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Parti des travailleurs (France)

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Une soeur

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Parti des travailleurs (France)


Le Parti des travailleurs (PT) est un parti politique français dont une majorité des adhérents trouve ses sources dans le trotskisme. Créé en 1991, il est représenté officiellement par son secrétaire national Daniel Gluckstein. Le PT est souvent désigné par l'appelation « parti lambertiste », et ses militants appelé « lambertistes » car l'organisation dont il est issu (OCI) fut fondée et longtemps dirigée par Pierre Boussel, dit Lambert.

Position politique

Issu du Mouvement pour un parti des travailleurs, le Parti des travailleurs revendique en 2004 6 000 adhérents. Le Parti des travailleurs est membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT) et de Alliance européenne des travailleurs.
Le Parti des travailleurs édite l'hebdomadaire Informations ouvrières.
Il existe officiellement quatre courants dans le Parti des travailleurs :
  • le courant communiste internationaliste (journal La Vérité), courant trotskiste, issu du Parti communiste internationaliste ;
  • le Courant socialiste (journal Courrier socialiste) qui co-édite également la revue Réflexions avec la « Convention socialiste laïque et républicaine » qui regroupe des membres ou ex-membres du Parti socialiste, du Mouvement des citoyens et des syndicalistes ;
  • le courant communiste (journal Rencontres Communistes) qui regroupe des membres ou ex-membres du Parti communiste français et des syndicalistes ;
  • le courant anarcho-syndicaliste (journal L'Anarcho-Syndicaliste) lié à l'Union des anarcho-syndicalistes. Un des représentants de ce courant est Alexandre Hébert.
Environ la moitié seraient affiliés au Courant communiste internationaliste (CCI), issu de l'Organisation communiste internationaliste (OCI), qui se revendique de la IVe Internationale.
Contrairement à Lutte ouvrière et à la Ligue communiste révolutionnaire, le Parti des travailleurs ne se revendique pas explicitement du trotskisme, bien que son courant majoritaire revendique cette affiliation. Le dénominateur commun entre ses membres est l'attachement aux quatre points de sa charte qui sont : la reconnaissance de la lutte des classes ; pour la laïcité de l'école et de l'État ; pour l'abrogation des institutions «antidémocratiques» de la V° République ; et pour l'indépendance reciproque des partis et des syndicats.
L'importance du Parti des travailleurs dans le paysage électoral français est relativement faible : aucun député, quelques maires, un nombre de votants inférieur à 1% (50 000 à 130 000 votes selon les élections), malgré l'influence de ses idées, que lui accordent certaines enquêtes, dans les syndicats ouvriers.
Le PT ne vit que des cotisations de ses militants. Il refuse notamment le financement des partis politiques par l'État en raison de son attachement à l'indépendance financière, condition, selon lui, d'indépendance politique. En conséquence, le PT reverse intégralement l'argent de l'État à un fond d'aide ouvrière internationale géré par l'EIT, qui sert exclusivement à aider des militants, groupes et organisations ouvrières qui combattent, selon leurs termes, la répression des patrons, des gouvernements et des États.

Parti des travailleurs et Syndicats

D'après des enquêtes de Canal Plus, L'Express, Le Figaro ou Le Point, l'OCI, ancêtre du courant trotskyste du PT, aurait pratiqué l'entrisme dans les partis de gauche jusque dans les années 80.Lionel Jospin aurait fait parti de ces infiltrés mais a, par la suite, rompu avec l'organisation trotskiste. Selon certaines sources, [1][2][3], cet entrisme se poursuivrait, notamment dans les syndicats, en particulier Force ouvrière.
Pierre Lambert a lui-même milité au sein de la fédération FO des employés de la Sécu. La fédération FO de la métallurgie a compté dans ses rangs quelques responsables lambertistes de poids comme le Nantais Yvon Rocton, à l'origine de la grève de Sud-Aviation en mai 68.
Les membres du Parti des Travailleurs démentent ces accusations d'entrisme, qu'ils attribuent à la malveillance où à la médiocrité des enquêtes. Selon eux, le PT se prononce pour l'indépendance des partis et des syndicats. La présence de nombreux membres du PT parmi les dirigeants de certaines branches syndicales s'explique tout simplement, encore selon eux, par la convergence des intérêts du PT et des syndicats dans la défense des travailleurs.

Chronologie

  • 15 février 1940 : Pierre Boussel, alors soldat de deuxième classe, est arrêté avec seize militants se réclamant de la quatrième internationale. L'inculpation mentionne le chef d'accusation suivant : « infraction au décret du 1er septembre 1939 sur la publication de textes de nature à nuire au moral de l'armée et de la population ». Le rapport de police se termine ainsi «...se réclame ouvertement du marxisme-léninisme intégral, du défaitisme révolutionnaire et de l'antimilitarisme ». Il est condamné à trois ans de prison mais s'évade à la faveur de l'invasion allemande.
  • Durant la guerre et sous l'occupation, les trotskistes sont émiettés, désorientés, perdus. Le principal dirigeant, Testu (Henri Molinier), ne « voit de solution que dans les organisations fascistes et staliniennes qui naîtront du triomphe du pacte germano-soviétique ». Testu préconise de poursuivre le travail d'entrisme, mais dorénavant dans les mouvements collaborationnistes. Une fraction clandestine pénètre le Rassemblement national populaire de Marcel Déat (Testu y prendra même la parole lors d'un meeting). En 1940-1941, Lambert, futur dirigeant de l'OCI, s'oppose à l'orientation de Testu sans toutefois quitter le parti.
  • En 1943, Pierre Boussel dit Lambert est exclu avec sa compagne pour avoir tenté d'organiser des jeunes stagiaires pour le compte de l'opposition interne. Il demande alors son adhésion, en décembre 1943, à un autre groupe : le Parti ouvrier internationaliste (POI) qui développe l'idée du défaitisme révolutionnaire quand d'autres choississent la résistance. « Derrière un soldat nazi se cache un travailleur allemand ! » explique la thèse de ralliement.
  • Janvier 1944 : les groupes trotskistes s'unifient dans le Parti communiste internationaliste (PCI), section française de la quatrième internationale, dont l'organe est La Vérité, pour qui « le fascisme est le fruit naturel du capitalisme, et on ne peut le finir qu'en abattant le capitalisme ». Le PCI se démarque notamment en se prononcant contre l'union sacrée aussi bien extérieure (les Alliés et l'URSS) qu'intérieure (De Gaulle et le PCF). Cette attitude leur vaudra l'inimitié farouche du PCF qui les qualifie d'« hitléro-trotskistes ».
  • 1961 : création par l'OCI du Comité de liaison des étudiants révolutionnaires (CLER)
  • avril 1968 : le CLER devient la Fédération des étudiants révolutionnaires (FER)
  • 12 juin 1968 : dissolution (voir Les dissolutions du 12 juin 1968) de l'OCI et de la Fédération des étudiants révolutionnaires (FER). L'OCI devient l'Organisation trotskyste. la Fédération des étudiants révolutionnaires (FER) devient l'Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS) et l'Alliance des étudiants pour le socialisme (AES)
  • 4 juillet 1970 : annulation par le Conseil d'état du décret de dissolution, redevient l'OCI
  • décembre 1981 : devient le Parti communiste internationaliste (PCI)
  • 13 mai 1984 : Exclusion d'une quarantaine de membres du parti dont Stéphane Just suite à l'affaire dite "Mélusine". Création du Comité pour le redressement politique et organisationnel du PCI (Stéphane Just). Hostiles à l'élargissement du PCI et à la ligne de démocratie, le comité publie à partir de juillet 1984 Combattre pour le socialisme et deviendra en janvier 1987 le « Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire, pour la reconstruction de la IVème internationale » puis en novembre 1991 le « Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire, la construction de l’Internationale ouvrière révolutionnaire ». Le comité, qui attirera plusieurs scissions du PCI, éclatera après le décès de Stéphane Just le 12 août 1997.
  • 17 juin 1984 : élections européennes. La liste Pour un Parti des travailleurs conduite par Marc Gauquelin obtient 0,90 %
  • 30 novembre - 1 décembre 1985 : le PCI s'élargit en Mouvement pour un Parti des travailleurs (MPPT)
  • 24 avril 1988 : premier tour de l'élection présidentielle : 0,38 % pour Pierre Boussel
  • 18 juin 1989 : élections européennes. la Liste pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie soutenue par le MPPT conduite par Marc Gauquelin obtient 0,60 %
  • 10-11 novembre 1991 : le Mouvement pour un Parti des travailleurs (MPPT) devient le Parti des travailleurs (PT) sur la base d'une charte en quatre points :
    • reconnaissance de la lutte des classes ;
    • laïcité de l'école et de l'État ;
    • indépendance réciproque des partis et des syndicats ;
    • abrogation des institutions « antidémocratiques » de la Ve République.
  • mai 1992 : le PCI devient le Courant communiste internationaliste du PT
  • 12 juin 1994 : élections européennes. la Liste pour l'Europe des travailleurs et de la démocratie soutenue par le PT conduite par Daniel Gluckstein obtient 0,44 %.
  • Le PT a refusé d'appeler à voter Chirac
  • Le PT appelle à voter NON à la Constitution européenne, affirmant ainsi défendre les revendications et les acquis des travailleurs qu'il considère mis à mal par l'Europe de Maastricht et par tous les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, ayant appliqué la politique de l'Union européenne.
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