Salam alékoum,
"La « Aqida », tradition ou innovation ?
Beaucoup de musulmans, notamment ceux qui s’accrochent aux enseignements théologiques traditionnels, considèrent la "Aqida" comme étant la base de leur croyance, et que tout manquement aux piliers conceptuels de cette Aqida les sortirait de la sphère des "bien-guidés"… voir même de la sphère de l’Islam.
Et pourtant, ce terme « sacralisé » ne figure dans aucune source islamique précoce : ni dans le Coran, ni dans la Sunna, ni même dans aucun traité des trois premiers siècles hégiriens… comme le souligne « Farhan Al Maliky » dans un ouvrage dédié à cette question :
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« … Conclusion à propos du concept "Aqida" :
Le mot "Aqida" ne figure ni dans la forme ni dans le sens au sein du Coran, ni même dans la tradition Prophétiques ou dans les récits des grands compagnons et de leurs successeur (Tabi’in).
Ce que j’entends ici par la "forme et le sens", c’est que ce terme n’a été utilisé dans le sens qu’on a voulu lui donner que bien plus tard, afin de juger de la foi des musulmans. Et pourtant, il y’avait bien des hypocrites et des "égarés", que ce soit à l'époque du Prophète ou celle des compagnons ou leurs successeurs.
...
De ce fait, ce concept est bien une innovation qui n’a pas d’origine dans les textes fondateurs de l’islam. Il fait partie des termes qui devraient être abandonnés pour faire revivre la terminologie originelle (la Foi) qui a tendance à être enterrée par les conflits opposant différents courants de l’islam, puisqu’il n’y a que cette terminologie (originelle) qui puisse être "juste" envers tout musulman, à l’inverse du concept de "Aqida" qui n’a pour objet que de juger (injustement) les musulmans à travers d’anciennes querelles ayant aboutit à des insultes et des échanges de Takfir autours de détails ne justifiant pas autant de démesure… »
Hassan Ben-Farhan Al-Maliky, "Qiraa fi kotob al Aqaïd" (lecture dans les livres de Dogmes - 2001), p.35
- Lien vers le livre en Arabe (pas encore traduit en Français) :
http://almaliky.org/files/gherae fi kotob elaghaedalmadhhab alhanbali.pdf
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Certains théologiens vous diront : peu importe la terminologie utilisée, l’essentiel c’est que les concepts qui en découlent soit soutenus par les textes sacrés … cependant, ils oublient que c’est bien à travers la « sacralisation » de terminologies et de concepts "non consensuels" que les divergences s’accentuent… divergences pouvant induire des comportements dangereux voir des conflits fratricides (les exemples historiques abondent)… ou être utilisés par des gens malintentionnés pour manipuler les plus vulnérables…
Pourquoi alors a-t-on choisi de complexifier et "nouer" le cœur de la religion et de diverger autant autour de cette Aqida au moment où le texte Coranique adopte une terminologie conceptuelle claire : la « Foi » « إيمان », assimilable et admise par tout musulman ? Est-ce un souhait d’acquérir de la notoriété auprès de la masse et/ou du sultan ? Ou alors de construire un corpus dogmatique permettant de se distinguer et d’excommunier les indésirables ? Ou alors de la simple surenchère sur les "idéologies" des prédécesseurs ?"
Barak Allahou fikoum.
"La « Aqida », tradition ou innovation ?
Beaucoup de musulmans, notamment ceux qui s’accrochent aux enseignements théologiques traditionnels, considèrent la "Aqida" comme étant la base de leur croyance, et que tout manquement aux piliers conceptuels de cette Aqida les sortirait de la sphère des "bien-guidés"… voir même de la sphère de l’Islam.
Et pourtant, ce terme « sacralisé » ne figure dans aucune source islamique précoce : ni dans le Coran, ni dans la Sunna, ni même dans aucun traité des trois premiers siècles hégiriens… comme le souligne « Farhan Al Maliky » dans un ouvrage dédié à cette question :
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« … Conclusion à propos du concept "Aqida" :
Le mot "Aqida" ne figure ni dans la forme ni dans le sens au sein du Coran, ni même dans la tradition Prophétiques ou dans les récits des grands compagnons et de leurs successeur (Tabi’in).
Ce que j’entends ici par la "forme et le sens", c’est que ce terme n’a été utilisé dans le sens qu’on a voulu lui donner que bien plus tard, afin de juger de la foi des musulmans. Et pourtant, il y’avait bien des hypocrites et des "égarés", que ce soit à l'époque du Prophète ou celle des compagnons ou leurs successeurs.
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De ce fait, ce concept est bien une innovation qui n’a pas d’origine dans les textes fondateurs de l’islam. Il fait partie des termes qui devraient être abandonnés pour faire revivre la terminologie originelle (la Foi) qui a tendance à être enterrée par les conflits opposant différents courants de l’islam, puisqu’il n’y a que cette terminologie (originelle) qui puisse être "juste" envers tout musulman, à l’inverse du concept de "Aqida" qui n’a pour objet que de juger (injustement) les musulmans à travers d’anciennes querelles ayant aboutit à des insultes et des échanges de Takfir autours de détails ne justifiant pas autant de démesure… »
Hassan Ben-Farhan Al-Maliky, "Qiraa fi kotob al Aqaïd" (lecture dans les livres de Dogmes - 2001), p.35
- Lien vers le livre en Arabe (pas encore traduit en Français) :
http://almaliky.org/files/gherae fi kotob elaghaedalmadhhab alhanbali.pdf
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Certains théologiens vous diront : peu importe la terminologie utilisée, l’essentiel c’est que les concepts qui en découlent soit soutenus par les textes sacrés … cependant, ils oublient que c’est bien à travers la « sacralisation » de terminologies et de concepts "non consensuels" que les divergences s’accentuent… divergences pouvant induire des comportements dangereux voir des conflits fratricides (les exemples historiques abondent)… ou être utilisés par des gens malintentionnés pour manipuler les plus vulnérables…
Pourquoi alors a-t-on choisi de complexifier et "nouer" le cœur de la religion et de diverger autant autour de cette Aqida au moment où le texte Coranique adopte une terminologie conceptuelle claire : la « Foi » « إيمان », assimilable et admise par tout musulman ? Est-ce un souhait d’acquérir de la notoriété auprès de la masse et/ou du sultan ? Ou alors de construire un corpus dogmatique permettant de se distinguer et d’excommunier les indésirables ? Ou alors de la simple surenchère sur les "idéologies" des prédécesseurs ?"
Barak Allahou fikoum.
