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Une injustice dans le rachat du jeûne ?

shougun

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Asalamou 'aleykoum,


Je me posais cette question lorsque quelqu'un rompe le jeûne volontairement. Au niveau du rachat, je vois comme une injustice entre un pauvre et un riche.


Un pauvre ou quelqu'un de modeste : il se peut qu'il n'arrive jamais à jeûner la totalité du rachat (1jour->1jour+ 60 jours de rachat).

Un riche : il lui est aisé de se racheter en nourrissant 60 pauvres par jour.


Il n'y a pas un problème ?
 
Salamoun'alaykom

Asalamou 'aleykoum,


Je me posais cette question lorsque quelqu'un rompe le jeûne volontairement. Au niveau du rachat, je vois comme une injustice entre un pauvre et un riche.


Un pauvre ou quelqu'un de modeste : il se peut qu'il n'arrive jamais à jeûner la totalité du rachat (1jour->1jour+ 60 jours de rachat).

Un riche : il lui est aisé de se racheter en nourrissant 60 pauvres par jour.


Il n'y a pas un problème ?

Ce n'est pas ainsi que se passe les choses mon frère et Allah sw n'est pas injuste pour favoriser les riches par rapport aux pauvres.

Pour se racheter et expier les jounées du jeûnes nous sommes tous égaux; riches et pauvres devant Dieu azw et nous devons tous jeûner en première étape. Mais si nous sommes dans un état se santé qui nous ne permet pas de jeûner, c'est là où nous devons opter pour la deuxième option: libérer un esclave. Et puisque nous sommes dans une époque où l'esclavagisme est complètement aboli, nous devons nourrir des pauvres comme troisième option. La différence, c'est qu'un "riche" malade reste dans l'obligation d'expier puisqu'il a la possibilité et un "pauvre" malade sera dispensé car ALLAH sw est Miséricordieux, très Miséricordieux et n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.
 

‎بسم الله الرحمن الرحيم
‎الحمد لله والصلاة والسلام على أشرف الأنبياء والمرسلين سيدنا محمد صلى الله عليه وآله وسلم
‎و السلام عليكم و رحمة الله و بركاته

Pour se racheter et expier les jounées du jeûnes nous sommes tous égaux; riches et pauvres devant Dieu azw et nous devons tous jeûner en première étape. Mais si nous sommes dans un état se santé qui nous ne permet pas de jeûner, c'est là où nous devons opter pour la deuxième option: libérer un esclave. Et puisque nous sommes dans une époque où l'esclavagisme est complètement aboli, nous devons nourrir des pauvres comme troisième option. La différence, c'est qu'un "riche" malade reste dans l'obligation d'expier puisqu'il a la possibilité et un "pauvre" malade sera dispensé car ALLAH sw est Miséricordieux, très Miséricordieux et n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.

Bonne occasion que ce mois béni pour faire remonter ce sujet, n'est-ce pas ?

J'ai bien du mal à accepter cette expiation (kaffara) telle que décrite plus haut, car elle ne correspond pas du tout à la parole d'Allah qu'il convient de rappeler en tout premier lieu:

(Baqara; 183):
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

ô vous qui avez la foi, le jeûne vous est prescrit [tout] comme il fut prescrit à ceux qui furent avant vous, peût-être serez-vous vertueux.


(Baqara; 184)
أَيَّامًا مَعْدُودَاتٍ فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَنْ تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَهُ وَأَنْ تَصُومُوا خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ تَعْلَمُونَ


Des jours comptés - donc [pour] celui de vous qui est malade ou en voyage, un nombre d'autres jours, et pour ceux qui pouvaient [jeûner], une compensation : le repas d'un miséreux; et qui accompli quelque bien en surérogation, ce sera mieux pour lui; et de jeûner vaut mieux pour vous, si vous saviez.

(Baqara; 185)
شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ


Le mois de Ramadan, dans lequel est descendu le Coran comme guidance pour les gens, et paroles explicites de guidance et de critères : que donc celui de vous qui est présent pendant [ce] mois je jeûne, et [pour] celui qui est malade ou en voyage, un nombre d'autres jours. Dieu veut vous mettre à l'aise et ne veut pas vous mettre dans la peine. [Cela] pour que [des jours] vous complétiez le nombre et magnifiez Dieu de vous avoir guidés; peût être rendrez-vous grâce.

Traduction en français par Yahya 'Alawi et Javâd Hadidi (ra) - publié par le centre pour la traduction du Saint Coran à Qom.
NB: Ces trois versets font l'objet de notes très intéressantes de la part des auteurs.


L'expiation telle que définie par le coran est donc très clairement le fait de nourir un pauvre, quelque soit le motif pour lequel le jour a été manqué, soit à cause d'une contrainte telle que le voyage ou la maladie (ou encore l'âge selon certains commentateurs), soit volontairement. L'expiation (kaffara) qui consiste en l'affranchissement d'un esclave ou 60 jours de jeûne continus, est celle demandée pour l'annulation de la parole d'un homme qui compare sa femme au dos de sa mère (formule de répudiation) (58-3 & 4) ou pour le rachat de la mort accidentelle (4-92).

Je sais que les 'ulamâ sunnis se basent sur un hadith rapporté par Abû hurayra dont nous connaissons la "fiabilité" :icon_lol:

A chaque fois que nous essayons de comprendre un point de fiqh, il faut en tout premier lieu avoir en conscience ce que nous demande Allah par Sa parole qui figure justement dans le verset 185 "Dieu veut vous mettre à l'aise et ne veut pas vous mettre dans la peine.", parole illustrée par le hadith "Simplifiez et ne compliquez pas, attirez (à l'islam) (en rendant les choses simples et donc attirantes) et ne repoussez pas" (à l'islam) (en rendant les choses compliquées et donc repoussantes).

Dans la sourate 'les femmes" Allah dit : "Allah désir rendre (la religion) légère car il a créé l'Homme faible. ( يُرِيدُ اللّهُ أَن يُخَفّفَ عَنْكُمْ وَخُلِقَ الإِنسَانُ ضَعِيفا), reconnaître sa faiblesse est à mon sens l'un des actes d'adoration les plus forts, car il proclame la toute puissance divine, alors que vouloir être un sur-homme consiste à entrer en compétition avec Allah, qu'Allah nous en préserve.

Ce sont les hommes et en tout premiers lieu les 'ulamâ qui ont rendu la religion difficile et contraignante, pourtant ils ont connaissance du fait que les juifs ont compliqué leur religion au point de la rendre impraticable, ce point est illustré dans le coran par le sacrifice de la vache qui leur a été demandé, alors qu'Allah leur a juste demandé de sacrifier une vache, ils n'ont cessé de poser des questions sur les caractéristiques de la vache au point qu'il n'exista plus qu'une seule vache possible à sacrifier, c'est ce que dénonça Sidna Issa en combattant les Pharisiens (docteurs de la loi juive). Beaucoup s'empressent de maudire les juifs, mais il ne se rendent pas compte qu'Allah leur parle individuellement, comme Il parle à chacun de nous individuellement et directement par sa parole sainte, ou alors le coran est un livre mort. C'est donc notre coté juif ou Pharisien qu'Allah dénonce et qu'il nous demande de combattre, comment ? en rendant à la religion d'Allah son caractère de simplicité, de facilité et de miséricorde, car là est la religion d'Allah contrairement à celle que les hommes établissent dans la dureté et l'absence de miséricorde les uns envers les autres, malheureux ceux qui ne voient pas qu'en maudissant les juifs c'est eux même qu'ils maudissent !

Ibn 'arabi raconte un échange avec Sidna idris dans lequel il lui demanda :

"Dans Notre religion, ce n'est que n'est que dans des questions accessoires que l'ijtihad est permis, quelle est votre point de vue à ce sujet."

Sidna Idris lui aurait répondu: "L'ijtihad est permis, même dans les questions touchant aux principes fondamentaux de la religion; car l'ijtihad, que ce soit dans les questions accessoires ou fondamentales, se pratique pour alléger le poids des devoirs religieux, et non pour l'augmenter davantage. Un commandement de la religion, à quelque catégorie qu'il appartienne, qui paraît comme difficile à pratiquer, a cependant un coté facile; c'est ce coté facile qu'il faut trouver, pour agir en conséquence."

Bien des 'ulamas rendent l'ijtihad personnel (effort d'interprétation) interdit, prétendant ainsi avoir répondu à tous les cas individuels, quelle prétention alors même qu'Allah nous dit par sa parole sainte "Il y a des signes pour ceux qui réfléchissent". Non seulement lijtihad est permis mais encouragé maintes et maintes fois dans le coran, car Allah ne souhaite pas avoir à faire à des moutons qui suivent sans réfléchir, sans se servir de cette faculté qui est l'intelligence dont Il a gratifié l'Homme et qui le différenciant ainsi des animaux. Il faut donc recourir à l'ijtihad personnel pour sortir de l'imitation aveugle (taqlîd), mais avec toujours à l'esprit de rendre les choses simples, faciles et attrayantes et non difficiles et repoussantes, celui qui tombe juste dans son effort de compréhension obtient deux récompenses et celui qui ne tombe pas juste en obtient une seule, ce n'est donc pas tant que nous tombions juste ou pas qui importe, mais l'effort personnel que nous y mettons, l'effort nous appartient, l'inspiration vient d'Allah.

Concernant le statut du jeûneur, Ibn 'arabi nous a laissé ce commentaire des versets mentionnés plus haut:

Ah ! Si l'homme pouvait entrevoir la Station depuis laquelle le Très-Haut le convoque au jeûne lorsqu'il dit: "O vous qui croyez", et que c'est lui seul qui est ainsi convié par cet appel collectif. L'Envoyé d'Allâh -qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- a dit en effet : "Il y a une aumône à charge de chacune de vos phalanges" ; il a établi par là une astreinte collective dans le chef d'un seul homme. S'il en est ainsi même pour ses veines (et les parties cachées de son corps) a fortiori en sera-t-il ainsi pour ses membres (et ses facultés) extérieurs: son ouïe, sa vue, sa langue, sa main, son ventre, son pied, son organe génital et son coeur, qui sont les principales composantes de son apparence. Tout membre est en réalité convié à un jeûne qui lui est propre et à une abstinence à l'égard de ce qui lui est interdit par Sa Parole: " le jeûne vous a été prescrit", de sorte qu'il ne peut plus agir à sa guise. Allâh te convoque donc en ta qualité de croyant à partir de la Station de la Sagesse universelle pour que tu t'appliques à faire ce qu'Il demande avec la science de ce qu'Il veut de toi dans cette oeuvre d'adoration (qu'est le jeûne); c'est pourquoi Il dit "le jeûne vous a été prescrit", c'est-à-dire l'abstinence de tout ce dont l'accomplissement ou le non-accomplissement vous a été interdit "comme il a été prescrit à ceux qui étaient avant vous" c'est-à-dire le jeûne comme tel, bien qu'il puisse s'agir aussi du jeûne du Ramadan proprement dit, comme le croient certains, compte tenu du fait que "ceux qui étaient avant vous " d'entre les Gens du Livre en ont augmenté la durée jusqu'à l'étendre à cinquante jours : c'est là une des choses qu'ils ont altérées. "Comme il a été prescrit", c'est-à-dire rendu obligatoire, "à ceux qui étaient avant vous" : ceux qui vous ont précédé dans ce statut (de jeûneurs), alors que vous êtes venus après eux. "...peut-être aurez-vous la crainte pieuse", c'est-à-dire prendrez-vous le jeûne comme une protection ; en effet, le Prophète -sur lui la Grâce et la Paix !- nous a appris que "le jeûne est un bouclier" : c'est là la protection dont il est question dans ce verset. Vous ne le prenez comme protection que si vous en faites une oeuvre d'adoration; le jeûne appartient à Dieu par sa transcendance mais, en tant qu'oeuvre d'adoration, il est pour le serviteur un bouclier et une protection qui l'empêche d'émettre la moindre prétention à l'égard de ce qui appartient à Allâh et non à lui-même: n'ayant pas de semblable, le jeûne appartient à Celui "qui n'a pas de semblable" ; c'est à Allâh, et non à toi-même, que le jeûne appartient.

Il a dit ensuite: "des jours comptés" ; "jours" vise sans aucun doute la première mention du terme kutiba ("a été prescrit") car nous ignorons ce qui a été prescrit à ceux qui étaient avant nous : leur a-t-il été prescrit un seul jour -c'est le cas de Ashûrâ- ou plusieurs (ayyâm) ? Ce qui nous été prescrit à nous, c'est le jeûne d'un mois, et le mois ne peut compter que vingt-neuf ou trente jours, d'après le compte découlant de notre vision du croissant (hilal). Or, (la forme du mot) " ayyâm " s'applique exclusivement aux nombres de 3 à 10. La lettre du Coran concorde donc parfaitement avec ce que nous a enseigné l'Envoyé d'Allâh -qu'Allâh répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- au sujet du nombre de jours du mois (de Ramadan) ; il a dit en effet : "le mois est comme ceci ", faisant un geste de la main signifiant " dix jours " ; puis il a ajouté : "et comme ceci", c'est-à-dire encore dix jours, "et comme ceci", en laissant cette fois un pouce fermé, c'est-à-dire neuf jours. Si, la seconde fois, il n'a pas fermé son pouce, c'est pour signifier à nouveau dix jours. En effet, le Très-Haut avait dit "des jours comptés" ; le Législateur compta donc les jours du mois par dizaines de manière à ne pas invalider la mention (coranique) des "ayyam", en conformité avec la Parole d'Allâh le Très-Haut. Il a agi ainsi autrement qu'il l'avait fait avec Aïcha à propos de l'annulation du mariage (al-ilâ); il avait dit alors : "il se peut que le mois soit de vingt-neuf jours"-, et non "comme ceci et comme cela", comme il le fit pour le mois de Ramadan. Ceci confirme qu'il a voulu s'exprimer en conformité avec ce que le Très-Haut avait mentionné dans son Livre.

Il a dit ensuite : "Quant à celui d'entre vous qui est malade ou en voyage, (qu'il jeûne) un nombre d'autres jours (ayyamin)". Ici encore, Il a mentionné des "jours", tout en faisant allusion par (les mots) "d'entre vous" à ceux auxquels s'adressait Son exhortation, c'est-à-dire ceux qui croient ; "malade", c'est-à-dire empêché par Dieu ; "ou en voyage" : ce sont les Gens du cheminement initiatique (suluk) dans la Voie d'Allâh, les Stations (maqâmat) et les états spirituels (ahwal). Le terme "safar" a son origine dans l'"isfa ", terme qui contient l'idée de rendre visible, manifeste (zuhur). Il sert à désigner le voyage parce que celui-ci dévoile le caractère des hommes. Ce que la "Station" et l'"état" dévoilent aux initiés dans ce cheminement, c'est que l'action ne leur appartient pas, bien qu'ils l'accomplissent. Allâh est Lui le seul Agent ('âmil) en eux; c'est Sa Parole : "Tu n'as pas lancé quand tu as lancé, mais Allâh a lancé" (Cor. 8, 17) ; "un nombre d'autres jours", c'est-à-dire dans "le temps voilé" (fi waqt al-hijâb): ils sont "autre" pour que l'astreinte légale puisse trouver un support temporel qui les rende obligatoires : cette question a été abordée précédemment ; tu n'as qu'à te référer à ce que nous avons écrit.

Il a dit ensuite: "et, à charge de ceux qui ont la capacité de jeûner, une compensation : la nourriture d'un pauvre. Celui qui, usant de sa liberté, accomplit un bien, cela est un bien pour lui et que vous jeûniez est un bien pour vous : si vous saviez ! ", c'est-à-dire : celui qui a la capacité de jeûner, Nous lui avons donné le choix entre le jeûne et la nourriture (d'un pauvre): (le Très-Haut) est donc passé, pour ce qui concerne celui qui est soumis à l'astreinte, d'un statut d'obligation déterminée à un statut d'obligation indéterminée, bien que le choix (du serviteur) soit limité. Allâh savait bien comment il se comporterait ! C'est pour cela qu'Il lui a laissé le choix: aucun des deux termes (de l'alternative) n'étant obligatoire par lui-même, celui que (le serviteur) aura choisi l'aura été en vertu d'un libre-choix puisqu'il aurait pu tout aussi bien choisir l'autre. Cependant Allâh a rendu le jeûne préférable car il Lui appartient, de sorte que (l'homme) réalise l'Attribut de "jeûne" qui, parmi les modes d'adoration, "n'a pas de semblable". Si tu rétorques que le fait de nourrir est également un Attribut divin car Il est "Celui qui donne la nourriture", nous répondons que cette idée eut été effectivement possible s'Il n'avait joint faculté de nourrir (un pauvre) à l'idée de compensation en rattachant (grammaticalement, dans le texte coranique) la première à la seconde. (Il s'est donc exprimé) comme celui qui est soumis à l'astreinte avait l'obligation de jeûner ! Or, tant selon les convenances que selon la réalisation véritable, rien n'est obligatoire pour Allâh, à l'exception de ce qu'Il S'est rendu obligatoire à Lui-même: celui qui est soumis à un statut d'obligation en est en effet le prisonnier et demeure sous sa puissance ! Ici, la compensation a été précisée : c'est le fait de nourrir. Allâh a donc eu en vue le jeûne et l'a établi comme un bien pour toi car s'agit d'un Attribut qui lui est propre. Ne vois-tu pas qu'Il a dit aussi : " Et Nous l'avons exonéré au moyen d'une victime sublime" (Cor.37, 107) : de l'emprise de la mort. " Si vous saviez " : sans doute, la particule in a-t-elle ici un sens de négation ; c'est-à-dire: "vous ne sauriez pas que le jeûne est meilleur que le fait de nourrir si Je ne vous l'avais pas appris". Il se peut aussi que le sens soit : "Si vous cherchez à savoir le meilleur terme du choix que Je vous ai laissé, Je vous l'apprends", c'est-à-dire les rangs respectifs du jeûne et du fait de nourrir.


Futuhât, chap.71, vol.9, p. 264-279 de l'édition O. Yahya

Donc comme l'ont précisé certains des connaissants par Allah parmi les plus éminents, il y a deux statuts pour le jeune, soit jeûner, soit nourrir un pauvre par jour de jeûne manqué, le mieux étant de jeûner comme Allah le précise. Puisque Allah spécifie que le fait de jeûner est meilleur, c'est bien qu'il laisse possible deux statuts, jeûner ou compenser en payant ou en rattrapant. Par ailleurs nous savons qu'il nous est interdit de nous mettre en danger, or si le malade se met en danger en jeûnant, il en va de même pour ceux qui ont un métier pénible ou dangereux et qui peuvent mettre leur vie et celle des autres en péril.

Substituer l'expiation (kaffara) pour un jour de jeûne manqué qui consiste à payer le repas d'un pauvre ou à rattraper un jour de jeûne, par celle concernant l'homicide involontaire, c'est rendre la religion dure et pénible, c'est me semble-t-il, faire le jeu du diable, car il ne faut pas croire qu'il incite les gens à ne pas jeûner, il est bien trop malin pour cela, mais à rendre les choses difficiles et compliquées au point fatiguer les hommes et les détourner de la religion d'Allah ! en leur faisant douter de la miséricorde divine (rahma), leur donnant ainsi une image fausse du Tout miséricordieux.

Fî amânillah.

Muhammad-Hussein
 

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