Salam alékoum,
Extraits : "Nous allons aborder les différents leviers psychologiques qui utilisent des présupposés « sensibles » pour ancrer chez les croyants toute une série de comportements…et aux manettes des stratégies mentales spécifiques pour la plupart dysfonctionnelles.
Tout ceci dans une démarche de rupture : rupture avec l’entourage, la famille, la société…jusqu’à la « réalité de premier ordre »[1] elle-même.
Ces leviers sont détectables dans la plupart des religions et des partis politiques, tout en gardant à l’esprit que chaque école de pensée a sa spécificité.
Avant de démarrer, deux choses indispensables à savoir :
1) Qui utilise les leviers psychologiques ?
2) Quels sont les deux temps du paradigme religieux contemporain ?
Réponse :
1) Les propagandistes (ceux qui « sèment les graines » d’une pensée dite « radicale »).
Il existe deux types de propagandiste : les propagandistes de spectacle et les propagandistes intellectuels.
Les propagandistes de spectacle :
Actifs et prosélytes, ils sont très souvent accompagnés d’un cameraman (en général un proche) qui filme leurs moindres gestes pouvant être utilisés comme publicités. Ils sont présents dans la plupart des manifestations en rapport de près ou de loin avec la religion (de l’humanitaire à la politique). Et ceci, même s’ils n’y sont pas conviés.
Ce sont des espèces de « show men » qui n’ont pas peur de se montrer. Au contraire, ils peuvent donner l’impression d’adorer être devant l’objectif.
Si c’était un job, les recruteurs demanderaient les compétences suivantes :
– Avoir beaucoup de ténacité, d’audace, avoir un certain charisme, être un bon orateur et ne pas craindre le ridicule. Il faut également connaître les codes de langages et les codes vestimentaires d’une figure d’autorité (barbe avec moustache taillée pour un musulman, mots-clé, etc).
Les propagandistes intellectuels :
Il en existe deux catégories. Tout d’abord, ceux qui sont considérés comme des savants, prédicateurs (théologiens ayant une certaine notoriété et faisant figure d’autorité). Ils ont pour principal mode d’opération l’utilisation de référentiels religieux afin d’imposer leurs représentations.
Puis, vous avez ceux qui ne sont pas considérés comme « savants ». Certains sont parfois prédicateurs (mais pas forcément). Ils travaillent dans l’ombre pour appuyer le fond des propagandistes de spectacle (ceux-ci étant, je le rappelle, plus orientés dans l’action que dans la réflexion). Ce sont eux qui écrivent des articles, parfois des livres, mais également les brochures que les propagandistes de spectacle distribuent aux publics visés. Ces auteurs s’inspireront des écrits de la 1ère catégorie de propagandistes intellectuels (ceux qui ont le titre de savants) et les utiliseront à leur compte."
"Il faut savoir que pas mal de choses sont en train d’évoluer dans la sphère musulmane. Des voies et courants, longtemps marginalisés (soufismes, mu3tazilisme, etc.) sont en train de refaire surface… Et pour cause, la médiatisation des premières atrocités de Daesh a provoqué une espèce de révolution des paradigmes.
Certes, il y a comme une transition entre la pensée musulmane contemporaine précédant l’apparition de Daesh (sur le devant de la scène médiatique) et celle qui est en train d’émerger à tatillon et à la recherche de nouveaux repères. Une brèche qui a permis à toute une série d’informations, de méthodologies et d’islams (à mille lieux du salafisme saoudien originel) d’être visibles.
Ces méthodologies et grilles de lectures, ravivées par les récents appels d’air des nouveaux réformistes de l’ISLAM, ont presque toujours existé.
Mais pour la grande majorité des jeunes musulmans éduqués dans une approche religieuse conservatrice, des filtres socioculturels inconscients leur donnent l’impression que ces nouvelles lectures des islams viennent d’être élaborées, voire même inspirées par des occidentaux aux objectifs islamophobes sur le long terme.
En ce moment, même entre le paradigme qui précède la médiatisation de Daesh et cette espèce de transition où on ne sait pas encore sur quoi on va aboutir au final…il y a un vide à combler.
Les gens se cherchent…mais il y a aussi ceux qui ne souhaitent pas changer et en même temps ne veulent pas être catalogués comme proche de Daesh (même si le référentiel de leur idéologie n’est pas très différent pour certains). Ceux-là vont utiliser une rhétorique de l’anguille, une rhétorique autre de celle qu’ils utilisaient dans le passé pour ne pas être dévoilés."
https://trw2016.wordpress.com/2017/...-deux-temps-du-paradigme-religieux-lvp-intro/
Barak Allahou fikoum.
Extraits : "Nous allons aborder les différents leviers psychologiques qui utilisent des présupposés « sensibles » pour ancrer chez les croyants toute une série de comportements…et aux manettes des stratégies mentales spécifiques pour la plupart dysfonctionnelles.
Tout ceci dans une démarche de rupture : rupture avec l’entourage, la famille, la société…jusqu’à la « réalité de premier ordre »[1] elle-même.
Ces leviers sont détectables dans la plupart des religions et des partis politiques, tout en gardant à l’esprit que chaque école de pensée a sa spécificité.
Avant de démarrer, deux choses indispensables à savoir :
1) Qui utilise les leviers psychologiques ?
2) Quels sont les deux temps du paradigme religieux contemporain ?
Réponse :
1) Les propagandistes (ceux qui « sèment les graines » d’une pensée dite « radicale »).
Il existe deux types de propagandiste : les propagandistes de spectacle et les propagandistes intellectuels.
Les propagandistes de spectacle :
Actifs et prosélytes, ils sont très souvent accompagnés d’un cameraman (en général un proche) qui filme leurs moindres gestes pouvant être utilisés comme publicités. Ils sont présents dans la plupart des manifestations en rapport de près ou de loin avec la religion (de l’humanitaire à la politique). Et ceci, même s’ils n’y sont pas conviés.
Ce sont des espèces de « show men » qui n’ont pas peur de se montrer. Au contraire, ils peuvent donner l’impression d’adorer être devant l’objectif.
Si c’était un job, les recruteurs demanderaient les compétences suivantes :
– Avoir beaucoup de ténacité, d’audace, avoir un certain charisme, être un bon orateur et ne pas craindre le ridicule. Il faut également connaître les codes de langages et les codes vestimentaires d’une figure d’autorité (barbe avec moustache taillée pour un musulman, mots-clé, etc).
Les propagandistes intellectuels :
Il en existe deux catégories. Tout d’abord, ceux qui sont considérés comme des savants, prédicateurs (théologiens ayant une certaine notoriété et faisant figure d’autorité). Ils ont pour principal mode d’opération l’utilisation de référentiels religieux afin d’imposer leurs représentations.
Puis, vous avez ceux qui ne sont pas considérés comme « savants ». Certains sont parfois prédicateurs (mais pas forcément). Ils travaillent dans l’ombre pour appuyer le fond des propagandistes de spectacle (ceux-ci étant, je le rappelle, plus orientés dans l’action que dans la réflexion). Ce sont eux qui écrivent des articles, parfois des livres, mais également les brochures que les propagandistes de spectacle distribuent aux publics visés. Ces auteurs s’inspireront des écrits de la 1ère catégorie de propagandistes intellectuels (ceux qui ont le titre de savants) et les utiliseront à leur compte."
"Il faut savoir que pas mal de choses sont en train d’évoluer dans la sphère musulmane. Des voies et courants, longtemps marginalisés (soufismes, mu3tazilisme, etc.) sont en train de refaire surface… Et pour cause, la médiatisation des premières atrocités de Daesh a provoqué une espèce de révolution des paradigmes.
Certes, il y a comme une transition entre la pensée musulmane contemporaine précédant l’apparition de Daesh (sur le devant de la scène médiatique) et celle qui est en train d’émerger à tatillon et à la recherche de nouveaux repères. Une brèche qui a permis à toute une série d’informations, de méthodologies et d’islams (à mille lieux du salafisme saoudien originel) d’être visibles.
Ces méthodologies et grilles de lectures, ravivées par les récents appels d’air des nouveaux réformistes de l’ISLAM, ont presque toujours existé.
Mais pour la grande majorité des jeunes musulmans éduqués dans une approche religieuse conservatrice, des filtres socioculturels inconscients leur donnent l’impression que ces nouvelles lectures des islams viennent d’être élaborées, voire même inspirées par des occidentaux aux objectifs islamophobes sur le long terme.
En ce moment, même entre le paradigme qui précède la médiatisation de Daesh et cette espèce de transition où on ne sait pas encore sur quoi on va aboutir au final…il y a un vide à combler.
Les gens se cherchent…mais il y a aussi ceux qui ne souhaitent pas changer et en même temps ne veulent pas être catalogués comme proche de Daesh (même si le référentiel de leur idéologie n’est pas très différent pour certains). Ceux-là vont utiliser une rhétorique de l’anguille, une rhétorique autre de celle qu’ils utilisaient dans le passé pour ne pas être dévoilés."
https://trw2016.wordpress.com/2017/...-deux-temps-du-paradigme-religieux-lvp-intro/
Barak Allahou fikoum.
