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Le populiste Geert Wilders veut interdire le Coran
LE MONDE | 09.08.07 | 15h40 • Mis à jour le 09.08.07 | 15h40
BRUXELLES CORRESPONDANT
e leader populiste Geert Wilders, président du Parti pour la liberté (PVV), a plaidé, mercredi 8 août, pour l'interdiction du Coran aux Pays-Bas. "Interdisons ce triste livre, comme Mein Kampf", a-t-il écrit dans le quotidien De Volkskrant, quelques jours après l'agression dont a été victime le président du Comité des ex-musulmans. Ses agresseurs ont trouvé dans le livre sacré des musulmans "une excuse pour molester" , déclare-t-il.
M. Wilders affirme que le Coran pourrait demeurer un "objet d'étude" mais que sa vente et le fait d'en détenir un exemplaire, chez soi ou dans une mosquée, devraient être punissables. Il ne se trouvera sans doute que 9 députés populistes, sur les 150 élus de la Deuxième chambre, pour voter une telle interdiction. Reste que la prise de position d'un homme qui avait déjà défendu des opinions très radicales sur le voile, la construction de mosquées ou la double nationalité de deux secrétaires d'Etat a suscité de vives réactions. Des représentants de la communauté musulmane se sont émus, la ministre de l'intégration, Ella Vogelaar, a évoqué "une prise de position dommageable pour les relations au sein de la société néerlandaise et pouvant accroître le fossé entre musulmans et non-musulmans". Els Lucas, une avocate de Lelystad, au Nord-Est d'Amsterdam, a déposé plainte, "à titre personnel", contre le député, qu'elle accuse d'incitation à la haine.
Protégé en permanence, M. Wilders a été l'objet de menaces de groupes islamistes. Son nom apparaissait sur une liste de la cellule terroriste "Hofstad", qui a assassiné Theo Van Gogh en 2004. Dissident du Parti libéral, il a été l'un des vainqueurs des élections de novembre 2006.
Jean-Pierre Stroobants
Article paru dans l'édition du 10.08.07
LE MONDE | 09.08.07 | 15h40 • Mis à jour le 09.08.07 | 15h40
BRUXELLES CORRESPONDANT
e leader populiste Geert Wilders, président du Parti pour la liberté (PVV), a plaidé, mercredi 8 août, pour l'interdiction du Coran aux Pays-Bas. "Interdisons ce triste livre, comme Mein Kampf", a-t-il écrit dans le quotidien De Volkskrant, quelques jours après l'agression dont a été victime le président du Comité des ex-musulmans. Ses agresseurs ont trouvé dans le livre sacré des musulmans "une excuse pour molester" , déclare-t-il.
M. Wilders affirme que le Coran pourrait demeurer un "objet d'étude" mais que sa vente et le fait d'en détenir un exemplaire, chez soi ou dans une mosquée, devraient être punissables. Il ne se trouvera sans doute que 9 députés populistes, sur les 150 élus de la Deuxième chambre, pour voter une telle interdiction. Reste que la prise de position d'un homme qui avait déjà défendu des opinions très radicales sur le voile, la construction de mosquées ou la double nationalité de deux secrétaires d'Etat a suscité de vives réactions. Des représentants de la communauté musulmane se sont émus, la ministre de l'intégration, Ella Vogelaar, a évoqué "une prise de position dommageable pour les relations au sein de la société néerlandaise et pouvant accroître le fossé entre musulmans et non-musulmans". Els Lucas, une avocate de Lelystad, au Nord-Est d'Amsterdam, a déposé plainte, "à titre personnel", contre le député, qu'elle accuse d'incitation à la haine.
Protégé en permanence, M. Wilders a été l'objet de menaces de groupes islamistes. Son nom apparaissait sur une liste de la cellule terroriste "Hofstad", qui a assassiné Theo Van Gogh en 2004. Dissident du Parti libéral, il a été l'un des vainqueurs des élections de novembre 2006.
Jean-Pierre Stroobants
Article paru dans l'édition du 10.08.07
