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Le point d'entente entre sunnites et chiites

salam aleykoum,

je poursuis la discussion ouverte par le frere adil.

au sujet du hadith " je vous ai laisser deux choses..."
ce hadith est moutawatir par le sens c'est a dire que le sens est preserver mais que les mots different selon le rapporteur et sur la plupar des rapporteurs ces 2 choses sont le coran et sa sunna. j'aimerais savoir ce que vous en pensez
 
Salamou 'alaykoum

salam aleykoum,

je poursuis la discussion ouverte par le frere adil.

au sujet du hadith " je vous ai laisser deux choses..."
ce hadith est moutawatir par le sens c'est a dire que le sens est preserver mais que les mots different selon le rapporteur et sur la plupar des rapporteurs ces 2 choses sont le coran et sa sunna. j'aimerais savoir ce que vous en pensez

Très cher frère,

Effectivement, chez vous, vous n'entendrez ou ne verrez que très rarement (pour ne pas dire JAMAIS) cette version du Hadith Thaqalayn "le Coran et les Gens de ma Demeure" qui est volontairement remplacée par celle que vous donnez "le Coran et ma Sounnah".

Ce qui est étrange, c'est que cette version "Le Coran et ma Sounnah", n'est pourtant jamais citée dans les six principales références sunnites en matière de Hadith. Elle n'est citée ni par Boukhari, ni par Muslim, ni par Ibn Majah, ni par Abou Daoud, ni par Tirmidhi, ni par Nassai. Pour ces derniers principaux rapporteurs qui sont pour vous les plus sûrs en matière de Hadith, la version "Le Coran et ma Sounnah" n'existe même pas et ils ne citent dans leurs livre que la version "Le Coran et les gens de ma demeure (les Ahoul Bayt)" qu'ils qualifient de version authentique (sahih) et de moutawatir pour définir la très bonne qualité des chaines de transmissions.

La version "Le Coran et ma Sounnah", n'est citée que dans quelques ouvrages sans la moindre référence et dans les livres regroupant les Hadith à transmission faible "Da'if" comme dans "Kitâb ad-Dou'afâ" (le livre des transmetteurs faibles) dal-'Ouqaylî.

La question qui se pose est donc de savoir pourquoi chez nos frères sunnites, l'extrême grande majorité de leurs savants vous trompent-ils en préférant vous présenter une version faible du hadith thaqalayn à peine mentionnée et présente uniquement dans quelques livres qui ne sont en aucun cas des références (pour eux-mêmes), en lieu et place de la version authentique à la chaine de transmission variée et sans défaut, présente dans vos six principales références en matière de Hadith et en quantité impressionnante ?

Encore une fois, ni Boukhari, ni Muslim, ni Ibn Majah, ni Abou Daou, ni Tirmidhi, ni Nassai n'ont jamais rapportés cette version qu'ils ne reconnaissent même pas, mais bien la version "Le Coran et les Gens de ma Demeure" qu'ils qualifient d'authentique et de moutawatir.

Dans n'importe quelle autre situation ou n'importe quel autre sujet, vos savants auraient totalement rejeté cette version faible "da'if" de ce hadith ("Le Coran et ma Sounnah"), à la chaine de transmission plus qu'imparfaite voir inexistante, cité uniquement dans des ouvrages secondaires et la plupart du temps sans la moindre référence sérieuse, en lieu place d'une autre version ("Le Coran et les gens de ma demeure (les Ahoul Bayt)") reconnues par tous authentique et cité à de très nombreuses reprises dans les six livres fondamentaux de hadith avec seulement quelques petites variations minimes malgré le grand nombre de rapporteurs différents !

"O vous, les gens, en vérité j'ai laissé parmi vous ce grâce à quoi vous ne vous égarerez pas après moi si vous vous en saisissez: les deux trésors (ath-thiqlayn), l'un étant plus grand que l'autre; le Livre de Dieu, une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma famille, les gens de ma demeure. En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin [paradisiaque]." (Tirmidhî - Sonan, vol.5, p.663, had.3788), (Ibn Hanbal Mosnad, vol.3, p.59, had.11578; Fadâ'ilo s-sahâba, vol.2, p.585, had.990), (at-Tabarânî al-Mo'djam al-kabîr, vol.3, p.65-66, had.2678), (Ibn Abî 'Asim As-Sonna, v.2 p.645, had.1553).

Et voici la version de Muslim :

« Un jour, le messager de Dieu se leva et s’adressa à nous, dans un lieu d’eau nommé Khumm, entre la Mecque et Médine. Il pria et glorifia le nom d’Allah, puis il nous exhorta et nous fit des rappels, après quoi il dit : « Ô gens, je ne suis qu’un homme, et bientôt le messager de mon Seigneur (référence à l’ange de la mort) viendra à moi et je répondrai. Je laisse parmi vous deux choses valeureuses, la première d’entre elles est le Livre d’Allah dans lequel est la Guidance et la Lumière. Suivez le Livre d’Allah et accrochez-vous-y. Puis il nous encouragea à adhérer au Livre de Dieu, ensuite il dit : « Et les gens de ma demeure. Je vous rappelle Allah par les gens de ma maison, je vous rappelle Allah par les gens de ma maison, je vous rappelle Allah par les gens de ma maison. »» (Sahih Muslim – Edition Darussalam – Volume 6 – Hadiths 6225, 6226 page 267)

A présent je vous laisse donc essayer de comprendre les raisons du choix de vos savants qui préfèrent dissimuler jusqu'à l’existence même des Ahloul Bayt (les gens de la demeure prophétique), pourtant défini par le Messager d'ALLAH lui-même (il n'y a aucune divergence la-dessus) comme le complément indispensable du Saint Coran pour se préserver de l'égarement et rejoindre le Messager d'ALLAH le Jour du Jugement.

Pourquoi ne trouve-t-on jamais nulle part aucun Imam sunnite pour parler des Ahloul Bayt dans leurs prêches puisqu'ils sont tellement importants que le Messager d'ALLAH les a placés au même niveau que le Saint Coran ? Pour ne pas devoir le faire, ils vont même jusqu'à tromper chaque jour des centaines de millions de Musulmans en allant jusqu'à dissimuler l'existence même des Ahloul Bayt pour ne citer que les compagnons !

Connaissez-vous la signification de Compagnon dans le sunnisme ? Le simple fait d'avoir vu le Messager d'ALLAH une fois (même quelques secondes) et d'être devenu musulmans suffit pour obtenir le qualificatif de compagnon et pouvoir prétendre avoir tout compris et être en mesure de guider les musulmans en leur transmettant "leurs" visions de la sounnah.

C'est ainsi qu'Abou Houreira qui aura très peu vu le Messager d'ALLAH (9 mois seulement), deviendra la première référence sunnite en matière de Sounnah. Cet homme qui était très pauvre et qui avait avoué ne côtoyer le Prophète que pour remplir son ventre, deviendra le plus gros rapporteur de Hadith durant le règne des Bani Oumayya (ennemis jurés des Ahloul Bayt), bien qu'il fut pourtant traité de menteur par Aicha et de menteur, de voleur et de corrompu par Omar ibn Khattab. C'est ainsi qu'une grande partie de la "sounnah" de nos frères sunnites vient de cet homme accusé de mensonge par la mère des croyants et le deuxième calif de l'islam.

Voilà pourquoi nous les chiites, ne considérons cette transmission de la Sounnah que par les Ahloul Bayt qui ont été purifié par ALLAH («O vous, les Gens de la Maison! Allah veut seulement éloigner de vous la souillure, et vous purifier totalement.» (Sourate al-Ahzâb, 33 : 33)) et choisi pour assurer la bonne transmission véridique et la continuité du véritable Message du Messager d'ALLAH. Nous les considérons comme les seuls compléments indispensables au Saint-Coran et seuls propagateurs légitime de la sounnah. Le Prophète dit clairement: "J'ai laissé parmi vous ce grâce à quoi vous ne vous égarerez pas après moi si vous vous en saisissez: les deux trésors (ath-thiqlayn), l'un étant plus grand que l'autre; le Livre de Dieu, une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma famille, les gens de ma demeure. ... En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin [paradisiaque].".

Le point d'entente ne devrait pas se situer entre les chiites et les sunnites, mais uniquement entre les musulmans et leur devoir de suivre les injonctions du Prophète dans leurs choix et l'application de leur religion comme l'unique vecteur, après l'étiquette n'a plus d'importance, de toute façon nous aspirons tous à la même direction, celle de l'agrément Divin et de Sa miséricorde.

«Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. » Coran, 4/59
 
salam aleykoum mon frére adil.

barallahou fik pour ton post très bien argumenter et détaillé.

Je commence par te répondre que je ne suis pas sunnite lool et je ne l'ai jamais été j'ai par contre fais mes études de sciences islamique auprès d'eux.
j'ai commencé à me détaché de leur vision lorsque nous sommes arrivés à la bataille de siffin et à l'arbitrage mais j'ai quand même continué d'apprendre auprès d'eux, mais c'est un autre sujet.

je te rejoins sur ce hadith en effet " mes cheikh" ne m'ont pas enseigné la version des sahih alors que c'est leur source ultime de référence après le quran.
je pense que le pourquoi est simple, si les ahlul bayt represente une guidé, qui sont les partisan de mou'awiya contre 'ali et qui sont les partisan de yazid contre hussayn ibnu 'ali. C'est en effets une branche tendu vers le chiisme.

en ce qui concerne la définition des compagnons chez les sunnites ta définition est juste mais il ajoute le fait que le compagnon doit être mort en étant musulman.
ils s'appuient sur le verset"Les tout premiers (croyants) parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée et ils L'agréent. Il a préparé pour eux des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux et ils y demeureront éternellement. Voilà l'énorme succès!" (Coran : 9/100).

et le hadith"N’injuriez aucun de mes Compagnons, car si l’un de vous dépense [en aumône] une somme égale à un monceau d’or du volume du mont Uhud n’atteindra pas [le même mérite que] celui d’entre eux qui a donné un mudd ou même la moitié d'un mudd" rapporter par muslim

et en ce qui concerne le point d'entente, ton résumé de celui ci est exactement ce que je voulais exprimé.
 
Salamou 'alaykoum cher frère,

barallahou fik pour ton post très bien argumenter et détaillé.

Et qu'ALLAH vous bénisse pour votre réceptivité sincère et objective.

Je commence par te répondre que je ne suis pas sunnite lool et je ne l'ai jamais été j'ai par contre fais mes études de sciences islamique auprès d'eux.

Ceci est certainement un point commun entre nous.

j'ai commencé à me détaché de leur vision lorsque nous sommes arrivés à la bataille de siffin et à l'arbitrage mais j'ai quand même continué d'apprendre auprès d'eux, mais c'est un autre sujet.

En ce qui me concerne, j'ai perdu confiance aux enseignements de ahl sounnah après l'étude approfondie du Hadith Thaqalayn et le manque d’intérêt certain de ces mêmes professeurs sunnites pour les ahloulbayt alors que le Coran dit pourtant : «Dis : "Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre amour envers les Proches."» (Sourate al-Chûrâ, 42 : 23)

Comment continuer de suivre une voie qui non seulement dissimule consciemment et sans raison de nombreuses vérités et qui donc ne se conforme absolument pas aux injonctions Divines et coraniques qui imposent la recherche sincère de la vérité ?

Le Messager d'ALLAH a dit : «Les Gens de ma Maison sont auprès de vous comme le Bateau de Nûh : celui qui est monté a été sauvé, et celui qui l'a manqué s'est noyé.» "Fadhâ'îl al-Khamsah min al-Çihâh al-Sittah", tome II, p. 64, al-Hâkim dans "Al-Mustadrak", tome II, p. 343, etc.

Pourquoi ces mêmes professeurs sont-ils tellement effrayés à l'idée que les "Gens de ma Maison" du Prophète puissent être nos guides légitimes ?

je te rejoins sur ce hadith en effet " mes cheikh" ne m'ont pas enseigné la version des sahih alors que c'est leur source ultime de référence après le quran.

Pourtant, aucun de nos cheikhs ayant étudié un minimum le sujet ne peuvent prétendre à l'ignorance de la vérité. J'ai moi même questionné mes anciens professeurs au sujet de mes nouvelles découvertes en présentant les preuves, tous se sont détournés de moi en arguant sans aucun argument mon éloignement de la religion et de la sounnah. Que craignaient-ils plus qu'ALLAH pour me dire de tels choses ?

Cela m'a rappelé le verset : «Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces.» (Sourate az-Zoukhruf, 22)

je pense que le pourquoi est simple, si les ahlul bayt represente une guidé, qui sont les partisan de mou'awiya contre 'ali et qui sont les partisan de yazid contre hussayn ibnu 'ali. C'est en effets une branche tendu vers le chiisme.

Vous dites vrai très cher frère. Toute la question n'est que politique depuis la nuit des temps ou plus exactement depuis que le Messager d'ALLAH nous a quitté et que certaines personnes se sont illégitimement accaparés de la succession sans aucun droit.

Je pense que vous avez très certainement dû lire le très bon livre de Sirah de Muhammad Hamidullah, "Le Prophète de l'Islam, sa vie, son oeuvre". Ce fut l'une de mes références dans mes études, ce livre est une synthèse de plusieurs grands ouvrages maîtres en la matière.

Imaginez ma surprise quand j'ai découvert que dans le Sirah, non seulement la succession ne s'était pas déroulée comme on nous l'avais enseigné dans la paix et le calme mais qu'en plus, l'élection de Saqifah eu lieu en secret alors que beaucoup d'autres compagnons tels 'Ali ibnou Abi Taleb étaient absents, occupés aux funérailles du Messager d'ALLAH ?

Pire encore, quelle fut ma surprise de découvrir qu'en plus, une fois la succession accaparée clandestinement et sournoisement, Abou Bakr envoya Omar et Khaled pour incendier la maison d'Ali avec tous ses occupants si ce dernier refusait de venir prêter allégeance !

Et il y a encore tellement de choses qu'ils nous cachent, qu'ils nous dissimulent pour nous imposer une seule vision unique !

en ce qui concerne la définition des compagnons chez les sunnites ta définition est juste mais il ajoute le fait que le compagnon doit être mort en étant musulman.

Cela va de soit, vous avez entièrement raison.

ils s'appuient sur le verset"Les tout premiers (croyants) parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée et ils L'agréent. Il a préparé pour eux des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux et ils y demeureront éternellement. Voilà l'énorme succès!" (Coran : 9/100).

Mais la question qui se pose est de savoir où se situent les hypocrites, car techniquement ils sont toujours musulmans selon cette définition, alors que certains comme Mou'awiyah ont même été jusqu'à instaurer l'insulte obligatoire à l'encontre d'Ali ibnou Abi Taleb lors de chaque prière du vendredi et même trahir son serment et tuer des musulmans pour une simple question de pouvoir ?

Ou encore ceux qui ont changé après la mort du Messager d'ALLAH et donc trahi leurs engagements en refusant de respecter les injonctions prophétiques ?

Imam Malek rapporte dans son Muatta, que le Messager de Dieu, arrivant devant les tombes des martyrs de Ouhoud, dit: "Ceux là, je témoigne en leur faveur!". Abou Bakr, lui demanda alors: "O! Messager de Dieu! Nous sommes soumis comme eux, n'avons nous pas combattu comme eux?", le Prophète dit: "Oui, mais je ne sais pas ce que vous allez faire après moi!", Abou Bakr pleura deux fois et dit: "Nous vivrons après toi!?".

Qu'en est-il des compagnons qui seront restés musulmans mais qui se seront détournés de la vérité en faveur de quelques avantages ou simplement par ignorance ?

et le hadith"N’injuriez aucun de mes Compagnons, car si l’un de vous dépense [en aumône] une somme égale à un monceau d’or du volume du mont Uhud n’atteindra pas [le même mérite que] celui d’entre eux qui a donné un mudd ou même la moitié d'un mudd" rapporter par muslim

Ce Hadith est même rapporté par Boukhari !

Abou Zour’a, qui est le plus brillant des maîtres de l’imam Muslim, ajoute même : « Si tu vois une personne qui dénigre un compagnon, sache que c’est un apostat, car le coran est (un livre) authentique, le prophète صلى الله عليه وسلم et ce avec quoi il est venu est authentique, et tout cela nous est parvenu uniquement par l’intermédiaire des compagnons, donc celui qui les diffame a pour seul et unique but d’abroger le livre et la sunna. Le fait de les (les insulteurs) critiquer et de les juger d’apostats et d’égarés est à juste titre et tout à fait adéquat ».

Mou'awiya a insulté et combattu l'Imam Ali, il a même instauré l'insulte obligatoire à son encontre durant chaque prière du vendredi, n'est-il donc pas un apostat selon cette définition ? Son fils Yazid a insulté et massacré de nombreux musulmans dont des membres de la famille du Prophète, comme le cher petit-fils du Messager d'ALLAH Houssein ibnou Ali, n'est-il donc pas lui aussi un apostat ?

Et bien non, pour nos frères sunnites, non seulement ils sont toujours de bons musulmans, mais en plus ils les considèrent tous les deux comme des "chefs des croyants" légitimes à honorer et même comme des rapporteurs de Hadith parfaitement crédibles !

J'ai du mal à croire que ce Hadith sur l'insulte des compagnons à cible unique dirigé contre les chiites, n'est pas tout simplement une invention dans le but d'interdire aux musulmans de trop rechercher certaines vérités, mais Dieu est le plus Savant.

Quoi qu'il en soit, aucun musulmans ayant un minimum d'éducation ne se laisse aller à l'insulte, c'est un péché y compris envers un ennemi. Par contre le musulman à un devoir important qui est d'ordonner le bien et de dénoncer le mal, même si ce mal concerne certains compagnons qui à ma connaissance, n'ont pas et n'ont jamais eu le statut d'infaillibles.

«Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront . » [ Sourate 3, La Famille d'Imran verset 104 ]

« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah » [ Sourate 3, verset 110 ]

Qu'ALLAH vous bénisse et vous protège.
 
Dernière édition:
salam aleykoum frère adil,

j’étais en période d'examens je n'ai pas pu répondre plus tôt.

en ce qui me concerne je n'ai aucun doute sur mou'awiya et yazid.
Mais j'en ai quelques uns sur abu bakr et 'umar car ils ont accompagnés le prophéte saws tout au long de sa vie. il est certes reconnu qu'ils ont commis de multiples erreurs mais je ne pense pas que ce soit au point de la mécréance car comment Allah aurait pus les laisser êtres enterrés au coté du prophéte saws? ou encore laisser accomplir la hijra du prophéte en compagnie d'abu bakr?

Le statut de 'ali est indiscutable il est le meilleur après le prophéte saws même les sunnites l'avoue parfois à demi mot je suis donc convaincu qu'il aurait du succédé au prophète saws. par contre ce que j'ignore c'est pourquoi deux proches du prophéte saws, qui ne sont pas de la même tribu s'unissent contre le meilleur d'entre eux et pourquoi 'ali n'a pas d'avantage disputer cette succession. pourquoi, si ces deux la etaient mécréants, n'ont il pas essayé de nuire au prophète avant l'accomplissement de sa mission?
 
Salamou 'alaykoum

j’étais en période d'examens je n'ai pas pu répondre plus tôt.

Cher frère, vous n'avez aucunement besoin de vous justifier et qu'ALLAH vous accorde la réussite dans vos examens.

en ce qui me concerne je n'ai aucun doute sur mou'awiya et yazid.

Et pourtant, beaucoup de sunnites leurs accordent d'innombrables mérites alors qu'en parallèle, l'Histoire ne cesse de dévoiler leur hypocrisie et leur hostilité envers le Messager d'ALLAH lui-même et sa famille.

Mais j'en ai quelques uns sur abu bakr et 'umar car ils ont accompagnés le prophéte saws tout au long de sa vie. il est certes reconnu qu'ils ont commis de multiples erreurs mais je ne pense pas que ce soit au point de la mécréance car comment Allah aurait pus les laisser êtres enterrés au coté du prophéte saws? ou encore laisser accomplir la hijra du prophéte en compagnie d'abu bakr?

Ici il n'est bien évidemment pas question de soupçonner Abou Bakr ou Omar d'avoir mécru, mais bien d'avoir renié tous leurs engagements après la mort du Messager d'ALLAH afin de s'accaparer illégitimement le pouvoir, ce qui nous ramène au Hadith rapporté par l'Imam Ahmad ibn Hanbal où le Prophète refusa de témoigner en faveur d'Abou Bakr au même titre que les martyrs d'Ouhoud et où il prononça la phrase: "je ne sais pas ce que vous allez faire après moi!".

Quant à l'enterrement, la question que vous devriez vous poser est pourquoi Ali, Hassan et Houssein ne sont pas enterré auprès du Messager d'ALLAH ?

Si Dieu le veut, je développerais demain pour vous montrer quelles étaient les valeurs de ces trois là en comparaison de celle d'Abou Bakr et d'Omar et je vous montrerais comment ils ont comploté avant, pendant et après la mort du Prophète en ne citant que des sources reconnues.

Mon développement concernait la citation du savant sunnite qui disait : « Si tu vois une personne qui dénigre un compagnon, sache que c’est un apostat...» sachant que Mou'awiyya a ouvertement insulté et combattu le meilleur des compagnons du Prophète et institué l'insulte obligatoire à son encontre lors des prières du vendredi. Il faut noter que pour ce même savant, Mou'awiyya reste un célèbre compagnon et scribe du Prophète et un rapporteur de Hadith sûr et crédible. Voilà bien une simple incohérence parmi d'autres dans l'idéologie sunnite.

Le statut de 'ali est indiscutable il est le meilleur après le prophéte saws même les sunnites l'avoue parfois à demi mot je suis donc convaincu qu'il aurait du succédé au prophète saws.

N'importe qui qui aura lu au moins une fois un livre de Sirah dans sa vie, sait que depuis le début de la révélation, le Messager d'ALLAH a présenter 'Ali comme son successeur légitime.

Rappel :

Vous vous souviendrez déjà que lorsque le Messager d'ALLAH reçu l'ordre de révéler le Message à sa famille proche à la Mecque, il demanda à son entourage, «Avertis tes plus proches parents» (Sourate al-Cho'arâ', 26: 214), il réunit quarante personnes parmi ses proches parents, leur servi à manger et proclama se discours : «Ô fils de 'Abdul-Muttalib! Je ne connais personne en Arabie qui ait apporté à ses proches parents une chose plus excellente que ce que j'ai apporté pour vous. Elle vous servira dans cette vie et dans la vie future. Me croiriez-vous si je vous disais qu'un de vos ennemis vous attaquera le jour ou la nuit?». Ils répondirent en chur qu'ils le croyaient être un homme véridique. Il dit alors: «Sachez donc tous qu'Allâh m'a envoyé pour guider l'homme dans le Droit Chemin, et qu'IL m'a ordonné d'appeler tout d'abord mes proches parents, de les inviter à Sa Sainte Volonté et de les avertir de Sa Colère. Vous avez vu le festin miraculeux auquel vous avez assisté, ne persistez donc pas dans votre infidélité! Ô fils de 'Abdul-Muttalib! Allâh n'a jamais envoyé un Messager sans qu'il ait désigné son frère, héritier et successeur parmi ses propres parents. Qui va donc m'assister dorénavant dans ma noble tâche et devenir mon frère, mon héritier et mon successeur? Il sera à moi ce que fut Hâroun à Mûsâ (Moïse)».

Seul 'Ali s'avança pendant que les autres notables ironisaient et se moquaient. C'est alors que le Messager d'ALLAH prononcera cette phrase célèbre : «Voilà mon frère, mon lieutenant et mon successeur (ou Calife). Ecoutez-le tous et obéissez-lui» (Al-Suyûtî, "Târîkh al-Kholafâ'", référence purement sunnite et reconnue)

par contre ce que j'ignore c'est pourquoi deux proches du prophéte saws, qui ne sont pas de la même tribu s'unissent contre le meilleur d'entre eux et pourquoi 'ali n'a pas d'avantage disputer cette succession. pourquoi, si ces deux la etaient mécréants, n'ont il pas essayé de nuire au prophète avant l'accomplissement de sa mission?

Souvenez-vous, je vous disais : "Toute la question n'est que politique depuis la nuit des temps ou plus exactement depuis que le Messager d'ALLAH nous a quitté et que certaines personnes se sont illégitimement accaparé la succession sans aucun droit." et à la question pourquoi 'Ali n'a pas davantage disputé cette succession, la réponse est simple. La communauté musulmane était encore très jeune et un affrontement, ou une lute interne à cet instant aurait risqué de détruire son avenir. 'Ali ibnou abi Taleb ne courait pas derrière le pouvoir, il ne cherchait qu'à préserver la religion et il est également possible qu'ALLAH aie décidé d'imposer à certains musulmans de devoir choisir entre deux voies durant leur vie :

Celle de quelques compagnons ou celle des Ahloul Bayt.

"O vous, les gens, en vérité j'ai laissé parmi vous ce grâce à quoi vous ne vous égarerez pas après moi si vous vous en saisissez: les deux trésors (ath-thiqlayn), l'un étant plus grand que l'autre; le Livre de Dieu, une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma famille, les gens de ma demeure. En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin [paradisiaque]." (Tirmidhî - Sonan, vol.5, p.663, had.3788), (Ibn Hanbal Mosnad, vol.3, p.59, had.11578; Fadâ'ilo s-sahâba, vol.2, p.585, had.990), (at-Tabarânî al-Mo'djam al-kabîr, vol.3, p.65-66, had.2678), (Ibn Abî 'Asim As-Sonna, v.2 p.645, had.1553).

«Trouvez, dans les Gens de ma Famille, ma Succession» al-Siyûtî , al-Tabarânî, al-Haythamî, Ibn Hajar, etc.

«Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Famille» Muslim, Ahmad ibn Hanbal, al-Muttaqî, etc.

Etc.

Je poursuivrais demain incha ALLAH, qu'ALLAH vous bénisse et vous protège.
 
Dernière édition:
Salamou 'alaykoum

Pardonnez-moi cher frère, tellement de chôses à faire et si peu de temps ...

Vous aurez la suite d'ici dimanche incha ALLAH. :)

Qu'ALLAH vous bénisse et vous protège.
 
Salamou 'alaykoum

La différence entre la voie chiite et la voie sunnite est dans la reconnaissance de l'autorité après le décès du Messager d'ALLAH. Les sunnites essaient de prétendre que le Messager d'ALLAH n'a laissé aucune instruction ni aucune recommandation à ce sujet. Cette thèse pouvait probablement passer sans souci avant l'apparition d'internet et de la diffusion au grand public de l'ensemble des sources, mais aujourd'hui c'est devenu beaucoup plus difficile.

Arguments en faveur de la légitimité d'Ali au post de successeur du Messager de Dieu

Tout d'abord nous avons le célèbre Hadith "authentique" et "motawatir" (c’est-à-dire transmis par des chaînes multiples et ininterrompues de transmetteurs dignes de foi), qui fait référence au discours du Messager d'ALLAH au pèlerinage d'adieu (en l'an 10 de l'hégire, ) en un lieu nommé Ghadir Khoum après avoir reçu la révélation : «Ô Prophète! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître Son Message. Dieu te protégera contre les hommes; Dieu ne dirige pas le peuple incrédule». (Sourate al-Mâ'idah, 5: 67).

Là, devant de très nombreux témoins qui confirmeront leurs témoignages, le Prophète déclara avec Ali Ibnou Abi Taleb à sa droite : "O vous, les gens, en vérité j'ai laissé parmi vous ce grâce à quoi vous ne vous égarerez pas après moi si vous vous en saisissez: les deux trésors (ath-thiqlayn), l'un étant plus grand que l'autre; le Livre de Dieu, une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma famille, les gens de ma demeure. En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin [paradisiaque]."

Il prit ensuite la main d'Ali et déclara : «Celui dont je suis le maître, 'Ali aussi est son maître. Que Dieu soutienne ceux qui viennent en aide à 'Ali et qu'IL soit l'ennemi de ceux qui deviennent les ennemis de 'Ali». Rapporté par Ahmad ibn Hanbal dans son Musnad, Nasa’iy dans ses sunan al kubra, etc. et dans de nombreux livres d'Histoire sunnites tels que Tadhkirat al-Khawas al-Ummah, Sibt Ibn al-Jawzi al-Hanafi, pp 28-33, al-Sirah al-Halabiyyah, by Noor al-Din al-Halabi, v3, p 273.

Ici, nous voyons bien que tout était clair d'après les plus hautes sources de nos frères sunnites, que le Messager d'ALLAH n'a pas laissé d’ambiguïté au sujet de la succession.

Il existe encore bien d'autres Hadith dans les corpus de nos frères sunnites comme :

Le Hadith as-Safinah : «Un jour, Abû Tharr est monté sur le seuil de la Ka'bah et a tenu l'anneau de la porte, en s'écriant: "O gens ! Celui qui me reconnaît, tant mieux. Et celui qui ignore qui je suis, qu'il sache que je suis Abû Tharr ! J'ai entendu le Messager d'Allah dire: "Les Gens de ma Maison sont comme le Bateau de Nûh [Noé]. Celui qui y monta fut sauvé, et celui qui le manqua fut jeté dans le Feu." J'ai également entendu le Messager d'Allah dire: "Considérez que les Ahl-ul-Bayt sont par rapport à vous ce que la tête est au corps, et ce que les yeux sont à la tête, car le corps ne peut trouver le bon chemin que grâce à la tête, et la tête ne peut trouver son chemin que grâce aux yeux."» Ce hadith est relaté par al-Hâkim dans "Mustadrak al-Çahîhayn" (tome II, p. 343) en disant que ce hadith est sain (Çahîh) selon la condition de Muslim

Le Hadith al-Amân min al-Ikhtilâf : «Le Prophète a dit: "De même que les étoiles sont une garantie pour les habitants de la terre contre la noyade, de même les Gens de ma Maison sont une garantie pour eux contre les désaccords.Rapporté par al-Hâkim dans "Al-Mustadrak al-Çahîhayn", tome III, p. 149, qui l'a qualifié de hadith sain (Çahîh) et Ibn Hajar qui dit également qu'il est sain (Çahîh) dans ses "Çawâ'iq", p. 140.

Et comme :

«La dernière chose que le Prophète a dite est ceci : "Trouvez, dans les Gens de ma Famille, ma Succession."» Ibn Hajar dans "Al-Çawâ'iq al-Muhriqah"

«La dernière chose que le Prophète a dite est ceci : "Trouvez, dans les Gens de ma Famille, ma Succession."» Muslim dans "Kitâb Fadhâ'il al-Çahâbah"

Aucun de ces Hadiths n'est contesté par les Savants sunnites, malgré tout il sont passés sous silence car malheureusement, encore même de nos jours, les savants les plus importants sont contrôlés politiquement par les Saouds qui ne sont que les successeurs des Bani Oummaya de notre époque et la plus grande tragédie que l'islam n'ait jamais connu.

L'agonie du Message de Dieu ?


Lors de l'agonie du Messager d'ALLAH, le jeudi avant son décès, l'Histoire relate une étrange affaire. En effet, alors que beaucoup de ses principaux Compagnons étaient présents dans la chambre, le Prophète, étendu sur son lit, demanda qu'on lui apportât ce qu'il fallait pour écrire quelque chose: Il a été relaté qu’Ibn ‘Abbas a dit: « Quand le Messager d’Allah était sur le point de mourir, il a dit : « Laissez-moi écrire pour vous quelque chose après quoi vous ne vous égarerez pas. » Il y avait quelques hommes dans la maison, parmi qui était ‘Umar Ibn Al-Khattab. ‘Umar a dit : le Messager d’Allah délire et vous avez le Coran, le Livre d’Allah est suffisant pour nous. Les gens dans la maison n’ont pas été d’accord et ils se sont disputés. Certains d’entre eux ont dit : « Laissez le Messager d’Allah écrire (quelque chose) pour vous, ou ils ont dit : « Amenez quelque chose et laissez le Messager d’Allah (sawas) écrire (quelque chose). » D’autres ont été d’accord avec ce que ‘Umar a dit. Quand leur désaccord et leurs disputes sont devenus excessifs, le Messager d’Allah s’est senti débordé, il a dit : « levez-vous et quittez (ma maison). » Ibn ‘Abbas a pris l’habitude de dire : « Quelle calamité ce fut le jour où le Messager d’Allah (sawas) fut empêché d’écrire ce document pour eux à cause de leur désaccord et disputes ! Musnad Imam Ahmad Bin Hanbal – Edition Darussalam – Volume 3 – Hadith 2990 pages 65 et 66

Voyons la version de Sahih Boukhari : Quand le Prophète (sawas) sentit sa maladie s’aggraver, il dit : « Apportez de quoi écrire, je vais vous dicter des directives qui vous empêcheront de vous égarer après moi ! » ‘Omar (Ibn al-Khattâb) intervint et dit : « La maladie a eu raison de l’Envoyé de Dieu (sawas), et nous avons le Livre de Dieu qui nous suffit ! » Ils ne purent s’entendre, et un bruit confus s’éleva ! « Sortez de chez moi dit le Prophète (sawas), le désaccord n’est pas permis en ma présence ! » (‘Abdallah) Ibn ‘Abbâs sortit de chez le Prophète (sawas) en disant : « L’irréparable malheur est bien celui d’avoir empêché le Prophète (sawas) de mettre à exécution cet écrit ! » Sahih Al-Bukhari – Edition Al Qalam – Tome 1 – Hadith 114 page 149

Le témoignage d'Ibnou Abbas de cet évènement rapporté par Boukhari dans son Sahih : Quand ce fut jeudi, Ibn ‘Abbâs pleura à chaudes larmes au point d’en mouiller les cailloux, puis il dit : la douleur du Prophète empira ce jeudi-là, alors il dit : « Apportez-moi de quoi rédiger un écrit qui vous empêchera à jamais de vous égarer ! »

Une contestation s’éleva parmi les assistants, alors que la discussion n’est pas permise en présence d’un prophète ! « Le Prophète (sawas) délire ! dirent-ils. — Laissez-moi ! dit-il. L’ambiance où je me trouve est meilleure que ce que vous me proposez ! »
Sahih Al-Bukhari – Edition Al Qalam – Tome 2 – Hadith 3053 pages 925, 926

Les livres d'Histoire nous enseignent également que vers la mi-Çafar de l'an 12 (calculé en tenant compte qu'il commence au mois de Moharram) un lundi, le Prophète ordonna à ses partisans de faire de rapides préparatifs en vue d'une expédition contre les habitants de Mota, sur le territoire romain, pour venger les courageux soldats musulmans qui y étaient tombés en martyrs, dans une récente escarmouche. Le lendemain (mardi), il désigna un homme, nommé Osâmah, pour le commandement de l'armée. Osâmah était le fils de Zayd, l'esclave affranchi du Prophète, tué à Mota, et il n'avait que dix-sept ou dix-huit ans. Le Prophète demanda à Osâmah de se dépêcher afin qu'aucune information sur cette expédition ne parvienne à l'ennemi et que la surprise fût totale. «Surprends-le, lui dit-il et si le Seigneur t'accorde la victoire, reviens ici sans délai».


Le mercredi, une violente attaque de mal de tête et de fièvre s'empara du Prophète, mais le lendemain matin (jeudi), il se trouva suffisamment rétabli pour préparer un drapeau de ses propres mains, et il le remit à Osâmah, comme drapeau de l'armée. Le camp fut ensuite installé à Jorf, à cinq kilomètres de Médine, sur la route de la Syrie. Le Prophète ordonna à tous ses partisans à Médine, sans exception, y compris Abû Bakr et 'Omar, de partir tout de suite. Seul 'Alî en était excepté afin de servir le Prophète.

Une semaine après avoir appelé ses hommes à préparer l'expédition vers la Syrie, il s'aperçut que beaucoup ne s'empressaient pas d'aller au camp de rassemblement à Jorf. Il était aussi en colère d'entendre les gens dire: «Il choisit un adolescent pour commander le chef des Muhâjirin».

Un jour, après la prière, il s'assit sur la chaire, la tête toujours bandée avec une serviette, et s'adressa ainsi à l'assistance: «Ô vous les hommes! Qu'est-ce que cela veut dire? On dit que certains d'entre vous grognent contre le fait que j'aie nommé Osâmah pour le commandement de l'expédition vers la Syrie. Si vous me reprochez maintenant cette nomination, désormais vous me blâmerez aussi pour la nomination de son père, Zayd. Je voudrais que vous le traitiez bien, car il est l'un des meilleurs d'entre vous. Maudit soit celui qui s'abstient de rejoindre l'armée». Il demanda ensuite que l'expédition fasse mouvement le plus tôt possible, et quittant la chaire, il rentra chez lui. Ce récit est rapporté dans tous les livres d'Histoire comme Al-Tabarî, Abul-Fidâ', Ibn Athîr, etc.

Je poursuivrais demain incha ALLAH en exposant la manière dont se sont déroulés les funérailles du Messager de Dieu pendant que d'autres compagnons s'étaient éclipsé en secret vers Saqifah pour négocier la succession. Je parlerais de l'opposition d'Ali face à ce coup d'état, mais aussi des menaces de mort proférées par Abou Bakr et 'Omar à l'égard d'Ali, de sa famille et de nombreux compagnons s'ils refusaient de venir péter allégeance à Abou Bakr et tout ceci à partir de références sunnites.

Et pour terminer, il serait intéressant de revenir sur les qualités des principaux compagnons en comparaison avec celles d'Ali, présenté par le Prophète comme le réel et légitime successeur du Messager de Dieu depuis le tout début de la révélation.
 
Salamou 'alaykoum

Que nous dit l'Histoire au sujet des funérailles du Messager d'ALLAH ? L'on nous rapporte qu'Omar ibn Khattab, ravagé par la douleur serait sorti pour menacer de tuer quiconque prétendrait que le Prophète est mort et qu'Abou Bakr l'aurait calmé en disant : «Que celui qui adore Mohammad sache que Mohammad est vraiment mort, mais que celui qui adore Dieu sache que Dieu est immortel: IL est vivant et ne meurt pas».

Cependant nous apprenons que tout de suite après, Abou Bakr et Omar se seraient rendus discrètement à Saqifah, en délaissant totalement les préparatifs de l'enterrement du défunt Messager de Dieu et ses funérailles, pour y rencontrer les notables de Médine (Ansars) afin de discuter de la succession. Drôle d'amour qu'est celui de délaissé les funérailles de son bien aimé Messager de Dieu, pour bien vite tenté de s'accaparer son pouvoi !

A Saqifah ils se disputèrent au point que des menaces de mort et de guerre furent proférées de parts et d'autres. Les choses se calmèrent et finalement ils se mirent d'accord pour qu'il y ait deux califes. Un pour les Ansar et un autre pour les Muhadjirin (Mecquois) et ce fut Sa'd Ibn 'Obâdah qui fut nommé pour représenter les Ansars. Ref. : Ibn Qotaybah,Rawdhat al-Ahbâb, Rawdhat al-Çafâ, etc.

Mais Abou Bakr et son parti refusèrent cette proposition en affirmant que le que le gouvernement devait rester entre les mains des Quraych (Mecquois) et que les Ançâr devaient se contenter du Ministère. Les tensions ressurgirent, les armes furent dégainées et les deux clans faillirent en venir aux coups. Réf. : Ibn Athîr, Al-Tabarî, etc.

Ensuite Abou Bakr est intervenu en ces termes : "N'avez-vous pas entendu le Prophète dire que 'personne d'autre qu'un Quraychite n'est apte à exercer l'autorité sur les Quraych'" ? Et c'est là qu'un Ansar, Bachîr ibnou Sa'd est venu conforté la position d'Abou Bakr et que les choses se sont à nouveau calmés.

Les Ansars ne pouvaient finalement que s'incliner face à l'argumentation des Quraych et c'est là que des voix se levèrent pour marquer leur préférence envers 'Ali ibnou Abi Taleb, le meilleur des Quraych. Réf. : Ibn Athîr, Al-Tabarî, Habîb al-Sayyâr, Rawdhat al-Çafâ, etc.

Et c'est précisément là qu'Omar prit la main d'Abou Bakr pour lui pretter allégeance, mais Abou Bakr répliqua «Tu es plus ferme que moi». 'Omar, tenant alors la main d'Abû Bakr, dit: «Tu es plus convenable que moi, et tu as sûrement ma fermeté sans parler de tes autres mérites personnels. Je jure allégeance envers toi». Réf. : Al-Tabarî, Suyûtî, etc.

Les autres Muhadjirin présent à Saqifah suivirent l'exemple d'Omar et Bachîr et un autre Ançârî prêtèrent également serment d'allégeance à Abû Bakr et la confusion pris ainsi fin.

Sa'd Ibn 'Obadâh, le chef des Ançâr, fut profondément chagriné d'être évincé de la sorte. Aussi ne prêta-t-il pas serment d'allégeance à Abû Bakr. Il quitta par la suite Médine pour se retirer, écoeuré, en Syrie où il sera assassiné abominablement, dit-on, à l'époque du califat de 'Omar, en l'an 15 H.

Rem : Nous sommes vraiment très loin d'une élection démocratique s'étant déroulée dans les meilleurs conditions ? Et bizarrement, nulle part dans la Sirah n'est indiqué que qui que ce soit eut évoqué l'argument que le Prophète aurait laissé Abou Bakr conduire la prière et que donc, il aurait été implicitement choisi pour lui succéder.

Plus haut je vous parlais du très bon livre de Sirah du Dr. Muhammad Hamiduillah, "Le Prophète de l'Islam, Sa vie, son oeuvre" qui est une référence dans la plupart des universités Islamiques sunnites. Il a fait un très bon travail de recherche en se basant sur les plus grandes références Historiques Sunnites, voici ce qu'il est écrit dans son livre au sujet de la succession :

1938. Il y eut des difficultés avec 'Ali et les Banu Hachim, famille du Prophète. Après avoir obtenu le serment de la généralité des Médinois, le calife Abou Bakr fit venir Ali. Celui ci déclara son mécontentement de n'avoir pas été consulté, et de se trouver devant le fait accompli. Il dit notament: "Vous Muhadjirun, vous l'avez emporté sur les Ansar pour cet amr (gouvernement) en leur disant que le Prophète était des vôtres, et qu'Abou Bakr lui était proche; mais je vous répète les même arguments quant à nous, membres de la famille du Prophète, plus près de lui que quiconque".

1939. Alors Abu Ubaidah (des Muhadjirun), et Bachir ibn Sa'd (des Ansar), assurèrent Ali qu'ils ne savaient pas qu'il prétendait pour lui-même à la dignité de successeur du Prophète. Ils cherchèrent à le persuader d'accepter ce que tout le monde avait déjà accepté. Abou Bakr de son coté dit: "O Ali, si j'avais su seulement que tu me contesterais cet amr (fonction de gouverneur)! Je ne l'ai ni cherché ni voulu. Maintenant tout le monde à prêté serment. Si tu le fais également, c'est ce que j'attends de toi. Si par contre, tu ne veux pas prêter serment tout de suite, et veux réfléchir, je ne te contrains pas: je te donne raison; rentre chez toi en en bonne voie".' Ali rentra chez lui. (Le Prophète de l'Islam de Muhammad Hamidullah, Tôme II, page 1000 §1938 et §1939.)

Mais voilà, le refus d'allégeance de la part d'Ali éveilla certaines révoltes au sein même de la communauté musulmane si jeune, mais toujours consciente du sermon du Prophète Ghadir Khum.

Abou Bakr et 'Omar décidèrent alors de changer de stratégie et de contraindre par la force tous les musulmans sceptiques à prêter allégeance sous peine de mort. C'est ainsi qu'Abou Bakr donnera l'ordre à Khalid ibn Wallid d'attaquer les Banî Yerbi' Mêlik ibnou Nowayrah, une tribu musulmane qui refusa de reconnaître Abou Bakr et de lui faire parvenir l'argent de la Zakat. C'est lors de cet épisode que Khalid ibnou Walid décida d'attaquer les Banî Yerbi' Mêlik ibnou Nowayrah, malgré leurs redditions, dans le but de tuer son chef Mâlik Ibn Nowayrah et de lui voler sa femme qui était d'une grande beauté. Réf. : Encore une fois Al-Tabarî, Ibn Athîr, Abul-Fidâ.

Dans la même nuit, alors que le sol était encore trempé de sang de Mâlik, sa femme fut jetée dans l'étreinte lascive de Khâlid. Elle lui fut remariée un jour ou deux plus tard, sur place, et ce malgré le délai fixé par le Prophète pour le remariage d'une veuve. Réf. : Al-Tabarî, Târîkh al-Khamîs, Al-Çawâ'iq, etc.

De retour à Médine, beaucoup s'élevèrent contre cette injustice et réclamaient la tête de Khalid ibn Walid pour adultère et pour l'assassinat d'un Musulman, mais Abou Bakr décida de lui pardonner. Réf. : Kanz al-'Ummâl, Al-Tabarî, Rawdhat al-Çafâ, etc.

Un peu plus tard, Fujâ'ah al-Salmî, un chef des Banî Solaym (et selon Ariza-i-Khawar et Tahthib-al-Matn, un Compagnon du Prophète qui avait participé à la Bataille de Badr) se présenta devant Abû Bakr et lui offrit ses services pour soumettre les tribus musulmanes avoisinantes déloyales. Il demanda pour ce faire qu'on lui fournisse les armes et les équipements nécessaires à ses partisans. Une fois équipé par le Calife, il abusa, dit-on, de la confiance qui avait été mise en lui, en organisant des expéditions de pillage contre quiconque présentait pour lui une chance de pouvoir être pillé, sans chercher à savoir s'il s'agissait de tribus loyales ou déloyales. Le Calife ayant appris ce qui se passait, envoya Târiqah ibnou Hâjiz pour le ramener à la raison. Fujâ'ah défia son adversaire d'engager des pourparlers, et affirma qu'il avait lui-même reçu du Calife une mission similaire à la sienne. Ils finirent par se mettre d'accord pour comparaître devant le Calife pour s'expliquer. Ainsi, mettant de côté ses armes, Fujâ'ah partit pour Médine avec Târiqah. Mais à peine s'était-il présenté devant le Calife, qu'il fut arrêté pour être brûlé vif. Il fut conduit immédiatement à Baqî' où on alluma un grand feu et on l'y jeta. Réf. : Ibn Athîr et Ibn Khaldûn

Abû Bakr, dont on dit qu'il avait un coeur tendre, et qu'il était modéré dans ses jugements et généreux avec un ennemi désarmé, regrettera par la suite cet acte de sauvagerie qu'il avait commis. C'était là l'une des trois choses qui le hantèrent le plus vers la fin de sa vie et dont il disait souvent: «J'aurais voulu ne l'avoir pas fait». Réf. : Al-'Aqd al-Farîd, Mujrûj al-Thahab, Kanz al-'Ummâ, etc.

Il y eut encore bien d'autres troubles, tous recensés dans les livres d'Histoire et les plus grandes références sunnites mais la pire est certainement la suivante, quand Abou Bakr ordonna à 'Omar d'obligé 'Ali ainsi que sa famille à venir prêter allégeance sous peine d'être brulés vifs. Dans la maison furent présents 'Ali, Fatimah (la famille du Prophète), Hassan et Houssein (les enfants chéris du Prophète) et quelques compagnons.

Voici deux des textes originaux:

"Et c'est ainsi se sont abstenu de prêter allégeance à Abou Bakr : Abou Soufyan du clan de Banou Omayya, Abou Bakr a envoyé alors Omar Ibn Khattab chez Ali et ceux qui étaient avec lui pour les faire sortir de la maison de Fatima "ra" et celle-ci a dit : Où vas tu ô Ibn Khattab? Est tu venu pour brûler notre maison? Il a dit : Oui, ou alors vous faîtes comme la Oumma a fait." Al_Moukhatçar fi Akhbari al_Bachar, de Abi Al_Fida, page 107


"Ceux qui sont abstenu de prêter allégeance à Abou bakr sont : Ali , Al Abbas, Azubayr et Sa'ad Ibn 'Ubada, en ce qui concerne Ali, Al Abbas et Azubayr, ils sont restés dans la maison de Fatima jusqu'à ce que Abou Bakr leur envoi Omar Ibn Al Khattab pour les faire sortir de la maison de Fatima, et il (Abou Bakr) lui (Omar) dit : S'ils refusent combat les. Il vint alors avec un brandon (Bouquet de paille enflammé) pour brûler sur eux la maison. Fatima lui a fait face et a dit : Ô Ibn Khattab, es tu venu pour bruler notre maison? Il répondit : Oui, ou alors fîtes comme la Oummma a fait (Rentrer dans quoi la Oumma est rentré, c'est-à-dire prêter allégeance à Abou Bakr)." Al 'iqd Al-Farid, de Ibnou Abdi Rabbih Al-Andaloussi, page 573


Je continuerais par la suite incha ALLAH.
 

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