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Union Pour Un Mouvement Populaire

  • Auteur de la discussion Une soeur
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Une soeur

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Union pour un mouvement populaire


L'Union pour un mouvement populaire (UMP) est un groupe de partis politiques français, nommé à sa création Union pour la majorité présidentielle, en vue de soutenir la candidature du président Jacques Chirac à sa propre succession en 2002. Il est membre du Parti populaire européen, ainsi que de l'Union démocratique internationale, forum des partis conservateurs à l'échelle mondiale.
Regroupant le RPR et Démocratie libérale, l'UMP a été rejoint à sa création par deux tiers des élus de l'UDF.


Histoire


Les principales forces de la droite et du centre-droit avant l'UMP

Avant la création de l'UMP, la droite et le centre-droit français ont été dominés par trois grandes familles politiques depuis l'après-guerre.

La famille gaulliste

La famille gaulliste est née des mouvements de la Résistance, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle est dès ses origines assez composite idéologiquement, son unité résidant avant tout dans le soutien qu'apportent ses membres à la personne du Général de Gaulle. Le gaullisme peut cependant être considérée comme une résurgeance démocratique de la tradition bonapartiste de la droite française.
Le Général ne souhaite d'ailleurs pas dans un premier temps structurer ses partisans au sein d'une formation politique car il stigmatise l'inefficacité des partis politiques auxquels il reproche de plus se préoccuper de leur propre avenir (et de celui de leur chefs de file) que de celui de la France. Le principal trait idéologique des gaullistes de l'après-guerre est donc que la France a besoin d'un chef, au service de la Nation, rassemblant les Français au delà des clivages partisans, à la tête d'un pouvoir exécutif fort et au sein d'une république dotée de nouvelles institutions. Néanmoins le « désamour » entre les Français et le Général de Gaulle sera assez rapide, suite à sa démission de chef du gouvernement en 1946. Malgré la création du RPF (Rassemblement du peuple français), structure politique qui regroupe les partisans de De Gaulle, la famille gaulliste reste isolée politiquement face aux communistes, aux centristes et aux socialistes. Incapable de prendre le pouvoir seule contre tous, elle perd progressivement en influence à la suite des revers successifs qu'elle connaît aux élections législatives.
La « crise algérienne », permettra cependant au Général d'apparaître comme le recours ultime pour restaurer l'autorité de l'État que la IVe République agonisante n'arrive plus à incarner malgré le très populaire président René Coty. De Gaulle revient donc au pouvoir à la tête d'un mouvement gaulliste, l'Union pour la Nouvelle république, qui deviendra l'UDR, et qui rassemble en son sein toutes les tendances gaullistes : ceux de droite, ceux de gauche (ex-socialistes pour la plupart), et les compagnons de routes de la société civile comme Malraux ou Pompidou (universitaire qui n'avait d'ailleurs pas été résistant).
Lorsque Charles de Gaulle démissionne en 1969, les gaullistes se sentent orphelins, mais se retrouvent vite un chef en la personne de Georges Pompidou qui devient président de la République face au centriste Alain Poher. Après l'expérience progressiste de la Nouvelle société, menée par son Premier-ministre Jacques Chaban-Delmas, Pompidou va devenir l'artisan d'un ancrage définitif du gaulliste à droite de l'échiquier politique et choisit Pierre Messmer pour succéder à Chaban.
Jacques Chirac, l'un des disciples politiques de Pompidou, prendra la tête du parti en 1974, après avoir favorisé l'élection d'un non-gaulliste à l'élection présidentielle en la personne de Valéry Giscard d'Estaing (libéral). En 1976, ayant démissionné de son poste de Premier ministre, Jacques Chirac transforme la vieille UDR en RPR (Rassemblement pour la République) avec l'assentiment, parfois quelque peu contraint, de la majorité des barons du gaullisme.
Avec le RPR, le gaullisme devient un parti conservateur assez classique, même si son discours idéologique variera fortement en fonction des circonstances, ce que certains considèrent comme une marque de l'héritage pragmatique du Général de Gaulle. Plus nombreux sont ceux qui y voient une volonté de transformer le mouvement gaulliste en une « machine » à porter Jacques Chirac à la plus haute fonction de l'État. Ainsi en 1978, avec l'Appel de Cochin de Jacques Chirac, le gaullisme « flirte » avec un nationalisme anti-européen en stigmatisant « le parti de l'étranger » et en rejetant en bloc la construction européenne. De 1986 à 1988, Jacques Chirac tente une politique très libérale que l'on dit inspirée de celle pratiquée par Margaret Thatcher ou encore Ronald Reagan. En 1993, avec Édouard Balladur en Premier ministre de la 2de cohabitation, c'est une politique modérée, presque centriste, qui est mise en œuvre, avant que Jacques Chirac ne fasse campagne en 1995 sur des thématiques plutôt de gauche comme la « fracture sociale ». Enfin, quelques mois plus tard, Alain Juppé, devenu Premier ministre, mène une politique de rigueur, mélange de libéralisme et de conservatisme. À l'occasion des élections européennes de 1999, Charles Pasqua, leader des gaullistes souverainistes, quitte le RPR pour fonder le RPF-IE et devance la liste RPR-DL menée par Nicolas Sarkozy.
En 2002, dirigé par Serge Lepeltier (intérim de la présidence), le RPR, est au moment de sa fusion au sein de l'UMP, un parti plus que jamais composite qui regroupe à la fois des gaullistes « traditionnels », des néo-gaullistes post-pompidoliens, des libéraux, des conservateurs voire des centristes et encore quelques gaullistes « de gauche » et quelques souverainistes.
La famille libérale

Le libéralisme n'a jamais été une thématique politique très porteuse en France. Aussi, les libéraux mettront-ils assez longtemps à se structurer Après-guerre, d'autant que leur terreau électoral (les professions libérales, les artisans, les commerçants) ne s'est pas illustré particulièrement au sein de la Résistance, et a plutôt adopté durant la Guerre une attitude attentiste.
C'est cependant de ce terreau que renaît le libéralisme, dans une version assez corporatiste, au sein du Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Il faudra cependant attendre que les personnalités d'Antoine Pinay et de Valéry Giscard d'Estaing prennent de l'envergure politique pour que les libéraux retrouvent des chefs de file en France. Le CNIP connaît pendant les années 60 une scission menée par VGE rassemblant au sein des Républicains indépendants les partisans d'un soutien du Général de Gaulle. Ce groupe parlementaire se transformera rapidement en un parti politique giscardien qui incarnera la famille libérale jusqu'à la création de l'UMP. Cependant cette famille ne sera jamais en mesure de remporter les élections (législatives ou présidentielles) seules. Subissant l'opposition des gaullistes après la démission de Jacques Chirac de son poste de Premier ministre en 1976, VGE s'allie rapidement avec les partis centristes, issus de l'éclatement du MRP, qu'il regroupe lors des législatives de 1978 eu sein de l'UDF dont les deux principales composantes deviennent le Parti républicain (PR - héritier des Républicains indépendants) et le Centre des démocrates sociaux (CDS).
Le PR deviendra une force politique forte et sera une composante importante de l'ensemble des majorités de droite jusqu'en 1997, mais son identité libérale devient quelque peu floue du fait de l'image essentiellement centriste de l'UDF. En 1996, il change de nom pour Démocratie libérale après qu'Alain Madelin en est devenu le président. Plus que symbolique, ce nouveau nom incarne un changement d'attitude des libéraux qui assument pour la première fois l'identité idéologique de leur famille politique. En 1998, l'UDF éclate et DL devient indépendante, et devient l'alliée du RPR avec lequel elle fusionnera au sein de l'UMP en 2002.
La famille centriste

La famille centriste a longtemps été très composite, et par nature, a constitué une force politique pivot dont l'influence était d'autant plus forte qu'elle était nécessaire à l'émergence de coalitions politiques de centre-droit ou de centre-gauche. Après guerre, la IVe République sera certainement la période où les centristes seront les plus influents. Rassemblés pour l'essentiel au sein du MRP, qui réunit des démocrates-chrétiens mais aussi des centristes plus "laïques" de droite comme de gauche et dont le trait commun est qu'ils rejettent le gaullisme politique, les centristes seront de presque tous les gouvernements et constitueront avec la SFIO et l'UDSR la Troisième force.
Le succès électoral du parti gaulliste en 1962 marginalise le MRP, qui se retrouve dans l'opposition. Les centristes ne retrouvent une visibilité qu'en 1965 avec la candidature de Jean Lecanuet à l'élection présidentielle, qui, avec plus de 15,5% des suffrages au premier tour, conduit De Gaulle à un ballotage contre François Mitterrand.
Jean Lecanuet lance un nouveau parti, le Centre des démocrates sociaux (CDS), qui ne parvient pas à contester l'hégémonie gaulliste ni la structuration de l'Union de la gauche autour du Parti socialiste créé à Epinay. Ils soutiennent en 1974 la candidature du libéral Valéry Giscard d'Estaing, entre à son gouvernement et créent en 1978 avec la droite non-gaulliste une coalition électorale, l'UDF, dont le président sera Jean Lecanuet jusqu'en 1988.
L'UDF comprenant une aile libérale, le Parti républicain (PR), et une aile centriste (principalement CDS), elle se situera pendant cette période au centre-droit. Après l'échec de VGE en 1981, elle soutient la candidature de Raymond Barre aux élections présidentielles de 1988, face à un Jacques Chirac au programme plutôt libéral.
La tension entre le PR et le CDS s'accroît au milieu des années 1990, après l'échec d'Edouard Balladur à la présidentielle, qui bien que membre du RPR, était le candidat majoritairement soutenu par l'UDF et aurait pu devenir l'homme politique synthétisant le mieux les différents courants de l'UDF autour de sa personne. A la suite des élections régionales de 1998, le PR, devenu Démocratie libérale, soutient, contrairement au reste de l'UDF, les présidents de conseil régionaux élus avec les voix de conseillers Front National, et quitte l'UDF.
Le CDS, devenu entre temps Force démocrate fusionne avec les Adhérents directs, le PRIL de François Léotard et le PPDF (Parti populaire pour la démocratie française d'Hervé de Charette) au sein de la nouvelle UDF.
A la création de l'UMP, deux-tiers des élus et un nombre difficile à déterminer d'adhérents de l'UDF rejoignent le nouveau parti. Mais pas François Bayrou, son président, qui maintient l'UDF comme force politique centriste indépendante.
Figures politiques

L'UMP et les partis de la droite et du centre-droit qui l'ont précédée ont comptées plusieurs figures politiques qui ont occupés les plus hautes fonctions de la République.

Présidents de la République
Premiers ministres
Présidents du Sénat
Présidents de l'Assemblée nationale
Présidents du Parlement européen
Présidents de la Commission européenne
Création de l'UMP : « l'union des forces de droite et du centre »

Créé le 23 avril 2002 suite au premier tour de l'élection présidentielle et en vue des législatives de la même année afin d'« unir les forces politiques de droite », il se nomme d'abord Union pour la majorité présidentielle en signe de son soutien au président. Une fois les élections passées, ce nom perd sa raison d'être. Un débat interne eut lieu afin de nommer ce nouveau parti. Alain Juppé, proposa de nommer ce parti "La Maison Bleue". Il a été choisi de conserver le sigle alors déjà bien connu des Français, mais de changer la dénomination en "Union pour un mouvement populaire", lors de son congrès fondateur le 17 novembre 2002.

Élections internes

Le premier président de l'UMP Alain Juppé donne sa démission le 16 juillet 2004, suite à sa condamnation en justice dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.
Le 28 novembre 2004, au congrès du Bourget, Nicolas Sarkozy est élu président du mouvement, devant Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan et François Grosdidier.

Scrutins nationaux
  • Élections présidentielle et législatives de 2002
Le 21 avril 2002, le candidat de l'UMP, Jacques Chirac arrive en tête à l'élection présidentielle avec 19,88 % des suffrages exprimés devant Jean-Marie Le Pen. Ainsi Lionel Jospin (candidat du PS) se retrouve - contre toute attente - éliminé, et le second tour permet à Jacques Chirac d'être réélu avec 82,06 % des suffrages exprimés principalement grâce aux votes de l'électorat de Gauche, espérant ainsi faire barrage à Le Pen). Les élections législatives de juin 2002 seront une seconde victoire sur la gauche pour le nouveau parti avec 365 sièges contre 141 pour le PS.
  • Élections cantonales et régionales de 2004
Pour son premier véritable test électoral depuis ses écrasantes victoires de 2002, l'UMP subit une lourde défaite aux élections régionales et cantonales de mars 2004, perdant 20 régions sur 22, et une contre-performance en Outre-mer, depuis longtemps dirigé par une majorité de droite : la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Néanmoins, dans ces deux territoires, la liste UMP pour la circonscription outre-mer a obtenu la majorité relative des voix, devançant du double la liste suivante
  • Élections européennes de 2004
Le deuxième grand test électoral de l'UMP, les européennes de 2004, n'est guère brillant pour l'UMP ; en effet ce parti qui doit réunir l'ensemble de la droite n'obtient que 17 % des voix alors que le PS en remporte pas loin du double avec 29 %, et que l'UDF (constitué de ceux de ses membres qui ont refusé de rejoindre l'UMP à sa création) atteint les 12 %.
Cette double défaite électorale s'explique aussi par la montée du FN qui a plusieurs fois doublé l'UMP, dans le Nord-Pas-de-Calais (terre de gauche) entre autres. C'est aussi le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin qui est la cible d'un vote sanction mis en avant dans la campagne de la gauche.
  • Référendum sur le TCE de 2005
Le référendum de mai 2005 marque aussi une défaite pour l'UMP, mais celle-ci dépasse le clivage habituel. La victoire revient majoritairement à la Gauche antilibérale (réunissant le PCF, la LCR, l'aile Gauche du PS, la Confédération Paysanne, les Alternatifs, l'aile Gauche des Verts, ...) qui a du même coup gagné en force et en popularité au détriment des partis qui avaient jusque-là plus ou moins le vent en poupe (UMP, UDF et PS). On assiste depuis simultanément au déchirement du PS avec l'écartement de Laurent Fabius, et à une nouvelle guerre de personnes et de programme entre Dominique de Villepin, devenu Premier ministre et Nicolas Sarkozy qui réintègre le gouvernement comme ministre de l'Intérieur et numéro 2.
Cette série de défaites et de divisions remet en cause la volonté des dirigeants de créer un parti regroupant toute la droite (sur le modèle espagnol), ainsi que l'objectif visé qui était de rendre l'UMP incontournable sur le plan politique en reléguant la gauche dans l'opposition pour une longue période.

Programme

Dans sa Charte des valeurs, l'UMP se donne pour but de donner à la politique française un « souffle nouveau » et d'enrayer « la montée [de la] méfiance à l’égard de la politique ». Ses mots d'ordre : « écouter les citoyens, agir avec eux et pour eux ».
La doctrine de l'UMP déclare qu'il faut laisser libre cours au « destin individuel de la personne » qui dépasse le « déterminisme social ». L'UMP « [rejette] "les systèmes qui étouffent la liberté (économique) en cherchant à tout encadrer », ce qui peut être compris comme un attaque directe envers les politiques de gauche. Le travail, le mérite et l'innovation doivent être encouragés, afin de mener la France vers la reprise de la croissance et la baisse du chomage. Cette « liberté » ne doit cependant pas être comprise comme un égoïsme : « La liberté ouvre la voie à la générosité ». Pour faire respecter cette "liberté", un respect strict de la loi est nécessaire : « L’autorité de l’État et la justice doivent assurer que chacun réponde de ses actes ».
L'UMP se déclare très attaché à la solidarité : « l’État est là pour que soit garantie la protection sociale à laquelle les Français sont légitimement attachés », ce qui peut être compris comme une réponse aux critiques d'ultralibéralisme que l'UMP essuie parfois. Néanmoins la solidarité se doit de « respecter l’individu » et « ne (…) pas se transformer en assistanat ». Elle se limite essentiellement aux domaines des services publics, de l'égalité entre les territoires, du soutien des familles et de l'école de la République, laquelle doit « permettre à ceux que leurs mérites distinguent, d’exercer les responsabilités les plus élevées ».
Enfin l'UMP affirme sa fierté pour la nation française, tout en définissant son horizon dans la construction européenne, synonyme de « paix » mais aussi d'« élargissement [des] perspectives ». L'Europe ne doit pas se réduire à la seule coopération économique : Elle doit « permettre [à ses membres] d'avoir plus de poids » dans le contexte de la mondialisation, tout en faisant en sorte que « chaque pays conserve son identité ».
 
Organisation


Direction
(Nicolas Sarkozy étant devenu ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement de Dominique de Villepin le 31 mai 2005, la fonction de vice-président a été transformée en celle de président délégué afin d'alléger les tâches du président.)
  • secrétaire national auprès du secrétaire général délégué : Laurent Wauquiez
Jeunes


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L'UMP a une antenne pour les jeunes de 16 à 29 ans, les Jeunes populaires dont le président est élu par des grands électeurs (conseillers nationaux jeunes populaires, représentants 10% des adhérents jeunes). L'actuel président est Fabien de Sans Nicolas depuis septembre 2005, proche de Nicolas Sarkozy, élu président par intérim (pour un an) suite à la démission de Marie Guevenoux, proche d'Alain Juppé, ancien Premier ministre.

Les courants de pensée internes à l'UMP

La création de l'UMP s'est voulue être le grand rassemblement des forces politiques de la droite et du centre. Afin de permettre aux différentes familles qui la composent de s'exprimer en son sein, les statuts de l'UMP prévoient la possibilité de créer des courants internes appelés « mouvements ». L'un des buts de ces mouvements étaient de favoriser l'émergence d'un débat interne riche et d'éviter que l'UMP, à l'instar du RPR de Jacques Chirac, ne se transforme en un parti avant tout organisé pour favoriser la victoire politique de son leader.
Cette création n'aura cependant jamais lieu. Dans un premier temps, Alain Juppé a été contraint de la repousser, Jacques Chirac, entre autres, y voyant un risque de recréer au sein de l'UMP une « guerre des chefs » telle que l'UDF l'a connue pendant plus de 30 ans entre libéraux et démocrates chrétiens et les multiples chapelles qui naquirent au sein de ces deux familles. De plus, les courants qui se dessinaient à l'époque reprenaient presqu'à l'identique les contours des anciens partis, ce qui aurait pu donner un argument à ceux qui dénonçaient (notamment au sein de l'UDF demeurée indépendante) le caractère artificiel de la nouvelle formation. Ce report devint très rapidement définitif, la peur des chiraquiens se fondant rapidement sur les conséquences que pourraient avoir la création d'un courant sarkozyste à vocation majoritaire. Lors de son élection à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy pris l'engagement de favoriser l'émergence de ces courants, bien des militants s'estimant quelque peu « floués » par rapport aux engagements qui avaient prévalus lors de la création de l'UMP. Mais devant le nombre de ralliements très important autour de son nom (devenant très largement majoritaire, il n'avait plus lui-même l'utilité de rassembler ses partisans au sein d'un courant, qui serait au contraire devenu exclusif pour les autres) et la difficulté pour certaines familles, comme celles des centristes ou des gaullistes, à se structurer sans démontrer par là-même une déliquescence certaine, ce projet ne sera pas concrétisé.
Aujourd'hui, l'expression des différentes tendances internes à l'UMP n'en existe pas moins. Elle se traduit à travers plusieurs clubs, associations, voire partis politiques associés, qui regroupent des élus et/ou des militants. À l'exception des partis associés (Parti radical, FRS et CNI), ces différentes structures n'ont cependant aucune reconnaissance en terme de démocratie interne, bien que l'UMP les subventionne pour la plupart. Il est également à noter que certaines grandes familles comme les néo-gaullistes (« chiraco-villepinistes ») ne s'appuient sur aucune structure formelle mais n'en ont pas moins une très forte influence grâce à leurs leaders.

« conservateurs libéraux »

issus du RPR (Nicolas Sarkozy) ou de DL qui se réclament des mêmes valeurs que les libéraux « réformateurs », mais y ajoutent un préalable plus pragmatique dans la pratique du pouvoir, le concept de libéralisme étant estimé rejeté par les Français car mal-compris par ceux-ci. On retrouve aussi dans cette famille quelques caractéristiques des familles gaullistes, avec notamment, un attachement relatif au dirigisme économique et au jacobinisme politique. Cette famille ne rejette pas non plus certaines valeurs traditionnelles (ex. attachement à la famille, à une structuration sociale forte de la société). Cette famille a tendance à devenir très composite du fait des nombreux ralliements à une probable candidature de N. Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007. Elle pourrait être rangée, sur un échiquier politique européen, dans le camps des conservateurs plus que dans celui des libéraux.

« néo-gaullistes »

issus du RPR (Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Alain Juppé) qui se placent dans l'héritage du Général de Gaulle, mais en ont surtout retenu la pratique pragmatique du pouvoir (qui peut les amener à défendre tantôt des solutions d'inspiration libérale, modérée, sociale ou dirigiste), plus que son corpus idéologique. Les néo-gaullistes ont donc un positionnement très mobile sur l'échiquier politique traditionnel (cf. thèmes de campagne de Jacques Chirac aux différentes élections présidentielles) tout en rejetant une approche trans partisane du gaullisme dont ils ont été les artisans de son ancrage définitif à droite, à la suite de Georges Pompidou. Malgré les postes clés qu'elle contrôle dans les institutions républicaines, et le soutien que lui apportent les autres familles d'inspiration gaulliste, cette famille apparaît en forte perte de vitesse au sein du parti depuis qu'Alain Juppé a été contraint d'en quitter la présidence. Les difficultés rencontrées par Dominique de Villepin en tant que Premier ministre semble condamner les chances de cette famille à voir désigner l'un de ses membres comme candidat de l'UMP à la prochaine élection présidentielle.

« libéraux réformateurs »

issus de DL (Hervé Novelli), du RPR (Patrick Devedjian) ou de l'UDF (Pierre Méhaignerie) sont notamment regroupés au sein du club des réformateurs, de La Droite libre présidé par Rachid Kaci et des Cercles libéraux présidés par Alain Madelin. Cette famille trouve dans le libéralisme politique et économique une solution globale pour la société française. La liberté est donc leur valeur fondamentale et doit prévaloir à tous les niveaux qu'il s'agisse du développement économique, du champs d'intervention de l'État ou des questions sociétales (liberté individuelle). Ils rejettent l'égalitarisme, le dirigisme et encouragent les mouvements de mondialisation et de libéralisation de l'économie qu'ils estiment positifs. Leurs opposants et les médias les nomment souvent « ultra libéraux ». Cette famille est l'une des plus dynamique au sein de l'UMP et a compté de nombreux ralliements aussi bien au niveau des adhérents que des élus. Elle est aussi la famille qui a su le mieux promouvoir ses idées en interne et constitue aujourd'hui un soutien important de Nicolas Sarkozy.

modérés de centre-droit et démocrates chrétiens

qui ont sont pour la plupart issus de l'UDF (Philippe Douste-Blazy) et sont notamment regroupés au sein du club Démocrate et Populaire. Ils se placent dans la tradition orléaniste de la droite française et dans celle de l'ancien MRP, parti politique pivot de la IVe République. Le fondement de leurs valeurs se situe dans le christianisme, mais la référence à ce dernier est très modérée et peu affichée. Idéologiquement ils sont très européens, plutôt fédéralistes (au niveau européen, mais aussi dans leur approche très « décentralisatrice » de l'organisation de l'État français) et revendiquent tantôt une « fibre » plutôt sociale, tantôt plutôt libérale. On peut également classer dans cette famille la branche libérale-giscardienne incarnée par Jean-Pierre Raffarin et le PPDF. En raison de l'existence de l'UDF en externe, et du dynamisme très fort des libéraux, mais aussi de l'échec relatif de Philippe Douste-Blazy à se faire accepter comme son chef de file crédible, cette famille apparaît en proie à une forte démobilisation qui a conduit bon nombre de ses membres à rejoindre d'autres courants.

radicaux

regroupés au sein du Parti radical, parti associé à l'UMP, (André Rossinot, François Loos, Jean-Louis Borloo), qui constitue la plus ancienne famille politique française qui a été au fondement de la IIIe République. Aujourd'hui, les radicaux valoisiens, trouvent leur originalité dans une ligne politique plus sociale que la majorité de l'UMP marquée par un fort attachement à la République et à ses valeurs fondamentales comme la laïcité. En 2005, le Parti radical a connu plusieurs ralliements d'anciens centristes (Renaud Dutreil) et gaullistes (Serge Lepeltier) qui y cherchent semble-t-il un espace d'expression moins libéral et moins sarkozyste qu'au sein de l'UMP.

gaullistes « légitimistes »

issus du RPR (Jean-Louis Debré, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie), soutien indéfectible du « chef » (aujourd'hui Jacques Chirac), rejetant le libéralisme comme solution globale, ils sont les héritiers de la tradition bonapartiste. Ils se réclament à la fois de la pratique du pouvoir du Général de Gaulle(pouvoir exécutif fort, dirigiste et pragmatisme transpartisan) et de son corpus idéologique propre, lié à la fameuse formule « une certaine idée de la France » qui rattache cette famille au nationalisme, cependant souvent modéré et refusant les dérives vers les thèses d'extrême droite. Peu active en interne, cette famille regroupe aujourd'hui essentiellement les anciens membres du RPR qui reprochent toujours à Nicolas Sarkozy son soutien à Edouard Balladur en 1995, mais qui pourraient également être critiques le jour où un bilan de l'action de Jacques Chirac pourra être fait.

souverainistes et nationalistes

issus du RPR ou du RPF de Charles Pasqua (Nicolas Dupont-Aignan) ou du MPF notamment regroupés au sein de Debout la République, mouvement associé à l'UMP, mais aussi du RPF de Charles Pasqua dont plusieurs membres se sont présentés aux élections sous l'étiquette UMP. Ils se réclament pour une très grande majorité de l'héritage gaulliste dont ils retiennent essentiellement les prises de positions nationalistes et euro sceptiques. Cette famille est souvent considérée comme proche de mouvements externes classés à la droite de l'UMP, comme le MPF de Philippe de Villiers, et constitue la famille qui exprime le plus son attachement à prendre en compte les aspirations des électeurs de l'extrême droite (FN, MNR), tout en affirmant vouloir indéfectiblement rester dans la famille de la droite républicaine. Cette famille compte peu de membres, mais son positionnement à sa marge lui donne une influence plus grande que son poids réel au sein du parti en ce qu'elle tient un discours susceptible d'attirer les suffrages d'électeurs souverainistes et nationalistes non membres de l'UMP.

gaullistes sociaux

issus du RPR (Bernard Reygrobellet, Yves Guéna, Alain Terrenoire, Jean Peyrelevade) très minoritaire, cette famille regroupe au sein du Club Nouveau siècle les gaullistes notamment issus de l'UJP (Union des jeunes pour le progrès) et du MSP (Mouvement solidarité participation) qui ne se reconnaissent pas en premier lieu dans les valeurs de droite, mais plutôt dans celle de la social-démocratie. Historiquement issus de l'Union démocratique du travail qui a soutenu le retour au pouvoir du général de Gaulle tout en rejetant les thèses marxistes et léninistes estimées être à la base du socialisme français et de ses alliés politiques (PCF, Les Verts, etc.).

libéraux sociétaux

tendance minoritaire mais efficace dans son lobbying interne, issue de DL, du RPR et de l'UDF, ils se réclament du libéralisme dont ils retiennent surtout l'approche sociétale qui préconise de laisser à chaque individu la liberté de mener sa vie comme il le souhaite pour peu que cela ne nuise pas à la société dans son ensemble. Ainsi on retrouve dans cette famille Jean-Luc Roméro, élu RPR, puis UMP, secrétaire national du Parti radical, président du parti politique Aujourd'hui, Autrement (indépendant de l'UMP), président de l'association Elus locaux contre le sida et affirme depuis un outing (révélation non-souhaitée de l'homosexualité d'une personne par une autre - à différencier du coming out qui implique une action volontaire) son homosexualité . Cette famille se compose également de Gay Lib (Stéphane Dassé, président, Emmanuel Blanc, président-délégué, Emmanuelle Revolon, vice-présidente), organisation née au sein de DL qui constitue aujourd'hui le club de l'UMP s'adressant aux homosexuels et qui entend en défendre les droits au sein de la société.

chrétiens sociaux

issus de l'UDF (Christine Boutin) et rassemblés au sein du Forum des républicains sociaux, parti politique associé à l'UMP. Proches des démocrates chrétiens historiquement, ils en constituent une tendance plus radicale dans son attachement aux valeurs catholiques, et qui rejette très nettement le libéralisme d'un point de vue sociétal et économique. Ils se caractérisent notamment par des prises de positions très sociales (ex. revenu universel) dans une démarche de « compassion » avec les catégories de populations qu'ils estiment négligées ou rejetées par la société (ex. détenus, sans abris…). Le FRS est très minoritaire au sein de l'UMP.

indépendants

rassemblés au sein du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP), famille très minoritaire malgré un rôle historique important sous la IVe République, qui regroupe les indépendants qui n'ont pas soutenu Valéry Giscard d'Estaing à la fin des années 1960 lorsque celui-ci a créé la famille des républicains indépendants (partisans d'un soutien au Général de Gaulle), futur Parti républicain au sein de l'UDF, devenu DL en 1998. Le CNIP a connu des positionnements politiques très à droite, voire à l'extrême droite, puis s'est positionné en allié de la droite républicaine à la fin des années 1980 après avoir tenté de devenir une « passerelle » entre les partis de droite classique (RPR, UDF) et le Front national. Aujourd'hui, le CNIP se veut constituer l'aile droite de l'UMP tout en rappelant son attachement à la République et à ses valeurs comme en témoigne la "Charte du CNIP" adoptée en lors du conseil national du 18 novembre 2000. Malgré le fait que le CNIP ne compte plus que quelques adhérents, quatre parlementaires se réclament toujours de lui : Philippe Dominati, Christian Vanneste, Edouard Leveau et Jérôme Rivière.

écologistes « bleus »

(Nathalie Kosciusko-Morizet) issus principalement de Génération écologie et de l'UDF et regroupés au sein d'Ecologie bleue. Ecologie bleue, présidé à l'origine par Patrice Hernu, semble sans activité réelle et trouver aujourd'hui son prolongement dans le Conseil de développement durable de l'UMP. Cette famille politique très minoritaire défend avant tout un développement durable de la société et les valeurs du mouvement écologiste. Ils rejettent fortement le positionnement à gauche des Verts et se réclament volontiers d'un écologisme non idéologique comme le fait le MEI d'Antoine Waechter à l'extérieur de l'UMP (et sans aucun lien avec elle). Leur leader naturel aurait pu être Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement du gouvernement d'Alain Juppé et avocate spécialisée dans les questions d'environnement mais celle-ci n'a pas rejoint l'UMP à sa création et est aujourd'hui proche de l'UDF avec son mouvement CAP 21. A l'extérieur de l'UMP également, Génération écologie-Les Bleus, après avoir noué un partenariat avec DL en 2000, entame une démarche d'association à l'UMP en 2002 sans concrétisation formelle, puis prend ses distances suite aux élections régionales et cantonales de 2004. Depuis, Génération écologie se défend de tout lien avec l'UMP, et l'organisation Les Bleus, à laquelle elle fait néanmoins toujours référence, semble sans réelle activité. Actuellement, Génération écologie est présidé par France Gamerre, par ailleurs ajointe de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et président-délégué de l'UMP. Plusieurs cadres de ce parti sont également élus municipaux aux côtés de maires UMP comme Philippe Dufetelle, auprès de Philippe Douste-Blazy ou Monique Baccelli, tous deux vice-présidents de GE.
 
Structures associées et satellites

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Partis associés

Les partis associés le sont selon les statuts de l'UMP. En adhérant à ces partis autonomes, on adhére en même temps à l'UMP et participe donc de plein droit à la vie démocratique interne de l'Union.
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Autres mouvements associés

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Associations locales associées

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Mouvements indépendants proches ou alliés à l'UMP

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Fondations proches de l'UMP

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Structures internationales dont l'UMP est membre

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Groupes parlementaires

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Pratiques publicitaires

En 2005, l'UMP a par deux fois recours à des méthodes publicitaires sur Internet jusqu'alors inusitées en politique.
En septembre 2005, de nombreux internautes français (l'objectif affiché est de trois millions) reçoivent un courrier électronique[1] les invitant à rejoindre Nicolas Sarkozy autour du programme de l'UMP pour les élections présidentielles de 2007 et à faire une donation à l'UMP [2]. Alors que l'action se veut justifiée légalement par une inscription au programme publicitaire Maximiles, plusieurs listes de diffusion ainsi que des adresses robots, qui n'ont jamais pu rentrer en relation avec Maximiles, reçoivent ce courrier [3].
Le 7 novembre 2005, Libération [4] annonce que l'UMP a acheté les mots clé Google (AdWords) « banlieue, chiraq, chirrak, chirak, voiture brulante, rébellion, 2007, etc. » pour faire la publicité de leur site web sur Google.fr. Le 11 novembre 2005, ZDNet France découvre d'autres mots-clés comme « violence, émeutes, voitures brûlées, racaille » [5].
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Notes et références

  1. <LI id=_note-0> [1] <LI id=_note-1> Source: Libération [2] <LI id=_note-2> [3] <LI id=_note-3> [4]
  2. [5]
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