Assalam, اللهم صل على محمد وعلى آله و السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
Une vidéo en francarabe, algérien, qui résume, mieux que tout texte écrit et que l'on ne prendra pas le temps, malheureusement de lire, pour comprendre les conditions qui ont amené les Algériens, à se soulever pour briser le joug colonial et se débarrasser de ceux qui au nom de la "civilisation" et des "lumières", en ont fait des ignorants, et des indigènes, bons uniquement pour cirer les bottes des colons.
Entre 1830 et 1870, les Français ont exterminé plus de 7 millions d'Algériens.
(Le Mirroir , Ahmed Khodja, conseiller du dernier Dey D Alger). Aussi rapporte par
Histoire d'un parjure. de Habart Michel 1960)
“pas de fusion possible avec les Arabes!”
octobre 26, 2006 L’Afrique française du maréchal Clauzel, vers 1840 (cité dans Histoire d’un parjure / Michel Habart):
Histoire d’un parjure / Michel Habart.- Minuit, 1960:
Proclamations en arabe en 1830 garantissant l’indépendance et le respect de la religion. Ont facilité la conquête.
Enfants chantaient en sabir à Alger :
5000 maisons à Alger, 3000 confisquées, 900 démolies.
Décret du 8 sept. 1830 : séquestration des biens habous (fondations religieuses) et de ceux de l’Etat algérien = majorité des propriétés urbaines + une bonne partie de la Mitidja et des plaines côtières.
Loi de 1840 : expropriation forcée.
Loi de 1863 et 1887 : individualisation des propriétés collectives -> spéculation des colons.
-> [1960] Européens : 90% des plaines d’Alger, d’Oran et de Bône, 95% des plantations de vignes et d’agrumes.
Alger : avant 1830 : 132 mosquées, 1865 : 12 mosquées laissées au culte musulman. Oran : il ne reste qu’une mosquée.
Profanation des cimetières, ossements envoyés à Marseille pour fabriquer du noir animal.
Décrets du 7 sept. et du 9 déc. 1830 : affectaient les revenus de toutes les fondations charitables et culturelles aux domaines français.
“De ces revenus dépendaient l’entretien des monuments historiques, celui des mosquées et de leurs imams, celui des écoles, collèges, universités et de leurs professeurs, celui des conduits et fontaines d’eau potable d’Alger, l’assistance sociale aux pensionnés de guerre, aux malades, vieillards, orphelins et indignets des cités.”
22 octobre 1830 : soumet la justice musulmane au contrôle de la justice française.
En 1832: 10.000.000 d'Algériens
En 1872, il ne reste plus que 2.100.000 Algériens...
1832 (Hamdan Khodja) : 10 000 000 habitants, 1872 (1er recensement complet de l’Algérie française) : 2 100 000 musulmans.
1954 : 8 500 000 musulmans.
[p.77]
Alger : 1730 : 100 000 habitants.
1827 : 70 000 h.
1833 : 12 000 h.
Constantine : 45 000 -> 12 000
Bône : 4 000 -> 2 000
Oran : [20 000] 10 000 -> 2 000
Mostaghanem 15 000 -> 1 000 env.
territoires d’origine : 15 pour 1,
territoires de refoulement : 5 pour 1.
1872 : 2 moutons / h.
1920 : 1 mouton / 2 h.
1870 : 6 quintaux orge+blé / h.
1950 : 2 ” ” ” ” ” / h.
Européens : 2/3 de la production végétale totale du pays.
1 000 000 de chômeurs, 1 000 000 de paysans sans terre.
Revenu moyen :
16 000 francs pour le musulman,
450 000 fr. pour l’européen.
Une vidéo en francarabe, algérien, qui résume, mieux que tout texte écrit et que l'on ne prendra pas le temps, malheureusement de lire, pour comprendre les conditions qui ont amené les Algériens, à se soulever pour briser le joug colonial et se débarrasser de ceux qui au nom de la "civilisation" et des "lumières", en ont fait des ignorants, et des indigènes, bons uniquement pour cirer les bottes des colons.
Entre 1830 et 1870, les Français ont exterminé plus de 7 millions d'Algériens.
(Le Mirroir , Ahmed Khodja, conseiller du dernier Dey D Alger). Aussi rapporte par
Histoire d'un parjure. de Habart Michel 1960)
“pas de fusion possible avec les Arabes!”
octobre 26, 2006 L’Afrique française du maréchal Clauzel, vers 1840 (cité dans Histoire d’un parjure / Michel Habart):
Les avantages de l’Algérie seraient immenses si, comme en Amérique, les races indigènes avaient disparu, et si nous pouvions jouir de notre conquête en sécurité, condition première de toute colonisation. Ce but atteint, il sera bon de voir ce que font les Anglais de leurs colonies… Colonisons, colonisons! A nous la Mitidja! A nous la plaine! Toutes ces terres sont de première qualité. A nous seuls! Car pas de fusion possible avec les Arabes!
Histoire d’un parjure (titre qui fait allusion aux proclamations en arabe, garantissant aux algériens le respect de leur indépendance et de leur religion, distribuées par les Français en 1830) a été publié par les éditions de Minuit en 1960. Il n’a pas été réédité depuis à ma connaissance. Voici comment Morvan Lebesque le présentait dans le Canard Enchaîné au moment de sa publication:
Au moment où la guerre d’Algérie rue, mord et bave, cabrée dans ses derniers soubresauts – du moins, nous l’espérons, et prenons garde ! car c’est alors, chacun le sait, que la bête est la plus dangereuse !- il paraît un petit livre qui remonte à ses origines. Il s’intitule “Histoire d’un Parjure” et son auteur, M. Michel Habart, y a recueilli des textes qui rempliraient plusieurs colonnes de l’Anti-France. Sujet? La Conquête. Et qu’y trouve-t-on? Exactement tout ce que nous ignorions, malgré nos livres d’école, non : à cause d’eux.
Allons, direz-vous : encore un livre partisan – Les Editions de Minuit, n’est-ce pas? – basé sur des témoignages d’extrême- gauche. Vous n’y êtes pas du tout. Ses témoins, M. Habart ne les a pas choisis parmi les « traîtres » d’aujourd’hui ou d’hier : ni Jean-Paul Sartre, ni Lamartine. Il est allé les chercher tout bonnement à la Bibliothèque Nationale, et ils s’appellent Louis-Philippe, Bourmont, Clauzel, Bugeaud, Saint-Arnaud, Thiers. Massacreurs d’Arabes et fusilleurs d’ouvriers, la caution est-elle assez bonne? Si oui, lisez ce qui va suivre.
Après le saut les extraits que j’en fis à Oran, en 1982, où mon ami El Hadi Didi me l’avait prêté avant de me l’offrir à notre retour ainsi que quelques autres extraits du compte-rendu de Morvan Lebesque dont l’intégralité a été mise en ligne ICI, où je l’ai trouvé <mise à jour, 6.06.2010>le lien est rompu – on trouve encore le compte-rendu de ML sur le site du Soir d’Algérie</mise à jour>.Allons, direz-vous : encore un livre partisan – Les Editions de Minuit, n’est-ce pas? – basé sur des témoignages d’extrême- gauche. Vous n’y êtes pas du tout. Ses témoins, M. Habart ne les a pas choisis parmi les « traîtres » d’aujourd’hui ou d’hier : ni Jean-Paul Sartre, ni Lamartine. Il est allé les chercher tout bonnement à la Bibliothèque Nationale, et ils s’appellent Louis-Philippe, Bourmont, Clauzel, Bugeaud, Saint-Arnaud, Thiers. Massacreurs d’Arabes et fusilleurs d’ouvriers, la caution est-elle assez bonne? Si oui, lisez ce qui va suivre.
Histoire d’un parjure / Michel Habart.- Minuit, 1960:
Proclamations en arabe en 1830 garantissant l’indépendance et le respect de la religion. Ont facilité la conquête.
Enfants chantaient en sabir à Alger :
El Inglès vanir, fazir boum-boum
maccache chapar Alger
El Francès vanir, fazir Turlu-Turlututu
chapar Alger.
Ordonnance royale de 1834 fait de l’Algérie une possession française.maccache chapar Alger
El Francès vanir, fazir Turlu-Turlututu
chapar Alger.
5000 maisons à Alger, 3000 confisquées, 900 démolies.
Décret du 8 sept. 1830 : séquestration des biens habous (fondations religieuses) et de ceux de l’Etat algérien = majorité des propriétés urbaines + une bonne partie de la Mitidja et des plaines côtières.
Loi de 1840 : expropriation forcée.
Loi de 1863 et 1887 : individualisation des propriétés collectives -> spéculation des colons.
-> [1960] Européens : 90% des plaines d’Alger, d’Oran et de Bône, 95% des plantations de vignes et d’agrumes.
Alger : avant 1830 : 132 mosquées, 1865 : 12 mosquées laissées au culte musulman. Oran : il ne reste qu’une mosquée.
Profanation des cimetières, ossements envoyés à Marseille pour fabriquer du noir animal.
Décrets du 7 sept. et du 9 déc. 1830 : affectaient les revenus de toutes les fondations charitables et culturelles aux domaines français.
“De ces revenus dépendaient l’entretien des monuments historiques, celui des mosquées et de leurs imams, celui des écoles, collèges, universités et de leurs professeurs, celui des conduits et fontaines d’eau potable d’Alger, l’assistance sociale aux pensionnés de guerre, aux malades, vieillards, orphelins et indignets des cités.”
22 octobre 1830 : soumet la justice musulmane au contrôle de la justice française.
En 1832: 10.000.000 d'Algériens
En 1872, il ne reste plus que 2.100.000 Algériens...
1832 (Hamdan Khodja) : 10 000 000 habitants, 1872 (1er recensement complet de l’Algérie française) : 2 100 000 musulmans.
1954 : 8 500 000 musulmans.
[p.77]
Alger : 1730 : 100 000 habitants.
1827 : 70 000 h.
1833 : 12 000 h.
Constantine : 45 000 -> 12 000
Bône : 4 000 -> 2 000
Oran : [20 000] 10 000 -> 2 000
Mostaghanem 15 000 -> 1 000 env.
La population des villes s’est singulièrement modifiée. Trouver des émigrations si minimes est une des plus douces récompense que nous ayons recueillies de la justice du régime auquel nous avons soumis les indigènes. Mais les vides ont été comblés par les Européens, dont les flots sont destinés à se répandre pour éclairer cette vaste partie du monde. (Le Moniteur algérien du 14 janvier 1833)
refoulement dans le désert.
Pourquoi les Arabes dépérissent ? Tant que rien n’a été changé à la constitution des Arabes, ils ont pu, par les produits de la terre, subvenir à leurs besoins… Ce peuple étant devenu un peuple de khamès sans terre et sans silos, les hommes, femmes et enfants sont allés mourir de faim autour des centres de colonisation. Ils sont morts sans se plaindre. (Comte Le Hon, rapporteur de la commission d’enquête en 1869).
[Le sénatus-consulte de N. III] cherchait d’abord à désagréger les tribus, et à mobiliser la propriété, les premières tribus à délimiter étant choisies parmi les plus rapprochées de nos centres… Une fois que la terre sera sortie des principes du communisme, il suffira de la mettre en état de produire… (Le Hon)
Rendement :
territoires d’origine : 15 pour 1,
territoires de refoulement : 5 pour 1.
1872 : 2 moutons / h.
1920 : 1 mouton / 2 h.
1870 : 6 quintaux orge+blé / h.
1950 : 2 ” ” ” ” ” / h.
Européens : 2/3 de la production végétale totale du pays.
1 000 000 de chômeurs, 1 000 000 de paysans sans terre.
Revenu moyen :
16 000 francs pour le musulman,
450 000 fr. pour l’européen.