sam
Well-known member
Qui peut atteindre ce niveau (devenir gnostique) ?
Salâm salâm
Très cher Membre Sasori,
Je vous communique ci-dessous un extrait de l'ouvrage intitulé: "IMAM KHOMEYNI - LES QUARANTE HADITHS".
J'ai pris soin de souligner la réponse à votre question.
Trente-septième hadith : La connaissance de Dieu
Il est rapporté de Mohamed ibn Ya’qub, de Ali ibn Mohammed, d’une personne qui rapporta de Ahmad ibn Mohammed ibn Issa, de Mohammed ibn Humran, de Fadl ibn as-Sakn, que Abu Abdallah (paix sur lui) dit : « L’émir des croyants (paix sur lui) a dit : "Connaissez Dieu à travers Dieu, le Messager à travers le message, et celui qui détient l’autorité à travers l’ordonnance du bien, la justice et l’excellence" ».
Présentation
Il y a une différence claire entre les termes « ‘irfân » et « ‘ilm », identification et savoir. Il est dit que 'ilm (savoir), dans son sens original, concerne spécifiquement les universels, et que ma’rifa (reconnaissance, gnose) est spécifique à ce qui concerne les détails et les individus. Certains disent qu’un « 'arif billah » (gnostique de Dieu) est quelqu'un qui connaît Dieu à travers la vue directe, et qu’un « 'alim billah » (connaisseur de Dieu) est quelqu'un qui atteint la connaissance de Dieu à travers des preuves philosophiques. Certains disent que « 'ilm » et « 'irfân » diffèrent à deux égards : premièrement, pour ce qui est de l’objet associé (de connaissance), comme mentionné plus tôt ; deuxièmement, un état antérieur d’oubli est supposé dans la ma'rifa (gnose).
Par conséquent, lorsque quelque chose devient l’objet de la connaissance pour la première fois, on dit que l'on obtient son 'ilm (savoir), et lorsque quelque chose était connu puis oublié pour être connu une seconde fois, on dit que l’on obtient sa ma'rifah. Et le 'arif (gnostique) est appelé 'arif en raison du souvenir de son existence et des étapes de la vie précédant son existence naturelle et terrestre. Et certaine personne de la voie du voyage spirituel déclarent s’être rappelées du monde de la dissémination. Ils disent que si le voile de la nature physique, qui cause de l’oubli et de la négligence, était retiré des yeux du voyageur, il se rappellerait des mondes précédents par lesquels il est passé. Et quelqu’un d’entre les gens de la spiritualité dirait que la réalité de l’ascension spirituelle est le souvenir des jours passés. Lorsque l’on essaye de retourner dans le passé pour se rappeler de ses précédents états, chacun d’entre nous, en accord avec la différence parmi les individus, peut se souvenir de certaines choses lorsqu’il avait sept, cinq ou trois ans. Il est rare de trouver quelqu’un qui possède des souvenirs antérieurs.
Il est dit de Sheikh ar-Ra’is (ibn Sina) qu’il déclarait avoir des souvenirs des premiers moments de sa naissance. Il disait qu’il était possible pour l’homme d’avoir des souvenirs remontant à des temps plus antérieurs, par exemple lorsque l’on est dans le ventre de sa mère ou dans les reins de son père, et de se rappeler de tous les développements par lesquels on est passé dans le royaume terrestre, remontant jusqu'aux précédents royaumes, jusqu'au haut royaume céleste, au royaume du règne divin (jabarut), au haut jabarut, atteignant un sommet avec le souvenir de son état dans la connaissance divine. Et ce souvenir est la réalité de l’ascension et la hauteur ultime de l’ascension spirituelle. Bien que cela puisse être vrai en soi, interpréter la réalité de l’ascension comme le retour régressif dans la passé ne convient toutefois pas à l’enseignement subtil de la gnose et aux principes des gens du cœur. La réalité de l’ascension spirituelle est plutôt le mouvement spirituel en courbe avec lequel est complété le cercle de l’existence, culminant dans le retour à la réalité de l’invisible de tout ce qui se trouve dans la chaîne de la vision. Elle se produit dans la forme d’un mouvement curviligne le long de tout arc ascendant, alors que ce mouvement de retour régressif est contraire à la loi divine active dans le royaume de l’existence, notamment à l’égard des prophètes, particulièrement de leur sceau (que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille, ainsi que sur tous les prophètes). Ce genre de chemin est comme l’absorption dans l’amour de l’essence du Glorieux d’une sorte d’anges, qui sont abasourdis et absorbés, et totalement inconscients d’une multiplicité, ne sachant pas qu’un homme ou qu’un monde fut créé. Le parfait gnostique Sheikh Shahabadi (que mon esprit lui serve de rançon) disait que l’état spirituel du noble Adam (paix sur lui) était tel qu’il était inconscient de sa propre nature physique et qu’il était totalement absorbé dans le monde de l’Invisible et dans le royaume du Divin. Et ce mouvement de Adam (paix sur lui) niait son humanité. Alors Dieu, l’Exalté, donna à Satan un pouvoir sur lui afin de le tourner vers l’arbre de la nature, de l’amener de l’attraction du royaume céleste au royaume du monde sensible.
Enfin pour Molla Sadra atteindre ce niveau signifie accomplir le cycle de l'existence, la descente et la remontée. Quand le pèlerin atteint ce niveau, c'est-à-dire quand il fait retour à son origine, la rencontre à lieu. La rencontre avec son Seigneur. Niveau qui représente, bien évidemment, le premier degré de la perfection.
Avec une cordiale amitié, bien à vous.
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