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Soufisme authentique et "opposition chiites sunnites"

M-Hussein

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‎بسم الله الرحمن الرحيم
‎الحمد لله والصلاة والسلام على أشرف الأنبياء والمرسلين سيدنا محمد صلى الله عليه وآله وسلم
‎و السلام عليكم و رحمة الله و بركاته





Je ne comprendrais jamais pourquoi les sunnites sont tellement effrayés à l'idée que d'être confronté à l'école Djafarite !

Car il est difficile pour un homme (homme ou femme) de libérer sa pensée de 14 siècles de conditionnement, difficile pour un homme d'imaginer un seul instant qu'il se soit trompé, que ses aïeux se soient trompés ou qu'il n'ont pas osés se faire leur propre opinion sur ces sujets historiques, il ne faut pas oublier le rôle de l'égo, notre frère Shougun a dans un autre post, parfaitement identifié un des versets par lesquels Allah nous invite à sortir de l'imitation aveugle (taqlîd) par un effort de vérification (tahqîq).

170. Et quand on leur dit : "Suivez ce que Dieu a fait descendre", ils disent : "Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres." - Quoi ! et si leurs ancêtres n'avaient rien raisonné et s'ils n'avaient pas été dans la bonne direction ?

Il est vrai que cela demande un certain courage, une audace et le dépassement de la peur de perte de repères, mais ceci dit c'est valable pour nous tous, chiites, sunnis ou autres.

Fî amânillah.

Muhammad-Hussein
 
Je suis d'accord avec ce que tu écrits, on netroiuve pas cette opposition dans les maîtres du soufisme.
Personnellement J'ai pour ami un cheikh tijani qui m'a dit toute son admiration pour l'Imam Khomeiny et avec j'ai par le passé discuté des 12 imams dans le chiisme et ...le sunnisme... pas celui que l'on a mis dans la tête des gens. Et cet amis s'oppose toujours à ceux qui se disent (ou plutôt se croient) sunnites et parlent de guerre contre les ennemis ... chiites comme les prédicateurs saoudiens montrés sur l'excellente vidéo de ce site.
Pour mon ami nous sommes avant tout des musulmans... C'est tellement simple que certains l'ont oublié. D'ailleurs il suffit de discuter avec des jeunes qui pensent être sunnites, pour savoir
qu'ils ne savent rien de ce que ça implique, de ce qu'ils devaraient reconnaître ne serait ce qu'historiquement et tout ce qui en découle au niveau de la transmission de la Sunna et des hadiths, soumise à un pouvoir temporel légitimé par la religion...
et qu'ils racontent toujours les mêmes anneries sur les chiites comme par exemple que l'Imam Ali serait le prophète pour les chiites.

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Je ne vois pas en quoi ce site pourrait être lié à notre frère Yahia Alawi ? Je pense qu'au départ ce site représentait une branche de la tariqa Alawiya, ( Ahmad Al-Alawi originaire de Mostaganem en Algérie) puis c'est élargi au soufisme en général. Pour ma part les paroles de Sidi Ahmad al-Alawi ont le goût du tawhid et s'élèvent bien au dessus de cette dualité chiites-sunnis, l'idée de "soufisme authentique selon ahl el sunna wa al jama'a" n'est pas de lui.

A propos je serai très heureux que quelqu'un puisse me mettre en relation avec Yahyia Alawi (Christian Bonnaud) qui fut un compagnon de route et de chambrée au début de son islam. Si quelqu'un a un contact avec lui et peu lui faire parvenir un petit mot de ma part ! ce serait sympa.



Car il est difficile pour un homme (homme ou femme) de libérer sa pensée de 14 siècles de conditionnement, difficile pour un homme d'imaginer un seul instant qu'il se soit trompé, que ses aïeux se soient trompés ou qu'il n'ont pas osés se faire leur propre opinion sur ces sujets historiques, il ne faut pas oublier le rôle de l'égo, notre frère Shougun a dans un autre post, parfaitement identifié un des versets par lesquels Allah nous invite à sortir de l'imitation aveugle (taqlîd) par un effort de vérification (tahqîq).

170. Et quand on leur dit : "Suivez ce que Dieu a fait descendre", ils disent : "Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres." - Quoi ! et si leurs ancêtres n'avaient rien raisonné et s'ils n'avaient pas été dans la bonne direction ?

Il est vrai que cela demande un certain courage, une audace et le dépassement de la peur de perte de repères, mais ceci dit c'est valable pour nous tous, chiites, sunnis ou autres.

Fî amânillah.

Muhammad-Hussein[/QUOTE]
 

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A mon avis notre discussion n'est pas à sa place dans ce post, mais bon la modération aura tout le loisir de la déplacer si besoin.


Je suis d'accord avec ce que tu écrits, on netroiuve pas cette opposition dans les maîtres du soufisme.
Personnellement J'ai pour ami un cheikh tijani qui m'a dit toute son admiration pour l'Imam Khomeiny et avec j'ai par le passé discuté des 12 imams dans le chiisme et ...le sunnisme... pas celui que l'on a mis dans la tête des gens. Et cet amis s'oppose toujours à ceux qui se disent (ou plutôt se croient) sunnites et parlent de guerre contre les ennemis ... chiites comme les prédicateurs saoudiens montrés sur l'excellente vidéo de ce site.

A mon avis c'est pas du tout aussi clair pour tout le monde, il y a à boire et à manger dans le soufisme. A l'origine la raison d'être du taçawuf était justement l'enseignement ésotérique et la réalisation spirituelle, or comme toutes choses, le soufisme s'est institutionnalisé et le moyen est bien souvent devenu le but. Les chaîne initiatiques remontent pour certaines à Abû Bakr, les autres à Imâmunâ Aly (as), mais même dans ces dernières, l'enseignement n'est souvent plus qu'un enseignement exotérique qui concerne donc la nubuwwa et non l'enseignement ésotérique propre à la wilâya.

Pour mon ami nous sommes avant tout des musulmans...

Je pense qu'il est prétentieux de se déclarer "musulman", bien entendu nous sommes tous soumis à l'islam tel que nous le percevons individuellement, mais devenir musulman selon la forme et l'esprit doit être notre but, sachant que c'est l'idéal prophétique vers lequel nous devons tendre tout en ayant conscience que nous ne pouvons que nous en approcher. Bien que le fait de considérer tous ceux qui proclament l'attestation de foi comme "musulmans" soit une attitude vertueuse qui est à sa juste place par rapport à la nubuwwa (prophétie légiférante) ou au degré de la loi (martaba shari'a), il faut avoir conscience qu'en réalité chaque vertu que nous tendons à manifester masque en réalité un vice, et le vice dans ce cas là par rapport au degré de la haqiqa (martaba haqiqa), vient du fait qu'au fond de nous même nous considérons l'autre comme étant dans l'erreur et que de ce fait nous portons un jugement, or le jugement est un droit de Dieu, et c'est ce même jugement que nous portons naturellement envers l'autre qui nous empêche de voir nos propres manques qui sont autant de voiles à soulever pour atteindre la connaissance.

C'est tellement simple que certains l'ont oublié. D'ailleurs il suffit de discuter avec des jeunes qui pensent être sunnites, pour savoir qu'ils ne savent rien de ce que ça implique, de ce qu'ils devaraient reconnaître ne serait ce qu'historiquement et tout ce qui en découle au niveau de la transmission de la Sunna et des hadiths, soumise à un pouvoir temporel légitimé par la religion...
et qu'ils racontent toujours les mêmes anneries sur les chiites comme par exemple que l'Imam Ali serait le prophète pour les chiites.

Oui je pense en effet que l'approche purement historique est la meilleure chose qui soit, car tout individu qui se sent attaqué dans sa croyance va réagir brutalement, alors que s'il arrive à ouvrir les yeux sur les faits historiques, il aura moins de mal à changer sa croyance, ce qui a été mon cas personnel. C'est en cela qu'il me semble qu'internet est un outil fabuleux propre à changer les mentalités. La vérité des faits historiques était occultée par ceux qui, légitimement ou pas, detenaient l'autorité spirituelle ou temporelle, remettre en cause les faits historiques étant considéré comme remettre en cause l'autorité et donc sa religion, mais l'avènement de cette communication mondialisée fait que l'information ne peut plus être cachée à celui qui désire vraiment se renseigner par lui-même.

"Nous vous avons créés de différentes communautés afin que vous connaissiez les uns les autres".

Fî amânillah

Muhammad-Hussein
 
La modération, l'importance de l'histoire pour la connaissance de la vérité, le soufi

c'est vrai qu'il est prétentieux de se déclarer musulman d'ailleurs les propos que je rapporte étaient dans le contexte d'une discussion avec un salafi qui se considérait comme vrai"musulman" . Autrement ce qu'on m'a enseigné et que j'ai fait mien c'est que l'Islam est avant tout un cheminement. Ensuite reste à savoir (et ça n'est pas nous qui avons la réponse mais LUI, jusqu'où on avance dans le chemin et si on ne fait pas fausse route...
L'histoire est aussi un merveilleux argumentaire contre ceux qui considèrent que le "califat d'Ommaya et Yazid était une "khalifa". Pour s'en rendre compte même des écrits "sunnites" comme ceux de Tabari sont très éclairants. On y voit aussi la justification de l'arrivée au pouvoir des abassides au détriment de la Famille du Prophète SAWS en vertu...du droit de succession rarabe. Encore une fois comme était attribuée par Dieu, exalté soit il, comme desbiens matériels comme des...immeubles ou autres. Mes intérrogations datent de ces lectures. On y voit aussi bien que tronquée le comportement de L'Imam Ali et des Imams Hassan et Hussein que l'on peut comparer soi même à celui de ses prédecesseurs... On se retrouve soi même avec ces simples documents édulcorés en face de la problématique du choix que Shariati développe dans Al Hurr.
Et au cours des conquêtes notamment de l'Iran le massacre des prisonniers des armées perses. Vu le nombre de soldats de ses armées ça faisait beaucoup et ça a surement laissé des traces...ET Ce ne sont pas des traditions prophétiques SAWS...
Tous mes questionnements datent de ces lectures pourtant officielles chez les sunnites.
En ce qui concerne, l'enseignement des maîtres Soufis anciens on y trouve de très bonnes choses par contre l'évolution récente m'attire beaucoup moins...Je ne me suis jamais vu "enfermé" dans une Zaouia à servir un maître...

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A mon avis notre discussion n'est pas à sa place dans ce post, mais bon la modération aura tout le loisir de la déplacer si besoin.




A mon avis c'est pas du tout aussi clair pour tout le monde, il y a à boire et à manger dans le soufisme. A l'origine la raison d'être du taçawuf était justement l'enseignement ésotérique et la réalisation spirituelle, or comme toutes choses, le soufisme s'est institutionnalisé et le moyen est bien souvent devenu le but. Les chaîne initiatiques remontent pour certaines à Abû Bakr, les autres à Imâmunâ Aly (as), mais même dans ces dernières, l'enseignement n'est souvent plus qu'un enseignement exotérique qui concerne donc la nubuwwa et non l'enseignement ésotérique propre à la wilâya.



Je pense qu'il est prétentieux de se déclarer "musulman", bien entendu nous sommes tous soumis à l'islam tel que nous le percevons individuellement, mais devenir musulman selon la forme et l'esprit doit être notre but, sachant que c'est l'idéal prophétique vers lequel nous devons tendre tout en ayant conscience que nous ne pouvons que nous en approcher. Bien que le fait de considérer tous ceux qui proclament l'attestation de foi comme "musulmans" soit une attitude vertueuse qui est à sa juste place par rapport à la nubuwwa (prophétie légiférante) ou au degré de la loi (martaba shari'a), il faut avoir conscience qu'en réalité chaque vertu que nous tendons à manifester masque en réalité un vice, et le vice dans ce cas là par rapport au degré de la haqiqa (martaba haqiqa), vient du fait qu'au fond de nous même nous considérons l'autre comme étant dans l'erreur et que de ce fait nous portons un jugement, or le jugement est un droit de Dieu, et c'est ce même jugement que nous portons naturellement envers l'autre qui nous empêche de voir nos propres manques qui sont autant de voiles à soulever pour atteindre la connaissance.



Oui je pense en effet que l'approche purement historique est la meilleure chose qui soit, car tout individu qui se sent attaqué dans sa croyance va réagir brutalement, alors que s'il arrive à ouvrir les yeux sur les faits historiques, il aura moins de mal à changer sa croyance, ce qui a été mon cas personnel. C'est en cela qu'il me semble qu'internet est un outil fabuleux propre à changer les mentalités. La vérité des faits historiques était occultée par ceux qui, légitimement ou pas, detenaient l'autorité spirituelle ou temporelle, remettre en cause les faits historiques étant considéré comme remettre en cause l'autorité et donc sa religion, mais l'avènement de cette communication mondialisée fait que l'information ne peut plus être cachée à celui qui désire vraiment se renseigner par lui-même.

"Nous vous avons créés de différentes communautés afin que vous connaissiez les uns les autres".

Fî amânillah

Muhammad-Hussein[/QUOTE]
 
Salamoun'alaykom

Frères M-Husseine et Abdelbadi

Le sujet est intéressant mais je préfère que vous le traitiez dans ce post pour éviter le hors sujet.
 

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En ce qui concerne, l'enseignement des maîtres Soufis anciens on y trouve de très bonnes choses par contre l'évolution récente m'attire beaucoup moins...Je ne me suis jamais vu "enfermé" dans une Zaouia à servir un maître...

En effet tu soulignes très justement cette perversion due à mon sens à l'institutionnalisation du taçawuf, car en réalité c'est le maître qui doit être au service du disciple. Le principe devient très clair lorsqu'on l'observe dans notre vie ordinaire selon un mode analogique; prenons le petit enfant qui vient de naître, dans la relation parents-enfants, qui est au service de qui ? ce sont bien entendu les parents qui sont au service de l'enfant à qui il suffit de crier pour que nous accourions à son service. Je pense qu'il est important de saisir ce qui est attaché à toute fonction, car cela permet de mieux identifier la perversion lorsqu'elle a lieu, et ce, quelle que soit la fonction.

A chaque fonction légitime, correspondent des attributs inhérents à cette fonction, dans le cas des parents c'est la qualité (çifat) de parents que nous devons manifester, et avec elle ce qu'Allah nous délègue de Sa Seigneurie (rububiyya) et vue de l'éducation (tarbiyya) de cet enfant et non comme un titre de propriété, c'est un devoir et non un droit. Celui qui détient une fonction est serviteur de cette fonction, car le Véritable Seigneur et Maître reste toujours le Seigneur et le serviteur reste serviteur. Dans une relation maître-disciple, le maître à un rôle d'éducateur (cheikh murabbi), il devient le "père spirituel" du disciple, jusqu'à ce que ce dernier atteigne la maturité spirituelle (rushd) et devienne "père" à son tour s'il en a les capacités. il n'y a pas de mal à servir son maître dans le sens de lui rendre la tâche plus facile afin de lui permettre de se concentrer sur l'éducation spirituelle du disciple, mais ce n'est en aucun cas pour servir sa personne ou son égo. Le but du maître est d'amener son disciple à la connaissance, il est en cela l'héritier de celui à qui le Prophète (saws) à transmis cette connaissance, à savoir celui qui en est la porte (as).

Tous les attributs (çifâts) appartiennent en propre et de manière absolue à Allah, c'est par l'ordre (al-amr) que l'Essence divine se conditionne volontairement dans un partage de pouvoir et de responsabilités. L'essence divine ainsi conditionnée devient l'Essence relative et tous les attributs de cette essence sont donc relatifs de la même manière, à aucun moment il n'ont réalité propre et autonome, c'est par la prétention de l'égo que les hommes s'attribuent en propre les attributs qu'Allah à mis en l'homme, surtout lorsqu'il s'agit de pouvoir ou de réputation. Tout homme est un pharaon en puissance, seule le don ou l'obtention de la connaissance (ma'rifa), laquelle implique la connaissance de soi-même ou du pharaon qui sommeil en chacun de nous, permet d'être préservé de ce piège diabolique, celui qui connaît son âme (ou ce qu'il y a en lui) connaît son Seigneur" ‎من عرف نفسه عرف ربه , la connaissance de soi étant la conversion du diable intérieur.

La véritable autorité, qu'elle soit temporelle ou spirituelle, vient d'en haut par délégation divine, c'est la notion de Khalifat dont il est question dans le coran, lorsqu'une personne s'attribue à elle même un pouvoir ou une autorité, cette dernière est forcément usurpée. Il est clair par exemple que ceux qui ont obtenus le khalifat de la part des hommes ou par voie dynastique, ne sont que les représentants (khulafâ) de ceux qui les ont nommés, mais en aucun cas ne sont les représentants (khulafa) d'Allah. Celui qui exerce une fonction doit être ordonné (avoir reçu l'ordre divin al-amr) pour être un véritable "amir ", la fonction n'étant pas donnée à celui qui la réclame, mais à celui qui en est digne.

Un véritable maître éducateur (cheikh murabbi) doit avoir obtenu le degré de connaissance, et avoir été confirmé dans sa qualité de maître ou de guide, par une chaîne initiatique remontant au Prophète (saws). A mon sens peu de chuyukhs peuvent aujourd'hui se prévaloir d'un tel titre, bien souvent c'est un titre dynastique donc invalide, tout comme le sont les titres de commandeur des croyant (Amir al-mu'minîn) que certains se donnent en toute illégalité et en toute ignorance.


Fî amânillah

Muhammad-Hussein
 
Commandeur des croyants, et Maître Soufi

Tu as tout à fait raison, c'et la même perversion et déviation qui conduit à la notion actuelle de Maître ou à celle de commandeur des croyants actuelle dont les origines remontent elles bien plus loin (les Omayas)Dans des Pays comme le Maroc, le Roi s'est proclamé commandeur des croyants en tant que Cheriff "hassanide"; Dans ce pays il y a d'ailleurs beaucoup de cheriffs descendant des premiers Imams, ils ont même une carte. Par contre, ils ne doivent rien savoir des premiers Imams qui sont aussi leurs ancêtre, il y a là une contradiction qui ne fait pas peur aux Rois, tout comme cette "khalifat" qu'ils disent tenir de Dieu en vertu de leur origine, mais à ce que je sache, la dynastie actuelle a pris la place d'une autre famille "cherifienne(certainement en la tuant) et si on suit leur raisonnement tous les porteurs de carte pourraient prétendre à leur fonction...
Concernant leur pouvoir héréditaire, ils s'appuient sur des versets du Livres et des Hadiths qui disent qu'ils faut obéir aux détenteurs d'un pouvoir, mais on cite le verset ou le hadith sans préciser comment le pouvoir doit être conféré c'est comme la Sultanika dont la plus grande est celle de Dieu et on sattache au titre et à des prétendus droitset non la fonction et aux devoirs qu'elle implique(voir la première nomination de l'Emir Abdelkhader comme Sultan des Arabes pour diriger la guerre contre les colonisateurs, par un conseil, titre auquel il a préféré celui d'Émir...
Le même émir a écrit que "le maître est la porte vers Dieu" on est loin de la logique où le soufisme s'est enfermé à l'instar des images popularisées sur l'extrême orient
Il faut noter que en Occident des Rois comme le Roi de France prétendaient aussi tenir leur pouvoir de Dieu et c'est la tout le symbole de la décapitation de Louis XVI par les révolutionnaires, couper la tête à cette Alliance entre temporel et spirituel, sans aucune véritable légitimité dans ce cas, pas plus que pour les Rois et Sultans des pays musulmans

‎بسم الله الرحمن الرحيم
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En effet tu soulignes très justement cette perversion due à mon sens à l'institutionnalisation du taçawuf, car en réalité c'est le maître qui doit être au service du disciple. Le principe devient très clair lorsqu'on l'observe dans notre vie ordinaire selon un mode analogique; prenons le petit enfant qui vient de naître, dans la relation parents-enfants, qui est au service de qui ? ce sont bien entendu les parents qui sont au service de l'enfant à qui il suffit de crier pour que nous accourions à son service. Je pense qu'il est important de saisir ce qui est attaché à toute fonction, car cela permet de mieux identifier la perversion lorsqu'elle a lieu, et ce, quelle que soit la fonction.

A chaque fonction légitime, correspondent des attributs inhérents à cette fonction, dans le cas des parents c'est la qualité (çifat) de parents que nous devons manifester, et avec elle ce qu'Allah nous délègue de Sa Seigneurie (rububiyya) et vue de l'éducation (tarbiyya) de cet enfant et non comme un titre de propriété, c'est un devoir et non un droit. Celui qui détient une fonction est serviteur de cette fonction, car le Véritable Seigneur et Maître reste toujours le Seigneur et le serviteur reste serviteur. Dans une relation maître-disciple, le maître à un rôle d'éducateur (cheikh murabbi), il devient le "père spirituel" du disciple, jusqu'à ce que ce dernier atteigne la maturité spirituelle (rushd) et devienne "père" à son tour s'il en a les capacités. il n'y a pas de mal à servir son maître dans le sens de lui rendre la tâche plus facile afin de lui permettre de se concentrer sur l'éducation spirituelle du disciple, mais ce n'est en aucun cas pour servir sa personne ou son égo. Le but du maître est d'amener son disciple à la connaissance, il est en cela l'héritier de celui à qui le Prophète (saws) à transmis cette connaissance, à savoir celui qui en est la porte (as).

Tous les attributs (çifâts) appartiennent en propre et de manière absolue à Allah, c'est par l'ordre (al-amr) que l'Essence divine se conditionne volontairement dans un partage de pouvoir et de responsabilités. L'essence divine ainsi conditionnée devient l'Essence relative et tous les attributs de cette essence sont donc relatifs de la même manière, à aucun moment il n'ont réalité propre et autonome, c'est par la prétention de l'égo que les hommes s'attribuent en propre les attributs qu'Allah à mis en l'homme, surtout lorsqu'il s'agit de pouvoir ou de réputation. Tout homme est un pharaon en puissance, seule le don ou l'obtention de la connaissance (ma'rifa), laquelle implique la connaissance de soi-même ou du pharaon qui sommeil en chacun de nous, permet d'être préservé de ce piège diabolique, celui qui connaît son âme (ou ce qu'il y a en lui) connaît son Seigneur" ‎من عرف نفسه عرف ربه , la connaissance de soi étant la conversion du diable intérieur.

La véritable autorité, qu'elle soit temporelle ou spirituelle, vient d'en haut par délégation divine, c'est la notion de Khalifat dont il est question dans le coran, lorsqu'une personne s'attribue à elle même un pouvoir ou une autorité, cette dernière est forcément usurpée. Il est clair par exemple que ceux qui ont obtenus le khalifat de la part des hommes ou par voie dynastique, ne sont que les représentants (khulafâ) de ceux qui les ont nommés, mais en aucun cas ne sont les représentants (khulafa) d'Allah. Celui qui exerce une fonction doit être ordonné (avoir reçu l'ordre divin al-amr) pour être un véritable "amir ", la fonction n'étant pas donnée à celui qui la réclame, mais à celui qui en est digne.

Un véritable maître éducateur (cheikh murabbi) doit avoir obtenu le degré de connaissance, et avoir été confirmé dans sa qualité de maître ou de guide, par une chaîne initiatique remontant au Prophète (saws). A mon sens peu de chuyukhs peuvent aujourd'hui se prévaloir d'un tel titre, bien souvent c'est un titre dynastique donc invalide, tout comme le sont les titres de commandeur des croyant (Amir al-mu'minîn) que certains se donnent en toute illégalité et en toute ignorance.


Fî amânillah

Muhammad-Hussein[/QUOTE]
 
... Dans des Pays comme le Maroc, le Roi s'est proclamé commandeur des croyants en tant que Cheriff "hassanide"; Dans ce pays il y a d'ailleurs beaucoup de cheriffs descendant des premiers Imams, ils ont même une carte. Par contre, ils ne doivent rien savoir des premiers Imams qui sont aussi leurs ancêtre, il y a là une contradiction qui ne fait pas peur aux Rois, tout comme cette "khalifat" qu'ils disent tenir de Dieu en vertu de leur origine, mais à ce que je sache, la dynastie actuelle a pris la place d'une autre famille "cherifienne(certainement en la tuant) et si on suit leur raisonnement tous les porteurs de carte pourraient prétendre à leur fonction...

Le actuel du Maroc a accepté de déléguer certains de ces pouvoirs, à condition que personne ne remette en cause son statut de "commandeur des croyants", c'est pas pour rien que Le Prophète :saws: nous a dit que l'amour du pouvoir (hub ar-riâsa) était la dernière chose qui quittait l'homme :icon_bigg
 
Si il renonce à ce titre auquel les souverains du Maroc ont fait croire au peuple la valeur religieuse, il n'a plus de raison d'être parce que c'est la seule légitimité dont il peut se réclamer et auquel une grande partie du peuple croit. Il n'a aucune envie de rester dans l'histoire comme le dernier roi du Maroc. Son but comme beaucoup de personnes qui ont été hissées sur un trône royal ou hiérarchique c'est uniquement de conserver ce pouvoir pour ses avantages. On est bien loin de la Khalifat, dont il se réclame à la différence des responsables ordinaires, nommés ... au "mérite" par leurs pairs "méritant" comme eux.
La pérénité des pouvoirs est assurée par le fait que, malheureusement, comme la excellemment décrit Ali Shariati dans Al Hurr, le conditionnement social auquel nous sommes tous soumis depuis que nous avons quitté le ventre de nos mères, fait que la trop grande majorité des êtres humains est incapable de bouger sans un chef, arbitrairement nommé. C'était le cas de l'armée de Yazid et de ses chefs, eux même exécutants et de ses soldats, c'est aussi une situation que l'on retrouve de manière plus banale et qui peut expliquer comment les groupes humains peuvent commettre le mal absolu au nom (de ce qu'on leur a fait croire être )le bien. c'est quelque chose que lorsque l'on réalise au fond de soi même on tombe malade à cause des doutes que cela entraîne. Après on s'en remet et alors on peut quasiment prédire le comportement des forces adverses et le modifier, tout le problème étant de ne pas devenir soi même un grand satan...ivre du pouvoir qu'il a reçu... et c'est aussi là que le hadith du Prophète SAWS, que tu as cité très justement est illuminant.
C'est ce type de conditionnement qu'utilisent les Wahabites, en recourrant à des prédicateurs de la Mecque pour appeler au meurtre des chiites. la légitimité des prédicateurs aux yeux des gens maintenus dans l'ignorance vient de leur localisation à la Ville Sainte et non du bien fondé de leurs parole, mais là réside toute la fausse légitimité des Wahabites, qui parlent donc au nom de l'Islam dit sunnite et sont écoutés des sunnites Si les Ottomans avaient réussi à éradiquer complètement cette secte comme ils avaient presque réussi, on n'en serait pas là. Dans les pays musulmans, on n'a pas idée à quels massacres ont pu conduire les guerres de religion en Europe pendant un siècle, les chefs des puissances occidentales qui sont avec les wahabites connaissent parfaitement ce chapitre de l'histoire de l'europe et travaillent donc à le transposer de nos jours en terres d'Islam. S'ils réussissent avec l'aide de tous ces prédicateurs, les conséquences seront terrifiantes...
.
Le actuel du Maroc a accepté de déléguer certains de ces pouvoirs, à condition que personne ne remette en cause son statut de "commandeur des croyants", c'est pas pour rien que Le Prophète :saws: nous a dit que l'amour du pouvoir (hub ar-riâsa) était la dernière chose qui quittait l'homme :icon_bigg
 
Salamoun'alaykom
Frères M-Husseine et Abdelbadi
Le sujet est intéressant mais je préfère que vous le traitiez dans ce post pour éviter le hors sujet.

wa alaikoum salam wa rahmat Allah
Le soufisme traite de la profondeur de la religion, de l'esprit de la lettre
Il est différent du chiisme des 12 Imams dans le sens ou il n'aborde pas le conflit de sahabas
Mais cela ne veut pas dire ils donne raison à ce qui s'est passé
Plutot les écoles Soufis se réclament de deux maitres spirituels envers ALLAH, notre Prophete (as) et l'Imam Ali
Les chaines initiatiques de taçawouf remontent à l'Imam Ali et à rassoul Allah (as)
Plus évident que ça il y'a pas, pour dire la proximité des deux courants
Et aussi les soufis sont éloignés de la religion de l'état qui veut voir des moutons

Beaucoup de Soufis reconnaissent les 12 imams et les considerent comme les Poles de leurs époques
et aprés la ghaiba du Mahdi, la polarité n'est pas finit, mais avec la perseverance des gens l'ont atteint

Les 12 Imams sont des poles apparents, c'est à dire connus des gens comme quoi c'est eux les meilleurs
Mais aprés on ne peut pas dire que le pole est tel et pas un autre
qui est le pole Ibn arabi, abi madyan ou abdelkader djilani? on ne sait pas
Pour ça les poles du soufisme sont cachés, seuls les plus proches dans la contemplation les connaissent

Et moi je vois le soufisme maghrébin comme le frère, ou le cousin de mad'hab Ahl el bayt
chez les 12 Imams c'est apparents, dans le soufisme c'est caché, c'est discret, wa salam
 
le soufisme est une hérésie , des narrations des imams d'ahlul bayt dans vos sources prouvent que meme les ahlul bayt étaient anti-soufi
le soufisme n'a rien avoir avec l'islam .
 
le soufisme est une hérésie , des narrations des imams d'ahlul bayt dans vos sources prouvent que même les ahlul bayt étaient anti-soufi
le soufisme n'a rien avoir avec l'islam .
Salam,


Il y a un bon soufisme et un mauvais soufisme, comme Ibn Al-Jawzi les imams ont dénoncé une certaine forme de soufisme
qui est appliqué par une minorité.

Le soufisme se divise en "Tariqa" qui sont toutes différentes les unes des autres.

Le vrai soufisme c'est penser à Allah à toute occasion et se regrouper pour le louer en lisant du coran, des invocations, des nasheed etc.

Il n'y a rien de mal à cela.
 
Dernière édition:
le soufisme est une hérésie , des narrations des imams d'ahlul bayt dans vos sources prouvent que meme les ahlul bayt étaient anti-soufi
le soufisme n'a rien avoir avec l'islam .

Le soufisme actuel avec tout ses rites inventés oui!Sinon,plusieurs des Compagnons du Prophète Mohammed :saws: étaient Soufis.D'abord,que veut dire soufi?Des Musulmans austères?Une secte nouvelle,ou une idolâtrie malsaine?
 

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