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Qu'est-ce que le chiisme, quel est son origine, les chiites sont-ils musulmans ?

Introduction :

Parmi nos frères sunnites, certains véhiculent des idées préconçues sur le chiisme, tandis que d'autres ignorent complètement les raisons de cette division au sein de l'Islam. Pour nombre d'entre eux, les chiites sont considérés non pas comme des musulmans, mais comme des apostats ou des égarés qui passent leur temps à insulter les compagnons et les épouses du Prophète.

Tentons de clarifier toutes ces questions.

Tout d'abord, aucun musulman désireux de suivre le chemin tracé par Dieu et Son Prophète n'a le droit d'insulter quiconque, même son pire ennemi. Cependant, dénoncer des faits historiques, critiquer ou même condamner n'est en aucun cas insulter. De même, invoquer la malédiction divine sur les injustes lorsque l'injustice est établie, n'est pas non plus une insulte.

Ar-Râghib Al-Asfahânî a dit : « La malédiction est le bannissement et l’éloignement à titre de courroux. Il s’agit d’une punition quand elle provient d’Allâh dans l’au-delà, et d’une cessation de Sa miséricorde et de Son assistance dans l’ici-bas. »

Dieu dit dans le Coran : « Que la malédiction d’Allâh [frappe] les injustes. »

Le Messager de Dieu a dit : « Quiconque y introduit une innovation, que la malédiction d’Allâh, des Anges et de tous les gens soit sur lui. Allâh n’acceptera de lui le Jour de la Résurrection ni échappatoire ni compensation. » Rapporté par Bukhrai dans son Sahih (7306) et par Moslim (1366).

Dieu et Son Prophète seraient-ils des insulteurs ?

Nous comprenons la sensibilité de nos frères sunnites à ce sujet. Cependant, eux aussi doivent comprendre la sensibilité de nombreux musulmans chiites profondément touchés dans leurs cœurs par les injustices commises envers le Prophète, sa fille, son gendre et leurs enfants dans une grande partie de l'Histoire, quand bien même les personnes mises en causes soient des compagnons que nous les chiites, ne sacralisons absolument pas. Réalisez chers frère, que parmi les compagnons, il y avait certainement des Hypocrites, des meurtriers, de menteurs, etc., ceci se vérifie facilement dans Coran. Nous les chiites, ne considérons pas comme compagnons "intouchables" et "infaillibles" toutes personnes ayant simplement vu le Prophète une fois dans sa vie. Ce sujet sera traité en profondeur lors d'une prochaine discussion sur le forum.

Concernant les épouses du Prophète, nous les considérons avec beaucoup de respect quelle que soit les erreurs que certaines d'entre elles auraient pu commettre. Elles sont légitimement les épouses du Messager de Dieu, et seuls les plus ignorants oseraient les insulter. Rappelons qu'à l'occasion de la bataille du Chameau, injustement menée par Aïcha contre Ali en désobéissance totale à Dieu et à son époux, le Prophète, elle et son armée seront vaincus. Après cette victoire, Ali traita Aïcha avec tout le respect dû à son statut. Elle aurait pu craindre un traitement sévère de la part d'Ali, mais celui-ci se contenta de s'enquérir de ses nouvelles et ordonna ensuite au frère d'Aïcha de la raccompagner jusqu'à sa demeure, entourée de cavalières pour la protéger. Notons que cette bataille coûta la vie à environ 15 000 musulmans, y compris de grands compagnons du Prophète.


Qu'est-ce que le Chiisme et quel est son origine ?

Pour comprendre les origines du chiisme, il faut évoquer certains événements de la vie du Prophète, souvent passés sous silence chez nos frères sunnites, mais qui figurent pourtant dans leurs principales références historiques et de Hadith.

Beaucoup ignorent qu'au temps du Messager de Dieu, et plus précisément vers la fin de sa vie, alors que l'Islam s'était établi comme une communauté puissante et respectée à travers la péninsule arabique, l'Histoire nous révèle que certains compagnons ont commencé à contester l'autorité du Prophète de Dieu, voire même la véracité de sa prophétie. L'Histoire nous montre qu'il ne s'agit pas de simples compagnons secondaires ou méconnus, mais bel et bien de certains des plus proches du Messager de Dieu, et des noms sont mentionnés.


Les doutes des compagnons concernant la prophétie de Muhammad

Parmi les exemples, citons l'événement de Hudaybiyyah où le Messager de Dieu signa un traité de non-agression avec les Mecquois polythistes. Lors de cet épisode, un compagnon alla jusqu'à interpeller le Prophète et mettre en doute la véracité de sa prophétie.


La tentative d'assassinat du Prophète par des proches compagnons du Prophète

Certains des compagnons les plus proches du Messager de Dieu ont même tenté de l'assassiner, et un verset coranique fut révélé à cette occasion. En l'an 9 de l'hégire, on découvre que quinze compagnons, parmi les plus intimes du Messager de Dieu, cherchèrent à l'assassiner lors de son retour de Tabûk. Les valeureux compagnons Houdhayfa et Ammar Ibn Yaçir assuraient l'escorte du Prophète et ont réussi, avec l'aide de Dieu, à contrecarrer les desseins maléfiques de ces hypocrites. Malgré leurs visages cachés, les assaillants furent identifiés grâce à leurs montures. Houdhayfa exprima alors son souhait de voir ces traîtres exécutés au plus vite, mais le Prophète rejeta cette proposition pour des raisons politiques et principalement pour préserver la réputation de l'Islam. Il déclara : « Les gens diraient que Mohammad, après avoir obtenu des victoires grâce à eux, cherche maintenant à les éliminer. »


Le prophète désigne nominément Ali comme son successeur et le chef de tous les croyants après lui

En l'an 10 de l'hégire, après avoir reçu la révélation suivante : « Ô Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas transmis Son Message. Dieu te protégera des hommes ; car Dieu ne guide pas le peuple incrédule » ( Sourate al-Mâ'idah, 5:67 ), le Messager de Dieu, sur le chemin du retour de son dernier pèlerinage, ordonna une halte en un lieu appelé Ghadir Khum, un lieu aride près de la vallée de Johfa, située entre La Mecque et Médine.

Suite à ce commandement divin, le Messager de Dieu ordonna de préparer un espace et de constituer une tribune improvisée à l'aide de selles de chevaux. Lorsque la foule se fut rassemblée autour de lui, le Prophète se leva en prenant sa droite Ali Ibn Abi Taleb.

Il déclara : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ? »

- Oui répondirent les gens.

« N’ai-je pas autorité sur chaque croyants plus qu’il n’en a sur lui-même »

- Oui répondirent-ils encore une fois.

Ensuite, il prit la main d'Ali et proclama : « Alors celui-là (Ali) a également autorité sur celui dont je suis le Maître, Ô Allah sois l’Allié de de ses Alliés et sois l’ennemi de ses ennemis »

Ce Hadith est rapporté par Ibn Majah dans son Sahih Sunan. Albani, la référence salafiste par excellence en matière de Hadith confirme l'authencité de ce Hadith. De même qu'At-Tahawi dans son Sharh Mushkil Al-Athar, Ibn Kathir dans son As-Sira an-Nabawiya, Ahmad Ibn Hanbal dans son Fada'il As-Sahaba, Al-Hakim dans son Mustadrak, An-Nissai dans son Sunan al-Kubra et partiellement par Muslim dans son Sahih qui rapporte d’après Zayd Ibn Arqam qui dit : « Un jour le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) se leva pour nous adresser un discours près d’un point d’eau appelée Khum [Ghadir Khum] situé entre La Mecque et Médine. Il loua Dieu, l'invoqua et délivra son sermon et nous exhorta. Puis il dit : « Ô gens, je ne suis qu'un homme et bientôt un Messager de mon Seigneur viendra, et je répondrai (à cet appel). Je vous laisse les deux poids (de grande valeur) : le premier est le Livre de Dieu, dans lequel il y a la Bonne orientation et la lumière. Prenez donc le Livre d'Allah et attachez-vous y fermement. Et les Gens de ma Demeure (les Ahl-ul-Bayt). Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure, je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure, je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure ! ».

L'Histoire rapporte qu'Omar Ibn Khattab fut le premier à féliciter et à faire allégeance à Ali Ibn Abi Taleb. Ensuite, ce fut le tour de tous les hommes et de toutes les femmes présents lors de ce discours à venir féliciter Ali pour cette désignation.

Ce sujet fera également l'objet d'un prochain sujet dans le forum, qui reprendra l'ensemble des versions de ce hadith, les scans et toutes les références précises.


L'expédition d'Ossâmah et la désobéissance des compagnons

En l'an 12 de l'hégire, pendant la maladie du Prophète, ce dernier organisa une campagne militaire contre l'armée romaine située à Mota pour venger les martyrs d'une caravane musulmane attaquée injustement. Le Prophète désigna alors le jeune Ossâmah à la tête de cette armée et ordonna à tous ses compagnons de le rejoindre sans délai afin de surprendre l'ennemi. Seul Ali Ibn Abi Taleb avait reçu l'instruction de demeurer aux côtés du Prophète.

Dieu dit dans le Coran : « Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » ( Coran, Sourate 24, verset 63 )

En dépit de ce verset, nombre de compagnons se montrèrent réfractaires à l'ordre du Messager de Dieu, hésitant à suivre les directives du jeune Ossâmah. Irrité, le Prophète réitéra fermement son commandement, sommant tous ses compagnons de se mettre en marche sans plus attendre et appelant la malédiction divine sur quiconque se déroberait à cet ordre.

Cependant, en dépit de cette sommation, de nombreux compagnons persistèrent dans leur refus de rejoindre l'armée dirigée par Ossâmah, ensuite la maladie du Prophète s'aggrava.


Le Prophète empéché par un compagnon d'écrire un message afin de préserver la communautré de l'égarement

Quelques jours plus tard, alors que le Messager de Dieu se sentait mieu, il souhaita rédiger un message pour préserver la communauté de l'égarement après lui. Il dit : « Apportez-moi du papier et de l'encre afin que je puisse consigner pour vous un écrit qui vous évitera de retomber dans l'erreur ». Un compagnon s'y opposa formellement, déclarant que le Prophète délirait et que le Coran sufisait.

Ce compagnon était-il plus savant que le Prophète, lui qui « ne prononce rien sous l’effet de la passion » ? ( Coran, Sourate 53, verset 3 )

« Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » ( Coran, Sourate 24, verset 63 )

Certains compagnons, ainsi que les épouses du Prophète, désapprouvèrent cette attitude de désobéissance à un ordre du Messager. Des altercations éclatèrent mais, exténué, le Prophète les fit sortir.

Se remémorant cet événement, le vertueux compagnon Ibn Abbas déclara que ce jour, où l'on empêcha le Messager de Dieu de rédiger son message pour le bien de la communauté, fut le plus amer de son existence, et il ne put retenir ses larmes.


Le décès du Prophète et la machination de certains compagnons pour la prise du pouvoir

Quelques jours plus tard, le Messager de Dieu quitta ce monde dans les bras de son ami, son lieutenant et son gendre, Ali Ibn Abi Taleb.

Suite à l'annonce du décès, plusieurs compagnons parmi les notables, tant de La Mecque que de Médine, se réunirent secrètement en un lieu appelé Saqifah pour discuter de la succession au pouvoir. Les Médinois présents revendiquèrent le commandement en leur faveur, tout comme le firent les Mecquois. Cette rencontre fut marquée par de vives altercations et des menaces de guerre et de mort. Les Médinois suggérèrent alors l'instauration de deux autorités distinctes : une à Médine et une autre à La Mecque, proposition à laquelle les Mecquois s'opposèrent. Grâce à une ruse habilement exécutée et l'invention d'un Hadith, un consensus de cette petite assemblée fut trouvé en faveur d'Abou Bakr, qui imposa ensuite ce choix de gré ou de force à l'ensemble de la communauté.

De nombreux compagnons vertueux et renommés, tels que Zobayr, Salman al-Farsi, Abu Dhar al-Ghiffari, Ammar Ibn Yaçir et bien d'autres, refusèrent de prêter allégeance à Abu Bakr. Ils avaient tous en mémoire la désignation à Ghadir Khum d'Ali par le Messager de Dieu comme étant son successeur et le commandeur des croyants après lui et ne comprenaient les raison de cette désignation d'Abu Bakr.

Parmi ceux qui refusèrent également de prêter allégeance à Abu Bakr, il y avait l'ensemble des Bani Hashim, mais aussi Fatimah az-Zahra, la fille du Messager de Dieu, et bien sûr Ali Ibn Abi Talib. Plusieurs tribus musulmanes se sont également opposées, comme celle des Banî Yerbi'. Leur chef, Mâlik Ibn Nowayrah, un homme de grande prestance et de grande noblesse, reconnu pour sa générosité, ses vertus princières et ses talents poétiques, fut exécuté sommairement par Khalid Ibn Walid. Ce dernier s'empara de la femme de Mâlik, connue pour sa grande beauté. Il l'épousera de force sans tenir compte des règle islamique de délai et la violera. Même Omar Ibn Khattab sera choqué par les crimes de Khaled et demandera à Abu Bakr la permission de l'exécuter, ce qu'Abu Bakr refusera par pur intérêt politique sans aucun égard pour la loi divine en ce qui concerne les règle régissant le meurtre et le viol.


La répression et la persécution menées par Abu Bakr à l'encontre des récalcitrants

L'histoire démontre clairement, qu'il s'agisse de la perspective sunnite ou chiite, qu'Abu Bakr a entrepris une sérieuse campagne de répression contre tous ceux qui ont refusé de lui prêter allégeance. Il serait même allé jusqu'à ordonner l'exécution de tous ses opposants, y compris la propre fille du Prophète. Les récits rapportent qu'Abu Bakr aurait envoyé Omar une torche emflamée à la main avec pour menacer d'incendier la demeure de Fatimah az-Zahra avec tous ses occupants si ces derniers ne se présentaient pas immédiatement pour lui prêter allégeance. Dans la maison, il y avait en plus de Fatimah, Ali et leur deux enfants al-Hassan et al-Housseïn, les deux petits enfants chéris du Prophète.

Selon certaines sources toujours sunnites, la demeure de Fatimah aurait bel et bien été incendiée, forçant ses occupants à en sortir. Au cours de cette altercation, Fatimah, la fille du Prophète, aurait été blessée au ventre, entraînant la perte de son enfant à naître, Mohçin. D'après certains historiens, ce serait en conséquence de cette fausse couche, et de ses blessures, que Fatimah serait décédée quelques mois plus tard.

Après l'agression envers Fatimah, Abu Bakr, dans une démarche supplémentaire, ordonna la confiscation de son bien, la terre de Fadak que le Messager de Dieu lui avait légué de son vivant, à la suite d'une révélation coranique. Cette propriété lui avait été octroyée pour lui assurer un revenu stable, lui permettant ainsi de prendre soin de sa famille et aussi de venir en aide aux plus démunis.

Face aux agressions subies, au traitement réservé à sa famille, à son époux, ainsi qu'à la confiscation de son bien, Fatimah ne pardonna pas à Abu Bakr. Elle cessa de lui parler jusqu'à la fin de sa vie. Elle exprima le souhait d'être enterrée en secret durant la nuit par son mari, afin qu'Abu Bakr et Omar ne puissent pas assister à ses funérailles ni se recueillir sur sa tombe.


Conclusions

C'est précisément au départ de ces différentes injustice que le chiisme est né à partir de la loyauté absolue qu'avaient certains compagnons envers leur Prophète et que la communauté c'est donc divisée en deux en deux catégories.

La première catégorie, les sunnites, regroupe ceux qui ont prêté allégeance à Abu Bakr et au système califal établi lors d'une réunion clandestine à Saqifah dépourvue de toute légitimité. Avec le temps, cette approche a donné naissance à des régimes injustes qui ont manipulé la religion, sensuré le Prophète et inventé de faux Hadith pour assoir leur pouvoir, servir leurs propres intérêts politiques et préserver leur autorité.

La seconde catégorie, les chiites, regroupe ceux qui ont choisi de suivre scrupuleusement les directives du Prophète, se référant au Coran et aux membres de sa famille, les Ahl-ul-Bayt, comme seules sources de guidance pour accéder à la réussite. Ils tirent leurs enseignements religieux directement de ce chemin établi par le Prophète et continuent de rejeter catégoriquement l'Islam façonné par le système califal.

Le terme "sunnite" est dérivé du mot "sounnah", qui signifie la tradition prophétique. Cependant, la sounnah suivie par beaucoup de nos frères de nos jours est davantage celle des compagnons (qu'ils sacralisent même plus que l'Envoyer de Dieu), des gouverneurs et des individus corrompus, que la sounnah du Prophète comme nous le verrons en détail lors d'une autre conversation sur ce forum, si Dieu le veut. Les sunnites n'ont aucune relation de proximité avec les enseignements des Ahl-ul-Bayt, bien que ces derniers soient désignés comme deuxième vecteurs après le Coran dans de nombreux hadiths sunnites considérés comme Sahih (authentique) et Moutawatir, ce qui signifie que le hadith a été rapporté par un grand nombre de narrateurs à chaque niveau de sa chaîne de transmission, de telle manière qu'il serait inconcevable que tous se soient concertés pour mentir ou commettre une erreur concernant son contenu. En d'autres termes, un hadith moutawatir est considéré comme incontestable en raison du grand nombre de ses sources concordantes et est accepté comme véridique par les érudits musulmans, ils sont totalement innexistant dans le dogme.

Le terme "chiite" découle du mot arabe "shi'a", qui signifie "partisan" et qui fait allusion aux partisans des Ahl-ul-Bayt, la famille proche du Prophète Muhammad. Les chiites se dévouent au Prophète ainsi qu'à sa famille directe, les Ahl-ul-Bayt. Leur foi s'ancre dans les enseignements de cette lignée, transmis de génération en génération, en accord avec les directives du Prophète qui les place juste après le Coran en importance, pour guider vers la rectitude et permettre de retrouver le Prophète dans au "bassin". Les chiites ne tiennent pas les compagnons du Prophète en vénération absolue, les considérant non pas comme des figures infaillibles ou sacrées, mais comme des individus ayant simplement côtoyé le Prophète avec leurs qualités et leurs défauts.



Les chiites sont-ils donc des musulmans ?

Si l'on considére qu'être musulman signifie reconnaître l'unicité de Dieu et suivre le message de Son Prophète, alors non seulement les chiites sont pleinement musulmans, mais ils sont aussi fiers de se revendiquer exclusivement du côté du Prophète tout en chérissant sa famille proche dans leur existence terrestre comme cela nous est ordonné dans le Saint Coran. De part leur préférence et leur choix en matière références pour constituer la sounnah, les chiites sont non seulement musulmans, mais en plus loyaux et obéissant des directives divines et prophétiques.

« Telle est la [bonne nouvelle] qu'Allah annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes œuvres ! Dis: « Je ne vous en demande aucun salaire si ce n'est l'affection eu égard à [nos liens] de parenté. » Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur et Reconnaissant." » (Coran, Sourate 42, verset 23)

« Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison [du prophète] ( أَهْلَ ٱلْبَيْتِ ), et veut vous purifier pleinement. » (Coran, Sourate 33, verset 33)

Comme l'a dit l’imam Chafi’i : « Si aimer le Prophète et sa famille c’est être un chiite, alors je suis le premier des chiites ».


Ô mon Dieu, que Ta prière soit sur Muhammad et la famille de Muhammad.
 
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Introduction :

Parmi nos frères sunnites, certains véhiculent des idées préconçues sur le chiisme, tandis que d'autres ignorent complètement les raisons de cette division au sein de l'Islam. Pour nombre d'entre eux, les chiites sont considérés non pas comme des musulmans, mais comme des apostats ou des égarés qui passent leur temps à insulter les compagnons et les épouses du Prophète.

Tentons de clarifier toutes ces questions.

Tout d'abord, aucun musulman désireux de suivre le chemin tracé par Dieu et Son Prophète n'a le droit d'insulter quiconque, même son pire ennemi. Cependant, dénoncer des faits historiques, critiquer ou même condamner n'est en aucun cas insulter. De même, invoquer la malédiction divine sur les injustes lorsque l'injustice est établie, n'est pas non plus une insulte.

Ar-Râghib Al-Asfahânî a dit : « La malédiction est le bannissement et l’éloignement à titre de courroux. Il s’agit d’une punition quand elle provient d’Allâh dans l’au-delà, et d’une cessation de Sa miséricorde et de Son assistance dans l’ici-bas. »

Dieu dit dans le Coran : « Que la malédiction d’Allâh [frappe] les injustes. »

Le Messager de Dieu a dit : « Quiconque y introduit une innovation, que la malédiction d’Allâh, des Anges et de tous les gens soit sur lui. Allâh n’acceptera de lui le Jour de la Résurrection ni échappatoire ni compensation. » Rapporté par Bukhrai dans son Sahih (7306) et par Moslim (1366).

Dieu et Son Prophète seraient-ils des insulteurs ?

Nous comprenons la sensibilité de nos frères sunnites à ce sujet. Cependant, eux aussi doivent comprendre la sensibilité de nombreux musulmans chiites profondément touchés dans leurs cœurs par les injustices commises envers le Prophète, sa fille, son gendre et leurs enfants dans une grande partie de l'Histoire, quand bien même les personnes mises en causes soient des compagnons que nous les chiites, ne sacralisons absolument pas. Réalisez chers frère, que parmi les compagnons, il y avait certainement des Hypocrites, des meurtriers, de menteurs, etc., ceci se vérifie facilement dans Coran. Nous les chiites, ne considérons pas comme compagnons "intouchables" et "infaillibles" toutes personnes ayant simplement vu le Prophète une fois dans sa vie. Ce sujet sera traité en profondeur lors d'une prochaine discussion sur le forum.

Concernant les épouses du Prophète, nous les considérons avec beaucoup de respect quelle que soit les erreurs que certaines d'entre elles auraient pu commettre. Elles sont légitimement les épouses du Messager de Dieu, et seuls les plus ignorants oseraient les insulter. Rappelons qu'à l'occasion de la bataille du Chameau, injustement menée par Aïcha contre Ali en désobéissance totale à Dieu et à son époux, le Prophète, elle et son armée seront vaincus. Après cette victoire, Ali traita Aïcha avec tout le respect dû à son statut. Elle aurait pu craindre un traitement sévère de la part d'Ali, mais celui-ci se contenta de s'enquérir de ses nouvelles et ordonna ensuite au frère d'Aïcha de la raccompagner jusqu'à sa demeure, entourée de cavalières pour la protéger. Notons que cette bataille coûta la vie à environ 15 000 musulmans, y compris de grands compagnons du Prophète.


Qu'est-ce que le Chiisme et quel est son origine ?

Pour comprendre les origines du chiisme, il faut évoquer certains événements de la vie du Prophète, souvent passés sous silence chez nos frères sunnites, mais qui figurent pourtant dans leurs principales références historiques et de Hadith.

Beaucoup ignorent qu'au temps du Messager de Dieu, et plus précisément vers la fin de sa vie, alors que l'Islam s'était établi comme une communauté puissante et respectée à travers la péninsule arabique, l'Histoire nous révèle que certains compagnons ont commencé à contester l'autorité du Prophète de Dieu, voire même la véracité de sa prophétie. L'Histoire nous montre qu'il ne s'agit pas de simples compagnons secondaires ou méconnus, mais bel et bien de certains des plus proches du Messager de Dieu, et des noms sont mentionnés.


Les doutes des compagnons concernant la prophétie de Muhammad

Parmi les exemples, citons l'événement de Hudaybiyyah où le Messager de Dieu signa un traité de non-agression avec les Mecquois polythistes. Lors de cet épisode, un compagnon alla jusqu'à interpeller le Prophète et mettre en doute la véracité de sa prophétie.


La tentative d'assassinat du Prophète par des proches compagnons du Prophète

Certains des compagnons les plus proches du Messager de Dieu ont même tenté de l'assassiner, et un verset coranique fut révélé à cette occasion. En l'an 9 de l'hégire, on découvre que quinze compagnons, parmi les plus intimes du Messager de Dieu, cherchèrent à l'assassiner lors de son retour de Tabûk. Les valeureux compagnons Houdhayfa et Ammar Ibn Yaçir assuraient l'escorte du Prophète et ont réussi, avec l'aide de Dieu, à contrecarrer les desseins maléfiques de ces hypocrites. Malgré leurs visages cachés, les assaillants furent identifiés grâce à leurs montures. Houdhayfa exprima alors son souhait de voir ces traîtres exécutés au plus vite, mais le Prophète rejeta cette proposition pour des raisons politiques et principalement pour préserver la réputation de l'Islam. Il déclara : « Les gens diraient que Mohammad, après avoir obtenu des victoires grâce à eux, cherche maintenant à les éliminer. »


Le prophète désigne nominément Ali comme son successeur et le chef de tous les croyants après lui

En l'an 10 de l'hégire, après avoir reçu la révélation suivante : « Ô Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas transmis Son Message. Dieu te protégera des hommes ; car Dieu ne guide pas le peuple incrédule » ( Sourate al-Mâ'idah, 5:67 ), le Messager de Dieu, sur le chemin du retour de son dernier pèlerinage, ordonna une halte en un lieu appelé Ghadir Khum, un lieu aride près de la vallée de Johfa, située entre La Mecque et Médine.

Suite à ce commandement divin, le Messager de Dieu ordonna de préparer un espace et de constituer une tribune improvisée à l'aide de selles de chevaux. Lorsque la foule se fut rassemblée autour de lui, le Prophète se leva en prenant sa droite Ali Ibn Abi Taleb.

Il déclara : « N’ai-je pas plus de droit sur les croyants plus qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ? »

- Oui répondirent les gens.

« N’ai-je pas autorité sur chaque croyants plus qu’il n’en a sur lui-même »

- Oui répondirent-ils encore une fois.

Ensuite, il prit la main d'Ali et proclama : « Alors celui-là (Ali) a également autorité sur celui dont je suis le Maître, Ô Allah sois l’Allié de de ses Alliés et sois l’ennemi de ses ennemis »

Ce Hadith est rapporté par Ibn Majah dans son Sahih Sunan. Albani, la référence salafiste par excellence en matière de Hadith confirme l'authencité de ce Hadith. De même qu'At-Tahawi dans son Sharh Mushkil Al-Athar, Ibn Kathir dans son As-Sira an-Nabawiya, Ahmad Ibn Hanbal dans son Fada'il As-Sahaba, Al-Hakim dans son Mustadrak, An-Nissai dans son Sunan al-Kubra et partiellement par Muslim dans son Sahih qui rapporte d’après Zayd Ibn Arqam qui dit : « Un jour le Messager d’Allah (paix sur lui et sa famille) se leva pour nous adresser un discours près d’un point d’eau appelée Khum [Ghadir Khum] situé entre La Mecque et Médine. Il loua Dieu, l'invoqua et délivra son sermon et nous exhorta. Puis il dit : « Ô gens, je ne suis qu'un homme et bientôt un Messager de mon Seigneur viendra, et je répondrai (à cet appel). Je vous laisse les deux poids (de grande valeur) : le premier est le Livre de Dieu, dans lequel il y a la Bonne orientation et la lumière. Prenez donc le Livre d'Allah et attachez-vous y fermement. Et les Gens de ma Demeure (les Ahl-ul-Bayt). Je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure, je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure, je vous rappelle Allah par les Gens de ma Demeure ! ».

L'Histoire rapporte qu'Omar Ibn Khattab fut le premier à féliciter et à faire allégeance à Ali Ibn Abi Taleb. Ensuite, ce fut le tour de tous les hommes et de toutes les femmes présents lors de ce discours à venir féliciter Ali pour cette désignation.

Ce sujet fera également l'objet d'un prochain sujet dans le forum, qui reprendra l'ensemble des versions de ce hadith, les scans et toutes les références précises.


L'expédition d'Ossâmah et la désobéissance des compagnons

En l'an 12 de l'hégire, pendant la maladie du Prophète, ce dernier organisa une campagne militaire contre l'armée romaine située à Mota pour venger les martyrs d'une caravane musulmane attaquée injustement. Le Prophète désigna alors le jeune Ossâmah à la tête de cette armée et ordonna à tous ses compagnons de le rejoindre sans délai afin de surprendre l'ennemi. Seul Ali Ibn Abi Taleb avait reçu l'instruction de demeurer aux côtés du Prophète.

Dieu dit dans le Coran : « Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » ( Coran, Sourate 24, verset 63 )

En dépit de ce verset, nombre de compagnons se montrèrent réfractaires à l'ordre du Messager de Dieu, hésitant à suivre les directives du jeune Ossâmah. Irrité, le Prophète réitéra fermement son commandement, sommant tous ses compagnons de se mettre en marche sans plus attendre et appelant la malédiction divine sur quiconque se déroberait à cet ordre.

Cependant, en dépit de cette sommation, de nombreux compagnons persistèrent dans leur refus de rejoindre l'armée dirigée par Ossâmah, ensuite la maladie du Prophète s'aggrava.


Le Prophète empéché par un compagnon d'écrire un message afin de préserver la communautré de l'égarement

Quelques jours plus tard, alors que le Messager de Dieu se sentait mieu, il souhaita rédiger un message pour préserver la communauté de l'égarement après lui. Il dit : « Apportez-moi du papier et de l'encre afin que je puisse consigner pour vous un écrit qui vous évitera de retomber dans l'erreur ». Un compagnon s'y opposa formellement, déclarant que le Prophète délirait et que le Coran sufisait.

Ce compagnon était-il plus savant que le Prophète, lui qui « ne prononce rien sous l’effet de la passion » ? ( Coran, Sourate 53, verset 3 )

« Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » ( Coran, Sourate 24, verset 63 )

Certains compagnons, ainsi que les épouses du Prophète, désapprouvèrent cette attitude de désobéissance à un ordre du Messager. Des altercations éclatèrent mais, exténué, le Prophète les fit sortir.

Se remémorant cet événement, le vertueux compagnon Ibn Abbas déclara que ce jour, où l'on empêcha le Messager de Dieu de rédiger son message pour le bien de la communauté, fut le plus amer de son existence, et il ne put retenir ses larmes.


Le décès du Prophète et la machination de certains compagnons pour la prise du pouvoir

Quelques jours plus tard, le Messager de Dieu quitta ce monde dans les bras de son ami, son lieutenant et son gendre, Ali Ibn Abi Taleb.

Suite à l'annonce du décès, plusieurs compagnons parmi les notables, tant de La Mecque que de Médine, se réunirent secrètement en un lieu appelé Saqifah pour discuter de la succession au pouvoir. Les Médinois présents revendiquèrent le commandement en leur faveur, tout comme le firent les Mecquois. Cette rencontre fut marquée par de vives altercations et des menaces de guerre et de mort. Les Médinois suggérèrent alors l'instauration de deux autorités distinctes : une à Médine et une autre à La Mecque, proposition à laquelle les Mecquois s'opposèrent. Grâce à une ruse habilement exécutée et l'invention d'un Hadith, un consensus de cette petite assemblée fut trouvé en faveur d'Abou Bakr, qui imposa ensuite ce choix de gré ou de force à l'ensemble de la communauté.

De nombreux compagnons vertueux et renommés, tels que Zobayr, Salman al-Farsi, Abu Dhar al-Ghiffari, Ammar Ibn Yaçir et bien d'autres, refusèrent de prêter allégeance à Abu Bakr. Ils avaient tous en mémoire la désignation à Ghadir Khum d'Ali par le Messager de Dieu comme étant son successeur et le commandeur des croyants après lui et ne comprenaient les raison de cette désignation d'Abu Bakr.

Parmi ceux qui refusèrent également de prêter allégeance à Abu Bakr, il y avait l'ensemble des Bani Hashim, mais aussi Fatimah az-Zahra, la fille du Messager de Dieu, et bien sûr Ali Ibn Abi Talib. Plusieurs tribus musulmanes se sont également opposées, comme celle des Banî Yerbi'. Leur chef, Mâlik Ibn Nowayrah, un homme de grande prestance et de grande noblesse, reconnu pour sa générosité, ses vertus princières et ses talents poétiques, fut exécuté sommairement par Khalid Ibn Walid. Ce dernier s'empara de la femme de Mâlik, connue pour sa grande beauté. Il l'épousera de force sans tenir compte des règle islamique de délai et la violera. Même Omar Ibn Khattab sera choqué par les crimes de Khaled et demandera à Abu Bakr la permission de l'exécuter, ce qu'Abu Bakr refusera par pur intérêt politique sans aucun égard pour la loi divine en ce qui concerne les règle régissant le meurtre et le viol.


La répression et la persécution menées par Abu Bakr à l'encontre des récalcitrants

L'histoire démontre clairement, qu'il s'agisse de la perspective sunnite ou chiite, qu'Abu Bakr a entrepris une sérieuse campagne de répression contre tous ceux qui ont refusé de lui prêter allégeance. Il serait même allé jusqu'à ordonner l'exécution de tous ses opposants, y compris la propre fille du Prophète. Les récits rapportent qu'Abu Bakr aurait envoyé Omar une torche emflamée à la main avec pour menacer d'incendier la demeure de Fatimah az-Zahra avec tous ses occupants si ces derniers ne se présentaient pas immédiatement pour lui prêter allégeance. Dans la maison, il y avait en plus de Fatimah, Ali et leur deux enfants al-Hassan et al-Housseïn, les deux petits enfants chéris du Prophète.

Selon certaines sources toujours sunnites, la demeure de Fatimah aurait bel et bien été incendiée, forçant ses occupants à en sortir. Au cours de cette altercation, Fatimah, la fille du Prophète, aurait été blessée au ventre, entraînant la perte de son enfant à naître, Mohçin. D'après certains historiens, ce serait en conséquence de cette fausse couche, et de ses blessures, que Fatimah serait décédée quelques mois plus tard.

Après l'agression envers Fatimah, Abu Bakr, dans une démarche supplémentaire, ordonna la confiscation de son bien, la terre de Fadak que le Messager de Dieu lui avait légué de son vivant, à la suite d'une révélation coranique. Cette propriété lui avait été octroyée pour lui assurer un revenu stable, lui permettant ainsi de prendre soin de sa famille et aussi de venir en aide aux plus démunis.

Face aux agressions subies, au traitement réservé à sa famille, à son époux, ainsi qu'à la confiscation de son bien, Fatimah ne pardonna pas à Abu Bakr. Elle cessa de lui parler jusqu'à la fin de sa vie. Elle exprima le souhait d'être enterrée en secret durant la nuit par son mari, afin qu'Abu Bakr et Omar ne puissent pas assister à ses funérailles ni se recueillir sur sa tombe.


Conclusions

C'est précisément au départ de ces différentes injustice que le chiisme est né à partir de la loyauté absolue qu'avaient certains compagnons envers leur Prophète et que la communauté c'est donc divisée en deux en deux catégories.

La première catégorie, les sunnites, regroupe ceux qui ont prêté allégeance à Abu Bakr et au système califal établi lors d'une réunion clandestine à Saqifah dépourvue de toute légitimité. Avec le temps, cette approche a donné naissance à des régimes injustes qui ont manipulé la religion, sensuré le Prophète et inventé de faux Hadith pour assoir leur pouvoir, servir leurs propres intérêts politiques et préserver leur autorité.

La seconde catégorie, les chiites, regroupe ceux qui ont choisi de suivre scrupuleusement les directives du Prophète, se référant au Coran et aux membres de sa famille, les Ahl-ul-Bayt, comme seules sources de guidance pour accéder à la réussite. Ils tirent leurs enseignements religieux directement de ce chemin établi par le Prophète et continuent de rejeter catégoriquement l'Islam façonné par le système califal.

Le terme "sunnite" est dérivé du mot "sounnah", qui signifie la tradition prophétique. Cependant, la sounnah suivie par beaucoup de nos frères de nos jours est davantage celle des compagnons (qu'ils sacralisent même plus que l'Envoyer de Dieu), des gouverneurs et des individus corrompus, que la sounnah du Prophète comme nous le verrons en détail lors d'une autre conversation sur ce forum, si Dieu le veut. Les sunnites n'ont aucune relation de proximité avec les enseignements des Ahl-ul-Bayt, bien que ces derniers soient désignés comme deuxième vecteurs après le Coran dans de nombreux hadiths sunnites considérés comme Sahih (authentique) et Moutawatir, ce qui signifie que le hadith a été rapporté par un grand nombre de narrateurs à chaque niveau de sa chaîne de transmission, de telle manière qu'il serait inconcevable que tous se soient concertés pour mentir ou commettre une erreur concernant son contenu. En d'autres termes, un hadith moutawatir est considéré comme incontestable en raison du grand nombre de ses sources concordantes et est accepté comme véridique par les érudits musulmans, ils sont totalement innexistant dans le dogme.

Le terme "chiite" découle du mot arabe "shi'a", qui signifie "partisan" et qui fait allusion aux partisans des Ahl-ul-Bayt, la famille proche du Prophète Muhammad. Les chiites se dévouent au Prophète ainsi qu'à sa famille directe, les Ahl-ul-Bayt. Leur foi s'ancre dans les enseignements de cette lignée, transmis de génération en génération, en accord avec les directives du Prophète qui les place juste après le Coran en importance, pour guider vers la rectitude et permettre de retrouver le Prophète dans au "bassin". Les chiites ne tiennent pas les compagnons du Prophète en vénération absolue, les considérant non pas comme des figures infaillibles ou sacrées, mais comme des individus ayant simplement côtoyé le Prophète avec leurs qualités et leurs défauts.



Les chiites sont-ils donc des musulmans ?

Si l'on considére qu'être musulman signifie reconnaître l'unicité de Dieu et suivre le message de Son Prophète, alors non seulement les chiites sont pleinement musulmans, mais ils sont aussi fiers de se revendiquer exclusivement du côté du Prophète tout en chérissant sa famille proche dans leur existence terrestre comme cela nous est ordonné dans le Saint Coran. De part leur préférence et leur choix en matière références pour constituer la sounnah, les chiites sont non seulement musulmans, mais en plus loyaux et obéissant des directives divines et prophétiques.

« Telle est la [bonne nouvelle] qu'Allah annonce à ceux de Ses serviteurs qui croient et accomplissent les bonnes œuvres ! Dis: « Je ne vous en demande aucun salaire si ce n'est l'affection eu égard à [nos liens] de parenté. » Et quiconque accomplit une bonne action, Nous répondons par [une récompense] plus belle encore. Allah est certes Pardonneur et Reconnaissant." » (Coran, Sourate 42, verset 23)

« Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison [du prophète] ( أَهْلَ ٱلْبَيْتِ ), et veut vous purifier pleinement. » (Coran, Sourate 33, verset 33)

Comme l'a dit l’imam Chafi’i : « Si aimer le Prophète et sa famille c’est être un chiite, alors je suis le premier des chiites ».


Ô mon Dieu, que Ta prière soit sur Muhammad et la famille de Muhammad.
Merci mon frère Adel, pour cette réponse mais, hélas, nos frères et sœurs SOUNIS, N'ONT pas été élevés, dans la SOUNA DE RASSOULOU ALLAH SUR LUI ET SES AHL EL BEYT LES SALUTATIONS, mais, dans la SOUNA DES FALSIFICATEURS ABU BEKR IBN ABÛ QUHAFA, OMAR IBN AL ''KHATTAB'' L'AMANT DE SA MÈRE PROSTITUÉE JUIVE, OTHMANE ET MOU'AWIYA QUI A ÉTÉ SACRÉ CALIFE EMPEREUR DES MUSULMANS DANS UNE BASILIQUE BYZANTINE.
 
Merci mon frère Adel, pour cette réponse mais, hélas, nos frères et sœurs SOUNIS, N'ONT pas été élevés, dans la SOUNA DE RASSOULOU ALLAH SUR LUI ET SES AHL EL BEYT LES SALUTATIONS, mais, dans la SOUNA DES FALSIFICATEURS ABU BEKR IBN ABÛ QUHAFA, OMAR IBN AL ''KHATTAB'' L'AMANT DE SA MÈRE PROSTITUÉE JUIVE, OTHMANE ET MOU'AWIYA QUI A ÉTÉ SACRÉ CALIFE EMPEREUR DES MUSULMANS DANS UNE BASILIQUE BYZANTINE.
 
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Merci mon frère Adel, pour cette réponse mais, hélas, nos frères et sœurs SOUNIS, N'ONT pas été élevés, dans la SOUNA DE RASSOULOU ALLAH SUR LUI ET SES AHL EL BEYT LES SALUTATIONS, mais, dans la SOUNA DES FALSIFICATEURS ABU BEKR IBN ABÛ QUHAFA, OMAR IBN AL ''KHATTAB'' L'AMANT DE SA MÈRE PROSTITUÉE JUIVE, OTHMANE ET MOU'AWIYA QUI A ÉTÉ SACRÉ CALIFE EMPEREUR DES MUSULMANS DANS UNE BASILIQUE BYZANTINE.

Salamou 'alaykoum

Cher frère,

Vous avez raison de soulever des interrogations sur les pratiques actuelles vis-à-vis de la Sunnah du Prophète. Il est troublant de constater que durant les ères d'Abou Bakr, d'Omar et d'Othman, une période de plus de deux siècles, les hadiths ont été systématiquement éliminés et leurs rapporteurs menacés ou réduits au silence.

Nos frères et sœurs sunnites accordent une grande importance aux compilations Sahih de Boukhari et Sahih Mouslim, les considérant comme presque intouchables et au-dessus de toute critique, juste après le Saint Coran. Cependant, la présence fréquente de 'nawassib', connus pour leur hostilité envers Ali ibn Abi Talib, dans les chaînes de transmission des hadiths, soulève une question pertinente : comment peuvent-ils être jugés dignes de confiance ?

Cette contradiction est d'autant plus flagrante au vu du hadith célèbre et authentique rapporté par Ibn Kathir, Ibn Majah, Al-Hakim et An-Nassaï : « Celui sur lequel j’ai autorité, celui-ci (Ali) a aussi l’autorité sur lui. Ô Allah, soutiens celui qui le soutient et sois hostile envers celui qui lui est hostile. » Ce hadith, unanimement reconnu comme sahih, contraste fortement avec les actions de certains rapporteurs de hadiths qui manifestaient de l'hostilité envers Ali ibn Abi Talib.

Il est également paradoxal de voir que Boukhari et Mouslim ont rarement interrogé ou inclus des hadiths des descendants directs du Prophète, tels qu'Ali al-Hadi ou Hassan al-Askari, que la paix soit sur eux, dans leurs compilations. Cette omission semble indiquer une orientation politique de leurs œuvres, favorisant les intérêts des gouverneurs de leur époque, notamment Al-Mutawakkil, connu pour son animosité envers les Ahl-ul-Bayt.

Enfin, le Coran lui-même nous exhorte à chérir les liens de parenté du Prophète, comme l'indique la sourate Al-Chûrâ : « Dis : Je ne vous demande aucun salaire si ce n'est l'affection eu égard à [nos liens] de parenté. » (42:23) Cette directive coranique paraît en contradiction avec les pratiques de certains qui se détournent des Ahl-ul-Bayt, pourtant si centraux dans l'histoire et la tradition islamiques.

Ces observations suggèrent que l'approche de nos frères sunnites du 21ème siècle revête un caractère sectaire et nom dogmatique.

Aujourd'hui, plus aucun musulman ne peut bénéficier de l'excuse du manque d'accessibilité des sources. Chacun peut vérifier et en général, le musulman sincère qui cherche la vérité se rend vite compte de l'imposture subie durant des siècles et de la préférence injuste au détriment des gens de la demeure prophétique.

Le Messager de Dieu a dit : « Je vous laisse deux choses en dépôt. Tant que vous vous y accrocherez, vous ne vous égarerez pas ; l’une étant plus importante que l’autre : c’est le Livre de Dieu qui est une corde tendue entre le ciel et la terre, et l’autre est ma Famille, les Gens de ma Demeure. Ces deux choses ne se sépareront jamais l’une de l’autre jusqu’à ce qu’elles me rejoignent auprès du Bassin. Soyez attentifs à la manière dont vous vous comporterez avec mes dépôts. » Rapporté dans le Sahih Mouslim et d'innombrables autres rapporteurs de Hadith aussi bien sunnites que chiites.

Le Messager de Dieu a également dit : « Celui qui emprunte un chemin par lequel il recherche une science, Allah lui fait prendre par cela un chemin vers le paradis. »
 

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