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Quelques mots pour me presenter

Salaam
Merci, merci pour votre accueil Khadija, Sobhanaho, Seferi, c'est un grand réconfort que de vous lire!

Je vais vous dire quelques mots sur "Ali"... jeune homme tunisien, 24 ans, il est grand, environ 1m80. Les yeux brillants d'une blessure passée, le visage secret, un comportement discret mais un sourire parfois vient illuminer sa personne et ce qui l'entoure. Il est honnête, généreux, intègre.


Vous avez raison Seferi concernant le fait de le laisser chercher son chemin et c'est vrai que me concernant je comprends que je puisse représenter un "élément de contradiction" et j'accepte son silence.

Il y aurait beaucoup à dire mais je ne veux pas étaler sa vie ici, juste vous donner quelques indications qui permettront de le retrouver inchallah, ou surtout de savoir qu'il va bien.

J'ai aussi quelques questions...
Est-il vrai qu'un bon musulman ne doit avoir comme source de lecture que le Coran et des textes liés à la religion musulmane dans sa recherche sprituelle?
Quand le Coran dit "instruis toi", ne fait-il pas allusion à une ouverture sur le monde?
Pour moi quelqu'un qui a la foi, en se cultivant ne peut que s'enrichir et confirmer ses choix... Justement parcequ'il aura la capacité de donner un sens à son obéissance, à sa confiance en Allah. Son Amour sera réel non parcequ'il sera le fruit seulement de la peur (de l'enfer par exemple) ou par l'ignorance (c'est plus facile de dire "le prophète a dit cela..." que d'aller se confronter à ce qu'on dit des scientifiques, des historiens, des poètes pour ensuite comprendre POURQUOI le Prophete a dit cela..). Qu'en pensez-vous?

Je tiens à préciser que je ne remets au aucunement en cause le fait que la foi, la confiance, l'Amour et l'obéissance envers Allah dépassent des questions rationnelles, mais croire ne veut pas dire oublier de réfléchir, sinon quelle valeur a un engagement?

Seferi votre phrase "toute la beauté d'un rituel est qu'il transcende tous les sens possibles" ne m'a pas échappée, elle est une réponse magistrale à mes questions mais quand il s'agit de certaines pratiques qui sont plutôt sensées régler la vie sociale?

Seules certaines personnes sont habilitées à faire l'exégèse des textes sacrés, mais appliquer mot à mot le Coran n'est-ce pas aussi lui faire perdre de sa dimension sacrée et spirituelle? Comment peut-on prétendre à UNE seule lecture, au regard de tous les différences qui font de nous des individus?
Quelques fois j'ai l'impression que le Prophète a fait un pas pour montrer une direction et que beaucoup se contentent de rester là. Peut-être ne sont-ils pas sûr d'avoir compris le message?
Toutes ces questions pourront vous paraître un peu critiques et je m'en excuse car ce n'est pas du tout mon but, j'ai pu être dans ma vie face aux contradictions de l'Islam et des autres religions, témoin de la violence, de l'horreur même qu'on a pu faire au nom de Dieu, d'Allah. Il est difficile de trouver des interlocuteurs parmis les gens que je connais qui sachent répondre à mes questions, ou tout simplement qui veulent le faire.

J'ai commencé à apprendre l'arabe et je voudrais acheter un Coran bilingue, auriez vous des conseils de traduction à me donner?
Je n'oublierai pas de me laver les mains avant de l'ouvrir, mais surtout d'avoir le coeur pur et lavé de toute mauvaise pensée..

Merci pour le temps que vous m'avez consacré déjà, je vous en suis reconnaissante. Vous avez tendu la main à mes questions, j'espère qu'elles ne vous encombrerons pas...
Salaam
 
...Et merci à vous Yateem ! Je viens de lire votre message qui m'a mis le sourire aux lèvres et rendu ma confiance moins fragile...
Comme vous voyez j'ai déjà quelques questions...!
 
Salam,

Est-il vrai qu'un bon musulman ne doit avoir comme source de lecture que le Coran et des textes liés à la religion musulmane dans sa recherche sprituelle?

Dans l'absolu, le Coran et ses interprétations suffisent à l'évolution spirituelle. Mais comme vous le savez, l'homme vit dans le relatif. En ce sens, se contenter du Coran devient une ouverture au monde à partir du moment où on regarde le monde à la lumière même du Coran. Si cette Parole est Lumière elle est moins destinée à être regardée elle-même qu'à éclairer le monde que le croyant contemple à travers elle. Le message de tous les écrits saints est le même, et le Coran ne cesse de répeter qu'il n'apporte rien de nouveau et qu'il n'est qu'un rappel à l'Un. Dés lors, tout écrit portant la trace de cet Un, est un reflet du Coran, ou tout simplement un autre mode de formulation (certains textes de Rûmi qui sont d'ailleurs repris dans le spectacle de théâtre annoncé par Yateem, traitent très justement de cette idée).

Quand le Coran dit "instruis toi", ne fait-il pas allusion à une ouverture sur le monde?
Pour moi quelqu'un qui a la foi, en se cultivant ne peut que s'enrichir et confirmer ses choix... Justement parcequ'il aura la capacité de donner un sens à son obéissance, à sa confiance en Allah. Son Amour sera réel non parcequ'il sera le fruit seulement de la peur (de l'enfer par exemple) ou par l'ignorance (c'est plus facile de dire "le prophète a dit cela..." que d'aller se confronter à ce qu'on dit des scientifiques, des historiens, des poètes pour ensuite comprendre POURQUOI le Prophete a dit cela..). Qu'en pensez-vous?

Je tiens à préciser que je ne remets au aucunement en cause le fait que la foi, la confiance, l'Amour et l'obéissance envers Allah dépassent des questions rationnelles, mais croire ne veut pas dire oublier de réfléchir, sinon quelle valeur a un engagement?

Vous avez bien entendu raison. Cependant, la foi ne parle pas toujours le langage de la raison, et, suivant le fil de ses péripéties, le coeur fait parfois des choix qui peuvent sembler totalement déraisonnables. Le statut de la réflexion et de la compréhension ne peut être remis en question mais nous sommes là dans un domaine où nous parlons quasiment tous la langue personnelle de nos propres émotions qu'e nous aurons tjr tant de mal à faire comprendre à autrui. Dans ces moments là, la seule chose dont nous ayions besoin et qu'on nous fasse confiance.

Seferi votre phrase "toute la beauté d'un rituel est qu'il transcende tous les sens possibles" ne m'a pas échappée, elle est une réponse magistrale à mes questions mais quand il s'agit de certaines pratiques qui sont plutôt sensées régler la vie sociale?

Votre nuance est très pertinente. Il est vrai que le rituel a aussi une dimension "horizontale" dont la portée est plus socio-culturelle que véritablement spirituelle. Il est vrai que là le sens domine, si bien que certaines propositions prophétiques peuvent aujourd'hui se trouvées relativisées de fait. Cependant, même là, la transcendance du sens peut avoir une fonction (que je ne défends pas mais que je me contente de décrire) qui est celle de la cohésion sociale. De nombreux systèmes socio-juridiques, avec des codes parfois insensés, n'ont en fait de légitimité que dans la mesure où ils assurent la pérennité du groupe.

Seules certaines personnes sont habilitées à faire l'exégèse des textes sacrés, mais appliquer mot à mot le Coran n'est-ce pas aussi lui faire perdre de sa dimension sacrée et spirituelle? Comment peut-on prétendre à UNE seule lecture, au regard de tous les différences qui font de nous des individus?
Quelques fois j'ai l'impression que le Prophète a fait un pas pour montrer une direction et que beaucoup se contentent de rester là. Peut-être ne sont-ils pas sûr d'avoir compris le message?

Vous pointez le doigt sur le paradoxe même de toute Parole divine, qui est que si la source est en Parfaite, le sens en est nécessairement infini. Chaque fois qu'on se dit "c'est ça!", c'est précisement déjà plus que "ça"... Dés lors, il y a autant de sens que de gens qui le lisent. D'ailleurs, l'Imam Baqir (as) demande de lire le Coran comme s'il nous avait été révélé en personne. Ainsi, le Coran ne révèle pas les mêmes choses en fonction de l'état d'esprit dans lequel on se trouve. Cela suppose donc l'intervention de la psychologie humaine. Vous savez la différence entre l'évolution psychologique et le cheminement spirituel est très importance. C'est par la première que la plupart de nos choix sont motivés même si l'on est sûr qu'il s'agissait de la seconde...

Toutes ces questions pourront vous paraître un peu critiques et je m'en excuse car ce n'est pas du tout mon but, j'ai pu être dans ma vie face aux contradictions de l'Islam et des autres religions, témoin de la violence, de l'horreur même qu'on a pu faire au nom de Dieu, d'Allah. Il est difficile de trouver des interlocuteurs parmis les gens que je connais qui sachent répondre à mes questions, ou tout simplement qui veulent le faire.

Perso, vos questions ne me dérangent pas, je les trouve même très pertinentes.

J'ai commencé à apprendre l'arabe et je voudrais acheter un Coran bilingue, auriez vous des conseils de traduction à me donner?

En édition bilingue, la plus facile à trouver est celle de Hamidoullah, mais je vous la déconseille étant donné les approximations de son français. Celle de Denise Masson est très correcte. Vous pourrez la trouver en Pléiades ou Folio Essai (deux volumes). Elle a aussi pour avantage de faire beaucoup d'annotations de renvois à la Bible. Elle existe également en édition bilingue, éditée au Liban, c'est un gros livre couleur crème, dispo chez la librairie de l'Orient.
 
As-salam' aleykom wa rahmatulah w abarakatuh,

Dés lors, tout écrit portant la trace de cet Un, est un reflet du Coran, ou tout simplement un autre mode de formulation (certains textes de Rûmi qui sont d'ailleurs repris dans le spectacle de théâtre annoncé par Yateem, traitent très justement de cette idée).

Ah oui, Yateem, premier sur la promo...On en remet une couche : http://www.al-imane.fr/forumv/showthread.php?t=5998 :icon_bigg

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
Salam

Dans l'absolu, le Coran et ses interprétations suffisent à l'évolution spirituelle. Mais comme vous le savez, l'homme vit dans le relatif. En ce sens, se contenter du Coran devient une ouverture au monde à partir du moment où
on regarde le monde à la lumière même du Coran. Si cette Parole est Lumière elle est moins destinée à être regardée elle-même qu'à éclairer le monde que le croyant contemple à travers elle

(...juste pour le plaisir de vous relire!)

Le message de tous les écrits saints est le même, et le Coran ne cesse de répeter qu'il n'apporte rien de nouveau et qu'il n'est qu'un rappel à l'Un. Dés lors, tout écrit portant la trace de cet Un, est un reflet du Coran, ou tout simplement un autre mode de formulation (certains textes de Rûmi qui sont d'ailleurs repris dans le spectacle de théâtre annoncé par Yateem, traitent très justement de cette idée).

Le reflet de cet UN est-il celui du monothéisme ou du souffle divin que l'on retrouve dans d'autres dotrines ou philosophies qui tendent vers Dieu?
Unité de Dieu, division des hommes?
Dans une autre discussion je ne me rapelle plus exactement les termes, vous parlez du désir comme élément à supprimer pour être le plus proche de Dieu... Cela rejoint l'idée de "détachement" du bouddhisme.
D'ailleurs que pense l'Islam du boudhisme? D'après mes sources il n'est pas considérée comme une religion (et c'est vrai qu'il ne se revendique pas comme telle). Mais alors une femme boudhiste ne pourra pas se marier avec un homme chiite (s'il veut rester en accord avec les règles de sa communauté)?
Stop hors sujet...





Il est vrai que le rituel a aussi une dimension "horizontale" dont la portée est plus socio-culturelle que véritablement spirituelle. Il est vrai que là le sens domine, si bien que certaines propositions prophétiques peuvent aujourd'hui se trouvées relativisées de fait. Cependant, même là, la transcendance du sens peut avoir une fonction (que je ne défends pas mais que je me contente de décrire) qui est celle de la cohésion sociale. De nombreux systèmes socio-juridiques, avec des codes parfois insensés, n'ont en fait de légitimité que dans la mesure où ils assurent la pérennité du groupe.

Si on admet que la religion à ses débuts a aussi bien un sens de régulation sociale qu'un rôle spirituel, pouvez-vous me donner des exemples d'adaptation aux mutations sociales liées à l'évolution du monde?
Par exemple pour donner un thème original et qui ne fâche pas, la femme est-elle toujours considérée par tous comme inférieure à l'homme?
J'imagine qu'à force de répéter à travers les siècles les mêmes choses, rituels, pratiques sans jamais les questionner, certains héritiers de ces traditions en ont peut-être oublié la dimension justement qui transcende le geste, et alors quand il ne reste plus que le geste vide, si on retire le geste, il ne reste plus rien d'où l'attachement déraisonné à certaines pratiques à certains MOTS..?
En fait je me pose la question de la conscience des choses comme seule véritable point de départ mais du coup peut-être que le geste amène aussi à la prise de conscience...

Pourriez-vous par exemple me dire quelques mots sur le port du voile par les femmes,par exemple son but au départ et son intérêt aujourd'hui?
Ou encore, aujourd'hui je parlais avec un ami sunnite qui m'a dit "les chiites, c'est pas bien, ils se flagellent pour de comémorations, ils n'ont pas le droit, c'est interdit dans le Coran"... Quelle valeur et quel sens donnez vous à cela, c'est pour ne pas oublier le meurtre de Hussein?

D'ailleurs, l'Imam Baqir (as) demande de lire le Coran comme s'il nous avait été révélé en personne.

Peut-être auriez-vous quelque bibliographie à me conseiller à ce sujet?

Perso, vos questions ne me dérangent pas...

C'est gentil, alors bon courage si vous me faites l'honneur de me répondre encore. Aujourd'hui ça part un peu dans tous les sens...
Il va falloir peut-être que j'ouvre une dicussion : une dicussion/ un thème...

Et puis comment faire pour que les "citations" soient mises en page, "comme tout le monde" ???

Merci!
Salam
 
Wa salam wa rahmatulah,

Et puis comment faire pour que les "citations" soient mises en page, "comme tout le monde" ???

C'est très simple, il vous faut selectionner avec la souris le texte que vous voulez citer comme illustré ici :

731_1182183597.jpg


Ensuite, il ne vous reste qu'à cliquer sur le bouton "quote"
731_1171632703.gif
, et cela aura pour effet d'encadrer la citation. Renouvelez cette opération avec chaque morceau de texte que vous le désirez...

Espèrant avoir été clair...

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.

Ps : Je me suis permis de rectifier votre précédent message dans ce sens.
 
salam alaykoum Marie

salam alaykoum Marie,

Je suis heureuse si tu as pu te reconnaitre dans mes paroles, j'espere que tu trouvera se que tu recherche (ton ami) et aussi te dire que je ressent vraiment la foi dans l'Islam et qu'en apprenant vraiment ont comprend le sens de la vie!! J'ai eu tellement de frissons, tellement d'émotions en lisant des passages du Coran ou des prières saintes, voire même de paroles des convertis et plus encore. Je pense avoir vraiment trouvé mon chemin, je suis croyante et catholique de naissance mais je reproche trop de choses aux Chrétiens, au Vatican et leurs marionettes!!
Bref, je ne peux t'aider sur ton ami mais je prie pour que tu le retrouve, inchallah, il te donnera des nouvelles tôt ou tard, j'en suis sûr :)

Bienvenue et j'espere à bientôt.

salam alaykoum à tous
 
salam alaykoum Marie,

Je suis heureuse si tu as pu te reconnaitre dans mes paroles, j'espere que tu trouvera se que tu recherche (ton ami) et aussi te dire que je ressent vraiment la foi dans l'Islam et qu'en apprenant vraiment ont comprend le sens de la vie!! J'ai eu tellement de frissons, tellement d'émotions en lisant des passages du Coran ou des prières saintes, voire même de paroles des convertis et plus encore. Je pense avoir vraiment trouvé mon chemin, je suis croyante et catholique de naissance mais je reproche trop de choses aux Chrétiens, au Vatican et leurs marionettes!!
Bref, je ne peux t'aider sur ton ami mais je prie pour que tu le retrouve, inchallah, il te donnera des nouvelles tôt ou tard, j'en suis sûr :)

Bienvenue et j'espere à bientôt.

salam alaykoum à tous

Salam et merci Assia
Je suis d'accord avec toi concernant l'hypocrisie (et tout le reste) du Vatican.. et je me rend compte que cela peut faire perdre du sens à ta foi dans un contexte comme celui-là. Toutefois chaque religion est aussi liée à une culture et si on admet que le message est le même pourquoi aller chercher ailleurs ce que nos propres textes peuvent nous aider à atteindre?
C'est une question volontairement "provoc", je me dis que c'est important de questionner notre héritage culturel avant de le rejeter en bloc, parceque c'est "ta communauté" d'origine et tu as aussi le devoir de lui faire honneur en "resistant" de l'intérieur avec les outils que Dieu t'as donné. Car l'hypocrisie, les luttes de pouvoir, le mensonge, tu les retrouveras partout, c'est inhérent à l'humanité ...
Bon voilà, ça c'est une partie de ma pensée que je te soumets juste parceque pour moi c'est un élement à prendre en compte, les musulmans sont les premiers à mettre en avant cette question de la communauté.
L'autre partie de ma pensée et c'est celle qui compte le plus, c'est mon admiration pour la confiance que tu as en Dieu. Par tes questions, tes rencontres tu as su n'être pas prisonnière, assez ouverte pour écouter la parole d'une "autre religion", et c'est beau que tu t'y sois retrouvée, elle sera donc une aide précieuse pour toi dans ton cheminement vers Dieu.
Désolée je ne peux pas m'empêcher de dire "ce que je pense" mais c'est pour moi la base de l'échange...
Donne-nous de tes nouvelles !

Que Dieu te garde
Salam
PS: Du coup j'ai relu les réponses aux questions que tu as posées dans ta présentation, et j'y ai vu plus encore que ce que j'espérais dans certaines de mes questions que je viens de poser, MERCI A LEURS AUTEUR(E)S ! J'ai un peu honte parceque je les avais déjà lues et pourtant, la question de la femme m'est revenue en premier ... dur combat contre les préjugés! Difficile de faire la part des choses, parole de Dieu, pratiques culturelles, faiblesses humaines...
Salam
 
Salam alaykoum

Salam alaykoum Marie,

Je comprend bien ton état d'esprit, j'ai pensé pareil. Je me disais qu'à partir du moment ou on croit en Dieu, rien ne pourrait être mieux, seulement non, je me sens plus proche de lui par les prieres musulmane que par les notre, j'ai vraiment ressenti de la douceur, de la confiance en m'instruisent de plus en plus. Maintenant je prend le temps d'étudier parfaitement et je pense que cela prendra un certain temps avant que je sois prete à me convertir pour enfin être digne de pratiquer convenablement. Je pense que tout est une question d'état d'esprit mais le plus important en tout etat de cause, c'est d'y croire, croire en Dieu et le remercier chaque jours pour ce qu'il nous apporte.
Si jamais tu cherche à mieux comprendre mon raisonnement, à la base c'étais par amour puis par la suite pour ce que je ressent lorsque j'avance dans mon étude des prieres et de l'histoire au fur et à mesure.

Salam alaykoum, et j'espere à tres bientot te relire...
 
Le reflet de cet UN est-il celui du monothéisme ou du souffle divin que l'on retrouve dans d'autres dotrines ou philosophies qui tendent vers Dieu?
Unité de Dieu, division des hommes?

Oui, ou même multiplicité des cultures et des langages. Je ne pense pas qu'il faille y voir quelque chose de négatif. De même que rien n'est jamais mauvais en soi, le multiple en lui-même n'est ni bon ni mauvais, il devient nuisible quand on lui demande plus qu'il ne peut nous offrir, à savoir l'Un lui-même.

Dans une autre discussion je ne me rapelle plus exactement les termes, vous parlez du désir comme élément à supprimer pour être le plus proche de Dieu... Cela rejoint l'idée de "détachement" du bouddhisme.
D'ailleurs que pense l'Islam du boudhisme? D'après mes sources il n'est pas considérée comme une religion (et c'est vrai qu'il ne se revendique pas comme telle). Mais alors une femme boudhiste ne pourra pas se marier avec un homme chiite (s'il veut rester en accord avec les règles de sa communauté)?
Stop hors sujet...

Avant tout, quand je m'exprime sur ce genre de sujet, je parle bien sûr en mon nom et non au nom de shiisme que vous êtes en train de découvrir. Et je suis conscient que certaines de mes positions ne sont pas celles de la majorité. Officiellement le bouddhisme n'est pas reconnu, on lui reproche une forme d'idolatrie de la figure du Bouddha. Cependant, les sources coraniques et prophétiques ne parlent nécessairement pas du bouddhisme de façon officielle puisque cette région du globe ne connaissait pas cette voie. Donc la position de l'islam sur la question est celles de savants tardifs, humains et limités à leurs champs de connaissances et à leurs cultures. Du coup, ces positions sont multiples, et nombreux sont les mystiques (comme Sohrawardi) par exemple à avoir intégrée la figure du Bouddha dans la spiritualité musulmane, notamment sous l'angle de l'acceptation, du renoncement et de la sérénité intérieure.

Donc officiellement le bouddhisme n'étant pas considéré comme une religion du Livre, un homme shiite ne devrait pvr épouser une bouddhiste. C'est ce que disent les textes. Apres tout dépend, la façon de cet homme se représente la figure de l'autre.

Si on admet que la religion à ses débuts a aussi bien un sens de régulation sociale qu'un rôle spirituel, pouvez-vous me donner des exemples d'adaptation aux mutations sociales liées à l'évolution du monde?

Les châtiments corporels, le statut des membres des autres religions, l'esclavage, la polygamie...

Par exemple pour donner un thème original et qui ne fâche pas, la femme est-elle toujours considérée par tous comme inférieure à l'homme?

Je comprends très bien la question et il est vrai qu'elle mérite d'être posée mais je pense qu'elle est mal posée. Le problème vient du fait que l'on pense un avant ou ailleurs avec les catégories d'un ici et maintenant. Ainsi, soucieux de le comprendre on colle à l'altérité nos schèmes de penser qui se révèlent bien faibles car issus de notre propre histoire. Pour que la femme soit "inférieure" à l'homme, il faudrait que tout deux puissent être determinés de façon quantitative et qu'une comparaison de ces deux quantités nous fasse constater l'infériorité de l'une par rapport à l'autre. L'islam part d'une vision du monde, assez étrangère à celle d'aujourd'hui en occident, et qui est celle du fonctionnalisme. C'est l'idée que dans un système quelconque chaque élement à une fonction précise qui ne pourrait être assumée par un autre élement. Cependant, si l'on plaque à ce système une vision identitaire où tout est interchangeable (vision d'ailleurs très récente en occident), on ne peut que avoir l'impression d'une inégalité.

le problème vient d'une confusion sémantique entre les notions d'égalité et d'identité. Le monde moderne pense l'égalité en terme d'identité, dés lors A est égale à B signifie inconsciemment que A identique à B. Du coup, le combat pour l'égalité entre l'homme et la femme devient un combat pour l'identification de l'un à l'autre. L'islam dissocie ces notions en disant qu'on peut très bien être égaux en valeur sans nécessairement être identiques.

Le seul soucie est que les codes culturels par lesquels l'islam accorde cette valeur ne corresponde plus au monde dans lequel nous vivons, ce qui occasionne les malentendus et les mécompréhensions.

Par contre, il y a l'élement culturel dont il faut aussi tenir compte. Là où le bat blesse c'est que ce sytème peut être inconsciemment récupéré par la culture parfois machiste et patriarchale des musulmans eux-mêmes pour en faire un moyen d'oppression de la femme.

Mais sur ce plan, comme sur le premier, il est évident que les choses changent et que la femme a de plus en plus de droit qu'elle n'avait pas auparavant.


J'imagine qu'à force de répéter à travers les siècles les mêmes choses, rituels, pratiques sans jamais les questionner, certains héritiers de ces traditions en ont peut-être oublié la dimension justement qui transcende le geste, et alors quand il ne reste plus que le geste vide, si on retire le geste, il ne reste plus rien d'où l'attachement déraisonné à certaines pratiques à certains MOTS..?

Il faut certes déplorer cet attachement naif et maladif aux formes et aux mots vidés de leurs substances. Mais ces gens là préservent quelque chose sans s'en rendre compte. C'est grâce à eux que la Loi reste vivante parmi les hommes. Ils sont comme le lit de la rivière, ils sont là pour que les formes demeurent pour que à n'importe quel moment l'esprit puisse investir à nouveau ce corps rituel. La primauté de l'esprit sur la loi pousse nécessairement à certains écarts via une plus large part d'initiative personnelle. En soi ce n'est pas un mal, bien au contraire. Mais si depuis le début de l'islam on avait eu que cette approche, les formes n'auraient peut-être pas pu arriver jusqu'à aujourd'hui. Alors que l'obstination ritualiste du plus grand nombre peut aussi permettre de préserver ses formes dans leur sacralité même.

En fait je me pose la question de la conscience des choses comme seule véritable point de départ mais du coup peut-être que le geste amène aussi à la prise de conscience...

Oui, il y a la magie du geste. Le Bouddhisme lui-même enseigne à aller au dela du sens, qui peut aussi être un élément d'alimentation du mental. Le mantra hindou a également cette même fonction d'apaisement du mental. Le geste permet de transcender la logique du sens. Quand le corps se prosterne, il se passe entre lui et la terre qu'il touche quelque chose que, fort heureusement, la conscience ne saura jamais.

Pourriez-vous par exemple me dire quelques mots sur le port du voile par les femmes,par exemple son but au départ et son intérêt aujourd'hui?
Ou encore, aujourd'hui je parlais avec un ami sunnite qui m'a dit "les chiites, c'est pas bien, ils se flagellent pour de comémorations, ils n'ont pas le droit, c'est interdit dans le Coran"... Quelle valeur et quel sens donnez vous à cela, c'est pour ne pas oublier le meurtre de Hussein?

Oui, dés que j'ai un peu de temps inshallah lol...

Peut-être auriez-vous quelque bibliographie à me conseiller à ce sujet?

Oui, oui... Inshallah.

Sinon, pour votre ami, écrivez-moi par Message perso, je vous transmettrai mon mail.

paix sur vous.
 
Salam

Puisque je suis déjà intervenu dans quelques discussions, il m'a semblé bon de me présenter dans cette rubrique dont je viens de prendre connaissance.

Que vous dirai-je de moi? Ferai-je l'aveu de mes qualités que je vous donnerai mille fois l'opportunité de me démentir, vous raconterai-je la nuit obscure qui m'habite qu'aussitôt je prendrai celà comme un début d'humilité que je cajolerai par la suite dans un semblant d'introspection....car hélas, ne ruse t'on jamais aussi bien que contre soi-même?

En vous souhaitant de connaître l' Amour ardent, je souhaite vous rendre hommage à tous, pour la noblesse que vous dégagez et la qualité de vos discussions. Pour ma part, je m'efforcerai de me montrer digne de votre fréquentation. Aussi, je vous remercie d'avance pour la tolérence que vous aurez accepté de m'accorder tant que je serai parmi vous.

Je connais le chiisme depuis une dizaine d'années, j'ai adhéré et me suis mis en chemin. Là, j'ai été reçu dans les demeures célestes de l'extase et mon être entier s'est élargi dans des espaces insoupçonnés, puis j'ai été éprouvé...je suis tombé et je me suis blessé, gravement je crois car aujourd'hui encore je suis un homme malade.

Je suis d'origine marocaine mais en réalité, je me sens apatride. Je ne dis pas ça par une sorte d'humanisme romantique, mais bien car je me sens véritablement déshérité culturellement au point que ce "déshéritement" constitue la structure de base de ma personnalité ou, pour parler plus fondamentalement, la structure de base de ma névrose sociale.

Bien entendu, celà ne me distingue pas, car je le partage avec des milliers de personnes issues comme moi de l'immigration marocaine en Belgique.

Exilé dans l'exil, sans racines, j'ai renoncé naturellement à la recherche de l'identité sociale et me suis mis en quête de l'identité ontologique...mais c'était une erreur car ce monde connait celui qui l'habite et ne manque pas de le retrouver où qu'il soit.. Je suis donc redescendu ici-bas où je me trouve aujourd'hui,parmi vous, comme vous, embourbé dans la négligence et à la recherche de bras tendus.

Je vous préviens que si vous me cherchez, c'est en dessous de vous que vous me trouverez, embourbé plus encore comme si, par l'effet d'une loi d'accélération gravitationnelle métaphysique, il fût écrit que ma hauteur sera proportionnelle à ma bassesse. C'est donc vers le bas mes chers amis qu'il vous faudra me tendre le bras...voilà, c'est assez parlé, ne m'en voulez pas, "je est un autre".
 
As-salam' aleykom wa rahmatulah wa barakatuh,

Puisque je suis déjà intervenu dans quelques discussions, il m'a semblé bon de me présenter dans cette rubrique dont je viens de prendre connaissance.

Que vous dirai-je de moi? Ferai-je l'aveu de mes qualités que je vous donnerai mille fois l'opportunité de me démentir, vous raconterai-je la nuit obscure qui m'habite qu'aussitôt je prendrai celà comme un début d'humilité que je cajolerai par la suite dans un semblant d'introspection....car hélas, ne ruse t'on jamais aussi bien que contre soi-même?

En vous souhaitant de connaître l' Amour ardent, je souhaite vous rendre hommage à tous, pour la noblesse que vous dégagez et la qualité de vos discussions. Pour ma part, je m'efforcerai de me montrer digne de votre fréquentation. Aussi, je vous remercie d'avance pour la tolérence que vous aurez accepté de m'accorder tant que je serai parmi vous.

Je connais le chiisme depuis une dizaine d'années, j'ai adhéré et me suis mis en chemin. Là, j'ai été reçu dans les demeures célestes de l'extase et mon être entier s'est élargi dans des espaces insoupçonnés, puis j'ai été éprouvé...je suis tombé et je me suis blessé, gravement je crois car aujourd'hui encore je suis un homme malade.

Je suis d'origine marocaine mais en réalité, je me sens apatride. Je ne dis pas ça par une sorte d'humanisme romantique, mais bien car je me sens véritablement déshérité culturellement au point que ce "déshéritement" constitue la structure de base de ma personnalité ou, pour parler plus fondamentalement, la structure de base de ma névrose sociale.

Bien entendu, celà ne me distingue pas, car je le partage avec des milliers de personnes issues comme moi de l'immigration marocaine en Belgique.

Exilé dans l'exil, sans racines, j'ai renoncé naturellement à la recherche de l'identité sociale et me suis mis en quête de l'identité ontologique...mais c'était une erreur car ce monde connait celui qui l'habite et ne manque pas de le retrouver où qu'il soit.. Je suis donc redescendu ici-bas où je me trouve aujourd'hui,parmi vous, comme vous, embourbé dans la négligence et à la recherche de bras tendus.

Je vous préviens que si vous me cherchez, c'est en dessous de vous que vous me trouverez, embourbé plus encore comme si, par l'effet d'une loi d'accélération gravitationnelle métaphysique, il fût écrit que ma hauteur sera proportionnelle à ma bassesse. C'est donc vers le bas mes chers amis qu'il vous faudra me tendre le bras...voilà, c'est assez parlé, ne m'en voulez pas, "je est un autre".

C'est avec un immense plaisir que nous vous accueillons ici. Vous semblez, selon moi, être un potentiel de connaissances vu votre conception des choses et j'espère être capable de comprendre ce que vous voulez faire passer...

Vos interventions sont déjà une lumière ici, ne vous privez pas...

Soyez donc le bienvenu, prenez place et merci de votre présence...

Que Dieu vous garde,

Salam wa rahmatulah wa barakatuh.
 
Salam et bienvenue,

"je est un autre".

Et cet autre, vous a-t-il véritablement "déssaisit du pouvoir de dire Je"? (Deleuze)
L'autre, c'est l'imperceptible, sur lui repose tant de choses comme la création figurante, défigurante (rebelle), seul capable de tracer les formes de devenirs.
Que de réflexions...suscitées par ce petit bout de phrase, qui est vôtre.
Nous aurons, je crois, beaucoup de plaisir à vous lire, toutes et tous...
 
Salam!
C'est que vos réponses engendrent de nouvelles questions... (quand on dit que la réponse est le malheur de la question...ici c'est plutôt le contraire!).

Du coup au lieu de lancer comme ça mes questions à tout vent en attendant qu'elles prennent sens à travers vos réponses, je vais m'y coller un peu plus activement toute seule en commençant par ouvrir des livres qui pourront me donner au moins un cadre théorique général.

Bien sûr vos suggestions sont toujours les bienvenues...

Sinon j'ai acheté la traduction du Coran de D.Masson en poche, et il me sera facile de trouver une petite version en arabe comme le texte est le même partout.
Quant à savoir quand je l'ouvrirai... ce n'est pas comme les autres livres qu'on peut lire à tout moment, à n'importe quel endroit... Au moins pour le début, j'attends qu'il m'invite à sa lecture, ou plutôt j'attends de pouvoir répondre dans les meilleures conditions à son invitation...(pas toujours en train de courir entre deux métro..)

Allez je vais bouquiner dans le métro (j'aime bien le mot "bouquiner", même s'il est un peu familier, il résonne comme "uhibuk"...)


Merci
A bientôt inshallah
SALAM




Oui, dés que j'ai un peu de temps inshallah lol...
Inshallah
 
merci pour vos réactions, je prends avec beaucoup de prudence vos compliments, non pas car je doute de votre bonne foi mais bien car j'ai la vanité sensible...

L'autre apparait effectivement comme une condition de connaissance de soi, ce précepte clairement établi dans le Coran trouve son pendant dans les nombreuses discussions épistémologiques qui ont animé et animent encore l'ethnologie... Mais de façon plus fondamentale, "Je est un autre" évoque pour moi l'aliénation originelle de l'homme, aliénation qui nous fait oublier la relativité de notre existence...Je n'est pas "moi" ou alors juste relativement, dans un certain ordre d'existence, car moi, dans l'absolu, n'a aucune réalité.

Voici un poème de l'Imam Khomeini qui, mieux que mes phrases, saura exprimer la vérité de cette idée:

Dans l'intimité des épris (titre)

Auprès des derviches nous n'eûmes nulle paix
Ni au monastère Son appel, Son accès

Nous ne lûmes nul livre au bon cours de l'intime
Au foyer de l'ami je ne vis nulle estime

Dans le tas des livres, oui, nous ne lûmes rien
Des pages devant nous nous n'eûmes aucun bien

Au temple de l'idôle, oui, en vain nous vécûmes
Au milieu des rivaux, ni drogue, ni amertume

Je rejoins les épris pour retrouver enfin
Au jardin de l'aimé un souffle, un chemin

Le "nous" et le "moi" sont fruits de l'intelligence
Chez l'épris ont pris fin les "nous" et les "moi" d'urgence.
 
"je est un autre".

Salam,

Là j'carbure au kawa, lol.
Altérité, aliénation...un texte :

"Thomas demeura à lire dans sa chambre. Il était assis, les mains jointes au-dessus de son front, les pouces appuyés contre la racine des cheveux, si absorbé qu'il ne faisait pas un mouvement lorsqu'on ouvrait la porte. Ceux qui entraient, voyant son livre toujours ouvert aux mêmes pages, pensaient qu'il feignait de lire. Il lisait. Il lisait avec une minutie et une attention insurpassables. Il était, auprès de chaque signe, dans la situation où se trouve le mâle quand la mante religieuse va le dévorer. L'un et l'autre se regardaient. Les mots, issus d'un livre qui prenait une puissance mortelle, exerçaient sur le regard qui les touchait un attrait doux et paisible. Chacun d'eux, comme un oeil à demi fermé, laissait entrer le regard trop vif qu'en d'autres circonstances il n'eût pas souffert. Thomas se glissa donc vers ces couloirs dont il s'approcha sans défense jusqu'à l'instant où il fut aperçu par l'intime du mot. Ce n'était pas encore effrayant, c'était au contraire un moment presque agréable qu'il aurait voulu prolonger. Le lecteur considérait joyeusement cette petite éincelle de vie qu'il ne doutait pas d'avoir éveillée. Il se voyait avec plaisir dans cet oeil qui le voyait. Son plaisir même devint très grand. Il devint si grand, si impitoyable qu'il le subit avec une sorte d'effroi et que, s'étant dressé, moment insupportable, sans recevoir de son interlocuteur un signe complice, il aperçut toute l'étrangeté qu'il y avait à être observé par un mot comme par un être vivant, et non seulement par un mot, mais par tous les mots qui se trouvaient dans ce mot, par tous ceux qui l'accompagnaient et qui à leur tour contenaient en eux-mêmes d'autres mots, comme une suite d'anges s'ouvrant à l'infini jusqu'à l'oeil de l'absolu. D'un texte aussi bien défendu, loin de s'écarter, il mit toute sa force à vouloir se saisir, refusant obstinément de retirer son regard, croyant être encore un lecteur profond, quand déjà les mots s'emparaient de lui et commençaient de le lire. Il fut pris, pétri par des mains intelligibles, mordu par une dent pleine de sève; il entra avec son corps vivant dans les formes anonymes des mots, leur donnant a substance, formant leurs rapports, offrant au mot être son être. Pendant des heures, il se tint immobile, avec, à la place des yeux, de temps en temps le mot yeux : il était inerte, fasciné et dévoilé. Et même plus tard, lorsque, s'étant abandonné et regardant son livre, il se reconnut avec dégoût sous la forme du texte qu'il lisait, il garda la pensée qu'en sa personne déjà privée de sens, tandis que, juchés sur ses épaules, le mot Il et le mot Je commençaient leur carnage, demeuraient des paroles obscures, âmes désincarnées et anges des mots, qui profondément l'exploraient. La première fois qu'il distingua cette présence, c'était la nuit. Par une lumière qui descendait le long des volets et partageait le lit en deux, il voyait la chambre tout à fait vide, si incapable de contenir un objet que la vue en souffrait. Le livre pourrissait sur la table. Personne ne marchait dans la pièce. Sa solitude était complète. Et cependant, autant il était sûr qu'il n'y avait personne dans la chambre et même dans le monde, autant il était sûr que quelqu'un était là,
qui habitait son sommeil, l'approchait intimement, qui était autour de lui et en lui. Par un mouvement naïf, il se leva sur son séant et chercha à percer la nuit, essayant avec la main de se donner de la lumière. Mais il était comme un aveugle qui, entendant du bruit, allumerait précipitamment sa lampe : rien ne pouvait lui permettre de saisir sous une forme ou sous une autre cette présence.; Il était aux prises avec quelque chose d'inaccessible, d'étranger, quelque chose dont il ne pouvait dire : cela n'existe pas, et qui néanmoins l'emplissait de terreur et qu'il sentait errer dans l'aire de sa solitude. Toute la nuit, tout le jour ayant veillé avec cet être, comme il cherchait le repos, brusquement il fut averti qu'un autre avait remplacé le premier, aussi inaccessible, aussi obscur et pourtant différent. C'était une modulation dans ce qui n'existait pas, une manière différente d'être absent, un autre vide dans lequel il s'animait. Maintenant c'était sûr, quelqu'un s'approchait de lui, qui se tenait non pas nulle part et partout, mais à quelques pas, invisible et certain. Par un mouvement que rien n'arrêterait, que rien non plus ne précipiterait, venait à sa rencontre une puissance dont il ne pouvait accepter le contact. Il voulut fuir. Il se jeta dans le couloir. Haletant et presque hors de soi, il n'eut pas fait quelques pas qu'il reconnut le progrès inévitable de l'être qui venait à lui. Il retourna dans la chambre. Il barricada la porte. Il attendit, le dos appuyé au mur. Mais ni les minutes ni les heures n'épuisèrent son attente. Il se sentait toujours plus proche d'une absence toujours plus monstrueuse dont la rencontre demandait l'infini du temps. Il la sentait à chaque instant plus près de lui et la devançait d'une portion, infime mais irréductible, de la durée. Il la voyait, être épouvantable qui dans l'espace se pressait déjà contre lui et, existant hors du temps, restait infiniment éloigné. Attente et angoisse si insupportables qu'elles le détachèrent de lui-même. Une sorte de Thomas sortit de son corps et alla au-devant de la menace qui se dérobait. Ses yeux essayèrent de regarder non pas dans l'étendue, mais dans la durée et dans un point du temps qui n'existait pas encore. Ses mains cherchèrent à toucher un corps impalpable et irréel. C'était un effort si pénible que cette chose qui s'éloignait de lui et, en s'éloignant, tentait de l'attirer, lui parut la même que celle qui indiciblement se rapprochait. Il tomba à terre. Il avait le sentiment d'être couvert d'impuretés. Chaque partie de son corps subissait une agonie. Sa tête était contrainte de toucher le mal, ses poumons de le respirer. Il était là sur le parquet, se tordant, puis rentrant en lui-même, puis sortant. Il rampait lourdement, à peine différent du serpent qu'il eût voulu devenir pour croire au venin qu'il sentait dans sa bouche. Il mettait sa tête sous le lit dans un coin plein de poussières, il se reposait dans les déjections comme dans un lieu de rafraîchissement où il se voyait plus propre qu'en lui-même. C'est dans cet état qu'il se sentit mordu ou frappé, il ne pouvait le savoir, par ce qui lui sembla être un mot, mais qui ressemblait plutôt à un rat gigantesque, aux yeux perçants, aux dents pures, et qui était une bête toute-puissante. En la voyant à quelques pouces de son visage, il ne put échapper au désir de la dévorer, de l'amener à l'intimité la plus profonde avec soi. Il se jeta sur elle et, lui enfonçant les ongles dans les entrailles, chercha à la faire sienne. La fin de la nuit vint. La lumière qui brillait à travers les volets s'éteignit. Mais la lutte avec l'affreuse bête qui s'était enfin révélée d'une dignité, d'une magnificence incomparables, dura un temps qu'on ne put mesurer. Cette lutte était horrible pour l'être couché par terre qui grinçait des dents, se labourait le viage, s'arrachait les yeux pour y faire entrer la bête et qui eût ressemblé à un homme. Elle était presque belle pour cette sorte d'ange noir, couvert de poils roux, dont les yeux étincelaient. Tantôt l'un croyait avoir triomphé et il voyait descendre en lui avec une nausée incoercible le mot innocence qui le souillait. Tantôt l'autre le dévorait à son tour, l'entraînant par le trou d'où il était venu, puis le rejetait comme un corps dur et vide. A chaque fois, Thomas était repoussé jusqu'au fond de son être par les mots mêmes qui l'avaient hanté et qu'il poursuivait comme son cauchemar et comme l'explication de son cauchemar. Il se retrouvait toujours plus vide et plus lourd, il ne remuait plus qu'avec une fatigue infinie. Son corps, après tant de luttes, devint entièrement opaque et, à ceux qui le regardaient, il donnait l'impression reposante du sommeil, bien qu'il n'eût cessé d'être éveillé."

Thomas l'Obscur, Maurice Blanchot.
 
Salam alaykoum

On m'a demandé de venir me présenter Que dire??

J'ai 25 ans je suis converti depuis quelques années
J'ai appris la religion avec l'ecole Achaffayy ( desolé pour l'orthogaphe) pendant 8 mois donc les bases de la croyance
Je suis mariée avec un tunisien qui a appris la religion de l'ecole Malik et Imamit
D'ou mes questions!!!
J'ai un bebe d 7 mois qui s'appelle Hassan
J'avoue que je ne sais pas quoi dire d'autre :icon_wink

Voila a bientot

Salam
 
Salam alaykoum

On m'a demandé de venir me présenter Que dire??

J'ai 25 ans je suis converti depuis quelques années
J'ai appris la religion avec l'ecole Achaffayy ( desolé pour l'orthogaphe) pendant 8 mois donc les bases de la croyance
Je suis mariée avec un tunisien qui a appris la religion de l'ecole Malik et Imamit
D'ou mes questions!!!
J'ai un bebe d 7 mois qui s'appelle Hassan
J'avoue que je ne sais pas quoi dire d'autre :icon_wink

Voila a bientot

Salam

Salam alaycom Soeur,

Je vous souhaite la bienvenue parmis nous. J'espère que le forum saura répondre à la diversité de vos interrogations. Il me semble que les sujets que vous avez lancé ont peut être déjà été abordé ici. Je laisse le soin à ceux qui connaissent ce forum mieux que moi de vous y orienter.

Que Dieu vous garde ainsi que vos êtres chers,

Salam alaycom.
 

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