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Un siècle de "censure" prohibitive de L'écriture de la sunnah

Alya Rouah

Banni
Banni
1)- A l'époque d'Abû Bakr

Adh-Dhahabî rapporte que le calife Abû Bakr réunit les gens après la mort de leur Prophète et leur dit: «Certes, vous rapportez à partir du Messager d'Allah (SAW) des hadîths à propos desquels vous vous opposez. Les gens, après vous, se divisèrent encore plus. Ne rapportez donc rien à partir du Messager d'Allah! Si on vous demande - quoi que ce soit - dites: Voici le Livre d'Allah entre nous! Accomplissez ce qu'il considère comme licite et abstenez-vous de l'illicite».(296)
2)- A l'époque de 'Umar

Ibn Sa'd rapporte ceci dans ses Tabaqât: «Quand les hadîths se sont propagés à l'époque de 'Umar b. al- Khattâb, il pria les gens de les lui apporter. Une fois les écrits entre ses mains, il donna l'ordre de les brûler»(297)

L'Ecole des califes prohiba donc l'écriture et la compilation de la sunnah prophétique jusqu'au bout du premier siècle de l'hégire. Mais cela ne lui suffiSaint pas. Elle prohiba aussi la narration du hadîth.
Quradzah b. Ka'b rapporta ce récit:
Quand le calife 'Umar nous envoya en Irak, il nous reconduisit jusqu'au Çurâr puis il dit:
-Savez-vous pourquoi je vous ai raccompagnés?»
- Pour nous tenir compagnie et nous rendre hommage, avons-nous répondu.
- Oui et une préoccupation avec! Vous allez en Irak, vous y rencontrez des gens qui s'occupent du Coran et le lisent d'une lecture qui rappelle le bourdonnement des abeilles. Ne les y écartez pas par les hadîths que vous rapportez à partir du Messager d'Allah et je suis votre associé!
Quradzah ajouta: «après cela, je n'ai rapporté aucun hadîth du Messager d'Allah (SAW)».

Dans une autre version: «quand Quradzah b. Ka'b fut arrivé (en Irak), on lui demanda de rapporter des hadîths, mais il répondit: «'Umar nous l'a défendu».
(298)

Comme Quradzah b. Ka'b, d'autres Compagnons suivirent la politique des califes et s'empêchèrent de diffuser la tradition prophétique: Ad-Dârimî rapporte ceci (Sunan, titre: "Ceux qui craignent de donner l'avis religieux", livre de la science 1/84-85). Ash-Shi'bî dit: «j'ai accompagné Ibn 'Umar pendant un an sans l'avoir entendu rapporter un hadîth à partir du Messager (SAW)».
A son tour, Ash-Shi'bî b. Yazîd raconte: «J'ai accompagné Sa'd b. Abî Waqqâs jusqu'à Makkah puis jusqu'à Médine sans l'avoir entendu rapporter un hadîth à partir du Messager d'Allah (SAW)».
En revanche, il y eut parmi les Compagnons ceux qui, en opposition à la politique des califes, rapportèrent la sunnah du Messager (SAW) quitte à subir des épreuves:
Dans Kanzul-'Ummâl, 'Abdur-Rahmân b. 'Awf dit:
«Bien avant sa mort, 'Umar fit venir à Médine les Compagnons du Messager d'Allah (SAW), qui s'étaient dispersés dans tous les horizons. Il fit venir 'Abdullah b. Hudhayfah, Abûd-Dardâ, Abû Dhar et 'Uqbah b. 'Amir et leur demanda:
- Quels sont ces hadîths que vous avez répandus dans les pays (les horizons)?
- Nous l'interdis-tu?, lui demandèrent-ils.
- Non, répondit-il. Mais restez ici près de moi. Par Allah, vous ne me quitterez pas, tant que je vis. Nous sommes plus savants (que les habitants des autres contrées musulmanes). Nous pouvons tantôt approuver ce que vous dites tantôt le récuser.
Ils restèrent alors près de lui jusqu'à sa mort».(299)
Adh-Dhahabî rapporte que 'Umar emprisonna trois Compagnons pour propagation des hadîths prophétiques: Ibn Mas'ûd, Abû-Dardâ' et Abû Mas'ûd al-Ançârî.(300)
Il diSaint souvent aux Compagnons: «Rapportez le moins possible de récits à partir du Messager d'Allah à l'exception de ce qui est nécessaire dans la pratique (du culte)».(301)
3)- A l'époque de 'Uthmân

'Uthmân a suivi dans ce domaine la même politique que celle de ses prédécesseurs puisqu'il dit sur la chaire: «Il n'est permis à personne de rapporter un récit dont on n'a pas entendu parler à l'époque d'Abû Bakr ou de 'Umar».(302)
Ad-Dârimî rapporte qu'un jour «Abû Dhar était assis à côté du lieu médian de la lapidation rituelle. Autour de lui, les gens s'étaient réunis pour se renseigner en matière de religion. Soudain un homme se tint debout près de lui et dit: «Ne t'a-t-on pas interdit de donner des avis religieux?». En levant la tête vers lui, Abû Dhar lui demanda: «Me surveilles-tu? A supposer que vous mettiez l'épée sur ma nuque et que je puisse malgré cela faire aboutir un mot que j'avais entendu du Messager d'Allah (SAW), avant que vous m'acheviez, eh bien! Je le ferai aboutir». Il paraît que cela s'est passé à l'époque de Uthmân.(303)
C'est à cette époque aussi que se passa le récit rapporté par Al-Ahnaf b. Qays:
«J'ai été en Syrie et, le vendredi, je me rendis à la mosquée. Un homme était là, seul et sa prière était courte. Chaque fois qu'il se mettait devant une colonne de la mosquée (pour compléter le rang, paraît-il) les gens s'en allèrent. Je me suis approché de lui et pris place à côté.
- Qui est-tu, ô serviteur d'Allah?, lui demandai-je.
- Je suis Abû Dhar, et toi?
- Je suis Al-Ahnaf b. Qays, répondis-je.
- Va d'ici, que mon mal ne te contamine pas, me dit-il.
- Comment le ferais-tu?
- Ecoute, celui-là, c'est-à-dire Mu'âwiyah, a donné l'ordre que personne ne doive s'asseoir près de moi.(304)
C'était en raison de son opposition aux ordres des Autorités qu'Abû Dhar fut exilé d'une contrée à l'autre jusqu'à ce qu'il fût mort solitaire et banni à la Rabadhah en l'an 31 de l'hégire.
Cette persécution se pasSaint durant la première moitié du califat de 'Uthmân. Quand il a faibli et que des Compagnons comme la mère des Croyants Aïsha, Talhah, Az-Zubayr, 'Amru b. al-'As l'eurent abandonné voire critiqué ouvertement, les gens n'hésitaient pas à braver l'interdiction de rapporter la sunnah du Prophète (SAW) dont une partie put être diffusée mais non compilée.
4)- A l'époque de l'Imam 'Ali (a. s.)

A cette époque, les Compagnons pouvaient rapporter une bonne partie des traditions prophétiques à tel point qu'on découvrit à cette époque les divergences qui existaient entre le contenu de la sunnah du Messager (SAW) et celui des avis religieux et juridiques des trois califes prédécesseurs de 'Ali (a. s.), qui n'ont fait que marmonner les raisons pour lesquelles ils interdisaient l'écriture de la sunnah. Mu'âwiyah, lui, les exprima clairement et sans détour.
5)- A l'époque de Mu'âwiyah

'Abdullah b. 'Amir al-Yahçubî dit: «J'ai entendu Mu'âwiyah parler sur la chaire, à Dimashq (Damas) et dire: «Ô les gens! Ne rapportez pas les hadîths du Messager d'Allah (SAW) à moins qu'il s'agisse d'un hadîth cité à l'époque de 'Umar qui, pour Allah, faiSaint peur aux gens (dans ce domaine)».(305)
Dans son Târîkh (histoire), At-Tabarî rapporte ce récit: «Quand Mu'âwiyah eut désigné en l'an 41 de l'hégire, Al-Mughîrah b. Shu'bah - comme gouverneur d'al-Kûfah il lui dit: «Je veux te recommander plusieurs choses mais, comptant sur ta perspicacité, je m'en passe, à l'exception d'une chose: ne néglige pas l'insulte de 'Ali et son dénigrement, ni l'appel de la grâce et du pardon sur 'Uthmân, ni le dénigrement des compagnons de 'Ali et leur mise à l'écart, ni l'éloge des partisans de 'Uthmân et leur rapprochement (de toi)». Al-Mughîrah dit: «J'ai éprouvé et on m'a éprouvé; j'ai été auparavant gouverneur pour le compte de quelqu'un d'autre que toi sans avoir été critiqué. Toi, quand tu m'auras éprouvé, tu apprécieras ou tu déprécieras». «J'apprécierai, inshâ Allah!», rétorqua Mu'âwiyah.(306)
Dans son livre Al-Ahdâth (les événements) Al- Madâ'inî rapporte que Mu'âwiyah, après l'année de l'union envoya la même copie à ses gouverneurs (dans le monde musulman): «On n'est pas responsable de ce qui peut arriver à quiconque rapporte quelque hadîth que ce soit sur les mérites d'Abû Turâb ('Ali) ou de sa famille». Les plus éprouvés alors furent les habitants d'al-Kûfah (en Irak).(307)
C'est dans ce contexte et pour cette cause que furent assassinés Hujr b. 'Adîy et ses compagnons, qui furent tués et crucifiés: Rashid al-Hujrî et Maytham At-Tammâr.
Ainsi donc l'Ecole des califes persécuta des Compagnons et des Tâbi'îne et liquida ceux qui étaient opposés à sa politique. En même temps, elle a ouvert la porte à d'autres clients qui pouvaient, en toute liberté, raconter ce qu'ils voulaient parmi les Musulmans.
L'ouverture des affluents israélites

En empêchant de rapporter les hadiths prophétiques, l'Ecole des califes se trouva acculée à ouvrir la porte des récits israélites en permettant à des conteurs tels Tamîm Ad-Darî le Chrétien et Ka'b al- Ahbâr le Juif, qui s'étaient convertis apparemment à l'Islam, de diffuser leurs récits judéo-chrétiens parmi les Musulmans. A l'époque de 'Umar, celui-ci attribua au premier le droit de parler pendant une heure aux Musulmans, avant la prière du vendredi dans la Mosquée du Prophète. 'Uthmân, lui, accorda deux heures de prêche dans deux jours différents à Tamîm Ad-Darî.
Quant à Ka'b al-Ahbâr, les califes 'Umar, 'Uthmân et Mu'âwiyah se faisaient renseigner auprès de lui au sujet de la création, de l'eschatologie, de l'interprétation du Coran.
Des Compagnons tels Anas b. Mâlik, Abû Hurayrah, 'Abdullah b. 'Umar b. al-Khattâb, 'Abdullah b. Az-Zubayr et Mu'âwiyah rapportèrent, à leur tour, les hadîths de ces deux prêcheurs.
D'autres savants et disciples d'obédience judéo-chrétienne (que les deux premiers) avait le champ libre d'enseigner les musulmans jusqu'à l'époque abbasside - à l'exception de la période pendant laquelle l'Imam 'Ali (a. s.) était au pouvoir. Il les a chassés des mosquées où, sous le nom d'Al-Qaççâçîne (les conteurs), ils inculquaient aux Musulmans ce qu'ils voulaient.
Ces conteurs ont beaucoup influencé la pensée islamique de l'Ecole des califes. La culture hébraïque a pénétré et coloré une partie de l'Islam, de ses propres couleurs. D'où ces croyances très répandues au sein de l'Ecole des califes qu'Allah est un corps, que les prophètes commettent des péchés etc ...
Ces éléments intrus ont vu leur pouvoir accru surtout à l'époque umayyade en particulier durant le règne de Mu'âwiyah. Celui-ci avait des confidents chrétiens tels Serjûn son secrétaire "général" Ibn Athâl son médecin et Al-Akhtal son poète. Dans la cour umayyade, ceux-ci et leurs pairs ne remplissaient pas leurs fonctions en dehors de leurs idées et coutumes judéo-chrétiennes d'autant plus que la capitale umayyade, Damas, était auparavant une capitale byzantine c'est à dire de civilisation chrétienne.
Pour ce qui est de Mu'âwiyah, avant de se trouver dans ce contexte culturel, il fut élevé dans un milieu obscurantiste (iâhilite) et tribal. Il a vu et vécu les guerres que menaient les tribus arabes contre l'Islam qui en est sorti victorieux. Mu'âwiyah qui avait déjà un certain âge lorsqu'il a quitté Makkah conquise par l'Islam, pour Médine, ne passa que peu de temps dans la société islamique, en tout cas pas assez pour acquérir des habitudes islamiques et une culture spirituelle à même de lui permettre d'agir en Musulman convaincu sur la société syrienne aux racines bizantines très anciennes. C'était plutôt lui qui fut influencé par la nouvelle société.
Ceux parmi les Compagnons versés dans la spiritualité islamique, qui s'opposaient à Mu'âwiyah, tels Abû Dhar, Abû-Dardâ' et les liseurs de Kûfah furent systématiquement écartés du chemin de Mu'âwiyah et de sa nouvelle société.
Depuis cette époque, les facteurs socioculturels marquèrent l'Ecole des califes du sceau de la culture judéo-chrétienne. Aucune étude objective de ces facteurs n'a été faite jusqu'à nos jours pour en mesurer l'impact sur cette Ecole. En plus de ses visées tribales et de son engagement Jâhilite qui le pousSaint à vivifier les us et coutumes des tribus arabes, Mu'âwiyah avait des buts personnels qu'il cherchait à atteindre. D'abord assurer l'héritage du trône umayyade à sa descendance et, pour ce faire, mater l'opposition des conservateurs qui le combattaient par l'Islam et la sunnah du Messager (SAW). Mu'âwiyah devait donc faire quelque chose pour traiter tous ses problèmes et parvenir à ses fins. Il eut recours alors à certains Compagnons dont l'attachement à la religion était suffisamment mince pour répondre positivement à la demande de Mu'âwiyah. Celui-ci utilisa ainsi les services de 'Amru b. al-'As, de Samurah b. Jundub, d'Abû Hurayrah, qui lui fabriquaient des hadîths sur mesure, qu'ils imputaient ensuite au Messager d'Allah (SAW). On commença d'abord après avoir institué l'insulte et le dénigrement de 'Ali (a. s.) par propager des hadîths relatant les mérites de 'Uthmân. Ceux qui s'en étaient chargés reçurent de Mu'âwiyah, argent, cadeaux et fiefs. Les gens rivalisaient donc de talent et d'ingéniosité pour rapporter une vertu ou un mérite relatif à 'Uthmân. Cela suffiSaint pour être comblé de faveurs et de richesses.
Ensuite Mu'âwiyah envoya à ses gouverneurs un nouvel ordre "impérial": «Les hadîths qui vantent les mérites de 'Uthmân sont devenus effectivement nombreux et diffus. A l'arrivée de ma lettre, invitez les gens à rapporter des hadîths vantant les mérites des Compagnons et des trois premiers califes et qu'on cherche ensuite tout récit qu'un musulman rapporte en faveur de 'Ali pour apporter son opposé qui cite la même faveur attribuée à des Compagnons. Sachez que j'aime mieux cela; que ce sera très fort pour réfuter les arguments d'Abî Turâb ('Ali) et de sa Shi'ah et plus cuisant que le simple fait de rapporter les mérites de 'Uthmân».
Des récits furent alors inventés et propagés partout sur les chaires des mosquées dans les écoles coraniques pour enfants et adolescents qui, sous la direction de leurs enseignants, apprenaient par cur ces pseudo-Hadîths au même titre que le Coran. On les inculquait aussi aux jeunes filles, aux femmes et aux esclaves. Cela a duré un bon bout de temps.
Devant ces hadiths inventés, devant cette infamie répandue, les juristes, les juges et les gouverneurs s'en accommodaient. Quant aux liseurs (du Coran) et aux dévots miséreux qui affichaient la piété et l'ascétisme, ils fabriquaient à leur tour les hadîths susceptibles de les favoriser auprès des autorités en place et de leur rapporter ainsi argent, femmes et maisons. Quand les véritables hommes religieux et pieux qui condamnaient sincèrement le mensonge et la calomnie ont trouvé ces faux hadîths, ils les ont acceptés et rapportés, croyant qu'ils comportaient la vérité. Si ces hommes s'étaient doutés qu'ils étaient en présence du faux, ils ne l'auraient ni rapporté ni pris comme article de foi.(308)
Ibn Abîl-Hadîd cita les noms des Compagnons et des Tâbi'îne que Mu'âwiyah avait désignés à la narration des récits. Nous en avons parlé dans notre livre «Les hadîths de la mère des Croyants Aïsha».(309)
Ces faux hadîths furent donc appelés sunnah du Prophète et malheur à celui qui y émit des doutes ou qui osa les refuser.(310)

296. Adh-Dhahabî, Tadhkiratul-Huffâdz, "Biographie d'Abû Bakr", 1/2-3
297. Ibn Sa'd, At-Tabaqât, 5/140, "Biographie d'Al-Qâsim Mohamed b. Abî Bakr".
298. Ibn 'Abdil-Bar, Jâmi'u Bayân al-'Ilm, 2/147; Al-Khatib al-Bagdâdî, Sharaf Açâbil-Hadîd, p. 88; Adh-Dhahabî, Tadhkiratul ..., 1/4-5
299. Al-Muttaqî, Kanz ..., h/4865 (1ère éd.) ou n 1398
300. Adh-Dhahabî, Tadhkiratul-Huffâdz, 1/7
301. Ibn Kathîr, Târîkh, 8/107
302. Al-Muttaqî, Muntakh al-Kanz, en marge d'Al-Musnad d'Ahmed, 4/64
303. Al-Daramî, Sunan, 1/132; Ibn S'ad, Tabaqât, 2/354; Al-Bukhârî, Sahîh, chap. "Le savoir avant l'acte", 1/161
304. Ibn Sa'd, At-Tabaqât, 4/168
305. Ibn 'Asâkir, Târîkh Madînati-Dimashq (manuscrit), 9/9, 2/236 ... etc.
306. At-Tabarî, Târîkh, 2/112-113, 2/38; Ibn al-Athîr, op. cit., 3/102
307. Rapporté par Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, 3/15-16
308. Ibn Abîl-Hadîd, Sharhun-Nahj, 3/15-16; Ahmed Amîn, Fajrul-Islam, p. 275
309. Murtadâ al-'Askarî, Les hadîths de la mère des croyants Aïsha, 1/358
310. Al-Khatîb, Târîkh Bagdad, 14/7
 

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