Le mariage islamique est à considérer comme un acte solennel
A la différence de ce qui se passait auparavant, le couple marié, en Islam, devient placé dans une situation dont la création, les effets et la dissolution sont régis par La Loi de Dieu et la Sunna du Prophète Mohammed (pslf). Dès lors, différents aspects définissent le mariage: aspects sacrés, religieux, sociaux et moraux. Ils sont l'édifice de l'acte volontaire du mariage en vue de durer avant tout autre sentiment.
Compte tenu de ces aspects, l'acte religieux, social et moral du mariage islamique est à considérer comme un acte solennel placé sous la juridiction d'inspiration divine de l'unité de contexte et de rassemblement d'inspiration divine Coran-Sunna. Acte par lequel l'homme et la femme établissent une union organisée et civilisée par la Loi divine, Chari 'a et dont la rupture ne peut être obtenue que dans des conditions déterminées par la même Loi divine.
Le mariage islamique apparaît ainsi comme un accord de volontés en vue de l'adhésion, de la réalisation et du maintien du modèle d'union légale et civilisée au sens le plus haut. En réalité, le mariage islamique participe à la fois de l'engagement libre mais responsable et de l'institution divine de l'unité de contexte et de rassemblement d'inspiration divine Coran-Sunna.
D'autre part, le fait que le Prophète Mohammed (pslf) soit allé à sa fille (s) pour l'entretenir de l'intention de Ali Ibn Abi Tâleb (s) qu'il (pslf) soumet au libre choix de sa fille (s) par la question:
«Qu'en penses-tu ?» souligne le libre choix du conjoint en Islam mohammadien constituant ainsi, par la Tradition prophétique, l'une des facettes de la liberté nuptiale.
Pas de restriction à ce choix dès lors que sont respectées les règles islamiques, et les pressions particulières visant à détourner l'intéressé de se marier avec telle ou telle personne doivent être rejetées car:
« Le Prophète (pslf) fut offensé qu'une personne puisse prétendre à la main de sa fille en n'avançant rien d'autre de concret que des éléments matériels et une surprime pour enlever l'affaire».
Pas de clause, non plus, d'une libéralité interdisant ou obligeant, en Islam, le mariage avec une personne désignée ou d'une appartenance religieuse, sociale, raciale précise pour autant que les règles islamiques en la matière soient respectées. Le Prophète Mohammed (pslf) a déclaré:
« Quant au mariage, l'on ne peut pas obliger une Chrétienne à épouser un Musulman, pas plus qu'il est permis de la forcer si elle résiste aux fiançailles, car son consentement doit être acquis ... ».
Dès lors, il est clair que la liberté du mariage comporte aussi un volet négatif, à savoir l' interd iction d'en abuser pour interdire ou contraindre, abus contraire aux règles islamiques. La sauvegarde de la liberté nuptiale, en Islam, donne toute sa portée au consentement donné par les futurs époux au point où, le père (pslf) de Fatima Az-Zahra (s) s'exclama à haute voix en disant:
« Allahu Akbar !Dieu est le plus Grand! ».
Rappelons que le mariage et le divorce, en Islam, sont soumis à des règles bien précises et conséquemment susceptibles de convergences et de divergences avec des règles non islamiques:
"A vous votre religion; à moi, ma Religion" (Coran 109/6).
Dieu choisit son mari et inspira son père de la marier à Ali Ibn Abi Tâleb Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille
Il est vrai que ce mariage était divin et qu'il devait avoir lieu, mais, la personnalité de Fatima (s) particulièrement et généralement, le respect et la liberté des femmes en relation du choix du mari, exigeaient que le Prophète (pslf) ne s'engagea pas sans consulter Fatima (s).
Le silence de Fatima (s) allait être la « parole» donnée à son père. Elle allait faire fleurir le bourgeon de la branche de « Mes Ahlul Beyt» placée sur le tronc de l'Arbre de la Prophétie et alimentée de sa sève pure. Dans la Lumière continue de la Demeure de sa naissance, le mariage aura lieu dans la grandeur qui s'élève vers Dieu. Echo des joies futures: celles d'une abondante progéniture, symbole de l'immortalité des matins des siècles à venir et rayonnement du savoir et de la connaissance.
Le Prophète Mohammed (pslf), inspiré de la Volonté de Dieu, savait que sa fille bien aimée (s) trouverait auprès de Ali (s) la tendresse et l'affection sans pour autant constituer un obstacle à l'amour envers Dieu. Au contraire, le père (pslf) avait donné l'exemple de sa vie matrimoniale avec son épouse Khadidja (s). Ils (pse) formèrent le couple s'aimant réciproquement tout en réalisant leur vocation d'amour absolu en Dieu qui remplissait leur vie.
Donc, ni envols ni précipitations dans le comportement réfléchi des futurs époux qui éloigneraient de la ligne matrimoniale si simple tracée par le couple Mohammed (pslf)-Khadidja (s) et par lui remplie de la Miséricorde divine qui donne à l'entente conjugale son plus haut niveau.
Citons, ici, une partie de la Correspondance 68 de l'ouvrage Al-Muraja'at Les Révisions:
" [ ... ] Tabarani a aussi rapporté un hadith dans son Kabir, après en avoir notifié toutes les sources. Un hadith dont avait fait mention Abu Ayyub Al Ansari déclarant que le Messager de Dieu (pslf) a dit:
"
Ô Fatima, sais-tu que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé Ses Créatures terrestres, choisit parmi elles ton père et en fit un Prophète; puis, IL contempla à nouveau Ses Créatures et choisit parmi elles ton époux; enfin, IL me le révéla et je te l'ai proposé en mariage. J'en fis aussi la personne chargée d'exécuter mon testament".
(Kenz Al-Ummal, volume 6, page 153, hadith 2541 ; Imam Ahmad dans Musnad, volume 5, page 31 ; Hakim dans son Sahih Al-Mustadrak, volume 3, page 129; etc. )
S'il vous plait, notez bien que Dieu après avoir choisi le Dernier des Prophètes, choisit Ali (s) parmi Ses créatures terrestres, décidant ainsi de la personne chargée d'exécuter le testament de la même manière qu'IL avait choisi auparavant le Prophète (pslf); puis, notez aussi la manière employée par Dieu pour notifier à son Messager (pslf) avec qui marier sa fille et en faire la personne chargée d'exécuter son testament. Enfin, sachez que chaque Prophète antérieur eut un successeur justement pour exécuter son testament.
Ibn Abu Hatam a rapporté de Anas ayant dit que Abu Bakr et Omar rendirent visite au Messager de Dieu (pslf) pour lui demander la main de sa fille Fatima (s) mais que le Messager de Dieu (pslf) garda le silence et ne donna aucune réponse. Alors, ils allèrent à la rencontre de Ali (s) pour l'informer de leur démarche auprès du père de Fatima (s) et qu'il n'avait obtenu aucune réponse de sa part; dépités, ils demandèrent à Ali (s) d'intervenir et de faire en leur nom une nouvelle demande auprès du Messager de Dieu (pslf).
Bon nombre d'éminents traditionalistes ont rapporté ce comportement en partant de Ibn Abu Hatam ; Ibn Hajar l'a rapporté dans le chapitre II de Sawa'iq, au même endroit, il est signalé que Ibn Hajar en avait fait état sous la référence de l'Imam Ahmad qui l'avait également rapporté de la part de Anas.
Selon ce qui est rapporté dans Sawa'iq, chapitre 11, section 12, Abu Dawud Sajistani a aussi rapporté un hadith dont le contenu concerne une demande faite au Messager de Dieu (pslf) de la part de Abu Bakr lui demandant la main de sa fille Fatima (s), mais, le Messager de Dieu (pslf) détourna le visage.
Puis, ce fut le tour de Omar et, là aussi, le Messager de Dieu (pslt) se détourna de lui. Dépités, ils allèrent à la rencontre de Ali (s) pour lui demander d'intervenir pour eux auprès du Messager de Dieu (pslt).
Maintenant, en suivant Ali (s), nous apprenons aussi que Abu Bakr et Omar se rendirent auprès du Messager de Dieu (pslf) pour lui demander la main de sa fille Fatima (s), mais le Messager de Dieu (pslf) ne donna pas suite à leur demande en mariage. Alors, Omar déclara ceci:
"Ô Ali! Fatima est pour toi !".
Ibn Jarir a rapporté ce hadith rattaché à Ali (s), en reconnaissant qu'il était crédible. Dulabi l'a aussi rapporté dans son Dhuriyah Al-Takirah ; Kenz Al-Ummal, volume 6, page 392, n° 6007.
Donc, comment admettre donner la priorité à quiconque ne fut pas choisi par Dieu parmi toutes Ses créatures? à quiconque ne fut pas désigné comme personne mandatée à l'exécution du testament du Maître des Prophètes?
Est-ce juste d'imposer sa souveraineté et de gouverner la personne désignée pour exécuter le testament du Messager de Dieu (pslf)?
De considérer cette personne au même rang des autres?
Pouvez-vous accepter de la part de cette personne choisie par Dieu de la même manière qu'IL avait choisi Son Prophète (pslf) et chargée d'exécuter son testament, qu'elle se sente obligée de se plier ou de porter allégeance à ce "quiconque"?
Est-il juste, pour nous tous, de choisir un dirigeant et un gouverneur autre que celui choisi par Dieu et Son Messager (pslf) ?
Alors qu'il a été révélé dans le Saint Coran:
"Lorsque Dieu et Son Prophète ont pris une décision, il ne convient ni à un Croyant, ni à une Croyante de maintenir son choix sur cette affaire. Celui qui désobéit à Dieu et à Son Prophète s'égare totalement et manifestement".(Coran 33/36 )
D'autre part, il existe bon nombre de hadiths rattachés aux personnes jalouses et aux hypocrites n'ayant pu obtenir la main de la fille (s) du Messager de Dieu (pslf) et qui, lorsqu'elles apprirent le choix de Ali (s) en tant que son futur époux, devinrent ses obstinés détracteurs; c'est que la fille (s) du Messager de Dieu (pslf) était convoitée par plusieurs des fameux chefs ou riches commerçants de La Mecque, elle (s) possédait les vertus de sa sœur Marie, mère de Jésus, et elle était élevée au rang de Première Dame des femmes du Paradis.
La troisième composante importante de la population de Médine était constituée des hypocrites qui, poussés par l'enthousiasme populaire, professaient l'Islam du bout des lèvres, mais tout en restant toujours prêts à trahir les Musulmans. Les hypocrites avaient des motifs divers pour être hostiles à l'Islam. Une partie d'entre eux pensait que l'Islam avait porté atteinte à leur interets, d'autres le considéraient comme une menace pour leurs croyances et rites paiens.
Ils se rendaient bien compte que le mariage de Ali (s) avec Fatima (s) conférerait à son époux une inestimable distinction parmi les gens, et tous se rendant compte qu'ils ne pouvaient atteindre ce haut degré, se mirent à employer des personnes de peu de vertu et des instigateurs pour répandre des rumeurs sur le compte de Ali (s) afin de l'obliger à se désengager à l'égard de Fatima (s) ; ils tentèrent l'impossible pour parvenir à leur cynique objectif.
Ils envoyèrent auprès de la Maîtresse (s) des Dames du Monde leurs femmes pour corromprent ses sentiments et l'amener à détester Ali (s) ; elles soulignèrent auprès de Fatima (s) la pauvreté de (s) Ali, son manque de fortune et de propriété, en vain. Fatima (s) ne voyait dans les propos de leurs femmes que l'expression belliqueuse et les intentions malveillantes de leurs hommes, ne faisant aucun rapprochement entre elle (s) et leur préoccupation, elle (s) ne donna aucune réponse ni signe d'inquiétude. Mais, lorsqu'il arriva le moment où elle (s) fut informée de la Volonté de Dieu et de celle de Son Messager (pslf) de la marier avec Ali(s), Fatima (s) voulut faire connaître à ces hommes le rang exceptionnel et les vertus inestimables de son futur époux Amir Al-Mu'minin Ali (s), alors, elle (s) dit ceci:
"Ô Messager de Dieu (pslf)! Tu m'as donnée en mariage à un indigent qui ne possède rien".
Remarque qui allait permettre au Messager de Dieu (pslf) de fournir une réponse historique faisant l'éloge de son futur mari (s), réponse, aussi, qui allait servir à faire taire tous ses détracteurs et à les couvrir de honte:
"Ô Fatima, sais-tu que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé Ses Créatures terrestres, choisit parmi elles ton père et en fit un Prophète; puis, IL contempla à nouveau Ses Créatures et choisit parmi elles ton époux; enfin, IL me le révéla et je te l'ai proposé en mariage. J'en fis aussi la personne chargée d'exécuter mon testament ?"
Khatib a rapporté dans son ouvrage Mutlafaq, un hadith posé sur des sources crédibles et provenant de Ibn Abbas ayant dit que lorsque le Messager de Dieu (pslf) accorda la main de sa fille Fatima (s) à Ali (s), sa fille (s) déclara:
"Ô Messager de Dieu (pslf)! Tu m'as donné en mariage à un indigent ne possédant rien".
Alors le Messager de Dieu (pslf) lui répondit:
"N'es-tu pas comblée par Dieu Qui a choisi d'entre toutes Ses créatures deux hommes; l'un des deux est ton père et l'autre ton époux".
Hakim, de son côté, en faisant état des Vertus de Ali (s) dans son Mustadrak, volume 3, page 129, rappolie un hadith transmis par Sarij Ibn Yunus, qui le tenait de Abu Al-Hafs Al-Abar, qui le tenait de A'mash, qui le tenait de Abu Salih, qui le tenait de Abu Hurayrah ayant dit que Fatima (s) déclara ceci:
"Ô Messager de Dieu (pslf) ! Tu m'as donnée en mariage à Ali, connu pour être un indigent et ne rien posséder".
Le Messager de Dieu (pslf) lui répondit:
"Ô Fatima! Seras-tu satisfaite d'apprendre que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé toutes Ses créatures. choisit deux hommes parmi elles toutes, l'un des deux est ton père et l'autre ton époux ?".
Puis, Ibn Abbas ajoute que le Messager de Dieu (pslf) dit:
"N'es-tu pas satisfaite de constater que je t'ai donnée en mariage au premier d'entre tous les Musulmans qui accepta l'Islam ?, le plus instruit d'entre eux tous; tu es, en vérité, la Maîtresse de toutes les femmes de ma Nation comme Marie était la Maîtresse des femmes de sa Nation. Ô Fatima! N'es-tu pas comblée et satisfaite de Dieu Qui, après avoir contemplé toutes Ses créatures terrestres, choisit deux hommes parmi elles toutes, faisant de l'un des deux ton père et de l'autre ton époux".
Kenz Al-Ummal, volume 6, page 153, hadith n° 2543, à partir de cet ouvrage, ce hadith fut mentionné par Hakim avec les mêmes sources remontant jusqu'à Ibn Abbas et Abu Hurayrah ; mentionné aussi par Tabarani et Khatib, toujours selon les mêmes sources remontant à Ibn Abbas. Voir également Musnad de l'Imam Ahmad, volume 5, première ligne des marges de la page 9
D'autre part, il était de coutume, de la part du Messager de Dieu (pslf): lorsque la Maîtresse (s) des Dames du Monde était préoccupée par les affaires de ce Monde, de lui (s) remémorer la faveur accordée par Dieu en la (s) mariant à l'homme (s) le plus honorable et louable d'entre tous les hommes de la Nation. La coutume du Messager de Dieu (pslf) avait pour objectif la consolation de sa fille (s), l'encouragement à la patience face aux épreuves et adversités de ce Monde, de lui (s) faire oublier vicissitudes de la vie.
Afin de vous en persuader, vous pouvez, s'il vous plait, vous référez au hadith rapporté par Mu'qil Ibn Yasar, mentionné dans Musnad de l'Imam Ahmad, volume 5, page 26, Mu'qil déclara que le Messager de Dieu (pslf) rendit visite à Fatima (s) alors qu'elle (s) était souffrante et lui (s) demanda ceci:
"Comment vas-tu, ma bien aimée?
Fatima répondit à son père:
"Par Dieu! Mes craintes se sont multipliées, ma pauvreté est allée en augmentant au point où elle m'est insupportable et ma maladie se prolonge",
Alors, le Messager de Dieu (pslf) lui (s) rappela ceci:
"N'es-tu pas satisfaite de constater que je t'ai donnée en mariage au premier d'entre tous les Musulmans qui accepta l'Islam, le plus instruit d'entre tous et le plus respectueux".
Les hadiths concernant ce sujet sont tellement nombreux qu'ils ne peuvent être tous mentionnés par courrier.
Suite aux considérations ci-dessus, la question qui se présente tout naturellement à l'esprit dès qu'on en vient à méditer le mariage consacré Fatima-Ali (pse), concerne, sans nul doute, la Volonté de Dieu de maintenir le Message dans la famille de Son Messager (pslf) descendant d'Abraham (psl), l'unique possibilité divine d'harmoniser la vie des futurs époux, et la plus sublime possibilité pour eux d'atteindre par la voie des Gens de la Demeure du Prophète Mohammed (pslf) à la perfection spirituelle, morale et sociale.