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Abdelkrim Khattabi et la Guerre Du Rif

Rifland

Banni
Banni
Salam Alaykoum,

BISMILLAH IRAHMAN IRAHIM

Allahuma salli ala Mouhammad wa ahli Mouhammad



En la mémoire du Cheikh Abdelkrim Khattabi

[video=youtube;v3d5Zm88bNE]http://www.youtube.com/watch?v=v3d5Zm88bNE&feature=related[/video]

L'histoires est la vérité sur la GUERRE DU RIF qui est la première guerre anti-coloniale a été camoufler depuis bien longtemps au yeux du monde qui fut un symbole de résistance exemplaires dans le monde.

Le but de Abdelkrim Khattabi été non seulement de chassé les envhisseurs mais aussi d'instauré une république Islamique dans tous le maroc et non seulement dans le Rif , ce qui déranger très fort la dynastie royale du maroc qui comploter avec la france et l'espagne qui été appuyer par la grande bretagne .

la guerre du Rif enregistrée comme un tournant dans le déclenchement des hostilités contre les envahisseurs au Maroc,la bataille d'anoual en 1921 qualifiée par les espagnols par un le désastre d'anoual
les combattants Rifains ont donné une leçon inoubliable aux colonisateurs qui voulaient occupé notre terre
Les Rifains sont les premiers inventeurs de la guerria durant les années 20,qui a permet à pas mal de peuples à travers le monde de se libérer des dominations étrangères .




Les Premier bombardement du gaz moutarde sur le Rif
la commission de réconciliation recement cree pour réparer les préjudices des années de répressions et d'oppression n'a pas donné assez d'importance aux massacres de plus de 8 000 civils rifis par l'etat marocain entre 1958 et 1961,ça leur a pas suffit les bombardements chimiques qui ont fait plus de 150 000 civils rifis exterminés par la france et l'espagne qu'ils ont soutenu par ailleurs,ils ont commit des crimes contre l'humanité au rif,mais ils ont préféré de les ignorer pourquoi. .pourquoi?
Enregistrement musique pour le prochain film qui se prépare sur ABDELKRIM KHATTABI ET LA GUERRE DU RIF

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Espérons que ce film soit rapproché plus de la vérité que du mensonge

Musique enregistrée du film ABDELKRIM ET LA GUERRE DU RIF


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assalam aleykoum , vraiment les rifains et tout les maghrebins peuvent être fiers du cheikh Abdelkrim el Khattabi que Allah lui fasse miséricorde . Il faut partie du Panthéon des héros comme Larbi ben m'hidi et moustefa ben boulaid durant la révolution Algerienne que Allah leur fasse miséricorde ! Le mention de nom de tels héros musulman ne peuvent que nous rendre fiers ! allahouma Salli 3ala mohamed wa Ali mohamed PS : cheikh Abdelkrim El khattabi étai un disciple soufi du cheikh Sidi Al Alawi grand mystique musulman . Et Larbi ben m'hidi a grandi dans la tradition maraboutique Algerienne et a appris le coran a la ZAOUIA. Ils n'avaient rien a voir avec les salafistes qui tentent de se les approprier ! :)
 
Abdelkrim Khattabi Cheikh soufiste

Salam Alaykoum,

Oui En effet le Cheikh Abdelkarim Khattabi été bien soufiste éléve de Sidi Al alawi , par exp dans le Rif il y'a beaucoup de soufiste et certain les confondes même avec les musulmans Chiites a cause de leur pratique qui ressemble fort au chiisme comme allez visités les mausolés pour zoor (embrasser) etc...

d'ailleurs depuis tous le temps les Rifains passer leur temps dans les mausolés sont connaitre quelle madhab dans ils sont , car ils pratiquer exactement ce que leur âncetres leur en appris !


Le cheikh al-‘Alawî et son commentaire des aphorismes de Sîdî Abû Madyan de Tlemcen (partie1/2)par M.Chabry - publié le jeudi 24 mai 2007

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Pour qui s’intéresse au soufisme maghrébin ou à sa pénétration en Occident, et tout particulièrement en France, la figure du cheikh Ahmad al-‘Alawî de Mostaganem (1869-1934) est à divers égards incontournable. La confrérie (tarîqa) ‘Alawiyya, issue elle-même de la Shâdhiliyya-Darqâwiyya, fut l’une des toutes premières sinon la première à s’implanter en Occident.
Il existait des zaouïas dans diverses villes d’Europe et notamment à Paris dès les années vingt du siècle dernier. Ces lieux de rencontre permettaient aux adeptes d’origine algérienne ou yéménite, par exemple, de suivre leur tradition dans un contexte occidental bien éloigné de leur culture d’origine.
Mais ces migrants n’étaient pas les seuls concernés ; à la même époque, plusieurs occidentaux, dont certains jouissaient d’une certaine notoriété, comme le peintre Gustave-Henri Jossot, conquis par la forte personnalité du cheikh, entrent en islam et dans la voie soufie par son intermédiaire et sous sa direction. Plus généralement impliqué dans ce que l’on appellerait aujourd’hui l’Islam de France, il vint participer en 1926 à l’inauguration de la mosquée de Paris : il fit le prêche et dirigea la prière commune à cette occasion.
René Guénon (1886-1951), le porte-parole des doctrines traditionnelles en Occident, a également joué un certain rôle dans le rattachement à la tarîqa ‘Alawiyya de nombreux occidentaux : d’une manière générale, puisque bien des lecteurs de Guénon d’aujourd’hui ou d’hier, en quête de spiritualité, se tournent vers le soufisme, mais aussi d’une façon plus directe au début des années trente puisqu’il conseilla à certains de ses correspondants de prendre contact avec le cheikh al-‘Alawî. Après la mort du cheikh survenue en 1934, Guénon, par voie épistolaire, maintint le contact avec la tarîqa, c’est-à-dire avec le cheikh Adda Bentounès (1898-1952), successeur du cheikh al-‘Alawî à Mostaganem.
Si l’on envisage maintenant le soufisme dans un cadre plus large, les personnalités du cheikh al-‘Alawî et du cheikh Adda Bentounès ont pu toucher de nombreuses personnes intéressées d’une façon générale par la spiritualité. Ce fut par exemple le cas de Jean Biès dans les années cinquante, qui a laissé un témoignage écrit de sa rencontre avec le cheikh Adda. Moins connu en France mais tout aussi important est le cas de Thomas Merton, qui témoigna d’un profond intérêt pour le soufisme et rencontra en particulier en 1966 un maître de la tarîqa ‘Alawiyya disciple direct des cheikhs al-‘Alawî et Adda Bentounès.
Du côté du monde arabo-musulman, l’influence du cheikh est encore plus évidente. Martin Lings rapporte dans sa biographie du cheikh (Un saint soufi du XXe siècle, aux éd. du Seuil) que selon Probst-Biraben, à la fin des années vingt, la confrérie comptait plus de 200 000 disciples. Un recueil de lettres en arabe intitulé al-Shahâ’id wa-l-fatâwâ, permet également de se faire une certaine idée du degré de reconnaissance par l’intelligentsia musulmane de l’autorité spirituelle du cheikh.
On trouve en effet dans ce recueil aussi bien de sobres attestations d’honorabilité que des lettres enflammées et pleines de lyrisme magnifiant le degré du cheikh. Citons pêle-mêle quelques-unes de ces autorités : des muftis (Mostaganem, Tlemcen, Sidi Belabbès, Blida), des cadis (Tlemcen), des enseignants (Oran, Fès, Relizane, Oujda, Constantine, Blida), des oulémas (notamment de Fès, où le cheikh fut reçu par les plus hautes autorités religieuses du Maroc), des juristes (Tétouan) et des imams (Alger).
Si l’on ajoute à cela les données publiées par le cheikh Adda dans son ouvrage biographique sur le cheikh al-‘Alawî,al-Rawda l-saniyya, relatives aux zaouïas fondées en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Syrie, en Palestine et en Ethiopie, on peut vérifier que le spectre géographique et sociologique de la tarîqa était particulièrement large. Le fameux Abdelkrim par exemple, celui-là même qui posa tant de problèmes aux autorités coloniales françaises et espagnoles, était l’un de ses disciples[ii].
Suite à une dénonciation, le cheikh fut questionné à ce sujet par l’administration française et, tout en reconnaissant ce fait, affirma que ce jihâd menée par Abdelkrim venait de sa propre initiative, qu’il lui semblait que ce dernier ne s’opposait pas à la France, et que même concernant l’Espagne, il ne s‘agissait pas d’une guerre nationaliste mais plutôt d’une lutte pour préserver l’honneur et les droits de son peuple, précisant que si ses interlocuteurs espagnols avaient été plus enclins à réviser leur position, Abdelkrim n’aurait pas fait parler la poudre[iii].
Le cheikh eut lui-même une activité quasi politique, du moins en apparence[iv] : à titre d’exemple, on peut noter qu’il était présent le 5 mai 1931 à la réunion fondatrice de la fameuse « Association des Oulémas musulmans et algériens[v] », ultérieurement vecteur de diffusion des idées « réformistes » en Algérie.
Voilà pour le début du XXe siècle. Concernant l’époque actuelle, l’influence du cheikh est encore très notable aujourd’hui pour qui connaît un peu les quelques grandes familles soufies présentes en France ou au Maghreb. Du point de vue de la filiation initiatique, bien des turuq actives aujourd’hui disposent d’un lien avec lui, même si la nature de ce lien varie selon les groupes.
Il y a tout d’abord les différentes branches de la ‘Alawiyya dans le monde entier, qui disposent d’un lien initiatique direct : les ‘Alawîs (à ne pas confondre avec la dynastie alaouite du Maroc ou les alaouites de Syrie) sont par définition des adeptes dont le cheikh est l’ancêtre spirituel, par l’intermédiaire de maîtres que leur silsila permet d’identifier.
Très semblable est le cas des confréries qui ne s’appellent pas ‘Alawiyya pour des raisons diverses mais dont le cheikh constitue le maillon unique à son époque. On trouve encore des groupes pour lesquels le cheikh est, avec d’autres maîtres de son époque, considéré comme une source de baraka, d’influence spirituelle. Assez différente est l’approche, en général occidentale, qui consiste à reconnaître certes la sainteté du cheikh, à obtenir un rattachement via l’une ou l’autre des branches de la tarîqa, mais sans que la voie propre du cheikh soit techniquement mise en œuvre, l’inspiration doctrinale et méthodologique venant d’ailleurs.
Enfin, aussi curieux que cela puisse paraître, il existe même des confréries dont les responsables actuels semblent vouloir occulter le lien initiatique de leurs prédécesseurs avec le cheikh al-‘Alawî : là encore, la Rawda l-saniyya du cheikh Adda et le recueil al-Shahâ’id wa-l-fatâwâ (publié en 1925) sont de précieuses sources d’informations.
En France, c’est bien la biographie de Martin Lings, ouvrage remarquable à bien des égards, qui a permis de faire connaître assez largement la personne et l’œuvre du cheikh. Malheureusement, ce travail de pionnier n’a pas été suivi d’une recherche plus approfondie sur ses textes, dans le cadre ou en dehors du milieu universitaire[vi]. Bien peu d’ouvrages du cheikh ont été traduits en français, plus de 70 ans après sa mort, et ce, comme nous l’avons vu plus haut, malgré la multitude d’individus qui, d’une façon ou d’une autre, se rattachent à lui ou s’inspirent de lui.
Certains de ses écrits n’existent même qu’à l’état de manuscrit, n’ayant jamais été édités en arabe, et ne sont pas accessibles. Peut-être que l’arbre, c’est-à-dire une certaine image du cheikh al-‘Alawî ou même une certaine façon de le cataloguer, nous a masqué la forêt, c’est-à-dire son œuvre, dont l’ensemble de ses écrits, et sa station spirituelle.
« Mystique moderniste », saint dont il exhalait « quelque chose de l’ambiance archaïque et pure des temps de Sidna Ibrahim El-Khalîl (Abraham) », « saint de type aissawî (christique) », « représentant autorisé de l’ésotérisme islamique », soufi ayant « su adapter tradition et modernité » : toutes ces appréciations nous renseignent parfois plus sur les préoccupations de leurs auteurs que sur notre auteur.
Leur diversité et parfois même leur opposition présentent cependant l’intérêt de mettre en lumière la complexité du cheikh. Pour me limiter à un seul exemple, il est certain que bien des éléments de sa doctrine voire différents événements relatifs à sa vie personnelle peuvent à bon droit faire penser à la figure du Christ.
Mais même l’indice principal d’une telle affinité, à savoir l’insistance sur l’amour comme moteur et objectif de la voie, n’épuise pas la personnalité du cheikh. Il y avait inévitablement chez les occidentaux ayant approché le cheikh al-‘Alawî et le cheikh Adda une propension naturelle à mettre en relation avec Jésus, qui était leur référence religieuse principale, l’humanisme et la noblesse de caractère exceptionnelle dont ils étaient les témoins directs.
Il est donc important de faire remarquer que si une spiritualité musulmane mais de type aissawî était bien la condition de réussite d’une greffe du soufisme en Occident, on pourrait tout aussi bien dire que ce sont les maîtres eux-mêmes qui, par leur sagesse, ont su mettre en avant les sciences et les qualités les plus parlantes pour leurs auditeurs occidentaux. Cette hypothèse me semble d’autant plus valable que la capacité à adapter son discours au profil de ses auditeurs est non seulement une caractéristique générale du soufisme shâdhilî mais même une qualité portée à sa perfection dans le cas du saint investi d’une mission de direction spirituelle, comme le signale le cheikh lui-même, notamment lorsqu’il commente l’aphorisme suivant de Sîdî Abû Madyan : « Il faut savoir répondre comme il convient et n’enseigner que ce qui est incontestable. »
Bien des aspects de la vie et de l’œuvre du cheikh al-‘Alawî et du cheikh Adda confirment cette thèse. Par ailleurs, comment expliquer qu’un saint « christique » ait pu consacrer plusieurs livres à des questions de fiqh (et notammentNûr al-ithmid fî sunna wad‘ al-yad ‘alâ l-yad, Risâla l-‘alawiyya, Mabâdî l-ta’yîd fî ba‘d mâ yahtâju ilayhi l-murîd), parfois même d’un point de vue purement exotérique ?
Concernant le cheikh Adda, chez qui la « fibre » christique semble encore plus marquée, on ne peut cependant manquer de constater qu’une bonne partie de ses écrits relèvent de la politique, certes au service du soufisme et de l’islam, voire même de la polémique, en dehors de quelques textes dont son Dîwân et, précisément, ses écrits à destination du monde occidental, écrits dont certains furent probablement « mis en forme » par un disciple français, Abdallah Redha[vii].
Sur un autre plan, on peut rappeler que le cheikh Adda a intégré dans sa Rawda l-saniyya (pp. 162-187) une sélection d’une vingtaine de pages de quelques-uns des témoignages de disciples ayant eu des visions ou des songes à caractère spirituel au moment où le cheikh al-‘Alawî allait être désigné comme successeur de son maître, le cheikh Bûzîdî. Or l’intérêt de ces visions, c’est de mettre en scène des figures fort diverses qui représentent chacune des héritages spirituels spécifiques au sein du soufisme (Muhammad, Jésus, ‘Alî, la famille du Prophète, Abû Madyan, les figures majeures de la Shâdhiliyya, les grands maîtres du soufisme tels que ‘Abd al-Qâdir al-Jîlânî,…). On ne citera ici que quelques-unes de ces visions, parmi les plus significatives.
Le faqîh scrupuleux, le défunt cheikh Sîdî Muhammad Ibn Hamû Ibn Jawhara a rapporté ceci : « J’ai vu Sîdî Ahmad Ibn ‘Alîwa [i.e. le cheikh al-‘Alawî] nous faire signe de le suivre. Je le suivis donc et il plongea dans une mer de lumière ; je lui emboîtai le pas jusqu’à ce qu’il s’arrête auprès du Noble Tombeau. La tombe se fendit alors, le Prophète en sortit, et le cheikh lui donna l’accolade un certain temps. Puis il me prit par la main et m’amena aux côtés du Prophète. Je me mis à embrasser son vêtement et lorsqu’il s’assit, le cheikh me fit asseoir devant lui. Puis il me fit signe de m’asseoir sur les genoux du Prophète. N’osant pas, je restai en arrière, et la même scène se répéta plusieurs fois. Il entreprit alors de me mettre en confiance et je finis par faire ce qu’il m’ordonnait. Je me mis à pleurer et à prendre la baraka en touchant son vêtement. Puis le cheikh conclut : “Ne me désobéis plus jamais !” »
Sîdî ‘Adda Ibn ‘Ammâr al-Bû‘abdlî a raconté ceci : « J’ai vu le Maître, Sîdî Ahmad Ibn ‘Alîwa, qui m’ordonna d’entrer en retraite spirituelle. Je le fis donc, puis il vint avec le sceau de l’Envoyé de Dieu et me marqua entre les épaules. Ensuite, il me le donna et je le pris. C’est alors que le cheikh Sîdî ‘Abd al-Qâdir al-Jîlânî tenta de me le prendre de force, mais je l’en empêchai et il ne put me l’enlever. »
Sîdî Qaddûr Ibn ‘Ashûr a raconté ceci : « Lorsque je rencontrai le cheikh Sîdî Ahmad Ibn ‘Alîwa à Tlemcen, je ne fis pas a priori la différence avec les autres fuqarâ’. Mais lorsque nous fîmes la prière avec lui pour imam, je vis une porte s’ouvrir dans son dos et aperçus alors la Ka‘ba. Deux jours après, je vis l’envoyé de Dieu me dire : “Si tu es vraiment mon enfant, alors tu dois suivre cet homme, désignant de sa main bénie le cheikh Sîdî Ahmad Ibn ‘Alîwa.” »
La vision qui va suivre est très importante à divers égards. Elle a déjà été citée par M. Lings dans son ouvrage (p. 73) mais de façon tronquée, ce qui la privait de l’essentiel de sa signification. Sîdî Sâlih Bendimerad a dit : « J’ai vu l’Imam ‘Alî — que Dieu ennoblisse sa face —, et il m’a dit : “Reconnais-moi bien ! Je suis ‘Alî et votre tarîqa est‘Alawiyya !”, comme s’il voulait, en l’appelant ‘Alawiyya, faire allusion à lui-même. »
Mais de toutes ces visions, la plus significative est celle du cheikh al-‘Alawî lui-même, la seule qui figure dans ce recueil, dont on peut donc supposer que le cheikh lui-même y attachait une certaine importance et qui exprime d’ailleurs les mêmes idées que la principale poésie de son Dîwân : Bushrâkum, comme notamment la notion d’assistance (nasr) : « Pendant mon sommeil, peu de jours avant la mort de notre Maître, Sîdî Muhammad al-Bûzîdî, je vis quelqu’un entrer dans le lieu où j’étais assis et je me levai par respect pour lui, saisi de crainte en sa présence.
Puis, quand je l’eus prié de s’asseoir et que je me fus assis en face de lui, il m’apparut clairement que c’était le Prophète. Je me faisais des reproches pour ne pas l’avoir honoré comme j’aurais dû le faire, parce qu’il ne m’était pas venu à l’esprit que c’était lui, et je restais là, assis, ramassé sur moi-même, la tête baissée, jusqu’à ce qu’il me parlât, disant : “Ne sais-tu pas pourquoi je suis venu vers toi ?” Je répondis : “Je ne vois pas, ô Envoyé de Dieu.” Il dit : “Le sultan de l’Orient est mort, et toi, si Dieu veut, tu seras sultan à sa place. Qu’en dis-tu ?” Je dis : “Si j’étais investi de cette haute dignité, qui m’aiderait et qui me suivrait ?” Il répondit : “Je serai avec toi et c’est moi qui t’aiderai.” Puis il resta silencieux et, après un moment, il me quitta ; je m’éveillai sur les traces de son départ et c’était comme si, tandis qu’il s’en allait, j’avais eu le dernier aperçu de lui, les yeux ouverts et éveillé[viii]. »
Voilà pourquoi il me semble que le cas spirituel du cheikh relève en réalité de différents héritages, ce qui explique d’ailleurs le succès de son action spirituelle aussi bien vis-à-vis de l’Occident que dans le cadre du monde arabe.
Mais pour en revenir à mon propos de départ, cette perception parfois stéréotypée du cheikh en milieu occidental explique peut-être paradoxalement pourquoi son œuvre a finalement peu été étudiée pour elle-même. En termes soufis, on dirait que l’image du cheikh nous a voilés du cheikh. En ce qui concerne les traductions de ses ouvrages en français, on ne trouvait jusqu’ici que quelques petits traités ainsi que des extraits de son recueil de poésies spirituelles (Dîwân), mais ses deux œuvres maîtresses restaient inaccessibles au lecteur francophone.
Ce vide est désormais partiellement comblé puisque les Mawâdd al-ghaythiyya l-nâshi’a ‘an al-hikam al-ghawthiyya, c’est-à-dire les « substances célestes extraites des aphorismes de sagesse de l’intercesseur divin », viennent d’être traduits simultanément en français sous le titre : « Sagesse céleste – Traité de soufisme[ix] » et en espagnol[x]. Espérons que l’autre livre essentiel du cheikh, les Minah al-qudusiyya, qui sont un commentaire ésotérique d’un traité d’Ibn ‘Ashîr sur les pratiques religieuses musulmanes (cf. la remarque supra sur l’intérêt du cheikh pour lefiqh) pourra l’être également.
Si les Minah al-qudusiyya sont réputées être l’expression de la ma‘rifa, la connaissance spirituelle, du cheikh, lesMawâdd représentent plutôt l’expression de sa « science » du soufisme. M. Lings a insisté à juste titre sur l’intérêt du cheikh pour les systèmes de pensée extérieurs à la tradition musulmane, qu’il s’agisse des autres traditions, et surtout du christianisme, ou de systèmes plutôt philosophiques. En revanche, sa profonde connaissance de l’ensemble de la tradition soufie, telle qu’elle apparaît dans les Mawâdd, n’est pas suffisamment mise en lumière dans sa biographie.
Mais venons-en maintenant à cet ouvrage. Il s’agit d’un commentaire systématique des Hikam (aphorismes) d’Abû Madyan, soufí originaire de Séville et enterré à proximité de Tlemcen, qui représente une référence fondamentale pour la doctrine shâdhili.
L’enseignement de Sîdî Abû Madyan, tel qu’il est résumé dans ses aphorismes, peut être défini comme une synthèse originale de deux sources distinctes : le soufisme populaire de souche berbère d’une part et, d’autre part, le soufisme doctrinal, dans ses deux versions hispano-andalouse et orientale.
Cet enseignement est venu en quelque sorte fusionner avec celui des premiers maîtres de la Shâdhiliyya, puis s’est transmis au sein de cette voie spirituelle et renouvelé avec chaque maître majeur, les formes variant beaucoup selon les individus mais le fond restant le même. On peut citer ici, parmi les principaux maîtres, pour ce qui concerne la Shâdhiliyya nord-africaine, les noms d’Abû l-‘Abbâs al-Mursî, andalou d’origine mais également saint patron d’Alexandrie, Ibn ‘Atâ Allâh (un égyptien dont les aphorismes ont contribué de façon décisive à la diffusion de cette voie), Ahmad Zarrûq, ‘Abd al-Rahmân al-Majdhûb, les Fâsîs dont surtout Abû l-Mahâsin Yûsuf, et Moulay l-‘Arabî al-Darqâwî.
Héritier de cet enseignement qui remonte, avec une étonnante continuité tout au long de sept siècles, jusqu’à Abû Madyan, le cheikh al-‘Alawî a développé, à partir du commentaire des Hikam, un ample traité de tasawwuf qui reprend la majeure partie des enseignements fondamentaux du soufisme shâdhilî maghrébin, traité dont l’architecture est fournie par la classification en 18 grands thèmes des 180 aphorismes retenus.
Un prologue permet tout d’abord au cheikh d’expliquer les raisons qui l’ont conduit à entreprendre son commentaire puis de présenter la vie et l’œuvre d’Abû Madyan.
L’auteur entame alors un premier chapitre relatif aux vices de l’âme et aux remèdes correspondants, consacré à montrer que la quête spirituelle est le principal objectif que doit se fixer tout être humain, mais que c’est son propre ego (nafs), au travers de ses désirs, caprices, passions et vaines prétentions, qui constituera pour lui le principal obstacle.
Les second et troisième chapitres traitent du thème des fréquentations : qui suit la voie doit éviter de fréquenter les profanes mais également les innovateurs (dont, paradoxalement, ceux qui traitent eux-mêmes les soufis d’innovateurs), c’est-à-dire ceux qui vivent en marge des conceptions traditionnelles et risquent donc d’influer sur le disciple qui finira, s’il n’y prend garde, par revenir à son état d’ignorance initial. Il s’agit là de mettre en pratique la parole suivante du Prophète : « Le mauvais compagnon ressemble au forgeron : même si son feu ne te brûle pas, tu subis tout de même la mauvaise odeur de sa forge. » Il est encore plus nécessaire d’éviter ceux des savants dont la science se limite à l’extérieur de la Révélation.



C’est en commentant l’aphorisme : « La décadence de la masse se traduit par l’apparition de gouvernants iniques ; celle de l’élite conduit à l’apparition d’imposteurs (dajjâl) qui détruisent la religion de l’intérieur » que le cheikh s’en prend tout particulièrement aux mouvements politico-religieux dits réformistes de la fin du XIXe et du début du XXe, faisant allusion au verset (2, 11-12) : Lorsqu’on leur dit : « Ne semez pas la corruption sur terre », ils répondent : « Nous ne sommes que des réformateurs ! » Non ! Ce sont bien eux les corrupteurs, mais ils n’en ont même pas conscience.



C’est également dans le troisième chapitre que le cheikh détaille les différents degrés de déviation et d’imposture que l’on rencontre au sein même du soufisme, dressant ce triste constat : « La plupart des gens qui sont rattachés à la voie ne font que se raconter les uns aux autres les histoires des soufis du passé. Ils disent par exemple que Sîdî Untel faisait ceci, que tel autre était ainsi, et que les pieux anciens agissaient de telle façon.



Les récits sur la vie des justes du passé ne leur servent que de réservoirs à histoires, et il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la décadence du soufisme se traduise par l’apparition de faux maîtres, que les divisions et le sectarisme aillent en augmentant, que l’objectif même de la voie finisse par être incompris et qu’il ne reste plus de celle-ci que le nom et une forme de réunion périodique, le fruit de la voie disparaissant et sa nature se modifiant […] Il est vraiment triste de constater que le soufisme, qui était avant une réalité en acte que son éminence et son élévation rendaient inaccessible aux gens à prétentions spirituelles, s’est réduit peu à peu à de simples discours.




Aujourd’hui, on voit les gens en discuter à l’aide de termes techniques, et avec eux, il s’est transformé en une discipline qui se transmet extérieurement ; ils en ont même fait une “matière” que l’on peut étudier comme n’importe quelle autre. Le plus incroyable, c’est qu’ils sont tellement experts dans la manière d’en parler que l’on finit par croire qu’ils l’ont vraiment goûté, d’autant qu’ils savent emprunter aux soufis leur aspect et leurs manières. Du coup, l’authentique finit tellement par se cacher au milieu des contrefaçons, qu’il semble presque disparaître. »




Cf. Salah Khelifa, Alawisme et Madanisme, Thèse de doctorat, Lyon III, 1987, p. 282. Le cheikh se trouve être l’un des inspirateurs de différents projets, à savoir non seulement la Mosquée de Paris mais également l’hôpital franco-musulman et le cimetière musulman.

[ii] Salah Khelifa a publié dans sa thèse (p. 470) la copie d’une lettre manuscrite de l’Émir au cheikh al-‘Alawî datée d’avril 1922, donc écrite après son écrasante victoire sur les Espagnols et avant l’instauration de l’éphémère République du Rif.

[iii] Adda Bentounès, al-Rawda l-saniyya, p. 161.

[iv] En réalité, si certains saints paraissent prendre des initiatives d’ordre politique, c’est sous l’effet d’un rayonnement spirituel qui s’impose à eux et non parce que, d’eux-mêmes, ils souhaiteraient s’impliquer dans les affaires de ce monde.

[v] Cf. Alawisme et Madanisme, p. 279 : « Quand l’idée germa dans l’esprit de ce riche bourgeois d’Alger d’origine kabyle, Omar Ismâ‘îl, celui-ci s’en ouvrit au rédacteur d’al-Balâgh al-Jazâ’irî, Muhammad al-Mahdi qui, de son côté, en fit part au cheikh al-‘Alawî ; ce dernier ayant jugé l’idée bonne y adhéra […] Les Oulémas cependant étaient inquiets sur le sort de l’Association future ; ils craignaient qu’elle ne fut un instrument entre les mains des cheikhs de zaouïas ; aussi, lors de l’Assemblée constitutive, s’arrangèrent-ils pour être plus nombreux que les chefs de zaouïas ; si al-Ibrâhîmî, al-‘Amûdî, al-‘Uqbî, al-Zâhirî et al-Zwâwî étaient présents, en revanche Ben Badis s’était absenté “pour raisons de maladie”, mais à peine fut-il désigné président par l’Assemblée qu’il fut guéri de sa maladie. Du côté des cheikhs, seuls trois hommes, jusque-là méconnus, négligés par les historiens, étaient présents : Ahmad al-‘Alawî, Muhammad al-Mahdî et Adda Bentounès. Il fut clair qu’à partir de ce jour l’Association passait aux mains des Réformistes (al-Islâhiyyûn) et non des Oulémas, et chaque jour elle revêtit une parure nouvelle du réformisme au point qu’elle devint une association néo-wahhabite à cent pour cent. »

[vi] Il existe bien la très intéressante thèse de S. Khelifa, mais c’est plutôt dans le domaine de l’histoire de la tarîqaqu’elle apporte des éléments nouveaux.

[vii] Son nom français était Alphonse Izard ; sa personnalité particulière (de son passé de communiste athée puis de musulman réformiste, jusqu’à sa rencontre avec le cheikh Adda, il avait manifestement gardé un certain goût pour le militantisme) est peut-être en partie à l’origine de certains malentendus sur l’action extérieure de la tarîqa du temps du cheikh Adda. Cela dit, bien d’autres européens ayant embrassé l’islam au début du XXe siècle, et non des moindres, ont eu un parcours personnel assez… mouvementé et pas exactement conforme aux standards du soufisme shâdhilî, comme par exemple Ivan Aguéli, auquel René Guénon devait son rattachement à la Shâdhiliyya : vu d’aujourd’hui, il est certainement très difficile de se faire une idée du contexte dans lequel ont vécu ces hommes et de comprendre les intentions qui présidaient à leurs actes.

[viii] Traduction M. Lings. L’expression sultân al-sharq est hautement symbolique ; sultân signifie littéralement « autorité » et sharq désigne l’Orient, tout autant voire plutôt symbolique que géographique.

[ix] Éditions La Caravane (diffusion Iqrafrance).

[x] Éditions Almuzara.






 
Guerre Du Rif

Abdelkrim Khattabi. Souvenirs, souvenirs


Abdelkrim Khattabi. (AFP)


L'Emir Abdelkrim, leader de la rébellion rifaine des années 1920, se rappelle à nos bons souvenirs. Ce vendredi 6 février, le 46ème anniversaire de sa mort est l'occasion d'une série de manifestations culturelles. Samedi 7, le Groupe universitaire de recherche sur Abdelkrim Khattabi organise un colloque dans la banlieue de Rabat. L'association “Mémoire du Rif”, qui publie sa revue annuelle chaque 6 février, en l'honneur de Abdelkrim, a pour sa part prévu des rencontres entre des témoins de l'époque (dont un ancien combattant de plus de 90 ans) et des habitants d'Al Hoceïma, capitale du Rif. Quant au projet de rapatriement de sa dépouille d'Egypte, proposé par l'IER à sa famille
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en 2005, il reste en stand-by. “Le gouvernement marocain n'est pas encore prêt à donner à l'événement la dimension nationale qu'il mérite”, justifie la petite nièce de l'Emir, Fadela Khattabi.







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mohamed ben abdelkrim khattabi





407 T de gaz chimiques largués sur le Rif

Guerre du Rif. Le mouvement de libération d'Abdelkrim El Khattabi a été maté par l'arme chimique utilisée par l'Espagne et la France. L'investissement dans le Rif serait un moyen sage de réparation. La Chambre de commerce et d'industrie de Nador a abrité, samedi dernier, les travaux d'un colloque international sur l'utilisation des armes chimiques lors de la guerre du Rif. Selon les dernières études réalisées par des historiens et des chercheurs marocains, espagnols et anglais, la population rifaine a été victime, entre 1924 et 1926, d'intenses bombardements avec des armes chimiques dont les séquelles sont toujours visibles. Parmi les intervenants figuraient les premiers historiens à avoir levé le voile sur l'utilisation des armes chimiques dans le Rif. Il s'agit de l'Espagnole Maria Rosa Madariaga et l'Anglais Sebastian Balfour.
Selon Rachid Raha, président de la Fondation Montgomry Hart des études amazighs, "plusieurs localités du Rif ont été prises pour cibles par l'armée espagnole. C'est le cas notamment de la Tamsamane près de Nador et d'Anjra non loin de Tanger". Les militaires ibériques n'ont pas lésiné sur les moyens, les plus atroces d'ailleurs, pour mater la révolution rifaine conduite par l'Emir Abdelkrim El Khatabi.
Cette résistance à l'occupation a coûté la vie à plus de 20.000 soldats espagnols. Le mouvement de libération avait une principale qualité: l'organisation. Inutile de rappeler que c'est Abdelkrim El Khattabi qui a inventé le système des guérillas qui a inspiré, par la suite, Ho Chi Min au Viêt-Nam et Che Guevara en Amérique Latine. La France a également été pointée du doigt. "Elle est autant responsable que l'Espagne», souligne Rachid Raha, car le mouvement de libération d'Abdelkrim s'étendait rapidement vers la zone sous protectorat français. D'ailleurs, les historiens assurent que l'armée française a eu recours aux armes chimiques dans la région de Fès, lors de la guerre du Rif. Devant une percée colossale de l'armée rifaine, les Espagnols ont eu recours à l'extermination et au génocide. Deux usines chimiques ont été ouvertes par les Espagnols, dès 1924, grâce à des compétences allemandes et françaises. Une usine se trouvait à Melilla et l'autre à Madrid. En quelques semaines, des tonnes de gaz ont été produites. Les historiens parlent de 407 tonnes de gaz ypérite, du chloropicine et du phosgène.

Pour larguer ses bombes, l'armée espagnole a utilisé plus de 530 avions de construction française, danoise et allemande et pilotés par des mercenaires français, allemands et américains. L'utilisation du gaz ypérite a des conséquences catastrophiques sur la santé. "En plus des diverses infections et brûlures, les scientifiques assurent que l'ypérite est cancérigène.
Pire, il a un effet mutagène, c'est-à-dire modifiant le patrimoine génétique de la victime", souligne le professeur Ahmed Hamdaoui, psychologue et criminologue à l'Institut Royal de la Formation des cadres à Rabat. En termes clairs, la population bombardée en 1925 par l'Espagne et la France a transmis dans ses gènes le cancer et autres pathologies respiratoires. Sur le plan psychologique, le Pr. Hamdaoui parle, notamment, des troubles psychotiques, comme la dépression, l'angoisse et la panique. De son côté, Mimoun Chaqi, professeur universitaire et président de l'Association nationale des Docteurs en Droit, estime que le Maroc a plusieurs voies de recours pour obtenir des réparations. Il y a tout d'abord les tribunaux espagnols et français. La plainte doit être déposée non seulement contre ces deux Etats mais aussi contre deux sociétés, Schneider (France) et Stolzenberg (Allemagne). "En cas d'échec de ces voies ordinaires, les familles des victimes peuvent se diriger vers la Cour Européenne des Droits de l'Homme", poursuit Mimoun Charqi.
La jurisprudence de cette dernière est prometteuse. Mais avant tout cela, le Dr. Charqi assure que la voie la plus sage est sans doute celle de la négociation, en s'asseyant autour d'une même table. En d'autres termes, la réparation être débloquée sous forme d'investissements dans le Rif, notamment dans le domaine sanitaire, en construisant des centres médicaux de cancérologie. Car le colloque de Nador a rappelé que pas moins de 80% des cas de cancers au Maroc sont apparu au Nord du pays. Le 16-02-2004 Par : Abdelmohsin EL HASSOUNI



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(DR)

Pour sa troisième bande dessinée, Mohamed Nadrani abandonne le genre autobiographique pour parler d’une légende fascinante, celle du résistant rifain Abdelkrim Khattabi.


Bagne de Kelaât Mgouna, 1980. Mohamed Nadrani, détenu pour délit d’opinion depuis quatre ans, meuble ses longues journées comme il peut, quand il se découvre, par le plus grand des hasards, une vocation de dessinateur. “Newton a découvert la gravité en voyant tomber une pomme. Moi, j’ai connu la BD en voyant tomber un bout de charbon. Je me suis mis à griffonner des dessins sur le mur”, s’amuse le dessinateur. À sa libération en 1984, Nadrani attendra pourtant une vingtaine d’années avant de publier, presque coup sur coup, Kelaât Mgouna, Disparu sous les rosiers et Les sarcophages du complexe, deux albums relatant, en dessins, ses années d’emprisonnement. Mais pour son dernier opus, il abandonne le genre autobiographique pour le portrait historique, choisissant de raconter l’épopée du héros de la guerre du Rif, Abdelkrim Khattabi. “J’ai écrit ma première bande dessinée parce qu’on a voulu me faire disparaître. Celle-ci, c’est pour faire connaître une partie de notre histoire que nos dirigeants ont toujours voulu occulter”, explique le dessinateur, dont le dernier ouvrage tient effectivement plus du manuel d’histoire que du comics. L’idée de l’Emir est née dans une salle de classe. Nadrani, alors
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enseignant de français, constate que la plupart de ses élèves ne connaissaient même pas le nom du résistant rifain. “Pourtant, la plupart connaissaient Che Guevara, alors que celui-ci s’est inspiré de Abdelkrim et de son modèle de résistance pendant la guerre du Rif, s’étonne Nadrani. Rien que pour cela, L’Emir devrait être introduit parmi les manuels scolaires d’histoire”. Depuis trois ans, Nadrani a abandonné l’enseignement (“J’en avais assez d’être enfermé entre quatre murs, alors que j’ai passé mes plus belles années dans un cachot”) pour se consacrer pleinement à la bande dessinée. De ses journées de travail naîtra cet ouvrage d’une soixantaine de pages, réalisé en arabe et traduit en français. Il est édité par les Editions Al Ayyam, qui publient l’hebdomadaire arabophone éponyme, où Nadrani officie comme caricaturiste. Pour les besoins de son ouvrage, Nadrani assure avoir réalisé un véritable travail de recherche et de documentation. “J’ai contacté des personnes de la région et étoffé mes connaissances en consultant des écrits historiques, notamment dans des archives espagnoles, par le biais d’associations travaillant sur la mémoire”, détaille ce natif d’un village rifain à une centaine de kilomètres de Nador.
Nobles Rifains, vils Espagnols
Comme pour insister sur son esprit “scolaire”, L’Emir s’ouvre sur un document historique : la lettre ouverte adressée par Mohamed Ben Abdelkrim Khattabi aux puissances européennes en 1922. Elle fait face à une carte du nord du Maroc, détaillant la géographie du protectorat espagnol.

D’abord par le biais d’un vieux narrateur, puis par le récit, l’auteur raconte la naissance de l’armée de guérilleros et le rassemblement des tribus rifaines contre l’occupant espagnol. Il le fait avec un dessin au trait (volontairement ?) naïf, où les cases quasi humoristiques (un Abdelkrim en sandales, des balles qui font “paw paw”…) contrastent avec l’extrême violence de certaines scènes : têtes coupées, yeux crevés, corps pendus...

Il en ressort donc un Abdelkrim Khattabi héroïque, fin stratège, mais également courageux combattant, qui n’hésitait pas à se mettre en première ligne pour mener ses troupes. Au passage, sous le pinceau manichéen du bédéiste, la glorification des Rifains, “hommes libres et fiers”, s’oppose à la lâcheté des militaires espagnols, “mangeurs de grenouilles”, qui tuent, violent, massacrent femmes et enfants à tour de bras. L’album, qui se termine sur la proclamation de la République du Rif, aura bientôt un second volume. Nadrani s’y attaquera à un autre épisode polémique de l’histoire de la région, celui du bombardement du Rif par l’armée de Franco où du gaz moutarde fut utilisé contre les résistants marocains. En attendant, le grand public pourra découvrir L’Emir le 2 février à Al Hoceïma, où l’auteur organisera une journée de signature. “Cette date coïncide (Ndlr : à quelques jours près) avec celle de la mort de Abdelkrim. C’est en quelque sorte un hommage posthume”, conclut Nadrani.




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PHOTOS D'HERO DE RIF Mohammed Abdelkrim El Khattabi







Rif. Histoire d’une république éphémère


(Le mémorial du Maroc)

Elle est née suite à la bataille d'Anoual et a vécu deux ans. En plus d'une armée, Abdelkrim y a instauré une Banque d'Etat, un fisc, des tribunaux. Mais l'expérience a tourné court.


La république du Rif a bel et bien existé même si l'histoire officielle du Royaume du Maroc ne semble pas trop y prêter attention. “Les Rifains avaient un territoire déterminé, un drapeau, une monnaie, une capitale (Ajdir), des institutions...”, confirment de nombreux historiens avant de spécifier que “la légendaire bataille d'Anoual (Juillet 1921) a été pour beaucoup dans l'avènement de cette république”. Les tribus
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rifaines, emmenées par leur chef de guerre Mohammed Ben Abdelkrim, ont fait un massacre lors de cet affrontement avec les Espagnols, entre 19 000 et 20 000 morts dans les rangs de l'armée espagnole selon un rapport fourni aux Cortés. “Ce fut, dira Abdelkrim, une bataille d 'une folle sauvagerie qui tourna bientôt à la boucherie”. Dans son ouvrage, Abdelkrim, une épopée d'or et de sang, Zakya Daoud parle de “la plus grande catastrophe militaire de tous les temps pour l'armée espagnole”.

Une armée moderne, ce serait insuffisant
Abdelkrim, auréolé de cette impressionnante victoire, sait qu'il vient de franchir un point de non retour. Lui qui connaît très bien les Espagnols, pour avoir été élevé avec son frère à leurs côtés, ne se fait plus aucun doute “Ils voudront se venger et laver leur honneur”. Son entourage, vu les circonstances, semble inquiet et le lui montre. Même le Chérif Ouazzani, un grand chef de tribu, enthousiaste jusqu'alors, le lui fait dire : “Je suis d'avis que tu cherches à faire la paix avec les Espagnols pour le bien de ces Rifains incultes”. Il faut donc réagir. Dans le souci de défendre au mieux son peuple, il décide de remettre à niveau son armée. “Je vais m'appuyer en priorité sur les 39 000 ouriaghlis, (la tribu dont il est issu), et constituer, à partir d'eux et des meilleurs éléments des tribus, un corps de quelques milliers de réguliers”, ajoutant qu’“on ne peut mener cette guerre qui va s'intensifier, si l'on juge par l'ampleur des renforts espagnols débarqués à Melilla, avec les méthodes ancestrales des harkas, conduites par des chefs de tribu sans cohésion et qui se débandent à la moindre occasion”, Abdelkrim est conscient d'une chose : il faut aller plus loin que réformer l'armée. Assoiffé de modernisme - il qualifie à maintes reprises les Rifains d'arriérés culturellement et scientifiquement - il estime que le moment est venu de leur apporter tout le progrès qu'ils méritent. Il se met à imaginer un grand Rif moderne, riche en routes, écoles, trains… et arrive à la conclusion que le développement passe seulement par la création d'un Etat qui fusionnerait les ressources de toutes les tribus en une seule entité. Dans la même lignée, un rapport secret espagnol de l'époque stipule que Abdelkrim “rêve à la grandeur du peuple musulman et souhaite ardemment l'indépendance du Rif non encore occupé”.

L'Etat, une affaire de famille
Aussitôt, il réunit autour de lui sa famille et ses plus proches collaborateurs seulement, pour leur faire part de son dessein. Abdelkrim est connu pour ne pas faire confiance aux notables rifains, il se rabat toujours sur ses proches. Ces derniers lui font part de leur inquiétude, ne s'attendant aucunement à ce que le chef de famille arrive avec un projet aussi considérable. “Les tâches qui nous attendent sont énormes. J 'ai pensé créer une armée régulière que tu dirigeras Mhamed (son frère). Tu seras aussi mon délégué. Tu géreras avec moi le gouvernement que nous allons constituer et une assemblée unissant toutes les tribus, qui sera le parlement de notre futur état en même temps qu'un conseil supérieur. Toi Abdesslam (son oncle), tu te chargeras des finances. Azekane (son beau-frère), tu prendras en charge les relations extérieures avec Boujibar (son beau-frère). Je pense nommer le caïd Lyazid Belhaj Hamou à l'intérieur et confier la justice au Fquih Mohammed Ben Ali Elouakili, un homme intègre des Bent Taurine ou bien à Temsamani. Zerhouni sera chargé de l'instruction. Boudra s'occupera de la guerre”. Ainsi fut composé le premier gouvernement rifain. Une affaire de famille en somme dont Abdelkrim sera le président légitime. La majorité des tribus lui ont proposé après la bataille d'Anoual de l'élire comme chef. La République confédérée des tribus du Rif est ainsi proclamée, selon les uns et les autres, entre le 18 et le 21janvier 1923.
Soutien international à une république naissante

Les projecteurs du monde entier s'orientent instinctivement vers le Rif. Dans le monde arabo- musulman, Abdelkrim qu'on présente comme un nouvel Atatürk, devient l'idole des foules. A Londres, l'émir Chakib Arsalane le traite de héros d'une nouvelle Andalousie. D'Inde, Gandhi lui apporte également son soutien. “Il y avait naturellement un mouvement de sympathie, d’enthousiasme populaire aux quatre coins du globe et quelques tractations avec des états étrangers mais ça se limitait à cela. La République du Rif n'a pu avoir aucune reconnaissance de la part de pays tiers” nous apprend l'historien Tayeb Boutbouqalt. De son QG d'Ajdir où il est installé avec son gouvernement, dans un grand bâtiment blanc appelé l'Officina ou encore la Mahkma, Abdelkrim dirige son pays comme n'importe quel chef d'Etat de par le monde. D'après Zakya Daoud, “il y supervise tout, reçoit chaque mois des fonctionnaires, des caïds et des cadis. C'est là aussi que siège une fois par mois, sous sa présidence ou celle de son frère, l'assemblée constituée de 80 membres groupant les tribus et dont les pouvoirs sont exécutifs et législatifs”. Pour ce qui est de la forme de I'Etat en question, qui se dit républicain, il ne faut réellement y voir aucune forme précise de gouvernance. “Abdelkrim l'a bien dit (Les mots, République du Rif étaient sympathiques à des partis européens qui me soutenaient, Parti socialiste et communiste français, opposition espagnole et bien d'autres”. Une chose est sûre, l'idéologie qui l'imprègne est bien précise. L'état du Rif est islamique. Un islam moderne qu'Abdelkrim s'évertue à appliquer: il prohibe les mutilations corporelles, institue plutôt des amendes et des peines de prison au lieu de la loi du talion, abolit l'enlèvement des jeunes filles, protège la communauté israélite qui lui voue une extrême reconnaissance.

Les administrations d'une structure éphémère
Sur le terrain, les tribunaux fonctionnent normalement, des impôts sont collectés par des fonctionnaires, la State Bank of the Rif voit le jour, une constitution en 40 articles (brûlée lors de la prise d'Ajdir) est rédigée : l'état rifain prend forme. Ce qui dérange forcément les grands pays colonisateurs, dont essentiellement la France, l'Espagne et l'Angleterre, qui craignent que les Rifains ne deviennent une source d'inspiration pour d'autres. “Ce qui se joue là-bas, c'est toute la puissance coloniale de I 'Europe occidentale et surtout le destin de l'Empire africain de la France” dira par exemple Lyautey. Le 8 juillet 1925, les Français et les Espagnols se mettent d'accord pour écraser la révolte rifaine. Objectif qu'ils vont réussir à atteindre, après de nombreux combats entre, d'une part des Rifains fiers et courageux et d'autre part, deux des plus grandes nations du monde, décidées à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour arriver à leurs fins. Résultat, la mort de la République du Rif coïncide logiquement avec la capitulation d'Abdelkrim, le 27 mai 1926. Seulement, Espagnols et Français ont réagi tardivement, puisque la brève expérience rifaine servira réellement d'inspiration à la résistance marocaine, ainsi qu'à d'autres un peu partout dans le monde... jusqu'au Vietnam.
Au centre : Abdelkrim Khattabi

À droite : Mhamed ben Abdelkrim (délégué général de la république). Cet ingénieur de formation issu des écoles espagnoles est non seulement le frère du président de la république mais aussi son plus proche collaborateur et son homme de confiance. Il sera d'ailleurs son délégué général, dirigera l'armée et le gouvernement à ses côtés tout en étant à la tête des délégations qui iront à l'étranger notamment à Londres ou Paris pour des pourparlers.

À gauche : Abdesslam El Khattabi (ministre des finances). Oncle de Mohammed ben Abdelkrim. Il aura pour charge de s'occuper des finances de la république du Rif dont il sera le ministre. Il est avec Mhamed un desproches collaborateurs qui le suivront jusqu'en exil où il décédera en 1953.





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Première rangée de droite à gauche: Abdallah Ben Alawi El-Jeffry, Conseiller auprès des sultans du Lahj (à présent faisant partie du Yémen) – Mohamed Ben Ahmed Pacha Gouverneur de Taez, Yémen – Sadeq Al-Mujaddedi, Ministre plénipotentiaire de l’Afghanistan en Égypte – Émir Abdelkrim El-Khattabi, Leader de la Révolution du Rif au Maroc – Sayf El-Islam Mohamed El-Badr, Prince héritier du Yémen – Ahmed Hilmi Pacha, Premier Ministre du Gouvernement de Toute la Palestine – Eltaher.

Deuxième rangée de droite à gauche: Personne Non-identifiée – Non-identifié – Ali El-Moayyad, Ministre plénipotentiaire du Yémen en Égypte – Zein Hassan, futur Ambassadeur d’Indonésie en Égypte – Non-identifié.

Troisième rangée de droite à gauche: Non-identifié – l’écrivain Egyptien Habib Jamati – Non-identifié – Halim Abou-Ezzeddine, Consul général du Liban au Caire, futur Ambassadeur du Liban en Égypte, et futur Gouverneur du Nord-Liban.

Photographie prise à l’entrée des nouveaux bureaux de Dar Ashoura – Le Caire 1950.



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Abdelkrim El Khattabi (né vers 1882 à Ajdir au Maroc et décédé le 6 février 1963 au Caire en Égypte), de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi était un chef militaire rifain, du Rif, zone berbère au nord-est du Maroc. Il est devenu le chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc, puis l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme. Il prendra le flambeau de la résistance après la défaite de Mouha ou Hammou Zayani, son compagnon le fqih Belarbi Alaoui dit Cheikh Elislam se rallia à la cause d'Abdelkrim pour continuer la lutte contre les Espagnols et les Français.

Biographie

Né à Ajdir au Maroc, fils d'un cadi (juge en arabe) du clan Aït Youssouf de la tribu Aït Ouriaghel (ou Waryaghal), Abd el-Krim a été instruit dans des zaouïas traditionnelles et des écoles espagnoles, puis à l'ancienne université de Quaraouiyine à Fès, avant de passer trois ans en Espagne où il étudia la mine et la technologie militaire. Entre 1908 et 1915 il fut journaliste au quotidien de Melilla, où il préconisait la laïcité et la coopération avec les occidentaux afin de libérer la Oumma de l'ignorance et du sous-développement.

Il entra dans l'administration espagnole, et fut nommé cadi chef de Melilla en 1915. À cette époque-là, il commença à s'opposer à la domination espagnole, et en 1917 il fut emprisonné pour avoir dit que l'Espagne ne devrait pas s'étendre au-delà des territoires déjà occupés (ce qui en pratique excluait la plupart des zones incontrôlées du Rif) et exprimé sa sympathie pour la cause allemande pendant la Première Guerre mondiale. Peu après s'être échappé, il revint à Ajdir en 1919 et, avec son frère, il commença à unir les tribus du Rif dans une République du Rif indépendante. Pour cette cause, il essaya d'apaiser les inimitiés entre les tribus existantes.

En 1921, retombée inattendue de leurs efforts pour détruire la puissance de Raisuni, un brigand local, les troupes espagnoles approchent des secteurs inoccupés du Rif. Abdelkrim envoie à leur général Manuel Fernández Silvestre un avertissement : s'ils franchissent le fleuve Amekran, il le considérerait comme un acte de guerre. Fernández Silvestre aurait ri en prenant connaissance du message. Le général installe un poste militaire sur le fleuve à Abarrán. Le même jour au milieu de l'après-midi mille Rifains l'avaient encerclé ; 179 militaires espagnols furent tués, forçant le reste à la retraite. Les jours qui suivirent, après plusieurs escarmouches sanglantes pour les troupes de Fernández Silvestre, un événement inattendu se produisit: en effet méprisant Abdelkrim, Fernández Silvestre décide de le défier et, avec 3 000 hommes, Abdelkrim parvient en deux jours grâce à la ruse à vaincre l'Espagne. Pour l'Espagne, la bataille d'Anoual a été un véritable désastre. Elle y a perdu près de 16 000 soldats, 24 000 blessés, 150 canons et 25 000 fusils. En outre, 700 soldats espagnols ont été faits prisonniers. Il s'agit aussi de la première défaite d'une puissance coloniale européenne, disposant d'une armée moderne et bien équipée, devant des résistants sans ressources, sans organisation, sans logistique ni intendance.

La victoire d'Anoual a eu un immense retentissement non seulement au Maroc mais aussi dans le monde entier. Elle a eu d'immenses conséquences psychologiques et politiques, puisqu'elle allait prouver qu'avec des effectifs réduits, un armement léger, mais aussi une importante mobilité, il était possible de vaincre des armées classiques.




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Guevara face au génie tactique d’Abdelkrim El Khattabi





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Che Guevara a fait deux passages au Maroc en 1959. A l’époque, il n’était pas encore une image d’Epinal pour tee-shirts, mais l’envoyé spécial de la révolution cubaine à la recherche d’alliés parmi les non-alignés. Le Maroc n’avait pas encore versé dans le camp de l’Ouest. Alors le Che y a fait un saut, à tout hasard.
“En survolant le Rif en avion, j’ai regardé par le hublot. La région est une zone idéale pour la guérilla. C’est tout un symbole”. C’est par ces paroles que Che Guevara aurait salué Abdelkrim Khattabi à l’ambassade du Maroc au Caire en 1959.
L’anecdote a été confiée à Mohamed Louma, ancien compagnon de Fqih Basri, par le défunt Abdallah Ibrahim pour les besoins d’un ouvrage en préparation. Ibrahim, chef du gouvernement marocain de l’époque, aurait même présenté le Commandante au héros de la guerre du Rif à la faveur d’un concours de circonstances.
Che Guevara était alors en tournée à l’étranger comme ambassadeur de Cuba afin de nouer des relations avec d’autres pays du tiers-monde, dits “non-alignés”. Le Caire de la révolution nassérienne était à ce titre une escale incontournable pour le Che. Au même moment, Abdallah Ibrahim, à la tête du premier gouvernement de gauche du Maroc, est en visite officielle dans la capitale égyptienne.
Che Guevara, qui a entendu parler de l’expérience “socialiste” en cours au Maroc, émet alors le souhait de le rencontrer. Ce sera chose faite, le 14 juin 1959, à l’ambassade du Maroc au Caire. “Abdallah Ibrahim a présenté Che Guevara à Abdelkrim Khattabi, alors en exil au Caire. Puis Guevara et Khattabi se sont isolés au fond du jardin de l’ambassade pour une conversation de plusieurs heures sur l’expérience de la guerre du Rif”.
Khattabi connaissait Che Guevara de réputation. La révolution cubaine, toute récente, avait fait la une des médias partout dans le monde. Le Che, quant à lui, féru de techniques militaires, respectait le génie tactique du héros rifain. Il avait été initié, avec Fidel et Raul Castro, aux actions de guérilla d’Abdelkrim Khattabi par Alberto Bayo, un général espagnol d’origine cubaine, vétéran de la guerre du Rif, qui a combattu ensuite du côté républicain lors de la guerre d’Espagne.
Ce sont ces mêmes hommes entraînés par le général républicain qui débarqueront à Cuba pour constituer le premier maquis castriste dans la Sierra Maestra en 1958 : “Bayo nous enseignait comment mettre en place une guérilla pour briser une défense à la manière des Marocains d’Abdelkrim face aux Espagnols”, a raconté Fidel Castro à Ignacio Ramonet, directeur de la rédaction du Monde Diplomatique, dans Cien Horas con Fidel (Cent heures avec Fidel).
D’après le témoignage de l’ex-compagnon de Khattabi, Mohand Sillam Amezyane, publié par Mustapha Aarab dans Le Rif entre la monarchie, l’Armée de libération nationale et le Parti de l’Istiqlal, on peut supposer qu’il y a eu d’autres rencontres entre le Che et Khattabi. Mohand Sillam Amezyane signale, pour l’anecdote, que le Che lui a offert un stylo lors d’une de ces conférences guerrières...
Combien de fois le Che s’est-il rendu à l’ambassade du Maroc du Caire ? Sans aucun doute plus d’une fois. La célèbre photo d’Ibrahim serrant la main du Che sous le regard de Abdelkhaleq Torres, ambassadeur du Maroc au Caire, aurait été prise lors d’une deuxième rencontre entre le chef du gouvernement marocain et le guerillero.
C’est là qu’Ibrahim aurait invité le Che à visiter le Maroc avec, pour recommandation, de l’appeler sur son téléphone personnel au cas où il rencontrerait un quelconque problème à son arrivée. Prémonition d’Ibrahim ? Toujours est-il que la visite du Che au Maroc a donné lieu à une passe d’armes entre Hassan II, alors prince héritier, et le chef du gouvernement marocain.







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Le documentaire “Abdelkrim et la guerre du Rif”, une façon de revisiter l’histoire dans un optique anticoloniale

April 3, 2011
“Parler de ce leader prend toute sa valeur dans les circonstances actuelles et les événements qui secouent le monde arabe”, a souligné M. Gallissot qui prend part à la 17ème édition du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT).M. Gallisot, qui a fait le déplacement à Tétouan pour faire une présentation à ce documentaire, a relevé que le thème de ce film est intimement lié aux problèmes auquel il s’est toujours intéressé dans ces recherches en matière historique.
Selon ce professeur émérite à l’université de Paris VIII et directeur de la série Maghreb du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, “trois éléments complémentaires constituent la richesse du documentaire Abdelkrim et la guerre du Rif à savoir: la parole de Abdelkrim, les images de l’époque et la musique”.Réalisé par le français Daniel Cling, ce documentaire qui est en lice pour la compétition officielle du FICMT dans la catégorie du film documentaire, revient sur la guerre du rif qui s’est déroulée du 1920 à 1926 pour mater la rébellion d’une tribu conduite par Abdelkrim au fin fond du Maroc.
Professeur émérite à l’université de Paris VIII, René Gallissot a dirigé l’ouvrage “Mouvement ouvrier, communisme et nationalismes dans le monde arabe”. En 1957, il séjourne au Maroc pour les besoins d’une thèse sur le patronat européen durant le protectorat.
 
Che Guevera élève de Abdelkrim Khattabi

43 Ans après ... le mythe continu



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Si le Maroc a eu Abdelkrim El Khattabi ; Zerktouni ou moins encore Mahdi BenBarka , La Libye Omar Al-Mokhtar, La France Jean D'arc qui se sont tous battu pour leur patries ... Che Guevara , Lui avec son dévouement pour les causes des écrasés du monde est devenu le révolutionnaire universel par excellence
petites informations a cité avant de passer a autre chose .. le Che a appris la guerrilla par le grand Abdelkrim El Khattabi , il s'est vu coincé dans son hotel au Maroc ...

Voilà ,ça fait maintenant 41 ans que Che Guevera est devenu un mythe un symbole pour la révolution les opprimés , les révoltés à travers le monde ... il fut un homme libre combattant la tyrannie a travers le monde (Congo ,Cuba, Bolivie ...) certains se souviennent de son discourt a l'onu ou lors qu'il était ministre à cuba comment il était le premier a pousser les chariots ... Comme un simple paysan cubain ...
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Capturé il est resté fidèle a soi et à ses convictions ..

Entre temps de nombreuses personnes ont pu venir rendre visite à Guevara, dont l'institutrice du village qui lui apporte à manger et rapporte une réponse du Che lors de sa dernière discussion avec lui :
«Pourquoi avec votre physique, votre intelligence, votre famille et vos responsabilités vous êtes vous mis dans une situation pareille ?
- Pour mes idéaux»



Courageux mêmes aux derniers instants précédents son exécution :

En 1977, la revue Paris Match publie un entretien avec Mario Terán qui relate les derniers instants de Che Guevara :

«Je suis resté 40 minutes avant d'exécuter l'ordre. J'ai été voir le colonel Pérez en espérant que l'ordre avait été annulé. Mais le colonel est devenu furieux. C'est ainsi que ça s'est passé. Ça a été le pire moment de ma vie. Quand je suis arrivé, le Che était assis sur un banc. Quand il m'a vu il a dit «Vous êtes venu pour me tuer». Je me suis senti intimidé et j'ai baissé la tête sans répondre. Alors il m'a demandé: «Qu'est ce qu'ont dit les autres ?». Je lui ai répondu qu'ils n'avaient rien dit et il m'a rétorqué: «Ils étaient vaillants!». Je n'osais pas tirer. À ce moment je voyais un Che, grand, très grand, énorme. Ses yeux brillaient intensément. Je sentais qu'il se levait et quand il m'a regardé fixement, j'ai eu la nausée. J'ai pensé qu'avec un mouvement rapide le Che pourrait m'enlever mon arme. «Sois tranquille me dit-il, et vise bien ! Tu vas tuer un homme !». Alors j'ai reculé d'un pas vers la porte, j'ai fermé les yeux et j'ai tiré une première rafale. Le Che, avec les jambes mutilées, est tombé sur le sol, il se contorsionnait et perdait beaucoup de sang. J'ai retrouvé mes sens et j'ai tiré une deuxième rafale, qui l'a atteint à un bras, à l'épaule et dans le cœur. Il était enfin mort.»[


 
Eternels Rebelles

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Montagnes du Rif

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Formation militaire de Ernesto Che Guevara




ERNESTO CHE GUEVARA

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Formation militaire de Ernesto Che Guevara
Dans le livre "Cien horas con Fidel (cent heures avec fidel)", le révolutionnaire raconte ses mémoires, et il évoque notamment sa relation avec son compagnon d'arme Ernesto Che Guevara.

Fidel Castro raconte que la formation militaire qu'ils reçurent de la part de Alberto Bayo, lui et ses compagnons notamment Ernesto Che Guevara, était basé sur la stratégie adopté par Amghar Mohand Khattabi lors de la guerre du Rif.

On peut affirmer sans crainte d'être démenti que toutes les guérillas révolutionnaires ou anticoloniales initiées dans le monde de l'Amérique latine à l'Asie depuis le XXe siècle sont inspirés par la guerre du Rif. Des personnages comme Mao Tsé-toung, Hô Chi Minh, Che Guevara pour citer que les plus célèbres sont indubitablement les fils spirituels de notre héros Amghar Mohand Khattabi

Voilà la citation
Citation:
Envoyé par ___
¿Él empezó a entrenarse militarmente con ustedes?

Asistía a un curso de táctica que nos daba un general español, Alberto Bayo, nacido en Camagüey, Cuba, en el año 1892, antes de la independencia. En los años 20 había luchado en Marruecos en el Ejército del Aire y después, como oficial republicano, combatió en la Guerra Civil española y se exilió en México. Che asistía a todas aquellas clases tácticas. Bayo decía que era su "mejor alumno". Los dos eran ajedrecistas, y allí en el campamento donde estaban antes del arresto, jugaban ajedrez todas las noches.

Bayo no rebasaba las enseñanzas de cómo debe actuar una guerrilla para romper un cerco, a partir de la experiencia de las veces que los guerrilleros marroquíes de Abdelkrim, en la guerra del Rif, rompieron los cercos españoles. Ahora, no elaboraba una estrategia, no le pasaba por la mente la idea de que una guerrilla se convirtiera en ejército, y que ese ejército pudiera derrotar al otro, que era nuestra idea esencial.

SOURCE:
 
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Après la victoire d'Anoual,eut droit à la une du Time Magazine
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Cinéma : "Abdelkrim et la guerre du Rif", une façon de revisiter l'histoire…

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[FONT=&quot]"Parler de ce leader prend toute sa valeur dans les circonstances actuelles et les événements qui secouent le monde arabe", a souligné M. Gallissot qui prend part à la 17-ème édition du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT).[/FONT]
[FONT=&quot]M. Gallisot, qui a fait le déplacement à Tétouan pour faire une présentation à ce documentaire, a relevé que le thème de ce film est intimement lié aux problèmes auquel il s'est toujours intéressé dans ces recherches en matière historique.[/FONT]
[FONT=&quot]Selon ce professeur émérite à l'université de Paris VIII et directeur de la série Maghreb du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, "trois éléments complémentaires constituent la richesse du documentaire Abdelkrim et la guerre du Rif à savoir: la parole de Abdelkrim, les images de l'époque et la musique".[/FONT]
[FONT=&quot]Réalisé par le français Daniel Cling, ce documentaire qui est en lice pour la compétition officielle du FICMT dans la catégorie du film documentaire, revient sur la guerre du rif qui s'est déroulée du 1920 à 1926 pour mater la rébellion d'une tribu conduite par Abdelkrim au fin fond du Maroc.[/FONT]
[FONT=&quot]Professeur émérite à l'université de Paris VIII, René Gallissot a dirigé l'ouvrage "Mouvement ouvrier, communisme et nationalismes dans le monde arabe". En 1957, il séjourne au Maroc pour les besoins d'une thèse sur le patronat européen durant le protectorat.[/FONT]







Abdelkrim El Khattabi

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Abdelkrim El Khattabi (né vers 1882 à Ajdir au Maroc et décédé le 6 février 1963 au Caire en Égypte), de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi (amazigh : ), était un chef militaire rifain, du Rif, zone berbère au nord-est du Maroc. Il est devenu le chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc, puis l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme.





Abdelkrim, le grand oublié de l'histoire .

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Abdelkrim, le grand oublié de l'histoire .

Abdelkrim, cet homme qui a tant aimé les montagnes et les vallées du Rif et de tout le Maroc, lui qui s'est dressé courageusement contre le joug colonial, n'a toujours pas sa tombe dans son propre pays près d'un demi-siècle après sa mort.
Aujourd'hui encore et malgré une farouche volonté du pouvoir politique pour occulter le passé, son souvenir reste gravé dans la mémoire populaire et enfoui dans le cœur du peuple marocain.
Cet homme, dont la simplicité et la modestie impressionnaient toutes celles et ceux qui l'ont connu, a pu tenir tête, dans une véritable guerre de libération, à l'Espagne et à la France. Ce précurseur et grand oublié de l'histoire, qui est-il ?
Abdelkrim avec quelques milliers de combattants divisés en groupes très mobiles et une maîtrise parfaite du terrain, a infligé une humiliante défaite au général espagnol Silvestre pourtant à la tête d'une armée autrement plus puissante. C'était en juillet 1921 à Anoual dans le Rif marocain. La résistance l'a emporté sur l'envahisseur. De ce point de vue, on peut dire qu'Abdelkrim était le précurseur de la guérilla moderne. Plus tard, Hô Chi Minh puis Mao le citeront en exemple.
Abdelkrim devient avec cette victoire le symbole de la lutte anticoloniale et donne en même temps l'espoir aux peuples qui luttent pour leur libération.
La défaite espagnole a permis au général Miguel Primo de Rivera de s'emparer du pouvoir par un coup d'État. C'était le 13 septembre 1923. Il faut préciser également que c'est durant la guerre du Rif que s'est illustré par sa cruauté un certain Francisco Franco ce qui lui a valu d'être promu général !
Mais Abdelkrim veut libérer tout le Maroc. Il concentre ses troupes sur la ville de Fès occupée par la France comme l'essentiel du territoire marocain. Le maréchal Lyautey, jugé hésitant face aux avancées du guérilléro du Rif par le gouvernement de Paul Painlevé, est remplacé par un autre maréchal, Philippe Pétain. C'était en juillet 1925.
Abdelkrim était là encore l'un des premiers à avoir combattu le fascisme européen que représentaient Miguel Primo de Rivera, Francisco Franco et Philippe Pétain sur le sol de ce Rif où il aurait tant aimé se reposer définitivement.
A cette époque Abdelkrim était seul à combattre ces hommes qui seront responsables plus tard de la guerre civile(Espagne) et de la collaboration avec les nazis( France) dans leur propre pays.
La république du Rif était une autre création de cet homme tant méprisé par les colonialistes, impérialistes et autres fascistes. Après la victoire d'Anoual, Abdelkrim proclama la république dans un pays où les rois se succédaient les uns après les autres et ce depuis des siècles. Abdelkrim fut le premier président du Maroc moderne !
Le triomphe d'Abdelkrim fut aussi éphémère que sa république. Malgré un vaste mouvement de solidarité de la classe ouvrière européenne notamment française, Abdelkrim était seul avec ses combattants; seul avec ses idées qui n'étaient pas vraiment dans l'air du temps : se battre contre le colonialisme, l'impérialisme, la domination, l'exploitation etc. etc. Il rêvait d'un Maroc, d'une Algérie, d'une Tunisie et de tout le Monde arabe totalement libérés et modernisés. Il faisait exploser dans cette région du monde des projets et des idées, pour l'époque, révolutionnaires.
Contre ce rêve, ces projets et ces idées, il avait face à lui deux États dont la France, une véritable puissance coloniale, trois généraux fascistes et non des moindres, le Makhzen et même les nationalistes bourgeois marocains.
Ses compagnons, des hommes rudes et austères habitués à la vie dure de cette région du Maroc coincée entre la méditerranée et des montagnes sauvages, étaient traités par Paul Painlevé de barbares et de bien d'autres adjectifs encore "..Ces barbares! Ces populations obscures...qui diffèrent de nous, par la couleur de la peau et qui, ayant "tout à apprendre de l´Europe" n´en menacent pas moins la civilisation européenne".
«Ces barbares», avec des rêves dans la tête et les armes à la main menaçaient donc «la civilisation européenne». Il faut les écraser.
Le maréchal Pétain et le dictateur Miguel Primo de Rivera ont scellé un accord en vertu duquel les deux armées, française et espagnole, doivent s'unir contre le rebelle rifain.
Des armes chimiques, interdites par les conventions internationales, ont été utilisées notamment le gaz moutarde(l'ypérite). Les douars, les villages,et les souks du Rif ont été aspergés de ce gaz toxique. Des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts dans des conditions atroces. Pourtant, la protection des civils était l'une des conditions de la reddition d'Abdekrim. Sa demande n'a pas été respectée. Mais comment aurait-elle pu l'être? Les vainqueurs imposent toujours leur volonté aux vaincus. Cela rappelle étrangement, mais dans des condition très différentes, le comportement de l'armée israélienne et des phalangistes libanaises lorsqu'elles se sont vengées sur les réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila après le départ d'Arafat de Beyrouth vers Tunis. C'était en septembre 1982.
On peut légitimement s'interroger sur ce culte, poussé parfois jusqu'au fétichisme, qu'a le colonisateur ou l'occupant pour la mort et la souffrance des populations civiles.
Abdelkrim et sa famille passeront de longues et pénibles années d'isolement et de réclusion sur l'île de La Réunion. C'est au cours de son transfert vers la France et durant l'escale de Port-Saïd qu'Abdelkrim a «réussi à s'évader» avec l'aide de quelques nationalistes marocains, algériens et tunisiens. C'était en mai 1947.
Il s'est installé au Caire où il a repris son combat anticolonial et fondé le"Comité de libération du Maghreb arabe".
Fidèle à ses principes de résistant et à la mémoire de ses combattants tombés les armes à la main, Abdelkrim refusait de remettre ses pieds sur le sol marocain tant que le dernier soldat étranger n'aurait pas quitté le Maghreb.
«Je suis venu trop tôt» disait-il juste avant sa mort (2). Trop tôt pour que les idéaux, pour lesquels il a sacrifié sa vie et sa liberté, triomphent. Cétait un précurseur, un avant-gardiste et un internationaliste qui exigeait, pour son époque, presque l'impossible.
Abdelkrim s'est éteint au Caire le 6 février 1963 loin de son Ajdir natal.
Le visiteur étranger sera frappé par l'état de pauvreté dans lequel vivent aujourd'hui les habitants du Rif. Mais le même visiteur remarquera également que dans beaucoup de foyers notamment les plus modestes, le portrait d'Abdelkrim est toujours accroché au mur comme pour se rappeler que son combat est toujours actuel.










 
ABDELKRIM et LA GUERRE DU RIF


ABDELKRIM et LA GUERRE DU RIF extrait 1

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ABDELKRIM et LA GUERRE DU RIF extrait 2

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ABDELKRIM et LA GUERRE DU RIF extrait 3

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ABDELKRIMetGUERREDURIF4web

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Abdelkrim et la guerre du Rif

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Je mettrais bientôt le reportage en entier insha'Allah







 
Guerre du Rif fierté Islamic-Amazigh












LA GUERRE DU RIF(la fierté des amazighs rifis)


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Dhar u barran

Dhar u barran


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En la mémoire de Cheikh Abdelkrim Khattabi(Rh)







 
Les Moudjahidines de la Guerre du Rif





La guerre du Rif
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Le Rif est une grande fierté pour le monde islamique

 

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