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Une soeur
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Lutte ouvrière (ou LO) est le nom de l'hebdomadaire de l'Union communiste (trotskiste), assimilée quasiment à l'Union communiste internationaliste. L'utilisation du nom « Lutte ouvrière » est cependant généralisé. C'est un parti politique français d'extrême gauche.
Communiste, internationaliste, Lutte ouvrière défend les idées du trotskisme et met l'accent sur le rôle central de la classe ouvrière.
Histoire
L’origine
Lutte Ouvrière prend ses origines en la personne de David Korner, alias Barta, jeune militant trotskiste Roumain qui, avec trois autres camarades, rallie en 1936 les trotskistes français exclus de la S.F.I.O. qui viennent de constituer le Parti Ouvrier Internationaliste. Autour de lui le groupe s’élargi sensiblement lorsqu’avec d’autres il entre sur l’indication de Trotski au P.S.O.P de Marceau Pivert (c’est «l’entrisme»). Indisposé par l’état d’esprit « Petit-Bourgeois » qui règne dans la IVème internationale au moment de l’éclatement de la seconde guerre mondiale, Barta se retire suite à un banal malentendu et avec son groupe composé alors d’une dizaine de militants il constitue modestement l’Union Communiste avec l’intention d’établir …« un contact réel et étendu avec la classe ouvrière »… L'U.C. se consacre principalement à la propagande contre la guerre. Sous l’occupation, le groupe se maintien et diffuse les premiers numéros de la Lutte de Classe, autant que possible, à l’image de Pierre Bois, alias Vic, jeune cheminot réfractaire au S.T.O. ou de Mathieu Bucholz militant communiste finalement repéré et assassiné à la libération par des militants du parti communiste qui l’accusent d’être un nazi. L’injustice de ce crime conduit un jeune communiste de 16 ans, Robert Barcia alias Hardy, ami de Mathieu Bucholz, à basculer définitivement dans le trotskisme.
La crise
En 1947, le groupe compte toujours une dizaine de militants. Il déclenche et participe activement à la grève de Renault. Son militant Pierre Bois en est le dirigeant pratique, Barta le dirigeant politique. Une attaque de tuberculose empêche Robert Barcia de participer. A la suite de la grève, le groupe organise le « Syndicat Démocratique Renault » qui comptera jusque 406 syndiqués. La tâche est au dessus de ses forces. La lassitude s’empare de la plupart des militants qui cessent peu à peu toute activité. Pierre Bois et Barta s’opposent sur l’orientation et à la suite d'un conflit au sujet de la rédaction d'un tract, la crise éclate. La scission entre le groupe Pierre Bois et Barta est consommée en 1949 et l’UC disparait en 1950.
La reconstruction
Robert Barcia, démissionnaire à l'été 1948 reparait dès 1950 et en compagnie de Pierre Bois, toujours actif chez Renault, tente de recoller les morceaux. Pendant 5 ans le groupe tente de se reconstituer. Fondé en 1956 Voix Ouvrière regroupe beaucoup d'anciens du « groupe Barta ». Barta participe en écrivant des articles mais ne reprend pas sa place de dirigeant. Voix Ouvrière circule sous la forme d’un petit journal d’entreprise, pendant plusieurs années en collaboration avec un autre groupe le PCI-Lambert. Voix Ouvrière hebdomadaire commence à être diffusé à partir de 1963 d’abord sur 4 pages, puis sur 8. Après la révolte étudiante et la grève générale de mai-juin 1968, comme tous les mouvements se réclamant du trotskisme et d'autres mouvements d'extrême-gauche, Voix Ouvrière est interdite et dissoute par un décret du Président de la République du 12 juin 1968, en application de la loi du 10 janvier 1936 modifiée "sur les groupes de combat et milices privées". Le mouvement se reforme immédiatement sous le nom de son journal rebaptisé Lutte Ouvrière puis se renforce en nombre et multiplie les bulletins d’entreprise. Il sera le premier groupe politique à présenter une femme aux élections présidentielles en 1974 en choisissant pour porte-parole et candidate nationale Arlette Laguiller. Lutte ouvrière connait par la suite un succès médiatique et politique important. En 2002, Arlette Laguiller obtient 5% des voix aux élections présidentielles.
Communiste, internationaliste, Lutte ouvrière défend les idées du trotskisme et met l'accent sur le rôle central de la classe ouvrière.
Histoire
L’origine
Lutte Ouvrière prend ses origines en la personne de David Korner, alias Barta, jeune militant trotskiste Roumain qui, avec trois autres camarades, rallie en 1936 les trotskistes français exclus de la S.F.I.O. qui viennent de constituer le Parti Ouvrier Internationaliste. Autour de lui le groupe s’élargi sensiblement lorsqu’avec d’autres il entre sur l’indication de Trotski au P.S.O.P de Marceau Pivert (c’est «l’entrisme»). Indisposé par l’état d’esprit « Petit-Bourgeois » qui règne dans la IVème internationale au moment de l’éclatement de la seconde guerre mondiale, Barta se retire suite à un banal malentendu et avec son groupe composé alors d’une dizaine de militants il constitue modestement l’Union Communiste avec l’intention d’établir …« un contact réel et étendu avec la classe ouvrière »… L'U.C. se consacre principalement à la propagande contre la guerre. Sous l’occupation, le groupe se maintien et diffuse les premiers numéros de la Lutte de Classe, autant que possible, à l’image de Pierre Bois, alias Vic, jeune cheminot réfractaire au S.T.O. ou de Mathieu Bucholz militant communiste finalement repéré et assassiné à la libération par des militants du parti communiste qui l’accusent d’être un nazi. L’injustice de ce crime conduit un jeune communiste de 16 ans, Robert Barcia alias Hardy, ami de Mathieu Bucholz, à basculer définitivement dans le trotskisme.
La crise
En 1947, le groupe compte toujours une dizaine de militants. Il déclenche et participe activement à la grève de Renault. Son militant Pierre Bois en est le dirigeant pratique, Barta le dirigeant politique. Une attaque de tuberculose empêche Robert Barcia de participer. A la suite de la grève, le groupe organise le « Syndicat Démocratique Renault » qui comptera jusque 406 syndiqués. La tâche est au dessus de ses forces. La lassitude s’empare de la plupart des militants qui cessent peu à peu toute activité. Pierre Bois et Barta s’opposent sur l’orientation et à la suite d'un conflit au sujet de la rédaction d'un tract, la crise éclate. La scission entre le groupe Pierre Bois et Barta est consommée en 1949 et l’UC disparait en 1950.
La reconstruction
Robert Barcia, démissionnaire à l'été 1948 reparait dès 1950 et en compagnie de Pierre Bois, toujours actif chez Renault, tente de recoller les morceaux. Pendant 5 ans le groupe tente de se reconstituer. Fondé en 1956 Voix Ouvrière regroupe beaucoup d'anciens du « groupe Barta ». Barta participe en écrivant des articles mais ne reprend pas sa place de dirigeant. Voix Ouvrière circule sous la forme d’un petit journal d’entreprise, pendant plusieurs années en collaboration avec un autre groupe le PCI-Lambert. Voix Ouvrière hebdomadaire commence à être diffusé à partir de 1963 d’abord sur 4 pages, puis sur 8. Après la révolte étudiante et la grève générale de mai-juin 1968, comme tous les mouvements se réclamant du trotskisme et d'autres mouvements d'extrême-gauche, Voix Ouvrière est interdite et dissoute par un décret du Président de la République du 12 juin 1968, en application de la loi du 10 janvier 1936 modifiée "sur les groupes de combat et milices privées". Le mouvement se reforme immédiatement sous le nom de son journal rebaptisé Lutte Ouvrière puis se renforce en nombre et multiplie les bulletins d’entreprise. Il sera le premier groupe politique à présenter une femme aux élections présidentielles en 1974 en choisissant pour porte-parole et candidate nationale Arlette Laguiller. Lutte ouvrière connait par la suite un succès médiatique et politique important. En 2002, Arlette Laguiller obtient 5% des voix aux élections présidentielles.