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Les Deux Mers!!!!

abou-el-mehdi

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salam alaykoum,





La Pure Alliance conjugale: Fatima Az-Zahra - Ali Ibn Abi Tâleb (Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur le Prophète et sur sa Sainte Famille )



« Il a donné libre cours aux deux mers pour qu'elles se rencontrent; mais elles ne dépassent pas une barrière située entre elles. Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez? Les perles et le corail proviennent de ces deux mers. Quel est donc celui des bienfaits de votre Seigneur que, tous deux, vous nierez? » . (Coran 5 5/19 à 23)



Dans Addar Al-Manthour, Ibn Mardaouih rapporte selon les propos d'Ibn Abbas que la Parole de Dieu :


« Il a donné libre cours aux deux mers pour qu'elles se rencontrent» désigne Ali :as: et Fatima :as: .

« Mais elles ne dépassent pas une barrière située entre elles» désigne le Prophète Mohammed :saws: .

« La perle et le corail proviennent de ces deux mers» désigne Al-Hassan :as: et Al-Hossein :as: .


La même interprétation a été rapportée aussi par Ibn Mardaouih selon les propos de Anas Ibn Malik. Ceci a été rapporté dans Majmâa Al-Bayan selon les dires de Salman Al-Farisi, Saïd Ben Joubayr et Sofian Al-Thawri. Ces propos ont été considérés en provenance de sources fiables.



« Peut-être es-tu venu me demander Fatima en mariage? »​



Combien de prétendants sont venus frapper à la porte de la Demeure de la Révélation pour demander la pure et sainte main de la fille du Prophète Mohammed :saws: , alors que ni leur âme n'avait été créée pour s'unir à celle de Sainte Fatima (s) ; ni les sentiments de leurs cœurs ne pouvaient correspondre aux sentiments purs de Fatima (s) ; ni leur niveau de croyance et de foi n'atteignait le niveau de celui de Sainte Fatima (s), enseignée par un père-Prophète :saws: .



Certains s'imaginaient que la fortune qui donne à la dot son pesant d'or serait suffisante pour faire céder le père et la fille (s) comme c'est si souvent le cas chez les gens simples; d'autres pensaient que leur rang social l'emporterait sur ceux-là, etc.

Leur méconnaissance totale de la différence qu'il y avait lieu de faire entre un père Prophète et une fille (s) de Prophète, et un père et une fille de tel ou tel clan, portait certains hommes riches à commettre des bévues. Ne considérant tout que selon le point de vue uniquement de la matière, jugeant que ce pouvoir de l'or et de l'argent permettait le choix de la conjointe selon les pratiques et les traditions de l'époque de l'Ignorance, jahiliyyah:

« La femme biblique est une esclave. Elle a été achetée à son père ou bien, si elle appartenait à un maître, échangée contre des bœufs et des moutons. Elle n'est passée sous le toit conjugal que pour y être à la volonté de l'homme: époux ou père, le chef de famille a sur elle droit de vie et de mort ». La Femme - Docteur P. Vachet - éd. : Grasset - Paris - 1966 - p. 65



Un richissime prétendant, Abdal Rahman ben Awff se présentera à la porte de la Demeure Sanctifiée. Le prétendant:


«Si vous me donnez votre fille Fatima en mariage, je lui donnerai en dot une centaine de chameaux chargés des meilleurs tissus égyptiens et, en plus de cela, j'ajouterai dix mille dinars en or ! ».

Le Prophète :saws: fut offensé qu'une personne puisse prétendre à la main de sa fille en n'avançant rien d'autre de concret que des éléments matériels et une sur-prime pour enlever l'affaire, comme s'il s'agissait d'une transaction de champ de foire.

Face à une telle demande, le Prophète :saws: ramassa une poignée de cailloux. Ouvrant sa main devant les yeux du prétendant celui-ci entendit les cailloux qui glorifiaient Dieu. Le Prophète (pslf) referma sa main avant de la mettre dans sa poche. Puis, il (pslf) l'ouvrit, pour la seconde fois, au regard du prétendant. Les cailloux s'étaient transformés en pierres précieuses pour certains, en pur corail pour les autres. Il (pslf) ne fit aucun commentaire de l'événement qui venait de se réaliser. Puis il (pslf) lui dit ceci:


« Croyez-vous que je sois un esclave de l'argent et des richesses? Que vous parviendriez à vous faire valoir à mes yeux par l'étalage de votre argent et de votre fortune? ».

Lorsque l'Émir des Croyants, Ali (S), vint faire la demande en mariage de Fatima (s), son joyeux visage devint rouge de honte. Le Prophète :saws: en le voyant, fut heureux et sourit. Il lui demanda:

«Qu'est-ce qui te fait venir auprès de moi?»

Mais, l'Emir des Croyants, Ali (s), soucieux du respect dû au Prophète (pslf) ne put exposer sa requête et il se réfugia dans le silence. Le Prophète (pslf) qui savait ce qu'éprouvait, en son for intérieur l'Émir des Croyants, Ali (s), lui dit ceci:


« Peutêtre es-tu venu me demander Fatima en mariage? ! »


Il lui répondit: « Oui, c'est exactement dans cette intention que je suis venu ».


Le Prophète :saws: dit alors:

« Ô Ali, avant toi, d'autres hommes sont venus me demander Fatima en mariage et chaque fois que j'entreprenais de parler de ce sujet avec elle, elle n'était jamais d'accord. A présent, c'est toi qui viens me demander de discuter de cette question avec elle? ».


Selon d'autres sources:

"Un jour, le Prophète (pslf) sortit de chez-lui et vint se joindre à ses Compagnons, l'expression de son visage laissant deviner une très grande satisfaction, Abd AI-Rahman Ibn Awf lui en demanda la raison et le Prophète (pslf) lui répondit ceci:

"J'ai reçu des bonnes nouvelles en provenance de mon Seigneur au sujet de mon frère, fils de mon oncle, IL a donné ma fille Fatima (s) en mariage à Ali".

[Ce hadith a été rapporté par Abu Bakr AI-Khwarazmi comme cela apparaît dans l'ouvrage Sawa'iq, page 103].



Lorsque la Souveraine des Femmes, Fatima (s), sortit de la demeure de son père pour rejoindre celle de son mari Ali, le Souverain de la Descendance du Prophète (pslf), le Messager (pslf) dit:

"Ô Umm Ayman veux-tu aller chercher mon frère ?".

Umm Ayman demanda:

"Il est ton frère et tu viens de le donner en époux à ta fille".

Le Prophète (pslf) :


"Oui, il en est bien ici".

Umm Ayman s'en alla chercher Ali qui vint auprès du Prophète (pslf)

[Hakim a cité ce hadith dans son ouvrage Mustadrak, volume 3, page 159 ; Dhahabi dans son ouvrage Talkhis, reconnaissant son caractère d'authenticité; tous ceux qui ont traité du sujet du mariage de Fatima Zahra (s) ont, sans aucune exception, cité ce hadith qui, à maintes reprises, avait déjà cité Ali comme étant son frère].

Alors, le Prophète (pslf) déclara:

"Cet Ali est mon frère, fils de mon oncle paternel, mon beau-fils et le père de ma descendance".


[Shirazi a cité ce hadith dans son ouvrage 'Alqab ; Ibn Hajjar le cite à partir de Ibn Omar; Muttaqi des Indes l'a repris de l'ouvrage Kenz Al-Ummal et de son ouvrage Muntakhab il le signale dans les marges de son ouvrage Musnad; reportez-vous, s'il vous plait, à l'ouvrage Muntakhab, volume 5, ligne 2 des marges de la page 32].


A suivre...........
 
Le Décret Divin​



Bien heureusement, la spontanéité mesurée de la demande de Ali Ibn Abi Tâleb (s) correspondait tout à fait à la vocation islamique du mariage d'être l'instrument d'élévation et une facilité qui rend plus aisée l'accès à la perfection morale et sociale. C'était le chemin pris par Ali Ibn Abi Tâleb (s).

Le chemin primordial faisant du mariage la formule de la vie islamique bien comprise. La formule qui élève l'homme et la femme aux plus nobles réalités de la vie immédiate: la famille et les enfants. Cela, dans le cas de la Sainte Alliance Fatima-Ali (as) sera attesté par des témoignages de vie conjugale bien vécue et civilisée selon les principes islamiques.

Bornons-nous à citer ici, entre bien d'autres, quelques expressions dictées par l'esprit et le cœur qui ont compris que la vie matrimoniale du couple Fatima-Ali (s) fut comblée et vécue comme une approche joyeuse et constante vers leur Créateur:

« Le décret divin décida que Fatima et Ali seront unis par le lien conjugal, tels deux grands fleuves utiles à la vie des terres fertiles. D'eux sera issue une descendance purifiée, offerte à l'humanité pour sa Guidance Infaillible: les Guides de l'humanisation.

Ce jour le Prophète Mohammed se présenta à la porte de la chambre de sa fille Fatima :as: et lui dit ceci:

"Ô Fatima la Radieuse! J'ai demandé à Dieu la faveur de te marier à la meilleure de Ses Créatures, celle pour laquelle Il témoigne de la plus grande affection. Sa réponse m'est parvenue par Ali Ibn Abi Tâleb dont tu connais le lien familial qui nous unit à lui; sa croyance et sa foi; son adhésion en tant que premier être humain de sexe mâle à notre Religion Immuable; la constance de sa pratique dans la ferveur et la certitude, car en effet il m'a entretenu de son désir d'être ton époux. Qu'en penses-tu ?"

Fatima la Radieuse :as: observa le silence sans manifester aucun geste de refus, tel se détourner, par exemple, comme elle (s) l'avait fait lors des précédentes demandes en mariage laissant ainsi comprendre à son père, le Messager de Dieu :saws: , que son accord était acquis à cette bonne nouvelle.

Alors, le Messager de Dieu :saws: s'exclama en disant à haute voix:

"Allahu Akbar! Dieu est le Plus Grand! Son silence est une preuve d'acceptation!"


Il a été rapporté de Omar Ibn Al-Khattab ayant déclaré ceci:

"Ali Ibn Abu Tâleb a été comblé de trois privilèges dont la possession d'un seul d'entre eux m'eut été plus cher que toute une file interminable de chameaux à poils roux:

-son mariage avec Fatima, la fille du Messager de Dieu ;

-son installation à l'intérieur de La Mosquée en compagnie du Messager de Dieu, lui accordant le privilège d'être toujours en situation licite lorsque celle des autres est illicite;

-et, enfin, lorsqu'il fut chargé de la fonction de Porte-Etendard de l'Islam lors de la Bataille de Khaybar".


Ce récit est reconnu juste et digne de confiance selon les règles établies par les deux scheikhs Al-Bukhari et Muslim.

Cela apparaît dans l'ouvrage Mustadrak, volume 3, page 125 ;

Abu Yu'la l'a également cité selon ce qui est mentionné dans l'ouvrage Sawa'iq, chapitre 9, page 76, auquel je vous demande de bien vouloir vous reporter;

Ahmad Ibn Hanbal l'a cité dans son ouvrage Musnad, volume 2, page 26, selon Abdullah Ibn Omar et dans des termes similaires et un esprit identique;

beaucoup d'autres traditionalistes l'ont également rapporté à partir de Omar et de son fils Abdullah, signalant de nombreuses sources dignes de confiance.
 
Le mariage islamique est à considérer comme un acte solennel​




A la différence de ce qui se passait auparavant, le couple marié, en Islam, devient placé dans une situation dont la création, les effets et la dissolution sont régis par La Loi de Dieu et la Sunna du Prophète Mohammed (pslf). Dès lors, différents aspects définissent le mariage: aspects sacrés, religieux, sociaux et moraux. Ils sont l'édifice de l'acte volontaire du mariage en vue de durer avant tout autre sentiment.

Compte tenu de ces aspects, l'acte religieux, social et moral du mariage islamique est à considérer comme un acte solennel placé sous la juridiction d'inspiration divine de l'unité de contexte et de rassemblement d'inspiration divine Coran-Sunna. Acte par lequel l'homme et la femme établissent une union organisée et civilisée par la Loi divine, Chari 'a et dont la rupture ne peut être obtenue que dans des conditions déterminées par la même Loi divine.

Le mariage islamique apparaît ainsi comme un accord de volontés en vue de l'adhésion, de la réalisation et du maintien du modèle d'union légale et civilisée au sens le plus haut. En réalité, le mariage islamique participe à la fois de l'engagement libre mais responsable et de l'institution divine de l'unité de contexte et de rassemblement d'inspiration divine Coran-Sunna.

D'autre part, le fait que le Prophète Mohammed (pslf) soit allé à sa fille (s) pour l'entretenir de l'intention de Ali Ibn Abi Tâleb (s) qu'il (pslf) soumet au libre choix de sa fille (s) par la question:

«Qu'en penses-tu ?» souligne le libre choix du conjoint en Islam mohammadien constituant ainsi, par la Tradition prophétique, l'une des facettes de la liberté nuptiale.
Pas de restriction à ce choix dès lors que sont respectées les règles islamiques, et les pressions particulières visant à détourner l'intéressé de se marier avec telle ou telle personne doivent être rejetées car:

« Le Prophète (pslf) fut offensé qu'une personne puisse prétendre à la main de sa fille en n'avançant rien d'autre de concret que des éléments matériels et une surprime pour enlever l'affaire».

Pas de clause, non plus, d'une libéralité interdisant ou obligeant, en Islam, le mariage avec une personne désignée ou d'une appartenance religieuse, sociale, raciale précise pour autant que les règles islamiques en la matière soient respectées. Le Prophète Mohammed (pslf) a déclaré:

« Quant au mariage, l'on ne peut pas obliger une Chrétienne à épouser un Musulman, pas plus qu'il est permis de la forcer si elle résiste aux fiançailles, car son consentement doit être acquis ... ».

Dès lors, il est clair que la liberté du mariage comporte aussi un volet négatif, à savoir l' interd iction d'en abuser pour interdire ou contraindre, abus contraire aux règles islamiques. La sauvegarde de la liberté nuptiale, en Islam, donne toute sa portée au consentement donné par les futurs époux au point où, le père (pslf) de Fatima Az-Zahra (s) s'exclama à haute voix en disant:

« Allahu Akbar !Dieu est le plus Grand! ».

Rappelons que le mariage et le divorce, en Islam, sont soumis à des règles bien précises et conséquemment susceptibles de convergences et de divergences avec des règles non islamiques:

"A vous votre religion; à moi, ma Religion" (Coran 109/6).



Dieu choisit son mari et inspira son père de la marier à Ali Ibn Abi Tâleb Que la Paix et les Bénédictions soient sur le Prophète et sur sa Famille​



Il est vrai que ce mariage était divin et qu'il devait avoir lieu, mais, la personnalité de Fatima (s) particulièrement et généralement, le respect et la liberté des femmes en relation du choix du mari, exigeaient que le Prophète (pslf) ne s'engagea pas sans consulter Fatima (s).

Le silence de Fatima (s) allait être la « parole» donnée à son père. Elle allait faire fleurir le bourgeon de la branche de « Mes Ahlul Beyt» placée sur le tronc de l'Arbre de la Prophétie et alimentée de sa sève pure. Dans la Lumière continue de la Demeure de sa naissance, le mariage aura lieu dans la grandeur qui s'élève vers Dieu. Echo des joies futures: celles d'une abondante progéniture, symbole de l'immortalité des matins des siècles à venir et rayonnement du savoir et de la connaissance.


Le Prophète Mohammed (pslf), inspiré de la Volonté de Dieu, savait que sa fille bien aimée (s) trouverait auprès de Ali (s) la tendresse et l'affection sans pour autant constituer un obstacle à l'amour envers Dieu. Au contraire, le père (pslf) avait donné l'exemple de sa vie matrimoniale avec son épouse Khadidja (s). Ils (pse) formèrent le couple s'aimant réciproquement tout en réalisant leur vocation d'amour absolu en Dieu qui remplissait leur vie.

Donc, ni envols ni précipitations dans le comportement réfléchi des futurs époux qui éloigneraient de la ligne matrimoniale si simple tracée par le couple Mohammed (pslf)-Khadidja (s) et par lui remplie de la Miséricorde divine qui donne à l'entente conjugale son plus haut niveau.

Citons, ici, une partie de la Correspondance 68 de l'ouvrage Al-Muraja'at Les Révisions:

" [ ... ] Tabarani a aussi rapporté un hadith dans son Kabir, après en avoir notifié toutes les sources. Un hadith dont avait fait mention Abu Ayyub Al Ansari déclarant que le Messager de Dieu (pslf) a dit:

"Ô Fatima, sais-tu que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé Ses Créatures terrestres, choisit parmi elles ton père et en fit un Prophète; puis, IL contempla à nouveau Ses Créatures et choisit parmi elles ton époux; enfin, IL me le révéla et je te l'ai proposé en mariage. J'en fis aussi la personne chargée d'exécuter mon testament".

(Kenz Al-Ummal, volume 6, page 153, hadith 2541 ; Imam Ahmad dans Musnad, volume 5, page 31 ; Hakim dans son Sahih Al-Mustadrak, volume 3, page 129; etc. )

S'il vous plait, notez bien que Dieu après avoir choisi le Dernier des Prophètes, choisit Ali (s) parmi Ses créatures terrestres, décidant ainsi de la personne chargée d'exécuter le testament de la même manière qu'IL avait choisi auparavant le Prophète (pslf); puis, notez aussi la manière employée par Dieu pour notifier à son Messager (pslf) avec qui marier sa fille et en faire la personne chargée d'exécuter son testament. Enfin, sachez que chaque Prophète antérieur eut un successeur justement pour exécuter son testament.

Ibn Abu Hatam a rapporté de Anas ayant dit que Abu Bakr et Omar rendirent visite au Messager de Dieu (pslf) pour lui demander la main de sa fille Fatima (s) mais que le Messager de Dieu (pslf) garda le silence et ne donna aucune réponse. Alors, ils allèrent à la rencontre de Ali (s) pour l'informer de leur démarche auprès du père de Fatima (s) et qu'il n'avait obtenu aucune réponse de sa part; dépités, ils demandèrent à Ali (s) d'intervenir et de faire en leur nom une nouvelle demande auprès du Messager de Dieu (pslf).

Bon nombre d'éminents traditionalistes ont rapporté ce comportement en partant de Ibn Abu Hatam ; Ibn Hajar l'a rapporté dans le chapitre II de Sawa'iq, au même endroit, il est signalé que Ibn Hajar en avait fait état sous la référence de l'Imam Ahmad qui l'avait également rapporté de la part de Anas.

Selon ce qui est rapporté dans Sawa'iq, chapitre 11, section 12, Abu Dawud Sajistani a aussi rapporté un hadith dont le contenu concerne une demande faite au Messager de Dieu (pslf) de la part de Abu Bakr lui demandant la main de sa fille Fatima (s), mais, le Messager de Dieu (pslf) détourna le visage.

Puis, ce fut le tour de Omar et, là aussi, le Messager de Dieu (pslt) se détourna de lui. Dépités, ils allèrent à la rencontre de Ali (s) pour lui demander d'intervenir pour eux auprès du Messager de Dieu (pslt).

Maintenant, en suivant Ali (s), nous apprenons aussi que Abu Bakr et Omar se rendirent auprès du Messager de Dieu (pslf) pour lui demander la main de sa fille Fatima (s), mais le Messager de Dieu (pslf) ne donna pas suite à leur demande en mariage. Alors, Omar déclara ceci:

"Ô Ali! Fatima est pour toi !".

Ibn Jarir a rapporté ce hadith rattaché à Ali (s), en reconnaissant qu'il était crédible. Dulabi l'a aussi rapporté dans son Dhuriyah Al-Takirah ; Kenz Al-Ummal, volume 6, page 392, n° 6007.

Donc, comment admettre donner la priorité à quiconque ne fut pas choisi par Dieu parmi toutes Ses créatures? à quiconque ne fut pas désigné comme personne mandatée à l'exécution du testament du Maître des Prophètes?

Est-ce juste d'imposer sa souveraineté et de gouverner la personne désignée pour exécuter le testament du Messager de Dieu (pslf)?

De considérer cette personne au même rang des autres?

Pouvez-vous accepter de la part de cette personne choisie par Dieu de la même manière qu'IL avait choisi Son Prophète (pslf) et chargée d'exécuter son testament, qu'elle se sente obligée de se plier ou de porter allégeance à ce "quiconque"?

Est-il juste, pour nous tous, de choisir un dirigeant et un gouverneur autre que celui choisi par Dieu et Son Messager (pslf) ?

Alors qu'il a été révélé dans le Saint Coran:

"Lorsque Dieu et Son Prophète ont pris une décision, il ne convient ni à un Croyant, ni à une Croyante de maintenir son choix sur cette affaire. Celui qui désobéit à Dieu et à Son Prophète s'égare totalement et manifestement".(Coran 33/36 )


D'autre part, il existe bon nombre de hadiths rattachés aux personnes jalouses et aux hypocrites n'ayant pu obtenir la main de la fille (s) du Messager de Dieu (pslf) et qui, lorsqu'elles apprirent le choix de Ali (s) en tant que son futur époux, devinrent ses obstinés détracteurs; c'est que la fille (s) du Messager de Dieu (pslf) était convoitée par plusieurs des fameux chefs ou riches commerçants de La Mecque, elle (s) possédait les vertus de sa sœur Marie, mère de Jésus, et elle était élevée au rang de Première Dame des femmes du Paradis.


La troisième composante importante de la population de Médine était constituée des hypocrites qui, poussés par l'enthousiasme populaire, professaient l'Islam du bout des lèvres, mais tout en restant toujours prêts à trahir les Musulmans. Les hypocrites avaient des motifs divers pour être hostiles à l'Islam. Une partie d'entre eux pensait que l'Islam avait porté atteinte à leur interets, d'autres le considéraient comme une menace pour leurs croyances et rites paiens.


Ils se rendaient bien compte que le mariage de Ali (s) avec Fatima (s) conférerait à son époux une inestimable distinction parmi les gens, et tous se rendant compte qu'ils ne pouvaient atteindre ce haut degré, se mirent à employer des personnes de peu de vertu et des instigateurs pour répandre des rumeurs sur le compte de Ali (s) afin de l'obliger à se désengager à l'égard de Fatima (s) ; ils tentèrent l'impossible pour parvenir à leur cynique objectif.


Ils envoyèrent auprès de la Maîtresse (s) des Dames du Monde leurs femmes pour corromprent ses sentiments et l'amener à détester Ali (s) ; elles soulignèrent auprès de Fatima (s) la pauvreté de (s) Ali, son manque de fortune et de propriété, en vain. Fatima (s) ne voyait dans les propos de leurs femmes que l'expression belliqueuse et les intentions malveillantes de leurs hommes, ne faisant aucun rapprochement entre elle (s) et leur préoccupation, elle (s) ne donna aucune réponse ni signe d'inquiétude. Mais, lorsqu'il arriva le moment où elle (s) fut informée de la Volonté de Dieu et de celle de Son Messager (pslf) de la marier avec Ali(s), Fatima (s) voulut faire connaître à ces hommes le rang exceptionnel et les vertus inestimables de son futur époux Amir Al-Mu'minin Ali (s), alors, elle (s) dit ceci:

"Ô Messager de Dieu (pslf)! Tu m'as donnée en mariage à un indigent qui ne possède rien".


Remarque qui allait permettre au Messager de Dieu (pslf) de fournir une réponse historique faisant l'éloge de son futur mari (s), réponse, aussi, qui allait servir à faire taire tous ses détracteurs et à les couvrir de honte:

"Ô Fatima, sais-tu que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé Ses Créatures terrestres, choisit parmi elles ton père et en fit un Prophète; puis, IL contempla à nouveau Ses Créatures et choisit parmi elles ton époux; enfin, IL me le révéla et je te l'ai proposé en mariage. J'en fis aussi la personne chargée d'exécuter mon testament ?"

Khatib a rapporté dans son ouvrage Mutlafaq, un hadith posé sur des sources crédibles et provenant de Ibn Abbas ayant dit que lorsque le Messager de Dieu (pslf) accorda la main de sa fille Fatima (s) à Ali (s), sa fille (s) déclara:

"Ô Messager de Dieu (pslf)! Tu m'as donné en mariage à un indigent ne possédant rien".

Alors le Messager de Dieu (pslf) lui répondit:

"N'es-tu pas comblée par Dieu Qui a choisi d'entre toutes Ses créatures deux hommes; l'un des deux est ton père et l'autre ton époux".

Hakim, de son côté, en faisant état des Vertus de Ali (s) dans son Mustadrak, volume 3, page 129, rappolie un hadith transmis par Sarij Ibn Yunus, qui le tenait de Abu Al-Hafs Al-Abar, qui le tenait de A'mash, qui le tenait de Abu Salih, qui le tenait de Abu Hurayrah ayant dit que Fatima (s) déclara ceci:

"Ô Messager de Dieu (pslf) ! Tu m'as donnée en mariage à Ali, connu pour être un indigent et ne rien posséder".


Le Messager de Dieu (pslf) lui répondit:

"Ô Fatima! Seras-tu satisfaite d'apprendre que Dieu, Le Majestueux et Le Glorieux, après avoir contemplé toutes Ses créatures. choisit deux hommes parmi elles toutes, l'un des deux est ton père et l'autre ton époux ?".

Puis, Ibn Abbas ajoute que le Messager de Dieu (pslf) dit:

"N'es-tu pas satisfaite de constater que je t'ai donnée en mariage au premier d'entre tous les Musulmans qui accepta l'Islam ?, le plus instruit d'entre eux tous; tu es, en vérité, la Maîtresse de toutes les femmes de ma Nation comme Marie était la Maîtresse des femmes de sa Nation. Ô Fatima! N'es-tu pas comblée et satisfaite de Dieu Qui, après avoir contemplé toutes Ses créatures terrestres, choisit deux hommes parmi elles toutes, faisant de l'un des deux ton père et de l'autre ton époux".

Kenz Al-Ummal, volume 6, page 153, hadith n° 2543, à partir de cet ouvrage, ce hadith fut mentionné par Hakim avec les mêmes sources remontant jusqu'à Ibn Abbas et Abu Hurayrah ; mentionné aussi par Tabarani et Khatib, toujours selon les mêmes sources remontant à Ibn Abbas. Voir également Musnad de l'Imam Ahmad, volume 5, première ligne des marges de la page 9


D'autre part, il était de coutume, de la part du Messager de Dieu (pslf): lorsque la Maîtresse (s) des Dames du Monde était préoccupée par les affaires de ce Monde, de lui (s) remémorer la faveur accordée par Dieu en la (s) mariant à l'homme (s) le plus honorable et louable d'entre tous les hommes de la Nation. La coutume du Messager de Dieu (pslf) avait pour objectif la consolation de sa fille (s), l'encouragement à la patience face aux épreuves et adversités de ce Monde, de lui (s) faire oublier vicissitudes de la vie.

Afin de vous en persuader, vous pouvez, s'il vous plait, vous référez au hadith rapporté par Mu'qil Ibn Yasar, mentionné dans Musnad de l'Imam Ahmad, volume 5, page 26, Mu'qil déclara que le Messager de Dieu (pslf) rendit visite à Fatima (s) alors qu'elle (s) était souffrante et lui (s) demanda ceci:

"Comment vas-tu, ma bien aimée?

Fatima répondit à son père:

"Par Dieu! Mes craintes se sont multipliées, ma pauvreté est allée en augmentant au point où elle m'est insupportable et ma maladie se prolonge",

Alors, le Messager de Dieu (pslf) lui (s) rappela ceci:

"N'es-tu pas satisfaite de constater que je t'ai donnée en mariage au premier d'entre tous les Musulmans qui accepta l'Islam, le plus instruit d'entre tous et le plus respectueux".


Les hadiths concernant ce sujet sont tellement nombreux qu'ils ne peuvent être tous mentionnés par courrier.

Suite aux considérations ci-dessus, la question qui se présente tout naturellement à l'esprit dès qu'on en vient à méditer le mariage consacré Fatima-Ali (pse), concerne, sans nul doute, la Volonté de Dieu de maintenir le Message dans la famille de Son Messager (pslf) descendant d'Abraham (psl), l'unique possibilité divine d'harmoniser la vie des futurs époux, et la plus sublime possibilité pour eux d'atteindre par la voie des Gens de la Demeure du Prophète Mohammed (pslf) à la perfection spirituelle, morale et sociale.
 
Nous croyons que l'Imam Ali est l'excellence des Compagnons​



L'Histoire enseigne que si une comparaison est établie entre le prétendant Ali Ibn Abi Tâleb (s) et les prétendants venus frapper à la porte de la Demeure de la Révélation pour demander la pure et sainte main de Fatima Az-Zahra (s), le premier doit être considéré comme le plus excellent choisi par Dieu et confirmé par Son Prophète:

« Nous croyons que l'Imam Ali est l'excellence des Compagnons et que sa position en Islam est juste au-dessous de celle du Prophète. Nous considérons aussi que toute marque exagérée de vénération à son égard est un interdit et que quiconque le divinise est un incrédule n'appartenant pas au groupe des Musulmans. Nous désavouons une telle personne et ses convictions. Il est désolent de constater que certains amalgament de semblables personnes avec le groupe des Chiites malgré des preuves faisant état que les Docteurs chiites imamites les classent dans les catégories des êtres étrangers à l'Islam ».

L'Alliance Fatima-Ali allait l'emporter sur les vieux rites coutumiers des alliances familiales motivées par des intérêts particuliers financièrement enrichissants:

« Le Prophète Mohammed (pslf) s'en retourna heureux et satisfait auprès de Ali et lui demanda: « Quels sont les biens en ta possession pour satisfaire les obligations de la dot? »

« Ali (s) : « Que mon père et ma mère te soient sacrifiés. Par Dieu ! Tu connais tout de ma situation économique et matérielle. Tu n'es pas sans savoir que je possède en propre: mon épée, ma côte de maille, et la chamelle qui m'aide dans les travaux des champs, tel celui de l'arrosage, pour ne citer que cet exemple».

« Le Messager de Dieu (pslf) : « Il est évident que tu ne peux être privé de ton épée avec laquelle, pour l'amour de Dieu, tu défends Sa Religion Immuable face à ses ennemis qui nous imposent le combat.Il en va de même de ta chamelle qui t'est bien utile et indispensable pour arroser tes palmiers producteurs de l'économie nécessaire à ton futur foyer, puis elle est aussi indispensable à tes déplacements. Il ne reste donc que la cuirasse que tu peux en définitive vendre, et son revenu te servira de dot pour ma fille Fatima la Radieuse ».


« Ali (s) décida donc de vendre sa cuirasse pour la somme de 480 dirhams, puis il remit la somme à son futur beau-père, le vénéré Prophète Mohammed (pslf). Celui-ci divisa la somme acquise en trois parties: un tiers servit à la constitution du trousseau de la jeune mariée; un tiers pour l'acquisition de parfums, arômes, épices; le dernier tiers le Prophète le remit à Ali pour qu'il paie les préparatifs et les victuailles nécessaires au repas de noce ».

Naturellement, la décision de marier sa fille (s) à Ali Ibn Abi Tâleb (s) est bien à considérer comme une Révélation qui, de son origine, ne dépend pas de la créature humaine car, elle est le fruit béni d'une décision divine, librement acceptée par le père (pslf), la fille (s) et le futur époux Ali (s).

C'est pourquoi la solution au bienfait du mariage de Ali (s) et de Fatima (s) appelle à cette affirmation: l'excellence des deux futurs époux en question est exacte, au sens absolu car, le meilleur choix est de suivre la voie la meilleure au sens divin.

Celle à laquelle le Prophète Mohammed (pslf) appelle sa fille bien aimée (s) certain qu'elle ne trouvera en personne d'autre que Ali (s) la richesse matrimoniale dans un état parfait de sérénité religieuse, sociale et familiale. Le lien unissant Fatima Az-Zahra (s) à son mari Ali Ibn Abi Tâleb (s) est bien d'ordre divin et au-dessus de toutes considérations terrestres communes à ceux qui ne font pas partie des Ahlu Beyti Rassoul Allah (s).

Dans son ouvrage Les quatre califes, l'auteur musulman Hassan Amdoudi fait part de l'état de guerre conjugale qui régnait entre Omar Ibn Al Khattab et son épouse, et les raisons pour lesquelles Omar acceptait cette situation familiale irraisonnable :


« ... un aveugle se présenta auprès de Omar pour se plaindre du mauvais caractère de son épouse. Devant la porte de celui-ci, il attendait qu'il sorte, lorsqu'il entendit la femme de Omar crier après son mari, alors que Omar se taisait et ne répondait pas! Alors, l'homme s'en est allé en se disant:

"Si telle est la vie de Omar, lui qui est connu pour sa rudesse et sa sévérité et qui, en plus, est le chef des Croyants - amir al mou 'minine ,alors que dire de mon cas!"

A ce moment-là, Omar est sorti et aperçut l'homme qui s'éloignait de sa porte. Il l'appela et lui demanda ce qu'il voulait. L'homme lui répondit:

"J'étais venu me plaindre de mon épouse, mais je me suis retiré en me disant: Si c'est ainsi que le chef des Croyants vit avec son épouse, alors que dire de mon cas!"

"Omar lui dit alors: Mon frère, si je la supporte, c'est qu'elle a des droits sur moi: c'est elle qui prépare ma nourriture, qui fait mon pain, qui lave mes vêtements et qui allaite mes enfants ... alors qu'elle n'est pas obligée de le faire! Auprès d'elle, mon cœur s'apaise et s'abstient de la fornication: c'est pour toutes ces raisons que je la supporte."

L'homme dit alors: "C'est vrai! C'est la même chose pour ma femme!"

Omar lui dit: "Alors, supporte-la, mon frère! et ce n'est qu'un court moment!".

Texte cité dans Ies quatre califes - Hassan Amdoudi - éditions: Al-Qalam - Paris France - 1993 - p. 130. - Voir aussi la référence citée par Amdoudi : Al-Kabaa-ir-Les péchés majeurs, de Dhahabi, quarante-septième kabira.

Puis cette Alliance conjugale miraculeuse Fatima-Ali (pse) convainc dès que l'on considère la somme imposante de bienfaits de tout genre qu'elle déversa sur l'humanité.

En vérité, le but sublime de cette Alliance matrimoniale voulue par Allah Al-Mouhaymin-Dieu, Le Prédominant, demeure l'élément d'union et de rassemblement autour des Imams (s) de sa descendance.

Ils (s) sont le dénominateur commun des espérances qui caractérisent l'âme du Croyant et de la Croyante. Elle est l'Alliance matrimoniale parfaite pour engendrer la perfection spirituelle, morale et sociale.

Ainsi, l'un des fruits de cette union miraculeuse est le Douzième Imam (s) qui habite parmi nous; il (s) y habite d'une manière sensible dans un incognito voulu par Allah Ta'ala-Dieu, Exalté soit-IL: dans le mystère de la Grande Occultation.

Il (s) habite parmi nous, en tout lieu, au milieu de ses disciples auxquels il (s) apporte espérance, patience et intelligence dans l'adversité de ce siècle hostile et censeur de la « Religion Immuable d'Abraham ». Religion de toute une Nation, celle de la multitude musulmane.


Gardons-nous bien de l'oublier en privilégiant les biens temporels de ce siècle des « Matières », de la réputation, des honneurs, des prospérités, des réussites, des échecs, des richesses, de la pauvreté, car tout cela servirait sûrement à se perdre dans le monde des illusions de l'éphémère:

« Un mois après, des gens de Quraïche s'assemblèrent dans la demeure du Prophète et lui dirent:

« Vous avez uni Fatima à Ali pour une dot dérisoire et insignifiante ».

Le Prophète Mohammed (pslf) leur répondit ceci:

« Ce n'est pas moi qui ai marié Fatima Az-Zahra à Ali, mais Dieu, lors de mon voyage céleste ».



Ils seront nombreux les privilèges célestes dont l'Alliance décidée par Dieu dans le couple Fatima-Ali (s) sera parée comme un vêtement de grâce et de gloire pour prouver la déchéance de l'ignorance des censeurs de la Révélation qui avaient établi l'injustice de l'embargo et du blocus à l'égard du Prophète Mohammed (pslf) et de sa Famille sanctifiée, et pour instaurer définitivement la généreuse et délicate Religion de l'Islam.
 
Dieu comme Seul et Unique partenaire et témoin de l'union matrimoniale Ali Ibn Abi Tâleb-Fatima Az-Zahra Bint Mohammed Que la Paix soit sur eux​


Le chemin complet de la continuation de la transmission du Message va se parachever dans l'union des deux âmes pures Fatima Az-Zahra (s) et Ali Ibn Abi Tâleb (s). A bien considérer les choses, il correspond, sur un plan très élevé spirituellement, moralement et socialement, à celui qui est prévu dans le Second Dessein de Dieu après celui de la Prophétie: La Guidance dont l'Ayatollah Nasser Makarem Al-Chirazi en fournit cette définition dans son ouvrage Aqaïduna :

"Nous croyons que la Guidance n'est pas seulement une manifestation du pouvoir ou de gouvernement mais aussi une structure, conçue comme un ensemble organisé de rapports moraux et spirituels élevés. L'Imam se consacre à orienter les affaires religieuses et sociales chez les gens ainsi que dans le domaine gouvernemental et administratif, à garantir la Shari 'a de toute altération et manœuvres frauduleuses pour maintenir la continuité des références de vie du Prophète (pslf)."


Cette station élevée,Dieu L'Exalté en avait déjà comblé Ibrahim Al Khalil- l'Ami intime de Dieu. Ayant vécu l'étape de la Prophétie et celle de Messager, après avoir surmonté diverses adversités, il demanda à Dieu la faveur de transmettre à sa descendance cette station élevée. Elle sera refusée à certains car c'est une position à laquelle ne peuvent prétendre les injustes .


Puis dans le même ouvrage Aqaiduna-Nos Dogmes, son Éminence l'Ayatollah Nasser Makarem Al-Chirazi écrit ceci au sujet du Verset:

« Lorsque son Seigneur éprouva Abraham par certains ordres et que celui-ci les ail accomplis, Dieu dit: Je vais faire de toi un Imam pour les hommes. - Abraham dit: Et pour ma descendance aussi? - Le Seigneur dit: Mon alliance ne concerne pas les injustes» (Coran 2/124).


Là, A 'hd Rabbani-La Promesse de Sa Seigneurie n'est pas limitée au Hukm-Administration des affaires civiles et au Sulta-Pouvoir temporel. Le sens du verset en question se rattache à l'Imamat, vouloir, éventuellement, le nier, ne mène à rien.

Nous croyons que les Uli Al-Azm-Les Gens de la Résolution parmi les Prophètes détenaient la charge de la Guidance spirituelle et temporelle, cachée et apparente. Il en fut ainsi particulièrement du Prophète Mohammed (pslf) ayant acquis la charge de l' Imamat Al-Rabbaniyya-Guidance seigneuriale dès sa Prophétie. En effet, son mandat divin ne s'est pas limité à l'annonce des disciplines divines.

Il (pslf) était aussi l'Imam-Le Guide !!!

C'est le Second Dessein prévu par la Tradition de la Succession que nous avons brièvement mentionnée quelques pages plus loin, et où se vérifie une Constante successorale pour atteindre à la finalité du Collège des Douze Imams Successeurs (s). Une autonomie destinée à se fondre en une réalité matrimoniale au-dessus des choix individuels et qui se rattache à Allah Al-Jalil-Dieu, Le Majestueux.


L'Alliance Fatima-Ali (s) c'est aussi un chemin ascensionnel qui part de la vie immédiate pour rejoindre la Vie ultime. Elle est vécue comme une suite logique de Décisions divines, et qui se montrera bien vite en une union de conformité aux vouloirs de Dieu et de Son Prophète Mohammed (pslf), pour indiquer aussi le degré de la pleine adhérence des deux âmes en question avec leur Créateur.

C'est là le programme de spiritualisation et de socialisation ouvert à toutes les créatures qui ont choisi Allah Al-Karim-Le Généreux, comme Seul et Unique partenaire et témoin de leur union matrimoniale, obéi à Son Prophète (pslf) et aux Gens de sa Demeure. En effet, à la différence de l'union libre ayant un caractère sans lendemain glorieux, l'union islamique ne manque jamais là où le cœur obéit à la Loi des bons avec les bonnes. Elle est immanquable nous dit Dieu dans le Saint Coran:

« Les femmes sans pudeur aux hommes mauvais; les hommes mauvais aux femmes mauvaises! Celles qui sont bonnes, à ceux qui sont vertueux; ceux qui sont bons, à celles qui sont vertueuses! ». (Coran 24/26)

Nous voici arrivés à la partie finale: Les Glorieux préparatifs, partie qui ne saurait manquer si l'on veut compléter une bonne connaissance de la Sunna de l'union matrimoniale:

Le Prophète Mohammed (pslf) demanda à l'une de ses pieuses épouses, Oum Salma, de préparer la chambre de la mariée, aux femmes de se préparer à la joie de la cérémonie et aux soins à prodiguer à sa fille. Les unes s'occuperont de la coiffer, les autres de la vêtir, de l'omer et de la parfumer. Le repas des noces fut également cuisiné. Il consistait en un mouton sacrifié à cette intention.

Le Prophète (pslf) lui-même se mit aux cuisines à réaliser des pâtisseries et des douceurs. Il releva les manches de ses longs habits blancs et fourra des dattes de l'Arabie généreuse avec du beurre.

Ali (s) se rendit à la mosquée débordante de Musulmans, il les invita au nom du Prophète Mohammed (pslf) au festin du mariage de sa fille Fatima la Radieuse (s). Ils se dirigèrent vers la demeure de la Connaissance et de la Naissance. Le nombre des convives dépassait largement celui des défenseurs de la Religion lors de la bataille de Badr, imposée par les polythéistes, les idolâtres, les superstitieux, tous censeurs de la « Religion Immuable d'Abraham» nommée par Dieu : Islam dans la Sainte Écriture Immuable du Coran Élevé.

Tard dans la nuit, les convives s'étant retirés, le Messager (pslf) demanda aux femmes de bien vouloir accompagner sa fille Fatima à sa demeure conjugale, la demeure de Ali. Elles entonnèrent des chants religieux et des louanges à haute voix pour glorifier et louer Allah Ta 'ala-Dieu, Exalté soit-IL.

Le Prophète (pslf) appela Ali (s), lui prit la main droite et la mit dans la main droite de sa fille en disant:

« Que les bénédictions de Dieu, exalté soit-Il, soient sur la fille du Messager de Dieu ! Ô Mon Dieu ! Que l'esprit et le corps de Tes deux créatures soient bénis' ».

Puis il (pslf) récita:

« Je la mets sous Ta protection, elle et sa descendance, contre Satan, le réprouvé ». (Coran 3/36)

Ensuite il y eut la remise des cadeaux par les Compagnons du Messager (pslf) aux nouveaux époux. Ainsi, prenait fin le mariage de Fatima et Ali, quelques jours seulement après la bataille de Badr imposée aux Croyants victorieux.

« Telle est la grâce de Dieu ! Il la donne à qui II veut. Dieu est le Maître de la grâce incommensurable! » (Coran 5 7 /21)
 
La Sainte Alliance Mohammed - Ali - Fatima est l'ouverture du dessein de Dieu: nommé en Islam Ahlul-baytique : Imamat.​


A y regarder de près, il est certain que l'Islam mohammadien édifie des personnalités bien faites pour préserver la Tradition d'Allah Al-Warith L'Héritier Suprême, dans une immuable fixité. Il prépare aussi un terrain favorable à l'éclosion de la famille, aux initiatives matrimoniales raisonnables et sages.

Il favorise l'évolution personnelle car, lorsqu'il est bien pratiqué selon ses Dogmes, il permet aux futurs époux de se choisir et de s'élire réciproquement pour objet unique et définitif de l'affection conjugale, parentale, familiale, selon des critères spirituels, moraux et sociaux uniques: des textes et des pratiques insistent sur les devoirs de justice, d'affection, de générosité, de fidélité, des époux l'un envers l'autre.

De nombreuses prescriptions suffisent à faire du mariage en Islam mohammadien la différence d'avec tout autre mariage car, il est le symbole spirituel et temporel sublimé de l'union conjugale sincère voulue par la Tradition de Dieu et la Tradition de Ses Prophètes (pse) postulant en faveur de l'entente conjugale silencieuse et sereine.

De cette Alliance Mohammadienne-abrahamite va naître une progéniture, fruits des vraies et solides vertus du Patriarche Abraham et de son descendant Mohammed, Paix et salutations sur eux, sur la Famille d'Abraham et sur la Famille purifiée de Mohammed.

Nous n'avons plus connu hors les alliances dans l'union conjugale du Prophète Mohammed (pslf) avec Khadidja (s), de Ali (s) avec Fatima (s), d'autres gloires et grâces aussi pures, des dons plus précieux pour la Guidance de l'humanité, un bienfait plus touchant que la présence au sein de l 'humanité du Douzième Imam (s), la Preuve de Dieu sur terre, preuve d'amour et de miséricorde pour les Croyants et les Croyantes, que devant ces premiers et dernier dessein de la Volonté d'Allah Ta 'ala-Dieu, Exalté soit-IL, se taisent toutes les sectes et les œuvres des censeurs de la Sainte Alliance Mohammed-Ali-Fatima, parce qu'elle est l'ouverture du dessein de Dieu : le Cycle monothéiste de la Guidance nommé: Imamat.


L'Imamat: Première Université islamique qui aura pour tâche de conduire l'individu de son état inculte jusqu'à l'éveil au savoir et aux connaissances pour en faire un individu universel civilisé et humanisé, conscient de soi dans un processus cultuel et culturel libérateur de l'impérialisme du polythéisme, de l'idolâtrie et de la superstition:

Nous croyons que Al-Hikma Al- illahiyya-La Sagesse divine, justifie la venue des Prophètes en tant que Guides de l'humanité, impliquant aussi la présence de l'Imam après le Prophète, pour tous les siècles et à chaque époque, en tant que sauvegarde d'altération des Sharaï'-Lois divines, des AR-Risalat Al-Samawiya-Messages célestes, présence indispensable pour suppléer aux vicissitudes des gens en tous lieux et à tout moment.

L'Imam invite à Dieu et à l'engagement pour la Religion: buts de la création ayant pour finalité la satisfaction et la félicité.

Sans les Prophètes, ni les Imams, il est certain que les gens s'égareraient de Al-Huda-La Direction religieuse ou divine; il serait porté préjudice aux Sharaï'-Lois divines. Alors, les gens s'enliseraient dans un état de perplexité-Al-Nass Hayara. Raison faisant que nous croyons à l'absolue nécessité de la permanence de l'Imam dans tous les temps:

« Ô vous qui croyez! Craignez Dieu et restez avec ceux qui sont sincères» (Coran 911 19).

Ce verset n'est pas spécifique à une époque, il s'applique à toutes et pour tous les temps, L'Appel à suivre les sincères est une preuve de permanence de l'Imam - il y a obligation de le suivre à toutes les époques; tel l'ont fait remarquer bon nombre d'auteurs chiites et sunnites.


Voilà, Ô Fatima la Radieuse (s) ! Quelques-unes de vos occupations dans la vie d'ici-bas: votre Religion, votre époux, votre famille, vos sœurs dans la Croyance, les soins à prodiguer aux blessés lors des batailles imposées par les polythéistes aux Croyants et aux Croyantes, et toujours vous (s) agissez au Nom du Parti de Dieu. Et c'est pour ce Nom du Parti de Dieu et pour Dieu que se dérouleront toutes vos activités spirituelles et temporelles.


Louange à Dieu ! Louange à Dieu partout et toujours! Louange à Dieu avant l'intention! Louange à Dieu pendant l'action! Louange à Dieu après et toujours! Louange à Dieu et Paix et Salutations sur Son Prophète (pslf) pour les biens spirituels et temporels qui surpassent en nombre les nécessités du moment et qui sont tenues de l'UN par l'intermédiaire de l'autre. Le Premier a donné le Livre qui élève vers Lui: le Saint Coran; le second (pslf) pour l'enseigner, a laissé sa Tradition et sa progéniture afin de s'orienter vers le Bien qui vient de Dieu.

Non! Jamais personne ne s'est tant appliqué à élever une femme et un homme; à les grandir hors des limites des simples gens; à leur inspirer la connaissance parfaite d'Allah Ta 'ala-Dieu, Exalté soit-IL; à les faire glorieusement pénétrer au sein de:

"La cité de la Science que le Prophète Mohammed (pslf) ne l'ait fait à l'égard de sa fille Fatima (s) et de son légataire: Ali Ibn Abi Taleb (s)."


Après cela, est-il demandé par Dieu et Son Prophète (pslf), quelque chose de pénible lorsque pour prix de l'achèvement de la Religion, ce qui est désiré c'est de faire preuve de reconnaissance envers cette grâce divine et envers l'affection demandée à l'égard des proches Amis Intimes nommés les Ahlu Beyti Rassouloul Allah (s) ?

Que cette reconnaissance demandée et inscrite dans la Sainte Écriture du Coran qui guérit de l'ingratitude, leur soit rendue.

« Telle est la bonne nouvelle que Dieu annonce à ses serviteurs, aux Croyants qui accomplissent des œuvres bonnes! »


Entre les faveurs que le Prophète Mohammed (pslf) a faites à Fatima (s), celle de lui avoir proposé la décision de Dieu de la marier à Ali (s) semble être des premières et des plus indispensables pour donner à l'événement de la Révélation de la Sainte Écriture du Coran Inimitable une suite dans les siècles à travers le Corpus des « Douze Successeurs Solidaires », successeurs et héritiers de l'exégèse coranique et de la Tradition géothéologique, géopolitique, économique, géosociologique et juridique du Prophète (pslf).

Pendant tout le cours de sa vie dans le monde d'en bas, le Prophète (pslf) les avait aimés et fait voir de mille manières son amour à leur égard en leur donnant dans sa Demeure de la Révélation, toutes les richesses de son savoir coranique et de ses connaissances islamiques. Les preuves et les récits ne manquent pas dans les honorables pages de l'Histoire Sainte islamique pour persuader que le Dernier Messager de Dieu a fail preuve à leur égard de beaucoup d'affection.

L'abondance des grâces qu'il (pslf) leur a donné, torrent de la Miséricorde de Dieu qui se déversait sans cesse dans la Demeure de la Connaissance, les embellissements des vertus qui font la beauté des âmes saintes enseignées et orientées vers leur Créateur par le Sceau de Ses Messagers, se sont trouvés en eux dès les débuts de la Sainte Révélation coranique.

C'est pourquoi, l'Alliance dans l'union conjugale de Fatima (s) et de Ali (s) devait pour une infinie multitude de raisons être réalisée, parce que son premier effet et sa fin était la présence parmi les créatures, dans une vie incognito, du Douzième Imam Al-Mahdî (s), que Dieu le rende connaissable aux regards. Il (s) est le guide du voyage dans le monde d'ici-bas, la force de la faiblesse de la nature humaine, la consolation face à l'adversité toujours plus pressante, l'espérance de l'instauration du Commandement de Dieu:

« Instaurez le Bien! Eradiquez le Mal »

Ô Dieu ! Augmentez la croyance et la foi, la piété et la révérence à l'égard de Votre Sainte Alliance Mohammed-Ali-Fatima! Elle est la lumière des Croyants et des Croyantes. Tandis que l'esprit rebelle à la Voie des Prophètes (pse), éternellement orgueilleux, se perd dans de fausses recherches les plus douteuses. Elles le conduisent dans les voies les plus difficiles censurées systématiquement du mur des impasses sur lequel viennent s'écraser les regrets, les lamentations et l'amertume.



wa salam
 

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