La signification de ce verset est accessible à l'entendement. Il contient un ordre sous forme de
de menace à l'égard du Messager à fin qu'il transmette un message, et une promesse de Dieu de le protéger envers les gens.
Si nous nous interrogeons sur le verset au sujet de sa place dans le Coran, et examinons les versets précédents et suivants, on constate que ces versets exposent l'état des gens du Livre, et les condamnent pour leurs transgressions diverses, leur franchissement des limites et leur exposition aux choses interdites , leur rejet du message divin. Exemple, le verset précédent dit: '' Et s'ils avaient appliqué la Tora et les évangiles et ce qui a été révélé de leur Seigneur, ils auraient certainement bénéficié de ce qui est au dessus d'eux et sous leurs pieds''; ... , Et le suivant dit: Dis: «0 gens du Livre Vous ne serez pas dans le vrai tant que vous n'appliquerez pas la Tora et les Evangiles et ce qui vous a été révélé de la part de votre Seigneur;!". . .
Ensuite, en réfléchissant sur ces versets; on peut observer comment les versets précédents et suivants sont inter reliés entre eux. et l'on peut en déduire que le verset ‘’67’’n'est absolument pas lié au précédent ni au suivant. Il est enchâssé entre les deux autres. De même les deux autres versets ont un sens très proche l'un de l'autre, tandis que celui que nous étudions; le verset enclavé, est totalement distinct dans sa signification, sa connotation et sa dénotation.
Si ce verset enclavé était relié aux deux versets précédent et suivant, qui traitent des gens du Livre, cela aurait signifié que l’ordre commandé en termes extrêmement sévères de transmettre ce que Dieu a révélé ""ce qui a été descendu sur toi de la part ton Seigneur"" se réfère au verset qui suit immédiatement: Dis: «0 gens du Livre Vous ne serez pas dans le vrai tant que vous n'appliquerez pas la Tora et les Evangiles et ce qui vous a été révélé de la part de votre Seigneur;!". D'une autre façon, Dieu lui aurait dit ‘<’transmets ce qui a été descendu sur toi de la part de ton Seigneur>, et que le Prophète se serait exécuté par le verset < O gens du livre vous ne serez jamais dans le vrai etc.>
.
Mais le contenu de ce verset rejette cette interprétation. parce que la suite de ce verset <Dieu te protège des gens> , démontre que l'ordre révélé au Prophète (SAWA) est la transmission d' une question extrêmement importante et que cette annonce mettait la vie du Prophète (SAWA) en danger ou serait, peut-être la cause d'un échec vis à vis de l’objectif de la religion,
En tout état de cause , les juifs ou les chrétiens n'avait pas un tel pouvoir ni une telle puissance durant la vie du Prophète à un point , qui justifiait la retenue ou l' atermoiement de la transmission d'un message par le Prophète , jusqu'à ce que Dieu lui fasse promesse de le protéger s'il transmettait l'ordre révélé.
De même lors des premiers jours de l'Hégire du Prophète à Médine, les gens du Livre n'étaient pas en mesure de mettre sa vie en danger, bien que les Juifs lui étaient farouchement opposés et leur opposition belliqueuse finalement les a menés à la bataille de Khaybar, etc.
En outre, ce verset ne contient pas un ordre difficilement réalisable ou des paroles cuisantes , à l'égard des allocutaires. Dans l'hypotèse que ce verset concernait les gens du livre.
Certains versets révélés avant celui-ci étaient plus rudes, plus nettes et plus amers, dans leur style, à entendre de la part de ceux qui étaient opposés à la prophétie, comme le prouve cette série de versets, Et ceux qui traitent de mensonges Nos signes et s’en écartent avec orgueil, sont les gens du Feu et ils y demeureront éternellement. (36) Quel pire injuste, que celui qui invente un mensonge contre Dieu, ou qui traite de mensonges Ses signes? Ceux là auront la part qui leur a été prescrite; jusqu’au moment où Nos Envoyés [Nos Anges] viennent à eux pour leur enlever l’âme, en leur disant: «Où sont ceux que vous invoquiez en dehors de Dieu?» - Ils répondront: «Nous ne les trouvons plus». Et ils témoigneront contre eux-mêmes qu’ils étaient mécréants. (37) «Entrez dans le Feu», dira ,] «parmi les djinns et les hommes des communautés qui vous ont précédés.» Chaque fois qu’une communauté entrera, elle maudira celle qui l’aura précédée. Puis, lorsque tous s’y retrouveront, la dernière fournée dira de la première: «Ô notre Seigneur! Voilà ceux qui nous ont égarés: donne-leur donc double châtiment du feu.» Il dira: «A chacun le double, mais vous ne savez pas». (38) Et la première fournée dira à la dernière: «Mais vous n’avez sur nous aucun avantage. Goûtez donc au châtiment, pour ce que vous avez acquis». (39) Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que quand le chameau pénètre dans le chas de l’aiguille. Ainsi rétribuons-Nous les criminels. (40
que celui à l’encontre des Juifs. ( bien entendu dans l' hypothèse que ce verset s’adressait à eux; encore une fois).
Ainsi , à travers ces versets révélés antérieurement, Dieu demandait au Prophète de communiquer aux mécréants parmi les Quraysh et les polythéistes d'Arabie ce qui était beaucoup plus désagréable à entendre que ce verset , exemple , la question du Tawhid (unicité de Dieu) et la réfutation de l'idolâtrie, choses qui étaient très mal perçues par les polythéistes.
De même , ces personnes étaient davantage impitoyables, plus violentes , plus enclines aux effusions de sang que les Juifs et autres gens du Livre, à l’encontre de ceux qui s’opposaient à eux. Voire les multiples exactions qu'ils ont commis à La Mecque.
Malgré cela, Dieu n’avait jamais utilisé un style aussi menaçant à l'égard de son prophète, avant la révélation de ce verset, , <<’ et si tu ne le fais pas , tu n’auras pas transmis son message >> et de surcroît , il n'avait pas jugé nécessaire de lui donner l'assurance de sa protection. Alors que le danger était de partout.
Mis à part cela, les versets décrivant l'état des gens du Livre, constituent la majeure partie de la Surat , «La Table». Par conséquent, ces versets ont été révélés dans cette Surat, sans aucun doute, pour désigner la condition des gens du livre au moment où cette Surat a été révélée. A ce moment précis, le pouvoir des juifs était déjà cassé, leur feu apaisé, et la malédiction et la colère divine abattues sur eux .
Chaque fois qu'ils allumèrent un feu pour la guerre, Dieu l'éteignit .
Dans ce contexte, il n'y avait aucune raison que le Messager de Dieu de les craindre ( les juifs et les chrétiens) dans le domaine sensible de la religion divine. Ils avaient déjà scellé des traités de paix et , ainsi les chrétiens, avait accepté de payer la jizyah.
Comment Dieu pourrait- exposer avec une telle clarté, < Dieu se charge de te protéger des gens > dans un environnement beaucoup moins dangereux que les milieux précédents , la peur du Messager et son inquiétude dans l'exécution de l'énonciation du message divin à leur égard ’’ les juifs et les chrétiens’’ ?.Si ce qui était descendu , concernait les gens du Livre? En d'autres termes comment Dieu évoquerait la peur du Prophète à l'égard des juifs et des chrétiens, sachant que leur capacité à nuire n'existait plus, et qu'il n'avait jamais fait allusion à une peur quelconque avant , bien que les situations pour le Prophète étaient véritablement plus dangereuses?
Bien entendu , on comprendra que cette peur ne les concernait point. Et que cette question n'a de sens que pour faire comprendre, que cette peur n’était pas dirigée envers les juifs et les chrétiens.
Sachant qu'il avait transmis des messages qui étaient beaucoup plus difficiles, et qu'il s'était tenu debout sans faillir devant ceux qui étaient d’une extrême violence, dans des environnements qui étaient plus effrayants et plus terribles. Sans pour autant avoir peur.
Subséquemment on peut en tirer la conclusion que cette crainte n'était pas liée à la présence des juifs et des chrétiens, ni à leur force. Mais bien à autre chose. Qui était bien plus dangereux.
Ainsi, il n'ya pas de place au doute que ce verset est totalement séparé de son contexte , il n’a rien avoir avec le précédent et ni le suivant, et n'a aucun lien avec eux. En bref, c'est un seul verset, qui a été révélé seul.
Le verset parle d'une révélation qui a été descendue au Prophète et qui traitait de toute la religion ou certaines parties de celle-ci et le Prophète avait peur de la réaction du peuple dans la présentation de ce message et il le reportait constamment, en attente d’un temps plus convenable.
S'il n'y avait pas une peur, et par conséquent un retard , il n'y avait aucune raison pour que l’ordre soit adressé de manière aussi menaçante: et si tu ne le faits pas, alors tu n'’as pas communiqué Son message.
Comparons -le avec les versets révélés dans la période du début de la révélation , aucun ne porte de menace . Par exemple: Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ... (À la fin de ch.96), 0 toi qui est enveloppé, lève toi et avertis (74:1 2); ... soyez, suis le droit chemin et implorez Son pardon, et malheur aux polythéistes (41:6), et d‘autres versets encore!!.Aucun ne contient de menace.
Sans doute, le Prophète (SAWA) avait peur de la réaction < ce qui était descendu> des gens vis à vis du message , qu'ils le refusent et nient sa véracité, mais n'avait point peur de sacrifier sa vie pour la cause de Dieu, car toute sa vie et son caractère sont une réfutation à cette idée. Il était le courage même.
En outre, Dieu atteste de Ses messagers qu'ils n'ont point eu peur de leurs adversaires. :< Il n'y a pas de mal au Prophète, qu’il fasse ce que Dieu a prescrit pour lui; telle a été la règle de Dieu à l'égard de ceux qui t’ ont précédés, et le commandement de Dieu est un décret qui est irrévocable. Ceux qui livrent le message de Dieu et le craignent, et ne craignent personne d’autre que Dieu, Dieu suffit pour tenir compte> (33:38 39). ...< il ne faut pas les craindre, et craignez-Moi si vous êtes croyants> (3:175).
Avec cela, Le Coran fait l'éloge d'un groupe de croyants qui n'avaient pas peur des hommes , bien que certains aient essayé de les apeurer :<Ceux à qui les gens ont dit: Certes, les hommes se sont rassemblés contre vous, craignez les, ceci augmenta leur foi, et ils dirent: ''Dieu est suffisant pour nous et le plus excellent Protecteur'' Ils revinrent donc avec les faveurs de Dieu et (sa) grâce, point de mal ne les toucha et ils suivirent l’agrément de Dieu, et Dieu est le Seigneur de la grâce immense> (3:173 4). Ces verset démontrent incontestablement que les véritables croyants, à fortiori le Prophète, ne craignaient rien à l'égard de leur propre personne. Il ne craignait que Dieu et n'avait peur que de Dieu.
D'autre part , il n'est pas possible d'avancer, comme certains l'on fait, que le Prophète avait peur pour sa vie, parce que s’ il était tué , la mission divine serait vouée à l'échec , et ainsi, pour cette raison il retardait la présentation du message, en attente d’ un moment plus convenable. Donc cette peur qu'il avait pour lui n'était que pour le message.
Seulement cette hypothèse est évidemment fausse, car Dieu assure que <tu n’as pas à supporter quoique ce soit dans l'ordre> (3:128), tu n’intervient pas en ce qui concerne le déroulement des événements, (selon l'interprétation dans le tafssir al mizan, c'est à dire , que véritablement tu n'as aucune responsabilité dans la fin dernière des actes, la réussite finale vient de Dieu et de même que l'échec final, sans pour autant ne pas exiger l’action précédent la fin) et s’il avait été tué Dieu avait le pouvoir de faire revivre sa mission par tous les moyens; Dieu a la capacité en toute chose et il fait ce qu’il veut.
Bien sûr, il est possible de déduire de la suite de ce verset :< et Dieu te protège contre les gens>, que le Prophète avait crainte que les gens dans leur compréhension de ce qui avait été descendu; l' accusent de toutes les supercheries , ’ népotisme, favoritisme, et d’être intéressé , ce qui serait alors irrémédiablement dommageable pour l’acceptation du message, ainsi de le considérer comme un faux prophète.
Néanmoins ceci venait de son intelligence exceptionnelle en la matière, et son appréhension des événements qui touchent à la religion, ce qui est sûr c'est que cette peur ne concernait pas sa propre personne. Sa vie!!! Mais plutôt sa lourde responsabilité en tant que Messager de Dieu. Le modus operandi.
Avec ce qui a été décortiqué ci-dessus, il est patent que le verset n'a pas été révélé lors des premiers jours de la prophétie, comme certains exégètes l’ ont pensé parce que si c’était le cas il n'y aurait aucun sens à la phrase : et < Dieu te protège contre les gens >; car une telle interprétation impliquerait que le Prophète aurait retardé la transmission du message divin parce qu'il avait peur que ceci lui coûtât la vie, ou réduisît à néant les effets du futur prêche.
Une telle hypothèse n'est pas tenable. Les versets précédents l'ont démontré que le Prophète n'a jamais eu peur! Pour sa propre personne.
Encore une fois, voyons quelle est la connotation de l'expression: <ce qui a été descendu sur toi par ton Seigneur>. Veut-elle dire toute la religion? Si oui, alors la phrase : et <si tu ne le faits pas, alors tu n'as pas communiqué Son message>, signifierait: 0 Messager! délivre la religion, et si tu ne délivres pas la religion, alors tu n’as pas délivré la religion! Tout le monde comprendra qu’une telle phrase n’a vraiment pas sa place dans le livre de Dieu, ce sens que certains exégètes lui ont donné, n’est vraiment pas digne d’une parole sacrée contenant à chaque verset un sens logique et plein d’enseignement. Ce qui est tout le contraire en voulant lui donner cette signification.
(Mange ton repas , si tu manges pas ton repas alors tu n'auras pas mangé ton repas)!De même ceux qui ont voulu lui donner le sens du futur , le problème demeure intact l, O Messager tu transmettras ce qui sera descendu sur toi, et si tu le faisais pas alors tu n’auras pas transmis pas son message.
D‘autres ont dit: Le verset signifie: Si tu ne livres pas le message, tu seras blâmé pour manquement au devoir et pour négligence vis à vis de l’ordre de Dieu qui t’a commandé le plus catégoriquement d’agir. et ce serait dans la même figure de style de la parole du célèbre poète arabe, Abu 'n-Najm, qui a dit: Je suis Abou Najm , et mon poème est mon poème. Mais comme certain grammairiens l'ont dit, une phrase conditionnelle , n'est valable que si un sens en découle. La répétition n'a de sens aussi que si l'on veut faire l'éloge ou blâmer, en poésie arabe. En voulant appliquer ce poème , qui signifie , ce poème ci est le même que ce poème là.
Cette tentative d' explication est erronée; ces expressions rhétoriques sont utilisées dans le général et le particulier, la restriction et dans l’absolu, ces expressions font allusion au fait que les deux sont une seule et même chose et que le poète Abou Najm dit que mon poème est mon poème , c'est à dire, personne ne devrait penser que mon talent a été émoussé, ou les vicissitudes du temps ont nui à mon génie et m'a volé le don de la poésie, parce que le poème que je compose aujourd'hui a le même éclat que mes poèmes avaient dans le passé .
Malgré cela, cette explication ne peut être appliquée à la parole divine: parce que appliquer les règles de ce poème, par la répétition, pour tenter d'expliquer le verset , sous entend un changement dans le message de Dieu et< si tu ne le fais pas tu n’auras pas transmis son message>, ’ MESSAGE dans le sens de totalité du message’’ . Parce que en supposant que ce verset ait été révélé dans la première période de la prophétie, son message, aurait pour signification la religion dans sa totalité ou ses principes de base,’ l’unicité de Dieu, croire au jugement dernier, etc.) Le prêche a commencé par les principes les plus importants étant une unité de sens , non modifiable, .Dans ce cas précis on donnerait ce sens <si tu ne transmets pas ce message ci,'' dont je t'ai donné l'ordre'' alors tu n’as pas transmis ce message là> en prenant exemple sur le poème comme certains on tenté de le faire. Ce qui est faux bien sûr, sachant que le message de base est une collection de savoirs religieux. unifiée de par son contenu. Et qu'il n'y a pas deux messages.
Il est donc admis clairement que le verset ne pouvait pas avoir été révélé dans les premiers temps de la prophétie, ni l'expression:< ce qui est descendu sur toi de par ton Seigneur>, signifie les bases de la religion ou la totalité de la religion, que ce soit dans la première période ou à toute période ultérieure, parce que toutes ces interprétations rendraient la subordonnée <Si tu ne le fais pas, alors tu n'as pas communiqué Son message> vide de sens et de pertinence.
Encore une fois, si par hypothèse nous admettons que <ce qui est descendu sur toi> fait référence au principes de la religion ou à la religion dans sa totalité, : et que rien n’avait été révélé au par avant , le verset <0 Messager! transmets ce qui a été descendu sur toi, ( le message entier) de la part de ton Seigneur>, ne pouvait pas avoir été révélé, sauf dans la première période de la prophétie, malgré cela , le problème de compréhension et d'interprétation logique demeurait le même, le Prophète (SAWA) avait peur du peuple, par apport à sa vie, dans la réalisation de sa mission divine . Ce qui contredirait encore une fois le verset qui traite du courage du Prophète.
Indubitablement, <ce qui est descendu sur toi > auquel le Coran a mis l'accent sur son importance n'était pas la religion dans sa totalité, ni les principes .
Par conséquent, nous devons admettre qu'il s'agissait d'une partie de la religion. Le sens dans ce cas sera le suivant: 0 Messager! Livre le message particulier qui t'a été révélé par ton Seigneur, et si tu ne le fais pas , alors tu n'as pas livré le message de Dieu dans sa totalité. Selon cette interprétation, "Son message" signifie toutes les choses que le Messager de Dieu avait déjà véhiculé dans le cadre de sa mission. Dans le cas contraire, le discours vide de sens - se poursuivrait. et son manque de pertinence et de concordance demeureraient.
Disposons les choses de cette manière: Si "Son message" signifie le présent ordre particulier, cela signifierait: Livre le message particulier qui a été descendu sur toi, et si tu ne le fais pas, tu n'as pas transmis le message particulier qui est descendu sur toi ! on constate que c’est évidemment absurde. Même redondance et excès de verbiage. Du même coup on appréhende l'importance de ce message particulier. puisque sans lui la mission divine n'a pas été accomplie , et que ce message particulier, comme on le verra dans l'interprétation du verset Aujourd'hui ceux qui ont mécru désespèrent de votre religion. est l'aboutissement du message divin.
Le verset signifie donc: «0 Messenger! transmets cette instruction particulière, et si tu ne le faits pas, alors tu n'as pas livré le message de base ou le message dans sa totalité. " Ce sens est correct et compréhensible, puis le discours sera dans le style du poème de Abu'n Najm: Je suis Abu Najm', et mon poème est mon poème. Dont on a vu le sens, ceux sont deux poèmes différents , mais qui sont du même acabit.
.
‘Argumentaire proposé par d’autres exégètes‘,
Pourquoi serait-ce si important que, si cette injonction; qui selon cet exégèse n'était pas plus ou moins importante que les autres commandements; n'était transmise alors le message n'était pas transmis parfaitement ?
C'est parce que les principes de la religion sont inter-reliés entre eux si une partie n' est pas révélée, alors l'ensemble est détruit en particulier dans le domaine de la transmission du message, car chaque élément est relié à tous les autres.‘,
Cette supposition n'a pas de défaut en soi, mais les clauses qui viennent après : <et Dieu te protège des gens, et Dieu ne guide pas les gens mécréants,> font que cette supposition ne tient pas. Ces stipulations montrent clairement que certaines personnes incrédules avaient décidé de s'opposer à cette révélation d'une grande gravité et d'une importance inégalable , ou, vu leurs tendances, elles se devaient de s'y opposer de toute leur force.
Elles se devaient d' utiliser toutes les stratégies pour rendre caduque cette transmission divine et la neutraliser, de sorte que ce verset ou cette révélation particulière n'apporterait aucun effet ou un avantage.
De ce fait , Dieu a promis à Son messager de le protéger contre eux, et d'annuler leur artifice et de les laisser errer dans leurs ténèbres.
Cette hypothèse n'a de sens que si la révélation est d'une importance essentielle, parce que les connaissances et les impératifs religieux dans l'Islam ne sont pas tous de la même portée, certains sont les piliers de la religion, l’Unicité de Dieu, la Prophétie, la résurrection, d'autres sont sur l'observation du croissant de lune, interdiction de l'adultère; le regard porté sur une femme étrangère etc. etc.
La crainte que le Prophète avait pour cette déclaration et pour laquelle Dieu lui promit sa protection, ne pouvait pas être liée à une ordonnance quelconque , comme l'ordonnance de frapper avant de rentrer chez les gens, de toute évidence, elle émanait ' cette crainte'' d’un grand défit .
Le fait que, si <ce qui a été descendu> n'était pas transmis, aucune autres ordonnances n’auraient été transmises, signale sa grande importance, et il est clair que cet ordre particulier occupe une position centrale dans toute la structure de la religion , si elle était laissée à l'improvisation de chacun , cela rendrait aussi possible de laisser toutes les autres prescriptions à l‘improvisation de chacun , parce que sa relation à d'autres éléments est semblable à celle de l'âme avec le corps; si elle était déconnectée, il ne resterait que les corps, et ainsi le corps serait dépourvu de sentiment, de mouvement de la perception, etc.]
Le verset établit donc que Dieu avait révélé à son Messager une loi complétant la religion, et par laquelle la religion devait être bien établie dans son socle .
En tant que tel, il y avait un danger que des gens s'y opposent et même de la retourner contre le Prophète afin de le renverser visant ainsi à démolir la structure de la religion qu'il avait construit et désintégrer toutes ses parties.
Le Prophète (SAWA), ayant une connaissance intuitive de la nature du peuple, comprenait leur tendance et avait peur qu'ils s'ingénient à neutraliser tous ses efforts.
En conséquence, il a gardé et différer l'exécution de cette révélation, en attente d'une circonstance favorable et une atmosphère paisible, afin que sa mission puisse être efficace et ses efforts fructueux. Seulement Dieu lui ordonna de se hâter pour transmettre ce message, lui montrant son importance, son urgence toute particulière, et lui promettant de le protéger contre ses gens. De cette façon, Il lui assurait qu'il ne les laisserait pas réussir leur plan et dès lors qu’ils ne seraient pas en mesure de renverser le projet de sa mission.
Cette probable tentative de Renversement de la mission prophétique et de la négation de ses efforts après la propagation de l'islam ne sont pas imaginable de la part des adorateurs d'idoles de l'Arabie et d‘autres contrées . En d'autres termes, il n'est pas possible de supposer que ce verset a été révélé à La Mecque avant l'Hégire, et que le Prophète avait peur que le peuple ne le calomnie et l'accuse d'avoir déformer le message à des fins personnelles. dans sa mission.
Et dès lors, Dieu le protégeait des gens, de leur artifice.; En d'autres termes , la peur du Prophète n'était pas rattachée aux insultes que les infidèles pouvaient tenir à son égard, et conséquemment Dieu se chargeait de le protéger de leurs insultes.
Non parce que le Coran cite leurs calomnies, leur détractions et leur dénigrements qui se sont déroulées pendant toute cette période à la Mecque.
"« Un enseignement d' un fou "(44:14);« Un poète, nous sommes à l'affût qu'un mal du temps le touche »(52:30);« un magicien ou un fou "(51 : 52); «Vous suivez qu'un homme privé de raison" (17h47): «Ce n'est que de la magie, racontée" (74:24), "Les contes des anciens, il les a obtenu par écrit de sorte qui lui sont lus et lui sont dictées matin et soir "(25:5);« Seul un mortel lui enseigne », (16: 103);".. Allez à vos dieux, et patientez , ce n'est qu'une chose qui sera repoussée »(38: 6), d' autres versets semblables dont le Coran en témoignent.
Cependant, ces injures ne pouvaient pas ébranler les fondements de la religion. Et si elles devaient démontrer quelque chose, ce n'était rien d'autre que la confusion et la perturbation de leurs idées et les traits de caractères de tous ses opposants. De plus, ces calomnies n'étaient pas réservées qu’au Prophète Mohamed , de sorte qu'il aurait été perturbé de part leur vilenies, en fait, tous les messagers et les prophètes ont également été la cible de telles afflictions et de malheurs, ils se devaient tous de faire face à ces situations désagréables de leur peuple, comme Dieu l' a retracé dans les histoires de Noé et autres prophètes qui sont mentionnés dans le Coran.
On pourrait imaginer que, s''il y avait quelque chose d'assez dangereux, après l'hégire et il devait y avoir quelque chose de dangereux, dans la société islamique de Médine... C'est que la communauté musulmane formée d'élément assez hétéroclites, contenait de bons croyants et des mauvais croyants, des hypocrites, lesquels étaient puissants et dont on ne devaient pas sous évaluer leur capacité à nuire < voilà l’ennemi (les hypocrites), prends garde à eux, que Dieu les tue, combien ils sont écartés de la voie>63.5 et de même elle contenait .<ceux dont les cœurs sont malades> < Pour ceux dont le cœurs sont troublés>33.75 , auxquels le Livre Saint leur donne le nom "d' auditeurs".< Parmi vous se trouvent des gens à eux qui sont tout oreille>9.47 ''Ceux qui écoutent ''Ces personnes agissaient avec le Prophète , bien qu'ils croyaient en lui réellement ou apparemment de la même façon que l‘on traite un roi, et les lois de la religion divine à leurs yeux n'était pas différentes des lois créées par les hommes. Tout cela peut être observé dans différentes séries de versets coraniques,.
Dans ce contexte, il se pourrait que la transmission de certaines révélations qui apparemment donnaient un certain avantage au Prophète (SAWA), pouvait générer un malentendu dans l'esprit de ces gens; ''il est un roi sous le couvert de la prophétie, et sa charia est un droit purement naturel déguisée en religion, comme on trouve ces allusion dans le discours de certaines personnes à plusieurs reprises.< : «Thul-Khuwaisarah at-Tamîmî « « sois juste » , Le Coran <Parmi eux , il en est qui te critiquent au sujet des aumônes, S’ils en reçoivent en don, ils sont satisfaits ; s’ils n’en reçoivent point en don, les voilà qui se courroucent>9.58 <si tu les interroges , ils disent : » Nous ergotions seulement et jouions , de Dieu et ses vervets et son Prophète vous railliez-vous?> <Ne vous excusez point ! Vous avez mécru après avoir cru etc.>9.66< O vous qui croyez ; ne devancez pas le Prophète, ou ne vous donnez point le pas sur le Prophète>49.1 < O vous qui croyez ! n’élevez point la voix au-dessus de la voix du Prophète>49.2 <Sachez que le Prophète qui est parmi vous, vous obéissait , dans maintes affaires , vous en souffririez dommage>49. 7 < Les bédouins te rappellent comme un bienfait de s’être convertis à l’Islam> 49.15 et d’autres encore
Si tel doute était entré dans leur cœur, de la majorité , il aurait généré une telle corruption et perversion de la foi et de la religion qu’ aucune puissance sur terre n'aurait pu rectifier et personne n'aurait pu l'extirper.
De toute évidence, ce message qui devait être transmis par le Prophète était d'une telle nature que les gens s’autoriseraient à penser qu'il en était particulièrement le seul bénéficière , et qu'aucun musulman, parmi les adeptes , les coreligionnaires, ne pouvait lui aussi en bénéficier, comme une prérogative ou un avantage, telle l'histoire de Zayd, et la pluralité des mariages et le cinquième du butin de guerre, etc.
Toutefois, ces règles particulières, n'influencèrent pas les musulmans globalement , le doute n'avait pas pris le pas sur la certitude parce que ces prérogatives n'étaient pas toutes réservées au prophète . L'autorisation de mariage avec une femme divorcée d'un fils adoptif n'était pas spécialement réservé au Prophète . Et les gens comprenaient de même, si épouser plus de quatre femmes était basé sur son propre désir, sans permission de Dieu , il n''aurait aucunement hésiter à l'autoriser à tous les musulmans.
Sa conduite dans la répartition des richesses démontrait qu'il choisissait tout le temps de donner ses biens matériels aux musulmans plutôt qu'à ses proches , etc. .Ainsi le khums n'était pas un sujet de suspicion pour eux
Tous l'argumentaire ci-dessus, tente à prouver que le verset traite d'un message qui fut révélé et qui pourrait créer un malentendu et qui contenait, de prime abord, une sorte de profit personnel ’(même si cela ne l’était pas ) pour le Prophète , en lui donnant un privilège, dont certains musulmans auraient également souhaité posséder, ainsi son application les privait de son usufruit. C'est pourquoi le Prophète avait peur de cette transmission . Seulement Dieu lui ordonna de le transmettre et mit l'accent sur sa primordialité , et lui promit de le protéger contre le peuple, en l’informant que ses adversaires ne réussiront pas dans leur machination,. <Dieu ne guide pas le peuple mécréant>
Cela confirme les traditions, rapportées par les deux groupes( sunnite, chiite), que ce verset fut révélé au sujet de la tutelle, l'autorité, le patronage de 'Ali (as); Dieu donna l'ordre de transmettre ce commandement, toute fois le Prophète eut peur que les gens l'accusent, en ce qui concerne son cousin germain, , de népotisme, de favoritisme, c'est pourquoi il garda et différa l'exécution jusqu'à ce que ce verset fût descendu avec sa teinte d'empressement et d'urgence.
Les textes rapportent que l’événement se déroula à Ghadir Khumm, et le Prophète l' annonça ainsi, «Celui dont je suis le Mawla (Maitre; le Patron,, l'Autorité, Tuteur) Ali est son mawla. "Dieu soit le wali de ce qui le prend comme wali et sois l'ennemi de celui qui est hostile à son égard.
Le caractère essentiel de la tutelle ou de la lieu-tenance des affaires de la Communauté pour la religion est clair et sans aucun doute indispensable.
L'islam est une religion qui englobe toutes les sphères et a fixé pour l'ensemble des populations de toutes les régions et pour tous les temps, tous des enseignements fondamentaux , principes d' éthique et règles pratiques couvrant tous les aspects de l'homme tout aussi bien dans ses mouvements que dans son immobilité, séparément et collectivement, contrairement à d'autres systèmes juridiques.
Alors Comment peut-on imaginer un seul instant ; qu'un tel système global n'a pas besoin d'un tuteur qui se devait le protéger et le préserver convenablement.
Ou, peut-on dire que, contrairement à toutes les autres sociétés humaines, que la communauté musulmane et la société islamique est si autonome qu'elle n'a pas besoin de règle de gouvernance pour gérer ses affaires et s'occuper de ses intérêts?.
Quelle excuse peut être trouvée pour un chercheur qui se penche sur le système social mis en place par le Prophète et constate qu’à chaque fois qu'il sortait de la Médina, il ne manquait jamais de déléguer un homme à sa place pour gérer la société. Et que le Dieu et le Prophète ne devaient désigner personne qui se chargerait des hautes responsabilités et des grandes directions spirituelles ou politiques après la disparition du Prophète?
Lors de la nomination de Ali à sa place à Médine, au moment d'aller à Tabuk; 'Ali dit: «0 Messager d'Allah que ne me laisses-tu entre les femmes et les enfants!" Le Prophète (sawa) lui répondit : "Eh bien, n'êtes-tu pas satisfait d'être pour moi ce que Harun était pour Moise , si ce n'est qu'il n'y a pas de prophète après moi?"
Ainsi le Prophète (SAWA) avait pour habitude de nommer des gouverneurs dans toutes les villes, qui étaient entre les mains des musulmans, , La Mecque, Taif et le Yémen, etc. De même, il nommait des personnes à la tête des expéditions et des bataillons, qu'il envoyait .
Et quelle différence y avait-il entre sa vie et sa mort?
Forcément le caractère essentiel d'une telle nomination était plus vitale et nécessaire pour sécuriser la situation après son départ de ce monde, et l' exigence d'une telle règle, à ce moment ,était d'autant plus pressante.
Dieu dit< oh Messager ! transmets ce qui a été descendu sur toi de part ton Seigneur:>
L'ordre est adressé au titre de ‘’Messager‘’, car il est l'attribut le plus adapté pour l'acheminement de l'ordre divin, qui a été révélé. Il est une sorte de caution que la délivrance du message mentionné dans ce verset est obligatoire et vitale, parce que la seule fonction d'un messager est de transmettre le message dont il est chargé. En d'autres termes, son statut de porteur de la parole divine, c’est à dire de Messager, l'oblige à remettre le message.
Le verset ne précise pas ce qui a été révélé à lui venant de son Seigneur. Il lui fait allusion comme une chose qui lui est descendue sur lui. <Ce qui a été descendu sur toi!!>
Cette imprécision est à la mesure de la grandeur de ce message, et montre que le Messager de Dieu n’y avait aucune part, et que son avis ne compter pas, pas plus qu'il n'avait aucune autorité dans ses propres affaires. Sa vie , son œuvre sont les preuves que tout était volonté de Dieu.
C'est une autre garantie qu'il n'avait pas de pouvoir discrétionnaire de garder secret un message et de le reporter et d'attendre . Il manifeste aussi ; par ce rappel de Dieu de délivrer ce message que la crainte du Prophète était fondée, mais en même temps indique que cette information importante devait être annoncée, coûte que coûte , par lui, dans ses propres mots, à travers sa propre langue.
Dieu dit: <et si tu ne le fais pas , alors tu n'as pas transmis son message!:>
Certaines lectures parlent du mot message au pluriel, "ses messages". Peut importe cela signale que la totalité des messages qui ont été envoyés par Dieu à Son Messager ne seraient pas transmis, si le Prophète manquait à la délivrance <de ce qui a été descendu sur lui> .
Nous avons expliqué plus haut que ceci indiquait l'importance primordiale de ce message et fait allusion au fait , que l'ordre jouissait d'un tel poids que s'il n'était pas remis, alors aucun des messages ne l'avaient été.
Le discours est construit comme une menace, et en réalité, il évoque la grandeur de l'ordre si ce message n'était pas transmis à la population et ses implications n'étaient pas conservées, ce serait comme si aucune autre partie de la religion n'eut jamais été transmise. l’ultimatum est à la hauteur de la hauteur de ce commandement.
Il s'agit d'une phrase conditionnelle , pour montrer le poids de la clause qui conditionne, ainsi de la proposition subordonnée dépend totalement l‘aspect positive ou négative de la principale. ''La subordonnée ', si tu ne le fais pas, ''la principale'' alors tu n'auras pas transmis son message.
Cette phrase n'est pas comme dans les conditionnelle de nos discours. Nous utilisons des conditionnelles parce que nous ne savons pas si la condition sera appliquée , entraînant avec elle la principale . ''tu as tord, si tu disais le contraire,'' il se peut qu'il ait tord ou pas, cela dépend de la subordonnée Mais au contraire ; le Coran ne signifie pas que ce n'était pas sûr que le Prophète veuille transmettre ou non le message révélé.
Car il est dit :< Dieu sait mieux que quiconque là où il dépose son message (6:124).>
En bref, cette phrase contient apparemment une condition , mais réellement elle fait savoir au Prophète (SAWA), et à d'autres personnes, l’ importance de l'ordre et que le Messager n'avait pas à surseoir à sa transmission .
Dieu dit ; < Dieu te protège contre les gens, car Dieu ne guide pas le peuple mécréant:>
ar Raghib dit : "al 'Asm c’est le moyen de saisir; et al i'tisam est de se conformer, al-'Isam est la sangle, qui est utilisée pour la transmission, ,Et al 'ismah est un bracelet, et al-mi'sam est le poignet, la partie de la main usée par le bracelet et la blancheur du poignet est appelée ismah, l’assimilant au bracelet, comme la blancheur de pied est appelé tahjil ; référant au bracelet du pied, ; dans la même esprit disent-ils, a'sam (pattes blanches) . ( les prophètes bénéficient de la -ismah, d'un dispositif qui leur permet de se conformer aux ordre de Dieu).
Dieu les protège, en premier lieu, par la nature pure qui leur est réservée, puis à travers les vertus physiques et psychologiques qui Il leur a données ensuite en les aidant et en les gardant fermes dans leur entreprise [ de justice];. puis en leur octroyant la tranquillité dans leur cœur, et enfin le Tawfiq (= aide divine, l‘assistance) ; Dieu dit: <"Et Dieu te protégera des gens»>
L'explication donnée ci-dessus est bonne si elle concerne les prophètes, il n'y a pas d'objection. Mais ces significations ne peuvent être appliquées au verset en cours de discussion: et <Dieu te protège contre les gens> si nous devions 'appliquer le sens du mot isma à un verset, auquel ce sens correspond d’une manière adéquate, il conviendrait au verset <et ils te nuiront pas en aucune façon, et Dieu a fait descendre sur toi le Livre et la Sagesse, et Il t’a a enseigné ce que tu ne savais pas, et la grâce de Dieu sur toi est incommensurable (4:113)>. puisque la isma est un savoir. dont le Coran en fait allusion dans ce verset.
Quant à la phrase : <et Dieu te protège contre les gens,> le verbe, ya'sim, révèle apparemment la protection et la sécurité à l’encontre du mal des gens , lesquels visaient la personne du noble Prophète, ou ses objectifs religieux ou encore le succès de son appel et le triomphe de ses efforts, bref, toutes connotations appropriées à sa fonction sacrée.
Cependant, en regardant l'utilisation de ce mot ’’ isma’’ nous constatons que cela signifie en fait la prise, la saisie, comme si l’on agrippait quelque chose avec la main. . Par conséquent, son utilisation dans le sens de la protection est basée sur la signification par concomitance, parce que la protection nécessite la prise.
Pour protéger du mal , il faut le saisir d’abord!!
La protection contre les gens est un terme général. Il ne dit pas de quel type de machination du peuple, le prophète doit être protégé. Est-ce que les transgression sont contre sa personne, comme le tuer , l'empoisonner ou l’assassiner? Ou par la parole, comme le mensonge et la diffamation? Ou encore par le biais d'autres moyens , comme embarrasser son entreprise par la traîtrise, la tromperie et la duplicité? En bref cette non identification des choses envers lesquelles il est protégé , implique une généralisation, et pourtant selon le contexte, il se pourrait que le mal soit de perturber et de détruire ce qu'il avait construit et élevé de la structure de la religion.
"Les gens" Nass , se réfère à tous les êtres humains, sans signaler quelles propriétés inhérentes les caractérisent, qu'elles soient naturelles , comme la masculinité et la féminité, ou autres, comme le savoir, les vertus, et la richesse, etc. C'est pourquoi le mot ‘’ nass’’ gens est rarement utilisé que pour un groupe, et pour cette raison, il se peut, quelque fois, aussi qu’il fasse référence aux vertueux si cette vertu dénote un rapport avec l'humanité, comme Dieu le dit: Et quand on leur dit: "Croyez comme les gens ont cru" [2:13] c’est à-dire ceux dans lesquels la qualité d’humanité se décèle , et c'est par ce moyen, l’humanité de l’homme, que la vérité est perçue et distinguée de l’ erreur .
Par là, Dieu n’utilisera pas le mot , croyants, mais humains’’ nass’’ Le mot humain, serait apparement un ensemble de vertus par lesquelles l’homme devrait être ornées.
Aussi, parfois, il désigne une sorte de bassesse et de manquement. Cela se produit lorsque l'objet du discours est une particularité étrangère à la signification de l'homme. le mot humain serait accompagné alors dans le discours coranique par ce qui n‘est pas contenu dans sa définition, comme Dieu le dit: ... <mais la plupart des gens ne savent pas (30:30).>
Ou bien encore, comme on peut le dire: Ne mets pas ta confiance dans les promesses des gens , ou, ne demande pas de l'aide de la majorité des gens. Dans les propositions ci-dessus, on veut exprimer l'idée que la confiance ou l’ appel à l'aide doivent être placées dans les gens vertueux qui ont une disposition naturelle à remplir leurs engagements et à rester fermes dans leurs serments, et qu’on ne devrait pas faire confiance aux gens tels qui sont, simplement pace qu’il sont appelés êtres humains, sans aucune louange ou de blâme étant rattachés à eux, [en particulier] lorsque le thème principal n'indique aucun mérite ou de démérite autre que la signification fondamentale de l'humanité, comme Dieu dit: 0 vous les gens! Certes, Nous vous avons créés d'un mâle et une femelle, et fait de vous des nations et des tribus, pour que vous puissiez vous reconnaître les uns les autres; Le plus noble d'entre vous auprès Dieu est celui qui est le plus pieux ... (49:13).
Probablement, le mot: «gens », dans la phrase: "Et Dieu te protégera des gens», souligne la multitude de personnes qui englobe aussi bien les croyants et les hypocrites et ceux dont les cœurs sont malades, il sont tous compris et mêlés sans aucune distinction par ce terme. Ainsi que les verset tendent à le manifester. (
Tu trouveras parmi les gens certainement les Juifs et les associateurs être les ennemis les plus acharnés des croyants5.82)le mot gens englobe les juifs les idolâtres.
Beaucoup de gens, certes, sont des pervers. (5.49)le mot gens englobe les licencieux.(Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Dieu à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. (204) Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Dieu n’aime pas le désordre! (2.205) les hypocrites.
(Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l’agrément d’Allah. Et Dieu est Compatissant envers Ses serviteurs.) (2.207)les pieux.
(Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire: «Qui les a détournés de la direction2.142) les coeurs malades.
le mois de Ramadān au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens2.185) les musulmans d'une façon générale.
Par conséquent, si il ya une cause à les craindre, tous doivent l’être.. . Probablement la clause: «Certes, Dieu ne guide pas les gens mécréants», pointe vers eux.
Le conséquent explique la raison du précédent: Dieu ne guide pas le peuple mécréant, pour cela Dieu te protège des gens. Ou encore Dieu te protège des gens en ne guidant pas le peuple mécréant. "Et dieu te protège des gens»,
il a été démontré plus tôt que le verset a été révélé après la hijra lorsque l'Islam avait gagné l'Arabie, et la plupart des personnes étaient apparemment entrées dans le giron de l'islam, bien qu'il y avait parmi eux des hypocrites et ceux dont les cœurs sont malades. Par conséquent, le terme de la phrase: «Les incrédules" désigne ceux qui ont été mêlés à la population en général, qui n'ont pas été appelés «infidèles», mais les caractéristiques de l'incrédulité s‘étaient affermies dans leur cœur. Malgré cela, Dieu lui assure qui le défendra d’eux. Même si extérieurement ils portaient la couverture de la religion.
I l semble clair aussi que à travers cette donnée, l’incrédulité serait de mécroire à ce commandements de Dieu, c'est à dire <ce qui a été révélé par ton Seigneur>. Cela est du même style utilisé dans le verset du Hadj: ... Et quiconque ne croit, alors Dieu est auto-suffisant (indépendant) des mondes (3:97). quiconque refuse de croire au pèlerinage.
Dans tous les cas, le contexte de ce verset ne permet pas de considérer "l'incrédulité" dans le sens de rejet des deux témoignages. Ce point de vue ne peut être envisagé que si nous prenons: <ce qui t‘a été révélé, de part ton Seigneur,> comme se référant à la somme de tous les messages révélés, mais vous avez vu que cette interprétation n‘était absolument pas possible.
L'affirmation selon laquelle Dieu ne guide pas les mécréants, signifie qu'il ne les appuiera pas dans leur trahison et machinations, et annihilera les causes qui leur permettraient d’aboutir à leur mal et leur méfait. A l’instar des versets: ..<. Dieu ne guide pas les gens pervers (63:6);> ..<. et Dieu ne guide pas les gens injustes (2:258).> .
Ce n'est certainement pas exact d‘affirmer que la non guidance signifie la non guidance vers la foi, parce que ceci va à l'encontre du concept de l’appel Divin.
Comment Dieu pourrait dire à Son Messager: tu les appelles à Dieu , ou, les invites à obéir aux commandements divins, mais je ne les guiderais pas à la croyance. Sauf dans le but d’établir une preuve contre eux! Ton appel sera un témoignage contre eux le jour de la résurrection et cela est suffisant.
En outre, nous pouvons observer que Dieu guide beaucoup d'incrédules à la foi, et continue de le faire tous les jours, et Lui-même dit: ... Et Dieu guide qui Il veut vers le droit chemin (2:213).
Présentement, il est clair que ne pas guider les non-croyants signifie que Dieu ne les laisse pas atteindre leur objectif d'éteindre la lumière des commandements révélés. Les non-croyants, ainsi que les gens injustes et les transgresseurs, sous l'influence de leur esprit sinistre et de leurs vues erronées souhaiteraient modifier la sunna de Dieu, c’est à dire les lois de Dieu , qui englobe toute la création. Et désireraient changer la course des causes (lesquelles sont soumises au Seigneur de l'univers) en direction de leurs propres objectifs et de leur desseins transgresseurs.
Mais leurs pouvoirs formels ne pourra jamais affaiblir le Seigneur Tout-Puissant. Laisse-les réfléchir sur cette question. Qui a mis cette force dans leur corps? La seule réponse est: Dieu . [Comment utiliser ces force qui sont maitrisées par le Créateur?]voilà succinctement leur questionnement.
Ils peuvent parfois réussir dans leurs entreprises et obtenir pour un laps de temps ce qu'ils veulent, mais tout cela sera bouleversé et leurs ruses se retourneront contre eux: ... et le plan diabolique ne piège que ses propres auteurs ... (35:43); ... C'est ainsi que Dieu compare la vérité et le mensonge, à l'écume que l‘on traite, le rebut est condamné à disparaître comme une chose sans valeur, et pour ce qui bénéficie les peuples, cela reste dans la terre; C'est ainsi qu'Allah propose des paraboles (13:17)
En conséquence, la phrase suivante: «Certes, Dieu ne guide pas les gens mécréants", restreint la précédente:< "Et Dieu te protège des gens»>, en mettant une certaine limitation à sa généralité. La protection de Dieu pour que le Prophète atteigne son objectif, lequel consistait à répandre le message et l'ordre et de l'annoncer ouvertement à la communauté , est ,qu’il ne les "ceux qui ne voulaient pas que cette dernière information soit proclamée haut et fort" laissera pas tuer le Prophète avant qu'il ne transmette le message, ils ne seront pas en mesure de prendre la parole contre lui ou d'annuler son effectivité , ou de l'accuser de choses irresponsables qui feraient que les croyants quitteraient sa religion, ou d'affecter les dispositifs qui détruiraient et anéantiraient la loi. Non, certes Dieu veut rendre la parole de vérité victorieuse, et établir la religion comme Il le veut, là où Il veut et quand Il veut. Ainsi Dieu dit: Si il lui plaît, Il peut vous faire disparaitre ,! Et amener d’ autres, et Dieu a le pouvoir de le faire (4:133).
Cependant, le verset: "Et Dieu te protéger des gens», ne peut pas être interprété comme impliquant une généralité contenant tous les aspects de la protection à l’encontre de tout ce qui englobe toutes formes de problèmes et de dommages, car une telle idée serait vite réfutée par le Coran, le hadith et l‘histoire.
. Le Prophète (SAWA) eut à souffrir de son peuple croyants, incroyants, hypocrites.
De tels malheurs, de tribulations et d’ afflictions et multiples griefs que personne n’aurait pu supporter à l'exception du Noble Prophète, un hadith célèbre: dit « Aucun prophète n'a jamais supporté ce que j’ai supporté . "
résumé!!!!
Coran: «Ô Messager! transmets ce qui a été descendu sur toi de part ton Seigneur:
Seigneur:>
L'ordre est adressé au titre de ‘’Messager‘’, car il est l'attribut le plus adapté pour l'acheminement de l'ordre divin, qui a été révélé. Il est une sorte de caution que la délivrance du message mentionné dans ce verset est obligatoire et vital, parce que la seule fonction d'un messager est de transmettre le message dont il est chargé. En d'autres termes, son statut de porteur de la parole divine, c’est à dire de Messager, l'oblige à remettre le message.
.
Coran:< et si tu ne le fais pas , alors tu n’auras pas livré son message>
Le discours est construit comme une menace, et en réalité, il évoque la grandeur de l'ordre si cet ordre n'était pas transmis à la population et ses implications n'étaient pas conservées, ce serait comme si tous les autres parties de la religion n'avaient jamais été transmises. l’ultimatum est à la hauteur de ce commandement.
Il s'agit d'une phrase conditionnelle , pour montrer le poids de la clause qui conditionne ainsi de la proposition subordonnée dépend totalement l‘aspect positive ou négative de la principale. ''La subordonnée ', si tu ne le fais pas, ''la principale'' alors tu n'auras pas transmis son message.
.
Coran: Et Dieu te protège des gens, car Dieu ne guide pas les gens mécréants:
Quant à la phrase : <et Dieu te protège contre les gens,> le verbe, ya'sim, révèle apparemment la protection et la sécurité à l’encontre du mal des gens , lesquels visaient la personne du noble Prophète, ou ses objectifs religieux ou encore le succès de son appel et le triomphe de ses efforts, bref, toute connotation appropriée à sa fonction sacrée.
Cependant, en regardant l'utilisation de ce mot ’’ isma’’ nous constatons que cela signifie en fait la prise, la saisie, comme si l’on agrippait quelque chose avec la main. . Par conséquent, son utilisation dans le sens de la protection est basée sur la signification par concomitance, parce que la protection nécessite la prise.
Pour protéger du mal , il faut le saisir d’abord!!
La protection contre les gens est un terme général. Il ne dit pas de quel type de machination du peuple, le prophète doit en être protégé. Est-ce que les transgressions sont contre son corps, comme l’assassiner, l'empoisonner ou le meurtre ? Ou par la parole, comme le mensonge et la diffamation? Ou par le biais d'autres moyens , comme embarrasser son entreprise par la traîtrise, la tromperie et la duplicité? En bref cette non identification des choses envers lesquelles il est protégé , implique une généralisation, et pourtant selon le contexte, il se pourrait que le mal soit de perturber et de détruire ce qu'il avait construit et élevé de la structure de la religion. Et de ne pas le laisser parachever son édifice!!
Tout l'argumentaire ci-dessus, tente à prouver que le verset parle d'un ordre à révéler qui pourrait créer un malentendu et qui contenait une sorte de profit personnel ’ (même si cela ne l’était pas ) pour le Prophète , en lui donnant un privilège, dont certains musulmans auraient également souhaité posséder, ainsi son application les privait de son usufruit. C'est pourquoi le Prophète avait peur de cette transmission . Seulement Dieu lui ordonna de le transmettre et mit l'accent sur sa primordialité , et lui promit de le protéger contre le peuple, en l’informant que ses adversaires ne réussiront pas dans leur machination,. <Dieu ne guide pas le peuple mécréant>
Cela confirme les traditions, rapportées par les deux groupes( sunnite, chiite), que ce verset fut révélé au sujet de la tutelle de 'Ali ; que Dieu donna l'ordre de transmettre ce commandement, toute fois le Prophète craignait que les gens l'accusent, en ce qui concerne son cousin germain, , de népotisme, de favoritisme. C'est pourquoi il garda et différa l'exécution jusqu'à ce que ce verset fut descendu.
Les textes rapportent que l’événement se déroula à Ghadir Khumm, et le Prophète l' annonça ainsi, «Celui dont je suis le Mawla (Maitre; le Patron, Tuteur) Ali est son mawla. "
►