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La religion discrète. Mohamed Ali Amir-Moezzi

ithviriw

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Assalam;

Pour aussi bien les partisans des Ahl el Beyt, :as: que les musulmans sounis, qui veulent comprendre l'Islam et les subtilités qu'il recèle et que leur cachent leurs chouyoukhs, voici un livre plein d'enseignements, mais surtout, c'est un livre écrit dans un souci académique de recherche des valeurs profondes et autres enseignements que portent les savants dont le seul souci est Allah, :jjl:, la compréhension de Ses Messages, Ses Messagers, et enfin ses awliyao'ou assalihin, :radiallah qu'Allah :azwj: nous les fasse côtoyer et nous fasse bénéficier de leur savoir et de leurs lumières.
 
Assalam;

Pour aussi bien les partisans des Ahl el Beyt, :as: que les musulmans sounis, qui veulent comprendre l'Islam et les subtilités qu'il recèle et que leur cachent leurs chouyoukhs, voici un livre plein d'enseignements, mais surtout, c'est un livre écrit dans un souci académique de recherche des valeurs profondes et autres enseignements que portent les savants dont le seul souci est Allah, :jjl:, la compréhension de Ses Messages, Ses Messagers, et enfin ses awliyao'ou assalihin, :radiallah qu'Allah :azwj: nous les fasse côtoyer et nous fasse bénéficier de leur savoir et de leurs lumières.

Assalamu 'alaykum wa rahmatullah !

Merci d'avoir pensé donner des informations aux chiites mais il faut savoir que ce livre-là a été écrit dans un esprit orientaliste, qui considère le chiisme comme une nouvelle religion créée par 'Ali :as:, alors que le chiisme est la Religion de l'Islam dans sa version juste, révélée au Prophète Mohammad :saws: .

Ne vous trompez pas et ne soyez pas attirés par les belles paroles qui, au moment où l'auteur parle de la dimension ésotérique du chiisme, il est en même temps en train de présenter cette dimension comme si elle était une expérience spirituelle des Imams :as: et non pas une revélation offerte à Mohammad :saws:. Les Imams ne font pas des expériences spirituelles, ils sont l'incarnation de la Vérité elle-même.

Ne vous trompez pas, "l'expérience spirituelle" est en réalité un essai qui n'est pas basé sur la certitude mais sur l'expérimentation pour voir si c'est vrai ou si c'est faux.

Or, le monde ésotérique ne peut être expérimenté. On l'intègre par la foi et la pratique religieuse telle qu'elle a été enseignée par Mohammad :saws:, cette même pratique que les Imams :as:ne font que transmettre telle quelle.

Sachez que tout ce que disent les Imams, ils l'ont reçu de l'Imam 'Ali :as:, et que tout ce qu'a l'Imam 'Ali :as:, il l'a reçu du Prophète :saws:. Et que tout ce qu'a reçu le Prophète :saws:, il l'a reçu de Allah :azwj:.

La Religion de l'Islam doit être reçue des hommes et femmes qui ont la foi profonde dans l'Unicité de Allah, la prophétie de Mohammad et la Walayat de Fatima, 'Ali et les Onze Imams de la descendance de Fatima et Ali.

On ne reçoit pas notre Religion des Occidentaux non-musulmans ou de ceux qui prétendent être des musulmans mais pensent d'une manière qui n'est pas du tout islamique.


L'ésotérisme est un état qui s'acquiert auprès des maîtres, et ne peut être découvert par un raisonnement rationnel, parce qu'il est au-delà de ce qui est rationnel.

Le livre dont il est question est écrit par un homme qui ne possède par les états spirituels dont il parle, mais il ose les analyser.

Comment peut-on analyser quelque chose qui appartient à l'esprit, et dont les maîtres spirituels disent que toute description de quelqu'un qui n'est pas "maître" serait totalement fausse. Ce ne serait que de l'illusion.

C'est pourquoi aussi un vrai chiite n'accepte jamais la voie soufie, parce que cette voie n'est pas basée sur un principe fondamental de la Vérité, c'est la reconnaissance de la walayat de l'Imam 'Ali, de Fatima et des Onze Imams de leur descendance.

N'oubliez pas que le Prophète :saws: dit : "Ô 'Ali ! Par toi, on reconnaîtra ceux qui ont la foi après ma mort."

Concernant ce que le livre prétend, à savoir que "si Adam :as: a été chassé du paradis, c'est parce qu'il aurait oublié la walaya ": cette affirmation est totalement fausse. L'Imam al Baqir :as: nous en a expliqué la raison : ce n'est pas pour avoir oublié la Walayat, mais c'est pour avoir espéré avoir le même degré de Fatima Zahra et des Imams :as:. Ce que Allah :azwj: n'a pas admis.

Vous voyez bien que vous ne pouvez pas faire confiance à un livre qui n'émane pas d'un vrai théologien musulman qui connaît bien les textes et qui respecte le chiisme et le sens des textes tels qu'ils sont.

Wa 'alaykum salam wa rahmatullah wa barakatuh
 
Assalamu 'alaykum wa rahmatullah !

Merci d'avoir pensé donner des informations aux chiites[...]
Vous voyez bien que vous ne pouvez pas faire confiance à un livre qui n'émane pas d'un vrai théologien musulman qui connaît bien les textes et qui respecte le chiisme et le sens des textes tels qu'ils sont.

Wa 'alaykum salam wa rahmatullah wa barakatuh
Assalam;

Ma soeur, je pense que votre jugement NE repose que sur des conjectures, et que vous êtes très sévère, ce qui est donc une attitude malheureusement stérile, qui ne conduit à aucun progrès.
Je n'ai pas mis en ligne le livre pour vous voir fermer les portes de la discussion aussi rapidement.
Comme je suis convaincu, vu vos autres articles heureusement intéressants, je vous vois déjà nous faire bénéficier de vos analyses fines, et surtout, grâce à votre perspicacité, nous allons avec vous tenter de mieux comprendre Amir-Moezzi, d'une part, dans un sens respectable, il va sans dire, vu sa connaissance indiscutable du chiisme, dont d'ailleurs il se réclame à juste titre, et d'autre part, vous allez nous aider à mieux comprendre le chiisme et l'ésotérisme qu'il véhicule.

Je suis sur ces bases de respect de ceux qui ont passé leur vie à décortiquer les œuvres des imams chiites et à tenter de les faire vivre chez ceux comme nous, qui sommes "avides de connaissance", et OUVERTS à quiconque ne dit pas n'importe quoi, qui ne soit autorisé et basé sur des recherches approfondies et objectives, tout disposé à vous lire ma chère sœur et à me mettre à votre école pour apprendre de vous, ou de quiconque veut partager avec nous ses connaissances dans ce domaine, Ô combien négligé par les approches matérialistes de l'Islam, et qui relèguent la métaphysique dans le champ des "fallacies" ou des fantasmes et autres "lubies" nées de l'esprit porté sur le rêve et l'imaginaire débridé de ceux que l'on tenterait dans certaines écoles de reléguer parmi les fadaises...
Or, ce sont justement ces approches non cartésiennes, qui quelques fois nous permettent de mieux comprendre tout aussi bien l'imama, le monde supranaturel, et enfin je préfère vous lire, avant que je ne termine le livre qui pour moi est une découverte heureuse, quoique vous en pensiez ma chère, avec tout le respect que je vous dois.
 
Assalamu 'alaykum wa rahmatullah wa barakatu mon frère,

Je ne suis pas contre l’interprétation mais contre la déformation, car il y a bien des analyses très profondes de l’ésotérisme prophétique transmises à Fatima, Ali et aux Onze Imams :as: de leur descendance. Ces analyses se trouvent dans des milliers de volumes écrits par de grands savants chiites, en langue arabe et persane, et qu’il faudrait tout simplement traduire, et vous en saurez mieux et plus que ce que dit cet homme-là, qui je pense, n’a pas les buts que vous croyez.

Pour en savoir plus, et comme je vois que vous êtes intelligent, je vous donne les informations qui vous permettront de bien voir qui est cette personne et quel est son véritable objectif.

Je vous dis ma conclusion avant de vous donner ces informations : cet homme n’a pas pour but d’éclaircir l’ésotérisme chiite, comme vous le croyez, mais de dire que l’ésotérisme chiite est une invention de Ali :as: qu’il a emprunté à d’anciennes civilisations, donc, selon lui, son ésotérisme serait un syncrétisme entre l’Islam et les anciennes religions, surtout perses.

Ce syncrétisme qui va être développé par sa descendance, tout en empruntant toujours aux autres religions, y compris au judaïsme et au christianisme.

Donc le chiisme serait en fin de compte une construction humaine, pour cet homme-là, que vous, vous considérez chiite sans connaître sa véritable identité, car porter le nom de Mohammad ne suffit pour dire qu’il est musulman. En effet, vous savez bien qu’il y a beaucoup de Mohammad athées et beaucoup d’autres qui sont hypocrites. Il ne suffit pas d’être iranien non plus pour être musulman. Comme il ne suffit pas d’être français pour être chrétien. Ni être israélien pour être juif.

Cet homme-là ne croit pas en la Révélation, ne croit pas que le chiisme est la version originale de l’Islam révélée au Prophète :saws:, mais il pense tout simplement qu’il s’agit d’une invention de ‘Ali :as:, qui va connaître une évolution historique dont il prétend chercher à dessiner son processus au cours de l’Histoire.

Je vous donne maintenant des informations très précieuses pour savoir qui est cette personne et quel est son but.

Mohammad Ali Amir-Moezzi

Directeur adjoint du Centre d’Etudes des Religions du Livre
Directeur d’études à l’EPHE, section des sciences religieuses ( chaire : « Exégèse et théologie de l’Islam shi’ite »)
Centre d’Etudes des Religions du Livre (opération I : « Théologie, philosophie et exégèse en Islam »)


Parcours et activités :
Agrégation d’arabe. Diplôme de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Arabe littéral et Allemand en Langue Etrangère Appliquée). Maîtrise de philosophie (Paris VIII). Doctorat en islamologie (EPHE, sciences religieuses).
Membre de la Société Asiatique, Société Ernest Renan, Association of Arabic Philosophy and Sciences.
Membre des comités de rédaction des revues : Journal Asiatique, Studia Islamica, Studia Iranica, Arabica, Journal of the History of Sufism ; des collections : « Sciences Religieuse » (Albin Michel-EPHE), « Textes et Traditions » (Vrin).
Membre élu de l’Institute for Advanced Studies de l'Université Hébraïque de Jérusalem.

La religion discrète. (Extraits)

(En bordeau les éléments à analyser, et en vert, mes commentaires personnels)


Préface et remerciements


(p. 13) Dans la première partie est analysée « la religion de ‘Alî » qui, conjuguant des croyances arabes antiques avec des conceptions juives, chrétiennes et coraniques du culte de la parenté et de la Famille sacrée, aurait été le noyau primitif de ce qui deviendra, en s’élargissant progressivement et considérablement, la religion shi’ite.

Le deuxième article examine l’histoire de la princesse sassanide Shahrbânû – une de ces légendes qui ont parfois un poids historique plus important que les événements réels-, celle qui aurait permis, entre autres facteurs, les convergences anciennes entre shi’ites et iraniens convertis, facilitant probablement ainsi l’accueil, au sein du shi’isme, des éléments doctrinaux issus des religions iraniennes antiques, notamment le mazdéisme et le manichéisme.

Les parties 3 à 8 sont consacrées à la double dimension divine (lâhût) et humaine (nâsût) de la figure de l’imam et les correspondances entre les deux(Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)


Dans la troisième partie, la divinité de l’Imam métaphysique est analysée à travers les « propos paradoxaux » remontant aux imams historiques,
(Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)

Alors que les deux études suivantes suivent l’initéraire de l’immanence progressive de l’Imam dans l’être, son poids cosmogonique et cosmologique dans l’économie du sacré.

La sixième et septième parties examinent les implications théologiques, spirituelles et politiques de cette imamologie, à travers l’étude de la figure du Guide en tant que sage thaumaturge, autorité temporelle et spirituelle suprême et personne théophanique. (apparition sous une forme matérielle de la divinité (épiphanie) (Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)


Enfin, « L’élite de l’élite », chercheur du bâtin al-bâtin, tente de parcourir, en ayant en vue ce modèle absolu, le chemin mystérieux de la déification possible de l’homme, ce « Secret des secrets » de la doctrine shi’ite que les sages ont désigné par le beau terme de ta’alluh.
(Le Secret des secret étant par définition inaccessible pour nous, comment peut-il affirmer qu’il s’agit de ce « chemin mystérieux de la déification possible de l’homme)

Parmi les Personnes remerciées : Philippe Hoffmann, Président de la section des sciences religieuses de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et directeur du Centre d’Etude des Religions du Livre (appelé depuis peu Laboratoire d’Etudes sur les Monothéismes), Rainer Brunner, Reiter, Friedmann (Jerusalem Studies in Arabic and Islam), Mohamed Arkoun, Scherrer-Schaub, encore à Philiphe Hoffmann. Inspirateur de toujours Etan Kohlberg, qui, le premier, eut l’idée de ce recueil.


Premier chapitre :


« CONSIDERATIONS SUR L’EXPRESSION DIN ‘ALI AUX ORIGINES DE LA FOI SHIITE »

p. 25 La définition de la sunna n’a rien d’islamique, mais est une construction historique laïque à postériori, en faisant l’amalgame entre la Sounna prophétique et la sounna des 3 califes.

p. 26 « Deux thèmes constituent de véritables leitmotivs, des rengaines quasi-obsessionnelles : le fait d’avoir été le premier homme à avoir accepté le message prophétique de Muhammad et d’avoir voué une fidélité absolue à la nouvelle religion (sabiqa) ; ensuite, et surtout, dans une beaucoup plus grande mesure, le fait d’être le parent le plus proche, aux liens de sang les plus probants, du Prophète. Notion de qarâba). De façon explicite ou implicite, ces deux revendications faisaient de ‘Ali, à ses propres yeux et à ceux de ses partisans, le seul successeur légitime de Muhammad.

Les mêmes leitmotivs se retrouvent dans le sermon d’al-Hasan, fils aîné de ‘Ali, proclamé à la mosqueé de Kufa, (…) Les sources shi’ites et plus particulièrement les ouvrages de hadith vont reprendre, à satiété et en les amplifiant, les rengaines concernant la sabiqa et encore plus la qarâba de ‘Ali. (Il veut dire que la walaya de ‘Ali :as: n’est pas une révélation.)


FONDEMENTS DE LA « RELIGION DE ALI »


En quoi ces notions justifient l’appellation de « religion de ‘Ali » ? (…) Si ‘Ali et ses fidèles les revendiquaient de façon si obsédante et si on avait pris l’habitude, aussi bien chez les pro que chez les anti-alides, de les désigner par l’expression din ‘Ali, c’est qu’elles étaient fondées sur des justifications doctrinales et idéologiques qui paraissent religieusement légitimes et crédibles à ceux qui les professaient.

« Même W.M. Watt, qui dans sa biographie de Muhammad semble quelqufois proche de l’opinion de H. Lammens, concède dans son Islamis Political Thought, que les Arabes avaient l’habitude d’élire leur chef au sein de certaines familles particulières. A ce propos, les études de R.B. Serjeant me semblent décisives. Au cours de plusieurs publications, celui-ci établit, de manière fort convaincante, que le succès rapide de Muhammad et le ralliement finalement facile d’un grand nombre de tribus à sa cause, étaient essentiellement dus au fait qu’il appartenait à une famille mekkoise et qurayshite, aristocratique et théocratique, où les fonctions religieuses, comme partout en Arabie, étaient héréditaires. Sans appartenance à ce lignage que le savant anglais appelle « la sainte famille » (The Holy Family), Muhammad n’aurait eu aucune crédibilité auprès des autres tribus. (des références et une conception plutôt laïques que religieuses, le Prophète ne faisant que suivre les coutumes des Arabes et n’ayant aucun soutien divin)

Ceux qui ont analysé la signification de Ahl ul Bayt : Strothmann, Paret (pour qui ahl al bayt désigne les adeptes du culte de la Ka’ba) jusqu’au monographie minutieuses de M. Sharon …. En passant pas Madelung,…. Comme l’a pertinemment rappelé Goldziher… que malgré la partie qu’allaient en tirer les Alide… (des références apparemment plutôt judaïques que chiites)

Quoi qu’il en soit, dans le cadre du problème qui nous occupe, il paraît franchement impensable que ‘Alî n’ait pas revendiqué appartenir à ahl al bayt du Prophète. Il en aurait même revendiqué l’exclusivité pour lui-même et sa descendance…



Je m'arrête ici, il me semble que ces informations devraient suffire.

Wa 'alaykum salam wa rahmatullah wa barakatuh
Que Allah :azwj: nous guide et nous préserve
 
Pas de contradiction dans l'oeuvre d'Amir-Moezzi!

Assalam aleykum wa rahmatoula wa barakatou

Je te trouve un peu sévère avec l'oeuvre d'Amir-Moezzi! Je ne dis pas que tout est à prendre au pied de la lettre mais comme le proverbe le dit : "il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain"!
Par exemple, je ne trouve pas de contradiction entre la Révélation et les conceptions juives, chrétiennes et anté-islamiques sur la conception de la famille dans le monde arabe d'avant l'islam! Idem pour la conception théophanique de l'imamat, etc


Assalamu 'alaykum wa rahmatullah wa barakatu mon frère,

Je ne suis pas contre l’interprétation mais contre la déformation, car il y a bien des analyses très profondes de l’ésotérisme prophétique transmises à Fatima, Ali et aux Onze Imams :as: de leur descendance. Ces analyses se trouvent dans des milliers de volumes écrits par de grands savants chiites, en langue arabe et persane, et qu’il faudrait tout simplement traduire, et vous en saurez mieux et plus que ce que dit cet homme-là, qui je pense, n’a pas les buts que vous croyez.

Pour en savoir plus, et comme je vois que vous êtes intelligent, je vous donne les informations qui vous permettront de bien voir qui est cette personne et quel est son véritable objectif.

Je vous dis ma conclusion avant de vous donner ces informations : cet homme n’a pas pour but d’éclaircir l’ésotérisme chiite, comme vous le croyez, mais de dire que l’ésotérisme chiite est une invention de Ali :as: qu’il a emprunté à d’anciennes civilisations, donc, selon lui, son ésotérisme serait un syncrétisme entre l’Islam et les anciennes religions, surtout perses.

Ce syncrétisme qui va être développé par sa descendance, tout en empruntant toujours aux autres religions, y compris au judaïsme et au christianisme.

Donc le chiisme serait en fin de compte une construction humaine, pour cet homme-là, que vous, vous considérez chiite sans connaître sa véritable identité, car porter le nom de Mohammad ne suffit pour dire qu’il est musulman. En effet, vous savez bien qu’il y a beaucoup de Mohammad athées et beaucoup d’autres qui sont hypocrites. Il ne suffit pas d’être iranien non plus pour être musulman. Comme il ne suffit pas d’être français pour être chrétien. Ni être israélien pour être juif.

Cet homme-là ne croit pas en la Révélation, ne croit pas que le chiisme est la version originale de l’Islam révélée au Prophète :saws:, mais il pense tout simplement qu’il s’agit d’une invention de ‘Ali :as:, qui va connaître une évolution historique dont il prétend chercher à dessiner son processus au cours de l’Histoire.

Je vous donne maintenant des informations très précieuses pour savoir qui est cette personne et quel est son but.

Mohammad Ali Amir-Moezzi

Directeur adjoint du Centre d’Etudes des Religions du Livre
Directeur d’études à l’EPHE, section des sciences religieuses ( chaire : « Exégèse et théologie de l’Islam shi’ite »)
Centre d’Etudes des Religions du Livre (opération I : « Théologie, philosophie et exégèse en Islam »)


Parcours et activités :
Agrégation d’arabe. Diplôme de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Arabe littéral et Allemand en Langue Etrangère Appliquée). Maîtrise de philosophie (Paris VIII). Doctorat en islamologie (EPHE, sciences religieuses).
Membre de la Société Asiatique, Société Ernest Renan, Association of Arabic Philosophy and Sciences.
Membre des comités de rédaction des revues : Journal Asiatique, Studia Islamica, Studia Iranica, Arabica, Journal of the History of Sufism ; des collections : « Sciences Religieuse » (Albin Michel-EPHE), « Textes et Traditions » (Vrin).
Membre élu de l’Institute for Advanced Studies de l'Université Hébraïque de Jérusalem.

La religion discrète. (Extraits)

(En bordeau les éléments à analyser, et en vert, mes commentaires personnels)


Préface et remerciements


(p. 13) Dans la première partie est analysée « la religion de ‘Alî » qui, conjuguant des croyances arabes antiques avec des conceptions juives, chrétiennes et coraniques du culte de la parenté et de la Famille sacrée, aurait été le noyau primitif de ce qui deviendra, en s’élargissant progressivement et considérablement, la religion shi’ite.

Le deuxième article examine l’histoire de la princesse sassanide Shahrbânû – une de ces légendes qui ont parfois un poids historique plus important que les événements réels-, celle qui aurait permis, entre autres facteurs, les convergences anciennes entre shi’ites et iraniens convertis, facilitant probablement ainsi l’accueil, au sein du shi’isme, des éléments doctrinaux issus des religions iraniennes antiques, notamment le mazdéisme et le manichéisme.

Les parties 3 à 8 sont consacrées à la double dimension divine (lâhût) et humaine (nâsût) de la figure de l’imam et les correspondances entre les deux(Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)


Dans la troisième partie, la divinité de l’Imam métaphysique est analysée à travers les « propos paradoxaux » remontant aux imams historiques,
(Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)

Alors que les deux études suivantes suivent l’initéraire de l’immanence progressive de l’Imam dans l’être, son poids cosmogonique et cosmologique dans l’économie du sacré.

La sixième et septième parties examinent les implications théologiques, spirituelles et politiques de cette imamologie, à travers l’étude de la figure du Guide en tant que sage thaumaturge, autorité temporelle et spirituelle suprême et personne théophanique. (apparition sous une forme matérielle de la divinité (épiphanie) (Déification : notion chrétienne rejetée par l’Islam)


Enfin, « L’élite de l’élite », chercheur du bâtin al-bâtin, tente de parcourir, en ayant en vue ce modèle absolu, le chemin mystérieux de la déification possible de l’homme, ce « Secret des secrets » de la doctrine shi’ite que les sages ont désigné par le beau terme de ta’alluh.
(Le Secret des secret étant par définition inaccessible pour nous, comment peut-il affirmer qu’il s’agit de ce « chemin mystérieux de la déification possible de l’homme)

Parmi les Personnes remerciées : Philippe Hoffmann, Président de la section des sciences religieuses de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et directeur du Centre d’Etude des Religions du Livre (appelé depuis peu Laboratoire d’Etudes sur les Monothéismes), Rainer Brunner, Reiter, Friedmann (Jerusalem Studies in Arabic and Islam), Mohamed Arkoun, Scherrer-Schaub, encore à Philiphe Hoffmann. Inspirateur de toujours Etan Kohlberg, qui, le premier, eut l’idée de ce recueil.


Premier chapitre :


« CONSIDERATIONS SUR L’EXPRESSION DIN ‘ALI AUX ORIGINES DE LA FOI SHIITE »

p. 25 La définition de la sunna n’a rien d’islamique, mais est une construction historique laïque à postériori, en faisant l’amalgame entre la Sounna prophétique et la sounna des 3 califes.

p. 26 « Deux thèmes constituent de véritables leitmotivs, des rengaines quasi-obsessionnelles : le fait d’avoir été le premier homme à avoir accepté le message prophétique de Muhammad et d’avoir voué une fidélité absolue à la nouvelle religion (sabiqa) ; ensuite, et surtout, dans une beaucoup plus grande mesure, le fait d’être le parent le plus proche, aux liens de sang les plus probants, du Prophète. Notion de qarâba). De façon explicite ou implicite, ces deux revendications faisaient de ‘Ali, à ses propres yeux et à ceux de ses partisans, le seul successeur légitime de Muhammad.

Les mêmes leitmotivs se retrouvent dans le sermon d’al-Hasan, fils aîné de ‘Ali, proclamé à la mosqueé de Kufa, (…) Les sources shi’ites et plus particulièrement les ouvrages de hadith vont reprendre, à satiété et en les amplifiant, les rengaines concernant la sabiqa et encore plus la qarâba de ‘Ali. (Il veut dire que la walaya de ‘Ali :as: n’est pas une révélation.)


FONDEMENTS DE LA « RELIGION DE ALI »


En quoi ces notions justifient l’appellation de « religion de ‘Ali » ? (…) Si ‘Ali et ses fidèles les revendiquaient de façon si obsédante et si on avait pris l’habitude, aussi bien chez les pro que chez les anti-alides, de les désigner par l’expression din ‘Ali, c’est qu’elles étaient fondées sur des justifications doctrinales et idéologiques qui paraissent religieusement légitimes et crédibles à ceux qui les professaient.

« Même W.M. Watt, qui dans sa biographie de Muhammad semble quelqufois proche de l’opinion de H. Lammens, concède dans son Islamis Political Thought, que les Arabes avaient l’habitude d’élire leur chef au sein de certaines familles particulières. A ce propos, les études de R.B. Serjeant me semblent décisives. Au cours de plusieurs publications, celui-ci établit, de manière fort convaincante, que le succès rapide de Muhammad et le ralliement finalement facile d’un grand nombre de tribus à sa cause, étaient essentiellement dus au fait qu’il appartenait à une famille mekkoise et qurayshite, aristocratique et théocratique, où les fonctions religieuses, comme partout en Arabie, étaient héréditaires. Sans appartenance à ce lignage que le savant anglais appelle « la sainte famille » (The Holy Family), Muhammad n’aurait eu aucune crédibilité auprès des autres tribus. (des références et une conception plutôt laïques que religieuses, le Prophète ne faisant que suivre les coutumes des Arabes et n’ayant aucun soutien divin)

Ceux qui ont analysé la signification de Ahl ul Bayt : Strothmann, Paret (pour qui ahl al bayt désigne les adeptes du culte de la Ka’ba) jusqu’au monographie minutieuses de M. Sharon …. En passant pas Madelung,…. Comme l’a pertinemment rappelé Goldziher… que malgré la partie qu’allaient en tirer les Alide… (des références apparemment plutôt judaïques que chiites)

Quoi qu’il en soit, dans le cadre du problème qui nous occupe, il paraît franchement impensable que ‘Alî n’ait pas revendiqué appartenir à ahl al bayt du Prophète. Il en aurait même revendiqué l’exclusivité pour lui-même et sa descendance…



Je m'arrête ici, il me semble que ces informations devraient suffire.

Wa 'alaykum salam wa rahmatullah wa barakatuh
Que Allah :azwj: nous guide et nous préserve
 
Salam alaykoum,

L'islam nous semble disposer de deux modèles de la révélation qui procèdent de l’affirmation du Dieu Un. Le premier est celui qu’on retient volontiers. Il soutient la représentation d’un Dieu transcendant et absolument inaccessible, dont l’unité implique qu’Il ne puisse se compromettre d’aucune manière avec le multiple. Il défend les droits de l’Invisible dans une attention sans égale au souffle prophétique. Il consacre une foi purifiée qui fonde une religion morale austère et une esthétique du désert. Il fomente des visions sociales et politiques et peut servir de soutien aux formes islamiques.

Le deuxième modèle se construit sur une autre interprétation de l’attestation de l’unicité divine. La transcendance et l’inaccessibilité de l’essence de Dieu sont toujours affirmées. Mais la révélation est définie à nouveaux frais. Ce n’est pas simplement la transmission d’un contenu enseignant aux hommes les vérités supérieures par la bouche d’un prophète envoyé. C’est la manifestation de la Face de Dieu, qui trouve dans les réalités multiples qui composent la création autant de lieux d’apparition. La manifestation préserve les droits de l’Invisible. Mais elle fait droit au visible qui acquiert le sens d’une épiphanie. Tel est le modèle de la théophanie, de l’apparition de Dieu. La révélation y consacre une foi riche des visions du monde, aux antipodes de l’austérité islamique. Elle autorise une esthétique de l’image, qu’il faut concevoir comme l’antidote aux pratiques fanatiques et aux figures de la terreur.

C'est ainsi qu'Henry Corbin sollicite deux termes qu’il conjoint à la notion de « théophanie ». Il utilise volontiers le mot « épiphanie », tantôt comme synonyme de « théophanie », tantôt pour désigner l’être en lequel se déploie la théophanie. Ainsi parle-t-il de forme ou de lieu épiphanique, pour traduire le terme mazhar.

Les mazahirs ou lieu d'épiphanie sont offertes par les Nom Divins qui sont les agents de la création ; tous les existants procèdent d’eux. Ibn ’Arabî le dit clairement : « la formation du monde nécessite les réalités contenues dans les Noms divins ». Dans cet être déterminé que l’on appelle le monde, les Noms produisent et manifestent leurs effets. La forme du monde (sûrat al-’âlam) est l’épiphanie des Noms et des attributs de Dieu. Plus précisément, le pouvoir des attributs est exprimé par les Noms et manifesté par les formes des êtres créés. Les Noms articulent l’un au multiple, selon un schème théophanique qui fait l’économie d’une liaison abstraite. Leur double structure permet de préserver l’unité absolue de Dieu et de susciter la multiplicité des êtres créés. Elle rend compatible l’existence de l’essence une et insondable avec l’existence de miroirs multiples et visibles.

Parmi ceux-ci se trouve Insan Al Kamil symbolisé par l'Imam, dans l'islam chiite, car l'Imam est la théophanie parfaite (al-mazhar al-kâmil), le lieu de l’apparition intégrale,l'Imam est capable d’accueillir et de réfléchir tous les Noms divins.

J'arrête ici, non sans vous laisser le lien suivant sur la figure de l'Imam : ICI

Salam alaykoum
 
Bismillah Al Rahman Al Rahim

Allahuma salli 'ala Mohammad wa ali Mohammad, wa 'ajeel farajahum ya Kareem

Salam alaykoum,

Très chères soeurs, très chers frères,


Beauté spirituel

Amour spirituell

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Salam alaykoum
 
Assalamu 'alaykum wa rahmatullah wa barakatuh.

Je vous prie de bien lire ceci, tiré du lien susmentionné et me dire si ce n'est pas un énorme mensonge :

Salam alaykoum,


J'arrête ici, non sans vous laisser le lien suivant sur la figure de l'Imam : ICI

L’islam, en la personne de son prophète, combine deux tendances (ou deux mystères) : la « Crainte » et l’Amour, déterminant deux attitudes religieuses incarnées respectivement par Aïshâ, Abû Bakr, Omar et Othman d’une part, et par ‘Alî, Fâtima, Hasan et Hoseyn, d’autre part. Les premiers représentent la dimension « sèche », celle de l’efficacité terrestre, la Crainte, c’est-à-dire l’obéissance à la Loi et la crainte du châtiment, et d’une certaine manière l’exotérisme de la religion. Les seconds représentent l’Amour ou l’esprit, et donc l’ésotérisme. Les premiers incarnent le sunnisme, les seconds, le chiisme. C’est l’opposition entre sharî’at (la religion littérale) et la haqîqat (la religion spirituelle). "

Toutes les qualités de nos Ahl ul Bayt :as: sont réparties sur ceux qui ont voués à l'Enfer par le Messager d'Allah !!!? !!

et même si on peut difficilement soutenir, comme le faisait Henry Corbin, que le soufi sunnite est un chiite « qui n’ose pas dire son nom »

Encore une énorme déformation de Henry Corbin, voici la preuve par les Ahl ul Bayt : http://www.al-imane.org/showthread.php?t=9870&highlight=soufisme



En tant que chiite partisans des Ahl ul Bayt :as:, nous avons l'interdiction de répandre ce genre d'énormité et de blasphème, et l'obligation de condamner ces mensonges lorsque nous y sommes confrontés.


Il n'y a aucune sévérité dans mes propos, mais seulement une description de la réalité, et la volonté de me conformer aux prescriptions de nos guides et de nos maîtres les Ahl ul Bayt.

En effet, en tout premier lieu, avons-nous réellement un degré de connaissance suffisant pour distinguer le vrai du faux, dans tout ce qui est dit ?

Par ailleurs, avons-nous seulement l'autorisation divine de suivre autre que les savants pieux suivant l'enseignement de Ahl ul Bayt ?

Tous les sujets traités par M. Moezzi, M. Corbin et Ibn 'Arabi ont été traités par nos grands savants chiites, plus en profondeur et avec plus d'exactitude, et si vous les lisez vous verrez bien que les fuqaha chiites n'ont pas recours à ce style d'interprétation, qui font des glissements de sens et de nombreuses autres erreurs.

L'Imam al-Hassan al-'Askari :as: dit: « Celui d'entre les faqîhs, pieux - qui se préserve (de tout péché), observe sa religion, ne suis pas ses passions, obéit aux ordres de son maître, le commun des mortels doit le suivre. Cette position est le privilège de certains faqihs des Chiites et non pas tous ».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 263; Al-Bihâr, tome 2, p. 88.


L'Imam Al-Mahdi Al-Hujjah ibn al-Hassan :as: écrit la lettre suivante, signée de sa main, à Is-hâq ibn Ya'qûb: « Concernant les événements qui surviennent, référez-vous aux rapporteurs de nos hadiths, car ils sont mon argument auprès de vous, et je suis l'Argument d'Allah auprès d'eux».Al-Ihtijâj, tome 2, p. 283; Wasâ'il al-Chî'ah, tome 18, p. 101, h. 1.

Les Infaillibles :as: nous ont aussi clairement instruit de laisser ce qui est douteux et que nous ne comprenons pas, et de nous contenter de ce qui est certain, car c'est là-dessus que nous serons jugés.

Je vous mets donc encore en garde contre le fait d'accepter un enseignement de personnes qui ne répondent pas aux critères de piété et ne rapportent pas les hadiths transmis par les Ahl ul Bayt :as:, comme il nous a été prescrit afin de ne pas tomber dans les mêmes erreurs que les autres branches de l'Islam.

Le Messager de Allah (que Allah, par Sa Miséricorde, lui accorde plus de proximité ainsi qu’à sa famille) a dit : « Certes, je laisse parmi vous ce par quoi, si vous vous y accrochez, vous ne serez pas égarés : le Livre de Allah (Exalté soit-Il), une corde tendue(du ciel à la terre), et le cercle réduit de mes proches (‘itratî), Ahlu Baytî. Et ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils me rejoignent dans le Bassin. »

Le Messager d'Allah :saws: n'a-t-il pas dit : "Considérez que les Ahl-ul-Bayt sont par rapport à vous ce que la tête est au corps, et ce que les yeux sont à la tête, car le corps ne peut trouver le bon chemin que grâce à la tête, et la tête ne peut trouver son chemin que grâce aux yeux.

Il :saws:a dit aussi : « Mes Ahl-bayt sont comme l'arche de Noé. Celui qui y monte est sauvé; celui qui s’en détourne sera noyé et perdu. »

Il :saws:a dit aussi : « De même que les étoiles sont une garantie pour les habitants de la terre contre la noyade, de même les Gens de ma Maison sont une garantie pour eux contre les désaccords


Peut-être devriez-vous demander aux grands savants chiites, Ayatollah ou foqaha ce qu'ils pensent de ces auteurs et de leurs écrits, et de la conformité de leurs analyses à la Vérité.

Que Allah nous guide et nous préserve de l'erreur et de l'égarement.
 
Assalam;

Pour ceux qui pourraient être rebutés par la terminologie usitée, voici quelques définitions:

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La vision du prophète 'Ezéchiel, :as:, par Raphaël,
Raffaello Sanzio (1483(1483)–1520(1520))1518
Une théophanie (des radicaux grecs théo-, « dieu », et phan-, « apparition ») est, dans le domaine religieux, la manifestation d'un dieu ou de Dieu, au cours de laquelle a normalement lieu la révélation d'un message divin aux hommes ou simplement un avertissement.
À l'origine, le terme grec θεοφάνια / theophánia désignait, dans la religion antique de ce peuple, une fête pendant laquelle on exposait publiquement la totalité des statues des dieux, surtout à Delphes.
Avec l'avènement du christianisme, le terme conserve la signification de manifestation divine : l´apparition du Buisson ardent à Moïse et la naissance de Jésus-Christ sont des théophanies essentielles de l'Ancien et du Nouveau Testament.



le Littré (1880)



ÉPIPHANIE (s. f.)

Fête de la manifestation de Jésus aux gentils ; le jour des Rois.
HISTORIQUE
XIIIe s.— Li noviax talemelier [boulanger] doit le premier an qu'il a acheté le mestier de talemelerie, vingt cinq deniers de coustume à payer au roy, à la Tiphanie et à Pasques vingt deux deniers, et à la Saint Jehan Baptiste, cinq deniers obole (Liv. des mét. 7)

ÉTYMOLOGIE
Provenç. epifania, piphania ; espagn. et ital. epifania ; en grec, terme signifiant manifestation et provenant de deux mots se traduisant par : sur et briller, apparaître (voy. PHÉNOMÈNE).
L'Épiphanie est une fête chrétienne qui célèbre la présentation de Jésus aux trois Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier. Épiphanie est un mot d'origine grecque, Ἐπιφάνεια Epiphaneia qui signifie « manifestation » ou « apparition » (du verbe φάινω phainô, « se manifester, apparaître, être évident » ). La fête a des sens différents selon les confessions.
Tradition de tirer les Rois

En France, la tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique.
Dans la moitié nord de la France, depuis le XIVe siècle, on mange la galette des rois à l'occasion de cette fête. La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
Un usage moderne veut aussi que la traditionnelle fève soit remplacée ou voisine avec un petit sujet caché à l'intérieur de la pâte de la galette des rois, la personne ayant dans sa part la fève sera symboliquement couronnée roi ou reine et devra offrir la prochaine galette, quant à celui qui a le sujet il devra offrir la boisson (mousseux, muscat, ou champagne selon la bourse... ).




 
L'Essence divine, les Attributs divins et leurs manifestations


« Grâce soit rendue à Allah que nulle expression ne saurait glorifier, en dénombrer les bienfaits ou lui rendre l'hommage requis, ni les regards les plus profonds l'atteindre, ni les intelligences sonder son Essence.

Son Être n'a point de bornes, ni de qualificatif, ni de terme, ni de fin déterminée. Son Omnipotence a modelé les créatures. Sa Miséricorde a répandu les vents, Il a consolidé la terre avec des rocs fermes.

Le commencement de la foi est connaissance de Allah, son couronnement est d'y croire, sa perfection est de proclamer son unicité.

Se dévouer à Lui, c'est achever la foi en Son Unicité et rejeter toute multiplicité dans sa nature, car toute multiplicité se dédouble, tout dédoublement est ignorance de la Nature divine, toute ignorance est une désignation qui implique une limitation.

Qui dit limitation, dit dénombrement. Toute interrogation lui fixant un lieu ou une forme est une négation de Allah.

Être Incréé, existant éternellement avec tout, sans comparaison et hors de tout sans différence, Il agit sans notion de mouvement, ni d'instrument, voit sans être vu de ses créatures. Seul, Il ne s'attache à aucun lieu, ni n’en regrette la perte.

Il a tiré l'univers du néant, l'a forgé de rien sans effort intellectuel ni expérience acquise, ni mouvement actué, ni hésitation ou préméditation.

Il a fixé le terme des choses, en harmonisa les divergences, percevant leurs limites, leurs fins, leurs semblables et leurs aspects.

Puis Il dégagea les espaces, les distances, les voies et les cours cosmiques et Il fit couler des eaux aux vagues houleuses et hautes.

Il les fit charger sur les ailes des vents furieux et de la tempête déchaînée.

Puis Il ordonna aux vents de renvoyer les eaux, de les brider et de les denter. L'air s'y livra passage et les eaux s'y déversèrent.

Il créa ensuite un vent stérile en permanence, violent, d'origine lointaine, qu'Il chargea de faire mouvoir l'eau haute, de soulever les vagues des mers. Ces vents agitèrent fortement les eaux, les dispersèrent dans l'espace et les remuèrent avec fougue.

Puis, de ces vagues démontées et écumantes, élevées dans l'air libre et le cosmos ouvert, Il façonna sept cieux, dont le plus bas est formé des vapeurs condensées des vagues, et le plus haut d'un toit inaccessible et d'une voûte sublime qui flottent sans support, ni jointure. Il orna alors les galaxies d'astres et d'étoiles brillantes.

Dans son firmament constellé et mouvant, Allah fit graviter un soleil éclatant et une lune scintillante. Puis Allah dégagea les hauts cieux qu'Il peupla d'anges de toutes catégories, les uns se prosternant sans s'agenouiller, d'autres s'agenouillant sans se dresser, d'autres en rangs compacts ou rendant hommage à Allah sans se lasser.

Ils ne sont pas assujettis au sommeil, à la distraction des esprits, à la lassitude des corps ou à l'inadvertance de l'oubli. Les uns sont dépositaires et confidents de ses Révélations, porte-parole de ses Messagers, exécutants de ses décrets et ordres. D'autres sont protecteurs de ses adorateurs ou gardiens des portes des paradis. Quelques-uns ont les pieds fixés loin dans les profondeurs des terres, tandis que leurs têtes traversent le firmament supérieur, leurs corps émergent hors de tout espace, leurs épaules s'adaptent aux piliers du Trône. N'osant fixer leur regard sur le Trône, ils ont les ailes pliées autour, les voiles de la gloire et les rideaux de la puissance dressés entre eux et leurs inférieurs. Ils ne conçoivent guère Allah sous une forme visible, ne lui appliquent aucunement les attributs contingents, ne le délimitent nullement et ne lui reconnaissent pas de pair.

Allah rassembla du limon de tout ce qu'il y avait sur la terre d'élévations escarpées, de plaines, de doux et de salé ; Il le trempa dans l'eau, le pétrit jusqu'à lui donner la viscosité de l'argile, puis en fit une forme avec côtes, jointures, organes et fragments divers. Il l'a solidifia, la durcit, lui fixa un laps de temps déterminé et un destin arrêté en lui insufflant de son Esprit. Cet ensemble devint un homme doué d'entendement, de réflexion, d'organes sensoriels, réceptacles de connaissance susceptibles de distinguer le vrai du faux, de percevoir les saveurs, les goûts, les couleurs et les divers types de choses ; créatures de similitudes harmonieuses, de contrastes discordants, d'alliages diversifiés, mêlant le chaud au froid, le dynamisme à l'immobilité.

Allah présenta aux anges son œuvre et leur enjoignit de se prosterner devant elle et de l'honorer. Il leur ordonna : "Prosternez-vous devant Adam !" Ils se prosternèrent tous, hormis l'orgueilleux Iblis. Créé de feu, il méprisait l'homme, créé d'argile. Il demanda à Allah un délai afin d'avoir le temps de tenter l'homme, de préparer et d'accomplir son œuvre néfaste et catastrophique. Allah lui dit : « Ce délai t'est accordé jusqu'au jour de l'instant connu de Nous. »

Le Seigneur installa Adam dans une demeure paisible et prospère, Il le mit en garde contre son ennemi Iblis. Tenté par l'ennemi qui ne lui pardonnait pas de vivre au paradis en compagnie des anges, Adam faiblit et succomba aux tentations troquant la joie contre l'angoisse, la certitude contre le doute et la quiétude contre le remord. Néanmoins, Allah, par sa grâce sublime agréa son repentir, lui promit de le réintégrer dans son paradis et l'établit dans cette vallée des preuves pour la peupler de sa progéniture.

Le Seigneur, qu'Il soit exalté, élut parmi les fils d'Adam des prophètes loyaux et fidèles qu'Il chargea de la mission apostolique de porter la Révélation et de l'annoncer. Quand la majorité des humains trahir leur engagement envers Allah, dénièrent son droit transcendant, lui associant des partenaires, ils furent déviés par les démons de la connaissance de Allah et renoncèrent à l'adorer.

Le Seigneur leur envoya successivement ses Messagers et ses Prophètes pour leur rappeler le pacte dont leurs consciences étaient imprégnées et ses faveurs oubliées, leur renouveler le témoignage de la Révélation, les sommer de méditer en leur révélant les secrets les plus impénétrables et les prodiges de l'omnipotence : tels que la voûte céleste suspendue au-dessus de leurs têtes, la terre qui leur sert de demeure, les ressources qui leur assurent la vie, les destins qui les exterminent, les maux qui les font vieillir et la succession des événements.

Le Seigneur n'a jamais privé les hommes d'un apôtre messager, d'un Livre révélé, d'un argument convaincant et d'un droit chemin sans ambiguïté. Le nombre restreint des prophètes et la multitude des détracteurs n'ont aucun impact sur le Message divin. Le précurseur annonçait celui qui le suivrait et témoignait pour celui qui l'avait précédé. Ainsi s'écoulèrent les siècles, se succédèrent les générations et passèrent les pères auxquels succédèrent les enfants.

Puis, le Seigneur envoya Mohammed. Mohammed accomplit ainsi la promesse faite par les prophètes, ses prédécesseurs. Allah en fit le couronnement des prophètes, Il le rendit illustre par sa naissance et ses vertus. La terre était, lors de l'avènement du Prophète, partagée en sectes gouvernées par les passions et engagées dans des voies diverses. Les unes confondaient le Créateur et les créatures, les autres niaient le Créateur ou adoraient d'autres dieux. Grâce au Prophète, Allah tira les humains de leur égarement et fit dissiper l'ignorance.

Puis, pour honorer le Prophète, le récompenser de sa loyauté et le tirer de ce monde des épreuves éphémères vers le séjour éternel, Allah le rappela auprès de Lui. A l'instar des autres prophètes, Mohammed laissa son Message aux nations et leur traça un chemin éclairé par la foi et la sagesse.

Le Livre de Allah est parmi vous, il distingue le licite de l'illicite, fixe les obligations et les vertus, les jugements fermes, tant particuliers que généraux, l'absolu et le relatif, les exemples à suivre, les limites et les extensions, le précis et l'ambigu.

Allah en explique le tout, en dévoile l'obscur, indique clairement ce qui est obligatoire et laisse à la Sunna d'éclaircir ce qui est ambigu et de déterminer ce qu'on peut délaisser, ce qui est de rigueur et ce qui peut être dépassé avec le temps. Il prévoit les interdictions dont la violation entraîne le supplice de la géhenne et les petites fautes pardonnables aux pécheurs. Il fixe même le minimum toléré et le maximum souhaité dans chaque action.

Allah vous fait obligation de visiter sa Sainte Maison qu'Il institua comme point de mire pour tous les humains qui s'y rendent en groupes et s'y réfugient comme des colombes. Le Seigneur en fit la marque de la soumission des nations devant sa Grandeur, et de leur inclination devant sa Majesté. Il choisit parmi ses créatures des humains qui répondent à son appel, croient en sa parole, adoptent les attitudes de ses prophètes et ressemblent aux anges qui entourent son Trône.

Ces humains s'enrichissent à l'adorer et activent l'échéance de son Pardon pour les autres. Par sa Grâce et sa Majesté, Il fit de cette Maison le symbole de l'adhésion à l'Islam et un refuge pour ceux qui cherchent sa protection. Allah rendit le pèlerinage obligatoire pour toute personne qui en possède les moyens. Le Coran dit à cet effet : « Il incombe aux humains, à celui qui en possède les moyens, d'aller, pour Allah, en pèlerinage, à la Maison. Quant au dissimulateur, qu'il sache que Allah se suffit à Lui-même et qu'Il n'a pas besoin des univers ». »
 
"Les unes confondaient le Créateur et les créatures, les autres niaient le Créateur ou adoraient d'autres Allahx. Grâce au Prophète, Allah tira les humains de leur égarement et fit dissiper l'ignorance."

Mon intervention est débile mais je voulais te dire petite erreur de frappe ! :)
 
Salam alaykoum,

Très chère soeur,



Toutes les qualités de nos Ahl ul Bayt :as: sont réparties sur ceux qui ont voués à l'Enfer par le Messager d'Allah !!!? !!

Résumons en quelques mots les propos du lien que je vous ai posté : L'Islam combine deux tendances : la Crainte incarné par Aisha, Abu Bakr, Omar, etc. et l'Amour incarné par Ali (as) Fatima (as) Hassan (as) Hossein (as) et ses descendants et dépositaires (as), autrement dit Aisha, Abu Bakr, etc obéissent à la Loi par Crainte du châtiment, alors que nos Ma'soumines adorent Allah (Sobhano wa Ta'ala) par amour divin, cela me renvoie à plusieurs hadiths :

L'Imam Sadiq (as) a dit : L'amour d'Allah est préférable à la peur d'Allah

L'Imam Sadiq (as) décrit les catégories de croyants en ces termes : "Les serviteurs d'Allah sont répartis en trois catégories : une catégorie de serviteurs qui adorent Allah par crainte-leur adoration est celle des esclaves, une deuxième catégorie qui adorent Allah par l'appât de récompense spirituelle-leur adoration est celle des commerçants et une troisième catégorie qui adorent Allah par amour-leur adoration est celle des hommes libres et elle est la meilleur des adorations"

Notre bien aimé prophète (sawa) a dit :" Le meilleur des gens est celui qui s'éprend de l'adoration, l'étreint, l'aime de son coeur et la pratique avec son corps, se fait disponible pour elle et ne se soucie point de quoi sera fait le monde d'ici bas, le lendemain : aisance ou difficulté"


Les restes de ces hadiths se trouvent dans l'ouvrage : Comment Aimer Allah

Non, ma très chère soeur, nos guides n'obéissaient pas à Allah(Sobhano wa Ta'ala) par crainte du châtiment, ils ont adoré Allah (Sobhano wa Ta'ala) par amour.

Tous les sujets traités par M. Moezzi, M. Corbin et Ibn 'Arabi ont été traités par nos grands savants chiites, plus en profondeur et avec plus d'exactitude, et si vous les lisez vous verrez bien que les fuqaha chiites n'ont pas recours à ce style d'interprétation, qui font des glissements de sens et de nombreuses autres erreurs.

Je reviendrai sur ce point de manière plus détaillée, en attendant je vous laisse avec ces quelques hadiths :

l'Imâm, Mohammed al Bâqir (as), déclarait (et chaque Imâm l’a répété après lui):
" Notre cause est difficile; elle impose un rude effort; seuls peuvent l’assumer un Ange du plus haut rang, un prophète envoyé (nabî morsal) ou un adepte fidèle dont Dieu aura éprouvé le coeur pour la foi."

L' Imâm, Ja’far Sâdiq (as), précisait encore:
" Notre cause est un secret (sirr) dans un secret, le secret de quelque chose qui reste voilé, un secret que seul un autre secret peut enseigner; c'est un secret sur un secret qui est voilé par un secret." Ou encore: "Notre cause est la vérité et la vérité de la vérité (haqq al haqq); c'est l'exotérique, et c'est l'ésotérique de l'éxotérique, et c'est l'ésotérique de l'ésotérique."

L'Imam Zayn al 'Abidine (as) prononça:
"De ma Connaissance je cache les joyaux, de peur qu’un ignorant voyant la vérité, ne nous écrase... O Seigneur! Si je divulguais une perle de ma gnose, on me dirait : "Tu es donc un adorateur des idoles ?" Et il y aurait des musulmans pour trouver licite que l’on versât mon sang!! Ils trouvent abominable ce qu’on leur présente de plus beau."

L'Imâm Zayn al 'Âbidine ( as) dit :
C'est nous les Imâm qui l'avons confectionné ( le haut ciel), alors comment nous pourrions pas l'escalader? Nous sommes les Porteurs du Trône et nous sommes sur le Trône! le Trône et le Siège sont à nous

L'Imâm Jaafar Sadeq (as) dit:
Nous manifestons la lumière dans les ténèbres , nous sommes la Demeure fréquentée , ou celui qui entre est en sécurité nous sommes la Magnificence de Dieu et de Sa Grandeur.. Nous sommes hors de toute description.. Grâce à nous les yeux s'illuminent , les oreilles entendent, les coeurs se remplissent de foi

l'Imam Mohammad al Baqir (as) dit ceci : "Nous, les Imams, nous sommes les qualifications divines (ma'ani), nous sommes la main de Dieu, Son côté, Sa langue, Son impératif, Sa décision, Sa connaissance, Sa vérité. Nous sommes la face de Dieu qui est tournée vers le monde terrestre au milieu de vous. Celui qui nous reconnait à pour Imam la certitude. Celui qui nous rejette a pour Imam Sijjin".

Pour finir brièvement, je vous laisse méditer sur la Khotbah al Bayan : ICI

Salam alaykoum
 
salâm salâm,

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Salâm salâm,

Très chère sœur Alya Rouah,

Je suis enchanté de faire votre connaissance et je vous souhaite fraternellement une heureuse saison printanière sur le Jardin de la walâyat.

Aussi, je sollicite toute votre attention afin de réagir brièvement à l’une de vos interventions. Oui, en vérité, nombreux sont ceux qui involontairement bien sûr pensent que monsieur Henry Corbin a lui-même affirmé ce vous-même aviez signé :

Encore une énorme déformation de Henry Corbin

Chère Membre,

Je vous rassure monsieur Henry Corbin n’a rien déformé puisque se ne sont pas ses paroles, non, d’ailleurs pour être plus précis, lui-même dit, et cela sans se lasser, qu’il n’est qu’un passeur et que par conséquent la conclusion qui va suivre ne lui appartient pas, mais cependant, il la soutient pleinement :

Et même si on peut difficilement soutenir, comme le faisait Henry Corbin,

que le soufi sunnite est un chiite « qui n’ose pas dire son nom »

Ce qui est souigné en vert ci-dessus est la conclusion mot pour mot du célèbre savant shî’ite Sayyed Haydâr Âmolî, qu’Henry Corbin à tout simplement traduit en français pour ensuite le faire connaître à un public francophone et bien évidemment pour comprendre la « conclusion » ci-dessus ― puisqu’il ne dit pas ce que vous-même pensez ― je vous invite à lire l’ouvrage « en islam iranien tome III page 178 à 190 et vous réaliserez ensuite qu’il dit exactement le contraire.

Enfin pour conclure vous dites :

Tous les sujets traités par M. Moezzi, M. Corbin et Ibn 'Arabi ont été traités par nos grands savants chiites, plus en profondeur et avec plus d'exactitude, et si vous les lisez vous verrez bien que les fuqaha chiites n'ont pas recours à ce style d'interprétation, qui font des glissements de sens et de nombreuses autres erreurs.

Il faut encore définir ce que les savants entendent par « l’héritier », le « savant » mais peut-être que j’y reviendrai dans un proche avenir.

Je vous remercie de votre attention

Bien à vous, cordialement votre frère sam le voyageur
 
L'Imam Sadiq (as) a dit : L'amour d'Allah est préférable à la peur d'Allah

L'Imam Sadiq (as) décrit les catégories de croyants en ces termes : "Les serviteurs d'Allah sont répartis en trois catégories : une catégorie de serviteurs qui adorent Allah par crainte-leur adoration est celle des esclaves, une deuxième catégorie qui adorent Allah par l'appât de récompense spirituelle-leur adoration est celle des commerçants et une troisième catégorie qui adorent Allah par amour-leur adoration est celle des hommes libres et elle est la meilleur des adorations"

Assalamu 'alaykum chère soeur,

Le premier degré décrit dans ce hadith consiste à n'obéir à Allah :azwj:que par crainte de l'Enfer et est réalisé par une certaine catégorie de personnes qui iront, certes, au Paradis, le deuxième degré, plus élevé, consiste à obéir à Allah par amour de la récompense qui concerne une autre catégorie de personne (qui peut par ailleurs cumuler crainte de l'enfer et amour de la récompense), le troisième degré consiste à aimer Allah pour Lui-même, ce qui ne peut être atteint que par une minorité.

Allah a donc créé l'Enfer et le Paradis par Miséricorde afin de fournir une motivation à Ses Créatures qu'Il connaît mieux que quiconque.

Ce hadith ne signifie pas que les Ahl ul Bayt :as: ne craignaient pas Allah :azwj:, ou qu'ils ne désiraient pas les récompenses du Paradis, mais qu'ils avaient cumulé tous ces sentiments (crainte, amour, humilité, espoir...) et les éprouvaient simultanément. En voici un parmi de nombreux exemples:


Invocations de Zain al Abidin :as:

1. Ô Mon Dieu ! De la même manière que les Disciples des Prophètes et ceux qui parmi les gens de la Terre prêtent serment sans les avoir connus – alors que les entêtés opiniâtres leur résistent par des paroles mensongères -, ils ont de la compassion pour les Envoyés au travers des réalités de la Foi ;
2. en chaque lieu et chaque période où Tu as envoyé un Messager, et établi un administrateur couvrant la durée qui va de la descente d’Adam à Mohammed - que Dieu le bénisse ainsi que les Gens de sa Demeure -, pris parmi les Imams de la Guidance et les Maîtres de la crainte révérencielle de Dieu - que la Paix soit sur eux -, que Ton pardon et Ta satisfaction leur soit accordés !
3. Ô Mon Dieu ! qu’il en soit de même pour les Compagnons de Mohammed spécialement ceux qui ont eu une juste conduite dans le compagnonnage, qui ont fait le bon choix en l’aidant, qui lui ont répondu lorsqu’il leur faisait entendre les arguments de son Message ;...
Incite-les donc à T’invoquer et à Te craindre, inspire-les au renoncement de vouloir tout posséder dans l’immédiat, fais en sorte qu’ils aiment œuvrer pour ce qui est remis à plus tard et à se préparer ainsi pour ce qui vient après la mort ... libère-les des périls de l’envie, de ce qui prépare à l’Enfer et du séjour durable en son sein ; ... mets-les en lieu sûr, le lieu du repos de ceux qui craignent Dieu.

...
Je n’ai pas en moi d’autre crainte excepté celle que j’ai de Toi ; Tu es Celui qui est Le plus digne d’être craint, et c’est Toi qui détiens le pardon Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille, concède-moi mon nécessaire, donne une réponse favorable à ma requête, pardonne mon péché, et attribue-moi l’assurance de ne pas craindre pour moi-même ! Tu es, en vérité, puissant sur toute chose, et cela est aisé pour Toi. Amin ! Ô Seigneur des Mondes !

... Tu vois, Mon Dieu ! le flot de mes larmes par inquiétude devant Toi ; le rythme accéléré de mon cœur par appréhension à Ton égard ; et la défaillance de mes membres par crainte révérencielle de Toi.

Ô Mon Dieu ! Que Tes Bénédictions soient sur Mohammed et sur sa Famille ; accorde-nous autant de plaisir à la Guidance que sa suggestion à nous égarer ; intensifie en nous la piété contre sa séduction, fasse que nous marchions sur la voie de la crainte pieuse révérencielle à l’opposé de sa voie qui mène à la perte !


Ce hadith ne concerne en aucun cas Aicha, Abu Bakr, Omar et Othman qui n'ont pas suivi la chari'a, puisqu'ils ont dévié de l'Islam et sont responsables d'avoir fait dévier l'immense majorité des musulmans jusqu'à nos jours et jusqu'à l'arrivée du Mahdi :as:et qu'ils sont destinés à l'Enfer. Ils ne représentent en rien l'exotérique de la Religion, mais ils sont l'archétype du mal et du kufr.

Les Ahl ul Bayt sont l'exotérique, puisqu'ils enseignent et suivent la chari'a, et ils sont l'ésotérique puisqu'ils sont détenteurs des connaissances divines.

De grâce, pensez aux lecteurs non avertis qui liront ce que vous dites sur ce forum, et soyez bien conscients que vous avez une immense responsabilité. Ne venez pas semez la confusion alors que les discours de nos Ahl ul Bayt sont clairs et n'ont jamais prononcé de telles choses !


Pour finir brièvement, je vous laisse méditer sur la Khotbah al Bayan : ICI
Concernant le Khotba al-Bayyan, aucun de nous n'a jusqu'à présent été capable d'en interpréter le sens. J'aurai bientôt l'occasion, inchâ Allah, de vous soumettre un discours du Messager d'Allah :saws: qui nous explique une partie de ce sermon et qui nous montre bien que ce ne sont que des métaphores et non des manifestations absolues, contrairement à ce qui a été dit jusqu'ici dans les références citées par ceux qui ne sont pas des savants pieux avancés dans la Voie spirituelle.
 
Assalam;

Pour ceux qui pourraient être rebutés par la terminologie usitée, voici quelques définitions:

443px-Raffael_099.jpg

La vision du prophète 'Ezéchiel, :as:, par Raphaël, Raffaello Sanzio (1483(1483)–1520(1520))1518
Une théophanie (des radicaux grecs théo-, « dieu », et phan-, « apparition ») est, dans le domaine religieux, la manifestation d'un dieu ou de Dieu, au cours de laquelle a normalement lieu la révélation d'un message divin aux hommes ou simplement un avertissement.
À l'origine, le terme grec θεοφάνια / theophánia désignait, dans la religion antique de ce peuple, une fête pendant laquelle on exposait publiquement la totalité des statues des dieux, surtout à Delphes.
Avec l'avènement du christianisme, le terme conserve la signification de manifestation divine : l´apparition du Buisson ardent à Moïse et la naissance de Jésus-Christ sont des théophanies essentielles de l'Ancien et du Nouveau Testament.​



le Littré (1880)



ÉPIPHANIE (s. f.)

Fête de la manifestation de Jésus aux gentils ; le jour des Rois.​

Salam.

Merci de démontrer à quel danger nous sommes exposés en reprenant des termes, tels que théophanie, qui sont utilisés par les trinitaires, et autres religions égarées, pour montrer la manifestation humaine de Dieu.

C'est bien pour cela que Allah:azwj: nous a envoyé Son dernier Messager :saws:, pour rectifier les erreurs et laisser grâce aux Thaqalayn les enseignements complets, suffisants et nécessaires afin de ne pas nous égarer à notre tour en reprenant les théories des syncrétistes, sunnites, soufi, orientalistes, New Agiste, spiritualiste, francs-maçons, laïques, collaborateurs et j'en passe.


Sur ce, je ne poursuis pas ce débat, car mes arguments sont complets, je pense, et puisque je n'ai pas votre chance, je vais m'atteler à perfectionner ma langue arabe, que je ne maîtrise pas, contrairement à vous, pour m'enrichir aux sources authentiques, afin de ne pas toujours devoir recourir à mes intermédiaires pour me faire traduire les plus grands enseignements que nous ont laissé les Ahl ul Bayt :as:.

Soyez assurés que, tout comme vous, c'est la soif de Connaissance et de Vérité qui m'animent, et c'est avec la meilleure intention que j'ai voulu vous rappeler que nous avons tout dans notre Voie des Ahl ul Bayt :as:.


Wa 'alaykum salam mon frère.
 
Je ne peux que recommander aux arabophones ou anglophones ces sites où leur désir de connaissance saura, sans conteste, être satisfait :




Chercher les sources de hadith dans l'onglet Library, puis sous hadith :

NAHJ AL-FASAH H. HEIGHT OF RHETORIC
Translation of WISE OF THE HOLY PROPHRT, MUHAMMAD


A NUMERIC CLASSIFICATION OF TRADITIONS ON CHARACTERISTICS. TRANSLATION OF AL-KHISAL


Nahj-ul-Balaghah


UYUN AKHBAR AL-REZA. The Source of Traditions on Imam Reza (a.s.)


The book of occultation. Compiler: `Allamah Muhammad Baqir al-Majlisi


Lantern of the Path. صباح الشريعهAuthor: Imam Ja’far ibn Muhammad as-Sadiq (A.S.)
 
salâm salâm,

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Salâm salâm,

Très chère soeur Alya Rouah,

Suite à vos propos :

Merci de démontrer à quel danger nous sommes exposés en reprenant des termes, tels que théophanie, qui sont utilisés par les trinitaires, et autres religions égarées, pour montrer la manifestation humaine de Dieu

Je suis dans le regret de vous l'annoncer, mais sur un ton amical, la théophanie n'est pas la définition qu'a apporté le frère Madjid. Je l'atteste, elle n'est pas un danger et je dirai même mieux c'est la religion des prophètes et des Imâms par excellence. La Théophanie est le culte de la Beauté que nous convie aimablement nos chers Imams. Oui, les chrétiens ont une pensée incarnationniste et les croyants shî'ites, eux, ont une pensée théophaniste. L'erreur des chrétiens et de certains musulmans soufis c'est qu'ils s'en tienne à ce qu'affirment de nombreux maîtres qui professent l'incarnation et l'unification.

Or, le célèbre cheikh Mollâ Sadrâ explique avec un sévère avertissement que les deux termes, incarnation et l'unification (Al-hullûl wa l-ittihâd), sont souvent réunis pour désigner les deux aspect conjoints de l'erreur majeure que l'on peut commettre dans l'interprétation de la relation entre la création et le Créateur : l'incarnation ou, littéralement, l'immanence dans un substrat créaturel, et l'unification intégrale du créé et de l'essence divine est une croyance erronée et la professer est une terrible erreur qui conduit droit au châtiment divin.

On ne peut pas reprocher à une personne de susciter la confusion si on en fait soi-même.

Vous en conviendrez n'est-ce pas ?


D'autre part, pour ce qui est de la Khotbât Al-Bayân, même si ce prône ne fut pas prononcé en réalité par le Ier Imâm à Kûfa, il le fut, à un moment donné, par un Imâm éternel, dans la conscience shî’ite, et c’est cela qui phénoménologiquement importe. Et le hadith ci-dessous que nous a transmis la sœur veriteamere est la finalité de la conscience shî’ite :

l'Imâm, Mohammed al Bâqir (as), déclarait (et chaque Imâm l’a répété après lui):

" Notre cause est difficile; elle impose un rude effort; seuls peuvent l’assumer un Ange du plus haut rang, un prophète envoyé (nabî morsal) ou un adepte fidèle dont Dieu aura éprouvé le coeur pour la foi "

Mais aussi à tour de rôle les imâms nous rappellent :

Nous les Imâms nous avons l’obligation de parler aux gens selon leur capacité d’entendement

Pour terminer, ce prône récapitule de nombreuses affirmations éparses dans les hadith tenus pour les plus authentiques, et un penseur aussi exigeant que Qâzî Sa’îd Qommî tenait pour l’authenticité de ce prône qu’il a lui-même commenté.

Enfin, il n’y a plus lieu de s'alarmer sur la confusion de la soeur veriteamere puisque ce hadith lui donne pleinement raison :

l’Imâm ‘Alî ibn Abî Taleb a déclaré :

« Je ne pourrais pas servir un seigneur que je ne verrais pas »

Ce qui veux également dire :

« Je ne pourrais pas craindre un seigneur que je ne verrais pas »

Mais encore :

« Je ne pourrais pas aimer un seigneur que je ne verrais pas »

« Je ne pourrais pas adorer un seigneur que je ne verrais pas »

…et ainsi la réflexion se poursuit jusqu'à réaliser le hadith suivant…

L' Imâm, Ja’far Sâdiq (as), précisait encore:

" Notre cause est un secret (sirr) dans un secret, le secret de quelque chose qui reste voilé, un secret que seul un autre secret peut enseigner; c'est un secret sur un secret qui est voilé par un secret." Ou encore: "Notre cause est la vérité et la vérité de la vérité (haqq al haqq); c'est l'exotérique, et c'est l'ésotérique de l'éxotérique, et c'est l'ésotérique de l'ésotérique "

Conclusion :

L’Invocation de Zain al Abidin est pour les habitants des cieux et de la terre l’Exemple suprême

Bien à vous, cordialement votre frère sam le voyageur
 
Salam alaykoum,

Très chère soeur Alya Rouah,

Tout d'abord je tenais à te présenter mes excuses si mon post sur l'adoration du Divin fonction d'Amour fut l'objet d'une controverse.

Il m'apparait clair que la crainte révérencielle fait partie intégrante de l'adoration divine, néanmoins, au cours de mon intervention plus haut il s'agissait de mettre en exergue le fait que la pratique religieuse des ahlul bayt (as), conformément au lien, ne fut pas conditionnée par la peur du châtiment, puisque leur âmes n'aspiraient qu'à retourner au lieu originel.

Par ailleurs :

Merci de démontrer à quel danger nous sommes exposés en reprenant des termes, tels que théophanie, qui sont utilisés par les trinitaires, et autres religions égarées, pour montrer la manifestation humaine de Dieu.

Comme te l'a, à juste titre, précisé le frère Sam, il est fatal de faire l'erreur de confondre le manifesté avec le manifestant. L'Imam est "l'icône" à travers lequel se manifeste la Lumière Divine et non une idole imitatrice.

De plus, de grands théosophes chiites, tels que : Ibn Sina, Suhrawardi, Molla Sadra, Qummi, al Kindi, al Farabi, Rajab Borsi, Allame Tabatabai, Ayatollah Khomeini (Qu'Allah leur accorde la proximité des ahlul bayt (as)) (pardonne moi pour la liste désordonnée) ont évoqué ce concept (terme imparfait) d'épiphanie, sans pour autant avoir été sources d'égarement, aussi, je te laisse ci-dessous, un post de notre frère Tinjis (Qu'Allah lui accorde le plus haut lieu au Paradis) sur le commentaire du Coran par l'Ayatollah Khomeini qui évoque cette notion

Assalam alaykoum wb;

Commentaire du Coran : par l’Ayatollah Khomeiny

Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le très Miséricordieux

Il m’a été demandé de commenter quelque peu certains versets du Noble Coran.

Le commentaire coranique n’est pas l’affaire de gens comme moi. Même les savants les plus illustres, aussi bien Sunnites que Chiites, qui au cours de l’histoire, se sont consacrés à ce domaine, ont écrit de nombreux ouvrages, n’ont pas réussi à fond. En effet chacun de ces savants, malgré tout le mal qu’ils se sont donnés, n’ont abordé qu’un seul aspect du problème, l’aspect dans lequel ils étaient plus aux moins versés : néanmoins leurs œuvres ne sont pas tout à fait satisfaisante, même dans leur propre domaine. Par exemple lorsque nous examinons les commentaires écrits par certains ARI FS (grands spirituels), tels que Muhy-al-Din, Mulla Sultan Ali, ou bien le Tavilat (interprétation ésotériques) de Abdal-Razzaq-Kachani, nous constatons en effet que ces savants qui étaient des hommes de réalisation spirituelles, ont produits des œuvres d’une valeur indéniables certes, mais, à vrai dire ce n’est pas encore tout, et ce qu’ils ont écrits ne représente que quelques aspect du Coran et n’en sont que quelques aspects parmi d’autre. De même l’œuvre de Tantâvi ou de Qutb et de leur semblable ne sont pas vraiment des commentaires exhaustifs, ils n’en sont que des approches. Il en est de même des œuvres des commentateurs n’appartenant pas à ces deux groupes : le bon Majma’al-Bayan, commentaire coranique qui récapitule les interprétations du Commun et de l’Elite, ainsi que d’autre ouvrages en ce domaine. Le Coran n’est pas un livre dont on puisse donner un commentaire en tout point satisfaisant, qui en épuise le sens. Il contient des connaissances qui ne sont pas à la portée ni de nous-même, ni des autres. Non, il y a dans le livre de Dieu des hauteurs d’horizons transcendant absolument notre entendement. Nous n’avons, au juste, qu’une certaine représentation du Coran et le reste a besoin de l’enseignement des Membres Infaillibles de la Maison prophétique, eux-mêmes étant initiés directement par l’Envoyé de Dieu. Il s’est trouvé ces derniers temps des gens, totalement étrangers à la science du commentaire, qui essayent d’attribuer au Coran leurs propres doctrines sous formes d’une quelconque interprétation mais qu’à vrai dire n’ont rien à voir avec le Livre de Dieu et la Tradition. Il se trouve même des politiciens de gauches et des communistes qui pour justifier leur doctrines s’appuient sur le Coran ! Pour eux le Livre de Dieu et son commentaire ne représentent qu’un prétexte pour appuyer leurs idées et pour détourner nos jeunes au nom del’Islam. C’est pourquoi je répète que ceux qui n’ont pas le pied ferme dans la science (les gens qui ne sont pas versés dans la connaissance exégétique) ne doivent pas aborder ce domaine. D’autre part il n’est pas dans l’intérêt de nos jeunes de les prendre au sérieux. Commenter le Coran selon son propre avis est parmi les interdits de l’Islam. Il est en soi un péché que chacun essaye de dévier le sens de la Parole pour expliquer son point de vue particulier : ainsi par exemple, un tel est matérialiste et trouve appui dans certains MAyat, tel autre a des tendances spirituelles, recherche uniquement les significations correspondantes à sa propre vision. C’est l’arbitraire et nous devons éviter les uns et les autres. C’est pourquoi nous sommes vraiment contraint dans ce domaine. On ne peut pas dire n’importe quoi au sujet du Coran et attribuer son propre avis au livre de Dieu.

Si à propos de certains Versets je porte à votre connaissance quelques réflexion je ne prétend pas qu’elles représentent le sens plénier des Versets en questions, mais plutôt je vous les propose en tant que certaines réalités possibles dans la Parole de Dieu. Donc puisqu’il m’avait été demandé de dire quelques mots à ce sujet j’envisage de consacrer, un jour par semaine et dans un laps de temps limité, à bref commentaire d’une Sourate du début et une de la fin du Coran. D’ailleurs pour moi, comme pour les autres, il n’y a de temps pour le commentaire, c’est pourquoi je me contente de donner un bref aperçu au sujet de certaines des nobles Ayants, et je répète encore que ces propos ne vous sont présentés qu’en tant que des réflexions portant sur certains aspects du Coran sans avoir la prétention de les considérer comme définitifs, ceci afin d’éviter de tomber dans le piège : commenter le Coran à son propre avis. Ceci dit je commence à expliquer la Sourate de al- Hamd (Fatiha, l’Ouverture). Il semble que dans toutes les Sourates coraniques ces Basmalah ( Au nom d’Allah) soient relatifs aux versets qui viennent juste après eux. Il a été dit que ces Basmalahs ont comme sens virtuel celui d’être une invocation commune à toutes les Sourates même, et non pas à toute Sourate sans distinction. Par exemple dans la Sourate Fatihat le sens de « Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah. » Serait « La Louange est au nom de Dieu, pour Lui le Béni, le transcendant ». Le nom (Ism) est un signe servant à désigner les objets et les personnes. Par exemple distinguer ce qui est « Zayd ». De même les Noms de Dieu sont des signes pour désigner son essence Bénie. Mais quant au contenu de l’essence de Dieu le Transcendant, l’intelligence de l’homme ne peut jamais l’atteindre ; même le Prophète qui est le Savant par excellence et le sommet suprême de l’humanité ne peut concevoir la profondeur de l’Essence divine. A part Dieu lui-même, il n’est donné à personne de connaître son Essence Bénie.

Ce que l’homme peut atteindre et savoir ce sont les Noms. Ces noms à leurs tours ont des hiérarchies. Parmi eux il y en a qui sont au porté de notre connaissance. Il se trouve des Noms qui ne sont concevables que par les élus de Dieu, le Prophète Béni et ceux qui ont été initiés par lui. Le monde créé dans son ensemble est constitué par les « noms », des signes : Puisque les noms servent à désigner et puisqu'il ne sont que des signes donc la création tout entière se compose des signes indiquant l’Essence suprême du Créateur Béni et Transcendant. Pourtant, comme nous venons de dire la signification profonde de ces « signes » ou symboles ne sont pas à la portée de tout le monde. Il y a des personnes qui peuvent concevoir de quelle manière ces signes fonctionnent et accomplissent leur tâche en nous conduisant au signifié, mais d'autres ne peuvent en avoir qu'une représentation globale. La façon la plus élémentaire de comprendre ces signes, donc ces réalités désignées, c'est qu'ils ont une existence et qu'aucune existence ne peut venir telle qu'elle est par elle-même. La Nature primordiale (Filtrat) et l'intelligence innée de l'homme lui font comprendre qu'aucun être contingent, à égale distance entre l'étant et le néant, ne peut accéder au rang de l'existence par soi-même. Un «possible ne peut avoir pour origine « des possibles », à moins que ces « possibles n'aboutissent à l'Etre en soi dont l'Essence s'identifie à l'Existence : une Essence dont l'Existence ne peut en être séparée. Les autres « étant » pourraient bien ne pas être promus à l'état de l'existence. Il serait absurde de dire que quelque chose, sans aucun concours extérieur à lui, vienne au monde, ou qu'elle se transforme toute seule en quelque chose d'autre. Ceux qui disent que le monde a été au début un espace infini (d'ailleurs la notion de l'infini étant en soi discutable) et qu'ensuite il y eut une certaine vapeur informe, transformée plus tard en autre chose pour donner naissance au monde, ne répètent que des réflexions absurdes. L'intelligence rejette l'idée qu'un être vienne à l'existence, ou qu'un être se transforme sans cause extérieure.

Par exemple pour que l'eau se transforme en glace ou qu'elle vienne à ébullition il faut une cause extérieure. Si le degré de la température de l'eau reste ce qu'il est et ne descend pas à zéro ou sous le zéro, ou bien si sa température ne monte pas à cent degrés, par une cause extérieure, elle reste ce quelle est éternellement. Même si elle doit devenir une eau trouble et putréfiée, pour cela également il faut envisager une cause ! Bien entendu la non-existence d'une chose n'a pas besoin de cause mais lorsqu'une chose vient à l'existence, l'intelligence pour être convaincue exige une cause efficiente. L'entendement humain peut saisir dans son ensemble, d'une façon globale et succincte, Sans pour autant arriver à approfondir le problème, que la création et toutes les créatures sont des noms de Dieu et en sont des « Signes ». Mais il y a là qu'une certaine approche : Si par exemple nous voulons indiquer et désigner quelque chose pour employer son nom dans nos conversations, nous les nommons « lampe » ou «Zayd », etc., il n'en va pas de même lorsqu'il s'agit de parler à l'aide des noms d'une réalité infinie d'une existence totale avec des attributs totalisant toutes les perfections, sans limite, sans fin. En effet l'être pour lequel on peut concevoir une fin n'est pas l'Etre total et nécessaire. C'est le contingent qui a des limites. Mais l'Etre qui n'a pas de limite et que rien ne contraint de l'extérieur, cet Etre récapitule toutes les perfections. S'il lui manquait l'une des perfections il serait limité et serait alors non nécessaire et non pas ce que nous imaginons, à savoir l'Etre total. Toute la création découle de l'Etre nécessaire et l'ensemble représente une unité d'existence qui a pour origine un seul point de départ. Tout créé possède les attributs de la perfection Selon sa façon d'être ; mais il y a des hiérarchies. Il y a des noms qui possèdent l'ensemble des Attributs divins dans la mesure où un être non-nécessaire peut les porter et qu'un être créé peut les contenir : c'est le cas du Nom Suprême « Ism-A-'zam ». C'est un Nom qui récapitule tous les Attributs de la perfection, néanmoins d'une façon limitée et non-nécessaire. Il est la perfection par rapport au reste de la création. Il est le Nom Total ou Suprême. Les autres Noms qui viennent après lui possèdent les mêmes perfections, mais chacun selon sa limite propre et conformément à son état d'être. Il en est ainsi jusqu'à aboutir à ces création matérielles.

La matière que nous appelons inanimée par exemple ne l'est en effet qu’a nos yeux, car nous pensons qu'elle ne comporte aucune perfection ; nous la concevons comme une existence dépourvue de conscience, donc sans pouvoir, et par là imparfaite ! Alors qu'il n'en est point ainsi. C'est à cause de nos limites qu'il ne nous est pas donné de comprendre que les existences possédant les degrés de l'être au-dessous de l'homme et des animaux, possèdent cependant tous les attributs de la perfection et reflètent l'existence totale à leur manière et dans la mesure de leurs limites. Elles possèdent même un certain entendement, le même qui se trouve chez l'homme ! Elles ne cessent de glorifier le Seigneur. Ceux qui ne peuvent en comprendre la réalité, lorsqu'ils entendaient des propos pareils, interprétaient cet acte de glorification « tasbîh » de la matière, comme un « certain métaphore », désignant une glorification existentielle et non pas proférée. Alors que le Coran approuve chez ces êtres une glorification dans son sens plénier. Ce sont des êtres reliés ontologiquement à leur cause et glorifiant leur cause. Nous avons certaines « Riwayat », traditions authentiques, qui confirment cette réalité et l'expliquent. Vous avez certes entendu l'histoire d'un caillou qui, dans la main de l'Envoyé de Dieu, glorifiait son Créateur ! Bien sûr nos oreilles à nous, les miennes et les vôtres sont étrangères pour saisir à elles seules une telle parole. Une telle glorification, qui serait composée de lettres et de mots ; en effet ce ne sont pas les mots par lesquels nous nous exprimons, mais cependant c'est par la parole qu'il s'exprimait. Les êtres inanimés possèdent en effet la parole et la pensée, mais comme il vient d'être dit, selon leur degré d'être. L homme, puisqu'il se base sur sa propre intelligence et la considère comme un critère pour juger la perfection de tout autre être, imagine que, du moment qu'un existé ne possède pas ce genre d'intelligence, il ne peut nécessairement posséder la perfection, alors que c'est sa propre limite à lui, l'homme, qui l'empêche de comprendre les vérités cachées et les lui voile. Nous ignorons beaucoup de choses. On parle aujourd'hui des phénomènes qui se sont récemment révélés à l'homme, alors qu'ils étaient des secrets il y a quelques années. Par exemple en parlant des végétaux on les considérait généralement comme dépourvus de l'âme. On dit qu'à l'heure actuelle il y a des antennes spéciales qui captent certains bruits provenant des racines des plantes ! Ils ont détecté un certain murmure ! que ces propos soient vrais ou pas je n'en sais rien, mais il n'en reste pas moins que le monde entier est plein de murmures, L'ensemble de la création possède la vie qui est tiré par les noms de Dieu Toute chose est un nom d'Allah ; vous-mêmes, vous êtes des noms d'Allah, votre langue est parmi les noms d'Allah, et vos mains aussi sont des noms d’Allah, c’est à-dire ses Signes, Lorsqu'on profère « Au Nom d'Allah, la louange est pour Allah ». Cet acte de louer Allah est également parmi l'un de ses Noms. Il en va de même de l'articulation des mots, des mouvements de vos pieds lorsque vous vous rendez chez vous, il en est ainsi pour vous-même, pour le battement de vos cœurs, de vos pouls, des vents qui soufflent, etc., etc. Tous et tous sont des Noms d'Allah. Mais vous ne pouvez pas discriminer entre eux. Il semble donc que ce Noble Verset [ainsi commenté], de même que tant d'autres, dans lesquels il s'agit des Noms d'Allah, veulent expliquer cet état de choses. Ils veulent faire comprendre que toute chose est vraie et est un nom de Dieu, il n'y a donc rien d'autre qu'Allah ! Le Nom est donc résorbé en son essence (Allah)! Nous nous imaginons comme des êtres possédant un certain degré d'indépendance et que nous sommes des réalités au sens absolu, alors que si un seul instant, le rayon existentiateur par lequel Dieu nous a sorti du néant venait à s'interrompre, ou si un instant la Manifestation par laquelle le Créateur a fait existé le monde créé grâce à sa Volonté venait d'être arrêtée, toute la création se serait résorbée, et cesserait d'être existante. En effet la continuité de l'existence des étant est également fonction de l'Epiphanie (tajalli) par laquelle ils sont venus à l'existence. C'est avec l'Epiphanie de Dieu Transcendant que toute la création est sortie du néant et cette Epiphanie est la Lumière principale et la réalité de I'Etre, elle est le Nom de Dieu, (Allah est la lumière des cieux et de la terre...' (Coran XXIV. 35...), cela veut dire que chaque chose est en soi une épiphanie ; la lumière de chaque existant est de Dieu. Il ne s'agit pas dans le Verset de la Lumière, de l'illumination des cieux et de la terre par Allah, ce qui amènerait à concevoir une certaine séparation entre la lumière et l'objet éclairé par cette lumière, mais bien plutôt il nous fait comprendre que les phénomènes et les étant ne sont rien en soi, ni ne possèdent un certain degré d'indépendance. Il n'existe aucun être créé qui ait son être en soi. Etre en soi veut dire que quelque chose transgresse les limites du possible et devienne nécessaire, alors qu'il n'y a d'Etre Nécessaire qu'Allah, le Suprême. C'est pourquoi le Coran nous enseigne de dire : « Au Nom d'Allah. La Louange à Dieu », « Au Nom d'Allah dis Allah est Unique », etc. Dans la Sourate de « IKHLAS », par exemple, il y a une vérité qui est en rapport avec sa Basmalah, au Nom de Dieu. Ce qui veut dire : Dit, alors que ton dire est aussi par la grâce du Nom d'Allah qu'Allah est Unique. Dans le Verset : « Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre glorifie Allah » (Coran LXIV, 1). Dans (YASABBIHU MAFI AL-SAMAVAT…) il y a à comprendre que s'il n'a pas été dit : Tous ceux qui sont... (YASABBIHU MAN FI AL-SAMAVAT...) c'est pour attribuer l'acte de la glorification à tous les êtres, aussi bien animés que non animés ! Tout ce qui se trouve dans la terre et dans le ciel glorifient l'Etre et sont unis par le Nom de Dieu qui s'épiphanie en eux ; de même tous les mouvements et tout ce qui se produit dans le monde est le reflet de la même « Epiphanie » et aucun créé n'a rien par lui-même, il n'y a pas de soi autre que Lui. Qui peut prétendre qu'il a quelque chose de par lui-même et se comporte comme étant égal à la source de la Lumière ? Dire que j'ai par moi-même quelque chose c'est dire que je suis de par moi-même. L’œil que tu possèdes n'est pas à toi, c'est un œil qui a vu le jour par son Epiphanie. Donc tout ce par quoi nous louons Dieu et toutes les louanges que lui rendent les autres, les reconnaissances et remerciements, tout cela est avec la Basmalah et par la Basmalah : c'est pourquoi il a dit au Nom d'Allah. «Bism-Allah ».

Le Nom d'Allah est l'Epiphanie récapitulant l'ensemble des épiphanies de Dieu le Très haut : le Tout Miséricordieux et le très Miséricordieux sont donc à leur tour les aspects de cette Epiphanie. Le Miséricordieux a créé les créatures et les mondes par la Grâce et la Miséricorde. L'existence en soi est une miséricorde. Même les êtres considérés comme méchants et vils leur aspect existentiel est une miséricorde, la Grâce et le Don qui recouvre toutes les existences et le nom d'Allah en est l'Apparition parfaite. II est l'Etat et la Station qui extériorise l'ensemble des Noms. Bien sûr, ce Nom totalisant n'est à son tour qu'une épiphanie. L’Essence du Dieu le Transcendant n'a pas de nom. « Là il n'y a ni nom ni surnom »

(La ism wa la rasm). Les noms tels que Allah, Rahman, Rahîm, sont des états extériorisés sous forme de noms. Par le nom d'Allah qui récapitule toutes les perfections Il a mentionné l'état d'épiphanie de la Grâce et de la Clémence. Ce sont des attributs de perfection de l'Essence ; il y a aussi des attributs tels que la Vengeance et la Colère qui se surajoutent à la nature des choses accidentellement et par la suite. De par le Nom d'Allah, de Rahman et de Rahîm la louange est à Dieu ; de même tout acte de reconnaissance et de remerciement retourne à Lui, Lorsqu'on mange un repas délicieux et l'on loue, cette louange est en effet une reconnaissance envers Dieu, que l'on soit conscient ou inconscient ! En écoutant un savant, un philosophe, vous dites quelle connaissance, quel homme ! Vous le louez ; cette louange retourne à Allah, puisque le philosophe, le connaissant n'a rien de par lui-même. Vous louez à ce moment-là le Seigneur. Celui qui conçoit, qui comprend et saisit les états de choses n'a compris que par l'intermédiaire de l'intelligence et l'intelligence n'est à son tour qu'une épiphanie. En louant les beaux objets, un beau tapis par exemple, ou les individus ou une personne, on imagine qu'on loue leur quiddité, alors que ce n'est en vérité que la louange d'Allah ! II n'y a de louange que pour Allah ; aucune reconnaissance que pour Dieu. Vous louez les gens ; vous les remerciez, vous n'avez loué que le Seigneur. Dans la Noble « Ayat », Verset, donc Alhamdu Li-lâlh veut dire que toutes les louanges, tous ce qui est de l'action de grâce, de remerciement est pour Dieu, la vérité de la louange appartient à Dieu. Nous louons d'après nous Zaid, Amr, la lumière du soleil ou celle de la lune ; nous imaginons que nous louons pour eux-mêmes et c’est parce que la vérité nous est cachée par les voiles des réalités spécifiques qui nous cachent les réalités prééternelles.

Lorsque les voiles se lèveront nous saurons alors que nos louanges étaient pour Dieu seul et que l'apparence des dehors n'étaient que l'Apparition de Lui-même. « Allah est la lumière des cieux et de la terre ». Toutes les bontés sont de Lui, de même toutes les perfections sont de Lui. La personne où n'importe quelle chose que tu vois chacune n'est qu'une apparition existenciée de Dieu. Nous imaginons que nos actes sont nos œuvres à nous alors qu'il n'en est point ainsi. « Tu ne tiras pas lorsque tu tiras mais c'est Allah qui tira » (Coran VIII, 17). Tu tiras et ne tiras pas. Tu es une épiphanie, ainsi que ton acte de tirer à l'arc, donc en vérité c'est Allah Epiphanisé qui tira ! Dieu dit à son Prophète : Ceux qui firent un pacte avec toi [en te donnant la main] le firent avec Allah. Cette main aussi est parmi les Apparitions de Dieu, mais la vérité nous est cachée, à l'exception de ceux qui sont enseignés directement par Allah. On peut donc considérer, comme je l'ai dit plus haut, que la Basmalah appartient à Alhamd, la louange, et le sens serait : Au nom d'Allah, toutes les louanges sont pour Lui et appartiennent à Lui. Vous imaginez louer quelque chose d'autre qu'Allah, vous vous y efforcez, mais quel est cet autre sinon une imperfection, une possibilité ? Vous louez son degré d'existentialité et c'est louer Dieu ! Toute créature et tous les créés possèdent un degré d'existentialité et un aspect d'imperfection. Le degré d'existentialité est la lumière qui est de Dieu et l'aspect d'imperfection est le néant existentiel, nos louanges ne peuvent être adressées au néant existentiel, elles sont adressées à ce qui est, à ce qui possède l'existence et la perfection, non pas à la négativité ; la perfection ne se retrouve que dans Allah, il n'y a qu'une seule perfection : c'est la Perfection d'Allah ; les imperfections et les négativités sont les nôtres. De même il n'y a qu'une seule beauté et c'est la Beauté d'Allah. Nous devons comprendre profondément ce que cela signifie, il faut le comprendre du fond de notre cœur. Il est facile de le prononcer verbalement, le saisir véritablement ne l'est pas. Si nous saisissons dans notre cœur le sens profond de ce qui vient d'être dit, nous serons rectifiés et sauvés certes ; mais la compréhension de ce sens intelligible du fond du cœur n'est pas chose facile, On profère parfois verbalement des mots, on parle de l'Enfer et même quelquefois l'on y croit, mais en avoir la certitude est autre chose, On peut même prouver logiquement et par l'intermédiaire des arguments scientifiques ce dont il s'agit, mais encore la certitude inébranlable de ce qu'on énonce est différente,L'infaillibilité des prophètes est fonction de cette certitude ; lorsqu'il y a la certitude il est impossible d'échouer, Si vous avez la certitude et sans aucune ombre de doute en voyant un homme brandissant son épée pour vous trancher la tête pour un seul mot prononcé contre lui, vous deviendrez infaillible sur ce point. Puisque vous vous aimez et avez l'amour de votre conservation, il vous sera impossible d'avoir la moindre tentation. Celui qui a la certitude dans le fait que s'il disait ici-bas du mal de son prochain en son absence, il en serait châtié dans l'au-delà,et que sa langue s'allongerait, d'une certaine façon, à la mesure de la distance qui le séparait, au moment de médire, de celui duquel il disait du mal ; ou encore celui qui confesse avec certitude que les chiens du feu l'engloutiraient au Jugement s'il commettait ce péché (non pas qu'ils l'engloutissent de façon à ce qu'il disparaisse, mais d'un engloutissement qui l'absorbe sans l'anéantir en l'engloutissant éternellement), et bien, une telle personne, ayant une telle certitude, ne commettrait jamais ce péché. Si quelquefois (ne plaise à Dieu) nous avons la tentation de médire sur notre prochain en son absence, c'est que nous n'avons pas la certitude dans les châtiments qui s'ensuivraient.

Celui pour qui il ne reste aucun doute que tout ce qu'il commet ici-bas se transfigurent dans l'au-delà selon une certaine forme n'insistons pas pour le moment sur les formes que prendront nos actes, bonne pour l'acte méritoire et mal pour le péché ; celui qui a la certitude dans le Jugement et le règlement des comptes (imaginons le fait dans son ensemble sans entrer dans le détail et l'explication de la transmutation) celui-là prendrait soin de ce qu'il commet. Evidemment si quelqu'un dit par exemple du mal de son prochain en ignorant les conséquences graves de ce péché, celui-ci recevra néanmoins à son tour un châtiment, bien entendu proportionnel à son intention. Pour qui il ne reste aucun doute et croit avec une ferme certitude que dans l'autre monde il y a pour les bons croyants le Paradis et la Béatitude ; celui qui connaît cette vérité du fond de son cœur et non pas seulement pour l'avoir lue et apprise dans les livres [puisqu'il y a une grande différence entre la connaissance par le Cœur (non pas ce cœur de chair) et le savoir livresque ou intellectif) celui-là ne s'abstiendrait point d'accomplir les bons actes. Ceux qui s'en abstiennent n'ont pas la certitude ; ils en ont une figure relative et propre à la science représentative et imaginative. Connaître Dieu le Très Haut et le Prophète par voie de raisonnement logique n'aboutit pas à la croyance ferme et n'engage pas la totalité de notre personne ; c'est uniquement par la foi et la connaissance du cœur qu'on arrive à avoir le pied forme dans la religion. Suivra alors l'humilité et la piété. Cette certitude inébranlable dans la Divinité et la Source de l'Existence, la foi dans l'immortalité de l'âme et de concevoir la mort, non pas comme une fin mais, comme un transfert vers un monde plus parfait, cette certitude est une garantie contre le péché et l'enlisement. Tout le problème c'est comment atteindre à cette certitude ? « Au Nom de Dieu, la Louange à Dieu... Eh bien, j'ai expliqué quelque peu le sens de ces mots sans en approfondir bien sûr la signification ; je n'en ai parlé que d'une manière très partielle et limitée. Il s'agit de connaître ce principe selon lequel il ne peut y avoir de louange, au sens plénier, que pour Lui. On loue par exemple l'Emir des Croyants Ali (AS) et on compose un panégyrique à son adresse, au fond on a loué Dieu, puisque sa majesté ne représente qu'un aspect de la Majesté divine, il est en effet l'un des grands Ayats, Signe de Dieu. Donc puisqu'il ne se trouve aucune indépendance dans les choses créées, toutes les louanges reviennent à Dieu. De même un gouverneur s'il se croit quelqu’un ayant une certaine importance et orgueilleusement déclare : qui peut se mesurer avec moi et contester mon pouvoir ? C'est parce qu'il ne se reconnaît pas véritablement. En effet « celui qui se connaît, connaît Son Seigneur », Il ignore qu’il n'est rien et que tout est Lui (Allah). S'il se connaissait, il connaîtrait son Seigneur. Le problème est que nous ne connaissons ni nous-même, ni notre Dieu, Nous n'avons la foi ni en nous ni en notre Créateur. Il ne nous est donné ni la certitude dans la nullité de notre personne, ni dans la surabondance de notre Seigneur. C'est là le malheur et les arguments coraniques, non plus, ne peuvent redresser cette insuffisance. Le fait qu'on se considère comme étant vraiment quelqu’un aboutit à l'égoïsme de se voir digne de mépriser les autres et d'aimer la puissance. C'est un fait que l'individu s'aime nécessairement ; l'amour de la conservation de soi est légitime certes, mais l'erreur consiste de voir en ce soi une chose séparée et indépendante, et de ne pas comprendre que s’aimer revient à aimer l'autre à qui appartient ce soi, Cette erreur dégrade l'homme, elle l'amène à son autodestruction. Tous les malheurs viennent à la suite de cet amour inconsidéré de soi, il conduit l'homme à la mort, à l'anéantissement, à l'Enfer. « L'amour de soi est à la base de toutes les erreurs ». Puisque l'homme est égoïste et ne voit effectivement que son propre être, veut posséder tout, ne connaît plus de limite, ne respecte point le domaine des autres. Ceci constitue la source de tous les malheurs. C'est pourquoi le Livre de Dieu commence à nous enseigner une vérité qui récapitule tous les problèmes. Lorsqu il dit : « la Louange est intégralement pour Allah, et non pas certaine louange à l'exception des autres ; quand il déclare qu'il est impossible de louer véritablement quelque chose ou quelqu'un à l'exception de Dieu, et attribue toutes les catégories de louange comme appartenant uniquement à Allah, c'est pour nous dévoiler le secret principal dont la compréhension nous préserve de toute sorte d'idolâtrie. Celui qui déclare qu'il n'a, au cours de sa vie, adoré que Dieu Unique et qu'aucune sorte d'idolâtrie n'a atteint son cœur, c'est parce qu'il a compris ce secret et a trouvé l'essentiel. Pour une telle personne le problème n’est résolu. Le raisonnement a certes sa place mais il mais n'est qu'un moyen pour les efforts intellectuels, pour l'entendement, il lui manque pourtant le fondement principal.

La philosophie en soi n'est qu'un moyen mais elle n’est le but. Au plus elle nous aide à concevoir les problèmes et à intelliger, pas d’autre. Le raisonnement est pareil à une jambe de bois : « La jambe des logiciens est du bois » [citation d’après Rumi, Mathnavi]. La jambe de bois sert tout au plus à marcher, mais la vraie jambe est celle qui nous achemine vers Dieu, qui amène vers la Lumière divine, vers la certitude qui descend dans le cœur et conduit à l'intégration de notre être dans la Totalité…, il y a encore d’autre degrés plus haut. J'espère que, par la Grâce d'Allah notre lecture du Coran ne soit pas pour nous une simple récitation et que le commentaire ne soit pas chose verbale, mais qu'elle nous soit plutôt à chaque instant l'occasion d’accéder au sens plénier et d'avoir la « Certitude ». C'est un livre qui veut éduquer l'homme et le conduire vers la perfection. Dieu a créé l’homme par l'intermédiaire du Nom Suprême, Allah, qui est toute chose mais d'une façon synthétique. Il veut transcender l'homme de l'état indigent au degré qui lui est dû. La descente du Coran est pour la réalisation de cette ascension. Les prophètes aussi ont eu la même mission ; il avaient comme tâche de prendre l'homme par la main et de délivrer de ce puit de l'inconscience dans lequel il est précipité, l'inconscience de l'amour excessif de son ego, et lui montrer l'Epiphanie de l'Eternel afin qu'il oublie tout autre chose ; que Dieu nous en fasse don à tous…

Il a été question, plus haut, d'indiquer l'appartenance de ces deux mots de forme prépositive (JAR WA MADJRUR) et de voir quel en était le sens ? D'après ce que j'ai porté à votre connaissance il est possible que la Basmalah de chaque Sourate appartienne à la Sourate même et, en considération des propos propres à la même Sourate à l'exception de tout autre. Dans cette perspective, la signification de la Basmalah de chaque Sourate comportant cette invocation serait différente de la Basmalah des autres. Donc, en ce qui concerne le sens de la Basmalah de la Sourate en question (AL FATIHA-De l'ouverture), il faut voir quel est le nom auquel peut revenir effectivement cette action de grâce, cette Louange (AL HAMD) et quel est le nom qui est le lieu de l'épiphanie pour la Vérité Suprême recevant la Louange ? Dans d'autres sourates, par exemple, dans la Sourate d'AL-TAWHID (IKHLAS), il faut voir également quel est le nom qui est en rapport avec l'Unicité de Dieu, recevant sa Basmalah, au Nom de Dieu ? Dans les lois relatives à la Chari'at (le FIQH) cette question est également prise en considération, de façon que, si (pour la prière) on prononce une Basmalah dans l'intention de réciter une Sourate précise, et par la suite, on décide de réciter une autre Sourate, en changeant l'intention, la première Basmalah ne suffit plus et il faut prononcer une nouvelle fois la formule en se concentrant sur la Sourate qu'on veut réciter. C'est que la Basmalah n'est pas partout la même, contrairement à ce que pensent certains, imaginant à tort que celle-ci ne fait point partie des Sourates, mais néanmoins elle se trouve, selon eux, en tête de la Sourate d' AL-FATIHA (De l'ouverture) dans un but sacralisant ! Dans la perspective où nous nous plaçons, pour la Sourate en question, le mot AL-HAMD, l'action de grâce, venant après le Basmalah veut probablement dire que toutes les louanges de qui qu'elles viennent, appartiennent à Dieu et que cette acte de remerciement s'effectuerait par l'intermédiaire et par le moyen du Nom d'Allah, dont le récitant lui-même en était un parmi d'autres. Cela veut dire que le priant ou le louangeur étant en soi un nom, (ISM) son corps et ses membres étant à leur tour des noms, donc des signes d'Allah, par conséquent, l'action de rendre, la grâce venant de lui n'est venue que par l'intermédiaire du Nom de Dieu. Il en est de même de vous qui êtes un autre nom d'Allah ou pour zayd, qui en est un autre : tous ne sont en réalité que les lieux de l'épiphanie des noms. Nous devons distinguer, dans cet ordre d'idée, qu'il y a des différences fondamentales entre le sujet, l'actif (le facteur divin - FA 'IL ILAHI) qui est l'actif de l'existence et les actifs naturels, l'une des différences consiste en ce que les « étant émanés » par la Source Existentielle, lesquels sont nommés les actifs divins, sont si totalement résorbés dans la Source Existentielle qu'ils n'ont plus aucune ipséité propre, Ils ne possèdent aucun degré d'indépendance. Pour mieux saisir ce dont il s'agit, remarquons à titre d'exemple, quoique le problème soit bien plus complexe, le rapport qui se trouve entre un rayon du soleil et celui-ci, Il ne possède, ce rayon, en effet vis-à-vis du soleil aucune indépendance. Dans l'Actif divin par lequel la création et l'existence même jaillissent de la Source de toutes les excellences, dans cette sorte de manifestation, on ne peut imaginer aucun degré d'indépendance, ni dans l'ordre de sa manifestation ni dans celui de sa permanence dans l'être. C'est une existence qui, séparée un instant de sa source, ne pourrait guère continuer dans l'être. De même que dans l'ordre de la manifestation, elle avait besoin de l'Existentiateur, de même dans celui de la continuation, elle est besogneuse envers le Divin. Mais puisqu'elle ne possède aucune ipséité propre et est anéantie dans la Source, étant elle-même le lieu de l'Epiphanie des Noms divins, elle est par là même parmi les Noms de Dieu. Elle est au nombre des Noms divins actifs. De même que la lumière des cieux et de la terre est la manifestation de la lumière divine, de même « Dieu est la lumière des cieux et de la terre » (Coran XXIV, 35), alors celle-ci (la lumière) est son épiphanie et non pas Dieu lui-même : pourtant cette manifestée est si totalement anéantie dans le Manifestant qu'on peut dire qu'effectivement Dieu lui-même est la lumière des cieux et de la terre. Dans le mot AL HAMD, la Louange, si l'on considère l'article AL comme étant l'Alif et Lam totalisant (ISTIGHRAQ) et appartenant à Basmalah, dans ce cas, cela signifierait que toute sorte de louange, venant de n'importe quel louangeur, appartient à Dieu et qu'elle se réalise par le Nom d'Allah dont le louangeur en est un : ou mieux dit, le louangeur et le Louangé sont identiques, le manifeste et le Manifestant ne font qu'un. Tu es comme tu te loues, nous nous réfugions de Toi contre Toi « (ANTA KAMA ATHNAYTA ALA NAFSIKA, A 'UZU BIKA MINKA) », Comme le louangeur et l'adorateur sont résorbés dans le Louangé et l'Adoré, donc on aurait dit que Lui-même loue Lui-même. Il n'y a aucune autre ipséité substantielle pour qu'on puisse dire que quelqu'un loue ou adore quelqu'un d'autre ! Il y a aussi une autre probabilité consistant à prendre l'article AL d' AL HAMD non pas en tant qu'Alif Lam totalisant (ISTIGHRAQ) comprenant la multiplicité individuelle, mais en le prenant dans le sens indiquant l'absoluité d'AL HAMD, la Louange, dépouillée de toute sorte de particularisation. Dans ce cas, les versets « au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, la Louange est à Allah » indiqueraient une Louange absolue, sans aucune détermination (HAMDMUTLAQ). Dans cette perspective, nos louanges ne peuvent plus être attribuées à Lui, celles étant en mesure de Lui sont ses propres louanges ! Nos louanges à nous sont des louanges limitées et individualisées, lui étant sans limite, l'acte d'adoration limité ne peut atteindre l'illimité ! Par rapport au cas précédant, les rapports sont ici inversés.

Dans la première hypothèse, les éloges de toutes sortes étaient adressées en fin de compte à Dieu en tant que perfection du Tout : louer une belle écriture, une lumière, un savant, une perfection, une beauté, etc.… revenait à louer Dieu, la louange lui est adressée en correspondance de sa perfection au niveau de l'Essence, de l'Attribut et de la Manifestation. Dans cette dernière hypothèse, qui n'est bien sûr qu'une probabilité, l'action de grâce est prise dans son sens absolu : la louange en elle-même, dépouillée de toute détermination. Nos actions de grâce sont toutes déterminées et pour le déterminé: nous ne pouvons atteindre l'Absolu pour le louer : nous ne pouvons le concevoir comme il faut pour lui rendre hommage comme il faut. Donc nos actions de grâce, n'atteignent, dans cette perspective, que ses manifestations, à l'encontre de l'hypothèse précédente, où il n'y avait de louange que pour Lui. Ici, pas de louange si ce n'est Lui-même qui se loue ! Dans ce dernier cas, le Nom (ISM) dans « au Nom de Dieu, la Louange est à Dieu » ne pourrait plus être pris au sens qu'il avait dans l'acceptation précédente où tous les émanés étaient considérés comme des noms. Ici ce Nom serait l'Emanation absolue, sans détermination aucune, Il est l'indice absolu, miroir de l'invisible et le nom du Voilé auquel correspond la louange : Lui même s'adresse à Lui-même, L'Emané loué l'Emanateur ! La louange sans détermination s'adresse par l'intermédiaire d'un Nom ayant la fonction appropriée, à Lui l'Absolu ! Il a été dit également que la Basmalah serait probablement indépendante et distincte de la Sourate et serait le support de la manifestation. Cela veut dire que tout manifesté est tel, grâce à la Basmalah et y prend appui. Tout ce qui vient de l'existence vient par le Nom Allah qui est la Source Existentielle de toute la création. Ce Nom est peut-être celui au sujet duquel il a été dit dans le corpus des traditions (RIWAYAT) que Dieu créa la Volonté, le Vouloir (la Volition AL MACHIYAT) en elle-même et créa ensuite les choses par la volition (INN ALLAHA KHALAQA AL MACHIYATA BI-NAFSIHA WA KHALAQA AL ACHA'A BIL-MACHIYAT). Dieu a créé la « Volition » qui est le premier émané, sans intermédiaire et d'une façon directe et les autres créés sont venus à l'existence par cette dernière, la manifestation de l'existence selon cette probabilité, s'est effectuée par la Basmalah à laquelle, cette fois, n'appartiendrait pas la Sourate, mais une chose extérieure. Les hommes de lettres supposent, dans ce contexte, une expression occultée telle que : «je lui demande l'aide » (ASTA 'INOHU) ou d'autres expressions similaires. Au fond, tout cela revient au même, même si les hommes de lettres ne le réalisent pas : dire que « je demande l'aide d'Allah » signifie « je demande l'aide au Nom d'Allah ». On ne pourrait imaginer une demande d'aide sans le Nom de Dieu et on ne pourrait supposer que la Basmalah soit ici. Dans ce contexte, une simple formalité. Il y a là-dedans une vérité dont le Nom du Seigneur en est la Manifestation. L'expression « je demande l'aide à la Basmalah», c'est se confier à cette même manifestation. Ceci concernant le mot Allah et ce qui en dépend, Quant au Nom (ISM), comme j'ai porté à votre connaissance, le nom est un signe pour le signifié et ceci pour toute chose au quelle vous supposez une certaine existence : le nom est son support par lequel elle est connue.

Le nom étant le signe pour chaque existence, Il faut y envisager une certaine hiérarchie : il y a des noms qui sont des indices véritables récapitulant toute la signification de leur objet, d'autres noms se trouvent au-dessous d'eux, ainsi jusqu'aux derniers êtres. Tous sont les aspects apparents, chacun, selon leur rang. Dans le corpus des traditions authentiques (RIWAYAT) du Prophète et des Saints Imams, il y a ceci :

«C'est nous les plus beaux Noms (de Dieu) » (NAHNU ASMA 'UL HUSNA). Le Nom Suprême dans la station de la Manifestation est le Prophète glorieux et sa Sainte Famille. Eux sont parvenus à la dernière station de la perfection et se sont libérés de toutes les entraves de la nature et des choses, Ils ne sont pas comme nous, emprisonnés dans le puits. Nous ne nous sommes même pas encore mis en marche. Il y a des êtres qui ont émigré de ce puits. Ils sont parmi ceux au sujet desquels il a été dit dans la Tradition : « Celui qui sort de sa maison émigrant vers Dieu et son Prophète et qu'ensuite, la mort le surprend, alors sa récompense est à Dieu » (WA MAN YAKHRUDJMIN BAYTIHI MUHADJIRAN ILA LLAHI WA RASULIHI THUMMA YUD RIK-HUL-MAWT FAQAD WAQA'A ADJ RUHU ALA-LLAH), Il faut concevoir que cette émigration est une sortie de soi-même et une fuite vers Dieu : l'allusion faite à la maison (BAYT) vise la maison de son égoïste ! Il y a des gens qui ont émigré de cette maison de l'obscurité, de cette station de l'égoïsme, émigrant vers Dieu et son Prophète et sont parvenus à « la station de la mort » Ils sont parvenus à l'état où ils ne possèdent plus rien d'eux-mêmes : la mort absolue ; leur récompense est à Dieu et repose sur Lui à l'exclusion de tout autre rétribution. Pour eux, Il ne s'agit plus de paradis et d'autres délices. Il s'agit, pour eux, uniquement de Dieu. Celui qui émigre vers Dieu et son Prophète, aller vers le Prophète revient également à aller vers Dieu et ensuite la mort le surprend, il est parmi les Témoins véridiques et sa récompense se trouve dans la proximité de son Seigneur. Il y a une catégorie de gens qui se sont mis en marche vers Dieu et sont arrivés au but, pour eux la récompense, par excellence, est auprès de leur Seigneur. Ils ont pris pied dans la station de l'émigration perpétuelle. Il y en a d'autres qui se sont mis en marche sans être pourtant parvenus au but qui est l'extinction dans l'Etre. Il se trouve aussi des gens, comme nous, pour qui le problème ne se pose même pas, emprisonnés que nous soyons dans les ténèbres du monde et de la nature, emprisonnés dans ce puits, dans cette « maison » (BAYT) ténébreuse de' l'égoïste, limités à nous-même ! Nous n'avons même pas décidé d'émigrer. Nous gaspillons, ici même, tout ce qui nous a été confié comme dépôt divin, à chaque moment, nous nous trouvons plus loin du but auquel nous devrions parvenir. Une Tradition authentique (RIWAYAT) nous apprend que : « un Jour, le Prophète béni était assis au milieu de ses compagnons. Soudain, on entendit un bruit. Interrogé, le Prophète dit qu'une grosse pierre, précipitée il y a une soixante dizaine d'années, du haut de l'enfer, avait atteint le fond de celui-ci, dans le puits qui s'y trouve, c'était son bruit, Sur ces entrefaites, on apporta la nouvelle qu'un vieillard mécréant, âgé de soixante-dix ans, venait de mourir ! Il avait, lui, parcouru le chemin des égarés pendant soixante-dix ans. » Nous sommes tous allés par des routes détournées ; moi, pendant une quatre vingtaine d'années, vous, selon vôtre âge, J'espère que votre chemin à vous soit celui des justes. Tout ce qui nous arrive est à cause de notre amour démesuré envers nous-mêmes.

Louange à Dieu le Seigneur des Mondes... Nous venons d'expliquer quelque peu l'appartenance du Nom (ISM) dans la Basmalah inaugurant la Sourate de l'Ouverture et nous avons proposé à ce sujet quelques réflexions. Le pivot de la compréhension de certains aspects de ce genre de problème est de connaître le sens de la relation, existant entre le Créateur et le créé et de réaliser quel en est la portée. Bien sûr, nous concevons, souvent superficiellement, sinon par l'intermédiaire des arguments puisque les niveaux plus élevés sont le domaine des Elus un certain rapport qui existe entre le seigneur et les créatures, mais au fond cette relation n'a rien de commun avec les relations que nous envisageons généralement entre les existences: relation du père au fils et du fils au père. Ce sont des catégories de rapports reliant les entités indépendantes entre elles. On trouve, bien sûr, dans ce contexte, des relations plus véridiques, telle la relation existant entre le rayon du soleil et le soleil lui-même. Pourtant, il y a entre le rayon et le soleil un aspect, à envisager, les rapprochant du concept qui distingue entre le Même et l'autre! Le rapport entre la faculté percevante et l'âme peut être considéré comme placé à un niveau plus élevé, mais pourtant si nous envisageons le rapport de la vue et de l'ouïe à l'âme nous y trouvons une certaine distinction nous conduisant à voir entre eux quelque chose de plus que l'identité absolue! Le rapport du créé à la source existentielle et la vérité transcendante n'est analogue à aucune sorte de ce genre de lien. Le Livre et la Tradition confirment cette vérité et emploient à ce sujet l'expression de : manifestation, épiphanie (TADJALLI). « Lorsque Moïse vint au rendez-vous fixé et que son Dieu lui eut parlé, il dit : «Seigneur, montre-toi à moi, afin que je te contemple ». «Tu ne me verras pas, dit Dieu, regarde plutôt la montagne. Si elle reste inébranlable, tu pourrais me voir ». Et lorsque Dieu se MANIFESTA pour la montagne, il la réduisit en poussière, et Moïse tomba évanoui, foudroyé » (Coran VII, 143). Ou bien, nous lisons dans l'Invocation de l'ascension (DU'A'U AS-SAMAT) « Je t'invoque au nom de la lumière de ta face, par laquelle tu te manifestas à la montagne et tu la réduisis en poussière...» (WA BINOURE WADJHIKA-LLADHI TADJALLAYTA LILDJABALI FADJA'ALTAHA DAKKAN...). On trouve dans ce contexte, d'autres expressions telles que la RÉCEPTION, accueil, absorption, (TAWAFFI) lorsqu'on parle du retour du créé à son Créateur. « C'est Dieu qui reçoit les âmes lorsque le moment de la mort est venu...» (Coran XXXIX, 43) (ALLAHU YATAWAFFA-AL-ANFUSA 'INDA MAWTIHA...), alors que c'est l'ange de la mort qui reçoit, en effet, l'âme du mort. De même, on dit de celui qui tue quelqu'un que c'est lui la cause de la mort de la victime. Toutes ces choses contiennent chacune leur part de vérité. On peut rapprocher cette idée de celle prononcée à propos du Prophète, (le Salut de Dieu sur Lui et sur sa famille Bénie), à laquelle nous avons fait allusion plus haut : «Tu ne tiras pas lorsque tu tiras...» (Coran, VIII, 17) et ses variantes : Tu ne tiras pas et pourtant tu tiras, ou bien, Tu tiras et ne tiras pas, pour mieux saisir le rapport du créé à son Créateur! Il s'agit là d'une épiphanisation, d'une illumination. Si nous pouvions concevoir cette idée par voie de l'intellection, sinon superficiellement, au moins, nous comprendrions le sens de certains nobles versets nous révélant quelques aspects de cette vérité. La manifestation dans les existences se produit par l'intermédiaire du Nom Suprême (AL-ISM-AL-A'ZAM). Les deux Noms de : le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux (AL-RAHMAN et AL-RAHIM) sont les lieux de l'épiphanie relatifs au domaine des actes. Le sens de l'ensemble de la Sourate et les expressions de : « Le Maître de la Rétribution », ainsi que celle « C'est toi que nous adorons », changent selon que nous envisagions la première ou la deuxième hypothèse concernant le mot Louange, (AL-HAMD). Dans cette dernière acception où nous envisageons le sens d'une louange absolue contrairement à la première, où tous les êtres étaient considérés comme Nom, l'acte d'adoration absolue appartient à Allah, et il se réalise par l'intermédiaire du Nom qui est l'indice de l'Epiphanie de la station de l'Essence et non pas par celui qui est la Station de la Manifestation. Il en est de même quant au sens de Tout Miséricordieux, de Très Miséricordieux, de Maître de la Rétribution, etc...


Salam


Pour finir, voici quelques aphorismes de l'Imam Ali (as) qui vont dans ce sens (tiré de Nahjul Balagha) :

Les Attributs de Dieu :

Louange à Dieu dont la création révèle l'existence, la contingence de la création manifeste son éternité, la ressemblance des créatures prouve qu'Il n'a pas de semblable

Les Attributs et le Savoir Divin :

Il est celui pour qui toutes les merveilles de la création sont un témoignage de son existence en dépit des négateurs.

Dieu Unique :

Il s'est révèle à la raison par la perfection de ses oeuvres et ses décrets inéluctables

L'Unicité de Dieu :

Par ses attributs, il s'est laissé pressentir par la raison


Qu'Allah vous garde

Salam alaykoum
 

l’Imâm ‘Alî ibn Abî Taleb a déclaré :

« Je ne pourrais pas servir un seigneur que je ne verrais pas »

Ce qui veux également dire :

« Je ne pourrais pas craindre un seigneur que je ne verrais pas »

Mais encore :

« Je ne pourrais pas aimer un seigneur que je ne verrais pas »

« Je ne pourrais pas adorer un seigneur que je ne verrais pas »

…et ainsi la réflexion se poursuit jusqu'à réaliser le hadith suivant…

L' Imâm, Ja’far Sâdiq (as), précisait encore:

" Notre cause est un secret (sirr) dans un secret, le secret de quelque chose qui reste voilé, un secret que seul un autre secret peut enseigner; c'est un secret sur un secret qui est voilé par un secret." Ou encore: "Notre cause est la vérité et la vérité de la vérité (haqq al haqq); c'est l'exotérique, et c'est l'ésotérique de l'éxotérique, et c'est l'ésotérique de l'ésotérique "


Un homme vint voir l'Imam Ali :as: et lui demanda : « Comment adores-Tu un dieu que tu n’as pas vu ? »
L’Imam Ali ne lui a pas dit qu’il n’avait pas raison. Il a reconnu que cette contestation avait une légitimité. Il lui répondit à cela : « Moi, j’adore un Dieu que je vois. Je ne le vois pas par les yeux, mais j’adore un dieu que je vois par la réalité de la foi dans la réalité de mon cœur. » (voir Kafi)
 
Salam alaykoum,

Très chère soeur,

Tous les sujets traités par M. Moezzi, M. Corbin et Ibn 'Arabi ont été traités par nos grands savants chiites, plus en profondeur et avec plus d'exactitude, et si vous les lisez vous verrez bien que les fuqaha chiites n'ont pas recours à ce style d'interprétation, qui font des glissements de sens et de nombreuses autres erreurs.

En ce qui concerne M. Moezzi, je découvre que depuis peu ses ouvrages, j'ai en ma possession le dictionnaire du Coran, que j'ai parcouru, mais je ne me permettrai jamais de porter des jugements, je ne suis qu'une ignorante.

En ce qui concerne Henry Corbin, il fut un traducteur, interprète et éditeur de classiques de grands noms de la gnose chiite, tels que Sohrawardi, Molla Sadra Shirazi, Rûzbehân Baqlî Shîrâzî et aussi le soufi Ibn Arabi, d'ailleurs à ce propos, Ibn Arabi avait comme disciple, mais néanmoins grand savant Haydar Amoli.

Pour finir, Allame Tabatabai a eu de nombreux entretiens avec Henry Corbin, qu'il a d'ailleurs compilé dans un ouvrage intitulé : "Entretiens avec H. Corbin, orientaliste français" (en 2 volumes) dont un fut imprimé en 1960 dans l' Annuaire du Maktabe Tachayyo (l'autre volume a eu une parution indépendante).

Salam alaykoum
 

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