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La pluralité de la Marja’iyya est une expression de la diversité intellectuelle

Albatoul

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Assalamu'alaykom

Fadlallah interviewé par un quotidien allemand

Fadlallah : La pluralité de la Marja’iyya est une expression de la diversité intellectuelle, culturelle et sur le plan de l’ijtihâd. Nous préférons la marji’iyya institution.

Question : J’aimerais savoir, de votre part, si vos positions avaient-elles connu des changements depuis les années quatre-vingt jusqu’à aujourd’hui, sur trois points : la Marja’iyya, la République Islamique et Hezbollah ?

Réponse : Pour ce qui est de la Marja’iyya, mon nom a été proposé, après les années quatre-vingt, pour remplir la fonction de Marja’ chargé des questions des fatwa au niveau du monde musulman chiite en général. Il existe beaucoup de Chiites dans les autres parties du monde qui adoptent mes fatwa légaux et qui s’ouvrent à mes idées au sujet de certaines questions culturelles contemporaines.

Pour ce qui est de Hezbollah, il est connu que la génération qui est devenue représentative de Hezbollah est la génération qui a été formée à partir de mes idées et ce depuis la période qui a même précédée les années quatre-vingt, que se soit au Liban ou même en Iraq, comme c’est le cas de la génération du parti da’wa Islamique et autres. C’est que je suis né là-bas et j’ai fait un long séjour en Iraq. Les islamistes iraquiens ont tant profité de mes écrits et de mes idées, tout comme la jeunesse islamique libanaise avant même la naissance de Hezbollah. Avec l’apparition de Hezbollah, je n’y faisais pas partie. Je leur disais : « Je ne fais pas partie de vous car je n’agis pas à la manière des partis. Mais lorsque vous me consultez au sujet des affaires, je les soutiens si je les acceptes, et si je ne les accepte pas je ne les soutiens pas ».

Après cela, avec la victoire de la révolution islamique en Iran et la création de la République Islamique, il y a eu certains désaccords naturels entre nous et Hezbollah, surtout au sujet de la question de l’Autorité du jurisconsulte et de la Marja’iyya, mais sur un arrière-fond constitué de beaucoup de dénominateurs communs. Il y a eu après l’escalade du désaccord lorsque ma Marja’iyya a été proclamée, car il préféraient la Marja’iyya de Sayyid Ali Khamenei. Mais dernièrement nos relations sont devenues bonnes.

Pour ce qui est de la République Islamique, je la soutiens certes, mais je ne m’accorde pas avec elle sur toute la ligne. J’approuve sa politique face à la politique américaine, mais je ne suis pas d’accord avec elle sur tous les autres plans, que ce soit en ce qui concerne certaines théories ou en ce qui concerne la réalité intérieure. Quant aux idées concernant la création d’une république islamique au Liban, je ne pense pas qu’il y ait des possibilités pour cela car, primo, le Liban est un pays multiconfessionnel et, secundo, la réalité internationale dans sa globalité et la réalité arabe n’acceptent pas une république islamique. Même beaucoup de Musulmans, sunnites et chiites, n’acceptent pas, à cent pour cent, l’idée d’une république islamique. Pour cette raison, cette idée n’est pas réaliste. Lorsque nous parlions de la république islamique, nous le faisions du point de vue culturel et non pas du point de vue politique réaliste.

Question : J’ai lu certains des livres de votre Eminence et j’ai constaté l’existence de contradictions dans vos idées au sujet de la Marja’iyya chiite. Tantôt tu dis que tu approuves la pluralité des Marja’, tantôt tu es contre la pluralité des Marja’ ?

Réponse : Ce que j’entends par la pluralité c’est la diversité intellectuelle, culturelle et sur le plan de l’ijtihâd, et non pas la pluralité du point de vue du statut et du poste. Mais j’ai dit, dans mon livre sur la Marja’iyya, que je préfère que la Marja’iyya chiite soit à l’exemple d’une institution, comme c’est le cas de l’Autorité du Vatican, de sorte à ce qu’il y ait un haut responsable qu’on choisit par élection parmi les mujtahid, par exemple, ainsi que des commissions chargées d’étudier toutes les questions, qu’elles soient politiques, culturelles ou autres. Le grand Marja’ ne doit pas être une seule personne entourée de ses fils et de ses proches parents.

Question : Cependant vous dites dans votre livre que cette pluralité possède des aspects positifs reconnus par beaucoup de savants du fait qu’elle ne lie pas la Nation à un seul avis ou à une seule ligne ?

Réponse : C’est une autre affaire. Lorsqu’il y a pluralité de Marja’, cela veut dire que l’homme dispose ainsi de sa liberté de choisir tel ou tel Marja’, du fait que ces derniers diffèrent sur le plan culturel et intellectuel, et ne se trouve pas attaché à un seul avis, car la Marja’iyya est essentiellement une question en relation avec l’aspect culturel en premier lieu, puis avec la dimension relative à la prononciation des fatwa légales. Elle peut même avoir trait à la dimension politique dans la mesure où la pluralité des Marja’ permet l’application d’un genre de démocratie, car elle offre à l’imitateur une plus grande marge quant à choisir parmi les Marja’. Toutefois, nous appelons à la coordination sur ce plan sur la base de la Marja’iyya institution.

La pluralité permet donc à l’homme imitateur de disposer de sa liberté de choisir le Marja’ qu’il trouve plus proche de sa raison, de la vérité et des temps présents, de sorte à ce qu’il ne soit pas lié à un seul Marja’ dont il adopte les idées qui pourraient être limitées dans ce domaine. Mais sur le plan pratique qui est en relation avec la gestion de la réalité chiite, nous avons besoin de la Marja’iyya institution.

Question : Vous avez donné, dans les années quatre-vingt dix, une déclaration dans laquelle vous avez critiqué les savants religieux à Qom et à Najaf les accusant de ne pas se souscrire à la science et à la culture contemporaine. Es-tu toujours du même avis, ou bien tu as changé d’avis ?

Réponse : Je suis toujours du même avis, car je pense que le savant religieux doit maîtriser la culture islamique et être contemporain, de sorte à ce qu’il comprenne le temps présent et agisse à partir de la raison du temps présent quant à sa méthode dans l’appel à Dieu, à Lui la Gloire, et dans la promotion de la conscience des gens en matière de l’Islam.

Question : Penses-tu que les choses ont évolué à ce sujet ?

Réponse : Il existe certains bons exemples à Qom.
 

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