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Une soeur
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Les droits de la femme en Islam
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Grâce au Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux
Chers auditeurs, vous n’êtes pas sans savoir que depuis longtemps déjà les media occidentaux profitent de toute occasion pour donner une mauvaise image de l’islam et présenter cette religions sous les traits les plus repoussants, en en faisant une religion faite d’ignorance, de violence et de barbarie.
Depuis près d’un an, la fameuse question dite « du foulard », du « tchador » ou du « voile », parfois qualifié d’« islamique » afin de mieux « cibler » l’ennemi dont il est question, est revenue au premier plan de l’actualité à l’occasion de la préparation, du vote, puis des divers amendements et modifications d’une loi sensée « sauvegarder la laïcité dans l’école de la République » en y interdisant la présence de « signes religieux ostentatoires ».
En réalité, tout le monde sait bien au fond, y compris ceux qui feignent de ne pas y croire, que cette loi ne vise aucune autre cible que le foulard des quelques petites musulmanes qui s’en couvrent la tête, que ce soit de leur propre choix ou en raison du choix de leurs parents, petites musulmanes que l’on prétend alors protéger et éduquer par une solution aussi stupide que radicale : l’exclusion de l’école. Comme si exclure des filles de l’école et les livrer ainsi encore plus exclusivement à leur milieu familial ou à leur milieu extra-scolaire pouvait être un moyen de lutter contre l’influence prétendument « néfaste » de ces milieux familial ou extra-scolaire !
On comprend donc aisément pourquoi cette loi est si décriée en France par quantité de groupements d’enseignants laïcs et d’associations de défense des droits des femmes et des enfants. En effet, même si l’on considère à tort que le port de ce foulard dit « islamique » est une pratique « déviante », anti-républicaine et anti-laïque, la solution retenue n’est tout au plus qu’une sorte de « mesure prophylactique », comme s’il était question d’empêcher que des personnes victimes d’une maladie incurable ne viennent contaminer un milieu scolaire incapable de se préserver autrement contre la menace d’une épidémie générale.
En aucune manière la loi en question ne prend en compte ni ne vise le bien des jeunes filles concernées, puisqu’au lieu de proposer une solution qui permettrait d’« éclairer » ces jeunes victimes et de les « délivrer » de leur « prison idéologique » par un enseignement approprié, tout ce que la loi propose est de les couper radicalement de tout milieu scolaire laïc et républicain et de les abandonner totalement aux milieux dont elles sont issues.
On voit donc que, même en admettant les présupposés — au demeurant faux et odieux — qui sont les bases de cette loi, on en arrive à la conclusion, non seulement que cette loi aura des effets contre-productifs, mais qu’elle est en réalité totalement injuste, puisqu’elle en arrive finalement à frapper et punir celles qui sont considérées comme des victimes : c’est comme si, pour ces filles, il n’y avait point de salut possible et qu’il ne restait pour ultime solution qu’à les sacrifier définitivement sur l’autel de la République laïque en les livrant purement et simplement aux bourreaux dont on dit qu’elles sont les victimes.
Cela dit, notre but, en inaugurant cette nouvelle série d’émission consacrée aux droits de la femme en islam, n’est pas simplement de montrer que la fameuse loi sur « les signes religieux ostentatoires » n’a pas le moindre sens, y compris dans le cas où l’on accepte sans discuter tous les présupposés qui ont amené à la concevoir et à la voter. Notre but est avant tout de présenter une vision globale de la femme et de ses droits telle qu’on peut la voir dans les sources de l’islam, vision qui peut d’ailleurs souvent s’avérer très différente de la manière dont la femme et ses droits sont « coutumièrement » considérés dans telle ou telle population musulmane, voire de la « lecture » de l’islam qu’ont proposée ou que proposent encore certains groupements, écoles de pensée ou mouvements dits ou prétendus islamiques. Ensuite, une fois ce cadre général tracé, nous verrons comment la question du voile dit « islamique » s’intègre dans cette vision globale de la femme et de ses droits.
La nécessité d’un tel exposé nous a semblé s’imposer avec la plus grande urgence, non seulement en raison de toute la propagande qui a entouré les préparatifs, le vote et maintenant les éventuelles modifications la loi sur les « signes religieux à l’école », mais aussi par l’événement qu’à constitué l’expulsion d’un imam de mosquée suite aux propos violents et, pour nous, incroyablement choquants, intolérables et inacceptables que cet imam a tenus, puis défendus, sur le droit qu’aurait, selon lui, l’homme musulman de frapper son épouse — « pas au visage, bien sûr, mais dans le ventre et autres parties du corps », osait encore dire cet « imam » qui nous fait honte.
Evidemment, les media ont à nouveau profité à qui mieux mieux d’une affaire aussi juteuse pour mieux pouvoir diffamer l’islam, et c’est en fait suite aux propos de cet « imam » et à cette dernière campagne médiatique à l’artillerie lourde que le projet de notre nouvelle série d’émissions est né. Nous vous donnons donc rendez-vous, chers auditeurs, pour notre prochaine émission pour commencer à découvrir ce que sont réellement « les droits de la femme en islam ».