
SACRIFICE DU TAUREAU des mithraistes = Aid des musulmans
« Natalis Invicti » (Nativité du Soleil Invincible) ou « Sol Invictus » (Dieu Invaincu), célébrait justement
Mithra, dieu de la lumière, symbolisant la pureté, la chasteté et combattant contre les forces obscures. Le 25 décembre, on fêtait la naissance de Mithra, le soleil invaincu (Dies natalis solis invicti) par le sacrifice d'un jeune taureau. date qui bizarrement coorrespond a celle de Yalda le noel iranien
Yaldâ et Noël, fêtes de la "naissance" TEHERAN.IR
Shab-e Tcheleh OU LA NUIT DE YALDA
Principes du mithraïsme
Les informations, plutôt fragmentaires, qui existent sur le
culte de Mithra concernent sa pratique pendant le Bas Empire Romain. C'était un culte à mystères, de type initiatique, basé sur la transmission orale et un rituel d'initié à initié et non sur des écritures sacrées. C'est pourquoi la documentation écrite concernant le culte de Mithra est pratiquement inexistante. L'étude de cette religion est principalement basée sur l'iconographie qui décorait les
mithraea.
Le mithraeum, les mithraea
Le
culte de Mithra s'exerçait dans des temples nommés
mithraeum (pluriel
mithraea). Ces endroits étaient au départ des grottes naturelles, et plus tard des constructions artificielles les imitant, obscures et dépourvues de fenêtres. Ils étaient exigus, la plupart ne pouvaient pas accueillir plus de quarante personnes.
Dans un
mithraeum type on peut distinguer trois parties :
- L'antichambre ;
- Le spelaeum ou spelunca (la grotte), grande salle rectangulaire décorée de peintures et deux grandes banquettes le long de chaque mur pour les repas sacrés ;
- Le sanctuaire, au fond de la grotte, dans lequel se trouvaient l'autel et l'image — peinture, bas-relief ou statue — de Mithra donnant la mort au taureau.
Des
mithraea ont été découvertes dans beaucoup de provinces de l’Empire romain. Certains furent convertis en cryptes sous des églises chrétiennes. La plus grande concentration de
mithraea se trouve dans la capitale, Rome, mais on en a découvert dans des lieux éloignés les uns des autres tels que dans le nord de l'Angleterre et la Palestine. Leur diffusion géographique dans l'Empire dépendait des installations et des camps militaires.
Un grand nombre de
mithreae ont été découverts dans les garnisons des frontières de l'Empire. En Angleterre on en identifia au moins trois, le long du Mur d'Hadrien, à Housesteads, Carrawburgh et Rudchester. Des restes d'autres
mithraea furent retrouvés à Londres.
D'autres sanctuaires de Mithra, érigés à cette époque, se trouvent dans la province de Dacie (où on retrouva en 2003 un
mithraeum à Alba-Tulia), ainsi qu'en Numidie, dans le nord de l'Afrique.
Cependant la plus grande concentration de
mithreae se trouve à Rome même et près d'Ostie, avec un total de douze temples identifiés, alors qu'il se peut qu'il en existe plusieurs centaines. On peut juger de l'importance du mithraïsme à Rome aux découvertes archéologiques : plus de 74 sculptures, une centaine d'inscriptions et des ruines de temples et de sanctuaires dans toute la ville et sa périphérie. Un des
mithreae les plus représentatifs, dont l'autel et les bancs de pierre existent toujours, fut construit sous une maison romaine (ce qui apparemment était une pratique habituelle) est encore visible dans la crypte sur laquelle fut construite la Basilique Saint-Clément à Rome.
Mythologie et iconographie
Il n'y a pas de textes sur le
mithraïsme écrits par les adeptes eux-mêmes. Les seules sources d'information sont les images sacrées trouvées dans les
mithraea.
Récit mythique
Selon le récit que l'on a pu reconstruire à partir des images des
mithraea et les quelques témoignages écrits, le dieu
Mithra naquit près d'une source sacrée, sous un arbre lui aussi sacré, près d'une pierre (la petra generatrix).
Au moment de sa naissance, il portait le bonnet phrygien, une torche et un couteau. Il fut adoré par les pasteurs dès sa naissance. Il but l'eau de la source sacrée. Avec son couteau, il coupa le fruit de l'arbre sacré et, avec les feuilles de cet arbre, il se confectionna des vêtements.
Il rencontra le taureau primordial quand celui-ci paissait dans les montagnes. Il le saisit par les cornes et le monta, mais, dans son galop sauvage, la bête le fit tomber. Cependant,
Mithra continua à s'accrocher aux cornes de l'animal et le taureau le traîna pendant longtemps jusqu'à ce que l'animal n'en puisse plus. Le dieu l'attacha alors par ses pattes arrière et le chargea sur ses épaules. Ce voyage de Mithra avec le taureau sur ses épaules se nomme transitus.
Quand
Mithra arriva dans la grotte, un corbeau envoyé par le Soleil lui annonça qu'il devait faire un sacrifice, et le dieu, soumettant le taureau, lui enfonça le couteau dans le flanc. Du blé sortit de la colonne vertébrale du taureau, et du vin de son sang. Son sperme, recueilli par la lune, produisit des animaux utiles à l'homme. Arrivèrent alors le chien qui mangea le grain, le scorpion qui serra les testicules du taureau avec ses pinces, et le serpent.
Certaines peintures montrent Mithra transportant un rocher sur son dos, comme Atlas dans la mythologie grecque, et/ou vêtu d'une cape dont le côté intérieur représente le ciel étoilé. Près d'un
mithraeum proche du Mur d’Hadrien, on trouva une statue de Mithra en bronze sortant d'un anneau zodiacal en forme d'œuf. Elle est aujourd'hui conservée à l'Université de Newcastle. Une inscription trouvée à Rome suggère que
Mithra pourrait s'identifier au dieu primordial de l'orphisme,
Phanès, qui surgit de l'œuf cosmique à l'origine du temps, engendrant l'univers. Cette opinion est renforcée par un bas-relief du Musée d'Este, à Modène, où l'on voit Phanès surgissant d'un œuf, entouré des douze signes du Zodiaque, dans une image très similaire à celle conservée à Newcastle.
Une des images centrales du culte de Mithra est la « tauroctonie », qui représente le sacrifice rituel du taureau sacré par
Mithra. Cette représentation présente des éléments iconographiques constants : Mithra apparaît coiffé du bonnet phrygien et regarde sa victime avec compassion. Incliné sur le taureau, il l'égorge avec un couteau de sacrifice. De la blessure du taureau il sort du grain. Près du taureau figurent quelques animaux : un scorpion, qui menace de ses pinces les testicules du taureau ; un serpent ; un chien qui se nourrit du grain qui sort de la blessure. Parfois apparaissent aussi un lion et une coupe.
L'image est encadrée de deux porteurs de torches, nommés Cautès et Cautopatès. La scène paraît située dans une espèce de grotte, qui peut être la représentation du
mithraeum lui-même ou la représentation du cosmos selon d'autres interprétations.
Les adorateurs de Mithra reconnaissaient une divinité unique manifestée par la lumière des astres, surtout le Soleil, brillant et invincible, ennemi de la nuit et des démons.