasâ'el al-Chî`ah", 27/260, H. 33416; "Al-Kâfî", 1/54, H. 10; "Al-Ehtejâj", 2/260, H. 232; "Tahthîb al-Ahkâm", 6/218, H. 514 et p. 301, H. 840.

Qu'en pensez-vous ?

De plus, je reprends deux hadith susmentionnés, avec une traduction légèrement nuancée qui vont dans le même sens :



L'Imam al-Mahdi :as: a dit: «Quant aux statuts des événements nouveaux, vous devrez vous référer aux rapporteurs de nos hadith pour les connaître, car ces derniers sont mon argument auprès de vous, alors que je suis l'argument d'Allah auprès d'eux

L'Imam al-Hassan al-'Askari :as: dit: «Celui d'entre les faqîhs, qui se préserve (de tout péché), observe sa religion, ne suis pas ses passions, obéit aux ordres de son maître, le commun des mortels doit le suivre. Cette position est le privilège de certains faqihs des Chiites et non pas tous».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 263; Al-Bihâr, tome 2, p. 88.

Ce que je comprends moi-même de ces hadiths est que ceux que nous avons le devoir d'imiter sont ceux qui ont atteint un degré élevé de connaissance et de sagesse en se conformant aux exemples des Infaillibles :as:, tant dans les actes que dans leurs paroles, et qui ont par ailleurs acquis la capacité d'émettre un avis dans les questions nouvelles.

Peut-être pourriez-vous m'expliquer comment on pourrait comprendre autrement ces hadith que par le concept de marji'a ?

Enfin, un dernier hadith qui pourrait nous orienter :

قَالَ رَسُولُ اؐللَّــٰهِ صَلَّىٰ اؐللَّــٰهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ: اَلْمُتَّقُونَ سَادَةٌ، وَاؐلْفُقَهَاءُ قَادَةٌ، وَمُجَالَسَتُهُمْ زِيَادَةٌ.

Le Messager de Allah :saws:a dit :
« Les pieux (ceux qui évitent tout ce qui est mauvais et qui nous empêche d’être proche de Allah) sont des maîtres,
les savants sont des guides,
et les fréquenter te rapporte
 
Ce que je comprends moi-même de ces hadiths est que ceux que nous avons le devoir d'imiter sont ceux qui ont atteint un degré élevé de connaissance et de sagesse en se conformant aux exemples des Infaillibles :as:, tant dans les actes que dans leurs paroles, et qui ont par ailleurs acquis la capacité d'émettre un avis dans les questions nouvelles.

Peut-être pourriez-vous m'expliquer comment on pourrait comprendre autrement ces hadith que par le concept de marji'a ?


Salam alaykoum Alya Ruah wr wb,



A vrai dire, je ne comprend pas ces récits par le concept de la marja'iya tout comme ne l'ont pas compris de cette manière la première génération de savant chiite après la grande occultation.



Ce qui ressort de ces textes, c'est le statut des fouqaha de part leur savoir et leur science, hors il peut très bien s'agir tant de savant ussuli qu'akhbari et autres.



Pour ce qui est du "taqlid", vous devriez savoir que ce terme n'a vu le jour qu'après que l'ijtihad soit permis d'où la fonction du moujtahid.



Pour résumer la situation, il faut savoir que lors de la grande occultation, la communauté se retrouva sans Guide et sans le concept de la marja'iya. Il n'existait à cette époque que des fouqaha.



Comme l'a mentionné le frère Hermeunetique, des questions centrales restaient sans réponse:


1) A qui verser le khums? Vous devez sûrement savoir qu'au début de l'occultation le quinte était enterré, la communauté ne s'attendait pas à une longue période d'occultation.
2) Qui peut diriger la prière du Vendredi? Question qui resta d'actualité jusqu'à notre siècle.
3) Qui détient le pouvoir de statuer, de juger, d'arbitrer les conflits et de faire appliquer les peines en l'absence de l'Imam
4) Qui peut autoriser de lancer le djihad? Question qui resta aussi d'actualité au siècle passé.

Toutes ces questions ont abouti à ce que les fouqaha procèdèrent peu à peu à une élaboration doctrinale (notamment à l'aboutissement au concept de la marja'iya), afin de s'attribuer les fonctions et les pouvoirs de l'Imam.

Tu ne trouveras aucune source stipulant que l'Imam leur laissa des directives en ce sens.

Avant d'aboutir à la notion du "taqlid" (qui est très tardive), il a fallu avant tout l'ouverture de la porte de l'ijtihad qui pour se faire devait au préalable outre passer la croyance qui prédominait à l'époque de la grande occultation.

Après la disparition de l'Imam attendu, les croyants purent consulter quatre agents chargés de relayer ses avis. Puis l'Imam mit fin à cette période d'occultation mineure en disant à son quatrième agent : " tu ne désigneras personne pour prendre ta place après ta mort, car la grande occultation est arrivé.."
A ce moment précis, on pensait que tout pouvoir spirituel ou temporel, hormis celui de l'Imam, était illégitime et inique.

Plus l'attente durait, plus il était difficile pour la communauté de demeurer sans chef, il y a eu ainsi un processus de rationalisation, voire d'idéologisation de la doctrine qui se fit par étapes successives, au moyen notamment de l'introduction de différents concepts-clefs.

Le premier concept ( avant de ne mentionner celui de l'ijtihad ou du taqlid) fut celui de l'ikhtilaf (divergence), ce concept fut avancé par sheykh Tusî (décédé en l'an 1067). Tout comme al Shafi-î (820) dévelloppa sa théorie de l'ijtihad, à la fois pour rendre compte d'opinions variées parmi les juristes et pour affirmer l'autorité du groupe des oulamas sur les simples croyants.

Al Tusî, lui, eut recours à la notion de l'ikhtilaf. En effet, les premiers traditionnalistes chiites, que ce fut al Kulayni (décédé en 940) ou ibn Babaway al Qummi (991), avaient bien spécifié l'interdiction d'utiliser le raisonnement par analogie (qiyas). Après eux , les premiers grands théologiens imamites, dont al Mufid (décédé en 1022), al Murtada ( 1044) et leur disciple al Tusî, rejetaient la notion d'ijtihad, qu'ils considéraient comme une forme camouflée de raisonnement par analogie (qiyas) ou d'opinion personnelle (ra"y), deux choses proscrites dans les traditions des Imams (as).

L'apport d'al Tusî, qui avança le concept d'ikhtilaf, fut d'ouvrir la voie à cet ijtihad ( qui donnera par la suite la naissance au taqlid).

Après une période de stagnation, l'élaboration de la doctrine ussulis reprit, avec ses savants de l'école de Hilla, dont les travaux avancèrent sur la voie de l'ijtihad. Ibn Idris fut le premier à ne plus se contenter de suivre les directives d'al Tusî, impulsant un nouvel élan aux ussulis. Al Muhaqqiq (décédé en 1277), après lui, admit que les oulamas pratiquaient l'ijtihad tout en récusant le qiyas utilisé par les sunnites. Enfin, al Allamah al Hilli (1325) fut le premier à employer le terme "mujtahid", près de 4 siècle après la grande occultation!

La théorie fut ensuite systématisée , notamment par Hassan ibn Zayn al Din ( décédé en 1602), un savant âmilite qui formalisa doctrinalement l'articulation du couple "ijtihad / taqlid ", et ceci près de 7 siècles après la grande occultation!

Selon lui, alors que le juriste (faqih) pouvait exercer l'ijtihad, le simple fidèle devait, lui, se borner à suivre les préceptes dictés par le juriste (faqih) le plus savant (a'lam), c'est-à-dire à l'imiter (taqlid).

Nous pourrons d'avantage élaborer la question de l'institution de la marja'iya au fil des siècles, mais le temps me manquera.

Fi amanillah, wa salam
 
Assalamu 'alaykum

Peut-être pour être plus clairs, devrions-nous définir ce qu'est la marji'a ?

Car ce terme recouvre plusieurs conceptions, dont principalement :

1) celle de Khomeyni et d'autres qui affirmaient que tous les musulmans doivent suivre un seul marji' reconnu comme étant le plus savant en chaque temps.

2) celle des autres marji' qui affirment qu'aucun ne peut atteindre le degré des Infaillibles (as) et qu'il n'existe pas un consensus pour désigner un marji' plus savant que tous les autres, et qui acceptent la multiplicité des marji'.

Les conditions pour être marji' étant :

a) Avoir atteint le degré de Mujtahid
b) Être suivi par plusieurs milliers de musulmans

Selon moi, nous devons donc suivre un marja' en ce qui concerne les avis juridiques qu'il émet, en choisissant celui qui nous semble le plus proche de la Vérité. Sachant qu'aucun, à part le Saint-Prophète :saws: ou les Imams :as: n'a, en revanche, les compétences pour introduire un changement dans la sphère religieuse.

Wa 'alaykum salam
 
Nos réponses se sont croisées...

Avant de me renseigner sur les trois premiers points, je me permets déjà de répondre sur celui-ci :

4) Qui peut autoriser de lancer le djihad? Question qui resta aussi d'actualité au siècle passé.

Dans les textes des Imams, selon l'Imam Mahdi :as: sauf erreur, il est indiqué sans aucune ambigu¨¨ité qu'aucun n'a le droit de lancer le jihad si ce n'est l'Imam :as: lui-même à son retour, car lui-seul connaît les vrais ennemis de l'Islam.

Wa 'alaykum salâm.
 
Assalamu 'alaykum

wa alaykoum salam Alya Rouah

Peut-être pour être plus clairs, devrions-nous définir ce qu'est la marji'a ?

Il ne s'agit de définir la marja'iya cher Alya, pour la toute simple raison que le chiisme ne se résume pas à elle, mais bien aux Imams (as).

Car ce terme recouvre plusieurs conceptions, dont principalement :

1) celle de Khomeyni et d'autres qui affirmaient que tous les musulmans doivent suivre un seul marji' reconnu comme étant le plus savant en chaque temps.

2) celle des autres marji' qui affirment qu'aucun ne peut atteindre le degré des Infaillibles (as) et qu'il n'existe pas un consensus pour désigner un marji' plus savant que tous les autres, et qui acceptent la multiplicité des marji'.

Dans ce cas, ceux qui se limitent à la simple appellation de fouqahas ne sont pas en droit d'etre apostasier, car au fond ils se réfèrent aussi à la science des Imams (as), n'est-ce pas?

Les conditions pour être marji' étant :

a) Avoir atteint le degré de Mujtahid
b) Être suivi par plusieurs milliers de musulmans

Ces conditions ne valent que pour les partisans de la marja'iya, aucun texte des Imams (as) ne concoient ces conditions.

Selon moi, nous devons donc suivre un marja' en ce qui concerne les avis juridiques qu'il émet, en choisissant celui qui nous semble le plus proche de la Vérité. Sachant qu'aucun, à part le Saint-Prophète :saws: ou les Imams :as: n'a, en revanche, les compétences pour introduire un changement dans la sphère religieuse.

Ce n'est pas selon toi cher Alya Rouah, ni selon les Imams (as), comme je viens de te le stipuler dans le message plus haut, le terme mujtahid ne fut utilisé que fort tardivement après la grande occultation :

Enfin, al Allamah al Hilli (1325) fut le premier à employer le terme "mujtahid", près de 4 siècle après la grande occultation!

La théorie fut ensuite systématisée , notamment par Hassan ibn Zayn al Din ( décédé en 1602), un savant âmilite qui formalisa doctrinalement l'articulation du couple "ijtihad / taqlid ", et ceci près de 7 siècles après la grande occultation!


Pour ce qui est de la marja'iya son institution est encore bien plus tardive, elle remonte à Murtada al Ansarî (décédé en 1864), donc près de 9 siècles après la grande occultation.

La seule chose qui est certaine certaine, c'est que les Imams (as) et le Prophète (sawas) ont mentionné le statut des fouqaha.


Fi amanillah.
 

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