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Amerindiens

tourab

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[video=youtube;HEi5yut2oI0]http://www.youtube.com/watch?v=HEi5yut2oI0[/video]


une prière amérindienne:

O Père,

Dont j'écoute la voix dans les vents, et dont le souffle donne la vie à tous dans le monde.

Ecoute moi :

Je suis un homme devant Toi, un de tes nombreux enfants.

Je suis petit et faible.

J'ai besoin de Ta force et de Ta sagesse.

Fais que je marche dans la beauté,
Et que mes yeux retiennent la vision des couleurs rouges et pourpres du soleil couchant.

Fais que mes mains respectent les choses que Tu as faites,
Que mes oreilles soient attentives à Ta voix.

Rends moi sage,
Afin que je puisse connaître les choses que Tu as enseignées à mon peuple,

Les leçons que Tu as cachées dans chaque feuille et chaque pierre.

Je recherche la force, Père, de ne pas être supérieur à mes frères,

Mais d'être capable de combattre mon plus grand ennemi : moi-même.

Fais que je sois toujours prêt à venir à Toi avec les mains propres et le regard droit,

Afin que lorsque ma vie s'éteindra, comme le soleil s'éteint au crépuscule,

Mon esprit retourne à Toi sans honte.



 
[video=youtube;ENyCw5dT034]http://www.youtube.com/watch?gl=FR&feature=related&hl=fr&v=ENyCw5dT034[/video]

Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ?Partout où il la touche, il y laisse une plaie.Vieille sagesse Wintu (Indiens de Californie)
 

[video=youtube;NuJ8JyxknZo]http://www.youtube.com/watch?v=NuJ8JyxknZo&feature=related[/video]

"Nous rendons grâces à notre mère, la terre,
qui nous soutient.

Nous rendons grâces aux rivières et aux ruisseaux
qui nous donnent l'eau.

Nous rendons grâces à toutes les plantes qui nous donnent les remèdes
contre nos maladies.

Nous rendons grâces au maïs et à ses soeurs les fèves et les courges,
qui nous donnent la vie.

Nous rendons grâces aux haies et aux arbres
qui nous donnent leurs fruits.

Nous rendons grâces au vent
qui remue l'air et chasse les maladies.

Nous rendons grâces à la lune et aux étoiles
qui nous ont donné
leur clarté après le départ du Soleil.

Nous rendons grâces à notre grand-père Hé-no,
pour avoir protégé ses petits-enfants
des sorcières et des reptiles, et nous avoir donné sa pluie.

Nous rendons grâces au Soleil
qui a regardé la terre d'un oeil bienfaisant.

Enfin, nous rendons grâces au Grand Esprit
en qui s'incarne toute bonté
et qui mène toutes choses pour le bien de ses enfants
."

 
[video=youtube;gKMcRGyIY4I]http://www.youtube.com/watch?v=gKMcRGyIY4I&feature=related[/video]

Grand Esprit
Toi dont la voix s'entend dans le souffle de la brise,
toi dont l'haleine donne vie au monde,
nous avons besoin de ta force et de ta sagesse.

Fait que nous marchions dans ta beauté,
que jamais nos yeux ne se lassent de contempler
les ors et les pourpres du soleil couchant.

Aide-nous à lire les messages que tu as cachés
dans les feuilles et dans les rochers.
Rends-nous sages, afin que nous saisissions
ce que tu nous as enseigné.

Fais que nous soyons toujours prêts à venir à toi
les mains propres et le regard clair.
Ainsi, quand la vie s'éteindra
comme s'éteint le couchant,
sans honte, nos esprits pourront venir à toi.

Grand Esprit, transforme nos cœurs,
afin que nous n'enlevions jamais
à la beauté de ta création
plus que nous ne lui donnons.

Apprends-nous ne jamais rien détruire à la légère
pour satisfaire notre avidité,
à ne jamais oublier de prêter nos mains
pour édifier la beauté de la terre;
à ne jamais prendre
ce dont nous n'avons pas besoin.

Rends-nous capables de te comprendre
que détruire la musique de la terre
c'est créer la confusion, ruiner son apparence,
et nous rendre aveugles à la beauté.
Polluer son doux parfum par notre insouciance,
c'est en faire une maison de puanteur.

Mais, si nous prenons soin d'elle,
la terre prendra soin de nous.

 
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Quand je vois un animal, libre dans la forêt où il est né,


heureux, en équilibre avec ce qui l'entoure,
ses besoins étant comblés à même la nature,
faisant partie d'un système naturel où chaque espèce a sa place
et son rôle à jouer, où chacun a un cycle de naissance et de mort,
de floraison et de sécheresse, de migration et d'amour...
tout naturellement...


Quand je vois un animal qui s'approche curieux,
sans crainte de l'être humain,
un animal sauvage qui n'a jamais été chassé
et surtout qui n'a jamais été blessé par "l'homme"...
pas comme ces animaux qu'on voit dans les parcs "protégés"
par les gouvernements blancs, ces parcs ... où on paie si cher pour chasser,
où on essaie de préserver ce qui reste de ce qu'on a détruit
à l'aide de clôtures, de tickets d'entrée et d'affiches publicitaires...

Mais ce que je remarque dans tout ceci c'est qu'il manque une espèce...
une espèce qui vivait autrefois en liberté...
l'espèce humaine que l'on appelait "indiens"...

Je pense à ce peuple qui vivait, libre,
sur le territoire où étaient nés les ancêtres,
heureux, en équilibre, autonome, harmonieux...
Le peuple autochtone vivait près de ses frères animaux,
et de ses sœurs les plantes,

avec eux, aussi naturellement qu'eux, près de la nature,
avec elle, ensemble sur la Terre-Mère...


Et je m'horrifie de ce qui s'est passé ...


Tout ce qui reste de ce monde merveilleux est très restreint,
et ça s'appelle maintenant des parcs "naturels", réserves fauniques
et réserves indiennes...


Le merveilleux a peu à peu disparu...
il a fait place au suicide des jeunes, à l'alcoolisme, à la pauvreté,
et à toutes sortes de problèmes sociaux... en plus, il y a maintenant, la pollution, les barrages, les villes... et la misère morale qui va avec...

Mais je vois encore, dans le regard de l'animal libre de la forêt
la même lueur que dans dans le regard de certains indiens...
je vois cet être fort et courageux qui ne demande qu'à être heureux...

et j'aurai toujours du respect pour ce peuple qu'on a pensé détruit,
parce qu'à l'intérieur de lui dort en silence le feu sacré,

fort et fier
et qui ne saura sûrement pas tarder à se réveiller...
 
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Le silence est l'équilibre absolu
du corps, de l'esprit et de l'âme.

L'homme qui préserve l'unité de son être
reste à jamais calme et inébranlable
devant les tempêtes de l'existence,
pas une feuille qui bouge sur l'arbre,
pas une ride à la surface étincelante du lac,
voilà aux yeux du sage --fut-il illettré--
l'attitude idéale et la meilleure conduite de vie

Si vous lui demandez :
''Qu'est-ce que le silence ?''
Il répondra :
''C'est le grand mystère !
Le silence sacré est sa voix !''

Si vous lui demandez :
''Quels sont les fruits du silence ?''
Il dira :
''C'est la maîtrise de soi,
le courage vrai et l'endurance,
la patience, la dignité et le respect.
Le silence est la pierre d'angle du caractère''.

 
[video=youtube;jrg47tX05VA]http://www.youtube.com/watch?v=jrg47tX05VA&feature=related[/video]

Tout ce que fait le Pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle.
La Terre est ronde et les étoiles le sont aussi.
Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne.
Les oiseaux font leur nid en rond.
Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et ils sont ronds l'un et l'autre.
Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours.
La vie d'un homme est un cercle d'enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut.
Aussi même nos tentes étaient rondes comme les nids des oiseaux et toujours disposées en cercle, le cercle de la nation, nid fait de nombreux nids où nous couvions nos enfants selon la volonté du Grand Esprit.
Dans les temps anciens, lorsque nous étions un peuple heureux et fort, notre pouvoir nous venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé, notre peuple a prospéré.




 

[video=youtube;LgrVfpEv_Yw]http://www.youtube.com/watch?v=LgrVfpEv_Yw[/video]

On dit que le silence est la voix de la complicité.
Mais le silence est impossible.
Le silence hurle.
Le silence est un message, tout comme ne rien faire est un acte.

Laisse ton être sonner et résonner
en chaque parole et chaque acte.
Oui, deviens qui tu es.
Il n'est pas concevable que tu esquives ton propre être
ou ta responsabilité.

Ce que tu fais est qui tu es.
Tu es ta propre punition.
Tu deviens ton propre message.

Tu es le message.
Leonard Peltier



 
[video=youtube;h7bRCwsFQvg]http://www.youtube.com/watch?v=h7bRCwsFQvg[/video]

[video=youtube;phAkuSzFvL4]http://www.youtube.com/watch?v=phAkuSzFvL4&feature=related[/video]

[video=youtube;jWhPCAiHhOw]http://www.youtube.com/watch?v=jWhPCAiHhOw&feature=related[/video]

[video=youtube;6lO2juRIdE8]http://www.youtube.com/watch?v=6lO2juRIdE8&feature=related[/video]

[video=youtube;HAUW2zbnwKA]http://www.youtube.com/watch?v=HAUW2zbnwKA&feature=related[/video]

[video=youtube;WrhwHWQ1Xwo]http://www.youtube.com/watch?v=WrhwHWQ1Xwo&feature=related[/video]

Vous me dites sauvage et cruel, moi, le loup,
Mais, vous, les humains, qui vous permet de me juger ?
Vous les hommes qui vous croyez civilisés
Je pense que vous êtes devenus fous...

Lequel de mes congénères aurait osé imaginer
De créer des camps de concentration pour tuer,
D'inventer une bombe pour tout raser,
Ou de perpétrer de lâches attentats meurtriers ?

Lequel d'entre nous aurait pu penser simplement
Massacrer sans merci nos amis, nos parents,
Simplement parce qu'ils pensent autrement,
Ou que le ton de leur peau est différent ?

Moi, le loup, je vous le prédis,
Si rapidement vous ne vous reprenez pas
Un jour arrivera où toute vie disparaîtra
Ne pouvant survivre à votre humaine sauvagerie...

Nous les loups, nous ne tuons que pour manger,
pour survivre et nous protéger,
Et vous nous appelez "des bêtes",
Alors, dites-moi, vous, qu'est-ce que vous êtes ?


 
[video=youtube;iUeDC2A4y1c]http://www.youtube.com/watch?v=iUeDC2A4y1c[/video]

Dès leur arrivée dans ce qu’ils croyaient être l’Inde, les “découvreurs” de l’Amérique ont tout fait pour dépouiller ses habitants originaux de leurs terres.
En 1855, Franklin Pierce, le 14è président des Etats-Unis propose un curieux marché au Chef Sealth des Duwamish : l’achat des terres sur lesquelles sa tribu a toujours vécu en échange d’une réserve. La réponse de Sealth nous concerne tous. En voici les passages essentiels :
Comment peut-on acheter le ciel, ou la chaleur de la terre ? Cette pensée nous paraît étrange. Et puisque nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air ni le miroitement de l’eau, comment peux-tu nous les acheter ?
L’eau scintillante qui coule dans les rivières n’est pas seulement de l’eau, mais le sang de nos ancêtres. Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père. Les fleuves sont nos frères. Ils étanchent notre soif. Ils portent nos canoés et nourrissent nos enfants. Si nous vendons notre terre, il faudra vous en souvenir et l’enseigner à vos enfants , et vous devrez traiter les fleuves avec l’amitié due à un frère.
Il oublie la tombe de son père et l’héritage de ses enfants. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme de la marchandise, à acheter, piller, vendre, comme des moutons ou des perles de verre. Sa voracité dévorera la terre et n’en laissera qu’un désert.
A quoi bon vivre si l’on ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d’un étang, la nuit ? Nous autres, nous aimons le doux son du vent sur la surface du lac, et l’odeur du vent, lavé par la pluie de midi ou alourdi par le parfum des pins.
Le vent qui a donné son premier souffle à notre ancêtre a aussi reçu son dernier soupir, et il insuffle la vie à nos enfants. Et si nous vendons notre terre, vous devez la tenir pour sacrée, comme un endroit où tout homme puisse sentir le vent adouci par les senteurs des fleurs sauvages.
Croyez-vous que vous pouvez tout faire à la terre, uniquement parce qu’un homme a signé un bout de papier et vous l’a donné ? Et comment ferez-vous pour racheter tous les bisons lorsque le dernier d’entre eux aura été tué ? L’homme Blanc, provisoirement maître du pouvoir, pense qu’il est déjà Dieu, à qui la terre appartient ? Mais comment un homme peut-il être le maître de sa mère ?
D’une chose nous savons, que vous découvrirez peut-être un jour : notre Dieu est le même. Il chérit cette terre, et la saccager c’est accabler le Créateur de mépris. Continuez à salir votre couche, et une nuit vous mourrez étouffés par vos propres déchets. Mais en disparaissant vous rougeoirez comme un incendie, foudroyés par la force de Dieu qui, par un dessein connu de Lui seul, vous donna pouvoir sur cette terre et sur nous.
Mais lorsque le dernier Homme Rouge aura disparu et que son souvenir ne sera plus que l’ombre d’un nuage au dessus des prairies, l’âme de mon peuple continuera à vivre dans ces forêts et sur ces rivages, car nous les avons aimés comme un nouveau-né aime les battements du cœur de sa mère.


 
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J’ai connu autrefois… dans une autre vie...



J’ai connu autrefois un monde merveilleux…
La nature indomptable, que l’on refusait de dompter
Les nuages enchanteurs, que l’on voyait défiler aux cieux
Et le temps incertain, que l’on acceptait sans maugréer
J’ai connu autrefois un lieu merveilleux
Où l’harmonie régnait dans un désordre orchestré par le Dieu,
Et des esprits de toutes sortes que l’on savait loyaux
Et qui ne nous asservissaient pas d’impossibles idéaux

J’ai connu autrefois un lieu merveilleux…
Les montagnes étaient hautes, si hautes… mais jamais infranchissables
Les rivières charriaient dans leur lit notre réserve d’eau potable
Et soulageaient nos pieds fatigués par les sentiers rocailleux
Elles étaient parfois profondes ces rivières qui jaillissaient
En torrents sauvages et limpides, dans lesquelles on se désaltérait
Elles étaient profondes, si profondes… mais jamais on ne s’y noyait
Elles exprimaient leurs murmures fougueux, à nos oreilles qui les écoutaient

J’ai connu autrefois un lieu merveilleux
Les oiseaux gazouillaient fièrement parmi les feuilles qui bruissaient
Agitées par mille vents célestes qui nous rafraîchissaient
Comme autant de soupirs divins qui nous rendaient heureux
J’ai connu autrefois un lieu merveilleux
Où le soleil réchauffait nos esprits et nos cœurs
Nous rendant le sens de l’immensité de la richesse intérieure
Nous éclairant sur les chemins parfois longs de nos jours heureux

J’ai connu autrefois un monde merveilleux
Qui ne demandait rien, sauf notre respect, pour éviter son courroux,
Qui ne demandait rien, à nous, qui donnions tout
J’ai connu, autrefois… un monde… merveilleux…
Un monde que vous n’avez pas compris…
Un monde à jamais anéanti, que vous avez détruit
Insensibles aux cris de douleur qui montaient de votre Mère la Terre
Quand, sans regret, elle fut massacrée, toute entière…

Et nous avec, et nous aussi… et moi aussi…
Car un homme, une femme, en enfant, c’est si petit…

 
[h=3][/h]






[h=3]A l’Origine du Génocide amérindien : colonialisme et industrialisation[/h]
L’extermination des Indiens d’Amérique du Nord s’est faite méthodiquement sur une longue période, rencontrant une résistance désespérée des Indiens des Plaines, les Sioux, dont les révoltes contre les colons dans le Minnesota en 1862 conduites par les chefs Sioux Petit Corbeau, Shakopee, et Voix Rouge du Milieu, et appelés « Massacres du Minesota » se termineront en 1890 avec la défaite finale des Sioux à « Wounded Knee » dans le sud Dakota.

La bataille de Wounded Knee a été le dernier chapitre d’un long combat des amérindiens contre le gouvernement colon Us pour préserver une partie de leurs terres ancestrales et leurs modes de vie tribale.

Quelle est la part de l’industrialisation et de la supériorité en nombre des colons américains sur la défaite des Indiens des Plaines ?

En 1865, le chef Shakopee, l’un des chefs des soulèvements de Minnesota a été pendu à Fort Snelling. Les Indiens des Plaines avaient depuis le début adopté une attitude défensive contrairement à ce que voudrait nous faire croire toute cette propagande savamment orchestrée par l’industrie cinématographique hollywoodienne. Ils étaient constamment menacés par l’installation de nouvelles colonies et leur expansion. Le chemin de fer construit représentait alors le symbole de cet expansionnisme à l’ouest, de l’industrialisation galopante et de leurs conséquences économiques, ce que le monde « civilisé » a appelé le « progrès » et la « civilisation ».

L’une des villes clé dans la révolte indienne de 1862 dans le Minnesota, a été New Ulm, une communauté fondée et habitée principalement par des allemands. La population y était en croissante et rapide augmentation. En 1862, New Ulm comptait 900 habitants. Les Indiens des Plaines ne faisaient pas le poids contre l’immigration et la colonisation. Des immigrants européens arrivaient quotidiennement et les Indiens des Plaines, eux, étaient entrain de perdre la bataille démographique. Ainsi, on estime à environ 2,5 millions le nombre des indiens dans le Nord de l’Amérique au début du 19è siècle. En 1860, il n’était plus que 350 000, et en 1890 la population indienne avait été réduite à 250 000 personnes.

Cette baisse énorme de la démographie indienne s’explique par l’interaction néfaste des colons blancs. Ces colons ont amené différentes maladies avec eux comme le choléra, la grippe, la variole, et d’autres maladies contre lesquelles les Indiens des Plaines n’avaient aucune immunité. Les épidémies ont ravagé ces populations indiennes pendant tout le 19ème siècle particulièrement dans les années 1850 et 1860. Les combats avec les troupes Us et les colons ont également contribué à décimer ces populations, ainsi que des guerres intertribales notamment quand les tribus de l’est ont été enfermées dans des réserves sur des terres déjà occupées par d’autres tribus.

L’introduction de la « civilisation » occidentale, et de l’économie de marché ont-elles aussi contribué à détruire la culture et les modes de vie des Indiens des Plaines. Cette économie a détruit le mode traditionnel de subsistance guerrier/chasseur. D’immenses troupeaux de buffles ont été détruits par des « chasseurs clandestins» encouragés par l’armée américaine car cela privait les indiens de nourriture et par conséquent affaiblissait l’ennemi. On estime à environ 15 millions le nombre de buffles tués dont la disparition était presque achevée dans les années 1880. La destruction du cheptel indien de buffles a été primordiale dans la destruction d’une des principales sources de nourriture des Indiens des Plaines et dans la dégradation de leurs modes de vie.

Le processus de « mise en réserves » a finalement complété le processus de destruction de la société indienne et de sa population au cours d’un lent processus, une mort lente génocidaire. Le système de réserves a isolé les Indiens, détruit leur culture, leurs modes de vie et de subsistance. Bien que certains aspects des réserves prétendaient « préserver » les moyens de subsistance des indiens tels que la distribution de lopins de terres, ces méthodes se sont avérées complètement inefficaces en matière d’exploitation agricole. Le système des réserves constituait en fait une ghettoïsation à grande échelle dans le sens premier du mot ghetto telle que conçu par les italiens pour enfermer et isoler les juifs à Venise à l’époque : une zone où vit un groupe ethnique séparé de la communauté nationale, un groupe exclu de la vie courante de la nation.

Ce système de réserves a crée un lent processus d’extermination ethnique.

Pour combattre les colons et le gouvernement Us et son armée, les Indiens des Plaines avaient besoin de ressources et de personnes. Bien que la population fut lentement décimée, les ressources ne manquaient pas notamment après les découvertes en 1861 de filons d’or provoquant ce qui est devenu la célèbre « ruée vers l’or ». Ces filons étaient situés sur le territoire d’une réserve Cheyenne, la réserve de Sand Creek. Au début, les relations entre les colons chercheurs et les Indiens étaient amicales. Mais, comme de plus en plus de colons chercheurs d’or arrivaient, ils ont commencé à s’emparer des terres réservées par le Traité de Fort Laramie aux Cheyennes et aux Arapahos. Ce Traité donnait aussi le droit aux colons Us de traverser ces terres. Les colons profitèrent de ce droit pour s’emparer des terres tout simplement. Ils mirent la main sur des terres prévues pour l’agriculture, pour l’établissement de fermes et d’habitations pour la population indienne. Des villages et villes de colons blancs chercheurs d’or sont vite apparues sur ces terres devenues très prisées, des confrontations s’en suivirent. La première eut lieu le 11 avril 1864. Un propriétaire de ranch colon blanc Ripley a accusé les Indiens d’avoir volé ses troupeaux ce qui conduisit à un affrontement entre Indiens et colons. Ce sont les premiers accrochages de ce qui allait devenir la guerre de « Sand Creek ». Cette guerre est connue à travers le massacre par le colonel John Chivington de plusieurs centaines de civils indiens, des hommes des femmes et des enfants. Leurs corps furent mutilés et scalpés.

La « bataille de « Sand Creek » fut en fait un véritable massacre fait d’atrocités. En novembre 1864, 800 soldats du Colorado ont attaqué un village indien à Sand Creek. Les hommes du village étaient partis chasser, seuls les femmes les enfants et les personnes âgées restaient. Le chef Cheyenne Black Kettle a levé le drapeau blanc au sommet de son tipi pour montrer qu’ils se rendaient, ainsi que le drapeau américain. Les soldats du colonel Chivington ont encerclé le village armés jusqu’aux dents avec des tonnes de munitions à leur disposition. Ils ont commencé à bombarder le village sans défense, puis ont attaqué les femmes, les enfants et les vieillards au sabre et au couteau.

Le vice président de la tribu nord des Cheyennes à Lame Deer, Montana, Steve Brady rappelle ces terribles évènements :

« Des morceaux de corps et des scalps coupés par les soldats ont été promenés au milieu d’une foule en liesse dans les rues de Denver. Des officiers du Fort Lyon avaient dit à Chivington que le village de Sand Creek était pacifique, mais rien ni fit. Mes arrières grands parents se sont réveillés au son des tirs de fusils et des chevaux galopant dans le camp. Mon arrière grand père maternel s’est emparé d’un cheval bien que blessé à l’épaule et prenant sa femme s’est enfui en chantant un chant de mort « seuls les pierres vivront éternellement… » Un chant que nous chantons toujours jusqu’à ce jour. »

Son arrière grand père paternel, Black Kettle est allé à la recherche de sa femmes enceinte qui portait leur premier enfant. Il l’a retrouvée pleine de sang mais elle a survécu au massacre. Le village entier a été détruit. Il y avait des piles de corps brûlés. Des chiens ont été vus mangeant des cadavres.

Le colonel américain John Chivington en véritable « adorateur » de ce massacre, a monté une pièce de théâtre à Denver au cours de laquelle il racontait les événements de ce massacre et a publiquement monté 100 scalps d’indiens, comprenant ceux des parties intimes de femmes indiennes. Certains de ces restes macabres peuvent encore être trouvés dans certains musées dont celui de Denver.

La bataille de Sand Greek montre le caractère réel de ces « batailles » célébrées par les colons Us et leur armada cinématographique hollywoodienne. La plupart étaient de véritables massacres de populations sans défense, mais tout ceci a été dissimulé et ne fait pas partie du cursus scolaire américain alors que la Shoah elle est enseignée.

Les batailles menées par les Indiens des Plaines étaient principalement des combats défensifs, une simple question de survie. Ce n’était pas des « guerres » ou des « combats militaires » selon le sens courant de ces termes, et comme voudrait le faire croire l’historiographie coloniale Us. La révolte du Minnesota a commencé parce que le gouvernement Us avait violé ses propres engagements commerciaux, en ne versant pas les fonds annuels dus et en n’approvisionnant pas en nourriture les Indiens. La révolte de 1862 a commencé quand les Indiens ont pénétré dans un bâtiment de stockage et se sont emparés des sacs de farine entreposés. En bref cette révolte a été causée par la faim. Les « batailles » menées par le gouvernement Us visaient principalement la destruction des réserves de nourriture des Indiens, des campagnes menées l’hiver contre les villages ciblant les civils. Ces « batailles » ne visaient pas la défaite des Indiens des Plaines mais l’éradication des populations civiles sur des bases ethniques. Les Indiens vivant dans des réserves économiquement pauvres, où ils étaient à la merci du gouvernement Us, qui pouvait agir avec eux comme bon lui semblait notamment grâce à sa supériorité démographique écrasante, l’immigration fournissant un réservoir sans fin de nouveaux colons.

Les Indiens des Plaines ont mené un combat désespéré contre la colonisation d’européens venus s’installer sur leurs terres. Ce n’était pas une guerre mais tout simplement un génocide qui avait démarré en 1850. L’industrialisation a donné aux colons l’avantage technologique pour dominer militairement, mais aussi a contribué à la colonisation elle –même, les expropriations, les déplacements de populations indiennes pour l’exploitation des richesses naturelles et l’expansionnisme yankee. Le chemin de fer a permis la colonisation d’un vaste territoire au détriment des populations indiennes autochtones dont c’était le terrain de chasse, la source de nourriture. La seule véritable richesse des Indiens des Plaines c’était leurs terres que le gouvernement Us et ses colons convoitaient et dont ils se sont emparées au prix de massacres et d’un génocide systématique visant une population entière. L’histoire tragique des amérindiens est un exemple des « bienfaits de la civilisation » malheureusement entrain de se répéter ailleurs, en Palestine, et qu’il faut à tout pris combattre et stopper.

N’oubliez pas : Les Etats-Unis se sont construits sur un génocide, celui des Amérindiens.

Sources des informations : un livre américain de Ralph K. Andrist « the Long Death : The Last Days of the Plains Indians «première publication en 1964 réédité en 2001 Presse Universitaire d’Oklahoma



 
[video=youtube;fS3MHLXwq-E]http://www.youtube.com/watch?v=fS3MHLXwq-E[/video]

"Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes ; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l'obscurité. Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous les écoutez. "
"Le problème avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris …tantôt sur le temps, sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."
"Oh Grand Esprit dont j'entends la voix dans le vent et dont je vois le souffle dans les brumes du levant. Viens, Esprit du Bien... Viens maintenant, avec le soleil levant. Oh, bouclier de lumière... Comble mes regards ! Longtemps j'ai pleuré. Longtemps j'ai lancé vers toi les flèches de ma prière. Envoie ton Esprit du Bien pour me révéler les mystères que tu as cachés dans chaque feuille, chaque pierre, chaque fleur, chaque créature vivante. Viens Esprit du Bien ! Oh, Esprit du Bien, viens !"
"Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire ce livre ? Frère, nous ne comprenons pas ces choses. Tu nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmises à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis.
Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit
."
 
salam aleykum,

Merci beaucoup pour tout ces textes et vidéos !

Puis-je vous demander cher frère d'où provient le dernier texte ? Merci !
 
salam aleykum,

Merci beaucoup pour tout ces textes et vidéos !

Puis-je vous demander cher frère d'où provient le dernier texte ? Merci !



wa alaykoum salam wa rahmatoullahi wa barakatouh,

il s'agit de paroles du chef Iroquois suivant:

[h=2]Sagoyewatha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations[/h]Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.

Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous
vérifier la vérité de tes paroles? (...)

Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?

Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."

 
Le message prémonitoire
des Indiens d'Amérique

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Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.
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Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose"...
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"Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré de faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien... Les rapides de Rock River nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges... Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu'elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru."

Black Hawk, chef indien

"Nous aimons la tranquillité; nous laissons la souris jouer en paix; quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur."

Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796

"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.

L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."
Seattle, chef indien Suquamish

"Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.

Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)

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"Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
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"Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)

"Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins."

Hehaka Sapa, grand chef Sioux
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"Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."
Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)

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"La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures.

L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui."
Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas

"Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d'animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales."

Standing Bear, chef Lakota (Sioux)

"Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."

Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)
 


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"Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves."

Smohalla, chef indien Sokulls

"Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.

Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."
Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas

"Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...

En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"
Kondiarionk, chef Huron, s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
"Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."
Pachgantschilhilas, chef des Delawares

"Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire... La misère et l'oppression, tel est le lot qui nous échoit... Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?

A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l'avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d'automne par le vent."
Tecumseh, chef Shawnee, en 1812

"Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s'avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J'ai dit !"

Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s'adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas
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"Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux

"Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.

Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)
Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?
Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."
Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations
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"J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.

Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."
O-no'-sa, chef indien

"Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?

La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage."
Standing Bear, chef indien Lakota

"Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.

Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."
Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux

"Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"

Chiyesa, écrivain indien contemporain

"Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.

Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
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"L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.

Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.
Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.
Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.
Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes."
Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970

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Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, "Pieds nus sur la terre sacrée", une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d'Amérique du Nord.

 
Je vous remercie infiniment pour toutes ces magnifiques sagesses, Gloire à Dieu d'avoir envoyé à chaque peuple un guide vers la Lumière...

Que Dieu nous préserve du crime des occidentaux qui en croyant apporter la lumière à ces peuples, ont éteint un astre magnifique........
 
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