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Qu'est-ce qu'un gnostique ?

  • Auteur de la discussion sam
  • Date de début

Salâm salâm


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Question:

Quelle est la différence entre la
philosophie (Hikmât) et la gnose ('irfân) ?

Réponse:

Pour donner une certaine cohérence à la question, nous allons d’abord parler de la Hikmât et la philosophie et développer l’Irfân à la fin. Nous terminerons par la raison et ses différentes extensions et niveau. En effet, ceux qui emploient cette notion ne l’entendent pas de la même manière. Chaque groupe de penseurs et de personne perçoit le concept de raison à sa manière.

PHILOSOPHIE

Plusieurs définitions sont présentées selon que les avis divergent. Raison pour laquelle on ne saurait se contenter d’une définition. En effet, il faut d’abord voir quelle projection chaque philosophie offre sur la connaissance, comment l’y accéder et l’objectif final. En guise d’exemple, si nous définissons la philosophie comme la connaissance de la réalité des choses, il faut voir par quel moyen on passe pour accéder à la réalité des choses. Peut-on arriver aux réalités des choses en s’appuyant sur les raisonnements philosophiques ? En d’autres termes, avec la philosophie peut-on atteindre le rang que les prophètes ont atteint après l’avoir demandé à Dieu ?

Il est clair qu’une science essentiellement fondée sur les notions abstraites, rationnelles, sur les raisonnements et la nature des choses ne peut traduire la philosophie définie comme la connaissance de la réalité des choses. Donc si nous regardons bien, c’est en s’intéressant à une seule philosophie que nous verrons quelles définitions nous devons avoir de la philosophie dans cet ordre particulière de la pensée et le but que nous aurons réellement atteint avec cette conception philosophique.

Le mot « Philosophie » ou « Philosophia » se compose de deux éléments : philo qui signifie « amour » et Sophia qui veut dire « savoir ». on dit que Pythagore est celui qui a employé ce mot pour la première fois. Lorsqu'on lui demanda s’il était savant, il répondit : « Non ! Mais j’aime le savoir (philosopher) ». Donc à l’origine la philosophie signifiait l’amour du savoir ». La philosophie qui a abouti sur la philosophie occidentale et la civilisation occidentale est marquée par une évolution historique particulière. L’ensemble de leurs efforts intellectuels porte sur l’importance qu’ils accordent à l’argument rationnel, partiel qui remplace la révélation et les perceptions spirituelles de l’être divin de l’homme. Il cherche le but de l’univers et de l’homme dans la raison au sens occidental du terme. A cet effet, la philosophie au sens particulier du mot renvoie à tout effort rationnel et mental pour saisir les réalités de l’univers par le raisonnement.

Si nous avons une telle conception de la philosophie - comme quelque chose qui cherche seulement à saisir logiquement les phénomènes – il est évident que nous n'accéderons jamais à la vérité de l’univers (Dieu) et nous ne refléterons jamais son image comme l’affirment ceux qui ont une définition de la philosophie allant dans ce sens. En effet, pour tendre vers la vérité de l’univers, il faut une autre méthode plus élevé de connaissance au-delà de l’esprit. C’est pour cela que certains retiendront quand il faut désigner la connaissance de l’univers par « philosophie », préférant plutôt le mot « Hikmât » qui est un terme coranique.

HIKMAT

Avant d’aborder la question de Hikmât, nous rappelons que la philosophie telle que nous l’avons est une notion générale pour désigner les pensées et différents courants idéologiques dans l’histoire. Donc parfois Hikmât que nous allons désigner par « philosophie divine » est vu par ceux qui s’en intéresse comme une forme de philosophie, bien que son domaine va au-delà d’une simple perception mentale. Nous dirons alors que la philosophie divine se distingue de la philosophie ordinaire par son origine absolue et divine. Elle est présentée dans le coran comme un don de Dieu. Aux Imâms, aux Prophètes et à certaines figures élevées de l’histoire. Parmi les gens connus comme philosophes, il y en a qui en avaient profité de la philosophie divine (au sens évoqué) qu’ils ont acquis d’une autre manière que le raisonnement philosophique logique.

Par exemple, Sheikh Shahabûdîn Sohravardî qui a donné à ses œuvres le titre de « Hikmât » disait que ne peut comprendre son livre que ceux qui guidés vers la lumière divine par les religieux qui sont les représentants de Dieu sur terre. Il écrit en effet ; « Nul ne peut percer le secret de ce livre que s’il consulte celui qui a atteint le rang de représentant de Dieu (calife de Dieu) et qui maîtrise la science de ce livre ». Il déclare également au sujet du titre de Hakîm (celui qui connait la philosophie divine) : « ne peut porter dignement le nom de Hakîm que celui qui perçoit les choses supra-naturelles et y trouve de l’engouement ».

La distinction entre la philosophie et Hikmât au sens précis du terme est de vigueur dans le monde islamique dès le début. Ce qui fait que beaucoup de savants ont fait la part des choses entre la philosophie telle que définit en Grèce et la philosophie divine (Hikmât ilahî), la connaissance du coran et l’école Ahl-ul-bayt (As). Vue sous cet angle, la philosophie est essentiellement un fruit de la lutte et n’a rien à voir avec la Hikmât. En bref, nous dirons en ce qui concerne la philosophie et Hikmât que la Hikmât est autre chose que la philosophie même si elle est parfois exposée avec le langage philosophique.

IRFANE

Comparé à la philosophie et Hikmât, l’Irfân présente une définition claire. Sans toutefois, percer sa réalité finale on peut se référer aisément à certains indices et comprendre sa signification et ce qui la distingue de la philosophie. En effet, l’Irfân manifestement concerne les perceptions internes et illuminations qu’on n’acquiert en allant à l’école ou en procédant au raisonnement logique. En d’autres termes, l’Irfân est une manière de connaître Dieu par la voie de perception interne de l’âme à laquelle on accède grâce à la purification de l’âme et à la sérénité intérieure. L’Irfân a deux aspects : théorique et pratique. L’Irfân théorique est composée d’une série de perception interne à laquelle on accède grâce l’illumination et la découverte intérieure du monde de l’existence. Une série d’attitudes harmonisées et rédigés par des personnes remplissant les conditions et ayant fait cette expérience. L’Irfân pratique consiste à mettre en application le code pratique requis pour combattre les passions concupiscentes de l’âme et atteindre l’élévation spirituelle et la perfection quasi absolue du monothéisme grâce aux orientations d’un maître qui connait le parcours. L’initié qui suit les recommandations du vieux maître et évolue dans la voie avec sincérité et volonté accède ainsi aux réalités.

LA RAISON ET SES ASPECTS

La raison, le discernement ou le savoir sont des termes que les gens emploient généralement. Dieu est le savant par excellence, la raison supérieure et la source de la raison en générale. Tous les hommes affirment qu’ils sont dotés de faculté de raison. Nous devons donc nous attarder sur les différents usages de ce mot. D'une part, si la religion dit que la raison est la substance abstraite la plus aimée des créatures, que Dieu a parfait ceux qu’Il aime, il est important de saisir la nature de cette substance qui donne à notre existence la valeur et de bien connaître ses différents aspects. En effet, si chaque notion est normalement employée, les frontières de l’ignorance se rétréciront.

Nous savons qu’au début, l’islam avait un ennemi nommé Abou al Hekam (détenteur de la Hikmât). Il s’agit d’abou Hekam Amrou ibn Hisham ibn Mouguira Makhzoumi qui comme dit Molawi aimait beaucoup tout ce qui tournait autour du rationnel. Avec tout cela, le Prophète (As) le surnomma Abou Jahl pour dévoiler la nature de ce qu’il croyait être le discernement alors qu’il nageait dans l’ignorance et les ténèbres. Il est connu dans l’histoire sous ce surnom. Après cette introduction, nous énumérerons à présent les différentes formes de raisons.

La raison ou 'aql dans la science du Kalam renvoie aux concepts intellectuels que l’entendement pratique général de l’homme appréhende. Dans le raisonnement en logique (logique aristotélicienne) la raison équivaut aux vérités qu’on obtient en partant du raisonnement. En psychologie on le désigne par capacité de perception. Mais en philosophie primaire, la raison prend un sens particulier et elle est considérée comme l’une des premières répartitions de l’existence qui n’a aucun rapport avec l’esprit de raisonnement. Ici la raison a un autre sens que ce que l'on connaît. Elle fait allusion aux choses abstraites, c’est-à-dire les choses qui n’ont rien à voir avec le concret. On les désigne techniquement par « substances séparées » ou « les êtres illuminés ». Définir ainsi la raison marque une différence avec la raison prise comme faculté de perception. Certains ont répartit la raison, en raison pratique et raison théorique. En effet, les fruits de la raison se retrouvent souvent dans l’être et le néant, tantôt dans les devoirs et tantôt dans les interdits.

La première est la raison théorique, la seconde la raison pratique. La raison pratique à son tour a deux niveaux, l’un qui ne s’intéresse qu’à la manière de gérer les choses de la vie ici-bas : la raison calculatrice ou partielle qui s’emploie à combler les jouissances. L’autre est la raison certaine qui éradique les fausses passions. Cette raison a des niveaux selon le degré de foi et de certitude. Les prophètes et les guides pieux incarnent le plus haut degré de cette raison grâce à laquelle ils perçoivent directement les réalités de l’univers. Tous les prophètes ont été envoyés pour éveiller ce genre de raison ou discernement dissimilé dans la nature intrinsèque de chaque être humain.

L’imam Ali (As) disait :

« Dieu a suscité les prophètes pour réveiller l’impulsion spirituelle endormie en eux »

Si l’Imâm faisait allusion à la raison telle que définie par la philosophie grecque, l’homme aurait grâce
à la civilisation occidentale atteint le degré de perfection des prophètes. C’est plutôt le contraire que nous vivons.


SOURCE: ISLAMQUEST.NET

 
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Salâm salâm


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Darius Safvat : Le mystique perse,
dans la musique traditionnelle iranienne

Darius Safvat était un maître de la musique iranienne et un ethno-musicologue de renommée internationale. Il était le fondateur et directeur du centre pour la conservation et la propagation de la musique iranienne. Le centre compte, parmi ses diplômés, certains des maîtres les plus prolifiques et les plus admirés de la musique persane classique.

Darius Safvat naquit le 28 novembre 1928, à Shirâz. Il a obtenu un Ph.D. en droit international de la Faculté de Droit de Paris, en 1965. Il est décédé, le 17 avril 2013, à Karaj, près de Téhéran. Darius Safvat était plus connu, pour sa maîtrise du Sétar et du Santour. Il a commencé à apprendre à jouer le Sétar, à un âge précoce, de son père, Ali-Asghar Safvat, qui jouait des instruments traditionnels. Safvat était un disciple talentueux du grand maître de musique classique persane, Aboul-hassan Saba, qui disait de lui qu’il avait « une sensibilité délicate et précise de la musique ».

Il a formé, lui-même, certains des musiciens iraniens les plus doués, y compris, Majid Kiani, joueur de santour. Kiani s’exprime, ainsi, sur son maître Safvat : « Le point le plus important, dans l’enseignement de Darius Safvat, était qu’il accordait beaucoup d’importance à la spiritualité ». En mars 2005, il a réussi à recevoir la distinction de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres, accordée par le gouvernement français. Darius Safvat a publié un certain nombre de livres et d'articles en persan, dont, notamment, « La mystique et la Musique iranienne », qui a été traduit en français et en anglais, et a beaucoup aidé à propager la musique iranienne, en Europe. Il a, aussi, produit un grand nombre d'enregistrements. Nous vous invitons à écouter un morceau de son mono de santour, et après, nous inspirant de son ouvrage majeur, sur la mystique et la musique iranienne, nous parlerons des rapports entre Musique et mysticisme.

Nous connaissons, sans doute, les rapports entre le mystère et la musique. Par une vocation millénaire, le génie iranien a réservé une place centrale à la mystique, dans ses manifestations les plus diverses, du soufisme populaire, jusqu'à la métaphysique illuminative. La mystique a investi tous les arts iraniens, en particulier, la musique avec laquelle elle présente de nombreuses affinités de nature et d'expression. Les traditions musicales sont cultivées comme l'expression privilégiée, voire, la méthode d'induction de l’extase, dont les manifestations et les contenus sont les plus divers.

Pour les gnostiques, la musique reflète l'Ordre de l'Univers et est un moyen d'élévation spirituelle. De nombreux témoignages ou citations de poètes, ou de mystiques, comme Molana Jalal al-Dîn, pourraient ici illustrer ce point de vue. Le caractère mystique de la musique iranienne est indéniable ; le chant est au service de la poésie mystique et tous les Soufis en approuvent la pratique, comme un moyen d'élévation. Les Persans considèrent comme mystiques, la sonorité et le jeu de certains instruments, notamment, le setâr, au timbre très fin, et le ney, qui est lui-même une voix. Le santur, qui livre toutes les notes du mode, par phénomène de résonance harmonique, peut provoquer une ivresse, une extase mystique.

Le regard mystique sur la musique iranienne et la conception de Darius Safvat des relations entre la Musique et le mysticisme, ont fait, historiquement, évoluer, ces dernières décennies, la musique iranienne. Il a projeté un nouveau plan, pour la musique, qui n’était pas du tout en contradiction avec la musique courante et populaire, mais qu’il lui a redonné une nouvelle teinte. Darius Safvat, de par ses nouvelles idées, sur les aspects spirituels et gnostiques de la Musique iranienne, a ouvert une nouvelle voie vers l’avenir, voie dans laquelle la musique pure et épatante de l’Iran s’est reconnue, où l’harmonie de la musique est faite de paroles cadencées et est en accord à l’âme humaine, et dont la forme musicale est transcendantale.


SOURCE: FRENCH.IRIB.IR

 
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Salâm salâm


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Ayatollah Beheshtî : L'amour Divin et la raison

 
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Salâm salâm


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Trente-septième hadith : La connaissance de Dieu

Il est rapporté de Mohamed ibn Ya’qub, de Ali ibn Mohammed, d’une personne qui rapporta de Ahmad ibn Mohammed ibn Issa, de Mohammed ibn Humran, de Fadl ibn as-Sakn, que Abu Abdallah (paix sur lui) dit : « L’émir des croyants (paix sur lui) a dit : "Connaissez Dieu à travers Dieu, le Messager à travers le message, et celui qui détient l’autorité à travers l’ordonnance du bien, la justice et l’excellence" ».

Présentation

Il y a une différence claire entre les termes « ‘irfân » et « ‘ilm », identification et savoir. Il est dit que 'ilm (savoir), dans son sens original, concerne spécifiquement les universels, et que ma’rifa (reconnaissance, gnose) est spécifique à ce qui concerne les détails et les individus. Certains disent qu’un « 'arif billah » (gnostique de Dieu) est quelqu'un qui connaît Dieu à travers la vue directe, et qu’un « 'alim billah » (connaisseur de Dieu) est quelqu'un qui atteint la connaissance de Dieu à travers des preuves philosophiques. Certains disent que « 'ilm » et « 'irfân » diffèrent à deux égards : premièrement, pour ce qui est de l’objet associé (de connaissance), comme mentionné plus tôt ; deuxièmement, un état antérieur d’oubli est supposé dans la ma'rifa (gnose).

Par conséquent, lorsque quelque chose devient l’objet de la connaissance pour la première fois, on dit que l'on obtient son 'ilm (savoir), et lorsque quelque chose était connu puis oublié pour être connu une seconde fois, on dit que l’on obtient sa ma'rifah. Et le 'arif (gnostique) est appelé 'arif en raison du souvenir de son existence et des étapes de la vie précédant son existence naturelle et terrestre. Et certaine personne de la voie du voyage spirituel déclarent s’être rappelées du monde de la dissémination. Ils disent que si le voile de la nature physique, qui cause de l’oubli et de la négligence, était retiré des yeux du voyageur, il se rappellerait des mondes précédents par lesquels il est passé. Et quelqu’un d’entre les gens de la spiritualité dirait que la réalité de l’ascension spirituelle est le souvenir des jours passés. Lorsque l’on essaye de retourner dans le passé pour se rappeler de ses précédents états, chacun d’entre nous, en accord avec la différence parmi les individus, peut se souvenir de certaines choses lorsqu’il avait sept, cinq ou trois ans. Il est rare de trouver quelqu’un qui possède des souvenirs antérieurs.

Il est dit de Sheikh ar-Ra’is (ibn Sina) qu’il déclarait avoir des souvenirs des premiers moments de sa naissance. Il disait qu’il était possible pour l’homme d’avoir des souvenirs remontant à des temps plus antérieurs, par exemple lorsque l’on est dans le ventre de sa mère ou dans les reins de son père, et de se rappeler de tous les développements par lesquels on est passé dans le royaume terrestre, remontant jusqu'aux précédents royaumes, jusqu'au haut royaume céleste, au royaume du règne divin (jabarut), au haut jabarut, atteignant un sommet avec le souvenir de son état dans la connaissance divine. Et ce souvenir est la réalité de l’ascension et la hauteur ultime de l’ascension spirituelle.

Bien que cela puisse être vrai en soi, interpréter la réalité de l’ascension comme le retour régressif dans la passé ne convient toutefois pas à l’enseignement subtil de la gnose et aux principes des gens du cœur. La réalité de l’ascension spirituelle est plutôt le mouvement spirituel en courbe avec lequel est complété le cercle de l’existence, culminant dans le retour à la réalité de l’invisible de tout ce qui se trouve dans la chaîne de la vision. Elle se produit dans la forme d’un mouvement curviligne le long de tout arc ascendant, alors que ce mouvement de retour régressif est contraire à la loi divine active dans le royaume de l’existence, notamment à l’égard des prophètes, particulièrement de leur sceau (que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille, ainsi que sur tous les prophètes).

Ce genre de chemin est comme l’absorption dans l’amour de l’essence du Glorieux d’une sorte d’anges, qui sont abasourdis et absorbés, et totalement inconscients d’une multiplicité, ne sachant pas qu’un homme ou qu’un monde fut créé. Le parfait gnostique Sheikh Shahabadi (que mon esprit lui serve de rançon) disait que l’état spirituel du noble Adam (paix sur lui) était tel qu’il était inconscient de sa propre nature physique et qu’il était totalement absorbé dans le monde de l’Invisible et dans le royaume du Divin. Et ce mouvement de Adam (paix sur lui) niait son humanité. Alors Dieu, l’Exalté, donna à Satan un pouvoir sur lui afin de le tourner vers l’arbre de la nature, de l’amener de l’attraction du royaume céleste au royaume du monde sensible.


IMAM KHOMEYNI - LES QUARANTE HADITHS - PAGE 704/706

 
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Salam alékoum,

J'ai lu une partie des définitions ici,mais je n'arrive pas à comprendre en qu'est-ce que la gnose ? En quoi se différencie-t-elle des autres lectures de la religion ?

Barak Allahou fikoum.
 

Salâm salâm


Très cher Membre Sasori,

Le premier article que j'ai posté dans cette rubrique a pour titre "Gnose (‘irfân) et gnostique (‘âref) et, il me semble que vous y trouverez une réponse à votre question. Dans le cas contraire, veuillez je vous prie reformuler votre question. Il se peut que je n'ai pas compris le sens de la question.


Avec une cordiale amitié, votre ami sam
 
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Salam Sasori,

sur la chaine youtube justement de al-imane il y'a une brève vidéo sur la différence entre le fiqh et la gnose décrit par le savant Kamal haydari. Au cas où tu ne l'aurais pas écouté voici le lien.

 
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Les réactions: sam
Salam alékoum,

Je vous remercie à tous les deux pour vos réponses.Mes interrogations es sont venues suite à cette vidéo.

Je vais également reformuler mes questions.Quel est l'apport de la gnose par rapport à la lecture/interprétation classique de la religion?Qu'est-ce qui fait que les déductions diffèrent?

En lisant la définition à la première page de ce sujet et en cherchant sur internet je n'arrive pas à voir la différence avec le raisonnement classique.

Barak Allahou fikoum.
 
Quel est l'apport de la gnose par rapport à la lecture/interprétation classique de la religion? Qu'est-ce qui fait que les déductions diffèrent ?

Salâm salâm


Très cher Membre Sasori,

Pourriez-vous, s'il vous plaît, me donner un exemple ? Un exemple sur le fait que les déductions diffèrent. Merci.

 
Dernière édition:
Salam Sasori,
si je peux contribuer modestement à apporter un peu plus d'éclaircissement à ton interrogation.
Toi et moi avons la capacité de voir le monde qui nous entoure grâce à nos deux yeux, les aveugles par contre n'ont pas cette chance et vivent sans pouvoir observer le monde dans lequel nous vivons.
Prenons l'astre qu'est le soleil, imaginons qu'un aveugle t'interpelle et te demande de lui définir ce qu'est le soleil.
Toi qui vois tous les jours le soleil du levé au couché, tu pourras lui donner ta définition de ce qu'est le soleil,tu pourras lui parler de sa forme parfaite, de sa couleur,de sa capacité à éclairer, de ces rayons etc...jusque là tu lui donneras ta lecture selon ton regard vis à vis du soleil. Pourtant cette définition restera tout de même théorique pour l'aveugle il aura écouté ta "lecture" sans pour autant comprendre ce qu'est réellement le soleil dans sa réalité étant donné qu'il n'aura pas vu le soleil par ses propres moyens que sont ses yeux.
Là se trouve la difficulté pour le gnostique, comment pourrait il vraiment expliqué par sa propre expérience au commun des mortels.
La lecture des gnostiques est une lecture expérimental.
Exemple quand nous lisons que Dieu exalté soit il est Le Généreux, tous un chacun donnera sa définition de manière théorique de part ce qu'il aura appris ou ce qu'il aura entendu. Pourtant ces définitions et ses lectures resterons incomplètes, il aura juste mis des mots à ce Nom Divin pour tenter de le comprendre.
La lecture du gnostique diffèrera car lui aura goûté et accompli en lui même cette réalité par la grâce de Dieu.

Al Aaraf-7-179-Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants.

Par ce noble verset, une question reste en suspens, de quel yeux Dieu exalté soit il fait référence?
De quel coeur fait il référence pour que notre compréhension devient possible?
C'est ici que la différence que débute la limite entre ces Hommes de Dieu que sont les gnostiques et nous,c'est ici que la lecture prend une trajectoire différente.
Le gnostique accompli est celui qui, là où son regard se pose, ne voit que la manifestation de l'Unique.

J'encourage les frères et soeurs et particulièrement notre cher frère Sam à me corriger et qui j'en doute pas pourra beaucoup mieux t'éclaircir sur ce sujet délicat.

MA'SALAM
 
Salam Sasori,
si je peux contribuer modestement à apporter un peu plus d'éclaircissement à ton interrogation.
Toi et moi avons la capacité de voir le monde qui nous entoure grâce à nos deux yeux, les aveugles par contre n'ont pas cette chance et vivent sans pouvoir observer le monde dans lequel nous vivons.
Prenons l'astre qu'est le soleil, imaginons qu'un aveugle t'interpelle et te demande de lui définir ce qu'est le soleil.
Toi qui vois tous les jours le soleil du levé au couché, tu pourras lui donner ta définition de ce qu'est le soleil,tu pourras lui parler de sa forme parfaite, de sa couleur,de sa capacité à éclairer, de ces rayons etc...jusque là tu lui donneras ta lecture selon ton regard vis à vis du soleil. Pourtant cette définition restera tout de même théorique pour l'aveugle il aura écouté ta "lecture" sans pour autant comprendre ce qu'est réellement le soleil dans sa réalité étant donné qu'il n'aura pas vu le soleil par ses propres moyens que sont ses yeux.
Là se trouve la difficulté pour le gnostique, comment pourrait il vraiment expliqué par sa propre expérience au commun des mortels.
La lecture des gnostiques est une lecture expérimental.
Exemple quand nous lisons que Dieu exalté soit il est Le Généreux, tous un chacun donnera sa définition de manière théorique de part ce qu'il aura appris ou ce qu'il aura entendu. Pourtant ces définitions et ses lectures resterons incomplètes, il aura juste mis des mots à ce Nom Divin pour tenter de le comprendre.
La lecture du gnostique diffèrera car lui aura goûté et accompli en lui même cette réalité par la grâce de Dieu.

Al Aaraf-7-179-Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants.

Par ce noble verset, une question reste en suspens, de quel yeux Dieu exalté soit il fait référence?
De quel coeur fait il référence pour que notre compréhension devient possible?
C'est ici que la différence que débute la limite entre ces Hommes de Dieu que sont les gnostiques et nous,c'est ici que la lecture prend une trajectoire différente.
Le gnostique accompli est celui qui, là où son regard se pose, ne voit que la manifestation de l'Unique.

J'encourage les frères et soeurs et particulièrement notre cher frère Sam à me corriger et qui j'en doute pas pourra beaucoup mieux t'éclaircir sur ce sujet délicat.

MA'SALAM

Salam alékoum,

Je vous remercie pour votre réponse.Je commence à mieux cerner la définition.En vous lisant je me suis rendu compte qu'il est possible de démontrer que les effets l'absence de gnose en occident chez les non-croyants entraîne une destruction civilisationnelle.Je pense particulièrement à la dégradation des moeurs et au mal-être chez les gens.Ce que je veux montrer par là c'est qu'il est possible de présenter les effets de quelque chose en soulignant les conséquences de son absence (gnose).

Barak Allahou fik.
 

Salâm salâm


Très cher Membre Sasori,

Pourriez-vous, s'il vous plaît, me donner un exemple ? Un exemple sur le fait que les déductions diffèrent. Merci.


Salam alékoum,

La vidéo du Sayed Kamal Al Haydari qui explique la différence de l'approche gnostique et jurisprudentielle.

Barak Allahou fik.
 
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Les réactions: sam
J'encourage les frères et soeurs et particulièrement notre cher frère Sam à me corriger et qui j'en doute pas pourra beaucoup mieux t'éclaircir sur ce sujet délicat.

Salâm salâm


SaLuT à toi, 3***Sim1orG***3 !

Tu nous apportes une solide démonstration et un excellent éclairage sur la question, je n'aurais pas fais mieux. Bien qu'il y ait encore et encore des choses à dire. Enfin, poser des questions c'est aussi une manière d'enrichir notre compréhension, je pense ici à notre frère Sasori.

Bien à vous, cordialement votre ami sam

 
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Salam alékoum,

Merci pour ces explications.Mais pour le Fiqh,pour faire des déductions correctes et originales par rapport à l'analyse classique,comment un gnostique s'y prend?Il fais un test des règles déduites?

Barak Allahou fikoum.
 

Salâm salâm


Très cher Membre Sasori,

Comme le faqih, le gnostique insiste sur la nécessité de se conformer à la Loi. Parce que le gnostique est d'abord un faqih et c'est là une preuve qu'il n'y a pas la moindre allusion qui fasse preuve de leur manque d’attention envers la Loi.


Je reste à votre entière disposition, cordialement.
 
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Salam,

Je te salue cher Sam!

Tu as entièrement raison il y'a tellement encore de chose à dire sur ce sujet,qu’une vie entière ne serait pas suffisant.
Au printemps de ma jeunesse,j’ai eu un professeur qui m’a appris que la connaissance commencait par le questionnement.
Ce que j’aimais chez ce professeur c’était son humilité et sa patience.

Pour ta question concernant le Fiqh frère Sasori, je ne suis pas sûr d’avoir saisi le sens de ta dernière question.
Quand tu dis que le gnostique:
Il fais un test des règles déduites?
 
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Les réactions: sam
Salam,

Je te salue cher Sam!

Tu as entièrement raison il y'a tellement encore de chose à dire sur ce sujet,qu’une vie entière ne serait pas suffisant.
Au printemps de ma jeunesse,j’ai eu un professeur qui m’a appris que la connaissance commencait par le questionnement.
Ce que j’aimais chez ce professeur c’était son humilité et sa patience.

Pour ta question concernant le Fiqh frère Sasori, je ne suis pas sûr d’avoir saisi le sens de ta dernière question.
Quand tu dis que le gnostique:
Il fais un test des règles déduites?

Salam alékoum,

J'ai oublié de répondre.Oui,il s'agit de votre affirmation,c'est à dire est-ce que le gnostique fait des tests de ses déductions ?Il semblerait qu'il y ait un côté expérimental de l'approche gnostique.

Barak Allahou fikoum.
 

Salâm salâm


Très cher Membre Sasori,

Je me permets de vous donner un exemple sur la question de la résurrection par le juriste-théologien et par le gnostique bien que ce dernier soit également un juriste-théologien. Voici deux versets du Qorân sur cette question :

« L'Heure arrivera on ne peut en douter et Dieu ressuscitera ceux qui sont dans les tombes »

« L'homme croit-il que nous ne réuniront jamais ses os ?
Mais oui nous sommes capables de remettre à leur place ses phalanges »

Suite à ces versets les théologiens de la lettre n'ont pas été capables de se représenter dans le mot « homme » autre chose qu'une expression désignant les corps matériels composés des éléments physiques. Ils prétendent que ce sont ces même corps accidentels et corruptibles, denses et opaques, qui « retournent » en l'autre monde, qui sortent des tombes, sous prétexte que le « Retour » doit s'entendre d'une « résurrection corporelle » (c'est-à-dire d'une résurrection du corps terrestre) ».

Pour les gnostiques c'est là que les théologiens commettent une lourde erreur, en oubliant simplement que la réalité de ce qui fait un corps, la corporéité, n'est point limitée à celle des corps accidentels et corruptibles de notre monde terrestre. Ce que donnent à entendre le Livre de Dieu et les prophètes, c'est l'existence de corps humains primordiaux ou archétypes. Leur origine, parce que ces corps là tiennent de leur monde propre, lequel est le monde de l'Âme ; quant à leur matière, elle provient du monde de l'Intelligence.

Pour les gnostiques la résurrection est corporel et spirituel. Ce que Dieu ressuscite est le corps de chair spirituel et non pas comme pense la grande majorité des théologiens "le corps de chair terrestre". D'où le gnostique tient-il cette science ? La réponse : de sa réalisation spirituelle. La matière même de ce monde terrestre manque de capacité en raison de son imperfection pour accepter la perfection (le corps spirituel). Un exemple concret, les scribes qui surveillent les hommes ne sont pas visibles dans ce monde et pourtant ces nobles scribes sont bien présent et veillent sur nous. Ce qui veut dire que le monde spirituel (la perfection) ne peut pas « se matérialiser » dans le monde terrestre (l'imperfection) parce que la matière même de ce monde manque de capacité pour la contenir. Ils nous est donc impossible de les voir avec les yeux de chair terrestre.

Sur la question de la "résurrection des corps" dans les tombes le Jour de la Résurrection, le théologien n'en a qu'une connaissance représentative, une connaissance qui n'atteint son objet que par l'intermédiaire d'une forme de connaissance, laquelle n'est pas la résurrection mais la re-présentation de la résurrection des corps. C'est tout simplement une connaissance "théorique". Etant donné qu'il n'a pas encore goûté à cette métamorphose de l'être, il doit se la re-présenter par l'intermédiaire d'une forme de connaissance théorique. Le gnostique, lui, le vit comme une métamorphose de l'être, comme une présence-réelle qui est une connaissance vraie. Le gnostique devient ce corps de résurrection parce qu'il a atteint en partie ce Jour de résurrection.

A) Il y a, la certitude théorique ; c'est savoir, par exemple, que la « résurrection » existe, avoir entendu dire ce que c'est que la résurrection.

B) Il y a la certitude oculaire ; c'est, par exemple, voir la « résurrection » de ses propres yeux, en être le témoin.

C) Il y a la certitude personnellement vécue, réalisée ; devenir soi-même le « corps de résurrection ».


Non ! Si seulement vous le saviez de science certaine ! Vous verrez
sûrement la Fournaise ; vous la verrez avec l'oeil de la certitude. (Sourate ; La Rivalité)

A propos des scribes : « Deux recueillants, assis à droite et à gauche, recueillent. Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire. » (Coran, 50 : 16-18). Après la lecture de ce verset, le théologien va se représenter dans sa conscience la scène grâce à sa faculté imaginative (l'imagination). Il imagine deux scribes qui le surveillent. Mais, il n'aura aucune idée de la réalité spirituelle de ces êtres. Le gnostique, quand à lui, voit directement ces êtres. C'est-à-dire qu'il voit la taille, le visage, le vêtement, leur nature etc... La connaissance du gnostique est immédiate, celle du théologien est représentatif et imaginatif.

Enfin, le verset : « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé ! »

Le gnostique est celui qui connaît son Seigneur puisqu'il a réalisé la célèbre maxime prophétique : « Celui qui connaît son âme, connaît son Seigneur ». Pour le gnostique le Livre de Dieu est aussi un Livre de récit. C'est-à-dire, le récit des événements de son âme (la résurrection, le Jour Dernier, l'Assomption céleste, le paradis, l'enfer, la Parousie de l'Imâm, la fin des temps, la mort etc...), il réalise en partie dans ce monde tous ces phénomènes Sublime du Qorân. C'est-à-dire qu'il a réalisé le voyage de ce monde jusqu'à la Rencontre de son Seigneur grâce au Qorân. Pour le théologien le Qorân est un Livre où les événements ne sont pas vécus par la vision ou par la réalisation mais seulement représenter par la faculté intellective et imaginative. Parce que pour le théologien le Paradis est promis, pour les gnostiques le paradis est goûté.


Bien à vous, cordialement.
 
Dernière édition:
Salam alékoum,

Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre.La lecture gnostique de la religion ouvre de nouvelles perspectives pour la compréhension.

Qui peut atteindre ce niveau (devenir gnostique) ?

Barak Allahou fik.
 

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