Salamou 'alaykoum
La question est intéressante et il existe quelques livres qui seront bientôt en ligne incha ALLAH.
Durant les 3 califats, pour quelle raison l'imam Ali (AS) n'a pas réagi, ne l'ai a pas combattu ou n'a pas demandé que justice soit rendu ?
La réponse est simple, l'Imam 'Ali (as) a souhaité préserver la jeûne communauté d'une guerre fratricide qui aurait été dévastatrice pour l'avenir de l'Islam, ce qui prouve la sagesse du premier Imam de l'Islam.
Mais pour bien marquer son opposition à cette élection illégitime de quelques notables qui se sont réunis en secret en un lieu dénommé Saqifah, 'Ali refusera toute allégeance à Abou Bakr durant six mois.
Si votre ami veut des textes, nous lui en fournirons tant qu'il veut issus de ses propres références et s'il possède quelques notions d'étude de le Sirah (vie du Prophète), je l'invite à consulté la célèbre référence "
Le Prophète de l'Islam de Muhammad Hamidullah, Tôme II, page 1000 §1938 et §1939".
Voici le texte :
1938.
Il y eut des difficultés avec 'Ali et les Banu Hachim, famille du Prophète. Après avoir obtenu le serment de la généralité des Médinois, le calife Abou Bakr fit venir Ali. Celui ci déclara son mécontentement de n'avoir pas été consulté, et de se trouver devant le fait accompli. Il dit notament: "Vous Muhadjirun, vous l'avez emporté sur les Ansar pour cet amr (gouvernement) en leur disant que le Prophète était des vôtres, et qu'Abou Bakr lui était proche; mais je vous répète les même arguments quant à nous, membres de la famille du Prophète, plus près de lui que quiconque".
1939.
Alors Abu Ubaidah (des Muhadjirun), et Bachir ibn Sa'd (des Ansar), assurèrent Ali qu'ils ne savaient pas qu'il prétendait pour lui-même à la dignité de successeur du Prophète. Ils cherchèrent à le persuader d'accepter ce que tout le monde avait déjà accepté. Abou Bakr de son coté dit: "O Ali, si j'avais su seulement que tu me contesterais cet amr (fonction de gouverneur)! Je ne l'ai ni cherché ni voulu. Maintenant tout le monde à prêté serment. Si tu le fais également, c'est ce que j'attends de toi. Si par contre, tu ne veux pas prêter serment tout de suite, et veux réfléchir, je ne te contrains pas: je te donne raison; rentre chez toi en en bonne voie".' Ali rentra chez lui.
Voici d'autres références :
"
Et c'est ainsi se sont abstenu de prêter allégeance à Abou Bakr : Abou Soufyan du clan de Banou Omayya, Abou Bakr a envoyé alors Omar Ibn Khattab chez Ali et ceux qui étaient avec lui pour les faire sortir de la maison de Fatima "ra" et celle-ci a dit : Où vas tu ô Ibn Khattab? Est tu venu pour brûler notre maison? Il a dit : Oui, ou alors vous faîtes comme la Oumma a fait." Al_Moukhatçar fi Akhbari al_Bachar, de Abi Al_Fida, page 107
"
Ceux qui sont abstenu de prêter allégeance à Abou bakr sont : Ali , Al Abbas, Azubayr et Sa'ad Ibn 'Ubada, en ce qui concerne Ali, Al Abbas et Azubayr, ils sont restés dans la maison de Fatima jusqu'à ce que Abou Bakr leur envoi Omar Ibn Al Khattab pour les faire sortir de la maison de Fatima, et il (Abou Bakr) lui (Omar) dit : S'ils refusent combat les. Il vint alors avec un brandon (Bouquet de paille enflammé) pour brûler sur eux la maison, Fatima lui a fait face et a dit : Ô Ibn Khattab, es tu venu pour bruler notre maison? Il répondit : Oui, ou alors faîtes comme la Oummma a fait ( Rentrer dans quoi la Oumma est rentré, c'est-à-dire prêter ammégeance à Abou Bakr)." Al 'iqd Al-Farid, de Ibnou Abdi Rabbih Al-Andaloussi, page 573
"
Abû Bakr envoya 'Omar à la maison de Fâtimah où 'Alî et quelques-uns de ses amis s'étaient rassemblés, avec l'ordre de les obliger - par la force s'il le fallait - à venir lui prêter serment de fidélité. 'Omar allait mettre le feu à la maison lorsque Fâtimah lui demanda ce que cela signifiait. Il lui dit qu'il brûlerait certainement la maison s'ils n'acceptaient pas de faire ce que tout le monde avait fait". Abul-Fidâ', Al-'Aqd al-Farîd.
"
Quand Umar est venu à la porte de la maison de Fatimah, il a dit : "Par l'Allah, je brûlerai complètement (la maison) sur vous à moins que vous ne sortiez et donniez le serment d'allégeance (à Abu Bakr)." Références sunnites : Histoire de Tabari (arabe), v1, pp 1118-1120, Histoire d'Ibn Athir, v2, p325, Al-Isti'ab, par Ibn Abd Al-Barr, v3, p975, Tarikh Al-Kulafa, par Ibn Qutaybah, v1, p20 et Wal-Siyasah Al-Imamah, par Ibn Qutaybah, v1, pp 19-20. Sahih Boukhari : Volume 3, Livre 32, No 227.
Encore un autre texte : "«
Bien que la succession des événements ne soit pas claire, il semble que Ali et ses compagnons eurent connaissance de Saqifa après ce qu’il s’y produit. A ce moment, ses partisans se réunirent dans la maison de Fatima. Abu Bakr et Umar, bien conscients des revendications de Ali, et craignant une grave menace de ses partisans, le convoquèrent à la mosquée pour leur faire le sermon d’allégeance. Ali refusa, et alors la maison fut encerclée par une bande armée dirigée par Abu Bakr et Umar, qui menacèrent d’y mettre le feu si Ali et ses partisans refusaient de sortir et de prêter allégeance à Abu Bakr. La scène devint violente et Fatima fut furieuse. » (Ansab Ashraf, by al-Baladhrui in his Volume 1, pp. 585-586 ; Tareekh Ya’qubi, volume 2, p 116 ; al-Imamah wal-Siyasah, by ibn Qutaybah, volume 1, pp. 19-20.)"
Toutes le sources citées sont 100% sunnites et reconnues comme crédibles par tous les Savants spécialiste du Hadith et de l'Histoire.
Demandez aussi à votre ami d'expliquer les raisons pour lesquelles la noble fille du Messager et l'épouse d'Ali Ibnou Abi Taleb à refusé de pardonner jusqu'à sa mort Abou Bakr et Omar ?
Elle qui fut surnommée : "
La reine des femmes habitant le Paradis." Sahih Boukrari
Celle pour qui le Messager d'ALLAH (saw) a dit : "
Fâtima est une partie de moi-même ; celui qui l'irrite m'irrite moi-même" ou encore "
Fatima est une partie de moi-même, me fait du tort ce qui lui fait du tort et m’afflige ce qui l’afflige." ou encore dans la version de
Boukharî et
Mouslim "
Fatimah est une partie de mon cœur. Celui qui la contrarie me contrarie et contrarie Allah celui qui me contrarie. Celui qui contrarie Allah est maudit et fait partie des gens de l’Enfer."
Abu Muhammad Abdullah ibn Qutayba rapporte dans AI-Imama wa's-Siyasa que Fatima a dit: "
Allah soit mon témoin que vous deux m'avez offensée. Dans chaque prière je vous maudis et continuerai de vous maudire jusqu'à ce que je voie mon père et je me plaindrais de vous." (Al Imama wa al Siyasa, pages 18-30, Dhikr Bayya Abu Bakr).
"
Fatima, la fille de l’Envoyé de Allah se mit en colère et s’arrêta de parler à Abu Bakr, et continua à adopter cette attitude jusqu’à sa mort. Fatima vécut pendant six mois après la mort du Saint Prophète (psl)." Sahih Bukhari, Volume 4, livre 53. Numéro 325
Et pour terminer, demandez à votre ami de vous expliquer ce Hadith Authentique et Moutawatir : "
O vous, les gens, en vérité j'ai laissé parmi vous ce grâce à quoi vous ne vous égarerez pas après moi si vous vous en saisissez: les deux trésors (ath-thiqlayn), l'un étant plus grand que l'autre; le Livre de Dieu, une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma famille, les gens de ma demeure. En vérité, ces deux-là ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils viennent me rejoindre au bassin [paradisiaque]." Ce hadith est rapporté par Ibn Hanbal (
Mosnad, vol.3, p.59, had.11578;
Fadâ'ilo s-sahâba, vol.2, p.585, had.990), at-Tabarânî (
al-Mo'djam al-kabîr, vol.3, p.65-66, had.2678) et Ibn Abî 'Asim (
As-Sonna, v.2 p.645, had.1553), Tirmidhî d'après Zayd Ibn Arqam (
Sonan, vol.5, p.663, had.3788) mais aussi dans d'autres versions par :
MOSLIM,
as-Sahîh, vol.4, p.1873-1874,
Kitâb fadâ'il as-sahâba, bâb min fadâ'il 'Alî, had. 2408;
IBN HANBAL,
al-Mosnad, vol.3, p.14 had.11116, p.15 had.11146, p.26 had.11227; vol.4, p.366; vol.5, p.181 had.21618;
HAKIM NAYSABURI,
al-Mustadrak 'alâ s-sahîhayn (avec en bas de page le
Talkhîs al-mostadrak de Dhababî), vol.3, p.109, 110, 148, 533;
TABARANI,
al-Mo'djam al-kabîr, vol.3, p.65-67 had. 2678-2683; vol.5, p.182 had. 5026, p.186 had. 5040, etc.;
IBN KATHIR,
Tafsîr, en commentaire de
Cor. 42.23, et
al-Bidâya wa n-nihâya, vol.5, p.209; etc.
Demandez à votre ami pourquoi il n'a jamais entendu parler de ce Hadith et surtout pourquoi il est incapable de lui donner une explication. Demander également à votre ami pourquoi il ne sait pas ce qui s'est passé après la mort du Messager d'ALLAH alors que toutes les références Historiques Sunnites relatent les événements cités plus haut.
Sait-il par exemple que durant cette réunion Secrète à Saqifah, les plus grands compagnons du Prophète étaient tous occupé à assisté aux funérailles du Messager de Dieu ? Parmi eux comptent : Ali Ibnou Abi Taleb, mais aussi Zoubayr, Miqdad, Salman al-Farsi, Bilal al Habashi, Abou Thar al-Ghifari, 'Ammar Ibn Yassir, Barra ibn Azhab, Khâlid Ibn Sa'îd, Abû Ayyûb al-Ançârî, Khazimah ibn Thâbit et bien d'autres encore.
Et pour finir, demander à votre ami pourquoi il croit que l'élection d'Abou Bakr était naturelle alors qu'à Saqifah les sabres furent dégainé entre les Médinois et les Mecquois ?
Et malgré tout ça, la meilleur preuve qu'Ali ibnou Abi Taleb était le seuls digne successeur du Messager de Dieu se trouve dans TOUS les livres d'Histoire et de Sirah sunnite et ce, dans les premiers chapitres, quand le Messager de Dieu reçu l'ordre de se proclamer Prophète «
Avertis tes plus proches parents» (Sourate al-Cho'arâ', 26: 214).
Il organisa un repas et invita ses proches parents. Lors de ce repas il fit ce discours très connu : «
Ô fils de 'Abdul-Muttalib! Je ne connais personne en Arabie qui ait apporté à ses proches parents une chose plus excellente que ce que j'ai apporté pour vous. Elle vous servira dans cette vie et dans la vie future. Me croiriez-vous si je vous disais qu'un de vos ennemis vous attaquera le jour ou la nuit?» Ils répondirent en chur qu'ils le croyaient être un homme véridique. Il dit alors: «
Sachez donc tous qu'Allâh m'a envoyé pour guider l'homme dans le Droit Chemin, et qu'IL m'a ordonné d'appeler tout d'abord mes proches parents, de les inviter à Sa Sainte Volonté et de les avertir de Sa Colère. Vous avez vu le festin miraculeux auquel vous avez assisté, ne persistez donc pas dans votre infidélité! Ô fils de 'Abdul-Muttalib! Allâh n'a jamais envoyé un Messager sans qu'il ait désigné son frère, héritier et successeur parmi ses propres parents. Qui va donc m'assister dorénavant dans ma noble tâche et devenir mon frère, mon héritier et mon successeur? Il sera à moi ce que fut Hâroun à Mûsâ (Moïse)».
Mohammad qui venait de prononcer son discours avec une ferveur religieuse fut déçu de voir toute l'assemblée garder le silence, quelques-uns étonnés, d'autres souriant avec un air d'incrédulité et de dérision.
Personne n'était prêt à l'accepter comme guide spirituel. Mohammad semblait compatissant à leur égard.
A ce moment critique, 'Alî, le cousin favori du Prophète s'avança. Mais Mohammad lui ordonna d'attendre jusqu'à ce que quelqu'un de plus âgé s'avance. Le Prophète essaya en vain
trois fois.
A la fin, 'Alî, n'appréciant pas l'attitude ridicule adoptée par l'assemblée, s'avança impatiemment pour la troisième fois, et déclara avec enthousiasme que, non seulement il croyait Mohammad Prophète de Dieu, mais aussi il s'offrait corps et âme au bon plaisir du Prophète: «
Ô Prophète, dit-il. Je suis l'homme (que tu cherches). Quiconque se lève contre toi, je lui casserai les jambes et l'éventerai. Ô Prophète! Je t'assisterai et je serai ton vizir auprès d'eux».
Sur ce, Mohammad, lançant ses bras autour du généreux jeune homme et le pressant contre sa poitrine, s'écria:
«Voilà mon frère, mon lieutenant et mon successeur (ou Calife). Ecoutez-le tous et obéissez-lui».
Ce texte n'est pas chiite mais bien sunnite et reconnu absolument par tout le monde. Parmi les références nous retrouvons :
"Al-Tabarî"; "Al-'Aqd al-Farîd"; "Kanz al-'Ummâl", Al-Suyûtî, "Târîkh al-Kholafâ'", etc.
Si avec toutes ses informations il ne réagit pas, demandez lui ce qu'il lui faut de plus.
Qu'ALLAH vous garde.