Salâm,
Comme je vois que vous aimez particulièrement utiliser des sources sunnites pour justifier votre mouvement.
J'aimerais parler de l'imamt à l'aide de certaines de vos propres sources.
L'Imamat
Muhammad Hussayn âl Kâshif al Ghata, un des grands savants chiites décédé en 1376 de l’hégire nous explique ce qu’est l’imamat : « L’imamat résulte d’une désignation divine telle la prophétie. Comme Allah choisit qui il veut parmi ses adorateurs pour la prophétie, de même il choisit pour l’imamat qui il veut et ordonne à son prophête de le désigner ».
Cependant la croyance d’un décret divin désignant Ali (raa) est battue en brèches par deux arguments :
1 - L’imamat en Islam fait partie des affaires socio-politiques de la umma, il concerne l’exercice du pouvoir au sein de la nation islamique, il est donc régi par le verset 42-38 du Coran : « Ceux qui ont répondu à l’appel de leur seigneur, qui ont pratiqué scrupuleusement la prière, ceux dont toutes les décisions naissent de leur consultation mutuelle (ash-shurâ) et qui dépensent de ce que nous leur avons donné ».
Ce verset est confirmé par un extrait de « Nahj al balâgha » (tome 3 page 7) rapporté par Ash-Sharif al Murtada, d’après Ali qui dit à Mu’âwiya :
« La consultation est un droit réservé aux ansârs et aux émigrés. Et s’ils sont unanimes à propos d’un homme et le nomment Imam cela sera certes agréé par Allah…M’ont prêté serment d’allégeance les gens qui prêtèrent serment à Abu Bakr, Umar et Uthman et comme ils l’ont fait pour eux. Et le présent n’a pas à choisir et l’absent n’a pas à choisir »
Ces phrases attribuées à Ali lui même, montrent objectivement sa fidélité à l’égard de ses prédécesseurs.
2 – Ali ibn Abu Talib (raa) a prêté serment d’allégeance à Abû Bakr, `Umar et `Uthmân , ce fait est unanimement reconnu. D’ailleurs le savant chiite Al Kâshif al Ghata’ à dit : « Lorsque Ali vu qu’Abu Bakr et Ùmar avait fait un grand effort pour répandre le credo de l’unicité d’Allah en multipliant les conquêtes sans se privilégier, il leur a prêté serment d’allégeance. » (« Asl ash-shi`a wa usûlihâ » page 91)
L’ouvrage « Sharh nahj al balâgha » tome 1 page 132 vient également confirmer la légitimité du califat d’Abu Bakr : « Et nous croyons qu’Abu Bakr en est le plus digne parmi les gens, il a été le compagnon du prophète (sas) dans la grotte et nous reconnaissons son prestige. Et le prophète lui ordonna de son vivant de présider la prière des musulmans .»
Explication des savants chiites quant au serment d’Ali envers Abu Bakr et `Umar et `Uthman
Nous allons citer ici les deux principales justifications émises par les savants chiites
1 - Le serment de Ali a été fait par peur que l’Islam ne disparaisse
2 - Il leur a prêté serment d’allégeance par « taqiyya » (ruse de guerre), ce qui signifie qu’intérieurement il désaprouvait ce serment.
Pourtant durant les califats de `Umar et `Uthmann l’ « empire » musulman s’étalait de l’ « Ifriqiya » (Afrique du nord) jusqu’à l’Asie centrale (Bukhara), alors en pleine expansion l’Islam était loin de disparaître. De plus, Ali n’aurait jamais accepté que l’on propage un Islam en désaccord avec les ordres de Dieu et de son prophète. Dire qu’ Ali aurait tu son mécontentement dans le but de propager l’Islam, revient à démontrer que le désaccord aurait été purement politique et non dogmatique. Et dans ce cas, de nos jour, il n’ya aucune raison que de telles divergences persistent entre sunnites et chiites .
D’autre part, le deuxième argument invoqué remet en question la franchise, l’intégrité et le courage légendaire du gendre du prohète. D’ailleurs dans « Nahj al Balâgha » page 159 al Murtada rapporte ces paroles de Ali : « J’appartiens à un peuple qui ne craint personne dans la vérité .»
Nous pouvons ajouter énormément d’argument prouvant la légitimité des califats des compagnons et leur parfaite entente avec Ali.
Il est difficile de croire que pendant 25 années alors qu’il était ministre des trois premiers califes, Ali exerçait la taqiyya. D’autant plus qu’il donna sa fille en mariage a `Umar et qu’il nomma ses enfants par les noms des trois Califes. Dans la culture arabe, il est commun d’appeler ses enfants du nom d’un défunt profondément respecté et regretté.
En vérité Ali ne voulait pas accéder au califat, ses paroles le confime : « Laissez moi et choisissez quelqu’un d’autre. Maintenant, que je sois ministre est préférable pour vous à ce que je devienne votre commandeur. » « Nahj al Balâgha » pages 181-182.
Et lorsqu’on lui prêta serment après l’assassinat de `Uthman, il dit : « Par Allah, je n’avais aucune envie pour le califat et je ne suis désireux d’aucun pouvoir mais vous m’y avez invité et chargé. » « Nahj al Balâgha » page 322.
Comme je vois que vous aimez particulièrement utiliser des sources sunnites pour justifier votre mouvement.
J'aimerais parler de l'imamt à l'aide de certaines de vos propres sources.
L'Imamat
Muhammad Hussayn âl Kâshif al Ghata, un des grands savants chiites décédé en 1376 de l’hégire nous explique ce qu’est l’imamat : « L’imamat résulte d’une désignation divine telle la prophétie. Comme Allah choisit qui il veut parmi ses adorateurs pour la prophétie, de même il choisit pour l’imamat qui il veut et ordonne à son prophête de le désigner ».
Cependant la croyance d’un décret divin désignant Ali (raa) est battue en brèches par deux arguments :
1 - L’imamat en Islam fait partie des affaires socio-politiques de la umma, il concerne l’exercice du pouvoir au sein de la nation islamique, il est donc régi par le verset 42-38 du Coran : « Ceux qui ont répondu à l’appel de leur seigneur, qui ont pratiqué scrupuleusement la prière, ceux dont toutes les décisions naissent de leur consultation mutuelle (ash-shurâ) et qui dépensent de ce que nous leur avons donné ».
Ce verset est confirmé par un extrait de « Nahj al balâgha » (tome 3 page 7) rapporté par Ash-Sharif al Murtada, d’après Ali qui dit à Mu’âwiya :
« La consultation est un droit réservé aux ansârs et aux émigrés. Et s’ils sont unanimes à propos d’un homme et le nomment Imam cela sera certes agréé par Allah…M’ont prêté serment d’allégeance les gens qui prêtèrent serment à Abu Bakr, Umar et Uthman et comme ils l’ont fait pour eux. Et le présent n’a pas à choisir et l’absent n’a pas à choisir »
Ces phrases attribuées à Ali lui même, montrent objectivement sa fidélité à l’égard de ses prédécesseurs.
2 – Ali ibn Abu Talib (raa) a prêté serment d’allégeance à Abû Bakr, `Umar et `Uthmân , ce fait est unanimement reconnu. D’ailleurs le savant chiite Al Kâshif al Ghata’ à dit : « Lorsque Ali vu qu’Abu Bakr et Ùmar avait fait un grand effort pour répandre le credo de l’unicité d’Allah en multipliant les conquêtes sans se privilégier, il leur a prêté serment d’allégeance. » (« Asl ash-shi`a wa usûlihâ » page 91)
L’ouvrage « Sharh nahj al balâgha » tome 1 page 132 vient également confirmer la légitimité du califat d’Abu Bakr : « Et nous croyons qu’Abu Bakr en est le plus digne parmi les gens, il a été le compagnon du prophète (sas) dans la grotte et nous reconnaissons son prestige. Et le prophète lui ordonna de son vivant de présider la prière des musulmans .»
Explication des savants chiites quant au serment d’Ali envers Abu Bakr et `Umar et `Uthman
Nous allons citer ici les deux principales justifications émises par les savants chiites
1 - Le serment de Ali a été fait par peur que l’Islam ne disparaisse
2 - Il leur a prêté serment d’allégeance par « taqiyya » (ruse de guerre), ce qui signifie qu’intérieurement il désaprouvait ce serment.
Pourtant durant les califats de `Umar et `Uthmann l’ « empire » musulman s’étalait de l’ « Ifriqiya » (Afrique du nord) jusqu’à l’Asie centrale (Bukhara), alors en pleine expansion l’Islam était loin de disparaître. De plus, Ali n’aurait jamais accepté que l’on propage un Islam en désaccord avec les ordres de Dieu et de son prophète. Dire qu’ Ali aurait tu son mécontentement dans le but de propager l’Islam, revient à démontrer que le désaccord aurait été purement politique et non dogmatique. Et dans ce cas, de nos jour, il n’ya aucune raison que de telles divergences persistent entre sunnites et chiites .
D’autre part, le deuxième argument invoqué remet en question la franchise, l’intégrité et le courage légendaire du gendre du prohète. D’ailleurs dans « Nahj al Balâgha » page 159 al Murtada rapporte ces paroles de Ali : « J’appartiens à un peuple qui ne craint personne dans la vérité .»
Nous pouvons ajouter énormément d’argument prouvant la légitimité des califats des compagnons et leur parfaite entente avec Ali.
Il est difficile de croire que pendant 25 années alors qu’il était ministre des trois premiers califes, Ali exerçait la taqiyya. D’autant plus qu’il donna sa fille en mariage a `Umar et qu’il nomma ses enfants par les noms des trois Califes. Dans la culture arabe, il est commun d’appeler ses enfants du nom d’un défunt profondément respecté et regretté.
En vérité Ali ne voulait pas accéder au califat, ses paroles le confime : « Laissez moi et choisissez quelqu’un d’autre. Maintenant, que je sois ministre est préférable pour vous à ce que je devienne votre commandeur. » « Nahj al Balâgha » pages 181-182.
Et lorsqu’on lui prêta serment après l’assassinat de `Uthman, il dit : « Par Allah, je n’avais aucune envie pour le califat et je ne suis désireux d’aucun pouvoir mais vous m’y avez invité et chargé. » « Nahj al Balâgha » page 322.