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A votre santé...danger

prontosalmano

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A votre santé

Les boissons rafraîchissantes étaient déjà suspectées d’entraîner prise de poids et caries dentaires, voici à présent que certaines pourraient contenir du benzène, une substance cancérigène. Mais pas de panique : il existe des alternatives pour éviter le problème.

Le benzène est une substance utilisée dans l’industrie chimique et qui est présente notamment dans l’essence super. Elle se retrouve dans l’air ambiant via les gaz d’échappement des véhicules. Chacun de nous en inhalerait ainsi chaque jour quelque 200 µg. La dose inhalée par les fumeurs est bien plus forte, car les cigarettes contiennent elles aussi du benzène. Cette exposition n’est pas sans danger. Plusieurs études ont montré en effet que ceux qui ont inhalé de fortes doses de benzène au travail présentent un risque accru de cancer. Le benzène est considéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme cancérigène pour l’homme. Et on retrouverait cette substance dans des boissons fraîches ?

Le phénomène n’est pas nouveau

Il y a seize ans déjà, on avait décelé en Amérique du benzène dans des sodas. Maintenant aussi, on y a retrouvé des concentrations parfois deux à six fois plus élevées que la limite considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme sans danger pour l’eau potable (10 µg/kg). Par ailleurs, dans une étude effectuée en mars 2006 par l'Agence alimentaire britannique, quatre des 150 sodas examinés contenaient plus de 10 µg/kg de benzène. 38 échantillons présentaient une teneur en benzène comprise entre 1 et 10 µg/kg. Et dans plus de deux tiers des échantillons (70 %), on n’a pas trouvé de benzène du tout. Cela prouve qu’il est techniquement possible de produire des boissons fraîches sans concentrations décelables de benzène.


Comment le benzène se retrouve-t-il dans des sodas ?

Le principal élément déclencheur de la formation de benzène dans des sodas semble être l’utilisation combinée d’acide benzoïque et d’acide ascorbique (vitamine C). La réaction entre ces deux acides serait notamment amplifiée par des facteurs tels que le degré d’acidité, la température (d’autant plus à température plus élevée pendant une plus longue période), la lumière et la présence de certains ions métalliques. L’acide benzoïque et ses sels (benzoates) sont utilisés dans certains aliments et boissons comme conservateurs (E210-213) pour freiner la dégradation microbiologique. L’acide ascorbique (E300) est ajouté dans de nombreux aliments comme antioxydant (et est parfois aussi utilisé comme argument publicitaire pour attirer les consommateurs).

La présence de sucre semble freiner la réaction chimique entre l’acide benzoïque et l’acide ascorbique. Dans les produits light, où les édulcorants remplacent totalement ou en partie les sucres, le risque de formation de benzène est donc plus élevé (à condition que les facteurs déclenchants cités soient présents).

Pas de norme légale

Alors que l’US Environmental Protection Agency fixe la limite de pollution de l’eau potable par le benzène à 5 µg/kg et l’OMS à 10 µg/kg, la norme européenne stipule que l’eau potable ne peut contenir qu’1 µg/kg de benzène. C’est cette même norme qui est recommandée en Belgique comme valeur de référence acceptable pour la teneur en benzène des sodas. Le Comité scientifique belge suit le principe ALARA (as low as reasonably achievable) : la dose décelable doit être la plus faible possible. Comme pour toutes les substances cancérigènes, il n’y a pas de dose à laquelle il n’y aurait pas d’impact sur la santé. Il est dès lors très important que tout soit fait à titre préventif pour réduire le plus possible la présence de benzène dans les sodas afin de limiter l’exposition.

Dans les rayons des magasins

Nous avons acheté toute une série de boissons rafraîchissantes pour les soumettre à un test. Nous avons choisi des boissons light (où le sucre est remplacé en tout ou en partie par des édulcorants) qui contiennent de l’acide benzoïque (ou des sels correspondants) et de préférence aussi de la vitamine C, et qui sont vendues dans des bouteilles transparentes (puisque, comme nous l’avons vu, la lumière favorise la formation de benzène).

Dans 3 des 18 échantillons testés, la teneur en benzène était supérieure à la valeur de référence belge, à savoir 1 µg/kg, et elle était même supérieure à la norme fixée par l’OMS. Il s’agit de la Limonade Orange light de Delhaize, Fit’n Lite ananas de Power Bar et de la limonade light River. Ces trois boissons contiennent du benzoate de sodium (un sel d’acide benzoïque) et de l’acide ascorbique. Toutes les autres boissons testées restent sous la valeur de référence belge.

En Espagne et au Portugal, où les mêmes analyses ont été effectuées, les résultats sont similaires. Cinq des 19 échantillons espagnols contiennent du benzène dans des teneurs plus élevées que la valeur de référence de 1 µg/kg. Deux d’entre eux dépassent 10 µg/kg ; dans un des sodas, nous avons même mesuré pas moins de 56 µg/kg ! Au Portugal, 6 des 15 échantillons examinés présentent des teneurs en benzène comprises entre 3 et 10 µg/kg.

Pas de quoi paniquer

Ces résultats ne doivent pas vous inquiéter outre mesure. Pour égaler la quantité de benzène que l’on inhale chaque jour, il faudrait avaler plus de 20 litres de soda présentant une teneur en benzène d’environ 10 µg/kg ! Mais comme il s’agit bel et bien d’une substance cancérigène pour l’homme, il convient d’être prudent et de tout faire pour limiter le plus possible la teneur des sodas en benzène. Selon nous, la solution la plus évidente consiste à remplacer l’acide benzoïque (ou ses sels, comme le benzoate de sodium) par un autre conservateur, par exemple l’acide sorbique.

Aldi nous a fait savoir que la recette de la limonade River light à l’orange a été adaptée en février : le benzoate de sodium (conservateur) a été remplacé. Le fabricant de Power Bar nous a lui aussi assuré que sa boisson n’est plus produite avec le benzoate de sodium comme conservateur. Et Delhaize a annoncé que des essais sont en cours pour remplacer les benzoates par une alternative. Bonnes nouvelles, que nous suivrons de près...

Les précautions et lois nécessaires, svp !

Il est de toute manière recommandé de modérer sa consommation de sodas, pour prévenir les caries et éviter une prise de poids. Mais le benzène, une substance cancérigène, n’a selon nous absolument rien à faire dans des sodas. Le risque de formation de benzène est le plus élevé dans les sodas light, où les édulcorants remplacent le sucre en partie ou en totalité. L’absence de sucre favorise en effet la réaction entre l’acide benzoïque (ou ses sels), un conservateur, et l’acide ascorbique, un antioxydant.

Même s’il n’y a pas lieu pour le consommateur de paniquer, il faut appliquer le principe de précaution. Au nom de la santé publique, les autorités doivent dès lors mettre sur pied une réglementation claire afin de limiter le plus possible la présence de benzène dans les sodas. Les fabricants doivent adapter leur processus de production pour éviter la formation de benzène dans les sodas. Nos analyses prouvent que c’est possible.

2007 Test-Achats
 

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