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Fayçal ou le sionisme comme allié stratégique

omid_d

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Salam,
Voici l'histoire de l'accord de 1919 entre Emir Faycal et Weismann, president de l'organisation sioniste mondiale. Ce rapprochement a ete organise par Sir Lawrence, agent anglais.

Si on cherche, on trouve les sources de problemes de nos freres palestiniens a un endroit auquel on s'attendait pas.

http://www.tohu-bohu.info/archives/numero5/histoire/faysal.html

Version plus complete en anglais
http://encyclopedia.thefreedictionary.com/Weizmann-Faisal Agreement


Fayçal ou le sionisme comme allié stratégique

En 1915, les Anglais promettent aux Hachémites la création d’un grand Etat arabe rassemblant l’Arabie, la Syrie et la Mésopotamie. En 1917, la déclaration Balfour reconnaît aux Juifs le droit à un foyer national en Palestine. La Grande guerre s’achève un an plus tard. Nationalistes arabes et sionistes ont alors de bonnes raisons de croire que l’heure de la victoire a sonné. La défaite allemande conduit au démembrement de l’Empire ottoman et le président Wilson prononce son fameux discours sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
La rupture est sans précédent pour le Moyen-Orient. Dans ce contexte de recompositions territoriales, certains dirigeants sionistes et arabes nouent des relations cordiales. Plusieurs rencontres ont lieu entre Haïm Weizman et l’émir Faysal. Le premier est le chef de l’exécutif sioniste, spécialement mandaté auprès de la couronne britannique. Le second est le fils du roi Hussein du Hedjaz. Il a mené avec l’aide de Lawrence d’Arabie la révolte arabe contre l’Empire ottoman. Ces entrevues historiques débouchent en 1919 sur un accord extraordinaire.

« L’idéal du docteur Weizman est le nôtre »

3 janvier 1919 : la conférence de la Paix s’ouvre à Paris. A l’occasion des discussions concernant le droit des nationalités, Faysal et Weizmann parviennent à s’entendre et signent un accord d'assistance mutuelle. Non seulement, la déclaration Balfour est confirmée, mais Faysal accepte également la création d’une Palestine juive distincte du royaume arabe et incluant la Cisjordanie et une partie de la Jordanie actuelle.
La collaboration étroite entre Juifs et Arabes est «la condition la plus sûre pour la réalisation des aspirations nationales des deux parties». Dans une lettre adressée en mars 1919 au sioniste américain Félix Frankfurter, Faysal précise les raisons de son engagement.

Arabes et Juifs appartiennent à la même famille. Leurs mouvements nationaux sont légitimes et « se complètent l'un l'autre ». Leur coopération relève donc de l’intérêt commun et permettra d’édifier « un nouveau Proche-Orient », émancipé et moderne.

Retournement

Dans ces conditions, « l’idéal du docteur Weizman est le nôtre» et « les Juifs rentrant dans leur pays » sont les bienvenus. L’émigration juive lui semble être un atout stratégique qui lui permettra d’obtenir l’appui américain à la création d’un royaume arabe et les capitaux nécessaires au développement du Moyen-Orient. Faysal conditionne néanmoins le respect de l’accord de janvier 1919 à l'exécution des engagements britanniques relatifs à l’unité arabe. Il faut également rappeler que Fayçal autoproclamé roi de Syrie agit seul et secrètement.
Malheureusement, l’évolution de la situation conduit l’émir à changer d’optique : à partir de mars-avril 1919, il ne reconnaît plus que le principe d’égalité des droits entre Juifs et Arabes. La Palestine fait partie intégrante de la Syrie, et constitue à ce titre une province du futur empire arabe. Dès lors, il se montre hostile à la constitution d’un Etat juif.
Comment expliquer ce retournement ? Si l’épisode reste controversé, plusieurs hypothèses peuvent être émises. Les conséquences désastreuses des accords Sykes-Picot conclus secrètement entre le Royaume Uni et la France en 1916, semblent en être la cause première. En 1920, la France devient puissance mandataire en Syrie et chasse Fayçal du trône. En compensation, l’émir devient roi d’Irak, tandis que la Transjordanie revient à son frère Abdallah.
Cet épisode n’en demeure pas moins une trahison des Anglais qui ont préféré composer avec les Français plutôt que de satisfaire les exigences des Hachémites. Le projet de grand royaume arabe est réduit à néant. Le traité ratifié par Faysal et Weizman devient caduc. Pour l’émir, les sionistes se sont montrés incapables de servir les intérêts arabes. L’unité avortée, le maintien d’une alliance avec les sionistes auraient sans doute été suicidaire pour Fayçal. Il reste néanmoins le premier des dirigeants arabes à avoir accepté un dialogue constructif avec les sionistes.
 

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