Hassan.m
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Salâmo'alaykom wr wb,
j'ai trouvé un bel extrait pris du livre "Connaissance et Sacré" dont le voici et bonne lecture; La question du libre-arbitre et du déterminisme est étroitement associée à celle du bien et du mal :elle a également retenu l’attention des philosophes et des théologiens du monde abrahamique pendant des siècles ,mais elle est aussi centrale sous d’autres climats traditionnelles, tel celui de l’inde, comme le prouve l’examen de la question de la légitimité de l’action dans la bhagavad-Gîta. Sur cette question aussi, il n’est pas possible de transcender la dichotomie du « ou bien ou bien » si on reste au niveau de la théologie formelle ou de la philosophie rationnelle, comme l’illustrent des siècles de débats parmi les théologiens et philosophes du Judaisme , du Christianisme et de l’Islam. Du point de vue métaphysique toutefois, l’ensemble du débat apparaît stérile et fragmenté du fait que les deux cotés attribuent une valeur absolue à ce qui n’est que relatif, à savoir le plan humain. Métaphysiquement parlant, seule la Réalité ultime est absolue et à la fois pure nécessité et pure liberté. Dieu seul est parfaitement nécessaire et libre puisqu’il est à la fois l’Absolue et l’Infini. Or, sur le plan humain, nous sommes déjà au niveau de la relativité et il ne peut donc y avoir ni détermination absolue ni libre arbitre-absolu. Quelque chose des deux doit se manifester au niveau de la relativité humaine. Si une seule de ces deux conditions était présente, le niveau de la relativité ne serait plus relatif mais absolu. La liberté de l’homme est aussi réelle qu’il est lui-même réel. Il cesse d’être libre au sens d’une indépendance par rapport à la Volonté divine dans la mesure où il cesse d’être séparé de Dieu du point de vue ontologique. En même temps, l’homme est déterminé et non libre pour autant qu’un hiatus ontologique le sépare de sa Source originelle, car Dieu seul est liberté. Voyager du relatif vers l’Absolu signifie à la fois perdre la liberté de vivre dans l’erreur et accéder à la liberté par rapport à la tyrannie des déterminations psycho-matérielles qui emprisonnent et étouffent l’âme. On trouve en Dieu la pure liberté et la pure nécessité et en Lui seul l’homme est parfaitement libre et aussi parfaitement déterminé, mais d’une détermination qui, n’étant rien d’autre que sa nature la plus profonde et la racine de son être, n’est que l’autre face de la liberté totale et inconditionnée.
Salâm!
j'ai trouvé un bel extrait pris du livre "Connaissance et Sacré" dont le voici et bonne lecture; La question du libre-arbitre et du déterminisme est étroitement associée à celle du bien et du mal :elle a également retenu l’attention des philosophes et des théologiens du monde abrahamique pendant des siècles ,mais elle est aussi centrale sous d’autres climats traditionnelles, tel celui de l’inde, comme le prouve l’examen de la question de la légitimité de l’action dans la bhagavad-Gîta. Sur cette question aussi, il n’est pas possible de transcender la dichotomie du « ou bien ou bien » si on reste au niveau de la théologie formelle ou de la philosophie rationnelle, comme l’illustrent des siècles de débats parmi les théologiens et philosophes du Judaisme , du Christianisme et de l’Islam. Du point de vue métaphysique toutefois, l’ensemble du débat apparaît stérile et fragmenté du fait que les deux cotés attribuent une valeur absolue à ce qui n’est que relatif, à savoir le plan humain. Métaphysiquement parlant, seule la Réalité ultime est absolue et à la fois pure nécessité et pure liberté. Dieu seul est parfaitement nécessaire et libre puisqu’il est à la fois l’Absolue et l’Infini. Or, sur le plan humain, nous sommes déjà au niveau de la relativité et il ne peut donc y avoir ni détermination absolue ni libre arbitre-absolu. Quelque chose des deux doit se manifester au niveau de la relativité humaine. Si une seule de ces deux conditions était présente, le niveau de la relativité ne serait plus relatif mais absolu. La liberté de l’homme est aussi réelle qu’il est lui-même réel. Il cesse d’être libre au sens d’une indépendance par rapport à la Volonté divine dans la mesure où il cesse d’être séparé de Dieu du point de vue ontologique. En même temps, l’homme est déterminé et non libre pour autant qu’un hiatus ontologique le sépare de sa Source originelle, car Dieu seul est liberté. Voyager du relatif vers l’Absolu signifie à la fois perdre la liberté de vivre dans l’erreur et accéder à la liberté par rapport à la tyrannie des déterminations psycho-matérielles qui emprisonnent et étouffent l’âme. On trouve en Dieu la pure liberté et la pure nécessité et en Lui seul l’homme est parfaitement libre et aussi parfaitement déterminé, mais d’une détermination qui, n’étant rien d’autre que sa nature la plus profonde et la racine de son être, n’est que l’autre face de la liberté totale et inconditionnée.
Salâm!
