Le Prophète Mohammad(que la paix soit sur lui)
Salam 'alaykum
Je voudrais présenter, en ouvrant cette nouvelle rubrique, à ceux et à celles qui le connaissent pas ou peu, une petite approche de la Sainte Personnalité du Prophète de l'Islam(as) .
Tout d'abord je vous énumère un petit résumé de la vie du dernier des Prophète(as), en vous citant quelques points forts.
:basmallah
I. A la Mecque: Qouraych et Hachim
Qouraych est le nom d'une tribu vivant dans la région du Hijaz, c'est-à-dire à l'ouest de la Péninsule Arabe; cette tribu était la plus célèbre et la plus prestigieuse de toutes les tribus arabes.
Le prestige de la tribu de Qouraych revenait déjà au quatrième grand père de notre Prophètes Mohammad SAW,Qauçaye fils de Kilèb qui avait l'honneur de gérer des affaires de la demeure divine : la Kaâbe autour de la laquelle la ville de la Mecque était bâtie.
La tribu de Qouraych était constituée de plusieurs grandes familles dont la plus honorables était celle des enfants de Hachem à laquelle appartient le sceau des prophètes.
Hachem était très connu par sa générosité et sa grandeur d'âme et il était respecté par tous les habitants de la Mecque; en réalité sa réputation dépassait bien les limites de cette ville puisqu'il avait la fonction de préparer les repas des pèlerins de la sainte demeure à chaque saison de pèlerinage.
Hachem avait mérité son surnom depuis une année de sécheresse et de famine qui frappa la région et toucha sérieusement la tribu de Qouraych.
A ce moment là, il fut le premier à avoir l'idée de faire cuire et distribuer un potage à base de pain, ce qui permit à tous les gens de manger à leur faim.
En outre, Hachem était le premier à organiser les grands commerces de l'hiver et de l'été; méritant ainsi le surnom de Seyyed (maître : appellation qui reste jusqu'à nos jour comme spécification de da descendance).
Abdoumoutaleb et Abdoulah.
Après Hachem, Abdoulmoutaleb lui succéda au pouvoir spirituel et moral de la tribu de Qouraych, et c'est à son époque que le roi d'Abyssinie, Abraha voulut détruire la Kaâba, et que par la puissance de Dieu, Le Tout Haut, ce mécréant et son armée furent détruits à la proximité de la demeure sacrée.
Ce grand miracle donna encore plus de prestige à Abdoulmoutaleb qui vit ainsi sa position parmi toutes les tribus arabes fortifiée et consolidée.
Abdoulmoutaleb avait beaucoup d'enfants, mais Abdoullah était parmi eux le meilleur et le plus aimable.
Abdoullah avait vingt ans quand il se maria avec Aminah fille de Wehb et le fruit de ce mariage béni fut notre maître et Prophète Mohammad SAW.
Enfance et jeunesse du Prophètes SAW.
La naissance du Prophète:as: fut deux mois après l'année de l'éléphant pendant laquelle l'armée d'Abraha fut détruite. Le pére de notre grand Prophète fut décédé alors que sa glorieuse femme était encore enceinte.
Lorsque E'mineh mit au monde le plus prestigieux des bébés, il fut adopté par son grand-père Abdoulemouttaleb; et c'est ainsi que Mohammad:as: passa une bonne partie de son enfance sous la tutelle de son honorable grand-père qui était une véritable compensation divine de l'orphelinat de notre maitre et Prophète.
Depuis sa jeunesse, Mohammad:as: jouissait d'une réputation hors du commun. Les gens de la Mecque ne l'appelaient que par des surnoms comme: le sincère, le probe, etc... et ils consignaient chez lui leurs biens et argents.
Mohammad:as: aimait beaucoup les pauvres et les mesquins, et avait l'habitude de partager ses repas avec eux. Il prêtait toujours l'oreille à leurs lamentations et n'épargnait aucun effort pour résoudre leurs problèmes.
Une fois, des jeunes de la Mecque établirent une alliance dite "Pacte des Vertueux" pour la protection des faibles et des opprimés et la défense de leurs droits contre tout prévaricateur ou oppresseur; Mohammad:as: les joignit rapidement et leur prêta aide et soutien puisque les principes sur lesquels ce pact fut construit s'accordaient parfaitement avec sa morale.
Une étincelle de la sagesse de Mohammad:as:
Des inondations submergèrent le Mecque et endommagèrent sérieusement la demeure sacrée.
Qouraych décida alors de reconstruire la Kaaba, et toutes les tribus se partagèrent cet honneur. Lorque la construction fut achevée et le temps de remettre la pierre noire à sa place arriva, toutes les familles de Qouraych se disputèrent l'honneur de son transport.
Cette dispute ne tarda pas à dégénérer en une prémisse de bataille armée.
A ce moment critique, Mohammad:as: intervint pour calmer les esprits et ramener la paix et la concorde en proposant à toutes les tribus en querelle de participer toutes ensemble à ce grand honneur.
C'est ainsi qu'il enleva son pardessus, le posa sur terre, prit la pierre noire avec ses propres mains, la remit sur son habit et invita toutes les tribus à la transporter en tenant le tissu chacun par un bout.
La Révélation
Quand Mohammad:saws: eut ses quarante ans, il avait déjà l'habitude de quitter la Mecque pour s'abriter dans la grotte de Hira où il s'adonnait à l'adoration de Dieu, l'Unique Dieu qu'il eût toujours connu ou prié.
Au mois de Ramadhan de cette année là, l'ange Gabriel descendit chez Mohammad:saws: à la grotte de Hira et lui apporta la grande nouvelle: la prophétie et la mission d'être le messager de Dieu.
Mohammad:saws: était en pleine contemplation et son esprit était dans un état de dévotion absolue de Dieu, Le Tout-Puissant, lorque l'ange Gabriel l'appela par les paroles de Dieu:
"Lis, au nom de ton Seigneur qui a crée..."
Et c'étaient les premiers versets du Saint Coran.
Mohammad:saws: descendit la montagne appelée de nos jours le mont Ennour, se situant à environ six kms de la Mecque et il se dirigea vers toute l'humanité à laquelle il fut chargé par le Seigneur des mondes de faire parvenir le message divin.
La propagation de la foi pure fut d'abord envellopée du secret, et les premiers à l'avoir adoptée étaient: Khadija:radiallah (son épouse) parmi les femmes et Ali:as: cousin adopté du Prophète, parmi les hommes.
Le début de la répression.
Trois années passèrent, et l'Islam se propagea lentement mais sûrement parmi les déshérités de la Mecque. Après quoi, l'ordre de Dieu:azwj: , parvint à Son messager de déclarer le contenu de Son message.
Dans un environnement totalement hostile et complètement dévoué à l'idolatrie, le messager de Dieu Mohammad:saws: déclara que:
"Je témoigne que point de dieu sauf Dieu et que c'est moi le messager de Dieu".
Après cette déclaration, les paiens idolatres de Qouraych attisèrent le feu de la haine et commençèrent à battre le tambour de la guerre contre la foi de l'Islam dans laquelle ils voyaient un danger mortel pour leurs intérêts et privilèges injustes.
Au début, ils essayèrent de corrompre le messager de Dieu:saws: et d'acheter son silence en lui proposant des fortunes immenses et un pouvoir absolu sous condition d'abandonner la foi de l'Islam; mais tous leurs efforts étaient vains.
Quand les idolâtres de qouraych virent la détermination du messager de Dieu, ils optèrent pour la manière forte et entamèrent une oppression générale contre tous les adeptes de la nouvelle religion qui ne jouissaient d'aucune position sociale pouvant les protéger.
Ainsi, les plus déshérités furent torturés à mort. Certains autres purent supporter la torture et survécurent, alors que d'autres musulmans jouissaient d'une protection familiale ou tribale se virent ridiculisés et insultés là où ils allèrent.
De surcroit, leurs biens furent saisis; et chaque fois que le rapport des forces tribales ou familiales le permettait, même leurs maisons furent pillées...
La guerre économique contre l'Islam.
Toute cette campagne d'oppression n'avait guerre pu empêcher la foi de Dieu de se propager; tout au contraire, chaque fois que l'oppression prenait un aspect plus spectaculaire, le message divin parvenait à encore plus d'oreilles et de coeurs assoiffés de justice...
Cette marche irrésistible du message islamique amena les têtes pensantes de l'idolatrie à essayer la méthode de l'isolement et du blocus total contre les proches de Mohammad:saws: et ses disciples.
Ainsi, les chefs de toutes les familles et tribus mecquoises signèrent un pacte selon lequel les proches du Prophète et ses disciples devraient être renvoyés de la ville et assignés à un boycottage total; et toute transaction avec eux fut interdite. Après quoi, les croyants furent encerclés dans un endroit appelé col d'Aboutaleb où ils durent subir des conditions inhumaines d'isolement social et de privation totale.
L'encerclement des proches du Prophète était sans merci et leur besoins vitaux restèrent insatisfaits: l'approvisionnement en eau et en vivre était presque impossible et ce n'était que par des moments de la nuit que les fidèles du Prophète pouvaient leur faire parvenir quelques secours.
Ces petites violations du blocus n'avaient pas empêcher la famine et la soif de faire un grand ravage parmi les victimes du blocus, et certains des proches du Prophète furent décédés. Mais la résistance des musulmans était tellement farouche et spectaculaire que le blocus devint une source de désaccord et de discorde entre les idolatres de Qouraych; et de crainte que l'isolement économique des musulmans put provoquer une sympathie générale parmi les arabes, les mécréants finirent par lever le blocus et commencèrent à préparer un plan pour la liquidation définitive du Prophète:saws: et de ses adeptes; et dans une réunion secrète à la maison des congrès(Dar ennadoua), ils décidèrent d'assassiner Mohammad:saws: .
La Hijra.
Par révélation, le Messager de Dieu(as) fut informé du plan des mécréants; il proposa alors à son cousin Ali(as) de venir dormir à sa place pour pouvoir quitter la Mecque la nuit même de l'attentat.
Le fidèle cousin accepta la proposition de son maître sans aucune hésitation et le Prophète(as) put ainsi quitter la Mecque en pleine nuit sans que les ennemis s'en aperçussent.
Lorsque les mécréants attaquèrent la maison du Prophète(as) pour exécuter leur complot, ils furent surpris de se trouver non pas devant Mohammad(as) mais face à face avec son fidèle cousin tout-à-fait prêt pour la bataille.
Pris de panique, les mécréants s'enfuirent pour avertir les grands chefs de l'idolatrie qui organisèrent aussitôt une grande campagne à la poursuite du Prophète(as).
Sous la protection divine, Mohammad(as) échappa à ses poursuivants qui revinrent bredouilles à la Mecque.
Après neuf jours de parcours, le Prophète de Dieu(as) arriva à sa destination: la ville de Yatrib. Les habitants musulmans de cette ville lui réservèrent un accueil inoui et ils se disputèrent l'honneur de le servir... Et dans un endroit de la ville de Yatrib Qibe', il ordonna de construire la première mosquée de l'Islam. Ce travail fut entamé avec un enthousiasme exemplaire et le Prophète(as) y participa lui-même.
Ainsi, la première prière de vendredi après l'arrivée du Prophète(as) à la ville de Yatrib fut établie dans cette mosquée bénie.
Yatrib fut aussitôt rebaptisée Elmédinèh(la médine) par le Prophète lui-même qui y demeura parmi ses habitants appelés dés lors Ansar (c'est à dire soutenants, militants et sympathisants) pour leur enseigner le Coran et les sciences divines.
En attendant l'arrivée de son fidèle cousin Ali auquel il avait confié la mission de restituer les consignes déposées chez lui à leurs propriètaires et de ramener avec lui les femmes et les enfants de Bèni Hachem, le Prophète(as) commença rapidemment son action constructive.
L'attente du Prophète(as) ne dura pas plus que trois jours au bout desquels son fidèle compagnon et soutien Ali le rejoignit à Qibê' après avoir rempli héroiquement sa mission.
II. Après la Hijra
Le premier état islamique
La rentrée du Prophète (SAW) et ses compagnons exilés avec lui à la ville de Médine était un évènement décisif en Islam : c'est la grande Hijra, c'est-à-dire l'exil volontaire pour l'amour de Dieu.
Les musulmans de Médine étaient conscients de la valeur de l'évènement et ils se disputèrent l'honneur d'accueillir le Prophète (SAW) dans leurs maisons. Mais le Messager de Dieu (SAW) trancha rapidement les discutions en informant tous ses accueillant que sa chamelle, sous l'ordre de Dieu, va, elle-même, désigner son futur lieu de résidence provisoire. Et devant l'impatience de tous les accueillant, la chamelle s'arrêta devant l'un des Ansars appelé Abou Ayyoub qui eut l'honneur d'être l'hôte de la personnalité la plus digne de l'univers.
Après l'arrivée du prophète (SAW) à Médine, cette ville connut la paix pour la première fois depuis cent vingt ans pendant lesquelles ses deux grandes tribus : Les Aous et les Khazrejs s'entredéchiraient sans merci ; alors que les tribus juives voisines tiraient un grand profit et ne manquaient jamais d'attiser le feu de la guerre chaque fois qu'il commence à s'éteindre.
Ainsi, la Hijra pacifia les deux tribus de Médine et annula le rôle diabolique de leurs voisins juifs... Et chaque fois que l'unité des Ansar était menacée par un nouveau complot, le Messager de Dieu (SAW) intervenait pour ramener la paix.
Les musulmans immigrés à Médine devenaient de plus en plus nombreux et ils étaient généralement déshérités et démunis après la saisie de leurs biens par les idolâtres. Le Prophète (SAW) fraternisa ces nouveaux venus avec les Ansars avec les exilés pour l'amour de Dieu appelés Mouhajirines la première société musulmane fut établie pour concrétiser les aspects sociaux du message de l'islam.
La défense de l'Islam.
1. La bataille de Badr.
Pour protéger Médine contre toute incursion ou trahison, le Messager de Dieu (SAW) conclut rapidement des pactes et des traités avec les tribus vivant au voisinage de la cité musulmane.
Pour récupérer une partie des biens que les mécréants avaient saisis à la Mecque et pour réduire de l'autorité de la tribu de Qouraych parmi les Arabes, le Prophète (SAW) organisa des incursions contre les caravanes commerciales des têtes de l’idolâtrie mecquoise.
C'était ainsi que le premier affrontement armé entre les musulmans et les idolâtres eut lieu aux alentours des puits de Badr, et ce fut alors la célèbre bataille de Badr qui avait donné aux musulmans une bonne réputation parmi les Arabes.
En effet, bien que le nombre et l'équipement des idolâtres dans cette bataille étaient trois fois supérieurs à celui des musulmans, la victoire du Prophète (SAW) et de ces adeptes fut écrasante et plusieurs grands chefs des idolâtres de la Mecque y trouvèrent la mort.
Il eut d'autres batailles encore notamment celle d'Ohod, la bataille du fossé, etc...
L'armistice de Houdeybieh.
Au fil des jours, la réputation des musulmans et de l'Islam parmi les tribus arabes se fut de plus en plus grande, ce qui dérangeait de plus en plus la tribu de Qouraych qui se voyait perdre, petit à petit, de son autorité.
Dans ces conditions, le Prophète(as) décida de faire un grand pas dans la propagation de la religion de Dieu. Et c'est en mois de Zhilqieda de la sixième année de la hijra qu'il annonça à tous ses fidèles le départ pour le pélerinage à la Mecque sans aucune intention de guerre contre Qouraych.
Les musulmans répondant à l'appel du Messager de Dieu(as) étaient de mille quatre cent pélerins.
Sans préparatifs de guerre et prenant avec eux seulement les armes habituels de voyage, ils se dirigèrent vers la Mecque, et lorsqu'ils arrivèrent à un lieu appelé Zhoulhouleyfeh, ils s'habillèrent de l'uniforme de "l'interdiction" ("ihram"), ce qui est le premier acte rituel du pélerinage, et au cours duquel le pélerin se revêt d'un uniforme spécial et s'interdit de certains actes licites tant qu'il en est habillé.
L'action des musulmans eut un grand effet sur tous les arabes de la péninsule: d'un côté, par cette démonstration de courage et de fidèlité, les autres tribus arabes les estimèrent de plus en plus hauts.
D'un autre côté, qouraych fut profondément secouée et les idôlatres de la Mecque, pris de panique, ne surent quoi faire puis ils firent serment auprès de leur idoles de ne pas laisser les musulmans entrer à la Mecque.
Ceci durant, Khaled Ibn Eloilid, en compagnie de deux cent cavaliers se lança à la rencontre des pélerins musulmans dans une campagne de procation.
Le Prophète(as) comprit la signification de l'action de Khaled et ses cavaliers; et voulant à tout prix éviter la confrontation avec l'armée de Qouraych, il changea de route et s'arrêta à un lieu dit "Houdaybieh".
Il envoya alors un messager à la Mecque pour les assurer qu'il ne venait pas en provocateur et qu'il ne voulait rien d'autre que le pélerinage.
Alors que l'envoyé du Prophète(as) était malmené par les idolatres de la Mecque, les musulmans de réunirent autour de leur maitre sous un arbre et lui prêtèrent une seconde fois le serment d'obédience absolue, alors que leurs parlaient de leur volonté et leurs coeurs témoignaient de leur sincérité.
Lorque Qouraych prit état de ce qui s'était passé à Houdaybieh, elle envoyait un délégué du nom Souheyl Ibn Amr pour dicuter une solution négociée de la crise et conclure une paix avec les musulmans...
Et après de longues négociations, un armistice en cinq clauses fut conclu et l'acte fut signé à la fois par délégué de Qouraych et le Prophète(as).
Selon l'acte de Houdeybieh, les musulmans durent renoncer au pélerinage cette-là pour revenir l'année d'après et pour exécuter tous leurs rites librement et de la manière qu'ils désirent.
Contrairement à certaines apparences, le Prophète(as) et les plus fidèles de ses compagnons savaient bien que cet armistice était bel et bien une victoire, puisqu'il permettrait une propagation sans contrainte de l'Islam dans toute la Péninsule Arabe.
Dieu, à Lui Pureté, appuya cette analyse en faisant descendre toute une sourate de Coran à ce sujet et en insistant sur le fait que l'acte de Houdeybieh était bien une grande conquête("Feth").
Violation de l'acte de Houdeybieh par Qouraych.
Les nouvelles de la bataille de Moe'ta ( bataille dont les musulmans ont essuyé une défaite contre le gouverneur de Boss'ra, ville dans l'actuelle Jordanie) arrivèrent à Qouraych qui n'y put voir qu'une défaite qui en présage bien d'autres et ils allèrent jusqu'à croire que c'était là le début de l'effondrement définitif de l'Islam...
Ces déduction hâtives et ces conclusions erronées poussèrent la tribu de Qouraych à porter, par ses propres mains, le coup fatal à son ecistence idôlatre; en effet, ces mécréants firent une incursion sauvage sur les alliés des musulmans les plus proches de la Mecque qui n'étaient autre que la tribu de Khouza'ah.
Ces victimes demandèrent alors le secours de leurs alliés de la Médine. Et le Prophète(as) décida alors d'en finir une fois pour toute avec les paiens de la Mecque.
Entre temps, Abou Soufiane se rendit compte de la gravité de l'erreur de Qouraych et s'empressa à la Médine pour solliciter le renouvellement et la prololgation de la paix. Mais le Prophète(as) refusa de le recevoir et tous les musulmans de la Médine le boudèrent.
Même sa fille Oum Habibeh qui était l'une des épouses du Prophète(as), dédaigna de lui réserver l'accueil habituel pour un père en visite...
Finalement, Abou Soufiane revint à Qouraych bredouille et les idôlatres de la Mecque en furent fortement angoissés.
La conquête de la Mecque.
Le Messager de Dieu(as) ordonna aux musulmans de se préparer à la guerre. Il rassembla une armée de dix mille combattants tout en gardant le secret absolu. Et pour empêcher les fuites des nouvelles vers Qouraych, il posta des troupes de garde permanente autour de la ville.
L'un des musulmans, voulant gagner l'amitié de Qouraych, lui envoya une femme avec un message secret. Mais Dieu, Le Trés-Haut, informa Son Prophète de cette trahison. Ali(as) intercepta la femme et lui enleva le message.
Le traitre, qui s'appelait Hateb fut pris et avoua son crime. Il affirma alors qu'il était si sûr de la victoire des musulmans qu'il ne put résister à la tentation d'obtenir l'amitié des qouraychites, croyant que cela n'endommagerait en rien la position des musulmans.
Cette histoire dénonce un état de faiblesse morale parmi les musulmans de la Médine et cet état n'aurait pas tardé à se manifester encore plus en laissant des effets graves sur l'évolution politique après le Prophète(as).
Le dix Ramadhan, les troupes musulmans avancèrent vers la Mecque. Et, arrivé aux environs de la ville sainte, le Messager de Dieu(as) tâcha à tout prix d'éviter une bataille sanglante en agissant sur le plan psychologique pour détruire toute tentation de résistance chez les idôlatres de la Mecque.
Ainsi, au cours de la nuit, il ordonna à tous les combattants d'allumer des feux: le spectacle fut majestueux. Abou Soufiane, qui épiait tout cela de loin, fut pris de terreur et conclut rapidement que les mecquois n'étaient pas en mesure de tenir tête aux musulmans si nombreux et si décidés!
Abou Soufiane alla chercher la médiation d'Abbas, l'oncle du Prophète(as), résidant encore à la Mecque.
Les pourparlers avec le Messager de Dieu(as) aboutirent à la capitulation de Qouraych en contre partie d'une amnistie générale.
L'amnestie générale
Les musulmans conquérants étaient, pour la plupart, animés d'un désir de vengeance après tout le mal qu'ils avaient dû subir de la part de Qouraych. Mais la décision du Prophète(as) fut ferme: même ceux qui avaient fait du mal à la personne même du Prophète furent graciés.
Le premier souci du Messager de Dieu(as) était de nettoyer la Kaaba de toutes les idoles qui la peuplaient. Et c'était Ali(as) qui fut chargé de la délicate mission de la casse des idoles devant des milliers des mecquois en larme!
Le courage et le dévouement inconditionnels de cet homme -hors du commun- vont lui coûter une rancune intarissable de la part des mecquois qui commencèrent alors à peine à effleurer la foi de l'Islam.
Bilal(ra) monta ensuite sur le toit de la Kaaba et y scanda le premier appel à la prière(adhan) à la ville sainte.
Le pélerinage de l'Adieu.
La joie des musulmans fut trés grande lorsque le Prophète(as) annonça sa décision d'effectuer le pélerinage en invitant tous ceux qui le pourraient à y participer. Le 25 Zhilqieda de l'année 10 de la hijra, le Prophète(as) quitta Médine en direction de la Mecque avec une compagnie immense de pélerins: c'était le grand pélerinage.
Atteignant Zhoulhouleyfeh, le Prophète Mohammad(as) entama les rites de pélerinage par le port de l'habit de l'interdiction, après quoi, il commença à scander la formule de l'exaucement.
Après dix jours de marche, les musulmans pélerins sous le commandement du messager de Dieu(as) arrivèrent à la demeure sacrée. Aussitôt, ils effectuèrent les sept tours de la kaaba(taouaf et firent le va et vient rituel entre la safa et la maroua. Et lorque le Prophète(as) monta sur le mont de la safa, il scanda:
"Il n'y a nul autre dieu que Dieu, Tout Seul sans associé, à Lui la royauté et la louange, et Il est Tout Puissant à toute épreuve, il n'y a nul autre dieu que Dieu, c'est Lui qui a soutenu Son adorateut et vaincu-à Lui Seul- les alliés."
Ce fut le pélerinage le plus complet de l'histoire de l'Islam et ce fut aussi le dernier pour le Prophète(as) qui, sachant qu'il en était ainsi, tâcha d'y expliciter à tous les musulmans tout ce qu'ils ignoraient sur leur religion.
Le décès
Après le retour à la Médine, le Prophète(as) fut atteint d'une grande fièvre qui l'obligea à rester à domicile quelques jours.
Une nuit, le messager de Dieu(as) fut fortement touché par une insomnie; il appela Ali(as) et lui dit:
"Je viens d'être chargé de prier et d'invoquer l'absolution pour ceux du Bèqi'e, viens-y avec moi!"
Et arrivés au Bèqi'e(nom du cimetierre de la Médine), le Prophète(as) dit:
"Les coffres de cette vie et la perpuité m'ont été proposés et j'ai eu le choix entre tout ceci et la rencontre de mon Seigneur, et j'ai choisi la rencontre de mon Seigneur et le Paradis!"
La maladie du Prophète(as) s'aggravait jour après jour..., Le 28 du mois de Safar de l'année 11 de la hijra, l'esprit du messager de Dieu(as) fit son escalade vers son Seigneur laissant des millers d'yeux en larmes et de coeurs fondus. Que la paix soit sur lui, le jour de sa naissance, le jour de son décès et le jour de sa résurrection.
Salam 'alaykum.