Assalamou 'alaikoum wa Rahmatou Allahi wa Barakatouhou;
Voici la suite et fin de ma traduction TOUS droits de traduction, réservés à ITHVIRIW
Je ne demande que vos prières comme salaire qui lui est à la charge d'ALLAH.
Hussein Ibn Ali s'adresse aux 1000 cavaliers et aux 4000 fantassins envoyés par l'Emir de Koufa, pour l'assassiner sur ordre de Yazid. Il négocie avec les soldats et leurs chefs pour tenter d'épargner les vies des croyants, et il offre des issues aux combattants.
….Hussein Ibn ‘Ali, interpella de nouveau l’armée qui lui faisait face et qui était sur le pied de guerre, et il insista jusqu’à la dernière seconde, qu’il souhaitait épargner le sang des musulmans. Regardez qui sont mes parents, regardez qui je suis, ensuite reprenez vos sens, réprouvez votre conduite, et ensuite voyez s’il est permissible et acceptable que mon honneur fut bafoué et ma vie sacrifiée. Ne suis-je pas le fils de la fille de votre Prophète, et de son légataire ? Ne suis-je pas le fils de la fille de votre Prophète, le fils de son légataire et cousin, et le premier à croire en Allah parmi les croyants ! Sayed Hamza le seigneur des martyrs, n’est-il pas l’oncle de mon père ! Ja’afar le martyr ailé dans le Paradis, n’est-il pas mon oncle ! Le hadith connu de l’Envoyé d’Allah, qui m’a dit et à mon frère: « vous deux êtes les seigneurs des jeunes du Paradis, et la perle des yeux de ceux qui suivent ma tradition (ma souna) », ne vous serait-il donc pas parvenu !! N’y a t-il donc pas en cela un obstacle à ce que vous versiez mon sang. Si vous doutez de ce que je vous dis, ou que vous doutiez que je sois le fils de la fille de votre Prophète, je jure par Allah, qu’il n’y a entre l’Est et l’Ouest, nul autre que moi. Demanderiez vous réparation pour, un crime que j’aurais commis envers l’un quelconque parmi vous, de l’argent que je vous aurai extorqué et consommé, ou réparation financière pour avoir blessé l’un d’entre vous ». Quand personne parmi les présents qui l’écoutait ne répondit, comme si sur leurs têtes il y avait un mauvais présage, Hussein se mit à interpeller aussi haut qu’il le pouvait les noms de quelques officiers parmi les dirigeants de l’armée koufi, et il dit : « les fruits ont mûri, les abords ont verdi et l’abondance s’est déversée. Une armée qui t’est acquise me fait face ». Il fit front et nul ne répondit au dirigeant de l’armée des soixante dix compagnons, jusqu’à ce que Hur bin Yazid, interpelle son chef ‘Amr bin Sa’ad bin abi wakas, pour qu’il se ressaisisse et évite de verser le sang de Hussein. Le chef de Hur bin Yazid, ne put que demeurer silencieux et dire : « Par Allah, si la décision m’appartenait, je l’épargnerai, mais ton chef a interdit cela ». Hur bin Yazid se tut, et il poussa son cheval vers Hussein à qui il dit : « J’ai à choisir entre l’Enfer et le Paradis, et je ne peux choisir pour moi, que le Paradis, dusse-je être déchiqueté et brûlé. Il dit à Hussein, Allah a fait de moi que je me sacrifie pour toi, O fils de Rassoulou Allah, je suis ton Compagnon qui t’a empêché de retourner sur tes pas, je t’ai conduit sur ton chemin, me suis moqué de toi en chemin, je jure par Allah, que jamais je n’aurai pensé que les gens te refuseraient ce que tu leur a offert. Je jure que si je pensais qu’ils n’accepteraient pas de toi, ce que tu as demandé, jamais je n’aurais envoyé ta demande. Je viens vers toi, demandant d’Allah Sa Miséricorde pour ce qui est venu de moi, t’offrant ma vie pour que je meure pour toi ». Hur bin Yazid, se tourna alors vers l’armée qui venait de se séparer de lui depuis quelques instants pour leur dire : «
O gens de Koufa, la division et la perte de sens vous ont asservis, vous l’avez mandé et une fois qu’il vous est venu, vous le livrez, vous disiez que vous combattriez pour lui, et ensuite vous vous liguez pour le tuer, vous l’avez encerclé et vous l’avez empêché de se diriger vers d’autres vastes pays d’Allah. Il s’est retrouvé comme un prisonnier, sans moyen pour se défendre, et sans qu’il n’ait les moyens de vous nuire, vous l’avez empêché ainsi que ses compagnons de l’accès aux eaux de l’Euphrate qui courent, dont s’abreuvent le juif, le mazdéen, le chrétien, dans lequel baignent les sangliers et les chiens, alors que lui et sa famille étaient morts de soif, malheur à ceux qui ont porté à Mohamad, dans sa famille, Allah, n’étanchera pas votre soif, le jour de la soif, si vous ne vous repentez pas ».
Déclanchement de la bataille avec Hur Ibn Yazid, le chef des cavaliers de Koufa, qui rejoindra Hussein,:as: et qui sera tué par ses propres cavaliers.
Sayed Hussein résistera et il perdra ses membres, sa main, puis ensuite il sera décapité, suscitant trop tard la réprobation générale de ses assassins...
Hur n’avait pas terminé sa harangue, alors qu’il se tenait à côté de Hussein, que les flèches se répandirent sur lui et Hussein. Hur se sacrifia pour Hussein et il fut tué par les flèches lancées par les traîtres. Elles le touchèrent et ainsi fut sacrifié en martyr, l’homme qui s’est soulevé contre la corruption et la traîtrise. La bataille inégale eut donc lieu entre l’armée des mille cavaliers, et une armée dont le nombre ne dépassait que de peu les soixante dix hommes, et malgré cela les hommes de Hussein bin Ali, infligèrent aux cavaliers de Koufa, des pertes importantes pour qu’il sachent qu’Allah, combat avec ceux qui ont cru, car ils ont apostasié avec cette haute trahison, à laquelle ils se sont associés, pour combattre et exterminer Hussein bin Ali et les siens, afin que Yazid bin Mou’awiya bin Abi Soufyane, puisse jouir du Califat avec les siens et ses alliés, sans partage.
La force des compagnons de Hussein bin ‘Ali, ne déclinera jamais, ils résistèrent, patientèrent, ils combattirent, jusqu’au corps à corps, pendant que Zaynab, observait la scène avec un cœur déchiré, une raison perdue, pendant que ses enfants et ceux de ses deux frères étaient déchiquetés par les sabres des gens de Koufa, sur la terre de Karbala, dépourvus de la moindre once de foi, ou de valeurs. La haine avait rempli les cœurs des guerriers, et la corruption avait aveuglé leurs cœurs et leurs esprits, ils ont massacré les membres de la famille de Hussein, emportés par l’extrémisme et la jalousie, et cela malgré leur faible nombre. Quel cœur et quelle raison pourraient supporter pareille scène de ce qui venait d’arriver devant ses yeux, pour que puisse vivre celle qui en fut témoin, un instant seulement, sauf Allah enveloppait de sa sérénité Zaynab bint Ali. Elle racontera ce qui est arrivé, mais jamais elle ne cessera de se rappeler au souvenir d’Allah, qui vivait en elle, comme IL vivait dans sa mère, la fille de l’Envoyé d’Allah.
C’est Allah, qui enveloppait de Sa Sérénité Zaynab bint ‘Ali, est c'est lui-même qui fit de même avec Hussein bin Ali, et lui accorda la patience, devant l’assassinat de ses enfants et leur mise en pièce, et c’est LUI, qui le gardera seul après l’éradication des siens, couvert de blessures multiples, pour crier avec toute la vigueur que lui a épargnée Allah, pendant que s’épanchait son sang pur et noble, est-ce donc pour me tuer que vous vous attroupez ? Par Allah, vous ne tuerez pas d’adorateurs d’Allah après moi, Allah vous maudira à cause de moi, pour en avoir encore tué. O Allah, j’attends qu’il me bénisse avec votre avilissement, et il me vengera de vous d’où vous ne pouvez suspecter. Par Allah, en me combattant Allah répand sur vous vos malheurs, et votre sang, et malgré ces peines, Allah, ne vous agréera pas, jusqu’à augmenter vos souffrances. Les coups rancuniers, se succédèrent sur le corps de Hussein bin ‘Ali. Un coup de sabre sera asséné contre sa noble poitrine qui coupera sa main, et une autre encore, jusqu'à ce que vint quelqu’un sans coeur et sans âme, ni pudeur, pour séparer sa noble tête de son corps purifié. Ce criminel s’appelait « Chimr Bin Jawshen », qui croyait qu’il allait recevoir en compensation plus de biens qu’il ne pourrait compter, pour ajouter encore à son crime. Mais son acte indigne a soulevé une réprobation inimaginable peu avant. La plus pure des âmes se tut avec le martyr de Hussein bin Ali, sauf pour l’âme pure de Zaynab, la sœur éplorée qui alla sentir le sang pur, qui recouvrait la terre de Karbala.
Zaynab conduite devant l'Emir de Koufa, Obayd Allah bin Yazid, qui va la narguer, et il fera parader les têtes de Hussein et de ses compagnons dans Koufa
C’était le 10 du mois de Muharram, le jour le plus noir de l’histoire de l’année soixante et un de l’Hégire, que Zaynab bint Fatima bint Rassoulou Allah, a vécu la boucherie sauvage, quand elle ne put se contrôler du fait de la violence de ce qu’elle a vu, quand fut décapité le frère, l’ami martyr Hussein, et elle eut ces mots : O Mohammed ! O Mohammed… sur toi ont prié les anges du ciel. Voilà Hussein dépouillé couvert de sang, démembré O Mohammed, voici tes filles captives, tes enfants assassinés, sur eux se répandent la poussière. Zaynab continua de répéter de sa voie plaintive O Mohammed, O Mohammed, alors qu’elle se tenait en tête des captives qui entraient à Koufa. Dès que les gens la virent dans cet état, ils furent pris de deuil, ils pleurèrent du fait de la calamité qui s’est abattue sur Hussein et les siens, et sur ce qui arrivait à la fille de Azzahra, Zaynab s’écria vers eux en disant : « O gens de Koufa, pleurez-vous donc ? Elle ne calma pas sa leçon, et elle n’adoucira pas sa complainte. « Vos pareils sont comme celle qui défaisait brin par brin sa quenouille après l'avoir solidement filée en prenant vos serments comme un moyen pour vous tromper les uns les autres, ce que vous soutenez est fallacieux. Oui par Allah, pleurez abondamment et riez peu, vous avez pris son ignominie sur vous, vous êtes couverts d’opprobre, dont jamais vous ne vous purifierez, et comment donc pourriez-vous vous laver du meurtre du petit fils de celui qui a clôturé la Révélation, le métal du Message, celui qui vous a donné et constitué l’observatoire pour vos preuves, n’est-il pas lui, le seigneur des jeunes du Paradis ? Vous avez transgressé et vous vous êtes comportés en traîtres, seriez vous donc surpris si le sang se répandait sur vous ? O comme ce que vous inspirent vos âmes est tellement répréhensible, et Allah, vous damnera et IL vous fera souffrir éternellement.
Elle entra dans le palais du gouverneur de Koufa, là où elle demeura à se surprendre à se remémorer son père Ali bin Abi Talib, lorsqu’il s’asseyait dans la salle de la grande maison, tan disque ses enfants s’agglutinaient autour de leur grand père, qui leur apprenait comment il se comportait avec les gens. Zaynab, supporta ses souvenirs qui lui revenaient et qui finirent avec l’assassinat du père. Elle ne voyait plus que les victimes assassinées parmi les siens, jusqu’à ce qu’il n’y eut chez elle, plus aucun homme à assassiner. Elle supporta toutes les avanies avec fierté, malgré ce qu’elle endurait comme deuil qui pourrait affecter le monde, et elle entra dans la salle de la grande maison, pour y trouver que celui qui était assis sur le siège de son frère dans une guerre inutile. Elle trouva que celui qui y était assis était le gouverneur de Koufa, Obeyd Allah bin Zyad, celui-ci lui jeta un regard, car il ne la connaissait pas. Il lui dit : « Qui es-tu ? », quand il vit qu’elle ne lui répondait pas, il reposa la question : Qui est celle qui est assise ? Zaynab, ne répondit pas, aussi répéta-t-il encore sa question, et une des femmes assises répondit en disant celle-ci est Zaynab bint Fatima bint Mohamad. Obeyd Allah bin Yazid, dit alors que la colère emplissait son cœur à cause de sa fierté et son attitude hautaine à son égard : Louanges à Allah, qui vous a dévoilés et vous a combattu, et a démenti vos propos.
Zaynab toisa avec mépris l’émir de Koufa, au point de le tuer de rage, elle dit :
«
Louanges à Allah, qui nous a gratifiés de Son Prophète et Messager, et Qui nous a purifiés des souillures, mais par contre IL dévoile les pervers, et IL dément les impudents, et ce ne pourrait être nous, Qu’Allah en soit remercié ».
L’émir de Koufa poursuivit « Comment as-tu apprécié l’œuvre d’Allah contre les tiens ? »
La sœur de Hussein : «
Il a été écrit qu’ils seraient tués, et ils ont combattu jusqu’à ce qu’ils trouvent le trépas, et Allah, te rassembleras avec eux, vous vous disputerez en Sa Présence ».
Il dit dans un accès de colère et de joie maligne : « Allah m’a épargné de tes potentats et autres rebelles désobéissants parmi tes parents ».
Zaynab, répondit avec éloquence : « Par ma vie, tu as assassiné ma vieillesse, et tu as rendu plus vertueux mes parents, tu as coupé mes membres, tu m’as dépouillé de mes origines, si cela peut te guérir ».
Il répondit rouge de colère.
« En voilà du courage. Son père était courageux et poète »
Elle lui répondit avec sérieux et sagesse:
« Les femmes n’ont pas besoin de courage même si je n’en manque pas. »
Le gouverneur de Koufa, sentit que la fille de ‘Ali, l’adressait avec mépris, il voulut briser chez elle cette arrogante fierté, il ordonna à ses hommes de déposer les têtes des martyrs de Karbala, sur des plateaux et qu’ils paradent avec elles à Koufa, avant de les porter au siège du Califat à Damas, pour que Yazid Ibn Mou’awiya puisse les voir, avec les prisonniers et les captives. Obey Allah bin Yazid, le gouverneur de Koufa, a envoyé la tête de Hussein, les têtes de ses compagnons, Zaynab, Ali bin Al Hussein, que Zaynab avait réussi à sauver d’un massacre assuré que voulait lui infliger le gouverneur de Koufa, si elle ne l’avait pas protégé de son corps et demandé à être tuée avec lui pendant qu’elle disait : «
O Ibn Zyad, n’as tu pas assez d'agraver tes comptes avec nous, n’es-tu pas encore repu de notre sang ? As-tu laissé vivre qui que ce soit des notre ? "
Zaynab est conduite à Damas, auprès de Yazid, qui va profaner la tête de Sayid Hussein.
La caravane des captives s’ébranla, avec les têtes des martyrs, vers Damas, où le Calife bin Mou’awiya les attendait. Allah tranquillisa la raison et le cœur de Zaynab bint ‘Ali, alors qu’elle voyait les têtes des martyrs sur le chemin vers Damas. A l’arrivée les arrivants posèrent la tête du Seigneur des martyrs, devant Yazid bin Mou’awiya, en présence des nobles de Damas, et ses notables. Il prit un bâton entre ses mains, et il railla la tête de Hussein, il mit le bâton dans la bouche de Hussein, puis il rappela aux présents ce que disait Hussein au sujet de ses propres parents.
Abou Barza Al Aslami, lui dit alors « tu prends ton plaisir en jouant avec ta cane que tu plantes dans la bouche de la tête de Hussein, tu railles avec ta cane la bouche de Hussein ? Ta cane a commis l’irréparable sacrilège dans sa bouche. Peut-être n’as tu pas vu l’Envoyé d’Allah, l’embrasser et la sucer. Quant à toi, Yazid, tu viendras le Jour du Jugement en compagnie d’Ibn Zyad ton sauveur, et en face il y aura celui-ci avec son sauveur Mohammad », il se leva et se retourna.
Yazid dit : « Par Allah, O Hussein, si j’étais moi, ton compagnon, je ne t’aurai pas tué ».
Les femmes du martyrs entrèrent sur ces entrefaites, les femmes du grand martyr, alors qu’il tenait entre ses mains la tête de Hussein. Fatima bint al Hussein lui dit : « Les filles de l’Envoyé d’Allah sont captives, O Yazid ! »
Il dit O fille de mon frère, je n’étais pas d’accord avec cela, mais quand il reprit ses railleries et gestes inqualifiables contre la tête de Hussein, en leur présence, les femmes sanglotèrent, sauf Zaynab la sœur du grand martyr qui va donner à Yazid bin Mou’awiya des leçons sur le respect et l’honneur dû aux membres de la famille du Prophète.
Elle lui dit avec son éloquence légendaire :
«
Penses-tu Yazid, que dès lors que nous avons été promenés entre ciel et terre à travers le Monde, nous serions dirigés comme le seraient les prisonniers, que nous serions humiliés devant Allah, et que toi tu te couvrirai de bénédictions, et tu as cru que ceci est du à la grandeur de ton destin et tu as cru dans ta majesté lorsque tu as vu le monde se ranger derrière toi, tandis que les affaires vont dans ton sens, est-ce cela la justice O fils des « graciés (talaka) », tes stupéfiants sont tes filles et tes esclaves, et en faisant conduire vers toi les filles de Rassoulou Allah, comme des prisonnières, tu as flétri leur image, affligée elles marchaient au milieu des crottes, et les ennemis les narguaient de pays en pays. Elles n’étaient pas protégées et n’étaient pas pourvues, elles étaient livrées à être vues par le proche et l’éloigné. Il n’y avait aucun proche parent parmi leurs hommes, et tu oses dire : si seulement mes ancêtres morts à Badr, avaient vu, sans pudeur et sans penser que c’est illicite, alors que toi, tu railles les exploits de Abi Abd Allah, avec ta déclaration ?!
Et pourquoi pas tu as raillé nos blessures, tu as extirpé la compassion, en répandant ce sang purifié, le sang des étoiles de la terre, de ceux de la famille de ‘Abd el Moutalib. Tu leur rendras bientôt par la grâce d’Allah, leur biens, et alors tu naîtras, comme si tu étais sourd et muet. Yazid, par Allah, je n’ai calomnié que contre ta peau, et je n’ai flétri que ton corps, pour protéger malgré toi, l’Envoyé d’Allah, et tu trouveras alors sa postérité et sa chair autour de lui dans le jardin d’El Qods, le jour où il les rassemblera tous, et tu sauras alors, ainsi que ceux qui t’ont aidé et permis de prendre les vies des croyants, si la Justice de Notre Allah, l’adversité de notre grand père, alors que tes sens seront témoins contre toi, lequel d’entre nous aura le pire des destins et les troupes les plus faibles. Si dans ce monde, tu nous prends comme butin, nous t’en demanderons alors réparation, lorsque tu ne trouveras que ce que tu te seras provisionné et tu appel à ton secours ibn Marjana, « Obeyd Allah bin Zyad » et lui fera de même en t’appelant à son secours, tes partisans se lamenteront devant la balance, certes tu auras trouvé en effet la meilleure provision pour faire face à cet événement, l’assassinat des descendants de Mohammad, je ne crains qu’Allah, et je ne me plaindrai qu’à Allah, ton complots seront déjoués.
Elargis tes possessions, déclares ton hostilité autant que tu peux, je jure qu’Allah ne te lavera d’aucune vilenie que tu nous auras occasionnée ».
La fille de Fatima Ezzahra conclut ainsi son intervention.
Les assistants écoutaient le halètement de Yazid bin Mou’awiya, qui va rompre le silence qui planait sur l’assemblée, après qu’elle lui eût asséné un cours sur la religion, les mœurs, les vertus, et les bonnes manières qui l’ont abandonné du fait de son amour pour le califat et le pouvoir.
Zaynab, quitte Damas, revient par Karbala, puis s'nstalle à Médine
Sur le visage du fils de Mou’awiya apparaissait l’affectation et la colère dans le même temps. Il fit signe pour que l’on fit sortir Zaynab bint Ali, et les femmes avec elle, vers sa maison, mais elle quitta le Palais de Yazid, et elle emmena avec elle Ali bin Al Hussein, ainsi que le reste de sa famille et elle se dirigea vers la ville. Elle demanda a retourner faire étape à Karbala, où avait coulé le sang pur et où furent découpés les corps des descendants du Prophète. Il le lui fut accordé, et elle y demeura trois jours, pour faire son deuil et calmer ses douleurs et faire oublier la scène terrible qu’elle avait endurée, avant qu’elle ne rentre à Médine. Elle quitta la ville au matin. Le deuil emplit les cœurs des Médinois, hommes et femmes, du fait du martyr des hommes, et Abd Allah bin Ja’afar, recevait les condoléances pour la perte de Hussein et de ses enfants qui l’accompagnaient pendant que le deuil et la mélancolie croissaient chez Zaynab bint ‘Ali. Tous les Médinois la consolaient et elle ne cessa jamais de se remémorer son cher frère, le grand martyr, ainsi que tous ses compagnons qui ont perdu avec lui la vie, pendant que les cœurs se remplissaient de ressentiment contre Yazid ibn Mou’awiya, et les gens propageaient ce qu’elle lui a dit et ce qu’il lui a répondu, jusqu’au moment ou Yazid en fut informé. Il eut peur qu’elle ne venge la vie de son frère et des siens et qu’elle ne soulève les croyants. Il chargea le gouverneur de Médine d’aller la voir pour lui offrir de quitter Médine et d’aller vivre où bon lui semblait. Quand le gouverneur lui fit parvenir la demande de Yazid, elle répondit en colère : « Il sait ce qui nous est arrivé, il a assassiné nos meilleurs et le reste d’entre nous avons été conduits comme des troupeaux, et il nous a transportées sur les bâts, je jure que nous ne sortirons pas, même si notre sang devait être versé.
Les femmes Hachémites eurent peur pour la fille de Fatima bint Mohammad, que le fils de Mou’awiya ne l’assassine, et elles entreprirent de la raisonner, de la calmer et de lui préparer une sortie honorable, quand Zaynab la sœur de Muslim bin ‘Akil bin Abi Talib, le premier martyr de Koufa, vint la convaincre.
Elle lui dit : «
O fille de mon oncle, nous croyons la promesse d’Allah, qui nous a donné en héritage la terre, où nous pouvons aller partout où nous voulons et Allah sanctionnera les malfaisants. Emigre, va dans un pays sûr ».
Zaynab bint Fatima bint Mohamad, ne souhaitait pas quitter Médine, où reposent ses parents, ses amis qui ont quitté la vie, mais après mûre réflexion et espoir, elle prit sa sage décision pour quitter Médine, pour ne pas que soient éradiquées celles qui restaient des filles de Hacène et Hussein, et ce qui restait de garçons, dans la famille Alaouite, qui avait subi toutes sortes de tortures au point de subir l’assassinat, pour se débarrasser d’eux et s’éloigner de leur chemin de justice, aux fins de laisser la voie libre aux despotes avides de Califat, de pouvoir et de postes.
Départ pour l'Egypte,en 61H et sa mort en 62H.
La caravane de Zaynab, se mit en branle et elle quitta Médine, abandonnant avec tout ce qu’elle y contenait de gens que l’histoire ne pourrait jamais oublier et ce, jusqu’au Jour du Jugement. Avec tous ces souvenirs, la fille de Fatima lança un dernier regard d’adieu plein de chagrin, d’amour, de souvenirs et d’histoire, en direction la terre d’Egypte. Dès que les Egyptiens surent que la fille de Ali ibn Abi Talib, l’avait choisie pour sa retraite en pays sûr, pour y reposer son corps éprouvé par tant de pérégrinations dans le pays du Hijaz, ils lui firent des haies d’honneur pour l’accueillir. Les Egyptiens ouvrirent leur cœur pour l’accueil de la caravane de Zaynab bint ‘Ali Ibn Abi Talib, qui arrêta sa caravane près de Balbis Est. L’Emir d’Egypte, Maslama Bin Moukhlid Al Ansari Alkhazradji, qui l’y avait invitée, s’empressa auprès d’elle, pour lui offrir de vivre avec sa compagnie dans un palais qui lui appartenait, dans l’honneur et la dignité. Grâce à sa sagesse et à la supériorité de son jugement, elle accepta volontiers la proposition de l’Emir d’Egypte, car elle connaissait la profondeur de l’amour que portent les Egyptiens aux Aal el Beyt. Elle entra donc en Egypte, en Cha’abne de l’année 61 H., les Egyptiens l’entourèrent d’une affection qu’elle ne pouvait espérer avoir ailleurs qu’en Egypte.
Son palais au centre de l’Egypte, devint un lieu de visite touristique, de tous les coins de l’Egypte et du monde arabe, pour y venir l’écouter et en recevoir les bénédictions. Zaynab bint Fatima, la sœur de Hacène et Hussein vivra une année complète au centre de l’Egypte, patiente, à essayer de panser un cœur meurtri par la prière, l’adoration d’Allah, et la paix des meurtrissures causées par les pertes d’êtres chers, avec la grâce d’Allah. Zaynab bint Ali Ibn Talib, perdit la vie en 62H. et son corps pur fut inhumé à l’endroit même où elle demeurait. Ce lieu fut connu sous son nom et se trouve au cœur du Caire, comme une marque d’amour pour les Aal al Beyt, purs et vertueux, visité par les musulmans Egyptiens, et du Monde entier, les cœurs s’y rapprochent pour se pénétrer du souvenir des Aal al Beyt. Ils s’y remémorent le voyage de ce grand cœur qui a vécu la boucherie de Karbala, pour qu’il dorme dans la terre égyptienne sûre et stable, et que grandisse la foi des Egyptiens, et sa constance avec la présence du corps pur dans son sol.