Bismil-Lâhir-Rahmânir-Rahîm
Salam Alaykoum.
Cher frère Faridoune, il y a déjà eu un post sur la prédestination qui pourra peut-être t’intéresser, en voici le lien :
http://www.al-imane.com/forumv/showthread.php?t=123
Quand à savoir pourquoi Dieu nous éprouve et pourquoi le monde nous paraît si éprouvant, la s½ur Carine a mis un très beau texte hier et très enrichissant qui nous enseigne d’où vient le plus grand mal et la plus grande épreuve.
http://www.al-imane.com/forumv/showthread.php?p=6893#post6893
Voici également ci-dessous quelques extraits du livre « les commentaires ésotériques du Coran » chapitre sur la prédestination du soufi Abd ar-Razzâq al-Qâshâni par Pierre Lory.
« Le problème de la prédestination est une des principales apories auxquelles se heurte toute exégèse du Coran, en raison de la présence simultanée de l'affirmation de la responsabilité humaine et du châtiment du péché d'une part, et de la toute puissance de Dieu sur toutes choses d'autre part.
En soi, le problème de la prédestination est virtuellement réglé dans la perspective doctrinale soufie. Si, en définitive, rien n'existe en dehors de Dieu a fortiori n'existe t il aucun être doué d'une quelconque autonomie à Son égard. »
Et voici sa conclusion :
Qàshàni livre ces considérations au fur et à mesure des exigences de son interprétation des affirmations coraniques; il est clair cependant que le « libre arbitre » ainsi concédé aux hommes est purement formel. Qàshàni le reconnaît lui-même, notamment à propos du verset LIII, 39: L'homme n'aura rien (dans l’Au delà) que ce qu'il se sera évertué (à mériter). « Ceci contrairement aux parts échues à chacun en ce monde, qui reviennent au pouvoir de décision (qudra) de l'homme. Même dans ce cas, ces parts procèdent également du Décret de Dieu et du Destin assigné par Lui ; mais nous ne considérons ici que la cause immédiate, nécessaire, de chacune de ces parts (de ce monde et de l'Au delà) »
En définitive, c'est bien Dieu qui est à l'origine directe ou indirecte de tout acte. La volonté humaine s'identifie en fin de compte à la Sienne propre. Qàshâni commente ainsi le verset LXXVI, 30, Vous ne voudrez qu'autant que Dieu voudra : « Vous ne le voudrez que par Ma Volonté; du fait que Je les veux, ils Me veulent. Leur volonté est donc précédée de Ma Volonté; bien plus, leur volonté, c'est Ma Volonté qui apparaît dans leurs formes épiphaniques »
« Ainsi, sous le rapport des causes premières, aucun acte humain, qu'il soit bon ou mauvais, n'échappe à la Volonté divine. Cette position est explicitée au commentaire des versets 36 et 38 de la deuxième sourate : Satan fit trébucher (Adam et Ève) et les chassa de la condition où ils se trouvaient. Nous avons dit: Descendez, étant ennemis les uns des autres. Vous aurez sur terre un lieu de séjour et plaisir éphémère Nous avons dit: Descendez tous (du Paradis) une guidance de Ma part vous sera certainement envoyée. « Dieu a répété cet ordre de descendre afin de faire savoir que c'est Lui qui a voulu cela parcequ' Iblis n'aurait pas été capable de faire pécher les hommes sans Sa Volonté. C'est pour cela qu'Il s'attribue l'acte de les faire descendre (du Paradis), en s'abstenant de relier cet acte à sa cause (immédiate), après avoir rapporté à Satan l'acte de les chasser. Ceci se rapproche de ce qu'Il révéla à Son Prophète: « Ce n'est pas toi qui as lancé lorsque tu lanças, c'est Dieu qui lança » (Coran, VIII, 17). Comprends bien (ce verset), il contient le secret de Son Décret et de Sa Prédestination. »
« La prédestination divine à l'égard du genre humain se manifeste de façon plus générale dans l'élection ou le rejet des hommes de toute éternité. Au verset XVII, 13, Nous attachons son destin au cou de chaque homme, Qàshàni ajoute : « C'est à dire, Nous lui attribuons sa béatitude ou sa damnation, et la cause de son bien et de son mal, l'attachant à son être aussi étroitement qu'un collier autour du cou, ainsi qu'il a dit : « Le bienheureux est celui qui est bienheureux depuis qu'il existe dans le sein de sa mère, le réprouvé est celui qui est réprouvé depuis qu'il existe dans le sein de sa mère » (hadith) »
As salamou alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh
Allahomma salli 'ala Mohammad waali Mohammad