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Les droits de la femme en Islam

  • Auteur de la discussion Une soeur
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Une soeur

Guest
Les droits de la femme en Islam


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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, vous n’êtes pas sans savoir que depuis longtemps déjà les media occidentaux profitent de toute occasion pour donner une mauvaise image de l’islam et présenter cette religions sous les traits les plus repoussants, en en faisant une religion faite d’ignorance, de violence et de barbarie.

Depuis près d’un an, la fameuse question dite « du foulard », du « tchador » ou du « voile », parfois qualifié d’« islamique » afin de mieux « cibler » l’ennemi dont il est question, est revenue au premier plan de l’actualité à l’occasion de la préparation, du vote, puis des divers amendements et modifications d’une loi sensée « sauvegarder la laïcité dans l’école de la République » en y interdisant la présence de « signes religieux ostentatoires ».

En réalité, tout le monde sait bien au fond, y compris ceux qui feignent de ne pas y croire, que cette loi ne vise aucune autre cible que le foulard des quelques petites musulmanes qui s’en couvrent la tête, que ce soit de leur propre choix ou en raison du choix de leurs parents, petites musulmanes que l’on prétend alors protéger et éduquer par une solution aussi stupide que radicale : l’exclusion de l’école. Comme si exclure des filles de l’école et les livrer ainsi encore plus exclusivement à leur milieu familial ou à leur milieu extra-scolaire pouvait être un moyen de lutter contre l’influence prétendument « néfaste » de ces milieux familial ou extra-scolaire !

On comprend donc aisément pourquoi cette loi est si décriée en France par quantité de groupements d’enseignants laïcs et d’associations de défense des droits des femmes et des enfants. En effet, même si l’on considère à tort que le port de ce foulard dit « islamique » est une pratique « déviante », anti-républicaine et anti-laïque, la solution retenue n’est tout au plus qu’une sorte de « mesure prophylactique », comme s’il était question d’empêcher que des personnes victimes d’une maladie incurable ne viennent contaminer un milieu scolaire incapable de se préserver autrement contre la menace d’une épidémie générale.

En aucune manière la loi en question ne prend en compte ni ne vise le bien des jeunes filles concernées, puisqu’au lieu de proposer une solution qui permettrait d’« éclairer » ces jeunes victimes et de les « délivrer » de leur « prison idéologique » par un enseignement approprié, tout ce que la loi propose est de les couper radicalement de tout milieu scolaire laïc et républicain et de les abandonner totalement aux milieux dont elles sont issues.

On voit donc que, même en admettant les présupposés — au demeurant faux et odieux — qui sont les bases de cette loi, on en arrive à la conclusion, non seulement que cette loi aura des effets contre-productifs, mais qu’elle est en réalité totalement injuste, puisqu’elle en arrive finalement à frapper et punir celles qui sont considérées comme des victimes : c’est comme si, pour ces filles, il n’y avait point de salut possible et qu’il ne restait pour ultime solution qu’à les sacrifier définitivement sur l’autel de la République laïque en les livrant purement et simplement aux bourreaux dont on dit qu’elles sont les victimes.

Cela dit, notre but, en inaugurant cette nouvelle série d’émission consacrée aux droits de la femme en islam, n’est pas simplement de montrer que la fameuse loi sur « les signes religieux ostentatoires » n’a pas le moindre sens, y compris dans le cas où l’on accepte sans discuter tous les présupposés qui ont amené à la concevoir et à la voter. Notre but est avant tout de présenter une vision globale de la femme et de ses droits telle qu’on peut la voir dans les sources de l’islam, vision qui peut d’ailleurs souvent s’avérer très différente de la manière dont la femme et ses droits sont « coutumièrement » considérés dans telle ou telle population musulmane, voire de la « lecture » de l’islam qu’ont proposée ou que proposent encore certains groupements, écoles de pensée ou mouvements dits ou prétendus islamiques. Ensuite, une fois ce cadre général tracé, nous verrons comment la question du voile dit « islamique » s’intègre dans cette vision globale de la femme et de ses droits.

La nécessité d’un tel exposé nous a semblé s’imposer avec la plus grande urgence, non seulement en raison de toute la propagande qui a entouré les préparatifs, le vote et maintenant les éventuelles modifications la loi sur les « signes religieux à l’école », mais aussi par l’événement qu’à constitué l’expulsion d’un imam de mosquée suite aux propos violents et, pour nous, incroyablement choquants, intolérables et inacceptables que cet imam a tenus, puis défendus, sur le droit qu’aurait, selon lui, l’homme musulman de frapper son épouse — « pas au visage, bien sûr, mais dans le ventre et autres parties du corps », osait encore dire cet « imam » qui nous fait honte.

Evidemment, les media ont à nouveau profité à qui mieux mieux d’une affaire aussi juteuse pour mieux pouvoir diffamer l’islam, et c’est en fait suite aux propos de cet « imam » et à cette dernière campagne médiatique à l’artillerie lourde que le projet de notre nouvelle série d’émissions est né. Nous vous donnons donc rendez-vous, chers auditeurs, pour notre prochaine émission pour commencer à découvrir ce que sont réellement « les droits de la femme en islam ».
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, comme nous vous l’avions annoncé lors de notre dernière émission, nous nous proposons dans cette nouvelle série d’émissions de présenter une vision globale des droits de la femme en islam, pour en arriver ensuite à exposer plus en détail la question du hidjâb, que l’on désigne plus généralement en français par le terme de « voile islamique ».

On aurait pu, pour ce faire — et peut-être est-ce ce que vous auriez attendu — prendre un à un certains versets coraniques que vous avez pu lire ou entendre dans les media ou dans une traduction du Coran, en particulier après les propos odieux et violents — et, pour nous, incroyablement choquants, intolérables et inacceptables — qu’un certain « imam de Vénissieux » a récemment tenus et qui ont entraînés son expulsion de France, propos dans lesquels cet imam affirmait sans sourciller que l’homme musulman aurait pleinement le doit de frapper son épouse — « pas au visage, bien sûr, mais dans le ventre et autres parties du corps », osait encore préciser cet « imam » qui nous fait honte.

Ce n’est pourtant pas ainsi que nous procéderons, car il est à notre sens toujours facile de déformer un enseignement en en citant quelques passages soigneusement choisis et tirés de leurs contextes et, plus encore, séparés de la vision générale que présente l’enseignement en question.

Pour illuster ce procédé et montrer comment il peut être facile de déformer par cette méthode n’importe quels enseignements, je vais prendre deux passages tirés du Nouveau Testament, la source fondamentale du christianisme.

Que pourrait-on faire penser du christianisme en citant tel quel et indépendamment de son contexte et de la vision générale enseignée par cette religion le verset suivant, qui est le verset 34 du chapitre 10 de l’Evangile selon Matthieu. Selon ce verset, le Christ aurait dit :

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. »

Je rappelle que ce verset est le verset 10.34 de l’Evangile selon Matthieu, dans la traduction qu’en donne le père Louis Segond, l’une des traductions les plus répandues de la Bible.

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. »

Combien serait-il facile, rien qu’en citant ce verset, de prétendre que le christianisme est en ses fondements mêmes une doctrine, non pas de paix et d’amour, comme le prétend cette religion, mais de pure violence et que cette violence est explicitement fondée dans les enseignements mêmes du Christ, puisque c’est bien le Christ lui-même qui dit ici, de la manière la plus claire, sans ambages ni ambiguïté, qu’il n’est pas « venu apporter la paix sur la terrre », « mais l’épée »…

Complétez encore ce verset par quelques réflexions et remarques bien corsées sur des événements historiques tels que les Croisades, l’Inquisition, la conquête des Amériques, voire les dernières guerres du « seigneur Bush », chef de la très chrétienne coalition du Bien en guerre contre la très islamique coalition du Mal, et vous pourrez aisément convaincre quiconque n’a qu’une connaissance faussée ou superficielle du christianisme que cette religion n’est fondamentalement et dans ses principes mêmes qu’une doctrine de guerre, de haine et de mort…

Autre exemple, tiré cette fois des enseignements de la personne que les chrétiens considèrent en général comme l’un des plus importants fondateurs de la doctrine chrétienne, c’est-à-dire Paul de Tarse, que les chrétiens nomment Saint Paul. Dans sa première épître aux Corinthiens, chapitre 11, versets 3 à 10, Paul écrit :

« 1 Corinthiens 11:3 Je veux cependant que vous sachiez […] que l’homme est le chef de la femme […]. 5 Toute femme […] qui prie […] la tête non voilée, déshonore son chef […]. 7 L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. 8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme; 9 et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme. 10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend. […] »

En écoutant ou lisant ces extraits, n’importe qui n’est pas un grand connaisseur du christianisme est amené à conclure que, dans les sources les plus sacrées de cette religion, la femme est explicitement considérée comme inférieure et soumise à l’homme et qu’elle doit se couvrir la tête afin de bien marquer cette « autorité dont elle dépend » et ne pas « déshonorer son chef », autrement dit de bien montrer qu’elle est subordonnée à l’homme, son chef, pour lequel elle a été créée.

Ces deux exemples suffisent à montrer combien il est facile de « casser » et de déformer un enseignement en se contentant d’en citer des extraits on ne peut plus authentiques, mais malicieusement séparés d’une part de leur contexte, d’autre part de l’histoire et de l’histoire des idées, et enfin et surtout de toute la vision générale des enseignements en question. Replacés dans le cadre de leur contexte, de l’histoire, de l’histoire des idées et de la vision générale qu’enseigne la religion chrétienne, les extraits cités prennent un tout autre sens ou se voient en tout cas bien relativisés.
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, comme nous avons commencé de le faire dans nos dernières émissions, nous continuerons aujourd’hui à introduire notre présentation d’une vision globale des droits de la femme en islam et de la question du hidjâb, que l’on désigne plus généralement en français par le terme de « voile islamique ».

Nous avions précisé, dans notre dernière émission, les raisons pour lesquelles il n’était pas question de procéder en reprenant un à un des versets coraniques malicieusement sélectionnés par des media malintentionnés.

En effet, avions-nous dit, le simple fait présenter des extraits d’un enseignement, quel qu’il soit, hors de leur contexte, de leur histoire et de la vision globale de cet enseignement, est un procédé des plus faciles pour dénigrer et diffamer à peu de frais n’importe quels enseignements. Et nous avions alors illustré ce fait en citant quelques versets tirés des Evangiles et des Epîtres de Paul qui permettaient, présentés ainsi hors de tout contexte, de faire du christianisme une religion de guerre, de violence et de haine dans laquelle la femme ne serait qu’une créature inférieure devant se couvrir la tête afin de bien marquer sa soumission à l’homme, son chef, pour lequel elle aurait été créée.

Les sources sur lesquelles nous nous fonderons pour présenter une vision globale des droits de la femme en islam et de la question du hidjâb ou « voile islamique » sont deux livres d’un savant shiite qui fut assassiné par un groupe terroriste dans la première année de la victoire de la révolution islamique et de l’instauration de la République islamique d’Iran. Ce savant n’est autre que l’Ayatollâh martyr Mortazâ Motahharî, que Dieu lui fasse miséricorde, l’un des principaux élèves de l’Imam Khomeyni, que Dieu le couvre de Sa grâce, et l’auteur de nombreux livres sur des sujets multiples, allant des récits édifiants les plus simples aux réflexions philosophiques les plus ardues en passant par des défenses de l’islam face aux défis posés par diverses doctrines et idéologies modernes, dont en particulier le marxisme.

Mais avant d’aborder les deux livres de cet auteur qui ont servi de base à la présente série d’émission, il a paru intéressant de citer au cours de plusieurs émissions quelques textes tirés d’écrits ou de discours de l’Imam Khomeyni lui-même, évoquant les droits de la femme en islam ainsi que le rôle joué par les femmes dans la Révolution islamique et la République islamique naissante. Citer ces propos de l’Imam Khomeyni nous paraît d’autant plus intéressant que cet homme remarquable n’est pas du tout connu en Occident pour avoir une lecture disons « ouverte » et « moderne » de l’islam et qu’il est tout au contraire sans cesse présenté par les media et considéré par la majorité des occidentaux comme une sorte de clerc moyenageux et on ne peut plus rétrograde et obscurantiste.

A vous d’en juger par vous-mêmes à partir de quelques textes à notre sens particulièrement éclairants, à commencer par des extraits du testament politico-spirituel de l’Imam Khomeyni qui font allusion à la manière dont le Coran a été lui-même détourné et l’islam déformé par de pseudo-musulmans malintentionnés et avides de pouvoir, et comment tout cela a fini par aboutir à la diffusion d’enseignements contraires au Coran et à l’islam au nom même de l’islam et du Coran… comme le fit, par exemple, le tristement célèbre « imam de Vénissieux » auteur de propos intolérables sur le prétendu droit des musulmans à battre leurs épouses…

Voyons [écrit l’Imam Khomeyni dans son testament] ce qui est arrivé au Livre de Dieu. […] Des choses désolantes à en mourir se sont produites : les tyrans et leurs partisans se sont servis du Noble Coran pour gouverner contre le Coran. […] Ils ont, sous divers prétextes et par des conspirations préméditées, […] tiré un trait sur le gouvernement de justice divine, qui était et reste l’une des fins de ce Livre Saint, et ont posé les bases de la déviation de la religion de Dieu, du Livre divin et de la Loi divine, les choses en arrivant à un point que l’on a honte à exposer.

Et plus on allait, plus s’accentuaient les déformations et déviations de cette construction difforme, au point que ce Noble Coran, descendu […] en vue du développement des habitants du monde et pour être le point de convergence de tous les musulmans, et même du genre humain, afin de conduire l’humanité […] là où elle doit aller, de la délivrer du mal des démons et des tyrans, de conduire le monde à la justice et à l’équité, […] ils l’ont tant et si bien évincé qu’on aurait dit qu’il n’a aucun rôle de guidance.

Les choses en vinrent au point que le rôle du Coran, aux mains de gouvernements iniques et de mollahs fourbes, pires encore que les tyrans, devint un moyen pour établir l’iniquité et la corruption et pour justifier les oppresseurs et les adversaires acharnés de la suprême Réalité divine. Malheureusement, aux mains des ennemis intrigants et des amis ignorants, le Coran, ce livre constructeur d’avenir, n’eut — et n’a encore — plus de rôle en dehors des cimetières et des cérémonies mortuaires. Ce qui devait être le moyen d’unir les musulmans et l’humanité et être leur livre de vie devint un moyen de division et de divergence, ou fût totalement évincé. […]

Dernièrement, les grandes puissances sataniques, par le biais de gouvernements déviés et sortis des enseignements de l’islam, auquel ils se sont mensongèrement ralliés, impriment de belles éditions du Coran qu’ils répandent de par le monde dans le but de faire oublier le Coran et de réaliser les objectifs sataniques des superpuissances, et c’est par ce satanique stratagème qu’ils éliminent le Coran. […] Nous voyons le roi Fahd [d’Arabie] allouer chaque année une part importante des immenses richesses du peuple pour l’impression du Noble Coran et pour des centres de propagande d’une école contraire au Coran : il répand le Wahhabisme, cette école tout à fait absurde et sans fondement, pousse les gens et les peuples inconscients vers les superpuissances, et exploite le précieux islam et le Noble Coran pour détruire l’islam et le Coran.
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, dans notre introduction à une vision globale des droits de la femme en islam et de la question du hidjâb, plus généralement désigné en français par le terme de « voile islamique », nous en étions arrivé à présenter des extraits de textes de l’Imam Khomayni, Dieu ait son âme, qui montraient comment on en était malheureusement arrivé à ce que des enseignements contraires au Coran et à l’islam soient répandus et diffusés au nom même de l’islam et du Coran… comme le fit, par exemple, le tristement célèbre « imam de Vénissieux » auteur de propos intolérables sur le prétendu droit des musulmans à battre leurs épouses…

Nous continuerons aujourd’hui d’écouter des propos de l’Imam Khomeyni qui, à notre sens, suffisent à montrer que cet homme remarquable était loin d’être le clerc moyenageux, rétrograde et obscurantiste qu’en ont fait les media occidentaux et qu’il avait au contraire une lecture tout à fait « ouverte » et « moderne » de l’islam, tout particulièrement, d’ailleurs, en ce qui concerne le rôle et les droits de la femme en islam. Cela dit, cette lecture « ouverte » et « moderne » ne doit pas être comprise comme une sorte d’innovation contraire à l’islam originel, mais tout au contraire comme un retour à l’esprit authentique de l’islam du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, par delà les détournements et déviations que les ignorants et les malintentionnés lui ont fait subir au cours des siècles. Ecoutons donc l’Imam Khomeyni :

Les choses en vinrent au point [écrit l’Imam Khomeyni dans son testament politico-spirituel] que le rôle du Coran, aux mains de gouvernements iniques et de mollahs fourbes, pires encore que les tyrans, devint un moyen pour établir l’iniquité et la corruption et pour justifier les oppresseurs et les adversaires acharnés de la suprême Réalité divine. […] Dernièrement, […] nous voyons le roi Fahd [d’Arabie] allouer chaque année une part importante des immenses richesses du peuple pour l’impression du Noble Coran et pour des centres de propagande d’une école contraire au Coran : il répand le Wahhabisme, cette école tout à fait absurde et sans fondement, […] et exploite le précieux islam et le Noble Coran pour détruire l’islam et le Coran.

Nous sommes fiers et notre cher peuple dévoué corps et âme à l’islam et au Coran est fier de suivre une école qui veut sauver […] les vérités d’un Coran qui, d’un bout à l’autre, parle d’unité entre les musulmans, et même entre les humains ; le sauver en tant que plus grand texte [venu] délivrer l’homme de tous les liens qui enserrent ses pieds, ses mains, son cœur et son intelligence et qui l’entraînent à l’annihilation, au néant, à l’asservissement et à l’assujettissement aux tyrans et aux idoles.

Nous sommes fiers de suivre une école dont le Messager de Dieu, que Dieu le bénisse lui et les siens, fut le fondateur sur ordre de Dieu le Très-Haut, tandis que le Commandeur des Fidèles, ‘Alî fils d’Abû Xâlib, ce serviteur de Dieu libéré de tous liens, reçut la mission de délivrer l’humanité de toutes les entraves et de tous les esclavages.

Nous sommes fiers que nos Imams infaillibles, que les Bénédictions et la Paix divines soient sur eux, aient subi emprisonnement et relégation pour avoir voulu le règne de l’islam et la mise en application du Noble Coran, dont l’une des dimensions est la constitution du gouvernement juste, et qu’ils finirent martyrs pour avoir voulu mettre à bas les gouvernements iniques et les tyrans de leur temps.

Nous sommes fiers, aujourd’hui, de vouloir réaliser les objectifs du Coran et de la Sonnah : dans cette grande voie constructrice d’avenir, les diverses couches de notre peuple offrent passionnément à Dieu vie, biens et êtres chers.

Nous sommes fiers que les dames et femmes, jeunes ou âgées, frêles ou robustes, soient présentes sur les terrains culturels, économiques et militaires, et actives, à pied d’égalité avec les hommes ou mieux qu’eux, pour que se réalisent le règne de l’islam et les objectifs du Noble Coran.

Oui, chers auditeurs, vous avez bien entendu, et c’est bien l’Imam Khomeyni qui a écrit ces lignes dans son testament politico-spirituel. Votre étonnement est d’ailleurs pleinement compréhensible, car cet homme remarquable a développé bien des idées que non seulement les occidentaux, mais même les musulmans habitués aux enseignements d’un islam dévié et déformé, n’avaient jamais entendues de la part d’un « docteur de la loi islamique »… Cela sans compter l’image complètement fausse et déformée que les media occidentaux donnèrent de l’Imam Khomeyni et de la révolution qu’il inspira… Mais continuons plutôt de l’écouter :

« Nous sommes fiers [écrivait donc l’Imam Khomeyni dans son testament politico-spirituel] que les dames et femmes, jeunes ou âgées, frêles ou robustes, soient présentes sur les terrains culturels, économiques et militaires, et actives, à pied d’égalité avec les hommes ou mieux qu’eux, pour que se réalisent le règne de l’islam et les objectifs du Noble Coran.

Celles qui ont la capacité de combattre reçoivent une formation militaire qui, pour la défense de l’islam et du territoire musulman, fait partie des obligations religieuses importantes : elles se sont libérées avec courage et engagement des privations que leur avaient imposées, ou plutôt qu’avaient imposées à l’islam et aux musulmans, les manigances des ennemis et l’ignorance des amis quant aux prescriptions de l’islam et du Coran. Elles se sont dégagées de l’entrave des chimères que les ennemis avaient suscitées, pour leurs propres intérêts, par l’entremise d’ignorants et de certains religieux inconscients des intérêts des musulmans.

Celles qui n’ont pas la capacité de combattre sont occupées à servir précieusement aux arrières d’une manière qui fait naître un frémissement d’ardeur et d’enthousiasme au cœur du peuple et qui fait frémir le cœur des ennemis de colère et de rage. »
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, dans notre dernière émission, nous avons entendu l’Imam Khomeyni, Dieu ait son âme, évoquer avec fierté dans son testament politico-spirituel ces « dames et femmes […] présentes sur les terrains culturels, économiques et militaires, et actives, à pied d’égalité avec les hommes ou mieux qu’eux », ces femmes musulmanes qui « se sont libérées avec courage et engagement des privations que leur avaient imposées, ou plutôt qu’avaient imposées à l’islam et aux musulmans, les manigances des ennemis et l’ignorance des amis quant aux prescriptions de l’islam et du Coran. Elles se sont dégagées de l’entrave des chimères que les ennemis avaient suscitées, pour leurs propres intérêts, par l’entremise d’ignorants et de certains religieux inconscients des intérêts des musulmans. »

Avant même de citer d’autres propos de l’Imam Khomeyni sur les femmes, il nous a semblé opportun de consacrer une dernière émission à d’autres passages fondamentaux de ce testament politico-spirituel qui montre combien l’Imam était un clerc moderne, ouvert et lucide.

Il me faut encore préciser [écrit l’Imam Khomeyni] que le testament politico-religieux de votre serviteur […] est une recommandation faite à tous les peuples musulmans et aux opprimés du monde entier, de quelque nationalité et religion qu’ils soient. […]

L’islam, et le gouvernement islamique, est un phénomène divin qui, s’il est mis en pratique, garantit de la meilleure manière le bonheur de ses fils en ce monde et dans l’autre, qui a le pouvoir de tirer un trait sur les iniquités, les pillages, les corruptions et les agressions et de conduire les humains à la perfection à laquelle ils aspirent.

[L’islam] est une école qui […] n’a négligé aucun point, aussi minime soit-il, jouant un rôle dans l’éducation de l’homme et de la société et dans leur progrès matériel et spirituel, et qui a évoqué tous les obstacles et problèmes dans [cette] voie […] en s’efforçant de les éliminer. […]

Une des conspirations importantes […] est [aujourd’hui] la vaste propagande tous azimuts pour désespérer les peuples […] de l’islam.

Parfois, c’est maladroitement, en disant crûment que les prescriptions de l’islam, établies il y a mille quatre cents ans, ne peuvent administrer un pays en notre époque, ou que l’islam est une religion rétrograde, opposée à toute innovation et à tous les aspects de la civilisation, alors qu’à notre époque des pays ne peuvent se tenir à l’écart de la civilisation et de ses aspects, et autres stupides propagandes de cet ordre.

D’autres fois, c’est sournoisement et avec malignité, en se faisant les champions de la sainteté de l’islam : comme quoi l’islam et les autres religions révélées s’occupent de choses spirituelles, de formation de l’âme, de mettre en garde contre les honneurs de ce monde, appelant à laisser le monde et à vaquer à des pratiques cultuelles, à des invocations et à des prières qui rapprochent l’homme de Dieu le Très-Haut et l’éloignent du monde […].

Du premier groupe, il faut dire soit qu’ils ignorent tout de la politique, soit que, mus par de mauvaises intentions, ils font semblant d’être ignorants. Car mettre en application des lois basées sur la justice et l’équité, faire obstacle aux oppresseurs et à un gouvernement inique, répandre la justice individuelle et sociale et empêcher la corruption des mœurs, la dépravation et toutes sortes de déviances, [établir] une liberté basée sur l’intelligence et la justice, [assurer] l’indépendance et l’autonomie, s’opposer à la colonisation, à l’exploitation et à l’asservissement, [appliquer] les peines légales […] selon un critère juste afin de faire obstacle à la corruption et à la ruine d’une société, gérer et conduire la société conformément à l’intelligence, à la justice et au droit, et cent autres [activités] de cet ordre ne sont pas choses à vieillir avec le temps […].

Cette prétention reviendrait à dire que les lois rationnelles et mathématiques doivent être changées en ce siècle et qu’il faut établir d’autres lois en leur place. S’il fallait, au début de la création, faire régner la justice sociale et empêcher l’oppression, le pillage et le meurtre, aujourd’hui, comme nous sommes au siècle de l’atome, cette manière d’agir serait désuète !

Quant à la prétention selon laquelle l’islam serait opposé aux « nouveautés » […], ce n’est qu’une accusation absurde, car si l’on entend par « nouveautés » et « marques de modernité » les inventions, découvertes et industries développées qui jouent un rôle dans le progrès et la civilisation de l’humanité, ni l’islam ni aucune religion fondée sur l’Unicité divine ne se sont jamais opposés à cela ni ne s’y opposeront : l’islam et le Noble Coran insistent tout au contraire sur le savoir et l’industrie. […]

Quant au deuxième groupe, dont le projet est pernicieux et qui considèrent que l’islam n’a rien à voir avec le gouvernement et la politique, il faut dire à ces ignorants que le Noble Coran et la Sonnah du Messager de Dieu, que Dieu le bénisse lui et les siens, ne comportent dans aucun domaine autant de prescriptions qu’à propos du gouvernement et de la politique. Bien plus : nombre des prescriptions cultuelles de l’islam sont politico-cultuelles, et c’est leur négligence qui a causé nos malheurs.

Le Prophète de l’islam a constitué un gouvernement semblable aux autres gouvernements du monde, mais avec la motivation de faire régner la justice sociale. […] Le gouvernement de ‘Alî fils d’Abû Xâlib, que la Paix soit avec lui, avec la même motivation, mais dans une mesure plus vaste et plus étendue, est une donnée évidente de l’histoire. Mais ensuite, progressivement, le gouvernement ne fut plus islamique que de nom […].

Ce qui est rejeté, ce sont les gouvernements sataniques, dictatoriaux et iniques qui sont mus par l’amour du pouvoir et des mobiles déviés et mondains […]. Quant au gouvernement authentique, dans l’intérêt des défavorisés pour faire obstacle à l’injustice et à l’iniquité et pour faire régner la justice sociale, c’est cela même pour quoi des hommes tels que Salomon fils de David et le grand Prophète de l’islam, Dieu le bénisse lui et les siens, […] prodiguaient leurs efforts : […] établir [un tel gouvernement] est une des plus hautes œuvres de service divin […].
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, dans notre dernière émission, nous avons terminé de lire quelque passages importants du testament politico-spirituel de l’Imam Khomeyni, Dieu ait son âme. Nous l’y avions en particulier entendu parler avec fierté de ces « dames et femmes […] présentes sur les terrains culturels, économiques et militaires, et actives, à pied d’égalité avec les hommes ou mieux qu’eux », des femmes musulmanes qui « se sont libérées avec courage et engagement des privations que leur avaient imposées, ou plutôt qu’avaient imposées à l’islam et aux musulmans, les manigances des ennemis et l’ignorance des amis quant aux prescriptions de l’islam et du Coran. Elles se sont dégagées de l’entrave des chimères que les ennemis avaient suscitées, pour leurs propres intérêts, par l’entremise d’ignorants et de certains religieux inconscients des intérêts des musulmans. »

Nous allons maintenant retrouver ce même esprit, mais de manière plus détaillée, à travers des extraits d’interviews et de discours dans lesquels l’Imam Khomeyni évoque le rôle et les droits de la femme en islam d’une manière qu’aucun occidental n’aurait pu imaginer de la part d’un « docteur de la loi musulmane » si décrié et noirci par les media occidentaux.

Musique

Voici d’abord un ensemble de propos tenus lorsque l’Imam Khomeyni était encore en France, à Neauphle-le-Château, aux tous débuts de la Révolution islamique. Un professeur d’université américaine venu l’y rencontrer lui posa la question suivante :

« Quels changements ressentez-vous comme nécessaires dans la société iranienne en ce qui concerne les femmes ? D’après vous, de quelle manière l’Etat islamique changera-t-il ce qui concerne les femmes : l’emploi dans la fonction publique, les diverses occupations professionnelles telles que médecin, ingénieur, etc., ainsi que des questions comme le divorce, l’avortement, le droit de voyager, l’obligation de porter le tchador…? »

Et l’Imam Khomeyni lui répondit:

« Les propagandes pernicieuses […] ont tellement induit les gens en erreur sur la question de la liberté de la femme qu’ils s’imaginent que l’islam est seulement venu pour faire de la femme une recluse à domicile.

Pourquoi serions-nous opposés à ce que les femmes étudient ? Pourquoi serions-nous opposés à ce qu’elles travaillent ? Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas occuper des postes de fonctionnaires ? Pourquoi serions-nous opposés à ce que les femmes voyagent ? En tout cela, la femme est libre comme l’homme : en aucun cas la femme n’est différente de l’homme.

Certes, en islam, la femme doit avoir un vêtement couvrant, mais il n’est pas indispensable que ce soit un tchador : la femme peut au contraire choisir tout vêtement qui la couvre entièrement. Il ne nous est pas permis – et l’islam ne le veut pas – que la femme soit comme un objet et une poupée entre nos mains. L’islam veut préserver la personnalité de la femme et en faire un être humain réfléchi et efficace. Jamais nous ne permettrons que les femmes soient seulement un objet pour les hommes et un instrument de plaisir. […]

Aucune législation ou école n’a donné à la femme le respect et la liberté que l’islam lui a donné.[1]

Musique

Dans une autre déclaration faite à Neauphle-le-Château, l’Imam Khomeyni précisa encore :

« Ces propagandes selon lesquelles, si l’islam arrivait au pouvoir, les femmes devront rester à la maison, et l’on y mettra les verrous pour qu’elles ne sortent pas…: quelles bêtises vont-ils attribuer à l’islam ! Aux débuts de l’islam, les femmes étaient même dans les armées et elles allaient sur les champs de bataille !

L’islam est opposé à la corruption des universités, opposé à l’arriération forcée des universités, opposé à une université coloniale, pas à l’université. L’islam n’a d’opposition envers aucune des manifestations de la civilisation ni envers aucune classe sociale parmi vous.

L’islam a pris les femmes par la main, les a amenées en face des hommes et les a protégées, alors qu’à l’époque où le Prophète de l’islam est venu, les femmes comptaient pour rien. L’islam a donné du pouvoir aux femmes, l’islam a donné aux femmes une place équivalente à celle des hommes : elles sont à égalité par rapport à eux.

Certes, il y a des prescriptions spécifiques aux hommes, qui conviennent à l’homme, et il y a des prescriptions spécifiques aux femmes, qui conviennent à la femme. Ce n’est pas que l’islam ait fait une différence entre l’homme et la femme : hommes et femmes sont tous libres d’aller à l’université, sont tous libres de voter, d’être élus…

Ce [à quoi l’islam est opposé], c’est la manière dont ceux-là veulent former les femmes, pour qu’elles soient un jouet dans les mains des hommes. […] Nous voulons que la femme soit un être humain comme les autres, […] qu’elle soit libre comme tous les gens libres ![2]

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Dans un entretien avec des membres d’un mouvement islamique libanais, l’Imam revient encore sur le sujet et leur explique :

« Dès à présent les femmes musulmanes d’Iran participent aux luttes politiques et aux manifestations contre le Shâh. On m’a informé que dans les villes d’Iran les femmes ont des réunions politiques. Dans le régime islamique, le femme a les mêmes droits que l’homme : droit aux études, droit au travail, droit de propriété, droit de vote, éligibilité… Dans tous les domaines où l’homme a un droit, la femme l’a aussi.

Cependant, il est des choses qui, en raison de [ce qu’elles donnent lieu à] l’apparition de conséquences néfastes, sont illicites pour l’homme, et tout aussi bien il est des choses qui, en raison de ce qu’elles génèrent des conséquences néfastes, sont illicites pour la femme. L’islam a voulu que la dignité humaine de la femme et de l’homme soit préservée. L’islam a voulu que la femme ne soit pas un jouet dans les mains de l’homme.

Ce qu’ils ont répandu à l’étranger, comme quoi en islam on se comporte brutalement avec les femmes, n’est pas vrai : ce sont de fausses propagandes produites par des gens malintentionnés. En islam, l’homme et la femme ont tous deux des prérogatives : s’il y a des distinctions, elles sont des deux côtés, et elles sont en rapport avec leur nature.[3]
 
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

Chers auditeurs, dans nos dernières émissions, nous avons d’abord entendu quelques passages importants du testament politico-spirituel de l’Imam Khomeyni, Dieu ait son âme, en particulier ceux où il parlait avec fierté de ces « dames et femmes […] présentes sur les terrains culturels, économiques et militaires, et actives, à pied d’égalité avec les hommes ou mieux qu’eux », ces femmes musulmanes qui « se sont libérées avec courage et engagement des privations que leur avaient imposées, ou plutôt qu’avaient imposées à l’islam et aux musulmans, les manigances des ennemis et l’ignorance des amis quant aux prescriptions de l’islam et du Coran. »

Ensuite, nous avons retrouvé l’Imam Khomeyni développer le même esprit de manière plus détaillée dans des entretiens et des discours datant de son exil en France, à Neauphle-le-Château. Nous entendrons à partir d’aujourd’hui des propos prononcés par l’Imam après son retour en Iran, toujours à propos de la femme, de son rôle et de ses droits. L’Imam Khomeyni prononça d’ailleurs à l’occasion d’un de ces discours une de ces phrases dont il avait le secret et qui mériteraient d’être écrites en lettre d’or :

« La femme, avait-il dit, est comme le Coran… : c’est à ces deux-là que Dieu à confié la mission de faire des êtres humains. »


Dans une allocution adressée aux femmes de la ville de Qom, l’Imam Khomeyni leur dit dans le même sens :

« L’islam a une considération toute particulière à votre égard à vous, femmes. L’islam est apparu dans la péninsule arabique à une époque où les femmes avaient perdu leur dignité : l’islam leur a fait relever la tête et la tenir haute et droite ; l’islam les a mises à pied d’égalité avec les hommes. L’islam a plus de sollicitude pour les femmes que pour les hommes et les femmes ont plus de droits sur ce soulèvement que les hommes : ce sont les femmes qui élèvent dans leur giron les hommes courageux. Le Noble Coran édifie les hommes, les femmes aussi les édifient : si l’on retirait aux peuples les femmes courageuses et édificatrices d’hommes, les peuples seraient voués à l’échec et à la déchéance. »

Cependant, aussi fondamental que soit ce rôle éducatif et formateur des mères, ce n’est pas à cela que se limite la sphère d’intervention des femmes. L’Imam Khomeyni poursuivit donc ce même discours en disant:

« La femme doit intervenir dans les destinées fondamentales du pays : tout comme vous avez eu un rôle fondamental et étiez partie prenante dans les soulèvements, il vous faut maintenant avoir aussi part à la victoire, et n’oubliez pas, chaque fois qu’il le faut, de vous soulever et de vous révolter. Le pays est de vous : si Dieu veut, il vous faut édifier le pays.

Aux débuts de l’islam, les femmes participaient aux guerres avec les hommes. Nous avons vu et voyons que les femmes se tenaient aux côtés des hommes, et même au devant d’eux, dans les rangs de bataille, elles et leurs enfants : elles perdaient leurs jeunes et continuaient à résister. Nous voulons que la femme atteigne à la station élevée “d’être humain”.

La femme doit intervenir dans son propre destin. Dans la période d’oppression, on voulait rendre légères nos femmes combatives, mais Dieu ne l’a pas voulu. Ceux-là voulaient agir avec la femme comme avec une chose, un objet, une marchandise, mais […] l’islam fait intervenir la femme en toutes choses, tout comme l’homme. C’est le peuple iranien tout entier, aussi bien les femmes que les hommes, qui doit reconstruire cette ruine qu’ils nous ont laissé. L’Iran ne pourra pas être fait que de mains d’hommes : hommes et femmes doivent reconstruire ensemble cette ruine. »

Toujours dans ce même discours, l’Imam Khomeyni attire l’attention des femmes et des hommes sur un point de l’islam qui est malheureusement trop peu connu:

« Un point auquel il nous faut être attentifs, dit-il, c’est que les femmes qui veulent se marier peuvent dès le début s’attribuer des prérogatives qui ne sont contraires ni à la Loi révélée, ni à leur dignité. Par exemple, elles peuvent dès le début poser comme condition que, si l’homme est moralement corrompu ou s’il se comporte mal avec sa femme, la femme sera déléguée pour prononcer le divorce. […] Tout comme l’islam a attribué à l’homme le droit de prononcer le divorce, il a aussi attribué à la femme le droit de poser comme condition lors du mariage que : « Si tu fais ceci ou cela avec moi, je serai déléguée pour prononcer le divorce » ; et si elle pose cette condition, l’homme ne peut plus la démettre.

Si un homme se comporte mal avec une femme, l’islam le lui interdit ; s’il n’écoute pas, il lui applique une peine légale ; s’il n’écoute [encore] pas, le Docteur de la Loi accordera le divorce à la femme.[4]


Nous terminerons l’émission d’aujourd’hui avec un véritable appel à la participation des femmes sur tous les fronts, lancé par l’Imam Khomeyni à l’occasion de la journée de la femme, qui est fêtée en Iran le jour anniversaire de la naissance de la fille bien-aimée du Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens : Fâtima la Radieuse, Dame des femmes de tous les mondes.

« Vous, Mesdames, vous, femmes, prêtez attention à ceci que, de même qu’il est indispensable que les hommes aillent aux avants du front et ouvrent la voie, vous aussi, à l’étranger ou aux arrières, vous devez aider et être prêtes afin que si un jour, à Dieu ne plaise, la défense générale devenait obligatoire pour tous – c’est-à-dire que pour nous tous sans exception, pour toute personne qui en a la capacité sans exception, la défense devenait une obligation – vous soyez prêtes pour la défense.

Bien sûr, la tranchée du savoir aussi est une tranchée défensive : pour la défense de toute la culture islamique. Vous savez bien que la culture de l’islam a été victime d’injustices pendant [toute] cette période, une période pluricentenaire. Bien plus : tout de suite après le Prophète, que la Paix de Dieu soit avec lui, et jusqu’à aujourd’hui, la culture de l’islam a été victime d’injustices, les prescriptions de l’islam ont été victimes d’injustices ! Il faut revivifier cette culture, et vous, Mesdames, tout comme ces messieurs sont occupés, tout comme les hommes sont occupés sur le front scientifique et culturel, il vous faut vous y occuper. »[5]





[1]. Entretien de l’Imam Khomeyni avec un professeur d’université américain (7.10.1357hs./ 27.1.1979) — Sahîfe-ye nûr, v.4 p.103-104.

[2]. Déclarations de l’Imam Khomeyni à propos de la rupture des relations avec les Etats soutenant le Shâh et appel aux jeunes soldats à rejoindre la population révoltée (20.9.1357hs./ 11.12.1978) — Sahîfe-ye nûr, v.4 p.59-60.

[3]. Entretien de l’Imam Khomeyni avec des membres du mouvement libanais Amal (Paris, Neauphle-le-Château, 16.9.1357hs./ 7.12.1978) — Sahîfe-ye nûr, v.4 p.33-34.

[4]. Déclarations de l’Imam Khomeyni en présence de femmes de la ville de Qom (15.12.1357hs./ 5.3.1979) — Sahîfe-ye nûr, v.5 p.153-154.

[5]. Déclarations de l’Imam Khomeyni à l’occasion de la journée de la femme, jour anniversaire de la naissance de Fâtema,* fille du Prophète (11.12.1364hs./ 1.3.1986) — Sahîfe-ye nûr, v.19 p.281.
 

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