Assalamou 'alaikoum wa Rahmatou Allahi wa Barakatouhou;
Quelle était la position de Boukhari, face au sunnisme et au chiisme ?
Pour comprendre la position de Boukhari face au chiisme, il faut savoir qu'il est né dans une famille sounie, d'une part, et donc qu'il en a reçu le choix de madhhab, et d'autre part, qu'il a vécu dans une PERIODE d'INTOLERANCE à l'égard des descendants de Rassoulou Allah, aswaws, et de leurs PARTISANS (chiites).
De ce fait, il a donc SUBI la CENSURE et l'INTERDICTION de se sourcer auprès des IMAMS AHL EL BEYT, as, sous peine d'être torturé et décapité.
1.- Son nom et sa généalogie:Abou 'Abdillâh Mouhammad Ibn Ismâ'il Ibn lbrâhîm Ibn al-Mughîra Ibn Bardazba Al-Djou'fiy Al-Boukhâri, il est appelé "La Citadelle du Hadith".
Son père
Le père d'Al-Boukhâri était connu parmi les savants. Homme de piété, il était aussi riche; il paraît qu'il avait un certain commerce. Homme de science, il avait des travaux sur la sounna : Ibn Hibbân, dans son ?uvre "ath-Thuqât", l'avait classé dans la quatrième génération des rapporteurs. Il avait dit : "Il rapporte de Hammâd Ibn Zayd et de Mâlik". Les Irakiens rapportaient aussi de lui.
Ibn Hibbân (ÑÍãå Çááå) a dit aussi : "'Ismâ'îl Ibn lbrâhîm Ibn al-Mughîra - Ila rencontré Hammâd et lbn al-Mubârak; il a aussi entendu Mâlik". (at-Târîkh al-Kabîr l/342)
Peu avant son décès, il avait confié à Ahmad b. Haf qui sétait rendu à son chevet : "Je nai jamais gagné de toute ma vie un seul dirham de provenance douteuse".
Son grand-père
lbrâhîm Ibn al-Mughîra, Al-Hafid Ibn Hajar (ÑÍãå Çááå) écrit : "Nous n'avons pas trouvé d'éléments racontant sa biographie". (Hadyu as-Sâry p. 478)
Son arrière grand-père
Al-Mughîra, le père d'ibrâhîm, fut le premier de la lignée d'Al-Boukhâri à embrasser l'Islam.
Sa conversion fut l'?uvre d'un de ses concitoyens, un auxiliaire de la tribu Dju'fy, du nom d'al-Yamân, celui-là même qui est l'aïeul du traditionniste al-Hâfid 'Abd-ul-Lâh Ibn Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn Dja'far Ibn al-Yamân al-Masnady al-Dju'fy.
Sa naissance (194 H)
Il est né après la prière du vendredi, le 13ème jour de Chawwâl de l'an 194 de l'Hégire (21 juillet 810) dans la ville de Boukhara en Iran (actuel Ouzbekistan).
Son voyage à la Mecque et son premier pèlerinage (210 H ; 16 ans)
A l'âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et son frère Ahmad et s'installèrent à la Mecque.
Dans chaque ville, sur son chemin vers les lieux saints, il contactait les érudits et les faqîh pour profiter de leur savoir religieux : il avait écouté de Makky Ibn 'lbrâhîm al-Balkhy al-Hâfid (à Baikh), d'Abu 'Asim 'Amrû Ibn 'Asim al-Qays et Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn al-Muthannâ al-'Ansâry (à Basra), de 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Musa al-'Abs (à Kûfa), de 'Abd-ul-Lâh Ibn Zayd al-Muqri' (à La Mecque), de 'Affân Ibn Moslim al-Basry (à Bagdad), d'Abu al-Yamân al-Hakam Ibn Nâfi' al- Bahrâny (à Emèse), d'Abu Mushar 'Abd-ul-'A'lâ Ibn Mushar al-Ghassâny (à Damas) d''Adam Ibn lyyâs (à 'Asqalân), de Muhammad benYûsuf Ibn Wâqid al-Firyâby (en Palestine).
Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d'éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l'Imâm Ach-Châfi'i
Ses plus importants voyages Ce sont ceux qu'il fît :- à Baghdad (8 fois) : à chaque voyage il rencontrait l'imâm Ahmad (ÑÍãå Çááå) qui ne cessait de lui demander de s'installer dans cette ville et de lui reprocher de rester à Khurâsân.
- en Syrie, en Egypte et en Arabie (2 fois)
- à Basorah (4 fois)
- au Hidjâz où il avait séjourné pendant six ans
- à Kufa (nombre de fois indéterminées
Son passage à Naysâbûr (250 H ; 56 ans)
Al-Boukhâri entra à Naysâbûr en 250 et il y resta quelques temps à enseigner les hadith avant de le quitter contraint par les événements. Tout avait bien commencé pour lui si bien que les gens se bousculaient devant la classe qu'il avait aménagée chez lui, les maîtres envoyaient leurs élèves chez lui pour apprendre le hadith.
Ses ouvrages
- L'authentique [As-Sahîh]
Al-Boukhâri dit : "Chaque hadith écrit dans le livre du Sahih, je ne l'y ai porté qu'après avoir fait mes ablutions et prié deux rak'a... J'ai disposé dans al-Djâmi' parmi six cent mille hadith en seize ans [de recherche] pour le prendre comme un argument qui me sauverait du châtiment de Dieu... J'ai établi mon ouvrage al-Djami' dans la Mosquée sacrée. Chaque hadith inclus ne l'a été fait qu'après que j'ai fait la prière a 'istikhâra, deux rak'a et que je me suis assuré de son authenticité...".
Il dit aussi "Me trouvant chez lshâq Ibn Râhaway, il m'a dit : "Si vous reprenez dans un recueil succinct la sunna du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)". Ces mots m'ont beaucoup influencé, me poussant alors à rassembler dans ce livre que ce qui est authentique..."
Quant à Abu Dja'far Mahmûd Ibn Amrû al-'Uqayly, il dit : "Quand Al-Boukhâri avait fini la rédaction du Sahih, il le présenta à l'imam Ahmad Ibn Hanbal, à Yahya Ibn Mu'în, à 'Ali Ibn al-Madîny et à d'autres (que Dieu les agrée tous) afin qu'ils émettent leurs avis. Le résultat fut concluant : ils avaient approuvé le Sahih dans sa totalité à l'exception de quatre hadith". Mais, concernant ces quatre hadiths, Al-Boukhâri avait aussi raison. (lbn Hajar dans son introduction à "Fath al-Bari" et Ibn Kathîr dans "al-Bidâya wa an-Nihâya")
Al-Boukhâri dans sa rédaction du Sahih, s'était imposé l'authenticité. Comme il avait aussi enrichi son ?uvre de précisions savantes et de points de vue dans le domaine du fiqh. Grâce à son intelligence peu coutumière, il avait su comment puiser dans les textes les différentes nuances qu'il répartissait ensuite sur les rubriques de son ?uvre et sans qu'il ait oublié d'attacher une importance particulière aux versets du fiqh, d'où il tirait, en plus, les significations en usant de plusieurs méthodes d'explication.
Il avait cependant particulièrement veillé à ne prendre aucune source chiite de premier plan, comme les IMAMS chiites, descendants de Rassoulou Allah, aswaws, et en particulier les imams suivants qui ont été ses contemporains:
1.- L'Imâm Al-Mohammad-At'Taqi,as, parfois nommé Al-Jawad est le fils du huitième Imâm et Khayzourane qui appartenait à la même famille que Maria Coptya (marie la copte) l'une des femmes du Saint prophète Mohammed.
I1 est né le 10 Radjab de l'an 195 de l'Hégire à Médine et selon des traditions des Chi’ites,se martyrisa en 220 de l'Hégire , empoisonné par sa femme, la fille de Ma'moun, sur l'instigation du calife Abbasside Mu'tasim.
2.- L'Imâm ALI AL HADI An NAQI,as: Al- Mohammad At’Taqi,as, qui était le père du dixième Imâm qui s'appelait Ali,as, (parfois désigné comme Hâdi). Il a été surnommé Naqi en raison de sa noblesse d'esprit et Hâdi parce qu' il était le guide de l'humanité. Il est né en l'an 212 de l'Hégire à Médine et selon des traditions Chi’ites, empoisonné par Mu'tazz, le calife Abbasside, en 254 de l'Hégire à Sammarrâ où il a été enterré.
Le dixième imama a accédé à l'Imâmat alors qu'il était jeune et la période de son Imâmat , notamment les quinze ans qui avaient coïncidé avec le Califat de Mutawakkil , de Ma'mûn, de Mu'tasim, de Wâthiq, de Muntasir, de Musta'in et de Mu'tazz. En l'an 237de l'Hégire, le Calife Al Mutawakkil ordonna de détruire complètement le mausolée de l'Imâm-Al- Hussayn,as, à Karbala et plusieurs maisons alentour. Il ordonna de retourner le sol de la tombe et de l'eau fut amenée par canal vers la tombe de l'Imâm afin que toute trace de l'Imâm Al-Hussayn, as, disparaisse.
3.- Ceci hormis les illustres imams, prédecesseurs que Boukhari IGNORERA superbement, à l'exception de quelques mièvres citations de vertus de l'imam Ali, as et de certains hadiths sur les Ahl el Beyt,as, qu'il était difficle à Boukhari de les taire, sinon de tenter de les CITER INCOMPLETEMENT, pour semer le doute sur leur authenticité.
Boukhari passera en "pertes et profits" les "hadiths rapportés" par les illustres imams comme Ali, as, Hacene, as, Husseyn, as, Sayida Fatima,as, et ses nobles soeurs et filles, as, ou encore leurs illustres descendants comme l'Imâm-As'Sadjdjad, as, (Ali fils de Hussayn nommé Zayn Al-Abidin et As-sadjdjad) qui était le fils du troisième Imâm et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d'Iran Yazdgerd III, ou encore,
L'IMAM AL -BAQIR,as, Le cinquième Imâm (le mot Bâqir signifie le pourfendeur de la Science, un titre que le Prophète lui donna) fils du quatrième Imâm, est né le 1er Radjab de l'an 57 de l'Hégire, ou encore, le fondateur du FIQH islamique et maître des imams Ahl es Souna, le célèbre
IMAM JAAFER AS’SADIQ,as. L'Imâm Dja'ffar-As'Sadiq,as, fils du cinquième Imâm et Oum Farwah, fille de Qasim fils de Mohammed fils d'Abou Bakr, né le 17 Rabi'al awwal de l'année 83 de l'Hégire à Médine, sans oublier
L'IMAM AL- MOUSSA AL-KADIM,as. L'Imâm Al- Moussâ Al-Kâdim,as, le septième Imâm, était le fils de l'Imâm-As'Sâdiq .L' Imâm est né en l'an 128 de l'Hégire et a accédé à l'Imâmat 20 ans plus tard,
L'IMAM AR’RIDA, as L'Imâm Ar'Rida est le fils du septième Imâm et il est né le 11 zoul Hidjah en 143 de l'Hégire à Médine .Son père était le septième l' Imâm et sa mère se nommait Al-Oumou Al-Banin
Le huitième Imâm parvint à l' Imâmat après le martyre de son père. La période de son Imâmat coïncida avec le califat de Hâroun et de ses fils Amin et Ma'moûn. Après la mort de Hâroun, Ma'moûn devint le Calife de Bagdad au moment où Al Amin était le Calife de Khorâssân. Peu à peu Leur conflit se termina par des guerres sanglantes et par l'assassinat d'Al Amin et Ma'moûn devint Calife. Jusqu'a ce moment-là, la politique des califes Abbassides était devenue progressivement plus dure et plus cruelle envers les Chi’ites.
Dans nombre de rubriques de son oeuvre, on trouve de nombreux hadith, dans d'autres, on trouve un seul hadith, dans d'autres encore, on trouve un verset coranique, dans d'autres enfin, il n'y a aucune indication.
Par-là, Al-Boukhâri avait dans ces rubriques repris les traditions sans isnâd ou à isnâd incomplet, même s'il n'y avait pas trouvé de hadith authentique selon ses conditions ou selon les conditions d'autres auteurs.
Enfin, la numérotation des hadith et des rubriques a été décidée à l'image de celle suivie dans "Fathou-l-Bari fi Charhi Sahîh Al-Boukhâri" de l'imâm lbn Hadjar al-'Asqalâny, lequel avait été numéroté par Muhammad Fu'âd 'Abd-ul-Bâqy et conçue par Muhib ad-Dîn al-Khatîb.
Dans l'étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d'un homme "c'est un menteur !", il disait "telle personne l'a démenti", "telle personne l'a traité de menteur", "non digne de confiance". Lorsqu'Al-Boukhâri qualifiait un homme de "non digne de confiance", il ne narrait pas de hadîth de lui.
Il est à noter qu'il y a juste un savant, en l'occurrence Ad-Dârqoutni (ÑÍãå Çááå), qui a émis des critiques quant à l'authenticité de certains Hadiths contenus dans les Sahih Boukhâri et Mouslim, mais Ibn Hajar (ÑÍãå Çááå), dans son introduction au commentaire qu'il a fait du "Sahîh Al-Boukhâri" a réfuté de façon brillante toutes ces critiques.
- [Adab Al-Moufrad]
- La Grande Exégèse.
- A 18 ans il a rédigé : Questions des compagnons et des Suivants.
- L'Histoire. La grande Histoire mentionne toutes les personnes passées pour maîtres de la science. Quant à l'Histoire Médiane et la Petite Histoire, Ils révèlent la connaissance des biographies et des événements célèbres.
- Fadhail Al-Madîna.
- Al-Fitan.
Dans l'espoir d'acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de cAsqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes.
Il receuillit les traditions chez plus de 1000 maîtres, dans un témoignage, ces professeurs ont atteint le nombre de 1080.
Comme cité par lbn Hajar al-'Asqalâni, les professeurs d'Al-Boukhâri se répartissent en cinq générations.
1) Ceux qui lui ont rapporté des hadith donnés par les compagnons des compagnons du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui); comme Muhammad Ibn 'Abd-ul- Lâh al-'Ansary, Abu 'Asim an-Nabîl, Abou Nou'aym, Khalâd, 'Ali Ibn Ayyâch Makky Ibn lbrâhîm, 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Mûsâ, et leurs pairs.
2) Réunissant ceux qui ont vécu dans la même époque mais qui n'ont pas écouté directement des compagnons des compagnons, comme : Adam Ibn Abu lyyâs, Sa'îd Ibn Abu Mariyam, Ayyûb Ibn Sulaymân, et leurs pairs.
3) C'est la génération moyenne caractérisant les cheïkh qui n'ont pas rencontré les compagnons des compagnons mais ont rapporté des célèbres disciples de ces compagnons, comme Sulaymân Ibn Harb et Na'îm Ibn Hammâd.
4) Ses collègues qui ont le même intérêt porté à la Tradition et ceux qui ont recueilli les hadith par audition les hadith quelque peu avant lui comme Abu Hâtim ar-Râzi.
5) Ce sont ceux qui entrent dans le cadre de disciples, comme 'Abd-ul-Lâh Ibn Abu Al-'As al-Khawârizmy et Husayn Ibn Muhammad al-Qabbâny.
Il a egalement appris de 'Abdou r-Razzâq, Ibn Abi Chayba...
Quelle était la position de Boukhari, face au sunnisme et au chiisme ?
Pour comprendre la position de Boukhari face au chiisme, il faut savoir qu'il est né dans une famille sounie, d'une part, et donc qu'il en a reçu le choix de madhhab, et d'autre part, qu'il a vécu dans une PERIODE d'INTOLERANCE à l'égard des descendants de Rassoulou Allah, aswaws, et de leurs PARTISANS (chiites).
De ce fait, il a donc SUBI la CENSURE et l'INTERDICTION de se sourcer auprès des IMAMS AHL EL BEYT, as, sous peine d'être torturé et décapité.
Les sounis, ne le reconnaissent comme "authentique", que parce que précisément il a VEILLE à ne prendre AUCUN hadith chez les imams descendants des Ahl el Beyt, as, quitte à prendre des FAUX hadiths chez des gens qui foncièrement étaient des MENTEURS avérés, comme Abou Houreyra, qui avait été fouetté par Omar, pour mensonges répétés
.1.- Son nom et sa généalogie:
Son père
Le père d'Al-Boukhâri était connu parmi les savants. Homme de piété, il était aussi riche; il paraît qu'il avait un certain commerce. Homme de science, il avait des travaux sur la sounna : Ibn Hibbân, dans son ?uvre "ath-Thuqât", l'avait classé dans la quatrième génération des rapporteurs. Il avait dit : "Il rapporte de Hammâd Ibn Zayd et de Mâlik". Les Irakiens rapportaient aussi de lui.
Ibn Hibbân (ÑÍãå Çááå) a dit aussi : "'Ismâ'îl Ibn lbrâhîm Ibn al-Mughîra - Ila rencontré Hammâd et lbn al-Mubârak; il a aussi entendu Mâlik". (at-Târîkh al-Kabîr l/342)
Peu avant son décès, il avait confié à Ahmad b. Haf qui sétait rendu à son chevet : "Je nai jamais gagné de toute ma vie un seul dirham de provenance douteuse".
Son grand-père
lbrâhîm Ibn al-Mughîra, Al-Hafid Ibn Hajar (ÑÍãå Çááå) écrit : "Nous n'avons pas trouvé d'éléments racontant sa biographie". (Hadyu as-Sâry p. 478)
Son arrière grand-père
Al-Mughîra, le père d'ibrâhîm, fut le premier de la lignée d'Al-Boukhâri à embrasser l'Islam.
Sa conversion fut l'?uvre d'un de ses concitoyens, un auxiliaire de la tribu Dju'fy, du nom d'al-Yamân, celui-là même qui est l'aïeul du traditionniste al-Hâfid 'Abd-ul-Lâh Ibn Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn Dja'far Ibn al-Yamân al-Masnady al-Dju'fy.
Sa naissance (194 H)
Il est né après la prière du vendredi, le 13ème jour de Chawwâl de l'an 194 de l'Hégire (21 juillet 810) dans la ville de Boukhara en Iran (actuel Ouzbekistan).
Son voyage à la Mecque et son premier pèlerinage (210 H ; 16 ans)
A l'âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et son frère Ahmad et s'installèrent à la Mecque.
Dans chaque ville, sur son chemin vers les lieux saints, il contactait les érudits et les faqîh pour profiter de leur savoir religieux : il avait écouté de Makky Ibn 'lbrâhîm al-Balkhy al-Hâfid (à Baikh), d'Abu 'Asim 'Amrû Ibn 'Asim al-Qays et Muhammad Ibn 'Abd-ul-Lâh Ibn al-Muthannâ al-'Ansâry (à Basra), de 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Musa al-'Abs (à Kûfa), de 'Abd-ul-Lâh Ibn Zayd al-Muqri' (à La Mecque), de 'Affân Ibn Moslim al-Basry (à Bagdad), d'Abu al-Yamân al-Hakam Ibn Nâfi' al- Bahrâny (à Emèse), d'Abu Mushar 'Abd-ul-'A'lâ Ibn Mushar al-Ghassâny (à Damas) d''Adam Ibn lyyâs (à 'Asqalân), de Muhammad benYûsuf Ibn Wâqid al-Firyâby (en Palestine).
Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d'éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l'Imâm Ach-Châfi'i
Ses plus importants voyages Ce sont ceux qu'il fît :
- en Syrie, en Egypte et en Arabie (2 fois)
- à Basorah (4 fois)
- au Hidjâz où il avait séjourné pendant six ans
- à Kufa (nombre de fois indéterminées
Son passage à Naysâbûr (250 H ; 56 ans)
Al-Boukhâri entra à Naysâbûr en 250 et il y resta quelques temps à enseigner les hadith avant de le quitter contraint par les événements. Tout avait bien commencé pour lui si bien que les gens se bousculaient devant la classe qu'il avait aménagée chez lui, les maîtres envoyaient leurs élèves chez lui pour apprendre le hadith.
Ses ouvrages
- L'authentique [As-Sahîh]
Al-Boukhâri dit : "Chaque hadith écrit dans le livre du Sahih, je ne l'y ai porté qu'après avoir fait mes ablutions et prié deux rak'a... J'ai disposé dans al-Djâmi' parmi six cent mille hadith en seize ans [de recherche] pour le prendre comme un argument qui me sauverait du châtiment de Dieu... J'ai établi mon ouvrage al-Djami' dans la Mosquée sacrée. Chaque hadith inclus ne l'a été fait qu'après que j'ai fait la prière a 'istikhâra, deux rak'a et que je me suis assuré de son authenticité...".
Il dit aussi "Me trouvant chez lshâq Ibn Râhaway, il m'a dit : "Si vous reprenez dans un recueil succinct la sunna du Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)". Ces mots m'ont beaucoup influencé, me poussant alors à rassembler dans ce livre que ce qui est authentique..."
Quant à Abu Dja'far Mahmûd Ibn Amrû al-'Uqayly, il dit : "Quand Al-Boukhâri avait fini la rédaction du Sahih, il le présenta à l'imam Ahmad Ibn Hanbal, à Yahya Ibn Mu'în, à 'Ali Ibn al-Madîny et à d'autres (que Dieu les agrée tous) afin qu'ils émettent leurs avis. Le résultat fut concluant : ils avaient approuvé le Sahih dans sa totalité à l'exception de quatre hadith". Mais, concernant ces quatre hadiths, Al-Boukhâri avait aussi raison. (lbn Hajar dans son introduction à "Fath al-Bari" et Ibn Kathîr dans "al-Bidâya wa an-Nihâya")
Al-Boukhâri dans sa rédaction du Sahih, s'était imposé l'authenticité. Comme il avait aussi enrichi son ?uvre de précisions savantes et de points de vue dans le domaine du fiqh. Grâce à son intelligence peu coutumière, il avait su comment puiser dans les textes les différentes nuances qu'il répartissait ensuite sur les rubriques de son ?uvre et sans qu'il ait oublié d'attacher une importance particulière aux versets du fiqh, d'où il tirait, en plus, les significations en usant de plusieurs méthodes d'explication.
Il avait cependant particulièrement veillé à ne prendre aucune source chiite de premier plan, comme les IMAMS chiites, descendants de Rassoulou Allah, aswaws, et en particulier les imams suivants qui ont été ses contemporains:
1.- L'Imâm Al-Mohammad-At'Taqi,as, parfois nommé Al-Jawad est le fils du huitième Imâm et Khayzourane qui appartenait à la même famille que Maria Coptya (marie la copte) l'une des femmes du Saint prophète Mohammed.
I1 est né le 10 Radjab de l'an 195 de l'Hégire à Médine et selon des traditions des Chi’ites,se martyrisa en 220 de l'Hégire , empoisonné par sa femme, la fille de Ma'moun, sur l'instigation du calife Abbasside Mu'tasim.
2.- L'Imâm ALI AL HADI An NAQI,as: Al- Mohammad At’Taqi,as, qui était le père du dixième Imâm qui s'appelait Ali,as, (parfois désigné comme Hâdi). Il a été surnommé Naqi en raison de sa noblesse d'esprit et Hâdi parce qu' il était le guide de l'humanité. Il est né en l'an 212 de l'Hégire à Médine et selon des traditions Chi’ites, empoisonné par Mu'tazz, le calife Abbasside, en 254 de l'Hégire à Sammarrâ où il a été enterré.
Le dixième imama a accédé à l'Imâmat alors qu'il était jeune et la période de son Imâmat , notamment les quinze ans qui avaient coïncidé avec le Califat de Mutawakkil , de Ma'mûn, de Mu'tasim, de Wâthiq, de Muntasir, de Musta'in et de Mu'tazz. En l'an 237de l'Hégire, le Calife Al Mutawakkil ordonna de détruire complètement le mausolée de l'Imâm-Al- Hussayn,as, à Karbala et plusieurs maisons alentour. Il ordonna de retourner le sol de la tombe et de l'eau fut amenée par canal vers la tombe de l'Imâm afin que toute trace de l'Imâm Al-Hussayn, as, disparaisse.
3.- Ceci hormis les illustres imams, prédecesseurs que Boukhari IGNORERA superbement, à l'exception de quelques mièvres citations de vertus de l'imam Ali, as et de certains hadiths sur les Ahl el Beyt,as, qu'il était difficle à Boukhari de les taire, sinon de tenter de les CITER INCOMPLETEMENT, pour semer le doute sur leur authenticité.
Boukhari passera en "pertes et profits" les "hadiths rapportés" par les illustres imams comme Ali, as, Hacene, as, Husseyn, as, Sayida Fatima,as, et ses nobles soeurs et filles, as, ou encore leurs illustres descendants comme l'Imâm-As'Sadjdjad, as, (Ali fils de Hussayn nommé Zayn Al-Abidin et As-sadjdjad) qui était le fils du troisième Imâm et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d'Iran Yazdgerd III, ou encore,
L'IMAM AL -BAQIR,as, Le cinquième Imâm (le mot Bâqir signifie le pourfendeur de la Science, un titre que le Prophète lui donna) fils du quatrième Imâm, est né le 1er Radjab de l'an 57 de l'Hégire, ou encore, le fondateur du FIQH islamique et maître des imams Ahl es Souna, le célèbre
IMAM JAAFER AS’SADIQ,as. L'Imâm Dja'ffar-As'Sadiq,as, fils du cinquième Imâm et Oum Farwah, fille de Qasim fils de Mohammed fils d'Abou Bakr, né le 17 Rabi'al awwal de l'année 83 de l'Hégire à Médine, sans oublier
L'IMAM AL- MOUSSA AL-KADIM,as. L'Imâm Al- Moussâ Al-Kâdim,as, le septième Imâm, était le fils de l'Imâm-As'Sâdiq .L' Imâm est né en l'an 128 de l'Hégire et a accédé à l'Imâmat 20 ans plus tard,
L'IMAM AR’RIDA, as L'Imâm Ar'Rida est le fils du septième Imâm et il est né le 11 zoul Hidjah en 143 de l'Hégire à Médine .Son père était le septième l' Imâm et sa mère se nommait Al-Oumou Al-Banin
Le huitième Imâm parvint à l' Imâmat après le martyre de son père. La période de son Imâmat coïncida avec le califat de Hâroun et de ses fils Amin et Ma'moûn. Après la mort de Hâroun, Ma'moûn devint le Calife de Bagdad au moment où Al Amin était le Calife de Khorâssân. Peu à peu Leur conflit se termina par des guerres sanglantes et par l'assassinat d'Al Amin et Ma'moûn devint Calife. Jusqu'a ce moment-là, la politique des califes Abbassides était devenue progressivement plus dure et plus cruelle envers les Chi’ites.
Dans nombre de rubriques de son oeuvre, on trouve de nombreux hadith, dans d'autres, on trouve un seul hadith, dans d'autres encore, on trouve un verset coranique, dans d'autres enfin, il n'y a aucune indication.
Par-là, Al-Boukhâri avait dans ces rubriques repris les traditions sans isnâd ou à isnâd incomplet, même s'il n'y avait pas trouvé de hadith authentique selon ses conditions ou selon les conditions d'autres auteurs.
Enfin, la numérotation des hadith et des rubriques a été décidée à l'image de celle suivie dans "Fathou-l-Bari fi Charhi Sahîh Al-Boukhâri" de l'imâm lbn Hadjar al-'Asqalâny, lequel avait été numéroté par Muhammad Fu'âd 'Abd-ul-Bâqy et conçue par Muhib ad-Dîn al-Khatîb.
Dans l'étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d'un homme "c'est un menteur !", il disait "telle personne l'a démenti", "telle personne l'a traité de menteur", "non digne de confiance". Lorsqu'Al-Boukhâri qualifiait un homme de "non digne de confiance", il ne narrait pas de hadîth de lui.
Il est à noter qu'il y a juste un savant, en l'occurrence Ad-Dârqoutni (ÑÍãå Çááå), qui a émis des critiques quant à l'authenticité de certains Hadiths contenus dans les Sahih Boukhâri et Mouslim, mais Ibn Hajar (ÑÍãå Çááå), dans son introduction au commentaire qu'il a fait du "Sahîh Al-Boukhâri" a réfuté de façon brillante toutes ces critiques.
- [Adab Al-Moufrad]
- La Grande Exégèse.
- A 18 ans il a rédigé : Questions des compagnons et des Suivants.
- L'Histoire. La grande Histoire mentionne toutes les personnes passées pour maîtres de la science. Quant à l'Histoire Médiane et la Petite Histoire, Ils révèlent la connaissance des biographies et des événements célèbres.
- Fadhail Al-Madîna.
- Al-Fitan.
Ses professeurs
Dans l'espoir d'acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de cAsqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes.
Il receuillit les traditions chez plus de 1000 maîtres, dans un témoignage, ces professeurs ont atteint le nombre de 1080.
Comme cité par lbn Hajar al-'Asqalâni, les professeurs d'Al-Boukhâri se répartissent en cinq générations.
1) Ceux qui lui ont rapporté des hadith donnés par les compagnons des compagnons du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui); comme Muhammad Ibn 'Abd-ul- Lâh al-'Ansary, Abu 'Asim an-Nabîl, Abou Nou'aym, Khalâd, 'Ali Ibn Ayyâch Makky Ibn lbrâhîm, 'Ubayd-ul-Lâh Ibn Mûsâ, et leurs pairs.
2) Réunissant ceux qui ont vécu dans la même époque mais qui n'ont pas écouté directement des compagnons des compagnons, comme : Adam Ibn Abu lyyâs, Sa'îd Ibn Abu Mariyam, Ayyûb Ibn Sulaymân, et leurs pairs.
3) C'est la génération moyenne caractérisant les cheïkh qui n'ont pas rencontré les compagnons des compagnons mais ont rapporté des célèbres disciples de ces compagnons, comme Sulaymân Ibn Harb et Na'îm Ibn Hammâd.
4) Ses collègues qui ont le même intérêt porté à la Tradition et ceux qui ont recueilli les hadith par audition les hadith quelque peu avant lui comme Abu Hâtim ar-Râzi.
5) Ce sont ceux qui entrent dans le cadre de disciples, comme 'Abd-ul-Lâh Ibn Abu Al-'As al-Khawârizmy et Husayn Ibn Muhammad al-Qabbâny.
Il a egalement appris de 'Abdou r-Razzâq, Ibn Abi Chayba...
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