Hassan.m
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Assalâmo'alaykom wr wb,
Je viens juste d'achever ce modeste travail et je comptais le partager avec vous,bonne lecture!
La Religion est-elle autre chose que l’Amour ?(1)
(Imam ja’far Sâdiq que la paix soit sur lui)
Définir ce qu’est l’amour est une entreprise vaine et la plume arrivé à l’amour ne peut que se briser. Donc,que nous reste-t-il à faire ?oui ! L’amour n’est pas définissable mais on peut tout de même avoir une approche à l’aide des fruits qu’il produit, des traces qu’il laisse et des conséquences qui lui sont inhérentes. Voyons tout d’abord ce que certains mystiques disent sur l’Amour. Chez Rûmî par exemple, « l’amour est l’âme de l’univers. C’est grâce à lui que l’homme tend à retourner à la source de son être. Tout est dû à l’amour qui est l’astrolabe par lequel se révèlent les mystères. » L’amour, dit Ghazâlî, « est un arbre béni dont le tronc est bien enraciné et ses branches sont bien hautes dans le ciel. Ses fruits apparaissent dans le cœur, sur la langue et dans le mouvement des membres. Ces signes en sont une preuves comme l’est la fumée pour le feu , comme le sont les fruits pour l’arbre. » Ibn ‘Arabî affirme que l’amour est une aspiration, une énérgie qui attire l’être tout entier vers son origine divine. » Et de rajouter que « Chacun porte en lui les possibilités de l’amour et nul ne saurait s’y soustraire, comme nulle créature ne peut exister sans son Créateur et nul serviteur sans son Seigneur. » On interrogea Râbi’ah sur l’amour. « L’amour, dit-elle, est émané de la pré-éternité, est entré dans la post-éternité et n’a perçu aucun des dix-huit mille mondes incapables de boire une seule gorgée de sa limonade. Quand finalement l’Amour atteignit la Vérité, cette seule maxime demeura : « Il les aime et ils L’aiment » (Coran V : 54). Sayyed Tabâtabâ’î et bien d’autres, disent : « L’amour pour Dieu purifie le cœur de tout attachement à autre que Lui. » Bien sûr qu’en parlant d’amour, on néglige point la connaissance qui est pour ainsi dire inséparable de l’amour comme le soleil lui-même, dont les rayons sont à la fois lumière et chaleur -,soleil qui illumine et vivifie à la fois. Avec une plus grande connaissance l’amour croît comme le souligne si bien l’Imam Sâdiq (a.s) disant que « Lorsque la lumière de la connaissance jaillit dans le cœur, le vent de l’amour souffle, et lorsqu’il souffle, le mystique se sent réjoui à l’ombre du Bien-Aimé auquel il donne la préférence à toute autre chose et s’attache à suivre scrupuleusement et minutieusement Ses Ordres et Ses Enseignements. (2) » Citons à présent quelques exemples de bravoure et de courage motivé par l’amour que seuls y accèdent les saints (awliyâ’) et proches de Dieu qui ont atteint la complète annihilation dans le divin Bien-Aimé ont, pour ainsi dire, lié leur âme à la racine éternelle de toute chose comme l’Imam Hossayn (a.s) qui a tout sacrifié, sa vie, ses enfants, ses proches, ses fidèles compagnons en vue de l’amour et la satisfaction divine que Dieu a projeté dans son cœur (et leurs cœurs aussi) et que sa sœur Sayyidah Zaynab (a.s) dira dans la cour de ‘Obeydollah Ibn ziyâd qu’ « Elle n’a vu que Beauté (3) »,c'est-à-dire qu’elle contemplait réellement la Beauté divine dans le champ de bataille par l’œil du cœur. Quand à leur père, l’Imam ‘Alî (a.s) qui a déclaré : « Je n’ai pas vu une chose sans voir Dieu avant elle, après elle et avec elle (4) » ; l’amour divin que ressent ce cœur magnifique a polarisé toute son affectivité au point de l’empêcher de voir autre chose ; lorsqu’il voit les gens, il voit en eux les serviteurs de Dieu. Cette relation avec Dieu est toujours omniprésente et concrétisée devant ses yeux car son seul Amour, son Aimé Parfait demeure la Qiblah de ses espoirs et de ses ambitions, et ne lui permet pas d’être partagé avec autrui. Son courage ne se manifesta pas uniquement dans les combats qu’il a pu mener mais aussi dans le refus et la patiente de taire son droit lorsque l’Islam lui imposa de le faire alors qu’il était dans la force de l’âge. De même que son ancêtre, le prophète Ibrâhîm (a.s), désigné aussi dans le Coran :Ami-intime de Dieu (khalîlollah) ; son amour vis-à-vis de Dieu était si intense qu’il ne voulait guère de l’aide de l’Ange Gabriel et pour qui le feu devint « frais et agréable (5) » comme s’il demeurait dans un jardin de roses . C’est encore l’amour de Dieu, Gloire à Lui, qui permit à ces magiciens de devenir des pionniers après avoir vu les preuves évidentes et cru en le Seigneur de Hâroun et Moussâ (a.s). Ils dirent à Pharaon avec courage et bravoure : « Par celui qui nous a créés, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrètes donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette vie présente (Sourate Tâ-Hâ /72). » En résumé ,on pourrait dire que ces êtres se sont surpassés voire transcendé leur limite d’individualité et d’ego pour ne laisser place qu’a Lui et comme nous le dira l’Imam Sâdiq (a.s) « Si le croyant se détache de la vie d’ici-bas, il se transcende et découvre la douceur de l’amour de Dieu.(6) » L’amour divin demeure l’axe et la base qui polarise l’individu dans sa vie et lui octroi la perfection, l’honneur, la grandeur, la droiture, la propreté à l’être humain. Par contre à son opposé, « l’amour terrestre est selon le Prophète (s.w.a) générateur de tous vices.(7) » Car il vide la prière, le jeûne, et l’adoration de leur contenu et éblouit l’homme en lui fermant toutes les issues d’où il pourrait voir, et même les actes bienveillants se transforment pour lui en biens terrestres, en jouissance, en intérêts personnel. Que ce soit la prière, le jeûne, la recherche, l’étude, tous ces actes ne sont plus que des actes terrestres dont il faut attendre une récompense matérielle ou morale. Le coran dit à ce propos : « Dieu n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. (8) » Mohammad (s.w.a), le Bien aimé de Dieu (habibollah) selon la tradition islamique disait : « L’amour du monde et l’amour de Dieu ne se réunissent pas dans un même cœur.(9) » Dans un autre hadîth, il est dit : « Le cœur est le sanctuaire de Dieu et nul ne peut pénétrer le sanctuaire de Dieu si ce n’est Dieu.(10) » L’amour qu’on porte aux prophètes de Dieu, et aux saints (awliyâ’) s’inscrit dans cette perspective. La conformité au Messager de Dieu (s.w.a) relève d’un amour sincère comme c’est dit dans le coran : « Dis !Si vous aimez vraiment Dieu, suivez-moi (le Prophète), Dieu vous aimera alors et vous Pardonnera vos péchés. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.(11) »Voici maintenant quelques chants d’amour et entretiens intimes de ces saints (awliyâ’) à l’adresse de leur Bien-Aimé ;l’Imam ‘Alî (a.s) disait dans le Do’â komayl « A supposer, O mon Dieu, mon Maître,mon Souverain et mon Seigneur, que je puisse supporter le supplice que tu m’infligerais, comment pourrais-je endurer ma séparation de Toi ? Et à supposer que je puisse endurer la chaleur de Ton enfer, comment pourrais-je supporter l’idée de ne plus aspirer à Ta Générosité ? Et comment pourrais-je rester calme en enfer alors que j’aspire à ton Pardon ? » et un peu plus loin il dit : « C’est pourquoi je jure sincèrement, par Ton Autorité, O mon Maître et mon Souverain, que si tu me laissais y (en Enfer) parler, j’y soulèverai auprès de ses habitants, un vacarme semblable au vacarme de ceux qui vivent dans l’espoir, et j’y lancerais vers Toi les cris de ceux qui pleurent leurs disparus ; et je T’appellerais, où que Tu sois, O Seigneur des fidèles ! O Sommet des espoirs des connaisseurs ! O secours de ceux qui crient au secours ! O Aimé des cœurs des véridiques ! O Dieu des mondes ! » Et son petit fils l’Imam Zayn al-‘âbidin, la parure des adorateurs, suppliait Dieu dans son entretien intime de ceux qui aiment dont en voici deux extraits « Qui donc aurait goûté à la douceur de Ton amour et désirerait ensuite autre que Toi ! Qui donc aurait pris plaisir en ta compagnie et aspirait ensuite à autre que Toi ? » Et le second : « O Celui dont les lumières de Sa Sainteté sont pures aux regards de ceux qui L’aiment, dont la Magnificence de Sa Face attirent les cœurs qui le connaissent. O Désirs des cœurs qui Te désirent ardemment ! O But des espérances de ceux qui T’aiment. Je te demande Ton Amour, l’amour de ceux qui T’aiment, l’amour de toute acte qui me permet d’atteindre Ta Proximité. »Concluons avec l’histoire d’une femme impure qui abreuve un chien assoiffé : « Le Prophète (s.w.a) dit : « Il était une femme aux mœurs dépravées, pécheresse impudique, souillée. Un jour qu’elle traversait la campagne, elle aperçut sur son chemin un puits au bord duquel un chien haletait de soif, la langue pendante ;en toute tendresse, elle renonça à ce qu’elle avait à faire. Faisant de sa chaussure un sceau, de son manteau une corde, elle puisa de l’eau et donna à boire au chien. Pour ce bienfait, Dieu l’exalta dans les deux mondes. La nuit de mon ascension, je la vis, belle comme la lune, habitant le paradis. » Une femme dépravée reçut de Dieu une aussi grande récompense pour avoir donné à boire à un chien. Toi, si tu consoles un instant le cœur d’autrui, ta récompense sera plus grande que les deux mondes. (12) »
Un cœur sans Amour
Ne connaît pas la sincérité et la pureté
Celui qui n’a pas de Bien-Aimé
Ne sait rien de la bonté et de la fidélité.
Nûrbakhsh dans son dîvân.
1. Bihâr al-Annwâr, Tom 69 ,p.237.(concernant les hadîts, j’ai juste traduit ce qui n’a pas été traduit mais pour la plupart,ils ont été traduit par Abbas al-Bostanî).
2. Miçbâh al-Chari’ah Chap 1,Bayân.
3. Maqtal al-Hossayn, ‘Abd-Razâq al-Moqarram.
4. Fayd Kâshanî, Ilm al-Yaqîn I/49.
5. Sourate 21, Verset 69.
6. Oçôl al-Kâfî, Tom 2, p.130.
7. Bihâr al-Anwâr, Tom 51, p.258.
8. Sourate 33, Verset 4.
9. Tanbîh al-Khawâtir,2/122.
10. Bihâr al-Anwâr, Tom 67, p.25.
11. Sourate 3, Verset 31.
12. ‘Attar: Le Livre Divin, traduction de Fuâd Rouhanî.
Que Dieu nous aide à suivre leurs exemples!
Salâm!
Je viens juste d'achever ce modeste travail et je comptais le partager avec vous,bonne lecture!
La Religion est-elle autre chose que l’Amour ?(1)
(Imam ja’far Sâdiq que la paix soit sur lui)
Définir ce qu’est l’amour est une entreprise vaine et la plume arrivé à l’amour ne peut que se briser. Donc,que nous reste-t-il à faire ?oui ! L’amour n’est pas définissable mais on peut tout de même avoir une approche à l’aide des fruits qu’il produit, des traces qu’il laisse et des conséquences qui lui sont inhérentes. Voyons tout d’abord ce que certains mystiques disent sur l’Amour. Chez Rûmî par exemple, « l’amour est l’âme de l’univers. C’est grâce à lui que l’homme tend à retourner à la source de son être. Tout est dû à l’amour qui est l’astrolabe par lequel se révèlent les mystères. » L’amour, dit Ghazâlî, « est un arbre béni dont le tronc est bien enraciné et ses branches sont bien hautes dans le ciel. Ses fruits apparaissent dans le cœur, sur la langue et dans le mouvement des membres. Ces signes en sont une preuves comme l’est la fumée pour le feu , comme le sont les fruits pour l’arbre. » Ibn ‘Arabî affirme que l’amour est une aspiration, une énérgie qui attire l’être tout entier vers son origine divine. » Et de rajouter que « Chacun porte en lui les possibilités de l’amour et nul ne saurait s’y soustraire, comme nulle créature ne peut exister sans son Créateur et nul serviteur sans son Seigneur. » On interrogea Râbi’ah sur l’amour. « L’amour, dit-elle, est émané de la pré-éternité, est entré dans la post-éternité et n’a perçu aucun des dix-huit mille mondes incapables de boire une seule gorgée de sa limonade. Quand finalement l’Amour atteignit la Vérité, cette seule maxime demeura : « Il les aime et ils L’aiment » (Coran V : 54). Sayyed Tabâtabâ’î et bien d’autres, disent : « L’amour pour Dieu purifie le cœur de tout attachement à autre que Lui. » Bien sûr qu’en parlant d’amour, on néglige point la connaissance qui est pour ainsi dire inséparable de l’amour comme le soleil lui-même, dont les rayons sont à la fois lumière et chaleur -,soleil qui illumine et vivifie à la fois. Avec une plus grande connaissance l’amour croît comme le souligne si bien l’Imam Sâdiq (a.s) disant que « Lorsque la lumière de la connaissance jaillit dans le cœur, le vent de l’amour souffle, et lorsqu’il souffle, le mystique se sent réjoui à l’ombre du Bien-Aimé auquel il donne la préférence à toute autre chose et s’attache à suivre scrupuleusement et minutieusement Ses Ordres et Ses Enseignements. (2) » Citons à présent quelques exemples de bravoure et de courage motivé par l’amour que seuls y accèdent les saints (awliyâ’) et proches de Dieu qui ont atteint la complète annihilation dans le divin Bien-Aimé ont, pour ainsi dire, lié leur âme à la racine éternelle de toute chose comme l’Imam Hossayn (a.s) qui a tout sacrifié, sa vie, ses enfants, ses proches, ses fidèles compagnons en vue de l’amour et la satisfaction divine que Dieu a projeté dans son cœur (et leurs cœurs aussi) et que sa sœur Sayyidah Zaynab (a.s) dira dans la cour de ‘Obeydollah Ibn ziyâd qu’ « Elle n’a vu que Beauté (3) »,c'est-à-dire qu’elle contemplait réellement la Beauté divine dans le champ de bataille par l’œil du cœur. Quand à leur père, l’Imam ‘Alî (a.s) qui a déclaré : « Je n’ai pas vu une chose sans voir Dieu avant elle, après elle et avec elle (4) » ; l’amour divin que ressent ce cœur magnifique a polarisé toute son affectivité au point de l’empêcher de voir autre chose ; lorsqu’il voit les gens, il voit en eux les serviteurs de Dieu. Cette relation avec Dieu est toujours omniprésente et concrétisée devant ses yeux car son seul Amour, son Aimé Parfait demeure la Qiblah de ses espoirs et de ses ambitions, et ne lui permet pas d’être partagé avec autrui. Son courage ne se manifesta pas uniquement dans les combats qu’il a pu mener mais aussi dans le refus et la patiente de taire son droit lorsque l’Islam lui imposa de le faire alors qu’il était dans la force de l’âge. De même que son ancêtre, le prophète Ibrâhîm (a.s), désigné aussi dans le Coran :Ami-intime de Dieu (khalîlollah) ; son amour vis-à-vis de Dieu était si intense qu’il ne voulait guère de l’aide de l’Ange Gabriel et pour qui le feu devint « frais et agréable (5) » comme s’il demeurait dans un jardin de roses . C’est encore l’amour de Dieu, Gloire à Lui, qui permit à ces magiciens de devenir des pionniers après avoir vu les preuves évidentes et cru en le Seigneur de Hâroun et Moussâ (a.s). Ils dirent à Pharaon avec courage et bravoure : « Par celui qui nous a créés, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrètes donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette vie présente (Sourate Tâ-Hâ /72). » En résumé ,on pourrait dire que ces êtres se sont surpassés voire transcendé leur limite d’individualité et d’ego pour ne laisser place qu’a Lui et comme nous le dira l’Imam Sâdiq (a.s) « Si le croyant se détache de la vie d’ici-bas, il se transcende et découvre la douceur de l’amour de Dieu.(6) » L’amour divin demeure l’axe et la base qui polarise l’individu dans sa vie et lui octroi la perfection, l’honneur, la grandeur, la droiture, la propreté à l’être humain. Par contre à son opposé, « l’amour terrestre est selon le Prophète (s.w.a) générateur de tous vices.(7) » Car il vide la prière, le jeûne, et l’adoration de leur contenu et éblouit l’homme en lui fermant toutes les issues d’où il pourrait voir, et même les actes bienveillants se transforment pour lui en biens terrestres, en jouissance, en intérêts personnel. Que ce soit la prière, le jeûne, la recherche, l’étude, tous ces actes ne sont plus que des actes terrestres dont il faut attendre une récompense matérielle ou morale. Le coran dit à ce propos : « Dieu n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. (8) » Mohammad (s.w.a), le Bien aimé de Dieu (habibollah) selon la tradition islamique disait : « L’amour du monde et l’amour de Dieu ne se réunissent pas dans un même cœur.(9) » Dans un autre hadîth, il est dit : « Le cœur est le sanctuaire de Dieu et nul ne peut pénétrer le sanctuaire de Dieu si ce n’est Dieu.(10) » L’amour qu’on porte aux prophètes de Dieu, et aux saints (awliyâ’) s’inscrit dans cette perspective. La conformité au Messager de Dieu (s.w.a) relève d’un amour sincère comme c’est dit dans le coran : « Dis !Si vous aimez vraiment Dieu, suivez-moi (le Prophète), Dieu vous aimera alors et vous Pardonnera vos péchés. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.(11) »Voici maintenant quelques chants d’amour et entretiens intimes de ces saints (awliyâ’) à l’adresse de leur Bien-Aimé ;l’Imam ‘Alî (a.s) disait dans le Do’â komayl « A supposer, O mon Dieu, mon Maître,mon Souverain et mon Seigneur, que je puisse supporter le supplice que tu m’infligerais, comment pourrais-je endurer ma séparation de Toi ? Et à supposer que je puisse endurer la chaleur de Ton enfer, comment pourrais-je supporter l’idée de ne plus aspirer à Ta Générosité ? Et comment pourrais-je rester calme en enfer alors que j’aspire à ton Pardon ? » et un peu plus loin il dit : « C’est pourquoi je jure sincèrement, par Ton Autorité, O mon Maître et mon Souverain, que si tu me laissais y (en Enfer) parler, j’y soulèverai auprès de ses habitants, un vacarme semblable au vacarme de ceux qui vivent dans l’espoir, et j’y lancerais vers Toi les cris de ceux qui pleurent leurs disparus ; et je T’appellerais, où que Tu sois, O Seigneur des fidèles ! O Sommet des espoirs des connaisseurs ! O secours de ceux qui crient au secours ! O Aimé des cœurs des véridiques ! O Dieu des mondes ! » Et son petit fils l’Imam Zayn al-‘âbidin, la parure des adorateurs, suppliait Dieu dans son entretien intime de ceux qui aiment dont en voici deux extraits « Qui donc aurait goûté à la douceur de Ton amour et désirerait ensuite autre que Toi ! Qui donc aurait pris plaisir en ta compagnie et aspirait ensuite à autre que Toi ? » Et le second : « O Celui dont les lumières de Sa Sainteté sont pures aux regards de ceux qui L’aiment, dont la Magnificence de Sa Face attirent les cœurs qui le connaissent. O Désirs des cœurs qui Te désirent ardemment ! O But des espérances de ceux qui T’aiment. Je te demande Ton Amour, l’amour de ceux qui T’aiment, l’amour de toute acte qui me permet d’atteindre Ta Proximité. »Concluons avec l’histoire d’une femme impure qui abreuve un chien assoiffé : « Le Prophète (s.w.a) dit : « Il était une femme aux mœurs dépravées, pécheresse impudique, souillée. Un jour qu’elle traversait la campagne, elle aperçut sur son chemin un puits au bord duquel un chien haletait de soif, la langue pendante ;en toute tendresse, elle renonça à ce qu’elle avait à faire. Faisant de sa chaussure un sceau, de son manteau une corde, elle puisa de l’eau et donna à boire au chien. Pour ce bienfait, Dieu l’exalta dans les deux mondes. La nuit de mon ascension, je la vis, belle comme la lune, habitant le paradis. » Une femme dépravée reçut de Dieu une aussi grande récompense pour avoir donné à boire à un chien. Toi, si tu consoles un instant le cœur d’autrui, ta récompense sera plus grande que les deux mondes. (12) »
Un cœur sans Amour
Ne connaît pas la sincérité et la pureté
Celui qui n’a pas de Bien-Aimé
Ne sait rien de la bonté et de la fidélité.
Nûrbakhsh dans son dîvân.
1. Bihâr al-Annwâr, Tom 69 ,p.237.(concernant les hadîts, j’ai juste traduit ce qui n’a pas été traduit mais pour la plupart,ils ont été traduit par Abbas al-Bostanî).
2. Miçbâh al-Chari’ah Chap 1,Bayân.
3. Maqtal al-Hossayn, ‘Abd-Razâq al-Moqarram.
4. Fayd Kâshanî, Ilm al-Yaqîn I/49.
5. Sourate 21, Verset 69.
6. Oçôl al-Kâfî, Tom 2, p.130.
7. Bihâr al-Anwâr, Tom 51, p.258.
8. Sourate 33, Verset 4.
9. Tanbîh al-Khawâtir,2/122.
10. Bihâr al-Anwâr, Tom 67, p.25.
11. Sourate 3, Verset 31.
12. ‘Attar: Le Livre Divin, traduction de Fuâd Rouhanî.
Que Dieu nous aide à suivre leurs exemples!
Salâm!