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LE JÊUNE DE RAMADHÂN, Sa signification, ses effets et ses STATUTS.

Janna

Banni
Banni
Que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur vous,



Le Jeûne: une pratique religieuse universelle


-«Ô vous qui croyez: Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés(1)'.Peut-être craindrez-vous Dieu-

Jeûnez durant des jours comptés. Celui d'entre vous qui est malade ou qui voyage jeûnera ensuite un nombre égal de jours.

Ceux qui pourraient jeûner et qui s'en dispensent, devront, en compensation, nourrir un pauvre.

Celui qui, volontairement, fera davantage y trouvera son propre bien.

Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous.

Le Coran a été révélé durant le mois de Ramadan C'est une Direction pour les hommes une manifestation claire de la Direction et de la Loi.

Quiconque d'entre vous, verra la nouvelle lune jeûnera le mois entier(...).

Dieu veut la facilité pour vous, Il ne veut pas pour vous la contrainte.

Achevez cette période de jeûne; exaltez la grandeur de Dieu qui vous a dirigés. Peut-être serez-vous reconnaissants»

Le Coran 11: 183-185


Le jeûne de Ramadan est l'un des piliers de l'Islam. C'est une obligation cultuelle que tout musulman et toute musulmane remplissant les conditions requises(2) doivent accomplir durant le neuvième mois lunaire hégirien, le mois de Ramadan. De ce fait, cette obligation individuelle devient un phénomène collectif qui affecte le visage de toute une société. Il suffit de se promener dans une cité musulmane pendant le mois de Ramadan pour comprendre combien est importante la place que le jeûne occupe dans la religion musulmane, et pour réaliser qu'il constitue un trait saillant de l'Islam.

Pourtant, comme le laisse entendre le Coran, le jeûne n'est pas une nouveauté religieuse révélée par l'Islam; il a déjà été prescrit aux nations et aux Prophètes(3) antérieurs à l'avènement du dernier Messager de Dieu, le Prophète Mohammad (P), et pratiqué depuis les temps les plus reculés. Selon l'Imam Ali, cité par AI-Zamakh-charî(4), le premier homme à avoir jeûné fut Adam, et selon Abbas, cité par Al-Qummi(5), le Prophète David jeûnait un jour sur deux, son fils Salomon (Sulaymân), trois jours au début de chaque mois, trois jours au milieu du mois et trois jours à la fin du mois; Jésus-Christ jeûnait tout le temps, et sa mère Marie, deux jours sur trois.

Par ailleurs, il n'y a pas que le Coran et les sources musulmanes qui signalent la pratique du jeûne dans trois religions. Ainsi, les Evangiles et la Thora en font diverses mentions; et l'histoire nous fait savoir par exemple que les Sabéens de Harrât(6) observaient un jeûne de trente jours et que les Mecquois du pré-Islam observaient eux aussi le jeûne.

Enfin, même de nos jours, le jeûne demeure une pratique religieuse observée par les adeptes de nombreuses religions. En effet, les Juifs jeûnent un jour par an, et les plus pratiquants d'entre eux jeûnent les lundis et les jeudis en souvenir de Moïse(7); certains Chrétiens continuent d'observer le Carême, lequel consiste en une période de quarante-six jours d'abstinence et de privations entre le Mardi Gras et le jour de Pâques, pendant laquelle, à l'exception des dimanches, on jeûne. Même dans l'Hindouisme, certains adeptes de cette religion jeûnent en diverses occasions religieuses; et dans le Bouddhisme, les moines observent parfois une certaine forme de jeûne.

La constance de la pratique du jeûne dans les différentes religions et à travers les différentes phases de l'histoire de l'humanité montre que cette forme d'abstinence est du moins très bénéfique, sinon un bien nécessaire pour l'homme. Il est naturel donc que l'Islam, la dernière religion révélée et le message final de Dieu pour la créature, redonne à cette prescription divine, un peu oubliée et souvent déformée, sa place réelle et complète, et précise les règles de son accomplissement, généralise sa pratique, et souligne ses effets bénéfiques.

En Islam, le jeûne n'est pas un simple acte individuel de piété, accompli occasionnellement, par quelques fidèles pieux comme c'est le cas dans d'autres religions, mais une obligation prescrite à toute la communauté, à quelques exceptions près. Le jeûne n'y consiste pas non plus en une simple privation alimentaire, mais en l'observation d'un ensemble cohérent de prescriptions d'ordre alimentaire, physique, spirituel et moral qui affecte le comportement de l'individu et transforme les habitudes de la société.​
 
Le Jeûne de Ramadan:
Le sens apparent et le sens réel

Le jeûne de Ramadan consiste manifestement à s'abstenir de manger, de boire, de fumer, de faire l'acte sexuel etc... depuis l'aube jusqu'au crépuscule chaque jour du mois de Ramadan.

Il suffirait donc d'observer ces abstinences après avoir formé intimement l'intention de jeûner par obéissance à Dieu, pour que le jeûne soit présumé correctement accompli.

Mais en fait, le jeûne tel que Dieu le veut effectivement exige beaucoup plus d'efforts de la part du Jeûneur et vise à transformer complètement l'homme, à le rendre intègre, et à le libérer de l'emprise de ses habitudes les plus tenaces et les plus asservissantes.

En effet le Prophète a dit à propos du mois de Ramadan: "O gens: Celui qui anoblit son caractère ,pendant ce mois, aura droit au Droit Chemin le Jour o les pieds trébucheront."

Et:

«Cinq choses invalident le jeune: le mensonge, la médisance, la délation calomnieuse, le faux serment, le regard lascif"(8)

On rapporte qu'un jour le Prophète, ayant entendu une femme qui faisait le jeûne injurier sa servante, a fait apporter de la nourriture à l'intention de cette femme et lui dit: "Mange!". "Mais je fais le jeûne!", protesta celle-ci. "Comment pourrais-tu prétendre encore accomplir le jeûne alors que tu viens d'injurier ta servante?!», lui fit observer le Saint Prophète.


Définissant le vrai sens du jeûne, I'Imam al-Çâdiq dit:

«Jeûner, ce n'est pas seulement s'abstenir de manger et de boire. Si vous faites le jeûne, que votre ouïe, votre vue, votre langue, votre ventre, votre sexe fassent également l'abstinence. De même, retenez votre main et votre sexe. Essayez de garder le silence le plus possible, sauf s'il s'agit de dire du bien. Traitez avec bonté votre serviteur».(9).

Ce même Imam al-Çâdiq dit ailleurs à propos du jeûne:

«Le Jeûne ne consiste pas seulement à s'abstenir de manger et de boire. Pour qu'il soit correctement accompli, le jeûne exige une condition à remplir, à savoir le mutisme intérieur. N'avez-vous pas entendu parler de ce dire de Marie, fille de `Imrân: ``J'ai voué un Jeûne au Miséricordieux: Je ne parlerai aujourd'hui à personne``. Ici, jeûne signifie silence. Donc si vous préservez, du même coup, votre langue du mensonge, détournez votre regard (des choses interdites), ne vous querellez-pas, ne vous enviez pas réciproquement, ne médisez pas les uns des autres, ne discutez pas âprement, ne mentez pas, ne vous accouplez pas, ne vous contrariez pas réciproquement, ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres; ne vous insultez ni ne vous injuriez réciproquement, ne vous calomniez pas les uns les autres, ne vous disputez pas les uns avec les autres, ne soyez pas injustes, n'échangez pas de sottises entre vous, ne vous réprimandez pas les uns les autres; ne manquez pas d'invoquer Dieu, ni de prier; gardez le silence et le mutisme, soyez cléments, patients et véridiques; évitez les méchants, abstenez-vous de dire des choses fausses, de recourir au mensonge, à la séduction, à la rivalité, à la mauvaise foi, à la médisance, à la provocation de l'inimitié. Soyez prêts à l'avènement du Jour du Jugement, et dans l'attente des jours qui vous restent et de ce que Dieu vous a promis, et préparés à Le rencontrer avec quiétude, avec respect, avec recueillement, avec soumission, avec l'humilité d'un serviteur devant son maître, avec sollicitude, avec crainte, avec désir, avec appréhension, et ce, après que vos coeurs auront été purifiés des défauts, votre intérieur débarrassé de toute malveillance et votre corps des souillures, et que vous aurez renié devant Dieu toute servitude envers tout autre que Lui, obéi à Dieu par votre abstinence - visible et invisible - de tous les côtés et de tout ce qu'IL vous a interdit, et éprouvé envers Dieu secrètement et manifestement la vraie crainte révérencielle, offert votre âme à Dieu pendant les jours de votre jeûne, tout en Lui ouvrant votre coeur et en le consacrant à ce qu'lL vous a commandé et à ce à quoi IL vous a appelés. Si vous avez fait tout ce qui précède vous aurez été considérés comme ayant accompli le vrai jeûne qu'lL a prescrit, et exécuté ce qu'lL vous a ordonné... ».).

Et l'Imam al-Çâdiq de conclure:

«Le jeûne, n'est pas seulement s'abstenir du manger et du boire, ce qui n'est prescrit par Dieu que pour constituer un voile empêchant les autres turpitudes commises sous forme d'actes ou de paroles».».
 
Les bienfaits du Jeûne


En se penchant sur les versets coraniques précités(11), on peut remarquer que le jeûne est avant tout, une prescription divine ("Le jeûne vous est prescrit ...") que le Croyant doit observer pour faire preuve de crainte révérencielle envers le Créateur ("Peut-être craindrez-vous Dieu"). Et comme pour faire prendre conscience aux croyants de l'importance et de la nécessité de cette prescription, Dieu leur précise que le jeûne est un bien dont ils devraient et pourraient comprendre les effets («Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous»).

Aussi la Tradition (les paroles du Prophète et des Imams) s'est-elle évertuée à expliquer ces effets bénéfiques et à préciser les buts du jeûne, que l'on peut résumer et répartir dans les points suivants:

S'exercer à la patience et affermir sa volonté

Le jeûne de Ramadan, tel qu'il est prescrit par l'Islam est le moyen par excellence d'apprendre à patienter. Cette vérité évidente et concrète pour tous ceux qui accomplissent le jeûne, est clairement soulignée dans les Textes sacrés qui présentent cette obligation cultuelle comme synonyme de "patience". En effet, selon une Parole divine révélée au Prophète, Dieu a dit:

"Toutes les bonnes actions des descendants d'Adam sont récompensées de dix à sept cents fois leur mérite sauf la patience, pour laquelle Je décide la récompense Moi-même. Or, la patience, c'est le jeûne."(12)

Le Prophète lui-même a dit du mois de Ramadan qu'il est:

"Le mois de la patience, laquelle est récompensée par le Paradis".(13)


L'Imam Ja'far al-Çâdiq a conseillé:

«Si un homme venait à être victime d'un grand mal, qu'il jeûne, car Dieu a dit: "Demandez l'aide de la patience ...", c'est-à-dire, du jeûne.»(14)

En fait, en le schématisant, le jeûne consiste à s'abstenir - pendant un temps relativement long - de satisfaire un pressant besoin naturel et légitime qu'on a l'habitude de satisfaire normalement - et qu'on peut satisfaire facilement - dès qu'il se fait sentir. Une telle abstention dont la seule motivation est l'engagement moral pris par le "jeûneur" de la respecter, commande forcément une volonté et une patience renouvelées pendant une «longue journée" qui se répète durant un "long mois".

Se libérer des habitudes quotidiennes


Le jeûne est l'expression de la soumission aux jugements de Dieu, et de l'interruption de l'assujettissement aux impératifs de certains besoins du corps, qui sont ordinairement légitimes et légaux. Il constitue donc un écran vis-à-vis des coutumes courantes et un engagement provisoire dans une vie austère qui fait sentir à celui qui s'y engage, la faim et la soif, dans 1'intention d'éduquer son âme et de la discipliner.

Apprendre à résister à des habitudes aussi tenaces que celle de satisfaire la soif et la faim lorsqu'elles se font sentir, c'est se libérer de l'emprise de l'Habitude qui enchaîne généralement l'homme et limite sa liberté d'initiative.

S'habituer à la discipline alimentaire

Les médecins et les diététiciens s'accordent pour souligner la nécessité de respecter un certain ordre dans les horaires des repas et de ne pas les soumettre au caprice de la sensation et de l'appétit. Or, le jeûne consiste à s'abstenir de manger et de boire à partir d'une heure précise et à prendre les repas dans des heures plus ou moins précises. Pendant un mois le jeûneur apprend donc à maîtriser sa sensation de faim et de soif et découvre qu'il est très possible de ne s'y plier. Cela l'aidera généralement à mettre de l'ordre dans sa façon de s'alimenter et, occasionnellement, à supporter et à respecter sans difficulté un régime alimentaire lorsque son état de santé l'exigerait.

Assainir le fonctionnement du corps

Le Prophète a dit:

"À toute chose une Zakât (aumône purificatrice), celle du corps est le jeûne".

Et

"Jeûnez, vous serez en bonne santé".


Ces quelques mots résument les centaines d'études faites à travers le monde pour souligner les nombreux effets bénéfiques du jeûne sur notre organisme.

Il n'est pas question de traiter ici de détails médicaux trop techniques pour notre exposé, mais on peut rappeler quelques généralités à ce sujet. Ainsi, il est établi que la faim et la soif, engendrées par le jeûne, provoquent généralement la sécrétion d'acides de différentes glandes- lesquels acides s'appliquent à détruire de nombreux germes porteurs de maladies- et réactivent d'autres glandes dont le bon fonctionnement est mis en veilleuse en raison d'un système d'alimentation monotone et invariable des années durant.

En d'autres termes, le jeûne nous fournit l'occasion de réhabiliter la fonction du mécanisme naturel déclenchant la sensation de faim et de soif réelles, après que ce mécanisme a été altéré, au fil des jours et des ans, par des habitudes alimentaires répondant moins aux besoins effectifs du corps, qu'à des caprices gastronomiques et des impératifs d'ordre social, familial, psychologique etc. Ceci dit, on sait que de nos jours, beaucoup de médecins prescrivent la faim et la soif comme traitement pour guérir certaines maladies et pour en prévenir d'autres.

S'habituer à l'honnêteté

Le jeûne est prescrit au musulman dès l'âge de la puberté. Celui-ci est donc soumis à une rude épreuve il est seul, le surveillant et le juge. Livré à la faim et à la soif, il peut céder à tout moment à la tentation de les satisfaire, alors qu'il a à sa portée de quoi manger et boire. La seule chose qui l'en empêche, c'est sa foi en Dieu et sa conscience. En dehors de Dieu, personne n'est témoin de son observance de l'abstinence. Dès son jeune âge, le musulman qui jeûne s'exerce ainsi à être honnête et à respecter ses engagements moraux, malgré les tentations matérielles et la pression de ses désirs et de ses sens.

Le jeûne met à l'épreuve l'honnêteté du croyant. Aussi le Prophète a-t-il dit à ce propos:

"Le jeûne est un dépôt. Sauvegardez donc ce qui vous est confié".

Refixer la sincérité de notre foi en Dieu

La sainte Fatimah al-Zahrâ', fille du Prophète a dit dans une oraison prononcée lors du décès de son père:
"Le jeûne, c'est la refixation de la sincérité".

En effet, le jeûne met à l'épreuve la sincérité et la solidité de la foi du Croyant en Dieu, et permet de consolider cette foi. Car c'est une lutte entre le besoin légitime d'apaiser des sensations naturelles pressantes (faim, soif, plaisir sexuel ...) et un sentiment intime, un désir spirituel incitant à obéir à la Volonté de Dieu qui veut que l'on résiste à ces sensations. Dieu étant le seul témoin de cette épreuve, la résistance permanente à ces sensations affermit la foi du jeûneur en Dieu et lui permet de constater concrètement la sincérité de sa foi.

Établir un lien étroit avec Dieu et le Jour du Jugement

Dieu dit dans le Coran à propos des privilèges que le jeûne de Ramadan procure au Croyant:

"Quand mes serviteurs t'interrogent à mon sujet, Je réponds à l'appel de celui qui M'invoque, quand il M'invoque. Qu'ils répondent donc à Mon appel; qu'ils croient en Moi ..."".
(Coran 11,186)


C'est dire que Dieu est particulièrement attentif au culte, à l'appel et aux prières de ses serviteurs pendant le mois de jeûne.

Le contenu de ces versets est confirmé dans une autre Parole Sainte révélée au Prophète, à savoir:

«Toute bonne action que les fils d'Adam accomplissent, ils la font pour eux-mêmes. Excepté le jeûne, lequel est pour Moi, et c'est Moi qui le rétribue. Le jeûneur éprouve deux joies: I'une au moment légal de l'Iftâr (fin du jeûne) où il se met à manger et à boire, I'autre, lorsqu'il Me rencontre et que Je le fais entrer au Paradis»(15).

Cette présence divine auprès des jeûneurs, le Prophète la souligne dans le discours où il épilogue sur les innombrables bienfaits du mois béni de Ramadan:

"C'est un mois pendant lequel vous êtes les convives de Dieu, pendant lequel vous êtes parmi ceux qui sont honorés par Dieu. C'est un mois pendant lequel vos souffles sont glorification, votre sommeil, culte, votre action acceptée, votre imploration exaucée».«La faim et la soif que vous éprouvez doivent vous rappeler la faim et la soif du Jour du Jugement».

Pendant ce mois de repentir, de rachat, de réparation et de recueillement, où règne une atmosphère de piété individuelle et sociale, le jeûneur se représente avec joie et quiétude la présence du Seigneur et l'ambiance du Jour du Jugement.

Consoler les nécessiteux

Le Prophète a décrit le mois de Ramadan comme étant, entre autre, le mois de la consolation. Cette appellation est d'autant plus adéquate que le jeûne est une véritable institution d'aide aux nécessiteux. L'lmam al-Bâqer a dit à ce propos:

«Dieu a prescrit l'obligation de jeûner pour que le riche ressente l'affliction de la faim et s'attendrisse sur le pauvre".(16)

Son fils l'lmam al-Çâdiq, reprend cette explication et la développe:

«Dieu a prescrit le jeûne pour que le riche et le pauvre vivent sur un pied d'égalité, car, le riche n'a pas l'occasion de connaître la famine pour penser au pauvre, étant donné qu'il peut manger tout ce qu'il veut et quand il veut. Aussi, Dieu a-t-Il voulu mettre sur un pied d'égalité Ses créatures en obligeant le riche à éprouver la faim et son affliction afin qu'il s'attendrisse sur le faible et compatisse à l'affamé»(17).

Ainsi la sensation de faim, suffit-elle en soi, et à elle seule, à rappeler au nanti l'affliction de l'affamé, et à l'inciter à se montrer volontairement généreux envers le démuni. C'est un rappel on ne peut plus concret et sans discours éloquent. Il vaut mille prêches.

Toutefois, I'Islam ne s'est pas contenté de prescrire le jeûne pour inciter les riches à nourrir les pauvres. Il a également promis des récompenses au moins égales sinon supérieures à celles du jeûne lui-même, pour chaque geste de générosité lié au jeûne. Le Prophète a dit à cet égard:

«Quiconque offre le repas de l'Iftâr (de la fin du jeûne) à un jeûneur aura une récompense égale à celle du jeûne et à celle de la piété accomplie par la force de ce repas»(18).

L'Imam al-Çâdiq paraphrase en quelque sorte cette parole du Prophète dans les termes suivants:

"Le fait d'offrir à votre frère le repas de l'Iftâr et de lui faire éprouver cette joie, est mieux récompensé que votre jeûne lui-même"(19).

Quant à l'Imam al-Bâqer, il dit à ce même propos:

«Tout Croyant qui aura offert le repas de l'Iftâr à un autre Croyant, Dieu lui réservera une récompense équivalente à celle de l'affranchissement d'esclave"(20)

Et d'ajouter:

"Et s'il lui offre ce repas pendant tout le mois de Ramadan, Dieu lui réservera la récompense de celui qui libère trente esclaves croyants, et de cette façon sa Prière sera exaucée par Dieu"
 
LES STATUTS DU JEÛNE

Comment établir l'apparition du premier quartier de lune


Le Croyant a l'obligation de former l'intention de jeûne avant l'aube du premier jour de Ramadan. Le mois de Ramadan, comme tous les mois du calendrier hégirien, étant un mois lunaire, son début et sa fin sont établis par l'apparition à l'horizon, vers le crépuscule, du premier quartier de lune. Cette apparition a lieu le dernier jour de chaque mois - vers le crépuscule- et est annonciatrice de l'avènement du début du mois suivant, le lendemain. Les mois lunaires étant soit de 29 soit de 30 jours, le fidèle a le devoir de constater, dès le 29 du mois de Cha'bân (qui précède le mois de Ramadan) l'apparition éventuelle du premier quartier de lune afin de savoir si le lendemain est bien le premier jour du jeûne de Ramadan, et de ne pas manquer dans l'affirmative de formuler, avant l'aube, I'intention de jeûner, la formulation de l'intention étant, comme nous le verrons plus loin, l'une des conditions obligatoires de la validité du jeûne.
L'apparition du premier quartier de lune est considérée comme établie, soit lorsqu'on le voit soi-même à l'horizon, soit lorsque deux témoins justes (crédibles et dignes de foi) attestent l'avoir vu, soit- au cas où la vue de cette apparition est impossible pour des raisons atmosphériques- lorsque 30 jours du mois de Cha'bân se seront écoulés. (Il en va de même pour la fin du mois de Ramadan et l'avènement du mois suivant, Chawwâl).

De même, I'apparition du quartier de lune est considérée comme établie lorsqu'il y a concordance d'opinions à ce sujet ou que cette apparition devient de notoriété publique.​
 
machallah!!!!!!!

salam aleykoum cher frère!!!

franchement c'est unrégal que de lire un poste comme celui là
car il s'agit de rappeler à chacun de nous 'importance de ce mois sacré et celà mème si chacun de nous pense savoir tous ça mais ça fait toujours du bien de le rapeler.
pour ma pat, je te félicite et éspère que celà puisse etre aussi bénéfique pour les uns que pour les autres.

j'adresse mes voeux à tous les frères et soeurs et qu'allah:jjl: accepte notre jeune et nos invocations inchallah
 
As-salam' aleykom wa rahmatulah,​
aboufarah a dit:
salam aleykoum cher frère!!!

franchement c'est unrégal que de lire un poste comme celui là
car il s'agit de rappeler à chacun de nous 'importance de ce mois sacré et celà mème si chacun de nous pense savoir tous ça mais ça fait toujours du bien de le rapeler.
pour ma pat, je te félicite et éspère que celà puisse etre aussi bénéfique pour les uns que pour les autres.

j'adresse mes voeux à tous les frères et soeurs et qu'allah:jjl: accepte notre jeune et nos invocations inchallah

Cher frère, même si je suis entièrement de votre avis et que je félicite Janna, je vous prie de faire attention car c'est une SOEUR !!! Vous risquez de nous l'énerver et on a dû reformater le forum plus d'une fois après un de ses emportements cycloniques !!! lol. Je vous taquine (et elle par la même) mais la soeur Janna est bel et bien une soeur...

Bon Ramadhan !

Salam wa rahamatulah wa barakatuh.​
 
Paix sur vous,

Non je ne m'emporte pas pour ce genre de chose cher frère faut vraiment qu'une chose me pince (très fort) le cœur au point de mettre hors de moi comme il en était le cas sur le topique du sujet abordé par la sœur Salika ce qui m'a emporté mais j'aurai du m'abstenir de répondre car ce sujet ne me concerne pas mais je voulais juste défendre certaines soeurs qui sont dans ce cas là et qui souffrent mais apparemment une grand majorité sans fou totalement et dans cette même majorité ce trouve également des soeurs, voilà qui est hallucinant :( (je suis persuadée et même en tant que frère marié que vous me comprenez car tout simplement vous avez un bon coeur)

Si non concernant le sujet du jeune je n’ai pas encore totalement fini car je poste au fur et à mesure que je le lis sur le site de Bostani car le livre est disponible gratuitement mais en le postant ici j’essaye de m’appliquer (versets, hadiths etc.. en couleur) pour que les membres du forum aient envie de le lire.

Amine pour votre do'a frère "Aboufarah" et bon Ramadan à vous et merci à vous deux :)

...la suite sur le sujet du jeune prochainement inch'ALLAH
 
Les conditions requises pour que le jeûne soit valide



1-La majorité

Le jeûne est obligatoire pour le fidèle seulement lorsqu'il devient majeur. En Islam, on est généralement majeur à l'âge de quinze ans accomplis (hégiriens)(21), ou exceptionnellement, plus tôt, si on manifeste des signes de maturité précoce. Quant à la femme, elle atteint la majorité à l'âge de neuf ans accomplis.

2-La raison

Le jeûne de Ramadan n'est obligatoire pour le musulman que s'il est sain d'esprit.

3-L' intention

Pour que le jeûne soit valable, il faut former l'intention intime de l'accomplir dans le seul but d'obéir à Dieu et de s'approcher de Lui. Le jeûne est nul et non avenu si on l'accomplit par ostentation ou pour des raisons de santé ou pour d'autres motifs matériels.

La formation de l'intention de jeûner peut se faire de deux façons: ou bien on formule, une fois pour toutes, avant le début du mois de Ramadan, I'intention de jeûner tous les jours de ce mois; ou bien - et c'est plus recommandable - on le fait chaque jour avant le jeûne de la journée à venir.

Mais s'il s'agit de former l'intention de jeûner à un moment où l'apparition du premier quartier de lune n'est pas encore établie - c'est-à-dire si l'on ne sait pas encore si la journée qui vient sera bien le début de Ramadan ou non - on ne doit pas préciser dans la formulation de l'intention, la mention de "le premier jour de Ramadan". On peut se contenter de dire; «J'accomplis obligatoirement ou "recommandablement" (en tant qu'acte recommandé) le jeûne pour obéir à l'ordre effectif de Dieu».

L'intention de jeûne doit être maintenue jusqu'à la fin de la journée. Si entre-temps, le jeûneur pense à rompre son intention ou qu'il hésite entre maintenir le jeûne ou le rompre, son jeûne devient nul et non avenu, même s'il ne l'a pas effectivement rompu.

Si l'on a une raison légale (maladie, voyage, perte de connaissance ...) de ne pas jeûner la journée à venir, et de ne pas, par conséquent, former l'intention de le faire, et que cette raison vienne à disparaître avant midi sans que l'on ait fait effectivement entre-temps, quelque chose de nature à rompre le jeûne (manger, boire ...), on peut - au moment de la disparition de la raison légale - former l'intention de jeûner le restant de la journée, et le jeûne sera considéré comme valable.

4-La présence ou le non-voyage

C'est-à-dire que l'obligation du jeûne de Ramadan est prescrite au musulman lorsqu'il se trouve dans le lieu de sa résidence et non pas en voyage. Celui qui est en voyage en est dispensé. On est considéré en voyage lorsqu'on s'éloigne de son lieu de résidence d'une distance de 8 parsangs(22) (44 kilomètres) ou plus, ou qu'on effectue un parcours de 8 parsangs aller-retour (4 parsangs-aller et 4 parsangs-retour).

Si le jeûneur forme, avant l'aube, l'intention de voyager dans la journée, et qu'il part avant midi, il doit rompre le jeûne du moment où il arrive à un point au-delà duquel on est considéré comme partant en voyage, soit à environ trois kilomètres de la frontière de sa ville.

Mais:

- s'il part avant midi sans avoir formé, avant l'aube, I'intention de voyager ce jour-là, il doit poursuivre l'abstinence prescrite, et accomplir ultérieurement(23) par précaution, le jeûne de remplacement.

-et s'il part l'après-midi, il doit poursuivre le jeûne, et ce jeûne sera valable (malgré le voyage).

-Si on est en voyage et que, avant midi, on revient à la ville de sa résidence habituelle, ou on arrive à n'importe quelle autre ville dans laquelle on a l'intention de séjourner plus de dix jours, et ce, sans avoir cessé l'abstinence préscrite, on doit poursuivre le jeûne.

-Celui dont le métier est le voyage (le pilote, le batelier ...) doit accomplir normalement son jeûne, et n'a pas le droit de le rompre pour raison de voyage. Il en va de même pour un chauffeur qui dépasse habituellement la distance légale dans l'exercice de son métier. En revanche, si un chauffeur travaille habituellement dans les limites de la distance légale (44 kms.) et qu'il vienne à la dépasser, il doit cesser son jeûne.

-Celui dont le travail est lié au voyage (un vendeur itinérant) ou dont le mode de vie est nomade, comme les bédouins par exemple, ne doit pas rompre le jeûne s'il venait à dépasser la distance légale.

-Il est permis de voyager pendant le mois de Ramadan pour éviter de jeûner sans pour autant désobéir à Dieu; mais cela est normalement détestable.

5-La non-maladie

Un malade ne doit pas jeûner, si le jeûne risque d'aggraver sa maladie, d'aiguiser sa douleur ou prolonger la période nécessaire à sa guérison. Il suffit que le malade croie à la probabilité moyenne de telles conséquences pour qu'il doive s'abstenir de jeûner.

-Un homme sain ne doit pas jeûner, s'il craint que le jeûne ne lui attire un ennui de santé, et à fortiori, s'il en a la certitude.

-En revanche, un malade dont le jeûne ne produit pas d'effets négatifs sur la santé, doit légalement et obligatoirement jeûner.

-Il n'est pas permis de rompre le jeûne simplement parce qu'on se sent affaibli par la soif et la faim, car celles-ci font partie intégrante du jeûne. La soif et la faim pourraient justifier la rupture du jeûne uniquement si elles provoquaient un affaiblissement très grave ou que cet affaiblissement empêche le jeûneur d'accomplir le travail dont il tire ses moyens de subsistance, surtout lorsqu'il lui est difficile de trouver un autre travail.

Dans de tels cas exceptionnels où la rupture du jeûne s'imposerait, il est conseillé de se contenter du minimum nécessaire d'eau et de nourriture. On doit évidemment accomplir le jeûne rompu ultérieurement (par un jeûne de remplacement).

-Il appartient plus à 1'intéressé lui-même qu'au médecin de décider s'il y a lieu de craindre des ennuis de santé consécutifs au jeûne. Par exemple, si le médecin vous disait que le jeûne ne vous ferait pas de mal, alors que vous, vous croyez le contraire, dans ce cas, vous devez vous abstenir de jeûner.

6-Le non-saignement féminin

Les femmes ne doivent pas jeûner durant leur menstruation (Haydh), et le temps des lochies (saignement après I'accouchement: Nifâs). Mais si le saignement prend fin avant l'aube, la femme doit prendre tout de suite le bain rituel (Ghusl) prescrit et accomplir le jeûne. Même si la fin du saignement survient à un moment (quelques secondes ou minutes seulement avant l'aube par exemple) où elle n'a plus le temps de prendre le bain prescrit ou de faire le tayammum(24)(de remplacement), elle doit jeûner, et son jeûne est considéré comme valable. Mais si elle ne prend pas le bain prescrit tout en ayant le temps et la possibilité de le faire, son jeûne sera considéré comme nul et non avenu.

La femme a l'obligation d'accomplir ultérieurement (pendant les autres jours de l'année) le jeûne de remplacement pour chaque Jour de Jeûne manqué - pendant le mois de Ramadan - pour des raisons de saignement.​
 

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