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SALADIN, descendant par sa mère, des FRANCS, fondateur d'ISRAEL, a DETRUIT L'EGYPTE

ithviriw

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Assalamou 'alaikoum wa rahmatou Allahi wa barakâtouhou,

A propos du mythe SALADIN (Salah edine Al Ayoubi), qui a détruit la culture égyptienne, détruit les 18 pyramides autour de Gizeh, et brulé la plus grande bibliothèque de son temps, 2 millions de volumes, dont des parchemins irremplaçables des premiers temps de l'Islam, selon les historiens actuels, et de plus de 600.000 volumes, selon les historiens anciens, et surtout, l'histoire retiendra que Saladin, était plus proche de la chrétienté que de l'Islam, qui n'était somme toute pour lui, qu'un drapeau, pour mobiliser autour de lui des troupes.
Pire, il sera celui qui enverra les juifs coloniser la Palestine après en avoir été expulsé, par d'autres, avant lui...
Pour ceux qui souhaiteraient approfondir, les faits et méfaits de ce grand destructeur de civilisation, qui a suivi la souna de Amar Ibn Al 'As, un autre "musulman sociologique", et non un "croyant", reportez-vous aux textes... que je vous donnerai en fin de traduction, si j'en ai la force et le temps, in Cha'a Allah, en contrepartie de vos prières.

Allah a prescrit aux savants, de pourfendre le faux et de faire valoir la VÉRITÉ quoiqu'il en coûte, c'est cela le JIHAD, de la plume...


Il y a quelques observations importantes, ce qui ne devraient pas être négligées pour ceux qui veulent compléter le tableau de ce mythe, que l'on a habillé de parures imméritées.
Professeur Ibrahim Mohammed Jawad

Après avoir terminé la préparation de l'étude de la Saladin historique, j'ai trouvé qu'il y a encore quelques observations importantes, ce qui ne devrait pas être négligées par ceux qui veulent compléter le tableau vrai de ce mythe, qu’ils ont paré faussement, d’un habit usurpé de héros. Il était donc, nécessaire de compléter et corriger cette image.


Trahison par Salah-Eddine Al Ayoubi, de ceux qui lui ont accordé leur grâce.

D'abord - Sa trahison du calife fatimide Al’âdhid, Rahimahou Allah :



Sayed Hassan Al ‘amîn affirme: (en 564 AH, quand les croisés menaçaient l'Égypte (fatimide) et s’apprêtaient à l’envahir, et après s’être informés sur son état, sans qu’il ne soit ici, le lieu pour en décrire le détail, le calife fatimide (Al’âdhid), il n’y avait pas d’autre alternative pour l'Égypte, à faire face aux croisés, du fait de l’importance de leurs forces et leur supériorité sur les forces égyptiennes. Son patriotisme a pris le pas sur toute autre chose, et il a ignoré ses griefs à l’égard de ceux de ses propres ennemis, qui lui vouaient de la haine. Il a préféré ignorer les complots qu’ils manigançaient contre lui et sa famille, en recourant à une aide musulmane venue du monde islamique, pour sauver l’Égypte, des croisés, et ce, quel qu’en soit le prix à payer pour lui et sa famille.
Il a estimé que la puissance la plus proche de lui, se trouvait être en Syrie. Il y avait, alors, Nur al-Din Mahmoud Ibn Imad ad-Din Zankî. Les croisés avaient marché sur Ashkelon, jusqu'à ce qu'ils eurent atteint Belbîs qu’ils ont occupée, ensuite, ils se sont dirigés, vers le Caire qu’ils ont encerclée. Il avait été décidé de brûler Fustat, qui était voisine du Caire, pour la préserver des Croisés. Le feu s’y propagea durant cinquante-quatre jours. Pour de nombreux facteurs, les croisés ont desserré leur siège du Caire et ils sont retournés d'où ils étaient venus, mais le danger fut toujours présent. Al’Âdhid, a renouvelé à Nour eddine, son appel au secours. Dans son appel au secours, il lui a fait part des sentiments de ses femmes, en lui demandant de les sauver des Francs. (1).

Il ne s’est pas contenté de cet appel, mais il lui a offert le tiers de la terre d'Égypte, en plus d’être le chef des secours et de résider dans son campement, qui serait en sus de sa part.

Nur al-Din a décidé de répondre à la demande, il a envoyé une compagnie composée de huit mille cavaliers, dirigé par Assad eddîn Chirkouh, accompagné de son neveu Salah-eddîn, ... La troupe arriva donc en Égypte où ils furent accueillis avec joie. Al’âdhid, a fait plus que les accueillir, il a donné le pouvoir à Assad eddîn Chirkouh, en le nommant comme son premier ministre, mais cependant, il ne demeura dans le ministère que deux mois et cinq jours, puis il est décédé subitement. Se sont alors proposés, à son remplacement, dans une compétition des plus vives, nombre des commandants de l'armée, envoyée par Assad eddîn, mais Al’Âdhid, leur a préféré, Salah-eddîne.
Abu Shama dit dans son livre (Rawdhatain):. (Le Calife (Al’Âdhid) a fait venir à son palais, Salah-eddîn. Il l’a nommé en remplacement, comme premier ministre, après son oncle) (2)

Ainsi, le calife (Al’Âdhid) a imposé Salah-eddine, de force, comme premier ministre, et il a mis entre ses mains ses prérogatives, ainsi que le Pouvoir, pour se préparer à résister aux croisés, devaient-ils renouveler leur tentative de prise de l'Égypte, et ensuite à les attaquer si d’aventure, ils venaient à conquérir tout pays. Al’Âdhid, avait eu raison dans sa prévision, car les croisés, y sont revenus durant Rabi’a Al Awal, 565 AH.

Maqrizi dit: « Les troupes sont sorties du Caire. Le budget de campagne a atteint la somme de 550 mille dinars. La guerre a duré cinquante cinq jours, et elle fut très difficile et violente ... à tel point que les croisés durent quitter Damiette »….Maqrizi rajoute: « Salah al-Dîn disait n’avoir jamais vu quelqu’un de plus généreux que Al’Âdhid, il m’a envoyé durant l’occupation de Damiette par les Francs, un million de Dinars, en dehors de ce qu’il m’a envoyé comme habits, et d’autres choses » (3).

Yahya ibn Abi Tay Al-Halabî, dit dans son livre, qu’il a écrit sur la biographie de Salah-Eddine, en décrivant la période d'amour entre Salah-Eddine : « Son amour pour lui, fut tel qu’il entrait au palais, monté sur sa monture. Quand il s’y trouvait, il l’y accommodait avec lui, le jour et la nuit, il ne se souciait pas de savoir son lieu de résidence, il lui a donné tous pouvoirs sur ses richesses et sur son pays. Il fut l’objet de jalousie de la part de ceux qui étaient avec lui en Égypte » (4).

L’auteur du livre (Rawdhatain) dit : « Al’Âdhid a eu un grand amour pour Salah-Eddine », il dit par ailleurs, que lorsque Saladin a pris le ministère, « Al’Âdhid, lui donné pleins pouvoirs sur ses finances et sur son pays » (5).

« Al’Âdhid, n’a pas lésiné sur aucun moyen pour anoblir Salah-Eddine, augmenter son prestige, et améliorer ses revenus, sans qu’il ne les lui prodigue. Parmi ces faveurs, quand (Najm eddin Ayoub), le père de Salah-Eddine, a émigré en Égypte avec sa famille et son groupe, et vint au Caire, Al’Âdhid, est allé l’accueillir et lui souhaiter la bienvenue, lui-même. il l’a décoré et il lui a donné le titre de (meilleur roi). Il lui a fait porter du palais, des civilités, des antiquités et des cadeaux, selon Ibn Abi Tay, dans son livre mentionné ci-dessus » (6).

Comme vous voyez, Salah-Eddine, l’a hérité dans ses biens et son pays … Mais comment Najm al-Din a-t-il répondu à sa générosité et sa bonne réception ?!. Mais Al’Âdhid, était dans une vallée alors que Salah-al-Din et son père, Najm al-Din étaient dans une autre vallée. Le patriotisme d’Al’Âdhid, qui l’a amené à recourir à leur secours, à mettre son pouvoir, et son pays à leur disposition, ne les empêchaient pas de comploter contre lui et son Etat.

Le plan avait été manigancé par le passé, en Syrie, par Nur al-Din Mahmoud, et Asad-eddîn-Chîrkouh, Salah-Eddine et Najm al-Din, en avaient été informés, de sorte que l’assistance n’avait pas pour objectif de préserver l’Égypte des croisés, mais de mettre un terme Al’Âdhid et à son État. Le danger croisé contre l’Égypte, a été exploité pour occuper Al’Âdhid, et mettre à exécution le plan.
Ainsi, furent détruits Al’Âdhid et son État, ils furent victimes des appétits de Nur-Eddîn Zanki, et de la traitrise de Salah-Eddine et de son père, d’une part, et d’autre part, de la sincérité d’Al’Âdhid, pour l'Islam, et son patriotisme envers son pays l'Égypte. Il a préféré appeler au secours, ses frères musulmans, plutôt que d’avoir à négocier avec les croisés, et céder à leur chantage et céder à leurs propres termes, comme l'a fait Salah-Eddine, et tant d’autres dirigeants et sultans musulmans.

Maqrizi, dit de Salah-Eddine: « Il prit les affaires en main, il empêcha Al’Âdhid, de toute action ». Ensuite, il poursuit « Salah-Eddine lui présentait chaque jour de nouvelles demandes pour l'affaiblir. Il lui subtilisa l'argent, les chevaux et les esclaves, au point qu’Al’Âdhid, n'avait plus qu’un seul cheval, qu’il lui demanda. Il l’a contraint à le lui envoyer, depuis ce jour, il n’eut plus de monture, et il s’en suivit qu’il n’est plus sorti du palais ». (7).

Pire que cela, Salah-Eddine, qui témoignait de la générosité d’Al’Âdhid, de son hospitalité et de son amabilité, a opposé à la générosité d’Al’Âdhid, et son amour passionnel, son refus et son ingratitude. Al-Maqrizi dit : « Salah-Eddine, s’est complètement retourné, lui et ses compagnons, ont multiplié leurs médisances sur Al’Âdhid ». (
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Abou Shama dit dans son Rawdhatain: « Quand, l’arrivée en Égypte de Salah al-Din Yusuf ibn Ayyoub, avait été confirmée, et que finirent ceux qui s’opposaient à lui, et que le pouvoir d’Al’Âdhid, quand il en était encore le calife, eut décliné, et qu’il ne resta plus personne des soldats égyptiens, le roi Nur al-Din Mahmoud, lui a écrit, pour lui ordonner de mettre un terme au sermon dit au nom d’Al’Âdhid, pour lui substituer un sermon dit au nom des Abbassides. Salah-Eddine, s’en est excusé, de peur de provoquer les Égyptiens et de les amener à rejeter sa demande, du fait de leur penchant pour les Alaouites. Nur al-Din ne l’a pas écouté, et il lui a envoyé un message pour l’y contraindre ... Ils ont convenu que Al’Âdhid était malade, et Salah-Eddine a alors décidé de mettre un terme au sermon en son nom. Il prit conseil auprès des émirs, sur le début du sermon abbasside. Certains ont proposé leur aide et leurs conseils, tandis que d’autres prirent peur. Quant à lui, il n’avait d’autre issue que de se conformer aux ordres de Nur-eddîn.

Mais il n'a pas eu d'autre alternative, que d'obéir au commandement de Nur-eddîn. Entre-temps, un étranger, venait d’arriver au Caire; connu sous le nom d’Émir du monde, nous l’avons beaucoup vu à Mossoul. Quand il a vu leur penchant pour s'en abstenir, il leur a dit : C’est moi, qui commencerait (9).

Ainsi, à l'expiration de deux ans seulement, depuis l'arrivée de Chîrkouh et de Salah-Eddine en Égypte, ils ont réussi à éliminer Al’Âdhid, et son État. L’année 567 AH, n’était pas encore entrée, que « Salah-Eddine l’a conquise, en proclamant le sermon, pour le compte des Abbassides », comme le dit l'auteur du livre « Rawdhatain », alors que le calife Al’âdhid était encore vivant (10).

Deuxièmement - sa trahison de son bienfaiteur Noureddine: (à suivre)


TRADUCTION ITHVIRIW
 
Deuxièmement – Salah-Eddin- trahit son bienfaiteur Nur-Eddine:


Nur Eddîn Zanki avait décidé de se débarrasser des Croisés et de les éradiquer, il a projeté de progresser à partir de la Syrie, en laissant le soin à Salah-Eddine, le soin d’attaquer à partir de l'Égypte, pour prendre en étau les croisés entre les deux armées. Selon ce que dit Ibn Al-‘Adîm, dans le tome 2, de son livre, (zubdat al-halab fî Târîkh Haleb), Salah-Eddine marcha : « Il a assiégé le fort Shawbak,…, et quand Nur-Eddîn apprit cela, il a marché de Damas, pour entrer dans le pays des Francs, à partir de l’autre front. Il fut dit au roi victorieux Salah-Eddine, si Nur-Eddîn venait à entrer par un front et toi par ce front, il occuperait le pays des Francs, et il ne resterait rien pour toi en Égypte. S’il arrivait, alors que tu es ici, tu serais obligé de te réunir avec lui, et ainsi, il demeurera ton maître qui t’imposera ce qu’il voudra. Aussi, est-il de ton intérêt de retourner en Égypte. Il quitta donc, Shawbek, pour l’Egypte. » (11).

Pour en rajouter à la déclaration, et engendrer une certaine confusion dans le texte présenté, Ibn Al’Adîm a répété le récit dans un autre texte, en disant: « Il a été convenu que Nur-Eddîn et Salah-Eddine arriveraient chacun d’un côté, et ils se sont donné rendez-vous pour un jour défini, pour combattre ensemble, les Francs. Quiconque des deux arriverait en premier, attendrait l’arrivée de l’autre. Salah-Eddine, arriva en premier, il arriva à Kark, qu’il assiégea, Nur-Eddine, arriva à Er-Raqîm, et entre lui et Kark, il y avait deux étapes. Salah-Eddine prit peur, aussi préféra-t-il, s'en tenir à son propre plan et celui des siens, pour retourner en Égypte ». (12).

Il semble clair que Salah-Eddine ne s'attendait pas à une victoire rapide contre les Croisés, aussi est-ce pour cela qu’il a progressé vers Kark, et quand apparurent les prémices de la victoire, il est revenu sur ses talons, pensant que les croisés allaient le protéger en gênant la progression de Nur-Eddine. Nur-Eddine fut obligé de rebrousser chemin, irrité contre Salah-Eddine, pour avoir violé le plan sur lequel ils étaient pourtant convenus.


Nur-Eddine n’était pas homme à ne pas deviner le but de Salah-Eddine en violant la mise en œuvre de cet accord. Il décida alors de venir lui-même en Égypte pour le corriger, selon ce qu’en ont rapporté Ibn al-‘Athîr, Abu Shâma, Ibn Al’Adim et d’autres., Contentons-nous de la version d'Abu Shâma qui dit: « Nur-Eddine avait lancé la préparation de son départ pour l’Égypte, pour l’enlever à Salah-Eddine, parce qu'il a vu chez lui de la faiblesse face à l’invasion des Francs, d’une part. Il a écrit à Mossoul et Diyar Al Jazeera, ainsi qu’à Diyarbakir, en demandant aux troupes de les abandonner pour aller protéger ses arrières en Syrie, contre les Francs, aux fins de lui permettre, de marcher sur l'Égypte. Salah-Eddine a pensé que dès que Nur Eddine aurait éliminé de son chemin les Francs, il viendrait lui confisquer le pays, il les a donc pris comme protecteurs contre lui, et il a veillé à ne pas les déraciner ». (13).

Abu Shâma, poursuit son récit en disant: « Nur-Eddine ne veillait qu’à mettre en œuvre tous ses moyens, efforts et énergie, pour combattre leur invasion, et quand il vit la violation par Salah Eddine de leur accord, et sa faiblesse envers eux, il prit conscience de son vrai but. Il se prépara à marcher contre lui. Il a reçu l'ordre d'Allah qui ne se refuse pas ». (14)

N’était-ce la mort qui avait frappé Nur-Eddine, avant qu’il ne mette en œuvre sa décision, il aurait lui-même donné la leçon à Salah-Eddine, de ses propres mains. Le châtiment minimum, qu’il lui aurait fait subir aurait été la mise à mort, car seul ce châtiment aurait été la peine à infliger à quiconque s’allie aux ennemis de la Ouma.



Notes:


1 - (Saladin entre les Abbassides, les Fatimides et les croisés) ; Sayed Hassan Al-Amîn, p.184, (voir Rawdhatayn fî Akhbâr Ad-Dawlatayn), la deuxième partie de la première partie p. 391 et suivantes de l’édition de 1962, de ‘Abdul-Rahman bin Ismâ’îl al-Maqdissî, connu sous le nom d'Abî Shâma...

2 – Assayed Hassan Al-Amîn, ibid, pp 184-185.

3 – Khutat Al-Maqrîzî, vol 1, p 215..

4 - Assayed Hassan Al-Amîn, op. cite,pp 167-168.

5 - Ibid p 186.

6 - Ibid p 168.

7 - Khutat Al-Maqrîzî, vol 1, p 358-359..

8 - Ibid.

9 - Assayed Hassan Al-Amîn, op. cite, pp 187-188.

10 - Ibid p 168.

11 - Ibid p 191.

12 - Ibid.

13 - (Al-Rawdhatayn fî Akhbâr ad-Dawlatayn), la deuxième section de la partie I, p 58 et suiv., Ibn Al’Athîr, in Al-Kâmil, Vol. 11, page 371..

14 - Ibid.

Troisièmement - trahison du calife Annâsser Al’Abbâssî : (à suivre)
Traduction : Ithviriw
 
Troisièmement - Salah-Eddine trahit le calife Annâsser Al’Abbâssî :
Le calife abbasside al-Nasir, s’était libéré à Bagdad du contrôle des Seldjoukides, et il a pris son indépendance avec une grande étendue de territoire islamique. Comme l’a dit Ibn Kathîr « L’armée du Calife avait conquis le pays de Rayy, Ispahân, Hamadân, Khouzistân, et d’autres pays. Le califat et le Calife ont pris de l’ascendant sur les rois et les royaumes » (15) , Il y a organisé une armée forte, Il a donc décidé d'envoyer son armée en Palestine, pour coopérer avec l'armée de Salah-Eddine, pour libérer ce qui restait à libérer des terres musulmanes des mains des croisés. Il a donc envoyé un émissaire pour requérir la permission de Salah-Eddine, mais ce dernier a refusé, parce qu’il avait craint de devenir un simple gouverneur parmi les gouverneurs vassaux du calife.

Al-‘Imâd, a décrit la situation qui s’en est suivi, en disant: « Les ennemis ont alors trouvé la voie, pour les complots. Ils se sont donc mis à diviser, l’union en inventant des mensonges. Ils dirent : celui-ci –c’est-à-dire, Salah-Eddine -, prétend pouvoir renverser l’État, et qu’il veut dominer. Ils dirent aussi qu’il a en vue, le trône du roi An-Nassir, il veut détrôner l’imam Al-Nâssir, et il utilise sa fortune pour corrompre les forces militaires » (16) ". Il semblerait que ces assertions n’ont pas prospéré à partir de rien, mais Salah-Eddine, avait fait état, dans ses réunions privées, de ses ambitions pour le califat abbasside, à la suite de son éradication de l’État Fatimide. Peut-être, faisait-il allusion à la force et à la puissance, pour atteindre ses objectifs, aussi est-ce ces informations qui auraient été rapportées, par les médisants, pour susciter la méfiance du calife, vis-à-vis de Salah-Eddine



Quand le calife apprit ce rejet, avec tout ce qu’on lui a dit sur Salah-Eddine, il a envoyé un émissaire arrivé au cours du mois de Shawwal de l'année 583 AH - soit, trois mois seulement après la conquête de Jérusalem - avec un message, sous forme d’ultimatum, et fort menaçant vis-à-vis de Salah-Eddine (17). Ce dernier fit mine de se taire, mais il a montré la missive à ceux qu’il a appelé, les « grands notables », la méthode de Salah-Eddine a réussi, comme l’a dit Al’Imâd, a faire critiquer réciproquement, de façon toute aussi violente. Ils ont encouragé Salah-Eddine à se rebeller contre le calife, ce qui était exactement ce à quoi, Salah-Eddine, se préparait en secret, pour que ces derniers, se sentent mobilisés et engagés à combattre l’armée du calife, si elle venait à entrer en Palestine


Salah-Eddine a estimé qu'il était prudent de retarder l’affrontement avec le califat,
et qu’il se devait de ne pas se hâter dans ses provocations, avant de se créer les moyens de résistance et avoir organisé des alliances militaires. Il a donc, immédiatement, pris l'initiative de négocier secrètement avec les Croisés, la conclusion d’une trêve pour mettre fin aux guerres entre eux, pour lui permettre de s'associer à eux, pour combattre l'ennemi commun (le calife des musulmans), qui, à ce moment-là était à la tête du seul gouvernement légitime.


Il va sans dire que ces trois trahisons envers: le calife fatimide (Al’Âdhid), le calife abbasside (An-Nâssir), et le sultan ayoubide (Nur-Eddine Zanki), sont considérées comme une haute trahison à l'Islam et aux musulmans de cette époque.
Outre que le simple fait d’arrêter la guerre contre les croisés, avant de les sortir des pays musulmans, et avoir libéré du joug de leur pouvoir et de leur brutale occupation, est en soi une haute trahison qui ne peut être sanctionnée que par la mise à mort, et que dire, de plus sur l’alliance avec eux contre les musulmans et leur calife légitime?!.


Notes:
15- Ibn Kathîr, Al-bidâya wa anihâya, Vol. 13, p. 11

16- Al-‘Imâd Al’asfahânî, Alfath alqissî fî alfath alqudussî, pp. 183 et suivantes, voir Al-‘Amîn, op.cit, pp. 116-117

17- Détails des lettres et des négociations entre le calife et Salah-Eddine, résumées dans le livre de ‘Imâd-Eddine Al’asfahânî : Alfath alqissî fî alfath alqudussî , pour la lettre violente, à laquelle il est fait allusion, elle se trouve en page 183 et suivantes. Al’Imâd, a dit que Salah-Eddine a décrit cette lettre comme « des mots futiles, suscités par de violents agitateurs, …, il aurait été possible de transmettre le message en utilisant des mots moins violents et plus doux. »



La violence de Salah-Eddine et son oppression envers les musulmans. ( à suivre)
Traduction : Ithviriw

 
Assalamou 'alaikoum wa Rahmatou Allahi wa Barakâtouhou;



La violence de Salah-Eddine, et son oppression envers les musulmans



Dès que l'autorité de Salah-Eddine, se fut consolidée sur le calife fatimide Al’Âdhid, et que ce dernier lui eut cédé le commandement en Égypte, après les conspirations contre lui, et la mise fin au sermon prononcé en son nom, qui fut remplacé par un sermon dit au nom des Abbassides, Salah-Eddine se mit à commettre des crimes sans précédent de la part d’un gouvernant. Aucune époque n’avait connu autant de crimes, d’injustice, de barbarie, et de tyrannie. (18 ), « Il a tenu en otage toute la famille fatimide dans un endroit ; et il a enfermé leurs femmes dans un autre endroit. Il a empêché les deux parties de se marier, pour n’avoir pas d’enfants … ». Al’Imâd, a dit : « Ils sont encore emprisonné maintenant, et ils sont invisibles » (19). Il a ensuite lancé le pillage et le vol de tous leurs biens et de leurs palais. Les poètes de Salah-Eddine se sont vantés de ces exactions. Sur cela, voici un long poème obscène déclamé par Al-Isfahânî:

Les femmes des ennemis ont perdu leurs protecteurs... Aux tyrans, elles ont été distribuées.


Ensuite, Salah-Eddine, s’en est pris à l’école Jaafari, qu’il a interdit et dissous. Il en a rendu l’enseignement illégal, et en a interdit tout usage. Il s’est ensuite occupé de ses partisans de cette école. Il les a soumis a la mort, l’exil et aux incendies. Abderahîm ben ‘Alî Al-Bayssâny, le Qadhi (juge) Salah-Eddine, surnommé le Qadhi vertueux, comme étant tout, sauf respectable. C’était plutôt, un carriériste, opportuniste, et hypocrite, prêt à servir l’autorité, et quelque pouvoir que ce soit, pour arriver à ses fins. Il a décrit la situation des chiites après Al’Âdhid, en disant: « ... et l'humiliation de la part des tyrans est une grâce, ils ont tout déchiré, ils ont violenté leur honneur et leurs chaires. Ils méritent bien d’être considérés, comme ayant dépouillés, exilés et assassinés » (20).

Parmi ceux qui ont été assassinés par Salah-Eddine, dont l’histoire a gardé la mémoire, malgré toutes les tentatives d'effacement et de dissimulation, il y a le poète ‘Amâra-Al-Yamanî, qui a vécu en Égypte et connu la fin de l'état fatimide. Bien qu'il n'était pas de la doctrine des Fatimides, il était juste et fidèle à la droiture, il fut reconnaissant pour la grâce qui avait été accordée à sa famille. Comme il a personnellement vécu les vertus et la bonté des Fatimides, et comme il a aussi vu de ses propres yeux, les méfaits des Ayyoubides et de leurs supplétifs, qui ont commis contre les Fatimides ces crimes, il a pleuré l’État fatimide dans une complainte mélodieuse qui débute ainsi :

J'ai jeté Ô siècles, une poignée de gloire paralysée
Et après l’avoir parée s’en est suivi l’arrêt

Il a clôturé son poème en disant:

Allah, je leur garde mon amour à jamais
Tant qu’Allah, prolongera ce qu’il me reste à vivre. (21)

En raison de ce poème sincère, ce poète vertueux et fidèle, a été tué, qu’Allah bénisse son âme. Il fut imprimé de noblesse et de loyauté, que ses péchés soient effacés (22).

Dans une autre position, il a été convenu que ce poète fidèle avait rencontré chez Najm-Al-Din Ayyoub - le père de Salah-Eddine - avec un autre poète, qui est Abou Salem Yahya Al-Ahdab ben Abî Hassîba, dans le palais de perles –lou’lou’a- dans lequel il résidait. C’était l’un des meilleurs palais des Fatimides. Ibn Abi Hassîbah a déclamé ce poème dont :

O propriétaire de la terre, nulle terre n’appartient à une partie
D’elle ou de ce qui en dépend, il ne saurait y avoir de partie.

Allah a hâté pour toi cette maison pour l’habiter
Elle a préparé pour toi, jardins et chambres.
Je t’ai rendu visite de la part de celui qui l’habitait
Habille-là d’amour, elle t’habillera de noblesse.
….

Cette insinuation aux Fatimides a provoqué ‘Amara, aussi ne put-il demeurer silencieux à propos du mépris dont ils furent l’objet, de leur déni de droit, et sur l’humiliation qu’ils subirent. Il se leva e et répliqua audacieusement et avec courage, en disant:
Tu as pêché, toi qui a médit des seigneurs et des califes
Tu as dit ce que tu as dit pour les insulter par absurdité
….
C’est pourtant la maison qui porte leurs perles
…..
Ce poème improvisé et merveilleux a été commenté par Maqrizi qui a dit: « Par Allah, Amâra a rempli ses obligations de loyauté, il a été le bon fidèle selon son habitude. Il a été assassiné non pour un crime, mais pour avoir rempli une obligation, comme l’est la voie des amoureux, qu’Allah, le bénisse et lui fasse grâce de ses péchés. ( 23).

La plus tragique des calamités et bien ce qui est arrivé à la bibliothèque, qui « était si grande qu'elle contenait 600.000 manuscrits. Il y avait aussi, à partir de cette bibliothèque, une maison de la sagesse du Caire -Dar Al-Hikma alqâhiriya-, qui n'était pas seulement des étagères pour conserver des livres, mais elle était un centre pour des armées de traducteurs, de savants et d’archivistes. A ce titre, elle était une université spécialisée dans la production de livres) (24). Ces trésors de livres, scientifiques précieux, que les Fatimides ont patiemment collectés, et pour lesquels ils ont alloués des budgets considérables, et autant de conservateurs, ont subis de la part de Salah-Eddine le même vandalisme que celui qui a frappé les Fatimides eux-mêmes. Tout comme l'époque fatimide a connu l’essor des bibliothèques du Caire, le début de l'ère de Salah-Eddine a connu l'effondrement, les pillages, les incendies et l'abandon (25).

Le Dr Mohamed Kamel Hussein a décrit comment ont été les documents et livres de ces bibliothèques. Les esclaves ont pillé les parchemins de peaux pour en faire des chaussures, et ce qui en est resté, sans avoir été brulé, a subi la poussière des vents pour devenir des collines de livres (26). Il poursuit : « Ainsi ont été perdus les trésors des Fatimides, du fait d’une détestable intolérance ». Il a conclut ses propos en disant: « Cette vague dévastatrice qui a dominé l'Égypte, dès que le début des Ayyoubides a effacé l'héritage de cette époque d'or dans l'histoire de l'Égypte islamique.Ils ont effacé la poésie, n’en laissant que le mot de poète, la plupart du temps, devions-nous donner ce nom à ce qui allait en rester. Nous n’hésiterons pas à accuser les Ayyoubides, pour ce crime contre l'histoire de la littérature égyptienne, et pour avoir délibérément effacé toutes les traces littéraires ayant un rapport quelconque avec les Fatimides. Ils ont brûlé tous leurs livres, y compris les recueils de poésie » (27). Si telle était leur attitude face à la poésie, que penser ensuite de l’horreur de leurs actions contre la culture et les idées? !.

Ibn Abi Tayy décrit ce qui est arrivé à cette Grande Bibliothèque : « Parmi ce qu’ils ont vendu, il y avait la bibliothèque de livres, qui était une des merveilles du monde » (28). Il n’ y avait en effet, dans tous les pays de l'Islam, aucune bibliothèque plus grande que celle du palais du Caire. Parmi ses merveilles, il y avait un 1.220 exemplaires de l’histoire d'Al-Tabarî. On rapporte qu’elle contenait deux millions six cent mille 2.600.000 livres. Parmi les manuscrits recherchés, il y avait beaucoup de choses (29).

Al’Imâd Al-Asfahânî dit à ce propos : « Au nombre des rares manuscrits, il y avait ceux qui avaient été pillés, d’abord, puis qui ont été détruits par haine. Ils furent un peu comme les tuteurs des orphelins, auxquels ont livre leur héritage. Ils se comportent avec voracité pour le dilapider ». (30) C’est ainsi qu’ils ont dispersé ces livres qu’ils ont perdus et qui sont devenus des poussières éparpillées. Ils ont ainsi détruit des trésors de science que ni par le passé, il n’en a été autant rassemblé, ni dans le futur, il n’en a autant été collecté de la même valeur, dans une quelconque bibliothèque.

Les Tatars et les Mongols ont-il fait pire avec les bibliothèques de Baghdad, que ce qu’a fait Salah-Eddine avec la bibliothèque du Caire ?.


Bien que Nur-Al-Din ait été son bienfaiteur, et que c’est lui qui l’a proposé comme ministre auprès d’Al’Âdhid, après la mort d’Assad-Eddine Chîrkouh, il n’allait lui aussi pas échapper à l’ingratitude de Salah-Eddine, ainsi qu’à ses agressions durant sa vie. Ce dernier osera s’allier contre lui, avec les croisés. Il ira jusqu’à éradiquer son royaume et l'annexer après sa mort. Mais la pire des vengeances contre Nur al-Din, sera ce qu'il a fera à son fils (le roi As-Sâlih).

Ce fils de Nur al-Din résidait à Alep. Malgré son jeune âge, il était entouré de la protection des Alépiens, du fait qu’il était leur roi successeur de son père. Or, la première chose qu'a faite Salah-Eddine après sa conquête de la Syrie, a été de se diriger vers Alep pour l'éliminer.

Ibn Al-‘Athîr dit : « Quand le roi Salah-Eddine a pris Hama, il s’est dirigé vers Alep, qu’il a assiégée le 3 de Joumadî al’Âkhira, il a été combattu par ses habitants. Le roi As-Sâlah, qui était un jeune garçon de douze ans, est monté sur un cheval, puis il a rassemblé les gens d'Alep et leur a dit : Vous connaissez la bonté et l’amour de mon père, à votre égard. Je suis votre orphelin, voyez-vous, cet ingrat injuste est venu me dépouiller de mon pays, sans avoir peur ni d’Allah, le Très Élevé, ni les créatures... Il a pleuré et fait pleurer les gens. Ils lui ont offert leur argent et leurs vies. Ils se sont engagés à se battre pour lui et à protéger son pays. » (31) Salah-Eddine a cependant, réussi à le battre. Il l’a capturé et il l’a emmené avec lui à Damas, et pour accroître sa vengeance contre Nur-Al-Din, et son fils, il a épousé la femme de Nur-al-Din. Il l’a prise durant une seule nuit avec elle, puis, après deux jours, il s’en est retourné en Égypte (32). Il a ainsi calmé sa colère et il s’est vengé de Nur-al-Din, à la manière des bâtards (33).

Ce n’est pas la peine de demander après cela, à connaitre les boucheries que perpétra Salah-Eddine contre la population d'Alep, ni à propos des incendies qui ont visé les chaires de science, ni celles des bibliothèques, ni les exécutions, qui étaient réservées aux savants et aux hommes sages, qui ont rempli les livres d'histoire, et qui avaient à leur tête le grand philosophe des Lumières, Shihâb al-Din bin Yahya Sohrawardî (34), qui a été tué en 1191 AD, par strangulation, on a aussi dit par le sabre, et on a dit aussi différemment. Le philosophe Suhrawardi était l’un des plus grands savants de son temps (35), cela sans parler des impôts exorbitants et des dépossessions qui ont alourdi le poids des charges de l’ensemble des musulmans d'Alep, durant cette période sombre.

Il suffit pour se rendre compte de la façon dont Salah-Eddine traitait les peuples qu’il dirigeait, de se référer à ce qui a été écrit par le Dr Hussein Mu’nis, qui était pourtant, l’un des plus ardent défenseurs de Salah-Eddine Al Ayyouby. Il a dit: « Ses projets et ses demandes étaient à la fois multiples et sans fin. Ses besoins d'argent étaient insatiables. Ses agents étaient d’une dureté sans équivalent parmi les créatures d’Allah, vis-à-vis des gens. Il n’est pas passé un seul marchand par son pays, sans qu’il n’ait été soumis à des droits de douane, pour briser son dos, et jamais quelqu’un n’y a jamais vu un quelconque signe de douceur, et ils ne subissaient qu’avertissements et menaces de tortures de la part des hommes du pouvoir. Il fut à l’égard des paysans et des plus vulnérables, implacable. Aucun fruit ne pouvait s’épanouir dans leur domaines, qui ne fut saisi par les collecteurs de taxes. Aucun épi de blé, ne pouvait échapper et aux confiscations au profit des silos du roi. Même les gens, les plus fortunés, à son époque, et après eux, connurent les affres de la privation, et la famine a fauché les gens." (36).


Il n'est pas surprenant, après tout cela, d'apprendre que ses gouverneurs et ses agents, devinrent comme Qarâqûsh, qui lui a succédé comme gouverneur d'Égypte, pour lui permettre à lui de s’occuper de l’occupation de la Syrie, et pour éradiquer le royaume de Nur-al-Din, et se venger de lui.

Notes

18 – Sayed Al’Amin, op. cit., p 169.

19 – Al-Maqrîzy, dans ses Khutat, dénombre dix mille Sharif et Sharifa (nobles, descendants du Prophète, aswaws), (vol. 1, p 497). , Ibn 'Abd al-Adhâher dit qu’ils ont ainsi été emprisonnés jusqu'à la disparition de la dynastie ayyoubide et la royauté des Turcs, et jusqu’à la montée sur le trône du sultan Adhâhir Rukn al-Dîn Baybars .. Abanbakdâry, dit qu’en 660 AH, il a vu comment ceux qui en restaient, ont été expulsés. Après qu’ils devinrent, comme le dit Al-Maqrizî « des vieux malades sans avenir et sans espoir de guérison ».

20 – Assayad Al’Amîn, op. cit., p 68.

21 - Assayad Al’Amîn, op. cit., p 66.

22 – Al-Maqrizî, Khutat, vol. 22, p. 496, citant les paroles d'Ibn Saad, qui rajoute en disant à propos du poème: « on n’a pas entendu meilleur écrit dans l'État, après sa disparition ».

23 -. Al-Maqrizî, Khutat, vol. 22, p. 496

24 - Dr Mohammed Al-Rumaihi, Revue « Al-‘Arabîy », N° 426, mai 1994, p 22.

25 – Al-Maqrizî, Khutat, vol. 2, p. 255, qui cite Ibn Tayy.

26 - Ibid.

27 - Ibid.

28 - Al-Maqrizî, Khutat, vol. 22, p. 496pp 26-27.

29 - Assayad Al’Amîn, op. cit., p 169.

30 - Ibid.

31 – Livre, Rawdhatayn, v. 2, p 676.

32 – Ibn Al-‘Adîm, dans son vol. III de son livre Zubdat alhaleb fî târikhi Haleb, p 667.

33 - Assayad Al’Amîn, op. cit., p 203.

34 - Yâqut Al-Hamwy, in : Mu’jem Al’udabâa’.Voir Assayad Al’Amîn, op. cit., p. 148-149.

35 – Ibn Khalqân, Wafayât al’a’yân.

36 – Revue « Culture » n ° 462, Assayad Al’Amîn, op. cit., - p 164).
Traduction Ithviriw

Son addiction à l'alcool et sa passion pour les jeux de hasard (à Suivre)
 
Assalamou 'alaïkoum wa Rahmatou Allahi wa Barakâtouhou;



L'addiction de Salah-Eddine à l'alcool, aux jeux de hasard et à la luxure...


Bien que les historiens aient généralement évité de se pencher sur les affaires personnelles et les mœurs psychologiques des dirigeants et sultans dont ils écrivent l’histoire, par souci de sécurité, et par crainte de tomber sous la colère de ces sultans et de leurs successeurs, qui pourraient les venger par la privation de pensions et la persécution, et pire, par l’assassinat et l’exil, certaines narrations de la part de ces historiens, nous ont permis d’avoir un éclairage, pour apprécier ces passions et leurs pratiques.

Un de ces récits rapporté par Kamal-al-Din ibn-al-‘Adîm, dans la deuxième partie de son livre « Zubdat al-halab fî târîkhi Haleb », énonce : Al’Âdhid a fait venir auprès de lui, Salah-Eddine, il lui a alors confié le ministère pour succéder à son oncle, mort. Il l’a honoré, et il lui a donné le titre de roi An-Nâssir, (victorieux). Il a alors mis de l’ordre dans ses affaires, il a économisé son argent et a cessé de s’adonner à la consommation d'alcool (37).

Le juge (Qâdhî) Ibn Shaddad, qui fut l'un des historiens qui louaient beaucoup de bonté, Salah-Eddine, a rajouté un rajout important quand il a dit : Il a loué la grâce de Dieu, il s’est repenti de la consommation d’alcool, et il s’est éloigné des sources de plaisir (38). Sayed Al-‘Amîn, rajoute à cela en disant: Si les partisans de Salah-Eddine ont avoué qu'il était bien un ivrogne avant de prendre le ministère, Seul Allah Sait, si vraiment, il s'est repenti ou non (39). Surtout que nous savons qu’il n’y avait alors, pas comme aujourd'hui, des cliniques pour traiter les toxicomanes et les retourner dans le droit chemin. L’alcoolique, en ces temps là, n’avait aucun remède contre la dépendance de l’alcool. Il semble que l’addiction a la consommation d'alcool, était ancrée dans la famille ayyoubide. Al-Afdhal Ben Salah-Eddine, son fils qu'il nomma comme gouverneur à Damas « était un ivrogne qui s’adonnait aux jeux et à la luxure » (40). Seul Allah, sait ce qui se passait comme vices, luxures et autres dévoiements, dans les fêtes paillardes et les réunions de jeux organisées pour, et dont Salah-Eddine et son fils Al’Afdhal, étaient coutumiers.

Penchants pour le christianisme et l'impact du judaïsme sur Salah-Eddine. (A suivre)

Notes


37 - Assayad Al’Amîn, op. cit., p. 166.

38 – An-Nawâdiri Assultâniya, pp. 32-33, Abi Al-Fidâ’a a rapporté dans le même sens, dans son At-Târîkh, de même qu’Al-Dhahabîy, dans Siyer A’lâm An-Noubalâ’a, v. 22, p 279 et 22/282.


39 - Assayad Al’Amîn, op. cit., p 166.

40 - Ibn Kathir dans Al-Bidâya wa an-nihâya, v. 13, p 9.



TRADUCTION : SIDI ITHVIRIW qui ne vous demande aucun salaire, mais une prière...


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الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دينَكُمْ
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File

 
Assalamou 'alaikoum wa Rahmatou Allahi wa Barakâtouhou;

Penchants pour le christianisme et l'impact du judaïsme sur Salah-Eddine.


En ce qui concerne le premier aspect, c’est-à-dire, son penchant pour le christianisme, le Dr Louis Bouziet commentant ce qu'il a lu dans les sources francs anciennes a dit : « J’ai lu dans ces sources anciennes des Francs, que Salah-Eddine a appliqué les rites de chevalerie chrétiens. Le nom de Salah-Eddine, dans sa version française, Saladin, est encore porté par certaines familles françaises. J’ai eu la chance, alors que je rédigeais mon texte, pour cette conférence, de lire dans le journal « Le Figaro » du 22 Novembre 1993, l’annonce de la mort d’un défunt dont le nom est le suivant:
« Marie Bernard Saladin, marquise, Montmorillon. Selon certains témoignages chrétiens, Saladin admirait certains rituels du christianisme, et que ce n’est guère, les croyances et le dogme chrétiens qui l'ont empêché d'embrasser la religion chrétienne, mais plutôt, la mauvaise conduite de certains de ceux qui y adhéraient. Il a affirmé que le christianisme est la meilleure des religions, et qu'il avait un penchant pour le christianisme, même s’il ne s’est finalement pas converti». Le rapporteur poursuit : « Saladin, selon ces narrations, descendrait d'une famille française de noble extraction, de la noblesse du Nord de la France, les Sires De Ponthieu, selon l’arbre généalogique de cette famille. En effet, nous y lisons que la grand-mère du sultan SALADIN, « La belle captive », est la petite fille du prince De Ponthieu, qui devint donc ainsi, le cinquième arrière grand père de Saladin. Selon, l’un de ces vieilles sources : Salah-Eddine, serait turc. Mais il aurait du sang français noble, hérité de sa mère et de sa grand-mère ».

Le Dr. Père, Louis Bouzet, a conclu son intervention, en disant : « Nous pourrons tirer comme conclusions de tout de ce qui précède, que Saladin était devenu dans la perception de ces sources anciennes, l'un de ces Francs exemplaires, dont on vante les hautes vertus et leurs qualités traditionnelles de générosité et de courage » (41).

Selon le Dr Abdullah bin Abdul Rahman al-Rubai’y, un membre de la faculté, département d'histoire et civilisations à l'Université de l'Imam Muhammad bin Sa’oud: « Il y a une vieille chanson écrite par Sirakon au XIIe siècle, qui se compose de cent cinquante vers, et dont l’historien Steengel, a trouvé le manuscrit en 1875, dans la bibliothèque d’Oxford, et qui, en ce qui nous concerne, cette élégie, décrit Saladin comme un quasi-chrétien ». (42).

Nous aimerions rajouter ici quelque chose au sujet de la bénédiction de Salah-Eddine pour le mariage de son frère Al’Âdil avec la sœur du roi croisé d’Angleterre, Richard Cœur de Lion. A cet égard, Imad al-Din Al’Asfahâny, l’historien de Salah-Eddine, dit dans son livre « Alfeth Alqissi fi feth alqudsi » (la conquête des moines durant la prise d’Al Quds): « Les envoyés du roi anglais, Richard Iè, connu sous le nom de Richard Cœur de Lion chez Al’Âdil, sont arrivés à un accord sur la base de bonnes grâces, l’échange de visites en toute fidélité, la continuité des sentiments de solidarité réciproques, l’approche mutuelle vers la paix et l’abandon de la guerre, et la mise en place d’un climat de parenté fraternelle. Les émissaires se sont succédés durant des jours, pour viser la conclusion de la concorde, au point d’être sur le point de conclure une organisation gouvernementale commune. Ainsi fut conclu un mariage durable et stable, entre le roi Al’Âdil avec la sœur de Ricard cœur de lion. Il a été agréé que « la gestion du royaume d’Al’Âdil, serait assumée par le couple, à égalité, au nom des deux parties. La reine aurait Al-Quds, pour résidence, avec son mari. En contrepartie, la reine illuminerait de son aura la vie apparente du royaume. Al’Âdil, s’est engagé à faire bon accueil aux Francs, aux Templiers et aux Hospitaliers, dans quelques villages. Il s’engage à ne pas les obliger à quitter leurs forts, ni leurs monastères. Il s’engage à ne point faire vivre, à Al-Quds (Jérusalem), aux côtés de la reine, que des évêques et des moines, qui seront assurés de sa sécurité et de sa bienveillante charité ».

Il rajoute plus loin, en expliquant que Salah-Eddine a agréé ce plan: « Al’Âdil m'a convoqué, avec le Qâdhy Bahâ’a-Eddine ibn Shaddad, et un groupe de princes parmi les notables du conseil et de la décision, ... » et il nous dit: « vous irez voir le Sultan Salah-Eddine , pour l’informer sur cet accord, et vous lui demanderez qu’il m’établisse comme roi, dans ce pays, où je déploierai tout ce que pourront me permettre mes capacités... et quand nous sommes arrivés chez le Sultan, il a compris la sagesse de la demande. Il n’a point retardé sa réponse, et nous le vîmes satisfait » (43).

Mais le roi d'Angleterre s'est rétracté plus tard (sa sœur, ayant rejeté l’accord. Il a promis de convaincre sa sœur et de faire connaitre son accord dès qu’il l’aura obtenu.) (44).

Bien qu'il soit difficile de croire l'un quelconque de ces récits, il est également difficile de les nier, sans preuves fiables. Mais, on doit cependant, lier ces récits au climat notable, qui prédominait entre les gens


Il est aussi très difficile d'expliquer la tolérance de Salah-Eddine vis-à-vis des croisés ni son inaction envers eux, en arrêtant de continuer le djihad contre eux, et même, son alliance avec eux, du fait qu’il était chrétien ou un quasi-chrétien.Par contre, il est facile d’expliquer l’amour des Francs pour Salah-Eddine, du fait qu’au minimum,

il a été celui qui a conclu la paix avec les Croisés. Il a été celui qui leur a cédé l'ensemble de la Palestine, à l’exception de Jérusalem, (Al-Quds). Il a ainsi transformé leur défaite, en victoire. Par contre, il a personnellement veillé à diviser les pays musulmans,
qui étaient ennemis des Croisés en les affaiblissant pour les rendre plus vulnérables. Il a ainsi empêché la création d’un grand État arabe, membre du monde islamique. C’est ce qui a permis la reprise de Jérusalem, et de la plupart des villes de la Palestine, du Liban et de la Syrie, par les croisés. Celles-ci sont demeurées sous leur contrôle pendant une longue période après cela.

Quant au deuxième aspect, qui concerne l'impact du judaïsme sur le psychisme et les actions de Salah-Eddine, ceci a aussi pesé sur son extrémisme. Moïse bnou Maïmoun (45) avait une influence illimitée sur Salah-Eddine, son entourage et ses princes.
Il a été choisi comme médecin pour Nur al-Din ’Ali, le fils aîné de Salah-Eddine, et du juge Qâdhî, Al-Fâdhil Al-Bayssâny, le permier ministre de Salah-Eddine (46), lequel n’avait aucun scrupule pour rien du tout. Il est devenu, grâce à ses complots et ses flatteries, le véritable dirigeant de l'Égypte après le départ de son Salah-Eddine en l'an 1174.

La célébrité médicale de Maïmoun a joué un rôle important dans l’attrait d'attention des palais ayyoubides sur lui. C’est ce qui « lui a permis de combiner les grâces du sultan Salah-Eddine, et les soins d’affection de l'élite de la société cairote » (47). Maïmoun a été en mesure, sous le couvert de cette affection, a obtenir un statut très élevé auprès de Salah-Eddine et de son entourage, au point qu'il a épousé une sœur (d’Ibn Al-Mâly), l’un des conseillers du sultan. Lui-même a aussi marié, sa propre sœur à Ibn Al-Mâly. Son influence fut telle, que Salah-Eddine a refusé la demande de l'un des juges, en 1187, de lui infliger la peine de mort, pour avoir apostasié de l'islam. Il s’est basé sur l’argumentation de son premier ministre, qui était un ami de Maïmoun, disant qu'un homme qui a été contraint de se convertir à l'islam, ne peut pas être considéré comme un apostat en droit (48).

Ce qui est frappant et attire l'attention, vraiment, c’est que Salah-Eddine, qui a pesé de tout son poids pour exécuter le philosophe (Cheikh des Lumières), de rite Shafi'i, Shihâb al-Din ibn Yahya Sohrawardî, qu’il a accusé d’avoir divergé de la religion, a complètement fermé les yeux, sur Maïmoun, qui a publié dans le même mois, un article dans lequel sur la résurrection des morts, et dans lequel il a exprimé son scepticisme à propos de la doctrine de l'immortalité des corps, tout comme il s’est bouché les oreilles sur le dénigrement par Maïmoun, de Abdul Latif al-Baghdadi, après la publication de son livre (Dalîl al-hâ’irîn), en l’accusant de « détruire les piliers de toutes les religions, avec les moyens mêmes, qu’il fait croire aux gens, les utiliser pour les consolider » (49).
Moussa bin Maimoun (Moïse Ibn Maïmonide):

« Il a utilisé son influence dans les Cours de Salah-Eddine pour protéger les Juifs d'Égypte » (50).


« Quand Salah-Eddine a conquis la Palestine, Ibn Maïmoun l’a convaincu d’autoriser les Juifs à y demeurer de nouveau, et à construire des synagogues et des écoles » (51).

Alors que le gouverneur chiite au Yémen, ne laissait d’autre choix aux juifs que la mort ou la conversion à l'islam, ces derniers, quand ils furent mis au courant de l'influence dont jouissait Moussa Ibn Maïmoun, auprès de Salah-Eddine, se sont rapprochés de lui, en l'an 1172 AD. Il a répondu à leur demande, et il leur a écrit la lettre connue sous le nom de "Arrisâla Al-Yamaniya "- la lettre du Yémen). Il a demandé au rabbin (Natâna’îl Al-Fayoumî) d’envoyer une copie de cette lettre à tous les groupes au Yémen.


Bien que la Jewish Encyclopedia, n'ait pas divulgué tout le contenu de la lettre, elle a constitué un message d'espoir pour les Juifs du Yémen, au point, qu’ils ont inséré dans le Codex la prière « pour l’âme de notre maître Moussa bin Maïmoun ».


Cet espoir suscité par Ibn Maïmoun, a rapidement fait son effet. Quand les Ayyoubides ont envahi le Yémen en 1173, soit quelques mois, à peine, après l'arrivée du message d’Ibn Maïmoun, le sabre a été écarté du cou des Juifs du Yémen, et placé au-dessus du cou des musulmans. Il y a eu un allégement fiscal au profit des Juifs, et un alourdissement a pesé sur les épaules des musulmans (52).

Ceci n’est qu’un survol de quelques-uns des points les plus démoniaques dans la conduite de Salah-Eddine Al-‘Ayyouby. Nous avons procédé à des citations, dans le but de rechercher la concision, et pour faire court, et démystifier un personnage que l’histoire a entouré d’une aura imméritée, voire, l’histoire, a fait d’un émule d’Attila ou des Mongols et des tartares, des destructeurs de civilisations, et de Yazid Ibn Mou’awiya, l’assassin ivrogne et sans morale, une icone pour les nouveaux « ennemis de l’Islam ». Salah-Eddine qui a fait le lit, de la judaïsation et de la christianisation d’une partie du monde arabe, est devenu par le miracle des raccourcis historiques, et des stéréotypes, le « libérateur de la Palestine », voire, de Jérusalem… des mains des croisés, auxquels il l’a pourtant cédée…


Notes
41 - Voici quelques extraits importants de la conférence du français, le Dr Père Louis Bouziet, qui a prononcé dans la "Conférence sur Salah-Eddine Al Ayyoubi", qui s'est tenue à Beyrouth en Avril 1994. Il cite le livre de Sayed Al ‘Amîn, op. cit., p 212. Cette conférence, avait pour objectif de faire l’apologie de Salah-Eddine (Saladin). Allah, Gloire à Lui, a voulu, au contraire l’exposer et le dévoiler dans sa vicieuse et hideuse réalité, de la bouche même de ses propres partisans.

42 – « Asharq Al’Awsat » – Le Moyen-Orient, Journal saoudien qui paraît à Londres, numéro publié le 26/5/1995 et les numéros qui suivent.

43 – Assayed Al’Amîn, op. cit., pp 124-125.

44 - Ibid p 126.

45 – Moussa Ibn Maïmoun, (Moïse Maïmonide), sans conteste, l’une des plus grandes figures du judaïsme, selon l'Encyclopédie juive. C’est la personnalité juive la plus célèbre de l’ère post-Talmud. La ville de Tel-Aviv en Israël, a célébré les 800 ans depuis la mort de Ibn Maïmonide. Elle a inauguré une bibliothèque qui lui est destinée. Un autre médecin juif, a aussi vécu, dans la cour de Saladin, c'est Habbat-Allah bien Jamy’a. (Voir "Majallat Ar-Rissâla", N° 110).

46 – Will Durant ; L'histoire des civilisations, V. 14, page 121.

47 - George Tarâbishî ; Dictionnaire des philosophes, p 31.

48 – Thomas Walker Arnold, The preaching of Islam, 1896-1913, p. 421.

49 – Will Durant ; L'histoire des civilisations, v. 14, page 121.

50 – L’Encyclopédie juive, v. 14, page 669.

51 – Tarabichi ; op. cit., Ceci a été mentionné par le Dr Tarabichi, Dictionnaire des philosophes, p 32, qui a dit: « Après la conquête de Jérusalem par Salah-Eddine, Maïmonide a obtenu pour les gens de sa religion, le droit général, de se réinstaller en Palestine".

52 - Pour en savoir plus sur Moussa Ibn Maïmoun (Maïmonide) et sa relation fraternelle avec Salah-Eddine, voir le livre Salah-Eddine Al ‘Ayoubby, de Sayed Hassan Al’Amîn ; pp-132-140.




TRADUCTION : Abdel Madjid A. S., ITHVIRIW
 
Assalâmou 'alaikoum;

Je remonte le sujet, suite à un débat avec des frères qui vantaient les mérites de Saladin... qu'ils ne connaissent pas, en dehors des films financés par ceux qui ne l'aiment que parce qu'il a "SOUNISE, l'Egypte, et prétendument "libéré Alquds" !!!!:mad::confused:
 
Assalam;

Je remonte le sujet, pour le mettre à côté des révélations sur l'Arabie Saoudite, qui fut tout comme SALADIN, les pères fondateurs d'Israël
 
Assalamou 'alaikoum;

Je remonte une nouvelle fois, ce post, à la demande d'un frère, qui m'en a fait la demande par MP.
Puisse Allah, nous donner la patience et la Science, pour dénoncer les fausses historiettes qui n'avaient pour objet que de faire de l'ombre à l'empire fatimide, par celui qui a détruit AZAHRA, qui fuit le berceau de l'Université Al Azhra, et voué aux flammes l'oeuvre de TOUSSI, qui fut un os dans le gosier des NACIBIS...
 
Craignez Allah, vos propos sont trés graves tout ce que vous dites sur Salah Eddine ( Ra) est complètement faux , calomnieux , insultant et si vous ne vous repentez pas, vous aurez à en assumer les conséquences dans l'au delà.

Le prophète (salallahu 'alayhi wa salam) a dit:

" Quiconque accuse un croyant d'une chose qui n'est pas vraie, alors Allah le fera demeurer dans la coulée de pus des habitants de l'Enfer, et il ne quittera pas cet état jusqu'à ce qu'il se rétracte de ce qu'il a dit".Sahih: Rapporté par Ahmad (5385) et d'autres , d'après Ibn 'Umar (radiallahu 'anhu). Il a été authentifié par Shaykh Muhammad Nasirud-Din Al-Albani dans As-Sahiha (438).


Dans le Noble Coran, Allah 3azza wajel nous avertit :

«Ô croyants ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair, afin d’éviter de sévir injustement contre ces gens et avoir des remords par la suite» (Sourate Al-Houjourât verset 6)



Salah Eddine qu'Allah lui fasse miséricorde et lui donne el Firdawous el 3ala, était un moumine, un homme trés pieux, qui craignait Allah : voici la véritable histoire de Salah Eddine el Ayoubi, rahimoulah.


Un preux chevalier et un noble héros

Il fut connu dans les livres d’Histoire, en Orient et en Occident, comme un preux chevalier, comme un noble héros, comme l’un des plus grands chefs d’État que l’humanité eût jamais connus. Avant même ses amis et ses biographes, ce sont ses ennemis croisés qui furent les premiers à reconnaître sa noblesse de caractère. Il fut le type d’un homme colossal façonné par l’Islam. Il s’agit du héros Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî, dit Saladin, le libérateur de Jérusalem et le héros de la bataille de Hattin [1].

Le destin voulut que Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî devînt le Ministre du Calife fâtimide Al-`Âdid en 1168, succédant ainsi à son oncle Asad Ad-Dîn Shîrkûh qui ne put profiter du poste de Ministre que pendant quelques mois. L’accession de Salâh Ad-Dîn à ce poste marqua un tournant dans l’Histoire du sixième siècle hégirien. Ce fut alors que fut renversée une dynastie qui expirait son dernier souffle et qui souffrait les affres de la mort. Ce fut alors que s’érigea une nouvelle dynastie qui allait reprendre le flambeau de la lutte et du jihâd contre les royaumes croisés de Syrie et de Palestine. Ce fut cette dynastie qui sauva Jérusalem d’entre les griffes des Croisés qui occupèrent la ville pendant près d’un siècle.
Sa filiation et sa jeunesse

Il s’appelle Abû Al-Mudhaffar Yûsuf Ibn Ayyûb Ibn Shâdhî, surnommé Al-Malik An-Nâsir Salâh Ad-Dîn - le Roi Victorieux Saladin.

Les historiens sont unanimement d’avis pour dire que son père et sa famille étaient originaires de Dvin, une petite ville située à l’extrémité de l’Azerbaïdjan. Ils étaient Kurdes et appartenaient à la tribu des Rawâdiyah, les Rawâdiyah étant eux-mêmes une branche de la grande tribu kurde des Hadhbâniyyah.

Salâh Ad-Dîn naquit en 1138 dans la citadelle de Tikrit, en présence de son père, Najm Ad-Dîn Ayyûb, et de son oncle, Asad Ad-Dîn Shîrkûh. Manifestement, ils ne passèrent que peu de temps dans le château après la naissance de leur rejeton. Ils quittèrent en effet Tikrit, la ville natale de Salâh Ad-Dîn, en 1138 ou en 1139, pour se rendre à Mossoul, la capitale du Sultan `Imâd Ad-Dîn Zinkî (Zengi).

Salâh Ad-Dîn grandit et s’épanouit sous l’aile protectrice de son père et de son oncle. Lorsque plus tard, Nûr Ad-Dîn Mahmûd, fils de `Imâd Ad-Dîn Zinkî, devint Sultan de Damas, Najm Ad-Dîn Ayyûb et son fils Salâh Ad-Dîn lui prêtèrent serment de loyauté. Nûr Ad-Dîn voyait en Salâh Ad-Dîn la réalisation d’un bonheur futur et prolifique. De son côté, Salâh Ad-Dîn se mit à l’école de Nûr Ad-Dîn grâce auquel il put acquérir les voies du bien et la constance de l’effort et de la lutte.
Salâh Ad-Dîn en Égypte

Les dernières années de la dynastie fâtimide en Égypte connurent une lutte acharnée entre Shâwar et Dirghâm pour le poste de Ministre. Aucun des deux ne put remporter la victoire et instaurer son pouvoir. Chacun d’entre eux s’allia à une puissance étrangère pour l’aider à réaliser son objectif. Ce fut ainsi que Dirghâm s’allia aux Croisés et que Shâwar s’allia à Nûr Ad-Dîn Mahmûd, le Sultan d’Alep. Chacune des deux parties répondit à l’appel. Commença alors une course effrénée entre les Croisés et Nûr Ad-Dîn, qui voulaient profiter au mieux de la lutte entre les deux Ministres pour s’emparer de l’Égypte, territoire stratégique qui leur permettrait d’étendre leur pouvoir dans la région.

Nûr Ad-Dîn envoya avec Shâwar, qui s’était rendu à Damas pour lui demander son aide, le général Asad Ad-Dîn Shîrkûh Ibn Shâdhî, à la tête d’une armée au sein de laquelle figurait Salâh Ad-Dîn, qui fut contraint par son oncle Asad Ad-Dîn à l’accompagner.

Lorsque Asad Ad-Dîn et Shâwar arrivèrent en Égypte, qu’ils purent prendre le contrôle de la situation et tuer Dirghâm, et que Shâwar parvint à réaliser son objectif en regagnant son poste de Ministre et en consolidant son pouvoir, celui-ci trahit Asad Ad-Dîn Shîrkûh et s’allia contre lui avec les Francs.

Nûr Ad-Dîn et Asad Ad-Dîn apprirent que des négociations secrètes entre le traître Shâwar et les Francs avaient lieu. Craignant que l’Égypte ne tombât aux mains des Croisés, ils commencèrent à préparer une nouvelle campagne en Égypte, à laquelle participa également Salâh Ad-Dîn. Leur armée parvint sur les lieux en même temps que l’armée croisée et de nombreuses batailles les opposèrent. Finalement, une trêve fut signée entre les deux parties stipulant que chacune des deux armées syrienne et croisée devait se retirer d’Égypte.

Mais Asad Ad-Dîn dut mener une troisième campagne en Égypte après que les Croisés eurent dénoncé la trêve qu’ils avaient pourtant signée avec les Syriens. Encore une fois, Salâh Ad-Dîn fut contraint à accompagner son oncle.

La lutte s’acheva finalement en 1168 par l’élimination de Shâwar. Le général de Nûr Ad-Dîn, Asad Ad-Dîn Shîrkûh accéda alors au poste de Ministre du Calife fâtimide Al-`Âdid. Très vite, Shîrkûh mourut et ce fut Salâh Ad-Dîn, son jeune neveu de 32 ans, qui lui succéda.
Un Ministre sunnite dans un État shî`ite

L’ironie du sort voulut que Salâh Ad-Dîn, d’obédience sunnite, occupât le poste de Ministre pour une dynastie shî`ite, en même temps qu’il devait sa loyauté à Nûr Ad-Dîn Zinkî, le Sultan d’Alep, qui était sous la coupe du Califat `abbâsside. Sa mission, qui était à l’origine d’empêcher l’Égypte de tomber aux mains des Croisés, se transforma peu à peu : il s’appliquait désormais à ramener l’Égypte sous la tutelle `abbâside.

Salâh Ad-Dîn était peu expérimenté et n’avait rien qui pût lui faciliter sa tâche ardue. Il réussit néanmoins dans son entreprise avec un succès aussi surprenant que mérité. Les moyens qu’il employa à cette fin furent innovants, en ce sens qu’il préféra le changement pacifique et progressif à une révolution brutale, et qu’il prépara longuement le terrain afin de n’être confronté à aucun obstacle. Cela dénote pour le moins l’ampleur de sa réflexion, la profondeur de sa vision, le bienfondé de ses dispositions, la puissance de son entendement et son recul face à l’Histoire.

Mais pour que Salâh Ad-Dîn réussît à réaliser son objectif, il devait consolider en Égypte la doctrine sunnite, afin de pouvoir renverser plus facilement la dynastie fâtimide et éradiquer la doctrine shî`ite ismaëlite ( donc des sectes). Il lui fallut trois ans pour mener à bien cette entreprise, trois ans au cours desquels il avança par étapes réfléchies et sûres. Il démit ainsi de leurs fonctions les juges shî`ites et les remplaça par des juges sunnites, tout comme il fit construire un certain nombre d’universités dispensant un enseignement sunnite.

Dès que l’occasion se présenta à lui, et dès qu’il sentit que le milieu ambiant était fin prêt à accepter le changement, il entreprit une audacieuse démarche. Il édicta le premier vendredi du mois de Muharram de l’année 567 de l’Hégire (septembre 1171) que le sermon du vendredi ne mentionnât plus le nom du Calife fâtimide, qui était alors malade et cloué au lit, mais le nom du Calife `abbâside. Cela signifiait en fait la chute de la dynastie fâtimide et l’avènement d’une nouvelle ère.
La construction de l’Unité islamique

Salâh Ad-Dîn dépensa les premières années suivant la chute de la dynastie fâtimide dans la consolidation du nouvel État et dans le renforcement de son autorité et de son pouvoir. Cela était d’autant plus urgent que la dynastie fâtimide possédait encore quelques amis fidèles et quelques alliés à qui déplurent son renversement et l’affaiblissement de sa doctrine ismaëlite. Ceux-ci s’opposèrent alors à Salâh Ad-Dîn et conspirèrent contre le nouvel État naissant. L’un des plus grands félons qui s’en prirent à Salâh Ad-Dîn était `Imârah Al-Yamanî, au Yémen. Des troubles apparurent également à Assouan, où une tentative de rétablissement de la dynastie fâtimide eut lieu. Mais tous ces mouvements de révolte furent matés par Salâh Ad-Dîn.

Avec la mort de Nûr Ad-Dîn Mahmûd en 1174, l’occasion se présenta à Salâh Ad-Dîn, qui dirigeait l’Égypte au nom de Nûr Ad-Dîn, d’asseoir son autorité sur la Syrie, afin de promouvoir le rang islamique, unifier tous les fronts face à la menace croisée et libérer les territoires usurpés. Il profita ainsi d’un appel au secours lancé par un prince damascène en 1174, pour aller jusqu’à Damas et contrôler la ville, sans effusion de sang. Il fit de même avec Homs, Hamâh et Ba`labak, après quoi il déclara son indépendance vis-à-vis de l’autorité laissée par Nûr Ad-Dîn pour se rattacher au Califat `abbâside qui lui conféra le titre de Sultan. Il devint ainsi gouverneur d’Égypte. En 1182, il mena une seconde campagne en Syrie et réussit à annexer Alep et quelques autres villes syriennes. Le Nord de la Syrie était désormais entièrement sous son contrôle. Le gouverneur de Mossoul s’engagea auprès de Salâh Ad-Dîn de lui envoyer les aides militaires dès que celui-ci en aurait besoin.

Ce long travail d’unification du front islamique dura plus de dix ans, de 1174 à 1186. Durant toute cette période, il ne put se consacrer entièrement à la lutte contre les Croisés.
De victoire en victoire

An-Nâsir Salâh Ad-Dîn était désormais confiant en la solidité du front intérieur. Il passa alors à l’étape suivante : il allait maintenant consacrer toute sa force et toute son énergie à la guerre contre les Croisés. Il mena contre eux toute une série de batailles résonnant comme autant de retentissantes victoires, malgré une cuisante défaite subie quelques années plus tôt à Ramlah. Ces victoires connurent pourtant leur apogée en 1187 avec la bataille de Hattin. Ce fut une immense bataille au cours de laquelle furent capturés le Roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, le Seigneur de Kérak, Renaud de Châtillon, et d’autres grands généraux croisés.

Cette grande victoire fut le prélude de la chute successive des villes et des châteaux croisés entre les mains de Salâh Ad-Dîn. Ce fut ainsi que se rendit le château de Tibériade puis que tombèrent des villes comme Saint Jean d’Âcre, Césarée, Naplouse, Arsouf, Jaffa, Beyrouth et bien d’autres encore. La voie était désormais libre pour entreprendre la conquête de Jérusalem. La Ville sainte fut assiégée jusqu’à sa reddition. Salâh Ad-Dîn y entra le vendredi 2 octobre 1187, soit le 27 Rajab 583 de l’Hégire. Ce fut l’une des plus grandes journées de l’Histoire de l’Islam.

Toute l’Europe fut secouée en apprenant que les Musulmans venaient de libérer leur Ville sainte. Les Rois d’Europe crièrent vengeance. L’une de leurs plus redoutables croisades fut alors mise sur pied, la plus nombreuse en hommes et en matériel. Trois armées la composait : l’armée germanique, l’armée franque et l’armée anglaise. Deux armées parvinrent à destination, alors que le Roi germanique se noyait en traversant un fleuve d’Asie Mineure, provoquant la dispersion de son armée. L’armée franque, sous le commandement de Philippe-Auguste, parvint à reprendre la ville d’Âcre, tandis que son alliée anglaise, sous le commandement de Richard Cœur de Lion, put s’emparer de la région côtière allant de Tyr à Jaffa, préparant ainsi la voie à la reconquête de Jérusalem. Les tentatives de reprendre la Ville sainte échouèrent néanmoins et Richard Cœur de Lion fut contraint à demander une trêve. La trêve fut signée le 2 septembre 1192 à Ramlah. Elle marquait la fin de la troisième croisade.
De l’esprit chevaleresque de Salâh Ad-Dîn

Au lendemain de la bataille de Hattin, Salâh Ad-Dîn fit venir dans sa tente le Roi Guy de Lusignan et son frère Amaury ainsi que le Prince Renaud de Châtillon. Le Sultan offrit au Roi Guy un récipient d’eau froide pour qu’il pût étancher sa soif. Après s’être désaltéré, le Roi captif donna le récipient à Renaud. Salâh Ad-Dîn, qui avait juré de tuer le Seigneur de Kérak, Renaud de Châtillon, de ses propres mains, refusa que de l’eau lui fût servie. En effet, ce prince croisé avait bafoué toutes les trêves conclues entre Salâh Ad-Dîn et les royaumes croisés. Il n’hésitait pas à attaquer les caravanes de pèlerins qui se rendaient à La Mecque et à Médine. En outre, il avait entrepris de mener une campagne contre La Mecque pour détruire la Ka`bah, et contre Médine pour déterrer le corps du Prophète de son tombeau. Si ce n’était la vigilance de Salâh Ad-Dîn qui parvint à repousser ces attaques criminelles contre les lieux saints de l’Islam, Renaud de Châtillon aurait pu atteindre ses vils objectifs. Empêchant Guy de Lusignan de donner l’eau à Renaud de Châtillon, Salâh Ad-Dîn déclara : « Il est de nos coutumes arabes et de notre noblesse de caractère que lorsque le captif mange et boit de la nourriture et de la boisson de ceux qui l’ont capturé, il a la vie sauve. » Salâh Ad-Dîn entendait par-là qu’il ne désirait pas accorder ce privilège à Renaud de Châtillon.

Le Sultan amena alors devant lui le Seigneur de Kérak et lui dit : « Voici que je venge Muhammad - le Prophète - de tes crimes. » Puis il lui proposa la conversion à l’Islam, qui lui aurait permis d’expier ses fautes. Mais Renaud refusa. Salâh Ad-Dîn tira son épée et le frappa au niveau de l’épaule. Renaud de Châtillon fut achevé par les soldats musulmans.
Assistant à cette mise à mort, le Roi Guy de Lusignan ne douta pas un seul instant qu’il allait rejoindre le Seigneur de Kérak. Mais Salâh Ad-Dîn le rassura et le réconforta en ces termes : « Il n’est pas de l’habitude des rois de tuer les rois. Quant à celui-là [Renaud de Châtillon], il a dépassé toutes ses limites et a eu l’audace de porter atteinte aux Prophètes de Dieu - paix et bénédiction sur eux. »
Apports civilisationnels

Beaucoup de gens pensent que Salâh Ad-Dîn ne s’est préoccupé que de guerre et de jihâd, en négligeant les autres affaires de son État. L’image du chevalier combattant s’est sans doute imposée devant les autres aspects de sa personnalité, si bien que certains de ses traits resplendissants ont été occultés.

La première œuvre remarquable de Salâh Ad-Dîn est sa consolidation de la doctrine sunnite en Égypte. Il édifia dans ce but deux universités dispensant un enseignement sunnite : l’Université An-Nâsiriyyah pour l’enseignement chaféite et l’Université Al-Qamhiyyah pour l’enseignement malékite. Cette dernière université porte ce nom étrange par allusion au fait qu’elle prodiguait aux enseignants qui y exerçaient et à ses élèves du blé (qamh en arabe) qu’elle récoltait des terres qui lui étaient affectées. En outre, Salâh Ad-Dîn restreignit les postes de juge aux seuls chaféites, ce qui explique la diffusion de la doctrine chaféite en Égypte et dans ses alentours.

Le règne de Salâh Ad-Dîn vit émerger plusieurs penseurs et scientifiques. On peut ainsi citer Al-Qâdî Al-Fâdil (mort en 1200), qu’on pourrait identifier aujourd’hui au Ministre des Affaires étrangères et qui fut un auteur très apprécié ; Salâh Ad-Dîn le consultait sur les moindres détails militaires ou politiques. On peut également citer Al-`Imâd Al-Asfahânî (mort en 1201), auteur d’ouvrages célèbres en littérature et en histoire. Avec Al-Qâdî Al-Fâdil, il travailla à développer le Dîwân Al-Inshâ’, sorte de Ministère des Affaires étrangères.

Salâh Ad-Dîn se préoccupa également de construire des murailles autour des villes, des tours de défense et des châteaux. L’un de ces plus fameux vestiges est le château du Mont qu’il fit contruire pour y établir son gouvernement, y caser son armée et en faire une place forte qui lui permettrait de défendre le Caire. Malheureusement, la mort empêcha Salâh Ad-Dîn d’achever sa construction. Celle-ci fut terminée plus tard lors du règne de son successeur. Salâh Ad-Dîn entoura le Caire et les régions avoisinantes d’une muraille de 15 kilomètres de long et de 3 mètres de large, ainsi que par des tours de défense. Les ruines de cette muraille existent toujours aujourd’hui par certains endroits épars.

Le système administratif connut sous le règne du Sultan une période de stabilité. Le Sultan présidait ainsi le gouvernement central dans la capitale et était secondé par un vice-Sultan. Ce poste fut créé par Salâh Ad-Dîn afin de pouvoir être remplacé lors de ses absences. Venait ensuite le Premier Ministre, chargé d’exécuter la politique de l’État. Puis enfin les ministères ou divans, comme le Dîwân An-Nadhar, Ministère de l’Économie et des Finances, le Dîwân Al-Inshâ’, Ministère des Affaires étrangères, le Dîwân Al-Jaysh, Ministère de la Défense, le Dîwân Al-Ustûl, Ministère de la Marine que Salâh Ad-Dîn développa au plus haut point afin de contrer les Croisés qui empruntaient la voie maritime pour attaquer les territoires musulmans. Des fonds importants furent consacrés au développement de ce divan qu’il confia d’ailleurs à son frère Al-`Âdil. La flotte musulmane participa ainsi à de nombreuses batailles navales sur les côtes d’Égypte et de Palestine. Ce fut notamment grâce à elle que Salâh Ad-Dîn put repousser la campagne de Renaud de Châtillon contre La Mecque et Médine.

Salâh Ad-Dîn développa également des fondations sociales dont le but était d’aider les gens et de les soutenir devant les vicissitudes de la vie. Il annula ainsi les taxes qui étaient prélevées sur les pèlerins qui traversaient l’Égypte. Il s’engagea à entretenir les pauvres et les étrangers qui se réfugiaient dans les mosquées. Il fit ainsi de la Mosquée Ahmad Ibn Tûlûn un asile pour les étrangers maghrébins.
Tel était Salâh Ad-Dîn


Salâh Ad-Dîn fut célèbre pour sa tolérance et son aspiration à la paix. Il en fut à vrai dire l’exemple le plus parlant. Après la reddition de la Ville sainte de Jérusalem, il traita les Croisés avec douceur, et afficha sa compassion envers les habitants de la ville. L’entrée des Musulmans dans Jérusalem sans la moindre effusion de sang et sans perpétration de crime marque l’une des pages les plus glorieuses de l’Histoire de l’Islam, une page en opposition totale avec ce qu’avaient commis les Croisés francs lorsqu’ils s’emparèrent de la ville en 1099. Ces derniers avaient en effet massacré les habitants musulmans par milliers, si bien qu’on baignait dans le sang jusqu’aux genoux. Au sujet des 10000 Musulmans qui s’étaient réfugiés dans la Mosquée Al-Aqsâ à l’arrivée des Croisés, le chanoine du Puy, Raymond d’Agiles, nous a laissé le témoignage suivant :

Il y eut tant de sang répandu dans l’ancien temple de Salomon, que les corps morts y nageaient portés çà et là sur le parvis ; on voyait flotter des mains et des bras coupés qui allaient se joindre à des corps qui leur étaient étrangers, de sorte qu’on ne pouvait distinguer à quel corps appartenait un bras qu’on voyait se joindre à un tronc. Les soldats eux-mêmes qui faisaient ce carnage supportaient à peine la fumée qui s’en exhalait.

Salâh Ad-Dîn avait préparé ses hommes à la lutte dans le Sentier de Dieu. Il sut créer cette atmosphère pleine de dévouement au service de l’Islam. Quiconque voulait s’attirer les égards de Salâh Ad-Dîn savait qu’il devait lui parler de jihâd et de lutte pour la cause de l’Islam.

Salâh Ad-Dîn était un homme de grande piété, épris de prières et d’invocations de Dieu. Jamais il ne manqua la prière à la mosquée. Même lors de sa dernière maladie, ne pouvant se rendre lui-même à la mosquée, il fit venir l’imam et la prière fut tenue dans sa tente, afin de ne pas manquer la prière communautaire.

Salâh Ad-Dîn fut un homme juste, qui s’était fixé deux jours par semaine, le lundi et le jeudi, pour recevoir et entendre les plaintes de ses sujets. Les juges et les savants assistaient à ces séances au cours desquelles le Sultan rendait leur dû aux personnes lésées. Les gens venaient à lui de toutes les contrées de son État : petits et grands, riches et pauvres, hommes et femmes. Quiconque avait subi un tort savait que son droit lui serait restitué auprès de Salâh Ad-Dîn. Le Sultan se moquait de savoir si la personne qui avait spolié les droits d’autrui était de son entourage, de sa famille ou de ses amis. Pour lui, quoiqu’il pût arriver, le droit était sacré.

Salâh Ad-Dîn ne se mettait jamais en colère lorsqu’on le contrariait. Il pardonnait et excusait ceux qui s’en prenaient à lui. Combien de fois eut-il été calomnié ou médit. Jamais il ne laissa sa colère l’emporter. Toujours, il la maîtrisait et ne faisait pas cas des torts qu’on pouvait lui causer. Quoi d’étonnant en cela puisque le modèle qu’il voulait imiter de tout son être était le Prophète Muhammad - paix et bénédiction sur lui.

Salâh Ad-Dîn était d’un courage exemplaire, ne craignant pas la mort. Au cours d’une de ses expéditions maritimes, son secrétaire Al-`Imâd Al-Asfahânî, pris de panique au cours d’une tempête, dit à son Sultan : « J’ai peur. Comment toi, tu n’as pas peur ? » Il lui demanda : « Quelle est la plus belle des morts ? » Le secrétaire répondit : « La plus belle des morts est la mort dans le Sentier de Dieu. » Salâh Ad-Dîn déclara : « Tel est mon objectif. Mon objectif est de mourir de la plus belle des morts. Je ne veux pas mourir sur mon lit. Je veux mourir de la plus belle des morts : la mort dans le Sentier de Dieu. Je veux mourir frappé par une épée ou touché par une javeline ou atteint par une flèche. Je veux être tué dans le Sentier de Dieu. »

Tel était Salâh Ad-Dîn.
Retour à Dieu

Lors des négociations de la trêve de Ramlah entre les Musulmans et les Croisés, le Sultan Salâh Ad-Dîn tomba gravement malade et dut rester au lit. Il retrouva son Seigneur le 4 mars 1193, soit le 27 Safar 589 de l’Hégire. La douleur éprouvée par l’Islam et les Musulmans le jour de sa mort n’avait jamais été ressentie depuis la disparition des Califes Bien-Guidés.

A sa mort, il ne laissa ni biens ni terres. Ses conquêtes, les villes qu’il avait prises et qui se comptaient par dizaines, auraient pu lui garantir une fortune incommensurable. Pourtant, à sa mort, on ne retrouva dans son coffre qu’un dînâr en or et quarante-sept dirhams en argent. C’était la preuve manifeste de son ascétisme, de la chasteté de son cœur et de la pureté de ses mains.
P.-S.


Sources : Al-Eman.com, Islamonline.net et Qaradawi.net.
 

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