Salam alaykoum,
Nous évoquions dernièrement sur le chat le fait étrange que c’est en ajoutant deux zéros à 5 qu’on obtient 500, soit bien plus. C’est donc en ajoutant du rien au nombre qu’on augmente la valeur de ce dernier, qui est donc en réalité toujours la même. Qu’elle différence alors entre le 5 et le 500 (je ne nommerai pas la sœur qui a précisé qu’elle préférait quand même un billet de 500 lol )?
Je suis tombé par hasard sur ce texte de Michel Chodkiewicz, en introduction aux Illuminations de la Mecque, de Ibn ‘Arabî :
« Le nombre 1000 tire toute sa réalité du 1 sans lequel il n’est rien. Mais on ne peut écrire 1=1000 ou 1000=1, c'est-à-dire nier l’unité du un ou la multiplicité du multiple. La notion de théophanie se révèle ici capitale : les trois zéros de 1000 (le mot sifr, qui désigne le zéro signifie proprement « le rien », « le vide ») sont par eux-mêmes inexistants. Mais, précédés du 1, ils expriment la série des épiphanies par lesquelles se 1 principiel se manifeste à lui-même et donc chacune est unique, fulguration instantanée d’un Nom qui n’est pas Dieu et que n’est pas autre que Dieu. »
Par la suite, l’auteur met cette idée en parallèle avec l’équilibre entre la transcendance de Dieu (au-delà de toute chose) et son immanence (malgré tout présent en toute chose).
Nous évoquions dernièrement sur le chat le fait étrange que c’est en ajoutant deux zéros à 5 qu’on obtient 500, soit bien plus. C’est donc en ajoutant du rien au nombre qu’on augmente la valeur de ce dernier, qui est donc en réalité toujours la même. Qu’elle différence alors entre le 5 et le 500 (je ne nommerai pas la sœur qui a précisé qu’elle préférait quand même un billet de 500 lol )?
Je suis tombé par hasard sur ce texte de Michel Chodkiewicz, en introduction aux Illuminations de la Mecque, de Ibn ‘Arabî :
« Le nombre 1000 tire toute sa réalité du 1 sans lequel il n’est rien. Mais on ne peut écrire 1=1000 ou 1000=1, c'est-à-dire nier l’unité du un ou la multiplicité du multiple. La notion de théophanie se révèle ici capitale : les trois zéros de 1000 (le mot sifr, qui désigne le zéro signifie proprement « le rien », « le vide ») sont par eux-mêmes inexistants. Mais, précédés du 1, ils expriment la série des épiphanies par lesquelles se 1 principiel se manifeste à lui-même et donc chacune est unique, fulguration instantanée d’un Nom qui n’est pas Dieu et que n’est pas autre que Dieu. »
Par la suite, l’auteur met cette idée en parallèle avec l’équilibre entre la transcendance de Dieu (au-delà de toute chose) et son immanence (malgré tout présent en toute chose).
