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Extrait du livre : Les orients des Lumières - Rajab Borsi - par Henri Corbin

veriteamere

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Bismillah Al Rahman Al Rahim

Allahuma salli 'ala Mohammad wa ali Mohammad, wa 'ajeel farajahum ya Kareem

Salam alaykoum,

Chères soeurs, Chers frères,

Je souhaiterai partager avec vous un extrait de l'ouvrage référencé en objet :

Les textes du théosophe chiite du IV/XV° siècle Rajab Bôrsi, traduits et commentés ici par Henri Corbin, nous conduisent d'emblée au cœur de la science ésotérique des lettres arabes.

La méditation sur la fonction sacrale de la lettre et du langage s'impose en fait à tout musulman ; mais elle peut atteindre chez chaque croyant des paliers de profondeur et d'intensité bien différentes. La foi islamique dans sa totalité est engagée dans la médiation sacrée du langage, puisque c'est par la parole (coranique) qu'Allah (Sobhano wa Ta'ala) révèle aux hommes le message fondant la justice et menant à une vie plus vaste. Pour beaucoup de musulmans, vraisemblablement la majorité, la révélation coranique ne se limite pas à son simple contenu sémantique littéral, elle ne constitue pas uniquement un exposé d'actes de foi ou de règles sociales et éthique : elle est un verbe proféré par Dieu de toute éternité.

Il est donc naturel que la spiritualité musulmane soit amenée à méditer cette mystérieuse prégnance métaphysique du discours coranique, et par extension, de l'ensemble du verbe humain. Des mystiques et des théosophes soulignèrent notamment la secrète analogie entre le langage humain et l'ordre de l'univers. Dieu n'a-t-il pas créé le monde par la parole? (2:117/3:47/19:35/40:67), et n'est-ce pas par une humaine parole également (de préférence à tout autre support théophanique) qu'IL a choisi de se manifester aux hommes en inspirant les message prophétiques?...

DE LA SCIENCE DES LETTRES :


Comme le secret de Dieu est déposé dans le trésor des lettres, et que c'est une science gardée dans "un Livre caché que ne touchent que les Purs" (55:78-79) et que n'obtiennent que les Rapprochés, parce que c'est la source des sciences ésotériques de la Gloire et le confluent des Noms de la Perfection, Dieu a ouvert par elle les sourates du Coran et y a déposé le secret du Décret et la Destinée. Et cela, lorsque Dieu voulut faire sortir l'exister du monde du néant au monde de l'être, il voulut les choses d'en haut et les choses d'en bas, selon les différentes manières dont se succèdent les cycles. Il les fit apparaître des cachettes de le pré-détermination au libre espace de la configuration des formes ; Il y déposa les secrets ésotériques des lettres, lesquelles sont la mesure type des quantités et la source des effets d'un être.

C'est qu'en effet par la Parole, le Créateur Se manifesta à ses créatures, et simultanément SE voila par elle. Ensuite Il fit exister l'argile d'Adam dans la Nuée, laquelle est une désignation de la Première Création sans archétype et sans apprêt d'un modèle. Ensuite, le Créateur fixa au centre de la constitution de la Nuée un certain rapport d'entre ces lettres et les ordonna de sorte qu'elles furent érigées dans le monde de l'existenciation par les modalités subtiles de l'Intelligence pour l'epiphanie de l'être. Ensuite, il le transféra dans les modalités du tourbillon de poussière, lequel est une désignation symbolique de la Seconde Création. Il y ordonna un certain rang entre les Lettres qu'Il avait implantées dans la Nuée, de sorte qu'elles furent érigées dans le monde de l'existenciation selon les modalités subtiles de son Esprit dans le Seconde Création. Ensuite Il le transféra selon la modalité des atomes, ce qui est une désignation symbolique de la seconde instauration, et Il y fit exister un certain rapport entre les lettres qu'Il déposa dans la complexion de la Nature foncière, de sorte qu'elles furent érigées dans le monde de l'existenciation selon les modalités subtiles du Cœur dans la Seconde Instauration. C'est pourquoi les significations des lettres sont dans l'Intelligence, leurs modalités subtiles sont dans l'Esprit, leurs formes sont dans l'Âme, leurs empreintes sont dans le Cœur, leur force énonciatrice est dans la langue, leur secret configurateur dans l'audition.

Et comme le premier à qui discours soit adressé est le Premier Créé (c'est à dire l'Intelligence qui est de pure lumière) Dieu s'adressa à elle avec celles des significations des lettres qui étaient en elle. Et l'ensemble de ces lettres dans le secret de l'Intelligence est un Alif unique, parce qu'il est en puissance la réalité de l'ensemble des ces lettres. C'est cette intelligence qui entendit les secrets ésotériques des connaissances par la réalité de ces lettres avant tous les autres êtres. L'Intelligence est ce qui détient le symbole, l'indication, le sens vrai, l'allusion, la perception.

Les lettres sont dans l'organe subtil de l'Esprit sous la forme de deux côtés d'un triangle équilatéral dont un côté est vertical et l'autre horizontal. Le côté vertical est l'Alif, le côté horizontal est le Bâ. Si nous venons de dire que les lettres sont dans l'organe subtil de l'Esprit sous la forme de deux côtés (d'un triangle équilatéral), c'est en raison de l'Effusion des lumières simples, lesquelles sont en acte dans l'Intelligence et sont en puissance dans l'Esprit. (Les deux ordres de lumières) concordent donc dans l'existence ésotérique et se séparent les unes des autres dans les diverses modalités.

Et comme l'Esprit dérive de l'Intelligence, que l'Âme dérive de l'Esprit, que l'ensemble des lumières supérieures dérivent de la lumière du Trône, de même l'ensemble des lettres dérivent de la lumière de l'Alif. C'est à lui que font retour les lettres supérieurs et les lettre inférieurs. Chacune des lettres subsiste par le secret de l'Alif et l'Alif lui même est le secret de la Parole. Les Anges de la lumière qui portent le Trône relèvent de l'essence de ces lettres. La première d'entre elles, qui est rattachée à l'Intelligence, a pour nom Alif, et les témoins de l'Unique au niveau de la Rigueur sont au nombre de quatre : l'Intelligence, l'Esprit, l'Âme, le Cœur. Le Cœur est le quatrième des attestateurs de l'Unique ; son attestation se fait par le sens ésotérique des lettres que Dieu a fait exister dans la complexion du Coeur, parce que le Coeur est la Table qui porte les empreintes divines ; ou plutôt, le Coeur est lui même la Tabula Secreta.

A partir de là, les lettres se différencient par la différenciation de leurs positions et en fonction de leur rapport avec les état d'Adam. C'est ainsi que le Dâl est le jour de la création d'Adam. La ligne du Jîm est le jour du dessin de ses proportions. La Ligne du Bâ, c'est le jour où fut insufflé en lui l'esprit. La ligne de l'Alif, c'est le jour où les Anges furent invités à se prosterner devant lui. Ainsi donc la composition de la structure humaine par la Sagesse divine a une forme quaternaire. Elle consista à donner à sa nature une forme quaternaire, ressortissant aux doubles mondes de la Créaton et de l'Instauration.

On comprend donc que le monde supérieur et le monde inférieur dans leur totalité restent tous deux sous la sphère de l'Alif, lequel est une désignation symbolique de la Création Première, du Sublime Trône, de l'Intelligence lumière pure, du Jabarut supérieur, de l'ésotérique de la Vraie Réalité, du monde sacro-saint, du "Lotus de la limite" (53:14). Quant aux autres lettres, dans leur ensemble et dans leur détail, elles émanent de l'Alif avec la diversité de leurs modalités et la différenciation de leur effets. Elles dérivent de lui et reviennent à lui. Le Seigneur a créé la création par le secret de ces lettres. Le monde de l'impératif est "sois, et elle es". Sa Parole, dans son monde sacro-saint, fut entendue par ces lettres, car elles subsistent par l'essence même de l'Être divin.

Ses noms cachés, secrets (de l'Être divin) sont contenus dans le registre de ces lettres. L'Alif, parmi ces lettres, est le Premier Créé duquel procèdent les degrés du reste de l'univers. Toutes les lettres ont besoin de l'Alif, tandis que lui peut se passer de toutes. Car aucun des autres nombres ne peut se passer de lui, tandis que lui n'a pas besoin d'eux. Celui qui connait l'exotérique de l'Alif et son ésotérique, est arrivé au degré mystique des Véridiques, au rang ésotérique des Rapprochés.

C'est en effet que l'Alif a un exotérique et des ésotérique. Son manifesté est trois : le Trône, la Table, l'Unique et l'Unique. La discussion viendra plus loi. Son premier ésotérique est trois : l'Intelligence, l'Esprit, l'Âme. Son second ésotérique est 111 : c'est le nombre de ses éléments simples et c'est le nombre du Nom Suprême. Lorsqu'on en retranche 12, c'est à dire le lieu des Noms et des Nombres, il reste 99 et c'est le nombre des Noms Divins les plus beaux. Son second ésotérique est 71, c'est le nombre du Lâm qui en émane. Ce nombre est la matière du Nom Suprême ainsi qu'une lettre de l'exotérique du Nom Suprême. Son troisième ésotérique est 92 et c'est l'émanation du Lâm, c'est à dire le Mîm. Son nombre est 90 plus deux nombres dans l'Alif et le Lâm, et ce nombre est l'exotérique du Nom Suprême. Son quatrième ésotérique est dans la multiplication de ses (Éléments) simples par eux mêmes, soit 9, et la scission qui en émane dans la scission des lettres est également 9. . C'est Alif Lâm Mîm ; c'est le Trône, la Table et le Calame, dont les éléments isolés sont également 9 : 'R S H - L W H - Q L M. De même en est-il pour l'Intelligence, l'Âme et l'Esprit, 'Q L - N F S - R W H.

C'est pourquoi l'Alif est la Parole dans laquelle s'épiphanise le Très Puissant par les secrets ésotériques voilés. D'où : quiconque connaît l'exotérique et l'ésotérique de la lettre Alif perçoit les secrets ésotériques isolés et les lumières cachées, parce que l'Alif est une lettre qui dérive de l'existance éternelle de l'Être Divin, et que le Tout dérive de cette lettre.

LA LETTRE BÂ :

Au prochain post, inch Allah, en attendant : Une chevalerie initiatique

"Gloire à Dieu esseulé en la pré-éternité et la postéternité. La prière de Dieu soit sur le numériquement premier et sceau terminal, Mohammed et sur les siens auxquels ne peut se comparer aucune autre des créatures."

Salam alaykoum
 
salâm salâm,

Salâm salâm,

Très chère soeur Veriteamere,

Je vous remercie sincèrement de nous avoir fait partager un extrait de l'ouvrage "Les orients des lumières" ainsi que la revue "Une chevalerie Initiatique". Ce breuvage dilate le coeur de l'homme profond.

[video=youtube;Ne7L3sJL09M]http://www.youtube.com/watch?v=Ne7L3sJL09M&feature=related[/video]​
 
Salam alaykoum,

Chères soeurs, Chers frères,

Cher frère Sam, il est vrai que ces textes sont des joyaux qui révèlent la connaissance du plérôme des 14, étoiles aux reflets de lumière pure, comme un emboitement de bols décorés :

« Il était une fois un lapidaire qui possédait une pierre précieuse. Il voulut exercer sur elle son art. De ce joyau il fit un bol, quelque chose comme une sphère. Du surplus qu’il avait extrait de la pierre précieuse pour tailler le premier bol, il fit de même, à l’intérieur du premier bol, un autre bol. A son tour, du surplus qu’il avait extrait pour tailler le second bol, il fit un troisième, ainsi de suite jusqu’à neuf bols. Après cela, des copeaux de ces bols (successivement taillés) il fit un joyau et l’inséra entre deux robes. De l’étoffe de ces deux robes, une pièce n’avait aucune couleur tandis qu’une autre inclinait quelque peu vers la blancheur. Il fixa ce joyau au milieu du bol. Puis il donna de l’éclat au premier bol. Sur le second bol il peignit un grand nombre d’oranges et disposa sur celles-ci de l’or. Sur le troisième et le quatrième bol et ainsi de suite jusqu’au neuvième, il peignit sur chacun une orange. Après cela il jeta ce bol orné au tournage ; le bol tournait de gauche vers la droite, tandis que les oranges qui étaient sur chaque bol tournaient de la droite vers la gauche, de sorte que si quelqu’un regardait par le milieu du neuvième bol pour voir le premier bol, il penserait qu’il s’agit d’un seul et même bol, et que toutes les oranges ont été peintes sur un seul et même bol. »

LA LETTRE BÂ :

Quant à l'Alif étendu, c'est à dire le Bâ, c'est la première communication divine descendue sur l'Envoyé de Dieu (sawa). C'est le premier feuillet d'Adam, de Noé, d'Abraham. Le secret du Bâ est une expansion de l'Alif dans cette lettre Bâ ; et le secret de la Résurrection est dans le redressement vertical de son extrémité, et c'est le secret ésotérique de la Création. Les lumières et les Réalités ésotériques métaphysiques sont liées avec le point du Bâ. C'est ce à quoi faisait allusion l'Émir des Croyants (as) en disant : "Je suis le point qui est sous le Bâ". Le secret ésotérique du Bâ horizontal réfère à l'Alif vertical qui se déploie dans l'Essence du Bâ et qui y est voilé. C'est en ce sens qu'Ibn Arabi a dit : "le Bâ est le voile de la condition seigneuriale. Si le Bâ était enlevé, les hommes verraient leur Seigneur en toute présence.

LA LETTRE QÂF :

La lettre Qâf est l'ésotérique du Calame et le secret de l'impératif divin. Quant on dit "le secret de l'impératif", on veut dire le pré-détermination. Ses éléments simples sont trois lettre (soit Q, A et F). C'est lui qui écrit les secrets de la pré-détermination et in réfère au Nom Suprême. En effet, la première lettre du Calame, le Qâf, englobe l'univers extérieurement et englobe la connaissance intérieurement. Son nombre est 181. Lorsque l'on en prend le nombre du Noms Suprême, c'est à dire 110, il reste 71, c'est à dire la matière du Nom Suprême et une lettre d'entre ses lettres. De même, le Sîn est une lettre d'entre les lettres de l'exotérique du Nom Suprême, et la science du Nom Suprême est issue de celle de l'ésotérique du Sîn. La seconde lettre (du Calame) est le Lâm et la troisième est le Mim. Et de ces lettres sont composés les univers dans leur totalité. Les autres existants dans leur ensemble sont compris sous 99 Noms, et les Noms sont compris dans le Nom Suprême. Le Nom Suprême, c'est le centième ; et le Qâf, selon la valeur numérique est cent.

Je continuerai, inch Allah, avec les autres lettres, je dois partir.

Qu'Allah nous purifie et nous rapproche des Purs.

Salam alaykoum
 
Salam alaykoum

Très chères soeurs, Très chers frères,

LA LETTRE TÂ EMPHATIQUE :

La lettre Tâ passe en volant dans l'ensemble de l'univers. Son secret se retrouve dans les principes suprêmes et dans le monde des êtres créaturels, car il voyage aussi bien chez les êtres d'en haut que chez les êtres d'en bas. Elle comporte des secrets dans sa manifestation. C'est ainsi qu'elle se manifeste à la fin du nom de Lût. Son secret comportait la destruction du peuple de Lût, de même que le Hâ apparaissant au début du nom de Hûd dont le secret comportait l'engloutissement de la terre avec son peuple et la destruction de celui ci. Le Tâ apparaît dans le nom de Mohammed donné dans le Coran, Tâhâ, ce qui est le nom de Mohammed dans le dialecte de la tribu arabe des Tayy.

LA LETTRE JÎM :

La lettre Jîm est une lettre du Malakut que l'on reçoit (ou que l'on apprend) à partir du Bâ ; y participent l'ensemble des mondes du Malakut. C'est une lettre que Dieu a manifesté au début des Noms de Rigueur (Jalâl). Le Trône subsiste par la Rigueur du Jîm, le Calame puise à partir de lui. L'Escabeau (Kursî) subsiste dans l'attribut de la Beauté (jamâl) par lui. Il est le triangle dans lequel se déploie le secret de l'Alif et du Bâ. Il se manifeste dans les modalités du courroux et au cente de la grâce. Ainsi il s'épiphanise dans le Tout Puissant (al-Jabbâr) et dans le Généreux (al-Jawad). De lui relèvent le Jabarut et la générosité (Jûd).

LA LETTRE KÂF :

La lettre Kâf est une lettre manifestée à la fin du Nom divin Le Roi (Al Malik). D'elle relève le Puissant . Elle est l'ésotérique du Calame, celui de l'impératif, du Trône et de l'Escabeau, des formes célestes et des formes terrestres.

LA LETTRE 'AYN :

La lettre 'Ayn est le premier des sceaux ésotériques du Trône et de l'Intelligence ; elle est le support des sens ésotériques de l'univers, parce que d'une part le Trône est ce qui porte l'Escabeau, le Calame et la Tablette, les sphères célestes et les terres, et que d'autre part l'Intelligence est ce qui porte l'Esprit ; l'Esprit est le support de l'Âme ; l'Âme est le support du coeur ; le coeur est le support du corps matériel. La puissance est le support de l'ensemble.

LA LETTRE THÂ' :

La lettre Thâ est une lettre qui se manifeste dans le Nom divin "l'Héritier" (al Wârith) et dans le Nom "le Résurrecteur" (al Bâ'ith). Sa manifestation dans l'Héritier est une allusion à l'annihilation des êtres, tandis que sa manifestation dans le Résurrecteur est une allusion à la puissance qui a pouvoir de les ressusciter après leur mort, et de les rassembler après la dispersion.

LA LETTRE ZÂY :

La lettre Zây est une noble lettre qui se manifeste dans le Nom "le Fort" (al 'Aziz). La force appartient à Dieu totalement. A partir de Lui, elle parvient au reste de l'univers graduellement. Une partie de l'univers acquiert sa force à partir d'une autre. Ainsi la sphère terrestre puise-t-elle à partir de l'eau, l'eau de l'air, l'air du feu, le feu de la sphère céleste... ainsi s'étage la Puissance dans les êtres générés. C'est à cela que réfère ce verset coranique : "Tu exaltes qui Tu veux et Tu abaisses qui Tu veux" (3:26)

LA LETTRE WAW :

La lettre Waw est une lettre d'entre les lettres du Trône, voyageant dans les différentes parties de l'univers, se rattachant aux deux extrémités du monde créaturel et de l'Impératif "Sois ! et elle est". Et comme cette noble science est essentiellement allusions et symboles, j'en cite ici ce qui comporte allusion et réveil de l'attention.


LE SECRET DE L'ALIF :

Quant à la science des points et des cercles, elle est à l'origine des connaissances et des profondeurs obscurs des sciences ésotériques, parce que le discours aboutit aux lettres, les lettres aboutissent à l'Alif ; l'Alif a pour aboutissement le point, et le point selon les spécialistes de la science des lettre désigne symboliquement la descente de l'Être absolu manifesté par le caché. Le terme désigne symboliquement le commencement par l'aboutissement, c'est à dire la manifestation de l'Ipséité qui est le principe de l'être et qui ne comporte ni désignation ni indication. De ce fait, l'Alif maintient le secret ésotérique de l'Intelligence, l'Intelligence maintient l'Alif, et la totalité des lettres est dans le secret de l'Alif. Néanmoins, il y a une différence entre les deux quant au rang : l'Alif de l'Intelligence est vertical, tandis que l'Alif de l'Esprit est horizontal. Si cette haute science était révélé, le secret que comportent l'Alif, le Lâm et le Mîm, lettres qui totalisent l'impératif de Sagesse, tout homme sain serait bouleversé, tout homme instruit, s'apercevrait qu'il n'est qu'un ignorant. C'est ainsi qu'une tradition rapporte, d'après Abu Sinan, que notre 5ème Imam, Ja'far al Sadiq (as) dit : O Abu Sinan : dans la sourate : "les Confédérés", il est des versets sans ambiguïté, si nous pouvions énoncer cela, nous le ferions. Mais alors, les hommes tomberaient dans l'infidélité, renieraient la foi et s'égareraient. Mais comme l'a dit le poète : A quiconque me demande de l'informer sur le secret de Layla, je réponds évasivement, s'agissant d'aveugles à son égard. Ils me disent : "informe nous sur Layla, car tu est son homme de confiance?". Mais si je les informais, je ne serai pas homme de confiance.

LE POINT :

Le secret de Dieu est déposé dans ses Livres ; et le secret des Livres est dans le Coran, parce qu'il est la somme total et définitive. Il contient le clair exposé de toutes choses. Et le secret du Coran est dans les lettres détachées au début des sourates. La science des lettres est dans le Lâm-Alif ; c'est l'Alif conjoint, qui contient le secret de l'exotérique et de l'ésotérique. La science du Lâm-Alif est dans l'Alif, et la science de l'Alif est dans le point : la science du point est dans la gnose originelle. Et le secret du Coran est dans son Ouvrante. Le secret de l'Ouvrante est dans sa clé ; cette clé est la Basmala. Et le secret de la Basmala est dans le Bâ, et le secret du Bâ dans le point.

Je finirai ce post par ce que rapporte Hasan ibn Mahbub d'après Jabir ibn 'Abdallah, que l'Imam Ja'afar al Sadiq (as) a dit : Le prophète (sawa) s'adressant à l'Imam Ali (as) lui dit : O Ali ! Tu es celui pour qui Dieu a témoigné devant les créatures au moment où il les fit se dresser à l'état d'images archétypes (ashbah) lors de leur commencement et leur demanda : "Ne suis-JE pas votre Seigneur (a-lastu bi rabbi-kum)?"" Et ils dirent oui. (7:172) Puis : Et Mohammed n'est-il pas votre Prophète ?" Et ils dirent oui. "Et Ali n'est-il pas votre Imam?" Et voici que les gens refusèrent de reconnaître ta précellence, ils lui opposèrent une hautaine insolence, s'enorgueillissant tous, hormis un petit nombre d'entre eux. Ce sont les compagnons de la droite, et c'est la minorité de la minorité. Et il y a dans le quatrième ciel, un Ange dont la doxologie propre consiste à dire : Gloire à Celui qui a montré à cette poignée d'hommes d'entre la foule de ce monde, cette généreuse précellence."

Je ne saurai assez vous conseiller cette ouvrage, une perle parmi les livres qui traitent de la dimension spirituelle de la figure de 14 ma'soumines chers à mon âme.

Salam alaykoum
 

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