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12 - 17 Rabi Awal: Semaine de l'Unité.

azedine

Well-known member
Salam alaykum,


Correspondant aux dates du Samedi 31 Mars au Jeudi 05 Avril 2007



Je reproduis içi un appel à l'unité de la part d'un trés grand savant: Sheikh Mohammad Al Hussein Al Kâshiful-Ghata. Il appelle à l'unité des musulmans et dénonce les manoeuvres de division auxquelles se livrent les puissances coloniales et leurs amis. Sheikh Al Kâshiful-Ghata diagnostique le mal qui ronge la nation et propose le remède.


:basmallah​



Quelle voie pour l'unité des musulmans?


:eek:pen: Maintenez-vous tous fermement liés à Dieu et ne vous divisez pas" :close:
(Coran, Al-Imran, verset 103)​



Toute personne capable d'éprouver un sentiment quelconque ne peut que discerner et percevoir la nécessité de l'union et de la concorde ainsi que les méfaits de la division et des divergences. Cette perception est vécue et sentie par le musulman aussi profondément qu'il ressent son propre état physique, en cas de santé ou de maladie, de faim ou de soif, grâce aux efforts déployés par des réformateurs de génie au cours des siècles derniers. Ceux-ci interpellèrent la socièté musulmane, lui lancèrent le cri du maître habile et se penchèrent sur les musulmans comme le fit le médecin An-Nattaâsi qui diagnostiqua le mal et trouva exactement le remède. Il soulagea les esprits et incita les gens à l'utiliser pour stopper ce mal malicieux ainsi que d'autres maladies mortelles avant qu'elles n'envahissent et anéantissent ce corps vivant.
Lorsque les réformateurs lancèrent leur cri, la plupart des musulmans l'entendirent et comprirent que le mal dont ils souffraient était leur division et leurs querelles. Leur remède -qui concerne les uns tout autant que les autres- gisait dans l'accord et l'unité, leur entreaide mutuelle, le rejet des dissensions, le refus de la haine, de la rancoeur et de l'inimitié entre eux. Ce noble objectif reste toujours prioritaire pour des hommes dont Allah a éclairé les vues, affûté la détermination et attisé la flamme du dévouement à cette nation. Ils ne cessèrent d'appeler à cette unité sacré: "l'unité des fils de l'Unicité" et le rassemblement de tous les musulmans sous la bannière de : "Il n'y a de Dieu qu'Allah, Mohammad est le Messager d'Allah", sans distinction de races ou d'écoles.
Ils appellent encore à cette noble universalité, à ce lien ferme, à cette voie solide à laquelle Allah le Trés-Haut nous demanda de nous accrocher, à cette puissante corde qu'Allah -Gloire à Lui- nous demanda d'être attachés. Ils y appellent parce qu'en elle résident la vie et le salut de la nation musulmane. Sans elle, il n'y a que la perdition éternelle et la mort perpétuelle.
Ceux-là sont les apôtres de l'unité, les porteurs du flambeau de l'Unicité; ils sont les apôtres du vrai, les prophètes de la vérité, les messagers d'Allah envers Ses serviteurs actuels, ils rénovent les aspects de l'Islam qui furent écrasés et attisent le foyer enfoui que Mohammad(as) avait allumé.

Grâce aux efforts déployés par ces hommes (peu nombreux), les signes du bien apparurent, les débuts du succés se manifestèrent. Cette âmes pure surgit et coula dans les veines des musulmans, les uns et les autres se mirent à se rapprocher et les groupes se rejoignirent. Cette vérité apparut et cette idée se concrétisa, il y a quelques années, lorsque les musulmans se retrouvèrent au congrés islamique général de Jérusalem, dans une réunion rassemblant quelqu'unes des grandes personnalités de l'Islam, pour discuter des questions islamiques, pour entretenir entre eux les liens de confiance et de fraternité, malgré leurs différences doctrinales et nationales ou la distance qui séparait leurs pays. Cette réunion fut la première dans son genre mais aussi l'unique, elle concrétisa l'espoir des musulmans, elle fut leur consolation alors qu'elle dérangea les colonialistes qui la craignirent et firent de leur mieux pour enrayer ses conséquences.
Cependant, malgré toute l'activité de ces précurseurs et tous les sacrifices consentis pour semer cette graine, lui assurer les soins et l'attention nécessaires, afin qu'elle donne les fruits escomptés et qu'elle soit résistante et puissante, nous continuons à vivre, nous les musulmans, dans l'expectative, nous nous contentons de paroles, nous tournons autour des apparences et du factice, non autour des choses vraies et des substances; nous tournons autour de l'écorce sans savoir comment parvenir au fruit, contrairement à ce que firent nos ancêtres, sérieux et actifs, véridiques dans l'action avant de l'être dans la parole, dans la détermination avant les discussions, aptitudes colossales que d'autres ont héritées, nous dépassant alors que nous avions la priorité et que nous avions sur eux le privilège du sort; ils l'ont actuellement sur nous :eek:pen: ...suivant la loi (établie) par Dieu pour ceux (qui vécurent) antérieurement. Tu ne trouveras aucun changement dans la loi de Dieu:close: (Al Ahzab, verset 62)

(à suivre...)
 
suite.


En affirmant que nous nous sommes unis et rassemblés, en remplissant nos mâchoires et nos palais par ces mots, en noircissant nos journaux et nos papiers, nous pensons avoir réalisé cette union ou que nous sommes une nation vivante qui mérite, du fait de son unité, sa gloire et son honneur et qu'elle a enfin accédé au rang qui lui convient. C'est dailleurs pour cette raison que nous allons de chute en chute, que nos efforts n'ont pour conséquences que l'échec et la frustration, qu'aucune trace ne subsiste de nos paroles et actes, mise à part une heure agréable passée à les écouter, mais ils ne sont , après cela, que :eek:pen: mirage dans une plaine: l'homme brûlant de soif le prend pour une étendue d'eau mais quand il y arrive, il s'aperçoit que ce n'était rien:close: . (An-Nour, verset 39).

Il est impossible que les musulmans acquièrent une quelconque importance s'ils demeurent dans cette situation, ou même qu'ils aient une parole concertée, ou que leur assise soit confirmée dans la socièté humaine, même s'ils noircissent les journaux et les volumes, s'ils couvrent les confins de la terre et les étendues du ciel d'expressions d'unité et d'union et de tous les mots qui en dérivent, ou même s'ils cisèlent leur discours par les moyens les plus éloquents et les arrangent par les joyaux de la créativité et de l'ingéniosité. Tout cela est inutile s'ils ne se précipitent pas au devant de l'action sérieuse et du mouvement fondamental, s'ils ne libèrent pas leur moralité et leurs aptitudes, s'ils n'étouffent pas la force de leurs passions et de leurs égoisme par les cordons de la raison et de la réfléxion, de la maturité et de la sagesse. Lorsque tout musulman réalisera que l'intérêt de son frère musulman est également son propre intérêt, il lui consacrera son effort comme il le ferait pour lui-même, arrachant, par là même, la rancune de sa poitrine et la haine de son coeur. Lorsque tous les musulmans se porteront mutuellement des regards fraternels et non ennemis, des regard d'approbation et non de colère, des regards de misèricorde et non de hargne et de vengeance, ils ressentiront individuellement dans tout leur être et trouveront par tous leurs sens, que leur grandeur est celle de leurs frères, que leur force vient de celle de leurs appuis, que chacun d'eux est un renfort pour l'autre... Se déroberaient-ils devant le renforcement ou la consolidation de leur propre grandeur ?
Bien évidemment non!! De plus, si le fait d'être paré de cette haute moralité semble difficile ou inaccessible, si le musulman ne peut consoler son frère musulman, s'il ne peut lui souhaiter pour lui-même ce qu'il souhaite pour lui-même, s'il ne peut considérer que sa propre rectitude dépend de celle de sa nation, que sa propre grandeur dépend de celle de son peuple, il y a, malgré tout, l'équité et la justice, la collaboration et l'équilibre; il ne devrait plus dénier le droit de son frère, ni s'en montrer avare ni lui ôter un pouce...Le principe et l'essentiel résident en ceci: arracher les vices de l'avarice, de la convoitise, de la supériorité, de l'accaparement, de la jalousie et de la rivalité. Ils constituent une chaine de souffrances, ils sont les maillons de la calamité qui, liés les uns aux autres, conduisent l'un à l'autre jusqu'à parvenir à la ruine de la nation dans laquelle ils se sont infiltrés, la plongeant dans les plus profonds abîmes de la désolation et de la misère.

La première graine qui produit ces fruits avariés est l'égoisme. On dit: l'égoisme entraine la jalousie, la jalousie la haine, la haine suscite l'adversité, l'adversité la division, qui à son tour engendre l'épuisement; l'épuisement conduit à l'humiliation qui signifie le déclin de l'Etat, l'extinction de la grâce et la ruine de la nation...

L'histoire, mais aussi notre propre expérience en sont les témoins: lorque ces maux et ces rancunes existent, il y a anéantissement des nations, extinction des déterminations, échec des résolutions et dépérissement des éléments. Mais également, asservissement et colonisation, malheur et destruction, soumission à l'étranger et domination de l'ennemi.

Lorsque, par contre, les opinions sont convergentes, les passions concordantes et que les coeurs vivent dans l'harmonie, lorsque les bras se soutiennent, les résolutions se complètent et les déterminations s'entreaident, lorsque les coeurs ne se haïssent pas et que les poitrines ne se gonflent pas de rancune, que les esprits ne complotent pas les uns contre les autres, lorsque les bras ne sont pas défaillants, on verra se dresser la gloire et la permanence, la santé et le bien-être, la puissance et la force, la proprièté et la fortune, l'honneur et l'autorité; c'est alors qu'Allah leur ouvrira les défilés de la souffrance, les sortira des cercles du malheur, leur échangera l'humiliation par la gloire et la peur par la sécurité; ils deviendront alors des rois gouvernants et des dirigeants phares.

A suivre...
 
Suite.


Que les musulmans considèrent aujourd'hui la situation de leurs ancêtres, comment étaient-ils, avant l'Islam, des nomades regroupés en tribus, en déplacement continu, ils eurent les foyers les plus humiliants et les séjours les plus pénibles, ne pouvant s'abriter sous l'aile d'aucune prédication, ne pouvant se protéger à l'ombre d'aucune unité, dominés par les calamités et les malheurs de l'ignorance, à commencer par les feux des guerres et des attaques, jusqu'aux filles enterrées vives, les statues adorées, les descendances rompues et le sang dilapidé.

Mais que sont-ils devenus ensuite, lorsqu'Allah a unifié leur parole dans l'Islam, scellé leur unité dans la religion de l'Unicité, lorsqu'Il leur a donné pour mission de proclamer le vrai ? La misèricorde a alors étendu sur eux les ailes de la générosité et a fait couler pour eux les ruisseaux de ses bienfaits; elle les installa à l'ombre d'une puissante autorité, l'unité les abrita sous l'égide d'une gloire victorieuse, les choses leur furent bienveillantes pour les mettre sous la protection d'un pouvoir stable. Ils ne tardèrent pas à devenir -après cette humiliation et ces adversités- des gouverneurs sur les mondes, des rois dont le pouvoir s'étend aux confins des terres, ils détinrent toutes autorité sur ceux qui la détenaient sur eux, ils promulguèrent les jugements sur ceux qui les promulguaient sur eux.

Rien ne leur fut inaccessible. Les musulmans vivaient, en ce temps, dans une unité qui les rassemblait, une fraternité sincère, ils étaient soudés par une véritable solidarité et une juste fraternité. Leurs intérêts étaient communs, leurs avantages partagés, leurs résolutions solidaires. Le musulman ne trouvait chez son frère, le concernant, que l'aide et le soutient, la protection et la défense.
Mais les époques changèrent, le temps passa et le musulman ne trouve plus chez son frère, même le plus proche, que l'abandon, sinon l'attaque, il ne peut en attendre que ce qui suscite la crainte, sinon la destruction; il ne peut se méfier de son ennemi incroyant autant qu'il se méfie de son frère musulman. Comment espérer, dans cette situation, que les musulmans aient leur vraie place ou qu'ils soient soutenus ?
Croient-ils pouvoir trouver le bonheur s'ils ne s'unissent pas ?
Croient-ils pouvoir s'unir s'ils ne s'entreaide pas ?
Ô vous les musulmans, vous ne parviendrez pas à l'union à laquelle sont parvenus vos ancêtres, en ornementant vos expressions, en raffinant vos paroles, en diffusant les sermons et les articles, en tapageant dans les journaux. L'union n'est pas une parole creuse, ni une expression éloquente, ni une sentence pénétrante, quel que soit le niveau de leur éloquence ou celui de leur élégance. L'essentiel de l'union et la réalité de l'Unicité trouvent leur fondement dans la pureté de l'intention, la sincérité du dévouement et le sérieux de l'action.

L'union implique un comportement et des qualités, des actions et des aptitudes, une capacité inébranlable, une moralité vertueuse, une vérité permanente, des esprits solidaires, un caractère sincère et des sentiments généreux; l'union consiste à partager les avantages, à participer aux bénéfices, à mesurer en toute justice, à appliquer les règles de l'équité et les lois de l'impartialité. Si des pays comme la Syrie ou l'Iraq comptent deux confessions ou plus, le devoir exige d'eux qu'ils se considèrent tous frères ayant hérité du même père une seule maison ou terrain, qu'ils doivent diviser équitablement et partager en toute impartialité, aucune des parties ne doit se l'approprier pour imposer son autorité ou nier le droit de l'autre:
:eek:pen: Ceux qui se prémunissent contre la ladrerie sont ceux qui prospèreront:close: (Al Taghâbun, verset 16), le profit est généralisé, l'intérêt commun et les actions doivent être réparties entre tous.

L'unité dans la nation ne signifie nullement que l'une des parties dénie les droits de l'autre vouée à la résignation, ou qu'elle opprime l'autre obligée de se taire. La justice ne signifie pas qu'il faille dire à l'opprimé qui réclame son droit ou qui interpelle la justice: "Tu incites à la division et à l'anarchie"; au contraire, il faudra prendre en compte sa réclamation, le soutenir s'il est dans son droit, le conseiller et le convaincre s'il ne l'est pas, sinon discuter avec lui de la meilleure façon qui soit; il faudra que la discussion soit celle d'un intime à un intime, d'un frère à un frère et non menée avec calomnie et insultes ou par les sobriquets injurieux, qui ne font qu'attiser les feux de la haine entre eux, qui les consument de la même manière et qui font d'eux une proie facile et une prise aisée pour l'étranger.

Tous les musulmans savent parfaitement que dans leur pays circule un serpent de l'étranger, une vipère du colonialisme, la gueule ouverte prête à les avaler. N'est-ce pas suffisant pour les pousser à l'unité, pour attiser en eux les feux de l'ardeur et l'élan de leur détermination ? L'intensité de leurs maux et les maux de cette intensité ne les incitent-ils pas à l'union, à mettre fin à leurs querelles et à leur haine, comme il est dit: "C'est lors des adversités que les haines s'estompent ?".
Comment le musulman peut-il aspirer à écraser ou à asservir son frère qui est son partenaire dans la région depuis les temps les plus reculés ? Les adversités et les malheurs qui les ont foudroyés ensemble de la part des étrangers, ne les incitent-ils pas plutôt à instaurer la justice et l'équité entre eux, à faire que chaque pays conserve sa part d'avantage et d'équilibre social ?

A suivre.
 
Suite et fin



Quant à nous, nous sommes sur le point de perdre espoir d'obtenir ces fruits mûrs, rassembleurs et utiles, tant nous rélisons que l'influence et l'impact des paroles des réformateurs musulmans se sont avérés vains. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur nos discours publiés et imprimés, où nos appels à l'unité furent lancés de différentes manières, et de voir par ailleurs l'état des musulmans aujourd'hui, où leurs divergences se creusent de plus en plus, comme si nous les avions appelés au rejet mutuel et à la dureté les uns envers les autres, offrant le feu à leurs ennemis.
Et bien oui! si nous lisons ce qu'écrivent certaine personne dans leur livre, nous réalisons que cela se résume en diffamations et calomnies, dénigrements et déconsidération des membres de la famille de la prophètie: Ali, Fatima, al Hassan, et al Hussein (as) ainsi que le reniement de toute vertu ou statut révélé dans les versets ou rapporté dans les récits. Le verset de la purification: :eek:pen: Ô gens de la famille du Prophète! Dieu veut seulement éloigner de vous toute souillure et vous purifier totalement:close: (al Ahzab, verset 33), par exemple, concernerait les femmes du Prophète(as) et notamment Aïcha!! Elle serait, elle seule, les Ahl-ul-Beït!! Quant à Fatima, la fille bien-aimée du Messager d'Allah(as), elle n'aurait eu aucune place ni joui d'aucun statut.
Considérez cette interprétation! Peut-on affirmer qu'elle soit impartiale et de bon goût ? Il en est de même pour les versets Al-Mubâhala et al Qorba, ainsi que des récits qui se rapportent à eux, tous considérés comme des mensonges, même ceux rapportés dans leurs propres compilations de hadiths.
Espérez-vous que tels écrits incitent les musulmans à resserrer leurs rangs ? Ne pensez-vous pas que mon désespoir soit légitime ? Ces personnes qui calomnient les shiites et leurs Imams, ne savent-ils pas que leurs écrits inciteront, tôt ou tard, l'un des shiites à faire de même, en attaquant ou en rabaissant le statut des califes bien guidés ou des sunnites, ce qui ferait touner la roue des diffamations réciproques ?
Que de sages des deux parties considèrent dans quel abîme nous plongerait la situation des musulmans et quelles en seraient les conséquence ? Quelle faute les shiites ont-ils commis sinon celle d'être fidèles aux Ahl-ul-Beït de leur Prophète(as)?
Nous ne pouvons cependant pas désespérer de la misèricorde divine ni être découragé par l'éclipse de la bienveillance de Sa religion et de Sa loi. Pourvu qu'Allah guide les sages des deux parties épris de l'Islam, qui sauront sanctionner ceux qui -des deux parties- pubient de tels propos hypocrites, qui sont en fait le poison qui étouffe l'âme de l'Islam. Ce maigre filet d'espoir nous amène aujourd'hui à autoriser tout effort en vu d'accomplir son devoir et d'assumer sa responsabilité, chacun selon sa capacité et son aptitude, consistant à faire renaître la fraternité et l'unité entre les groupes de l'Islam...Pour cela, la première condition serait de stopper définitivement les polémiques confessionnelles de sorte que si l'un souhaitait vanter sa confession, qu'il le fasse sans calomnier ni porter atteinte à une autre.
La deuxième condition, plutôt la première et la plus importante, serait que le musulman éduque son coeur à une véritable fraternité envers son frère musulman, qu'il souhaite ce qu'il souhaite pour lui-même, qu'il se débarasse de toute haine ou jalousie envers lui, réellement et véritablement et non en paroles, qu'il s'éloigne du fourvoiement du langage, de toute concurrence dans les intérêts personnels et les avantages propres, comme c'est aujourd'hui le cas dans l'ensemble.
Car la vrai unité et la véritable fraternité proclamées par l'Islam ou même apparues avec l'Islam, adoptées par les nations avancées qui atteignirent les sommets de la gloire et de la puissance, impliquent que tout individu de la nation considère que l'intérêt qualitatif est en lui-même son intérêt individuel, qu'il lui est même supérieur. Cette qualité, bien que légère en paroles, est lourde dans la balance, elle est réalisable à longue échéance, sa matérialisation peut nous sembler, à nous les musulmans, impossible, et notamment lorsque chaque confession prend l'autre pour son ennemi le plus mortel ou l'adversaire à abattre; lorsqu'il le courtise en paroles ou lui montre son amitié, c'est pour mieux l'abandonner, il ne le courtise en fait que pour le tromper, il le flatte ou l'adule pour un objectif bas, l'implore pour accaparer sa fortune ou le dépouiller de son droit, pour asseoir son autorité sur lui ou l'asservir. Tous commettent ces abus rancuniers devenus nécessités, rien ne les en éloigne, ni cri, ni recommandation, ni avertissement, ni réprimande, ni profonde exhortation.
Tous oublient ou font semblant d'oublier la présence de leur ennemi véritable qui les tient dans sa ligne de mire, qui voudrait les anéantir, les liquider et semer les graines de la discorde entre eux pour les pousser à l'affrontement, installant les pièges de la ruse pour les attraper. Les musulmans ne pourront échapper à ces pièges partout disséminés que s'ils s'unissent effectivement et non verbalement, sérieusement et non légèrement. Le moyen le plus rapide pour faire germer cette graine et renforcer cette idée, l'idée de l'union sérieuse, consiste à tenir des conférences annuelles ou bi-annuelles regroupant les sages et les ulémas musulmans des pays en voie de développement, afin de se connaître mutuellement et d'échanger les opinions concernant l'Islam.
Il est encore plus nécessaire de tenir des conférences et des rencontres entre les dirigeants musulmans, si les musulmans en ont réellement, qui seraient un seul corps, qui repousseraient les dangers menaçant de tous côtés, après que la grande guerre leur ait donné des leçons décisives et des enseignements sensibles, s'ils peuvent toutefois les prendre en considération.
L'invasion italienne de l'ancien royaume d'Ethiopie, réalisée en quelques mois, devrait les empêcher de dormir et les tenir éveillés, afin qu'ils voient leur avenir avec appréhension et méfiance; ils sauront, par conséquent, quels seraient la conséquence et la finalité de leurs attitudes.


Salam.
 

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